i can't see clearly when you're gone.(ray)

[ I can't see clearly when you're gone. ]

Un sourire à l'enfant haineuse, de son siècle qui est que bien trop présent dans ton antre. Mais ils font vivre ton petit cocon, malgré la critique parfois acerbe, parfois les petits caprices complètement insensés mais que tu t'avises de faire avec le sourire, toujours le sourire. T'es pas quelqu'un de foncièrement méchant, Malo. Tu ne l'a jamais été. T'es une bonne personne, mais qui parfois, n'a pas de courage, le cran d'assumer les choses. Tu l'a démontré dans un grand moment de ta vie, alors que tu aurais dû être à l'autel l'an passé et mariée, maintenant. Mais t'es là, avec ton meilleur ami et t'es clairement fière, avec cet endroit cosy et emplis de bonnes ondes.

T'es un peu pensive, en ce jour pluvieux. Ton regard est plongé sur les gouttes fines qui perlent sur le store du magasin. Un petit moment presque apaisant, même si t'es carrément perdu dans tes songes. Tu penses trop, depuis que t'es ici, c'est ce que ton ami te dis. Il te jete un regard qui en dis long, t'essaie donc de te ressaisir, allant nettoyer quelques tables vides, et proposer d'autres boissons ou mets aux clients présents. Oui, tu as beau être juste là un peu comme co-propriétaire car tu l'a aidé plus que de raison, tu avais pas encore les moyens pour avoir ce luxe, que de rester chez toi et de gérer à distance. De voir ton argent remplir ton compte en banque sans avoir à bouger le petit doigt. T'espère un jour, pouvoir être capable de bosser sans bosser. Même si t'es clairement pas une feignante pour autant.
Tu te remets au boulot derrière tes fourneaux, pendant une petite heure. Cela te change pas plus les idées que cela, mais au moins cela fait passer le temps. Alors que tu revins au comptoir pour remplir la vitrine de tes mets exquis, ton cher ami, te fais un petit signe et un air amusé se dessine avant de dire :
« Ton Roméo est là. Table 5. » Tu fais une tête un peu bizarre quand elle te lance cela, le coeur qui bondit même dans ta poitrine. Tu jettes tout sauf un oeil discret vers la salle, avant de voir avec un certain soulagement, le fameux brun. L'écrivain comme t'aimais le surnommer puisque tu ne connaissais pas son nom ou réellement son intérêt à venir ici avec son ordinateur. Mais tu avais cru voir cela.
Tu l'observes du coin de l'oeil, avec ta discrétion légendaire, avant que vos regards ne se croisent à nouveau. Tu lui offres un petit sourire gêné, avant donc de détourner le regard. Tu finis par voir sa commande arriver entre tes mains, comprenant que ton ami voulait clairement que t'y ailles, toi même. Tu souffles alors, comme pour te donner du courage, avant donc de prendre la tasse et l'assiette et de t'avancer lentement vers le brun :
« Bonjour, voilà votre commande...» Que tu lâches bêtement.

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