@rachel gardner et @maya gardner Il y avait ce goût d'avant, celui qu'on oublie pas, celui qu'on se plait à déguster. Petite virée shooping entre mère et fille, de quoi lui donner du baume au coeur, en plus de la féerie mise en avant qui annonce les fêtes de fin d'année. Et en particulier : Noël. Fête à l'honneur et dont le centre commercial commence à s'embellir de toutes ces décorations hivernales. Une fête qui lui tenait tant à coeur. Synonyme de magie, de générosité et d'émerveillement. C'était une tradition chaque année de fêter cela en famille, tous ensemble réunis autour d'un dîner qu'elle avait généreusement et soigneusement préparé. Mais cette année, cela s'annonçait tout autrement. Un léger stress prenait place et lui nouait l'estomac. L'idée de passer Noël sans ses enfants était inconcevable, mais tout comme l'idée de le fêter avec Jayce. Elle n'eut guère le temps de rêvasser car une main attrapait la sienne pour l'attirer promptement à l'intérieur d'une boutique de vêtements. Sa paume était froide, manifestant le froid de canard à l'extérieur. L'hiver arrive, c'est certain. Au moins, la chaleur de la foule suffisait à les réchauffer. Rachel laissait échapper un rire à peine audible en voyant l'engouement de sa fille qui passait en revue les cintres, les uns après les autres, en quête de la tenue idéal pour se montrer aux yeux de son beau chanteur. Lui emboîtant le pas, la mère commençait à fouiller à travers les rayons à la recherche d'un coup de coeur. "Oui je vois, le style. Mais le plus important, c'est de rester fidèle à toi même." S'empressait-elle d'ajouter. Son obsession de son idole ne devait pas la détourner de sa propre personnalité et de qui elle. Il est si aisé de se perdre quand on a des étoiles plein les yeux, mais heureusement que Rachel est là pour la protéger. Ne s'arrêtant pas sur les divers jeans troués, dont le prix monte au fur et à mesure le tissu s'épuise, elle finit par sortir une jupe effet cuir qui devrait lui arriver mi-cuisse. "Ca te plairait ça ?" Lui montrait-elle, prenant tout de suite le pli de la poser contre le bassin de sa fille, histoire de se projeter.
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(#)it's time for shopping. w/ maya Mar 19 Nov - 17:02
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@rachel gardner et @maya gardner Maya ne sait pas ce qui la rend plus heureuse entre magasiner à la recherche d’une tenue pour sa rencontre potentielle avec son idole ou le fait de retrouver des habitudes du passé, de fouiner les cintres et les portants en compagnie de sa meilleure amie et alliée, sa mère. Maya est dans l’optique de trouver quelque chose qui plaise à Hawke, en priorité et comme si sa mère pouvait lire dans son esprit comme dans un livre ouvert, elle lui rappelle d’être fidèle à elle-même. L’adolescente opine du chef ; sa mère n’a pas tort. Elle, avant tout autre chose. Mais comme c’est difficile de penser à soi quand on a le cœur rempli de tourments et qu’on se raccroche à quelque chose, à quelqu’un, pour oublier sa peine !
Sa mère lui présente une petite jupe. Maya l’observe et un sourire s’affiche sur son visage. Sa mère la connaît si bien ! C’est totalement ce qu’elle aime, en ce moment et ce qu’elle cherche justement pour plaire à son chanteur à l’âme sombre de rockeur. « Wahou » s’exclame l’adolescente de seize ans. Elle baisse la tête pour regarder son allure et l’essayage promet. « Génial ! », s’enthousiasme Maya. Puis, elle continue de fureter et tombe rapidement sur un petit chemisier écru au col claudine, très mignon, à motifs de pois noir. « T’en penses quoi ? ». Maya s’y voit déjà, dans la jupe dénichée par sa mère, avec ce chemisier et une mignonne paire de derbies vernies.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Lun 25 Nov - 14:00
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@rachel gardner et @maya gardner Face à l'approbation de sa fille sur la récente trouvaille, Rachel glissait un sourire sur le coin de ses lèvres, enviant à sa fille cette insouciance. Elle aurait aimé aussi revivre tous ces instants, ces premiers fois, ces premiers baisers. Les premiers rendez-vous où l'on passe des heures dans le dressing pour trouver la tenue adéquate. Ces moments où, la boute au ventre, on angoisse à l'idée de retrouver son prince charmant. Ces instants juvéniles, des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. Tant d'instants qu'on finit par oublier avec le temps. Il faut savoir les chérir et les apprécier, s'en imprégner pour les conserver à jamais dans sa tête.
Maya approuve sa jupe et sa mère retient cette dernière sur le bras en vue des prochains essayages. Une proposition de sa fille : un petit chemiser au col claudine qui, bien qu'il soit élégant, n'était pas à son goût. "Je n'apprécie pas vraiment le col. Ca fait un peu petit fille, tu ne trouves pas ?" Suggérait-elle avec délicatesse. Mais après tout, Rachel n'était pas vraiment à la page. Bien qu'elle aimait faire les boutiques avec sa fille, sa garde robe n'avait pas été renouvelée depuis des années. A vrai dire, cette femme n'a jamais été dépensière si ce n'est pour le plaisir de ses enfants. "Mais il faut voir l'ensemble ! J'imaginais simplement quelque chose avec un peu plus de décolleté, juste un petit." Se rattrapait-elle, sans pour autant avoir penser à montrer plus qu'il n'est nécessaire à ce jeune chanteur.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Mer 27 Nov - 19:23
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@rachel gardner et @maya gardner Justement, ça fait petite fille et c’est l’effet recherché. Ce n’est pas ce que trouve mignon les rockeurs et les âmes sombres ? Même si d’un côté, Maya est las de ce côté fillette qu’on lui donne toujours. Elle a envie de prendre le contrepied bien que cela soit d’une façon contradictoire et de montrer (surtout à Hawke) qu’elle est une femme malgré ses seize petites années. Elle demeure encore la seule innocente de sa bande d’amies et ce rôle commence à l’embarrasser. Elle n’a pas honte d’être vierge, plutôt satisfaite de se garder pour le « bon » mais elle commence à avoir envie de découvrir ce que ressente ses copines dans leurs récits incroyables de rocambolesques rencontres sexuelles avec parfois des presque inconnus. C’est sans doute normal, à son âge. Elle se retient de répondre « Justement » à sa mère et hausse des épaules. Maya esquisse un rire quand sa mère propose un décolleté. De toute façon, une grande ouverture serait inutile compte tenu de la petite poitrine dont a hérité Maya. « Pourquoi pas », répond-elle en continuant de fouiner. Puis, après son intense réflexion, Maya se pose des questions. D’une nature transparente et sincère avec sa mère, elle ne peut s’empêcher de lui poser. « Dis, M’man… Tu l’as fait à quel âge pour la première fois ? ». Savoir. Si elle est autant hors norme que ses copines lui font penser ou pas. Quoi que c’était pas la même époque.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Jeu 28 Nov - 11:28
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@rachel gardner et @maya gardner Les enfants grandissent tellement vites, à quel moment les parents sont obligés de se rendre à l'évidence que ce sont des adultes qu'ils ont devant eux ? Ils ont toujours tendance à les traiter comme des petits louveteaux à protéger, à chérir, à conseiller et même à réprimander. Alors qu'à partir d'un certain instant, il devient essentiel de les laisser prendre le large, de les laisser faire eux même leurs propres expériences de la vie et, surtout, leurs propres erreurs. Tirailler ces deux sentiments contradictoires, Rachel ne mesurait pas l'ampleur d'une telle tâche. L'adolescence n'est pas une période facile dans la vie d'une jeune fille qui se découvre, encore moins lorsque ses parents sont en guerre dans une procédure de divorce. Les excès en tout genre peuvent être une évidence et les inquiétudes jusqu'alors infondées de la mère de famille ne l'avaient pas non plus mise en position d'alertes. Et pourtant, alors que Rachel parcourait les vêtements dans les rayons de ce magasin de fringues, regrettant ses petites chaussettes qu'elle achetait à son bébé de deux ans pour qu'elle ne prenne pas froid au pieds, cette dernière lui posait une question imprévue. Faisant tomber quelques tshirts de leur cintre, voici le moment fatidique, le sujet inévitable de l'adolescence après la fameuse question "comment on fait les bébés ?". Raclant sa gorge pour ne pas montrer de signe de déstabilisation, bien que se fût déjà le cas, Rachel se tourna vers son enfant avec un sourire crispé. "Et bien... En voilà une question. Tu envisages éventuellement de... le faire avec quelqu'un ?" Risquait-elle alors à poser la question.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Jeu 9 Jan - 19:25
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@rachel gardner et @maya gardner Maya ressent forcément une légère gêne à parler de cela avec sa mère mais à qui en parler si ce n’est à elle ? Sa mère est plus que celle qui lui a donné la vie, à ses yeux. Elle est sa meilleure amie, sa confidente et ça, malgré la puberté qui passe par là et éloigne quelque peu les deux (jeunes) femmes de la famille Gardner comme cela a pu éloigner également Elio de leur père, Jayce. Rachel est intéressée par l’interrogation de sa fille, ce qui est légitime et ce que l’adolescente comprend totalement. Maya secoue doucement la tête de gauche à droite. Elle n’a pas de petits copains même si, c’est vrai, quelques prétendants l’invitent parfois à sortir au cinéma ou boire un milkshake ; pour l’heure, son véritable intérêt réside dans son groupe de rock qu’elle suit assiduiment plutôt que les garçons de son âge comme la plupart de ses copines. « Non, maman, j’aimerais attendre le bon », répond Maya, les joues rosies. Maya, elle rêve d’un conte de fées. Elle veut que le garçon prenne son temps pour la séduire et qu’il ne fasse pas tout accélérerpour les hormones, pour faire comme tout le monde même si elle comprend que la tentation puisse être grande. Le moment fatidique doit être magique ! « Mais tu sais, toutes mes copines disent qu’elles l’ont fait et je me demande si du coup, y’a pas un problème, je ne suis pas disons … en retard, là-dessus ? ». Maya ne sait pas vraiment si ses amies mentent ou si elles l’ont toutes fait, comme elles le prétendent. Elle a des doutes sur une ou deux d’entre elles. « Toute façon, je n’ai pas de copain et je ne veux pas faire ça avec le premier venu », rassure Maya.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Lun 13 Jan - 10:04
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@rachel gardner et @maya gardner Observant dans le miroir du rayon qui reflétait de profil son adorable petite fille, un sentiment douloureux lui arrachait la poitrine de constater que Maya devenait une femme, forte qui plus est, convaincue de ne pas devoir se presser par les hormones ou les normes qui lui imposent son groupe de copines. Un instant, Rachel secouait la tête de gauche à droite en signe de désapprobation. "Non, tu n'es pas en retard ma fille." Soulignait-elle en rangeant les vêtements tombés à terre par sa gestuelle maladroite. La tentation du sexe est plus présente à cet âge. Internet qu'il n'y avait pas à l'époque rend désormais plus accessible les sites pornographiques, les mannequins en couverture de magazine prônent une nudité en plus d'un régime d'anorexie, et même le genre de la new romance portent un intérêt vivace à la sexualité avec des bouquins comme 50 nuances de Grey ou After que les jeunes filles s'arrachent. Les barrières qu'on pouvait fixer à l'époque ne sont plus à l'heure actuelle. Les moeurs changent. Les jeunes font tout toujours plus tôt : le sexe, l'alcool, les cigarettes, les joints. "Tu sais, au risque de surprendre certains parents de dire ça, je ne pense pas que la bonne personne existe." Commençait-elle en remontant la lanière de son sac à main sur son épaule. La mère de famille réfléchissait pour bien peser ses mots avant de les sortir, cela peut être si vite mal interpréter. Mais si certains pouvaient les inciter à rester vierges jusqu'au mariage, Rachel était convaincue que cela constituer une catastrophe dans leur épanouissement personnel que cela puisse apporter. "Tout est une question de bon moment plutôt. Il faut que tu trouves quelqu'un qui te mette à l'aise, sans pression. Un homme, ou une femme hein je sais pas et je te jugerai jamais sur ça ma fille, qui soit doux avec toi." Suggérait-elle en venant passer ses doigts sur les joues de sa fille pour lui apporter du confort et la rassurer. "Tu le sauras au fond de toi, quand tu auras envie. Mais cela ne doit pas devenir une compétition avec tes copines." Finissait-elle.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Lun 13 Jan - 12:35
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@rachel gardner et @maya gardner Les paroles de sa mère termine de la rassurer quant à sa normalité par rapport à ses copines ; il faut l’avouer, Maya commençait à complexer d’être encore, a priori, la seule vierge du groupe bien qu’elle ne voit pas l’intérêt de mentir là-dessus à ses copines. Comme le pressent si bien Rachel, Maya est surprise que sa mère lui dise qu’il n’existe pas de bonne personne qui existe. Elle fronce les sourcils avant d’écouter attentivement les paroles qui suivent. Elle opine du chef, attentive, tout en continuant à arpenter les portants du magasin en quête de la tenue parfaite. Maya ne peut pas le nier, ses parents ont veiller à l’éduquer, Elio et elle, dès que les hormones ont été en fleurs, à se protéger, à se méfier, à se préserver. Au-delà, Rachel, davantage que son époux, Jayce, a veillé à instruire Maya sur la réalité des choses et notamment sur la condition féminine. Maya ne l’en remerciera jamais assez. Sa mère ne semble pas la juger si Maya s’emmourache d’une autre fille et cela termine de la rassurer même si, a priori, elle se croit davantage attirer par les garçons que les filles. Personne n’est à l’abri, l’amour ne choisit pas. « Et que cette personne me respecte, aussi ! », enchérit l’adolescente, éveillée au fait qu’il est important de respecter autrui. « Entre elles, ça devient une compétition mais moi, j’sais pas… Je n’ai pas envie. J’veux dire, c’est un jour dont je me souviendrais probablement toute ma vie alors c’est important, ça doit pas être fait comme ça, sur un coup de tête ».
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Mar 14 Jan - 19:42
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@rachel gardner et @maya gardner Quelle plus belle preuve d'amour que d'offrir son corps entier à une personne ? Se mettre à nu et se dévoiler entièrement, tel quel, avec les imperfections du genre humain qui deviennent au final invisibles aux yeux des plus aimants. A travers les rayons, Rachel observait sa fille qui continue sa quête d'une tenue. Il est vrai qu'elle est devenue une jeune femme, une belle demoiselle qui s'épanouit, une jolie fleur qui éclot pour dévoiler ses plus belles pétales et son plus bon parfum. Elle est tellement fragile, elle peut se faner en un instant. "Le respect est essentiel, oui. Mais ne t'en veux pas si jamais tu te fais avoir. Les beaux parleurs regorgent le monde, et il est parfois difficile de tous les percer à jour. Et parfois, tu crois connaître une personne qui peut tout autant te briser le coeur..." Se lâchait-elle dans sa réflexion, détournant progressivement ses pensées vers Jayce, son futur ex mari. Elle s'était donnée corps et âme pour son mari, pour ses enfants, sa famille entière. Mais on est jamais à l'abri d'un coeur brisé. "C'est sûr, ça ne doit pas être une compétition. Mais je trouve qu'on fait trop une sacralisation de notre première fois. Ce que je veux dire surtout c'est : ne te mets pas la pression ma chérie." Tout dans ses paroles, elle s'approchait de sa fille, remettant une mèche rebelle derrière son oreille. Son bébé. "Il n'y a pas de parfait moment, alors ne passe pas à côté des bons moments. Faut juste vivre et ne pas avoir de regret." Soulignait-elle l'importance de profiter de chaque instant.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Ven 24 Jan - 22:38
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@rachel gardner et @maya gardner La petite abeille, comme on la surnomme souvent en raison de son prénom et du personnage fictif étant associé, écoute attentivement les bonnes paroles de sa mère. Depuis toujours, elle se fie aveuglément aux conseils de Rachel, à son expérience, à son ressenti et son avis. Maya la croit férocement et sans jamais avoir mis à mal sa parole. Peut-être que cela arriverait toutefois si sa mère lui révélait les véritables raisons du divorce, elle qui voit son père comme un Dieu malgré ses absences et ses lacunes dans son rôle de chef de famille. Maya continue de fouiner dans les rayons mais toutefois bien plus distraite qu’au début. Elle pose enfin la main sur une pièce, celle qu’elle semblait chercher au fond d’elle : un adorable chemisier à imprimés cerises. C’est décidé, et sans consulter maman (!), elle l’achète car le coup de cœur est vraiment immense. Elle serre le cintre contre elle tout en continuant d’écouter sa mère. Dans ses paroles, dans cette évocation du cœur brisé, parle-t-elle de son passé avant Jayce ou de lui ? Maya ne peut s’empêcher de s’interroger. « Papa t’as brisé le cœur ? », finit-elle par demander, évoquant de façon frontale et directe, pour la première fois, le divorce imminent de ses parents et leur séparation. Ou est-ce l’inverse et sa mère qui, a contrario, a brisé le cœur de son père ? Maya se pose beaucoup de questions qui demeurent sans réponses. Ni ses parents ni son frère ne veulent lui en fournir ; pourtant, elle est certaine, au fond d’elle, que son aîné sait des choses qu’elle, elle ignore éperdument.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Lun 27 Jan - 12:40
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@rachel gardner et @maya gardner Rachel espérait être de bons conseils pour son enfant. Il n'y a pas de manuel pour être des parents parfaits car au final, c'est un mythe qu'on espère tous atteindre. Mais les erreurs s'enchaînent, c'est humain. Il n'y a pas toujours les bons mots, les bonnes réactions. Mais la mère de famille s'évertuait à être honnête. Il n'était pas nécessaire de vendre du rêve, de faire croire au Prince Charmant. Elle même avait vécu la trahison de ce qu'elle croyait être l'homme de sa vie. Personne n'est à l'abris d'être blessé. Et c'est bien ce dont elle voulait préserver sa fille, sa jolie petite Maya. Ses traits reflétaient les siens mais son caractère était un mélange parfait de ses deux parents. Avant même qu'elle n'eût le temps de se retirer de ses pensées un peu trop vagabondes, sa fille l'avait déjà semé pour payer sa trouvaille. "J'aurai pu te le prendre." Passait-elle son bras autour d'elle pour lui déposer un baiser sur le sommet de son crâne. Sa petite avait bien grandi, trop vite à son goût. Alors qu'elles se dirigeaient toutes les deux vers la sortie, son enfant finit par poser une question des plus risquée. Rachel eût un léger stop de quelques secondes avant de se remettre en route, se pinçant les lèvres. Elle ne pouvait continuer à lui mentir, mais quelle désillusion d'apprendre que le superhero n'était rien d'autre que le vilain méchant du film, trompant ainsi toute sa famille. "Oui, il m'a brisé le coeur." Avouait-elle, dans un soupire. Passant une main sur sa nuque pour se la gratter, elle cherchait un échappatoire. "Après tu sais, on reste tes parents. Ca changera pas." Tentait-elle de la rassurer. "C'est sûr que ça doit faire bizarre de ne plus m'avoir à la maison."
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Mar 11 Fév - 18:46
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@rachel gardner et @maya gardner Il était vrai qu’il existait une ressemblance physique frappante entre Rachel et Maya. C’était indéniable que ces deux-là étaient mère et fille et cela faisait la fierté de Maya ; sa mère était une belle femme malgré la quarantaine et deux enfants. Elle espérait, plus tard, être aussi belle, élégante et distinguée qu’elle.
Maya se dirigea à la caisse, fluide, pour une fois, afin de régler son achat tout en attendant une possible réponse de sa mère. Son père était-il à l’origine de ce divorce ? Implicitement, au fond d’elle, elle le sentait. Sûrement pour ses absences, pensait-elle alors que ça n’était pas le cas. Le cœur de Maya s’arrêta un bref instant alors que Rachel délivrait une réponse à sa fille. Oui. Oui, ce père parfait avait visiblement brisé le cœur de son épouse. Comment ? Pourquoi ? Maya estima qu’elle avait posé trop de questions pour le moment, suffisamment indiscrètes. Son sac sous le bras, elle écouta les paroles rassurantes de sa mère. Elle n’en doutait pas. Jamais. Et cela n’était pas près d’arriver. Elle se tourna vers sa mère et se fichant bien d’être en plein milieu du chemin, la prit dans ses bras. « Je n’ai aucun doute sur l’amour que vous nous portez, papa et toi ». Voix douce, pleine de tendresse. « Je t’aime, Maman ».
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Mer 12 Fév - 14:02
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@rachel gardner et @maya gardner Tout ce que cherche à faire une mère, c'est protéger ses enfants quitte à se mettre elle même dans la souffrance. En éloignant sa fille de la vérité concernant son mariage parti en fumée, elle préservait ainsi l'image parfaite qu'elle entretenait de son paternel. Une image de superhero, d'homme à impressionner, de roi qui ne l'abandonnerait pas. Mais on ne peut demander à un enfant de voir la même chose qu'un adulte, ni même à un enfant de voir la même chose qu'une épouse. Alors elle maintenait sa fille dans le déni le plus total, espérant alors que cela n'engendrerait pas une détérioration de leur propre relation. Ce lien fusionnel et complice qu'elles avaient semblait indestructible. Sortant bras dessus bras dessous du magasin avec sa fille, celle-ci lui proclama quelques petits mots pour lesquels Rachel surmonterait n'importe quel obstacle. Je t'aime. Un sourire brandit sur ses lèvres tandis qu'elle regardait sa fille avec des yeux aimants. Une main se glissant sur sa nuque, elle vient embrasser le sommet de son crâne. "Moi aussi je t'aime ma fille." Ajoutait-elle. En détournant la tête, ses yeux s'arrêtèrent sur un marchand de jus de fruits en vogue, mettant en avant le caractère bio de ses produits. "Ca te tente un smoothie ?" Suggérait-elle en désignant d'un coup de tête le stand.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Ven 28 Fév - 20:37
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@rachel gardner et @maya gardner Maya n’était pas du genre à taire son affection pour ses parents comme le font bon nombre d’adolescents. La puberté n’avait rien changé à cela et elle n’avait aucune honte à dire à sa mère combien elle tenait à elle ; si moindre gêne il pouvait y avoir, elle disparaissait dès lors qu’un sourire éblouissant éclairait le visage de sa mère, dont les traits n’étaient pas sans rappeler les siens. Indéniablement et sans surprise, Maya savait plus ou moins à quoi/qui, elle ressemblerait dans quelques années. Depuis toujours, on la désignait comme son portrait craché. Bras dessus, bras dessous, la proposition fut faite d’un smoothie ; invitation que n’était pas en mesure de refuser la gourmandise de Maya. C’était mauvais de consommer autant de sucre mais naturel, ça ne posait aucun problème à la jeune fille. Son poids était surveillé par sa professeur de danse classique mais Maya disposait d’un bon système, d’une bonne physionomie. Cela l’arrangeait bien : c’était agaçant pour d’autres mais elle pouvait manger ce qu’elle désirait sans trop s’inquiéter des conséquences. « Avec plaisir », répondit l’adolescente, emballée par cette proposition. (…). Boissons prêtes et servies, Maya s’assit à une table duo avec sa mère. Elle l’observa un instant, en silence, silencieuse. « Vous allez passer devant un juge ou vous allez faire ça à l’amiable ? », finit par demander Maya dont la perspective de parler devant un tribunal l’effrayait.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Mer 4 Mar - 8:08
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@rachel gardner et @maya gardner Gourmandes à souhait, on sait reconnaître la mère et la fille qui ne cessaient de se laisser aller à quelques gourmandises sucrées. C'est bien pour cela que Rachel s'était mise à la pâtisserie, dans le but de régaler ses enfants de petits délices réconfortants. Car le plus grand piège de la dame, c'était bien de se consoler dans ces pâtisseries appétissantes mais aussi de rechercher la proximité avec ses enfants. Si elle n'a jamais perdu celle avec sa fille, la relation avec son fils est pourtant bien différente. Il semblait se perdre et s'éloigner, de toute cette cohue familiale. Une épreuve pour chacun des membres de la famille, qui plus est pour lui, détenteur de la véritable raison de ce divorce et obligé de tenir le secret face à ce même sang. Une fois leurs boissons servies, elles s'installèrent ensemble à une table en terrasse, offrant une vue sur l'affluence des allées du centre commercial en pleine après-midi. Des gens qui s'évitaient et parfois se bousculaient sans vraiment prendre le temps de se regarder et de se parler. Des moments qui se perdent dans la précipitation de la vie. Silencieuses pendant un petit moment, Maya venait rompre ce silence qui manqua d'être gênant. "Ca dépend de beaucoup de choses à vrai dire." Tournoyait-elle sa paille dans son smoothie, cherchant plus à occuper ses mains qu'à mélanger son contenant. Elle devait peser ses mots, ne pas la basculer sur une position qui n'était pas la sienne. Pour Rachel, il est son époux. Mais pour Maya, il est son père. Un homme qu'elle a toujours tenu sur un piédestal, cherchant toujours son approbation et sa reconnaissance. Quelle désillusion se serait d'entrevoir la vérité... "Beaucoup de divorces se règlent à l'amiable de nos jours. Le juge va statuer officiellement notre relation mais, cela ne se passe pas comme les téléfilms." Cherchait-elle à plaisanter pour dédramatiser leur quotidien. "Ca serait très rapide. Il suffit qu'on se mette d'accord sur quelques points mais... Pour l'instant, ton père ne veut pas signer les papiers." Lui expliquait-elle.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Dim 8 Mar - 19:29
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@rachel gardner et @maya gardner L’hésitation de sa mère n’était pas pour rassurer Maya qui sentit son niveau de stress et d’angoisse monter d’un cran. Elle grimaça tout en scruptant sa mère, sans se rendre compte que cela pouvait mettre également la pression à sa mère. Maya, tout comme sa mère mais s’en réellement s’en rendre compte, focalisa son attention sur son smoothie tout en jouant avec sa paille ; les chiens ne faisaient donc pas des chats, le dicton était véridique. Maya était attentive au moindre mot prononcé par sa mère. C’était rassurant à la fois et pas vraiment : tout un paradoxe. Si le divorce se réglait à l’amiable, tant mieux, non ? Maya n’avait pas vraiment envie que la vie privée des Gardner soient étalées devant des inconnus même si à ses yeux, il n’y avait rien à cacher. Loin d’imaginer que son père avait été infidèle. Loin, si loin, de penser que son père n’était pas le parfait homme qu’elle voyait en lui. Maya ne masqua pas sa surprise quand sa mère révéla que son père se refusait à signer les papiers du divorce. C’était qu’il l’aimait encore, lui ? « Donc toi, tu n’aimes plus Papa mais Papa t’aime encore ? ». C’était sûrement bête comme question mais voilà ce qui traversait l’esprit de la danseuse de seize ans. Maya s’aperçut que la question pouvait être maladroite et, de nouveau, s’excusa. « Pardon, M’man ». Tellement de questions lui traversaient l’esprit. Elle préféra se plonger dans la dégustation de son cocktail fruité pour s’occuper la langue et éviter d’être trop curieuse, indiscrète, à nouveau.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Mer 11 Mar - 14:46
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@rachel gardner et @maya gardner La question de sa fille lui faisait l'effet d'un pincement au coeur. Voici ce qui se résumait dans la tête d'un enfant : aimer ou ne plus aimer. Si seulement tout pouvait être aussi simple. Oui ou non. Blanc ou noir. Sauf que la vie est faite de nuances de gris et de peut-être. Une légère grimace se glissait sur les lèvres de sa mère. Oui, si tout pouvait être comme ça. Si son coeur pouvait cesser de l'aimer, d'éteindre ses sentiments toujours ancrés au plus profond de son coeur qui rend encore sa douleur plus persistante et douloureuse. Et tu n'as pas à t'excuser, Maya. C'est normal de se poser des questions, nous n'avons jamais vraiment parlé de tout ça." Lui répondait-elle avec calme, consciente de la nécessité de sa fille à comprendre les raisons qui ont poussé ce couple, en apparence parfaite, à se séparer. Si seulement elle pouvait lui avouer sans prendre le risque de briser cette image qu'elle s'est construite de son père. Lui avouer son infidélité pris en flagrant délit, qu'il a eu des relations avec une autre femme que son épouse et, non seulement briser l'image de son père mais aussi celle du mariage. "J'aime encore ton père, bien sûr. Je l'aime depuis vingt ans, tu sais. C'est un amour profond." Une chose tellement dure à avouer, encore plus à elle-même. Même si ses yeux s'embrumaient légèrement, elle freinait ses avancées. En tant que mère de famille, elle s'était toujours évertuée à paraître forte, ne se laissant aller que dans l'obscurité. "Mais parfois l'amour ne suffit plus." Ajoutait-elle, dans un haussement d'épaules incertain.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Jeu 12 Mar - 19:00
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@rachel gardner et @maya gardner Elle était reconnaissante envers sa mère de parler si librement de ce sujet à la fois familial et intime qu’une séparation, qu’un divorce. Rachel aurait pu faire le choix de ne rien lui dire, de lui cacher les choses. Loin de s’imaginer que c’était partiellement le cas : on lui cachait l’infidélité de son père pour ne pas briser l’image parfaite qu’elle avait de lui. Son père, son héros. Cet homme que sa mère disait aimer depuis vingt ans d’un amour profond dont Maya rêvait pour son propre futur mariage. Oui, elle espérait bien trouver sa moitié, se marier et fonder une famille avec. Elle y croyait, naïvement, tout autant qu’elle croyait au prince charmant et à l’âme sœur et cela, malgré le divorce de ses parents. Sa mère conclut en disant que parfois, l’amour ne suffisait plus alors que Maya aspirait les dernières gouttes de son savoureux jus frais. Elle s’éloigna de quelques pas pour jeter son gobelet vide, sensible au tri mis en place dans le centre commercial. Puis, elle retourna auprès de sa mère. « D’accord ». Quoi ajouter d’autres ? Maya estimait avoir eu suffisamment de réponse pour le moment et ne souhaitait pas insister au risque de possiblement blesser le cœur de sa maman. « On rentre ? J’ai encore un contrôle à réviser pour demain », expliqua Maya.
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(#)Re: it's time for shopping. w/ maya Dim 15 Mar - 10:28
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Il y avait ce goût d'avant, celui qu'on oublie pas, celui qu'on se plait à déguster. Petite virée shooping entre mère et fille, de quoi lui donner du baume au coeur, en plus de la féerie mise en avant qui annonce les fêtes de fin d'année. Et en particulier : Noël. Fête à l'honneur et dont le centre commercial commence à s'embellir de toutes ces décorations hivernales. Une fête qui lui tenait tant à coeur. Synonyme de magie, de générosité et d'émerveillement. C'était une tradition chaque année de fêter cela en famille, tous ensemble réunis autour d'un dîner qu'elle avait généreusement et soigneusement préparé. Mais cette année, cela s'annonçait tout autrement. Un léger stress prenait place et lui nouait l'estomac. L'idée de passer Noël sans ses enfants était inconcevable, mais tout comme l'idée de le fêter avec Jayce. Elle n'eut guère le temps de rêvasser car une main attrapait la sienne pour l'attirer promptement à l'intérieur d'une boutique de vêtements. Sa paume était froide, manifestant le froid de canard à l'extérieur. L'hiver arrive, c'est certain. Au moins, la chaleur de la foule suffisait à les réchauffer. Rachel laissait échapper un rire à peine audible en voyant l'engouement de sa fille qui passait en revue les cintres, les uns après les autres, en quête de la tenue idéal pour se montrer aux yeux de son beau chanteur. Lui emboîtant le pas, la mère commençait à fouiller à travers les rayons à la recherche d'un coup de coeur. 