to our beautiful days. (jayce)

[ to our beautiful days ]

@jayce gardner et @rachel gardner
Cela faisait quelques minutes que Rachel observait, postée sur le trottoir juste devant l'allée qui menait à la porte, sa maison qu'elle avait quitté quelques jours plutôt. Cette maison pour laquelle elle avait donné tant d'énergie, celle qui avait vu ses enfants grandir et qui portait sur les murs les souvenirs de leur vie de famille. L'appartement de son frère semblait beaucoup plus froid face aux manque de dynamisme de ses enfants courant partout pour quémander tout et n'importe quoi. Son quotidien en était désormais loin, trop loin à son goût, si bien qu'il lui arrivait de se demander si c'était le bon choix. Avait-elle eu raison de tout quitter pour cette infidélité ? Auraient-ils pu y survivre et travailler ensemble pour sauver leur mariage et la famille Gardner ? Mais ses multiples tentatives d'exploser cette monotonie destructrice dans son couple n'avait guère porté ses fruits. Et dans un ultime essai, son coeur s'était brisé face à cette atroce vision. Femme blessée, bafouée, humiliée. Son coeur pleure toujours malgré que les larmes ont cessé de couler. Et même si le manque de ses enfants, de ce quotidien chaleureux qui rythmait ses jours et de leurs souvenirs heureux la hantent, Rachel se refusait à pardonner.

Prenant son courage à deux mains dans une profonde inspiration, la quarantenaire s'avançait, foulant le chemin dessiné jusqu'à son entrée. Une fois sur le paillasson où était inscrit "home sweet home", preuve irréfutable de l'illusion dans laquelle elle s'était elle-même bercée. Ce sentiment aveuglé que rien ne pourrait détruire cette famille si idyllique, digne d'une de ses vieux feuilletons américains des années 70. Même si l'absence de voiture devant le garage pouvait supposer que personne n'était présent, Rachel sonnait tout de même une première fois. Mais sa réponse fût le silence et cette sensation de soulagement lui fait descendre la pression. Rachel avait pris grand soin d'éviter jusqu'à présent son mari, n'osant l'affronter de peur de remonter des sentiments beaucoup trop douloureux pour l'heure actuelle. Attrapant ses clés dans son sac à main tout en tenant le carton de son autre bras, elle déverrouillait la serrure avant d'entrer. Elle avait ce sentiment d'être enfin chez soi, de retrouver son petit cocon familial. Mais il fallait se faire à l'évidence, il n’était plus possible de s'y emmitoufler. Son sac déposé sur le canapé avec son manteau, elle ne tardait pas à rejoindre la salle de bain pour récupérer ses produits de beauté et divers accessoires. Dans un rythme soutenu, elle se dépêchait de rassembler ces quelques affaires, dans l'espoir d'éviter Jayce. Mais c'est alors que la porte d'entrée claqua à nouveau.

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@rachel gardner et @jayce gardner

Il avait merdé Jayce. La vie quotidienne était devenue un constant rappel de ses erreurs. Il avait tout eu pour être heureux le brun. Un métier qui lui plaisait et dans lequel il était vraiment doué, grâce auquel il gagnait bien sa vie en prime. Il avait une superbe famille, deux beaux enfants, une épouse parfaite alors pourquoi est-ce qu’il avait tout foutu en l’air pour une autre femme ? Il n’en savait rien Jayce. Souvent, il se disait qu’avec le lancement de son cabinet, il avait laissé la distance s’installer entre lui et sa famille et de fil en aiguille, il avait fini par se rapprocher de Sylla. Peut-être qu’il l’avait vue comme un défi, quelque chose de motivant quand à la maison, ça manquait de piment, plus parce qu’il n’était plus amoureux de son épouse. C’était compliqué, il ne pouvait pas vraiment s’expliquer le brun et à quoi bon de toute façon ? Rien de ce qu’il pourrait dire ne pourrait excuser ce qu’il avait fait. Il savait bien Jayce que ce n’était pas excusable, alors il comprenait que Rachel soit partie, il se disait qu’il aurait probablement fait la même chose à sa place, si jamais les rôles avaient été inversés. Il regrettait ce qu’il avait fait le brun, d’autant plus que ce n’était qu’un jeu, ce n’était pas comme s’il était tombé fou amoureux de Sylla. C’était juste le défi qui avait été intéressant, le fait de braver les interdits. Il avait bien joué avec le feu, ça avait été enivrant au début et maintenant, il s’en mordait les doigts.

Il se retrouvait seul à la maison à devoir gérer des choses qu’il ne comprenait parfois qu’à moitié Jayce. Il y avait les enfants qui demandaient son attention et habituellement Rachel avait été celle qui gérait tout ça. Maintenant, il devait s’y coller et signer des mots dans le carnet de sa fille, la conduire ici et là, alors qu’il avait l’impression de ne jamais avoir le temps pour tout ça. Sa vie avait déjà été dynamique avant, maintenant que Rachel était partie, c’était pire. Il faisait des efforts Jayce, mais il avait souvent l’impression de tout faire de travers. Il était épuisé en prime, à courir partout, aussi bien à la maison qu’au boulot. Ce soir, il avait réussi à quitter le bureau relativement tôt par rapport à d’habitude, quelque chose dont il n’avait plus l’habitude, mais au moins, il allait pouvoir souffler avant que les enfants ne rentrent. La porte d’entrée était déjà ouverte, il trouvait ça étrange. « Maya, Elio ? » Il demanda en entrant dans la maison, déposant son sac contenant ses dossiers sur la table et sa veste sur le porte manteau. Il entendant du bruit, alors il s’était dirigé vers la source, dans la salle de bain. Normalement, personne n’était censé être là, alors c’était curieux. Finalement, il poussa la porte de la salle de bain avec prudence, prêt à se défendre su un voleur devait être en train de chercher les bijoux de valeur. Il soupira, soulagé en voyant son épouse. « Rachel. » Il laissa échapper, bien content que ce soit elle plutôt qu’un voleur. « J’ai cru qu’on se faisait cambrioler. » On qu’il se faisait cambrioler, parce qu’elle ne vivait plus ici, la preuve, elle était en train de remplir un carton et ça lui faisait mal au cœur à Jayce, mais c’était bien mérité.

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@jayce gardner et @rachel gardner
La porte d'entrée claquait et au son de la voix qui raisonnait dans la maison vide, c'est avec une pointe au coeur qu'elle fermait les yeux. Ses espoirs de l'éviter s'étaient aussitôt envolés. Jayce était rentré plus tôt qu'à son habitude, et pour quelle raison d'ailleurs ? Lui qui n'avait jamais pu rentrer avant 20h00 la plupart des jours de la semaine et ça, durant de nombreuses années, la laissant seule à gérer les enfants et la maison. Elle n'était pas prête à lui faire face à nouveau, ni balayer une fois de plus une conversation avec un mur. La dernière fois qu'ils s'étaient parlés, ce sont les larmes qui ont empêché la dame d'ajouter à quel point elle était meurtrie par sa trahison, terminant ainsi leur échange. Depuis, Rachel n'osait affronter son visage, ni même ce regard qui lui avait fait tourner la tête autrefois. Un regard perçant tout autant qu'envoûtant, dans lequel se reflétait toute la beauté de son âme. Du moins, elle le pensait. Le mensonge était peut-être plus aisé qu'elle ne le pensait. La quarantenaire prit une profonde inspiration en entendant ses pas se rapprocher, il n'était plus très loin. Impossible fuir, à son plus grand regret. Sauter par la fenêtre ne semblait pas être une très bonne idée, malgré toute sa tentation. C'est sûrement ça que signifiait devenir adulte : gérer et affronter les problèmes pour pouvoir avancer, faire son deuil, se renouveler. Une renaissance dans sa vie de femme. Être plus assumée, plus libérée.

Jayce entra en trombe dans la salle de bain, soulagée quelques secondes plus tard de constater que ce n'était que sa femme ; enfin, future ex femme. Pas l'ombre d'un cambrioleur à l'horizon. Les yeux de la brune prenait un instant pour contempler l'homme à ses côtés. Peut-être était-ce ce costume qui dégageait une certaine attractivité ou son charisme naturel, Monsieur Gardner était le genre d'homme à ne pas laisser indifférente. Confiance, assurance, pouvoir même. De quoi attirer et se monter la tête. Un succès peut être trop grand et une vie de famille peut être inintéressante. Une femme qui n'attire plus, une femme qui ne suffit plus. "C'est juste moi. Je ne pensais pas que tu rentrerais aussi tôt." Ajoutait-elle, haussant les épaules avant de reporter son attention sur les produits de beauté rangés dans le placard. "Je passe simplement récupérer quelques affaires. Je n'en ai pas pour long." Concluait-elle en attrapant sa crème anti-âge. Les rides qui s’immiscent sur son visage ont peut-être aussi éloigné mari. Elles étaient loin maintenant ses années de jeunesse. Son visage était marqué par le temps et son corps par les deux grossesses qui avaient néanmoins embellies sa vie. De quoi être tenté par un autre corps que le sien. Mais était-ce vraiment sa faute ? Jetant limite le produit dans son carton, elle rassembla rapidement ses dernières affaires. "Pardon." S'excusait-elle pour le pousser de la porte de la salle de bain et ainsi se créer un passage jusqu'au salon, portant son carton à bout de bras. Le posant un instant sur le canapé et glissant ses mains dans les poches arrières de son jean, elle fit un tour d'horizon du regard pour vérifier ce qu'elle pourrait prendre en plus. "Je reviendrai de toute façon pour déménager l'ensemble de mes affaires d'ici une semaine ou deux." Annonçait-elle, marquant ainsi la fin de leur vie commune. Si elle avait un jour pensé en arriver là... "Et oublie pas le gala de Maya samedi. Elle compte sur toi." Lâchait-elle dans un soupire tout en enfilant son manteau. Elle ne pouvait s'empêcher d'être encore son agenda et de lui rappeler les événements importants de sa vie de famille, qui finiront tout de même par être oublier malgré lui. Mais cette fois-ci, elle ne sera pas là pour rattraper le tir.

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Il était conscient de ses erreurs le brun, il ne s’en dédouanait pas en se disant que ce n’était pas grave ou que si Rachel n’était pas capable de lui pardonnait, c’était qu’elle ne tenait de toute façon pas assez à lui. Il avait trompé sa femme sur un coup de tête, il avait recommencé parce qu’il avait apprécié le gout du défis, l’interdit avait quelque chose d’enivrant. Peut-être que c’était la crise de la quarantaine qui lui avait donné envie de se lancer dans cette aventure, il n’en savait rien. Tout ce qu’il savait c’était qu’il avait trompé sa femme et que maintenant, il en payait les conséquences. Il l’avait trahie et blessée et il s’en voulait beaucoup pour ça. Il ne savait pas comment réparer les pots cassés Jayce. Elle était partie, elle voulait divorcer et est-ce qu’il avait vraiment son mot à dire ? En tant qu’avocat, il aurait facilement pu se dire qu’il devait imposer des conditions à ce divorce, histoire qu’au moins, il tourne en sa faveur, parce que dans ses débuts, il avait travaillé et fait des stages dans des cabinets spécialisés dans ce genre d’affaires et certains mettaient le paquet pour rendre les divorces encore plus cruels qu’ils ne l’étaient. Il avait les clés pour trouver l’avocat qui lui permettrait d’obtenir ce qu’il voulait dans ce divorce, mais il n’avait pas envie de battre Jayce. Il n’avait pas envie de causer plus de tort à Rachel. Malgré ses actions, il n’avait pas envie de la perdre, mais il n’avait pas le choix

Ça lui faisait bizarre de la revoir dans cette maison, cette dernière lui semblait vraiment vide, depuis qu’elle n’était plus là. Il y avait les enfants qui parfois lui donnaient l’impression d’être complètement dépassé et de n’avoir même pas le temps de penser et pourtant, il remarquait toujours aussi bien l’absence de sa femme entre ces murs. Elle lui manquait, mais il ne savait pas comment la retenir. « J’ai dit à Maya que je viendrais la chercher au lycée, alors j’ai dû quitter le boulot plus tôt. » Il fallait croire qu’il avait besoin de se justifier, après tout, il ne voulait pas qu’elle pense qu’il avait quitté le boulot pour retrouver sa maîtresse. Il n’y avait de toute façon, plus rien entre eux. Il était rentré assez tôt pour pouvoir se poser avant de retrouver les enfants, parce que ça lui demandait une énergie folle et pourtant, ils étaient déjà grands. « D’accord. » Il répondit simplement à la brune, il n’avait rien de mieux à dire de toute façon. Elle récupérait ses affaires et les voir disparaître au fond d’un carton, ça lui faisait mal au cœur, mais c’était sans doute tout ce qu’il méritait. Il se décala de devant la porte quand elle passa, puis il la suivit jusqu’au salon, il ne savait pas trop pourquoi, c’était évidemment qu’elle n’avait pas envie de lui parler ou même de rester dans la même pièce que lui. « Okay, je pourrais t’aider, si tu as besoin. » Il lui devait au moins ça, même si ça lui ferait d’autant plus de mal de soulever des cartons marquant la fin de leur mariage. Là encore, ce n’était que justice pour Rachel. « Je sais, je l’ai noté. » Peut-être qu’elle apprécierait l’effort, le gala de danse était noté dans son agenda, ce truc qui dirigeait sa vie depuis des années. Il ne pouvait pas oublier. « Tu devrais venir aussi, on pourrait aller manger quelque part après, ça lui fera plaisir. » Maya, elle apprécierait, lui aussi, mais Rachel, il ne savait pas trop. Enfin, il ne perdait rien à proposer, puisque de toute façon, il avait déjà tout perdu.

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@jayce gardner et @rachel gardner
Postée en face de celui qui reste encore officiellement son époux, Rachel ne s'attendait pas à ces émotions. Un mélange de colère, de rancoeur, d'échec et d'amour. C'est bien cet amour si profond et fort qu'elle ressent qui rend cette trahison plus douloureuse encore. Ces images peintes dans son subconscient, elle ne parvient à les effacer. Ils la hantent encore et toujours, à chaque fois qu'elle ferme les yeux. Le soir dans son lit, elle se surprend encore à passer la main à côté d'elle dans l'espoir d'avoir un contact avec celui qui partage sa vie depuis temps d'années. Mais c'est un retour brutal à la réalité et à l'éveil qui lui fait prendre conscience que plus rien n'est comme avant. Sa gorge se serre, elle déglutit maladroitement, cherchant alors sa place dans cette maison qui n'est plus la sienne. Elle acquiesçait simplement lorsqu'il mentionne être sorti plus tôt pour chercher leur fille, un des fruits de leur amour passionné envolé. Loin de là l'idée de le punir en le laissant seul avec ses enfants. Ce n'était pas une corvée qu'elle ajoutait dans le partage des tâches. Mais ces murs sont la construction de leur foyer et leur mariage. Deux choses qui ont volé en éclat. Il a fallu cela pour qu'il réussisse enfin à lever le nez de son travail ou de la juge de son associée. "Je vois... Tu embrasseras les enfants de ma part alors." Lui suggérait-elle, faisant face au manque de son rôle de mère au quotidien. Ne plus être celle qui les accueille après une journée d'école, à qui l'on raconte son quotidien mouvementé ou non. Un rôle qui incombait désormais à Jayce.

"Je peux me débrouiller toute seule, merci." Lui lâchait-elle, peut-être un peu trop sèchement, à sa proposition de lui venir en aide pour le déménagement. Le fait que son époux prenne part à son départ, c'est comme s'il la poussait lui-même vers la sortie. Mais en même temps, c'est bien ce qu'il avait fait en couchant avec une autre femme. Puis la conversation dévia sur le gala de Maya, un jour important pour la jeune adolescente qui était très attachée à la présence de ces deux parents ce soir-là. Elle le lui avait glissé en confidence le jour où elle était venue rendre visite à sa mère chez son oncle. Mais dîner ensemble par la suite... Rien que cette pensée eût le don de lui arracher un frisson. Son visage se crispait, ressentant à nouveau la douleur d'avoir été blessé. Une confiance et un coeur qui s'est brisé. "Je peux pas... Je peux pas faire comme si de rien était." Finissait-elle par avouer de but en blanc. Il lui était inconcevable de s'asseoir à nouveau au milieu de sa famille pour partager un moment convivial. Un moment qu'elle avait tant recherché auprès de son époux auparavant. Non, elle n'en était pas capable. Du moins, pour le moment. "Je sais que, pour les enfants, on sera bien obligé de se recroiser et de partager des moments importants de leur vie ensemble..." Commençait-elle avant de marquer un temps d'arrêt tout en se pinçant les lèvres. Elle cherchait ses mots pour expliquer calmement son ressenti. Une mise en oeuvre particulièrement compliquée. "Je suis tout bonnement incapable de rester dans la même pièce que toi pour le moment..." Haussait-elle les épaules, avec même certains regrets d'en être arrivée à ce point de leur relation.

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Parfois, Jayce il aimerait pouvoir remonter le temps et gérer les choses autrement. Mais jusqu’à quand est-ce qu’il faudrait remonter ? Dans le fond, est-ce que c’était vraiment son adultère qui avait brise son mariage ou bien c’était parce que son mariage avait été en train de tomber à l’eau qu’il avait fini par tromper sa femme ? Il savait bien le brun qu’il avait été un mari et un père absent. Il avait été très pris par son boulot, il avait toujours voulu être le meilleur là-dedans, être reconnu pour ce qu’il faisait et forcément, ça le poussait à beaucoup s’investir dans son job. Ça avait fini par creuser un fossé entre Rachel et lui et il avait enfoncé le clou en s’envoyant en l’air avec son assistante. Alors clairement, s’il y avait quelque chose à changer dans leur histoire, ça remontait à avant cette histoire d’adultère. Il aurait dû faire plus d’efforts pour être présent, mais sa réussite était une victoire pour lui. Il ne voudrait pas avoir à choisir entre sa famille et son boulot, quand bien même certains diraient sans doute qu’il avait déjà fait son choix. C’était compliqué pour lui aussi cette histoire, il avait au moins ça pour lui le brun, les regrets, la culpabilité et l’envie de rattraper ses erreurs, il ne contentait pas de s’en foutre royalement ou de se réjouir du départ de son épouse en se disant qu’au moins maintenant, il pouvait coucher avec n’importe qui sans se poser de questions. Il regrettait Jayce et il voudrait vraiment pouvoir arranger les choses.

C’était trop tard, ou du moins, c’était l’impression que Rachel lui donnait, elle ne voulait pas rester, même pas pour voir les enfants, elle voulait fuir le plus vite possible. « D’accord. » Il les saluera de la part de leur mère, même si ça aurait été mieux qu’elle le fasse d’elle-même. Mais qui est-ce qu’il était pour juger hein ? Combien de fois est-ce qu’il était rentré si tard du boulot que tout le monde à la maison avait été couché et profondément endormi ? Il avait arrêté de compter depuis longtemps Jayce. Il n’aurait peut-être pas dû proposer son aide à Rachel, peut-être que c’était mal venu dans la situation actuelle, mais il n’avait pas pensé à mal, il voulait juste essayer de lui faciliter la vie. « Comme tu veux. » Pas la peine d’insister, il n’avait pas envie de rendre les tensions encore plus marquées. Pourtant, il tenta sa chance en proposant un repas après le gala de danse de Maya. Pour les enfants avant tout, pour lui aussi, un peu. Si elle avait accepté, peut-être que ça lui aurait donné un peu d’espoir, mais le refus eu l’effet inverse. « Okay, je comprends. » Evidemment qu’il comprenait son point de vue. Il l’avait trahie, c’était normal qu’elle n’ait pas envie de passer du temps avec lui. Elle ne pouvait même pas rester dans la même pièce que lui, apparemment, d’après ses dires et entendre ça, ça faisait vraiment mal, ça le touchait en plein cœur et c’était certainement mérité. « Je suis désolé. Je sais que rien de ce que je pourrais dire pourra effacer ce que je t’ai fait, mais je suis vraiment désolé. » Libre à elle de le croire ou non, mais le fait été qu’il s’en voulait vraiment, qu’il savait qu’il avait mal agit. Il n’avait pas l’intention de chercher des excuses et de commencer à dire que ce n’était pas ce qu’elle croyait, ce serait vraiment débile. Il avait couché avec quelqu’un d’autre, alors c’était exactement ce qu’elle croyait : un adultère, point barre, pas la peine de le nier. Mais il était vraiment désolé de l’avoir trahie et blessée et qu’elle veuille bien y croire ou non, c’était la vérité.

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Ces mots étaient durs, voire même tranchants, elle en était consciente. Mais ils se déversaient de sa bouche dans une telle aisance qu'il lui était difficile de les contenir. Elle avait besoin d'extérioriser ses sentiments qu'elle contenait, cette fureur animé par son infidélité. La quarantenaire n'était pas du genre à déblatérer dans une explosion de rage. Mais depuis, elle était là à fulminer dans son coin, réfléchissant à toutes ces choses qu'elle pourrait lui balancer pour lui faire mal comme il lui a fait du mal. Elle se souvient encore du déchirement de son coeur à la vue de cette scène, celle où son bien aimé mari s'en était allée dans les bras d'une autre. Un coeur qui ne cicatrisera peut être jamais, tellement il lui était destiné. Pourtant, elle a cette voix tout au fond d'elle même qui lui murmure que tout n'est pas perdu, qu'il peut y avoir encore un peu d'espoir pour lui apporter la paix intérieure. Mais depuis tant d'années, elle semblait être la seule à vouloir se battre pour les sauver, ne jamais baisser les bras, ne jamais se rendre pour préserver ce qu'elle estimait être le plus beau chef d'oeuvre de sa vie. Quelle désillusion d'apprendre que tout n'était qu'une terrible mascarade. Lui qui a eu une aisance à la léser dans son amour propre.

Il fallait qu'elle apprenne à vivre désormais pour elle, pour se reconstruire et se relever à nouveau, comme elle l'a toujours fait. Devenir cette femme forte qu'elle a toujours prétendue être pour ses enfants, donner un exemplaire qu'il serait digne de suivre. Ses avances d'un dîner de famille, comme au bon vieux temps, ne fût pas accueillies d'une très bonne façon. Prétendre que tout allait bien était un leurre, ils ne pouvaient plus mentir à personne. Il n'était donc pas la peine de se mentir à eux même. A sa plus grande surprise, Jayce faisait preuve d'une grande compréhension, comme s'il s'était résigné à lui laisser du temps et de l'espace. Puis, sans crier gare, il lui lâchait ses regrets. Une succession d'excuses, sans justification qui viserait à se dédouaner. Une reconnaissance totale de ses fautes. Elle s'abreuvait de ses paroles, celle qu'elle avait tant espéré entendre depuis son adultère, bien que cela ne suffirait pas à expier ses fautes. Cela faisait du bien d'entendre des regrets profonds et sincères. Car depuis le temps, Rachel savait reconnaître le vrai du faux chez son mari. Elle ne connaissait par coeur, mieux que quiconque. Elle connaissait chacune de ses manies, la définition de chacun de ses traits de visage. "Je..." Ne savait-elle pourtant quoi ajouter, déstabilisée par la brutalité d'une telle révélation. Elle baissait un instant la tête, fermant les yeux pour s'hypnotiser dans ce silence. "Tu m'as littéralement brisé le coeur." Finissait-elle enfin, après quelques secondes, à lui révéler. Une partie d'elle même ne pouvait se résoudre à mettre un point finale à ce qu'avait été leur mariage. Les sentiments étaient toujours présents, malgré la colère et la rancune, il demeurait le plus grand amour de sa vie. Un amour qui ne peut pas s'oublier aussi facilement, en un claquement de doigts, en un coup de vent, en une simple infidélité. Pas après tant d'années. Mais il faut savoir ne pas se laisser bafouer et ni trahir.

Spoiler:

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@rachel gardner et @jayce gardner

Tout le monde pouvait commettre des erreurs, parce que personne n’était parfait. Jayce ne faisait pas exception à la règle. Il était humain après tout avec ses défauts et ses qualités. Ça ne rendait pas la faute moins grave, la trahison moins difficile à assumer, mais il pouvait au moins essayer de penser comme ça pour se dire que c’était des choses qui arrivaient. Il n’était pas le premier type à tromper sa femme et à le regretter après. Ça faisait de lui un connard, mais au moins un connard qui avait suffisamment de cœur pour regretter ses erreurs. Ce n’était pas le cas de tout le monde. Certains s’en ficheraient royalement, du mal qu’ils avaient pu faire. Ce n’était pas son cas à Jayce. Il regrettait ce qu’il avait fait, il se détestait pour ses choix débiles, pour se besoin qu’il avait eu de jouer avec le feu, comme s’il pouvait y avoir quelque chose de fun là-dedans. Sur le moment, c’était certain qu’il s’était bien amusé, qu’il avait pris son pied, parce que c’était du sexe, pur et dur et que c’était agréable, mais les conséquences elles, elles l’étaient beaucoup moins. Franchement, est-ce que ça valait le coup de foutre en l’air son mariage, de mettre en péril sa famille, juste pour une histoire de cul ? Maintenant, Jayce, il était prêt à dire que non, ça n’en valait pas la chandelle, mais il était trop tard. Le mal était fait et maintenant, c’était limite s’il ne lui restait pas plus que ses yeux pour pleurer.

Sauver son mariage allait être compliqué. Rachel voulait divorcer et puisqu’elle avait quitté la maison et ne revenait que pour chercher ses cartons, c’était évident que sa décision était prise, elle ne voulait plus partager sa vie avec lui. Il pouvait la comprendre, après tout, elle avait de quoi le détester et lui, il n’avait pas grand-chose pour se défendre. Ce n’était qu’une histoire sans importance, un bon divertissement entre deux dossiers difficiles à gérer. Il ne l’aimait pas, elle ne l’aimait pas. Ça n’ôtait rien aux blessures qu’il avait pu causer à Rachel et il en avait conscience le brun. Il avait peur de ce qu’il pouvait dire, comme s’il n’allait faire que s’enfoncer de toute façon. Ses excuses ne tenaient pas la route, parce qu’il n’y avait rien qui pouvait justifier ses actions. Il était avocat et pourtant, il ne trouvait rien à dire pour sa propre défense. Un comble. Il était vraiment désolé, il s’en voulait, il regrettait et c’était bien tout ce qu’il pouvait lui dire. Il lui avait brisé le cœur, il voulait bien la croire, il en était vraiment navré. Le pire dans tout ça, c’était qu’il avait brisé le sien aussi et il fallait vraiment être con pour faire un truc pareil. « Je suis désolé. » Il répéta, encore une fois, comme un disque rayé qui n’arrêtait pas de répéter la même phrase en boucle. « Je me suis comporté comme un connard, tellement que j’ai aucun argument pour ma défense et pourtant je suis avocat. » Il laissa échapper un léger rire, amer, certainement pas amusé par sa propre connerie. Il avait commencé sa carrière en défendant les connards, dans une boite qui lui avait permis de bien gagner sa vie et de se faire un nom dans le métier, il avait détesté les trop nombreuses années passées là-dedans, si bien qu’il avait fini par suivre son cœur, ouvrir son propre cabinet et défendre des gens qui le méritaient. Les connards, c’était fini pour lui depuis un moment maintenant, alors c’était peine perdue pour essayer de se défendre. Cette histoire avec Sylla, elle ne méritait même pas qu’on la défende de toute façon, ça avait juste été pitoyable et il le savait bien Jayce. Il avait merdé et il assumait ses torts, pas question de prétendre qu’il avait eu de bonnes raisons d’agir comme il l’avait fait, parce que ce n’était pas le cas. Il n’était peut-être jamais trop tard pour être honnête, après tout.

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@jayce gardner et @rachel gardner
Tous les mots ne suffiraient pas à réparer son coeur brisé, ni même à panser les plaies ouvertes qu'il lui avait laissé. Elle garderait en elle les cicatrices et les souvenirs d'un amour heureux qui s'est inéluctablement terminé dans les larmes. Un drame digne des films hollywoodiens, mais aussi de la majorité des couples américains. Pourquoi en serait-il différent pour eux ? Son coeur ouvert, il l'avait laissé entrevoir ses plus profondes facettes, ses plus grandes peurs et ses plus envieux rêves. Des rêves qu'ils auraient pu accomplir ensemble, si la monotonie destructrice ne s'était pas invité. Peut être est-ce là le véritable fond du problème, ils n'avaient pas réussir à entretenir la flamme, se prenant chacun pour acquis ? Une flamme qui étouffait à petit feu sans qu'ils ne sachent réellement comment l'embraser. Mais cela n'excusait en rien ce comportement hostile à son égare. Cette trahison, car à ses yeux, elle se sentait trahie par l'homme qui partageait son lit depuis plus de vingt ans. Toute une vie pour certains. Elle n'avait connu rien d'autre jusqu'à présent, et cette appréhension de l'inconnu lui avait déjà sauté aux yeux. Mais elle ne pouvait non plus les fermer, pas cette fois-ci. "Tu auras beau t'excuser, me sortir toutes les excuses du monde... Je crois que cela ne compensera jamais le mal que tu m'as fait en couchant avec une autre." Rien ne pouvait effacer ce qu'il lui avait fait subir, le mal qu'elle avait ressenti. Rachel était bien décidée à tourner la page, récrire une nouvelle aventure du papier blanc, mais sans lui. Son rire jaune n'eût même pas le don de lui tirer un sourire. Elle s'était fermée, pour se protéger. Rien que le fait de voir son visage était douloureux et raviver le souvenir atroce de cette vision d'infidélité. Passant sa main dans ses cheveux pour les remettre en arrière, elle cherchait ses mots, un échappatoire à cette situation, en vain. Elle soupirait. face à cette situation délicate. On lui a conseillé d'écrire tout ce qu'elle avait sur le coeur et de brûler cette feuille de papier, dans l'espoir de se sentir mieux. Mais cela n'avait rien changé. Elle avait ce besoin de lui exprimer toutes ses peines, lui faire affronter ses responsabilités et assumer sa culpabilité. "Des fois, j'aimerai te faire souffrir autant que tu m'as faite souffrir. Simplement te faire mal à en pleurer, te faire toucher le fond sans que tu ne puisses te relever. Te faire goûter au désespoir et à la vulnérabilité." Avouait-elle, sentant ses yeux s'embrumer. Mais elle ne pouvait se résoudre à se montrer une fois de plus fragile, voire faible. Certainement pas devant lui. Elle en avait versé des larmes, beaucoup même. "Mais j'en suis incapable. Je suis incapable de te faire du mal..." Finissait-elle en haussant les épaules, impuissante face à ce désir de vengeance. Elle l'observait, plongeant son regard dans celui qu'elle avait tant aimé et qu'elle aimait aujourd'hui encore malgré tout et malgré ce qu'elle pouvait prétendre. "Parce que tu es le père de mes enfants, tu es mon mari. Étais... Tu étais mon mari." Se reprit-elle. "J'ai du respect pour toi, même si tu ne le mérites pas." Lâchait-elle, détournant alors le regard. Un instant de silence. Puis dans un souffle, ses pas se dirigeaient vers son sac à main pour y ressortir une enveloppe cartonnée scellée, dont le contenu s'avérait pour le moins évident. "Ce sont les papiers du divorce. Signe-les, s'il te plait." Lui tendait-elle. Si elle avait eu un infime espoir en venant ici de pouvoir simplement les glisser sur la table basse avec un petit mot, le karma en avait décidé autrement. Ses yeux devaient affronter l'annonce inévitable de la fin de leur relation. Tout se résumait à ce petit bout de papier. Ces quelques feuilles, de vulgaires lignes pré-rédigées d'un modèle, qui ne nécessitaient qu'une petite signature. Une signature qui marquerait une renaissance. La sienne y était déjà apposée.

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