@Flora Castello Je suis dans la file d’attente, je ne devrais plus tarder. Autour de moi, une foule de plus en plus dense. Rien d’inhabituel à cette adresse. Il n’existe pas de discothèque plus cotée dans le coin que celle-ci. Preuve de sa popularité ? Je suis toujours surpris de découvrir un large prisme de personnalités entre ces murs. Toutes les tranches d’âge sont représentées. Qu’il s’agisse des jeunes adolescents qui passent à travers les mailles du filet à l’aide de fausses cartes d’identité bidon, d’étudiants qui viennent ici décompresser après une longue semaine de cours, de trentenaires avides de relâchement et de redécouverte d’eux-mêmes après l’arrivée des premières grosses responsabilités ou des darons complètement nostalgiques de l’époque où ils ne manquaient pas une soirée organisée par la boite du coin… Tout le monde est là et je trouve cela fascinant à observer. Leur spectacle m’amuse, ils ont tous une manière très classique d’aborder les lieux et les autres clubbeurs. Lorsque j’abandonne le dancefloor pour marquer une courte pause, armé de mon fidèle whisky coca, j’éprouve un certain plaisir à tenter d’anticiper sur le moindre de leurs mouvements. Le pire dans tout cela, c’est que je me trompe rarement sur l’issue de leur soirée. Il y a toujours un vieux porc complètement saoul qui tente de séduire une jeune fille qui lui renverse son verre sur la figure pour lui rafraîchir les idées, une milf avide de jeunesse qui parvient à réaliser le fantasme d’un gosse tout juste mature pour réaliser qu’il vient d’être dévoré tout cru par une mante religieuse… Ces couples de mon âge qui se font et se défont au rythme éreintant des titres électro balancés par le DJ de cette immense salle. J’ai pour habitude de toujours terminer la nuit du côté des trentenaires, au milieu de la plus petite salle spécialisée dans les années quatre-vingt. L’ambiance y est toujours plus chaleureuse, moins problématique. Tout ce que j’aime, en définitive… Autour de moi, les gens se pressent, ils ont hâte, s’impatientent et commencent même à bousculer. Rien de tel pour m’agacer et pourtant… Pourtant de façade, rien ne transparait.
Je dépose mon blouson aux vestiaires et j’arrive, t’es où ? Mon pouce se presse contre l’écran de mon smartphone. Un symbole vient rapidement me confirmer que le snap a bien été envoyé à son destinataire. Elle ne devrait pas tarder de me répondre car déjà, je vois son emoji se soulever, accompagné de points de suspension qui veulent tout dire. En échange d’un billet, la jeune femme face à moi accepte de récupérer ma veste contre un numéro que je glisse entre mon portable et sa protection. J’ai tendance à toujours perdre ce maudit ticket. Il vibre entre mes doigts, elle a répondu et ses mots me font immédiatement relever la tête. Je figure sur le cliché qu’elle vient de m’envoyer, mais de quel angle l’a-t-elle pris ? Où est-elle ? Ce petit jeu m’amuse, il fait s’étirer mes lèvres en un fin sourire joueur. La soirée ne fait peut-être que commencer, mais elle s’annonce on ne peut plus excitante.
flora&heath J'avais une folle envie de faire la fête ce soir, ça doit faire un mois que je ne lêve pas le nez de mes bouquins de criminologie et de droit pour passer mes partiels. Mais les partiels sont terminés que j'ai réussi avec brillo, alors maintenant place à mon quotidien de d'habitude : la fiesta !!! Ma vie ne ressemble plus à grand chose ces derniers temps, j'ai passé mon temps à lire, écrire, réviser, gueuler et dormir le peu de temps que je pouvais. Je combinais mon boulot à l'agence, les études de crime à l'université et puis le sport. J'avais passé la journée avec Kléa à regarder un Disney dans le canapé faisant une petite sieste d'ailleurs. Je suis contente de pouvoir enfin sortir ce soir, alors j'avais fait des réserves de sommeil. J'avais prévu de rejoindre un groupe de fille puis Heath m'a proposé qu'on se rejoigne là-bas, alors je ne dis pas non à Heath, même si je sais comment finira cette soirée si je bois un verre. Je ne peux rien refuser à ce garçon, c'est incroyable, notre lien est si fort aujourd'hui, que je ne comprend pas ce qui est possible de faire avec lui, je ne me vois pas avec lui mais en même temps je l'apprécie énormément en tant qu'ami et plus d'ailleurs car parfois, il n'est pas rare que je retombe dans ces bras car la tension sexuelle est trop forte. Il est bientôt 19 heures. Je me prépare pour être au top de ma soirée et je finis par partir de la maison, une bonne trentaine de minutes après direction le restaurant où on se retrouve d'habitude.
Après avoir passé un début de soirée fabuleux, il est déjà tard, car après le resto entre filles, nous avons pris un verre dans un bar où nous avons aussi l'habitude d'aller et puis nous nous sommes préparés à sortir chez une amie dans son appartement. On a déjà pas mal bu mais je connais mes limites donc je sais que mon corps peut encore absorber des verres d'alcool. Nous arrivons enfin en boite de nuit. Après la case vestiaire à l'entrée, nous allons directement chercher nos verres qu'on demande à être servit sur notre table en VIP réservée par les filles à l'avance. Je me pose sur la banquette, checkant mon téléphone de temps en temps. Je termine un premier verre et je finis par descendre du carré VIP pour aller danser. Mais au même moment, je reçois un snap de Heath qui me dit qu'il est au vestiaire et qu'il arrive. Je me prends d'un jeu, je me rapproche des vestiaires et je le prends en snap sur le côté. Je me cache un peu entre des personnes. Je trouve ce jeu bien amusant, j'ai hâte qu'il me trouve. Il s'est rendu compte que je le vois sur le snap et il cherche partout du regard où je peux être. Je me déplacement délicatement vers le bar tout en rigolant de ce jeu que je trouve très drôle. Je le reprends en snap sans qu'il s'en aperçoive tout en commandant un autre verre. Je ris d'impatience. Je poste sur le chat de notre conversation snap : Tu devras me trouver alors... Je sens qu'on va bien rigoler ce soir.
@Flora Castello Je ne sais pas comment je fais pour tenir debout après une garde de vingt-quatre heures. Je ne me suis pas posé cet après-midi, ce n’est pourtant pas la fatigue qui manquait. Au contraire. En général, lorsque nous sommes en service de la sorte, toute l’équipe parvient à grapiller deux ou trois heures de sommeil, le minimum syndical pour faire preuve d’une rigueur à toute épreuve sur les différents appels. Cette nuit, les choses ont été nettement plus compliquées avec un nombre d’interventions anormalement élevé. Je ne saurais dire pourquoi, ce n’était pas la météo, le ciel était extrêmement dégagé. Ma seule certitude, c’est que nous avons été sollicités pour un gros accident de voiture ayant causé la mort de deux individus, sans notre intervention, les pertes humaines auraient été plus lourdes puisque nous sommes parvenus à stabiliser in extremis deux autres personnes. Tout juste le temps de regagner la caserne qu’un feu accidentellement déclaré dans une ferme nous a mobilisé sur plusieurs heures. Les flammes ont eu raison de la grange et des réserves en foin de cet agriculteur qui, à n’en pas douter, s’abstiendra de balancer son mégot de cigarette au sol sans se méfier de la sécheresse de ce même foin. Quelques appels plus ordinaires et habituels pour ponctuer le tout et me voilà ressorti après vingt-quatre heures, épuisé mais tout de même tenté à l'idée de décompresser. J’en ai cruellement besoin. Lorsque mon moral est influencé par la difficulté de certaines gardes, il n’y a rien de plus efficace que de se vider la tête en allant faire la fête ou en s’adonnant à de sensuels plaisirs charnels. L’un peut aller avec l’autre, et cette idée m’effleure l’esprit lorsque Flora accepte mon invitation et décide de se joindre à moi pour aller faire un tour en boite de nuit. Elle est plus fêtarde que moi, Flora, mais je n’hésite jamais à la rejoindre lorsque mon emploi du temps me le permet. Chaque minute passée à ses côtés est plaisante, il n’y a qu’à la voir sourire pour immédiatement avoir le smile à ton tour.
Un passage obligé par le Manoir avant de la rejoindre après cet habituel footing pour rentrer de la Caserne. Les collègues me taquinent toujours, peut-être parce qu’ils ressortent tellement éreintés de leur garde qu’ils n’envisagent pas de se bouger les miches tout de suite. Ils seraient surpris de constater que l’énergie est toujours présente et que ce trajet ô combien sportif me permet surtout de faire le vide autour de moi et de ne pas emporter les incidents observés jusqu’à la maison. Je déteste ressasser le passé, encore moins me demander si telle ou telle action aurait été plus judicieuse et plus utile pour sauver une vie. Avec des « si » on pourrait refaire un monde qui, à ce jour, n’existe que dans nos rêves. Sourire en coin, les fantômes, ils n’existent que dans les films d’horreur et hantent les légendes urbaines, ils n’ont pas leur place à l’intérieur de ma tête, là où tout est déjà bien assez bordélique sans y ajouter des regrets qui polluent inutilement un espace nécessaire à mon épanouissement. La douche à laquelle je m’adonne est revigorante, elle soulage et apaise. Me permet de retrouver un semblant d’énergie alors que la fatigue menace de reprendre le dessus. Je n’ai pas le temps pour cela, je sais très bien que commencer à m’écouter reviendrait à renoncer. Flora me ferait la misère pour lui avoir posé un lapin. « Kléa… Quand tu iras te coucher, n’oublie pas de retirer ton jeu de clé de la porte d’entrée… Je ne tiens pas à défoncer la porte en plein milieu de la nuit ! » Un bisou sur le front de miss @Kléa Tousignant qui nous a déjà fait le coup le mois dernier – peut-être parce qu’elle désirait secrètement me voir escalader la propriété pour atteindre le balcon du premier étage – et déjà je m’élance pour rejoindre la discothèque.
Un snap, puis un autre et une réponse qui fait s’étirer mes lèvres en un fin sourire amusé. Madame est décidée à jouer, elle a envie de m’embêter, de faire durer le plaisir et déjà je sens l’excitation grimper. Je ne recule jamais devant un challenge, même s’il s’avère corsé au milieu d’une boite bondée de monde. Elle peut me voir, elle ne manque pas le moindre de mes mouvements et j’avance, lentement, prudemment mais surement. Mes yeux vont et viennent, ils analysent chacun des quidams peuplant l’intérieur de ce bâtiment. Un sourire victorieux trône fièrement sur mon visage au moment où mes doigts se posent sur l’épaule d’une brunette que je force à se retourner. « Tu croyais pouvoir m’échapper éternellement ? » Son regard à la fois renfrogné et apeuré a l’effet d’une douche froide. Mauvaise pioche, ce n’est clairement pas Flora. « Okay… C’est très gênant… Excusez-moi, je vous ai confondu avec… Avec mon amie ! » Elle me jauge du regard, de la tête au pied et le jugement qui transparait dans ses yeux m’amuse autant qu’il me met mal à l’aise. Try again, Heath… Try again.
flora&heath Le boulot à l'agence devient de plus en plus compliqué mais intéressant, on enchaîne les divorces en cette période en plus de toutes les autres affaires. Ma vie ne ressemble pas tellement à quelque chose en ce moment, je suis partout et nul part. Je ne passe que très peu de temps à la maison avec mes colocataires et meilleurs amis en ce moment. Je suis entre la bibliothèque de l'université, les cours, la rue pour faire du sport et l'agence pour le boulot, alors oui je n'ai pas trop le temps de faire la fête. Quand le matin, je poste un message sur les réseaux en disant que j'ai du temps pour sortir ce soir, je me fais harcelé rapidement de messages me demandant de sortir, alors la reine des fleurs reprend du service pour faire la fête. Puis quand Heath me dit que ce soir, il a envie de sortir, lui qui enchaîne les gardes et le boulot, je me demande comment il fait pour avoir de sortir après autant de boulot mais je suis heureuse qu'il me propose de me rejoindre en boite. J'avais décidé de passer ma soirée avec un groupe de filles qui aiment faire la fête et que je connais depuis l'université. Puis alors que je suis déjà dans la boite, et que j'ai déjà terminé un verre d'alcool, que la fête bat son plein et que la musique retentit et fait bouger un bon nombre de personnes sur la piste de danse, je me prends d'une envie de jouer avec Heath.
Ce garçon me fait tourner la tête et parfois un peu plus que la tête. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps maintenant, je l'ai aidé dans sa transformation, je l'ai aidé à faire du sport et se rend ultra sexy même, mais sans parler de ça, c'est mon meilleur ami depuis bien longtemps maintenant, je serais toujours là comme je l'ai été jusqu'à présent pour lui. Il a bien changé mentalement que physiquement et je l'avoue avoir craqué sur son physique et avoir céder à la tentation sexuelle entre nous bien défois. Mais Heath n'est pas l'homme qui s'attache et qui a envie de plus avec une fille que du sex, alors je n'ai jamais posé la question à mon cerveau pour savoir si j'éprouvais plus que de l'attirance sexuelle et de l'amitié pour lui. Je profite de ma jeune vie et des plaisirs que la vie m'offre, si on peut dire ça comme ça.
Alors je suis là à m'amuser et à prendre du bon temps dans cette boite de nuit. Heath arrive et m’envoie un snap pour me demander où je suis et j'ai envie de m'amuser un peu à jouer à un jeu. Je suis cachée derrière un nombre de personnes conséquentes assise au comptoir du bar de la boite de nuit, je le vois à l'entrée du vestiaire. Je décide de le prendre en snap pour lui montrer que je suis non loin en lui laissant juste un petit indice un snap de lui pris d'un angle où il ne peut pas me voir. Je lui envoie un petit message sur le chat, pour lui faire comprendre que ce jeu va le rendre fou mais qu'il doit me trouver. Il avance dans le sens contraire de là où je suis, il est concentré et prêt à relever le défi, je sens que je vais bien rire. Il affiche un sourire quand il s'avance vers la piste et qu'il retourne une belle brune qui a sans doute prit pour moi, j'explose de rire à le voir tellement gêné quand il se rend compte que cette fille n'est absolument celle qui cherche. Je finis mon verre et le repose sur le comptoir, je prends un snap de lui complètement perdu après avoir surtout fait peur à cette fille. Je note sur le chat en souriant : "Ce n'était clairement pas moi cette fille, aller cherche encore, tu t'éloignes, tu refroidis...". Ce jeu m'éclate, je sens que ça va durer un bon moment, je recommande un verre et décide de m'éloigner un peu du bar, me perdant dans la foule de la piste de danse. Je commence à danser en bougeant mon corps sur le rythme du son qui résonne, mon verre dans une main et mon téléphone dans une autre. De là où je suis, je vois parfaitement Heath puis d'une seconde à l'autre, je le perd de vue, sans m'en rendre compte mais je danse et là c'est le moment où je me sens bien. si il me connait bien il sait où je me trouve quand cette chanson passe sur les ondes.