vers les lueurs miroitantes ( coloc )

{ vers les lueurs miroitantes }

@holly kehler + @yaël weisel + @flora castello + @heath romeo

Prunelles espiègles, lueur au coin de l’iris. La belle passa la journée dans ses appartements, appartements communs. Car elle partageait son lieu de vie avec des visages plus que familiers, des silhouettes qui l’accompagnaient dans les bon comme dans les mauvais moments. Des jeunes de son âge qu’elle avait rencontrés il y a très longtemps, qu’elle connaissait quasiment par cœur. Des épaules sur lesquelles elle pouvait se reposer et ce, sans contrepartie. Des amitiés rares et précieuses qu’elle se doit de préserver. De ce fait, elle ne manquait jamais une occasion de montrer son soutien, sa gratitude. Trois de ces derniers fêtaient leur anniversaire et maligne qu’elle est, elle ne leur préparerait pas quelque chose de traditionnel. Ballerine qui virevolte entre les différentes pièces de l’habitation, Kléa s’imposait comme la grande organisatrice, inquisitrice qui recréait les couvertures des magazines de décoration. Parce qu’elle ne faisait jamais dans la demi-mesure, parce qu’elle mesurait l’importance du moment. Depuis qu’elle est née, elle a toujours eu le droit à un anniversaire grandiose, un anniversaire qui faisait ressortir ses goûts, ses habitudes, ses passions du moment. Des moments faiseurs de souvenirs qu’elle garde auprès d’elle et qu’elle provoque pour en fabriquer de nouveaux. La belle avait pris soin d’attribuer les tâches en fonction des points forts de chacun. Pendant qu’un allait occuper les trois concernés la journée, d’autres allaient chercher le restant des préparatifs. Elle, elle mettait tout en place, faisait en sorte que ce qu’elle imaginait dans sa tête était faisable. La pièce de vie était vidée, seuls les meubles gardaient leur emplacement. Tout le reste se trouvait rangé dans des cartons qu’elle allait déballer très certainement le lendemain. Quand bien même ces instants seraient éphémères, elle s’en fichait des efforts qu’elle était en train de faire. Si une agence d’événementiel la voyait, elle serait certainement intéressée par son profil.

Kléa s’est mise sur son 31, guettant la cuisson des apéritifs. Elle inspectait une dernière fois le lieu, avant le coucher du soleil. Elle se posa sur le sofa, laissa tomber son crâne sur l’assise, ses yeux scrutant les éléments en suspension. Elle aimait fixer ses œuvres, perfectionniste. Des guirlandes, des ballons, des canons à confettis dont elle prendrait plaisir à activer le moment venu. Des couleurs harmonieuses, du doré et de l’argenté majoritairement. Un espace subdivisé, un coin nourriture, un coin télé avec des films de tout genre, un dancefloor, et pour son plaisir personnel, les consoles de jeu prêtes à usage. Elle tourna la tête vers le couloir d’entrée, un rictus se manifestant. Une mascarade théâtralisée par ses soins. La commande renversée, des papiers éparpillées au sol, les luminaires faussement saccagés. Esprit coquin, blagueur, fasciné par les ascenseurs émotionnels. Après le signal de leur arrivée, elle irait ouvrir légèrement la porte et se placerait au niveau du tableau électrique pour crédibiliser l’atmosphère plus que perturbante qu’elle souhaite amener. Les lumières éteintes, sauf celles de l’entrée qui dégageait un rayon fébrile. Une seule consigne : rester silencieux. Les bruits de pas qui se dirigent vers la porte, elle qui manque de rire et de tout rater. Le grincement de la porte, l’impatience que l’on pourrait clairement discerner sur son visage s’il ne faisait pas sombre. Elle savoure la réaction de ses acolytes, attendant une trentaine de secondes avant de dévoiler la mise en scène. Un seul interrupteur apporta le spectacle, la féerie des éclats. « Surprise !! », s’écria-t-elle, s’éloignant du compteur pour dévoiler sa présence. Kléa et ses excès, deux choses que l’on ne peut dissocier, malheureusement.

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@flora castello, @heath romeo, @kléa tousignant & @yaël weisel

« Journée à trois ! » avait hurlé Flora ce matin-là, en ouvrant la porte de la chambre d’Holly sans même prendre la peine de frapper. La brune avait secoué la blonde, la forçant à sortir du lit alors que la jeune Kehler ne rêvait que de quelques heures de sommeil supplémentaires. Les paupières encore closes, Holly avait grogné et demandé qui était la troisième personne qui allait subir la si bonne humeur de Flora aujourd’hui. « Yaël » avait-elle simplement répondu. « Alors va le réveiller lui plutôt que moi » avait ronchonné Holly. « Déjà fait, il m’a viré de sa chambre à coup de pompes dans le cul. Tu savais qu’il dormait nu ? » Holly s’était redressée, soudain parfaitement réveillée. « Hein ? » Flora s’était mise à rire et lui avait lancé sa robe de chambre au visage. « Allez, lèves-toi marmotte ! » Et la blonde était restée figé quelques instants, les joues écarlates. Évidemment qu’elle savait que Yaël dormait nu, elle l’avait appris à ses dépends il n’y a pas si longtemps. Au moins, si un jour le secret venait à lui échapper, elle pourrait toujours dire que l’information venait de Flora. Elle avait passé ses doigts à l’endroit même où le bouclé avait laissé une marque il y a quelques semaines et avait secoué la tête. Ces souvenirs l’avait une nouvelle fois gardé éveillée une bonne partie de la nuit.

Flora les avait traîné à une exposition d’art par laquelle elle ne semblait même pas intéressée. Elle les avait tiré par la main tout l’après-midi, s’extasiant de la beauté du monde et du plaisir qu’elle ressentait à passer la journée avec ses deux meilleurs amis et bien-sûr, Holly ne s’était doutée de rien. Trop douce, trop naïve. Elle avait souri gentiment et avait subi les bavardages incessants de sa meilleure amie, échangeant parfois quelques regards complices avec Yaël. Lui n’avait pas semblé amusé par la situation mais lui avait souri gentiment à chaque fois, faisant battre son cœur un peu plus fort à chaque fois. Et enfin, la journée avait pris fin, au grand soulagement du bouclé qui semblait à bout de sa patience et de la sympathie dont il était capable.

« Allez souris Yaël, c’était quand même une bonne journée » le taquina Flora alors qu’ils gravissaient les marches menant au manoir. « Oui Yaël, c’était sympa » acquiesça Holly à qui la petite sortie avait fait du bien malgré les réticences qu’elle avait eu à se lever le matin. Yaël ouvrit la porte et laissa passer Holly qui se figea sur le seuil. Elle laissa échapper un petit couinement en sursautant et attrapa la main de Yaël dans un réflexe. Elle serra sa main si fort dans la sienne jusqu’à ce que Kléa surgisse de nulle part et se mettre à crier, la faisant crier à son tour. « Qu’est-ce que… ? » commença Holly, la main sur la poitrine d’où son cœur menaçait de s’échapper à tout moment. Elle écarquilla les yeux en direction de Kléa et de son visage de poupée avant de pouffer, soulagement que tout le monde aille bien.

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âge : 26 ans || 02.02.1996

[ vers les lueurs miroitantes ]

w/ @kléa tousignant & @holly kehler

Réveillé au petit matin par une tornade, Yaël n’avait eu d’autre choix que de répliquer aussi violemment qu’il le pouvait. Une sainte horreur qu’on le réveil de cette manière, c’est par miracle qu’il s’était tout de même vêtu, sombre comme si la mort se trouvait perchée sur son épaule attendant qu’il souffle son dernier soupir. Ses mèches retombant follement devant son regard clair — il pensait à les faire raccourcir sans vraiment le faire, une paire d’écouteur à son cou, un hoddy beaucoup grand pour sa carrure squelettique, un pantalon de jogging trop large qui retombait sur ses fesses plutôt que ses hanches laissant voir son boxer s’il levait les bras trop haut. C’est café en main et clope au bec qu’il avait vu Nora et Holly descendre au rez-de-chaussée au bout de plusieurs minutes — lui ayant laissé le temps de finir son café. Grand expert râleur, il n’avait pas bien mis longtemps pour exprimer son mécontentement à cette idée de sortie au musée. Lui qui souhaitait d’avantage profiter de cette journée de congé pour bosser sur son film plutôt que de voir des œuvres par dizaines. C’est le sourire de Holly qui lui donna le coup de grâce. Faible. Il l’avait toujours été devant elle, loin de s’imaginer tout le pouvoir qu’elle possédait sur sa personne, un claquement de doigt et il se mettrait à genoux — bon peut-être pas aussi littéralement que ça, mais venant de Yaël chaque demande la blonde pouvait être réalisée dans la mesure du possible. Il s’était laissé traîner comme un chien suivant ses maîtres pendant une promenade, répliquant ici et là aux commentaires que pouvaient faire Nora, commentant doucement à l’oreille de sa blonde préférée certaines œuvres dans un langage imprégné de savoir. Yaël avait beau être un emmerdeur de première, on ne pouvait lui retirer que l’art il l’avait dans la peau, chercheur de beauté, il s’embarquait dans toutes les quêtes possibles pour en découvrir chaque parcelle. Secrètement, il aurait préféré que Nora ne soit pas avec eux, exaspéré par son manque d’intérêt, il s’évadait finalement aussi, n’appréciant que peu ce qui se trouvait devant lui. Des regards fuguassent sur des œuvres inconnus, ne leur accordant pas son plein intérêt. Quelques sourires échangés à sa meilleure amie alors qu’ils observaient la brune virevoltant autour d’eux, bousculant leur air, étouffant leur pensée, restant extérieure à ce qu’ils gardaient secrets. La journée n’avait certes pas été pénible, mais pas des plus mémorables, quelques vidéos avaient rejointes la bibliothèque du portable du juif, mais rien qui serait présentable ou encore digne de montrer à quelqu’un. « Hum. » faisait-il en glissant une clope à son bec plutôt que d’offrir un sourire appréciable de cette journée. Il ouvrait la porte laissant les filles passer devant lui. Entrant à son tour, de sa tête de plus, il surplombait cette vision de désordre « Fuck. » soufflait-il avec sa clope toujours éteinte coller à ses lèvres, la main de Holly pressant la sienne. Il la pressait délicatement, mais là relâchait lorsque Kléa surgit. Impassible, il n’avait pas brocher, fermant simplement un œil à l’entente du cri que venait de pousser Holly. « Mes tympans. » grommelait-il en posant son regard sur le fouillis qui se trouvait devant eux. Il entendait Nora rigoler, se fendre la poire devant cette surprise pour le moins inattendu. Mais Yaël restait Yaël, passant entre les filles, il posait son regard sur Kléa. « Si le bordel c’est ta surprise, c’est toi... » qui va nettoyer... C’était ce qu’il aurait dit, s’il avait fini sa phrase, mais son regard se posait sur les ballons, cette décoration festive qui... « C’est sérieux ? » râlait-il en retirant sa clope de ses lèvres. Une soirée comme celle-ci ne serait pas une soirée digne de leur petite bande sans un Yaël qui râle !

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@holly kehler + @yaël weisel + @flora castello + @heath romeo

Kléa, malgré sa nature crédule, peut parfois se montrer malicieuse et pleine d'audace. Parce qu'elle adore tourmenter ses amis, parce qu'elle adore concrétiser ce qu'elle peut lire dans ses bandes dessinées. Une pièce saccagée, une décoration souillée, les seuls survivants du torrent perdent petit à petit leur vigueur. Et elle, elle s'impose comme la maîtresse du spectacle, la game master qui gère le moindre détail et ce, avec une discrétion absolue. C'est plutôt rare de la voir aussi silencieuse, elle qui occupe l'espace de ses mouvements amples et ses mots éclatants. L'antre retrouva un peu de lumière lorsque la porte s'ouvra, les personnages de son petit jeu se manifestant enfin. L'étonnement sur leur visage était prévisible, presque obligatoire. Parce que la belle aurait été déçue, s'ils étaient restés impassibles en voyant la mise en scène. Heureusement, un sourire de satisfaction se dressa sur son visage. Elle s'approcha rapidement de ses amis – esquivant les éléments qu'elle avait préalablement renversés – pour se placer entre eux. Bras qui glissent contre les leurs, elle fit mine de ne pas avoir entendu leurs mots. « Je vous fais visiter ? » Question rhétorique puisqu’elle lança la marche vers le résultat de sa journée de travail. Son attitude – aidée par le maquillage – ne laissait pourtant rien paraître. Son visage radieux habituel ne semblait pas fatigué, animé par l’excitation. Ils pénètrent dans ce grand espace ouvert où les zones étaient séparées par des éléments de couleur. Le rouge pour la nourriture. Son regard tourné vers le présentoir à petits-fours, sucreries et autres gourmandises qu’elle avait préparées en prenant en compte les goûts de ses trois interlocuteurs. Le marron pour les jeux-vidéos. Un écran, des poufs nominatifs au centre d’un cercle composé de consoles et de boîtes de jeu. Le jaune pour la piste de danse. Une table longue avec les enceintes connectées à son téléphone, les boissons en tout genre et des gobelets en ligne. Ses doigts nostalgiques choisissent What The Hell pendant qu’elle termine sa présentation. Le bleu pour le cinéma. Deuxième écran, un peu plus grand, en face du sofa et des paquets de pop-corn sur les accoudoirs. Elle leva son visage vers le plafond, les ballons dansant dans le ciel. Elle actionna la détonation des confettis, pluie multicolore qui inaugure la fête. Kléa s’écarte, sautillante. « Alors ? Vous trouvez ça comment ? »

Elle tourne sur elle-même jusqu’à arriver au centre de la pièce. « Vous voulez commencer par quoi ? Je vous préviens, on se couchera pas tant qu’on aura pas tout fait les gars. » Un peu trop énergique, elle manqua de trébucher à cause des câbles des consoles. Puis, la belle se décide à remettre l’entrée en ordre pendant que les stars de ce soir prennent ses marques. Après tout, c’est logique que ce soit à elle de le faire. Les paquets de feuilles – ses cours de droit – qu’elle pose délicatement sur le meuble, les luminaires qu’elle redresse, les cadres intacts qui immortalisent leur amitié suspendus de nouveau. « J’ai hésité à me mettre au sol tout à l’heure, à simuler une perte de connaissance. Mais je me suis dit qu’avec l’adrénaline, vous auriez pu vous improviser sauveteurs et vous m’auriez pété trois côtes en tentant de me réanimer. Donc je me suis contenue. » Mêlant l’humour à la conversation, elle veut que l’atmosphère soit la plus chaleureuse possible. Parce que les anniversaires, même si ce n’est pas le premier qu’ils fêtent tous ensemble, sont tous importants aux yeux de Kléa. Elle retrouve son âme d’enfant, adorable mais surexcitée. Presque fatigante.

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@holly kehler + @yaël weisel + @flora castello + @kléa tousignant @Roman Walters

Frapper, encore et encore, persister jusqu’à ce que l’effort soit suffisamment satisfaisant pour venir mettre un terme à cet entrainement. Enchainer les mouvements, analyser le moindre geste pour pouvoir faire preuve d’un sens de l’anticipation légendaire. Intercepter le coup avant même qu’il ne soit envoyé pour pouvoir le bloquer et se positionner. Vainqueur, tu l’es à nouveau. « Félicitations, tu as failli m’avoir ! Tu t’améliores ! » Je lui tends la main, un large sourire aux lèvres, et l’aide à se relever. Il n’était pas prévu que je lui donne des cours de boxe, le mec était là comme tout le monde, à vaquer à ses occupations à la salle de sport mais il m’a abordé et j’ai tout de suite dit oui. Une occasion rêvée de s’entrainer avec de nouvelles personnes, de se mesurer à de nouveaux gabarits et surtout… Une manière d’apprendre à connaitre de nouvelles personnes. Tu es bien trop sociable, comment fais-tu pour entretenir chacune de tes relations ? Je l’entends à nouveau dans ma tête comme si elle se trouvait derrière-moi, Holly, à s’amuser de ma capacité à nouer contact avec les autres. Sans cela, je passerais ma vie à les embêter tous autant qu’ils sont à la coloc. C’est d’ailleurs pour eux que je renonce à un second round. « Je serais probablement dans le coin demain soir, si tu veux remettre le couvert ! » Un petit clin d’œil à ce partenaire de boxe assoiffé de revanche et j’abandonne les tapis pour récupérer mon sac de sport et filer jusqu’aux vestiaires. Rien de tel qu’une bonne douche chaude pour réaligner les chakras et préparer le corps pour le restant de la journée. Aucune fatigue qui tienne, je dois les rejoindre. Kléa m’a envoyé un SMS quelques heures plus tôt en me demandant d’être là à une heure bien précise. Un service urgent à me demander, elle a laissé durer le suspense et refusé de m’en dire plus. Un marathon d’une très vieille saga horrifique ? Une nouvelle série découverte par le biais d’un trailer sur YouTube ? J’ignore de quoi elle a besoin mais généralement, j’accours sans me poser la moindre question.

T-shirt noir, jogging, baskets. Je me mets en route et retrouve trois de mes comparses devant la porte d’entrée. « Synchronisation parfaite ! » Un bisou sur le front d’Holly, un petit check avec le poto Yaël, décidément toujours aussi… Bougon et une bise sur les deux joues d’une Flora qui semble avoir cette lumière dans le regard qui en dit déjà bien plus que tous les messages échangés avec Kléa. « Toi… Tu sais quelque chose, j’me trompe ? » Je me mordille la lèvre, animé par cette pointe de mystère qui ne cesse de grandir et de laisser présager… La porte s’ouvre, un bordel monstre devant nos yeux. « On s’est fait braquer putain ! » Je suis prêt à castagner le premier bouffon qui apparaitra dans mon champ de vision… Surpriiiise, on zappe tout le reste, les lumières s’allument et réchauffent l’atmosphère. Une surprise, mais bien-sûr… J’oubliais. « T’arrêtes de te plaindre, grumpy cat ! » Je lui ébouriffe les cheveux, au vilain Yaël et me détourne pour pouvoir enlacer Kléa. « Tu as fait cela toute seule ? C’est… Wow… Dingue, même pour toi ! » Elle place toujours la barre très haut, notre amie, mais elle a explosé toute concurrence éventuelle en nous concoctant une telle soirée. « Sont-ce des jeux de société que j’aperçois là-bas ? Oh… Une console… Toi… Je t’ai compris… T’as envie que je te fasse manger la pâté sur un bon Just Dance des familles, c’est ça ? À moins que… T’as peut-être envie de renouveler ta galerie de dossiers sur les tentatives désespérées de déhancher et de sensualité… Heiiin, Yaël ! » Je lui tire la langue et entre.

Petit rire moqueur lorsque notre amie nous mentionne l’idée diabolique qu’elle a préféré laisser de côté pour éviter un drame. « Dois-je te rappeler que j’aurais surtout fait mon job ? Señorita ! » Mon sang de pompier n’aurait fait qu’un tour et mes réflexes auraient eu vite fait de ressurgir, clairement. « Je ne ressemble à rien… Tu m’autorises à vous abandonner cinq minutes le temps d’enfiler une tenue plus… Moins… Moins ça ! » Mains rivées sur ce corps tout musclé mais très peu mis en valeur par ma dégaine du jour ! « Romi, tu viens me donner un coup de main ? J’ai besoin de ton sens du style pour faire le tri au milieu du bordel qu’est mon dressing ! » Il ne peut pas le refuser… Je sais ô combien il peut adorer me juger quand j’arbore des tenues improbables.

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@holly kehler + @yaël weisel + @flora castello + @kléa tousignant @Roman Walters

Aujourd'hui, c'était une merveilleuse journée qui s'annonçait. Kléa avait fait apparition dans ma chambre hier soir, mon binôme de la maison, qui me confiait une mission de la plus haute importance. C'est l'anniversaire de Yaël, Holly et Heath aujourd'hui, elle allait préparer une grosse surprise à la maison, donc je devais faire en sorte d'éloigner les plus casaniers Yaël et Holly toute la journée. Comment vous dire que j'étais pas motivée de me lever tôt pour éloigner mes deux meilleurs amis de la maison, mais j'étais complice de sa surprise. Donc, ce matin, je me réveille de bonne humeur, j'essaye de trouver une idée pour occuper les deux machins toute la journée. Je cours à la douche, je saute dans un jean et un tee shirt propre, je me lisse les cheveux, je me maquille et me fait belle pour la journée. Je prends mes affaires et je sors de ma chambre en trombe. Je vais réveiller Yaël en hurlant dans sa chambre. Je me fais vite remballer, lui qui déteste les réveils en fanfare j'adore l'embêter mon twin. "Journée à trois avec Holly, je t'attend en bas, dépêche toi !". Je souris, j'avais l'air de connerie sur mon visage trop heureuse de passer la journée avec mes amis. Je me rend compte que Yaël dort nu, j'explose de rire et sort très vite vu qu'il m'agresse avec la première chose qu'il trouve : une chaussure. Je rentre en trombe par la suite dans la chambre d'Holly. "Journée à trois !" Elle grogne et me dit d'aller réveiller Yaël, du coup je rigole car j'ai eu l'idée avant elle. "Déjà fait, il m’a viré de sa chambre à coup de pompes dans le cul. Tu savais qu’il dormait nu ?" J'explose encore de rire et lui balance sa robe de chambre. "Aller lève toi marmotte, je t'attend en bas". Elle me suit et on descend prendre notre café dans la cuisine du manoir.

Quelques heures plus tard, je les ai trimbalé à l'exposition d'art la plus nulle que j'avais trouvé dans les actualités du moment de la ville. Cela ne m’intéresse tellement pas. Mais bon, fallait bien que je trouve un truc pour les occuper toute la journée hors de la maison. Je faisais tellement semblant d'aimer et de m'émerveiller devant toutes les œuvres faisant duré la visite bien trop longtemps. J'avais agacé ma meilleure amie et traînait Holly et Yael par la main toute l'après-midi sans avoir trop le choix. Je reçois le message quelques heures plus tard de Kléa qui me dit qu'on peut revenir au manoir. Je soupire de soulagement. La journée se termine et nous voilà sur le retour au manoir. On marche doucement vers le manoir. Je taquine Yaël qui est vannait de sa journée, j'ai quand même l'impression d'être de trop dans cette journée entre les deux mais bon. "Allez souris Yaël, c’était quand même une bonne journée". Je souris. Entre temps Heath nous avait rejoint lui aussi, il m'embrasse sur la joue et je sens mon coeur partir à la dérive, à chaque fois qu'il est prêt de moi, mon coeur s'emballe et l'attirance sexuel est trop forte. Je laisse Holly,Yaël et Heath rentrait en premier dans la maison et je les suit derrière. Kléa leur crit Surprise. Je rigole de leur tête, ils ne s'y attendaient pas. Mais je m'attendais pas non plus à voir tout ce qu'elle a préparé pour notre soirée. C'est vraiment beau et bien fait. On va bien s'amuser. Je serre dans mes bras Kléa. "C'est vraiment génial ce que tu as fait, mais je vais aller me changer d'abord, parce que la journée à faire semblant d'aimer l'art contemporain a été longue." Je ris en regardant Kléa. "Ça va te coûter cher tu sais." Je lui lance un regard méchant tout en rigolant et monte me changer dans ma chambre, afin de pouvoir profiter de cette soirée entre amis pour l'anniversaire de mes amies.

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@holly kehler + @yaël weisel + @flora castello + @kléa tousignant @heath romeo

A peine l’idée avait effleuré les songes de sa partenaire de crime, qu’il s’était empressé d’adhérer. Célébrer l’anniversaire de leurs trois amis, les mettre à l’honneur ici-même avec toute la bande, c’était même une idée de génie qu’il ne pouvait qu’espérer voir se réaliser. Friand de passer un bon moment auprès des siens. Avec leurs différents emplois du temps, ce n’était, depuis longtemps plus aussi aisé qu’au lycée pour se concocter une petite soirée. Alors l’anniversaire de leurs amis, c’était une occasion qu’ils ne pouvaient pas louper. Tous, ils imaginent, ayant besoin de cette nuit partagé pour se décharger de ce qui peuvent peser leurs pensées. Se badigeonner ensemble, dans tout cette affection qu’ils avaient à se donner. Alors il avait signé d’son sang le plan machiavélique de sa jumelle maléfique. Alors ils avaient mis Flora dans la confidence, l’avaient imploré de leurs donner le temps de tout mettre sur pied. Parce qu’il fallait que ce soit parfait, il le fallait. Motivé par la rigueur de Kléa dans sa démarche à faire plaisir à trois de leurs meilleurs amis. Il voulait voir des sourires, entendre des éclats de rires. Ils allaient se retrouver et veiller jusqu’à pas d’heure. Jouir de chaque minute qu’ils se réservaient à rattraper toutes celles qui leurs avaient échappés. Ça lui occupe l’esprit au petit. L’empêche de s’égarer vers ces afflictions qui lui dévore l’esprit. Il avait été quérir tout ce que sa reine lui demandait. Sbire au pied de la véritable organisatrice de cette soirée. Il avait veillé avec elle sur ses projets de décorations, lui avait fourni tout le matériel et l’expertise qu’il pouvait lui munir. Et sa maladresse n’avait pour l’instant rien fait capoter. Et sa langue n’avait pas encore fourcher sur la révélation de leurs secrets. Les surprises, il n’a jamais su les tenir et chaque jour qui passaient étaient pour lui une réelle épreuve du feu. Mais Flora et Kléa ne l’avaient jamais bien loin de leurs supervisions. Et ça n’avait pas dû être pour elles, repos à tout instant. Mais il avait réussi, il avait tenu bon ! Même quand on avait égaré vers lui des regards soupçonneux. Il n’avait rien dit, n’avait pas vendu la mèche. Et ça, c’était un putain d’exploit en soit ! Il avait soufflé quelques idées de sortie sur le clavier de son téléphone, bataillant contre le filet du diable qu’est la chevelure de Kléa de bon matin. Mais ça, c’était sa faute à lui s’il retrouvait trop souvent son corps nu habillé de sa couette rose bonbon dans le lit de la brunette au petit matin. Il aimait ces matins où ils pouvaient prendre le temps de se réveiller les membres entremêlés avec les siens. Ils en avaient profité pour comploter les derniers instants de préparations et avant sa répétition de Phèdre où il avait décroché le rôle d’Hippolyte, il l’avait aidé à débarrasser le salon et avait accepté avec gaité de cœur ses dernières missions.

Ainsi, il rentre chargé de la large housse qui contenait son costume et d’un large carton gâteau dans une main. Par il ne sait réellement quelle acrobatie parvient à tourner la clé au creux de la serrure et à gagner le vestibule. « J’suis lààààààà ! J’suis en sueur !!! », il avait courru à défaut d’avoir anticipé sa charge et pas pris son vélo, vu la trotte, il l’avait une fois ou deux regretté. Il a les yeux rivés sur la montre à lanière cuivrés à son poignet, il avait encore le temps de se laver ! « Jeeeeez !! », il jure quand il s’emmêle les pieds sur le bordel qu’il n’avait pas anticipé et s’étale la gueule la première vers le parquet. L’horreur révulsant ses prunelles alors qu’impuissant, il voit le sol se rapprocher. Et il lâche sa housse, le gamin, les deux mains qui soutiennent le carton en l’air alors qu’il accepte, seul, la sentence de son inattention. Lourd impacte sur le coin de cette mâchoire ciselé qu’il a choisi de sacrifier. Soulagé des conseils de son ami pompier, consistant à protéger sa langue coûte que coûte. Ainsi aujourd’hui, ça payait ! Avec délicatesse il dépose le carton au sol avant de se redresser, la lèvre repliée de ce sanglot qu’il retient et le regard pétillant de l’exploit accompli. Sa main rafraîchie par la saison vient réconforter sa mâchoire alors que la seconde cherche sa housse. Il contemple le désastre dans l’entrée, ne s’en formalise réellement quand il lance vers la cuisine. « J’me lave, j’arrive », voix rauque de la douleur qu’il contient quand il entame son ascension vers sa chambre, un dernier regard vers ce carton qu’il abandonne le temps d’une douche et espère avoir été préservé. Lâche de la volonté de vérifier, il s’efface sous son jet d’eau, prend le temps d’enfiler son plus beau sarouel pincé de jais. Une chemise en lin blanche, un peu trop ample et sa plus belle paire de soulier. Une paire de Dr. Martens basse, fut-une fois jaune et à présent arc-en-ciel des coups de pinceaux qu’il avait pu y hasarder. Des fleurs, des personnages de comics, de Disney. Noirci à l’encre de ces poèmes, de ces citations de pièces qu’il avait recopiées. Palimpseste de ses lubies ainsi exposés. La finition d’un pansement Hello Kitty sur le menton et d’une main qui se lasse d’un seul passage de sa main dans sa tignasse pour se coiffer. Il s’accorde l’instant d’un texto à Anwar avant de s’affoler à la vue de l’heure. Il dévale les escaliers, ramène à la cuisine le gâteau avec précaution et salut d’un bisou sur la joue la brunette qui s’affaire à tout remettre en ordre. Il n’a de peine à déceler son excitation car il la partage aussi. « C’que t’as fait dans le salon. C’est si beau, sérieux, ils vont hallucinés. », il sautille avec elle sur les derniers points avant de s’éclipser, malgré ses protestations qu’ils allaient bientôt arriver, remettre un coup de déodorant. Il avait fait le mélange lui-même ! Quelques ingrédients et quelques instructions et il s’emportait sur ses potions bio. Si sa lettre pour Poudlard avait été mangé par le hibou, ça ne l’avait pas empêché d’étudier ses sujets à la maison. Il fronce le nez en remarquant la tâche de crème qu’un cupcake avait laissé sur sa chemise. Il soupir le gamin et s’en délaisse, lui qui l’avait pour l’occasion déniché dans une petite fripes. Il opte pour celle en fine toile jaune qu’il enfile à la volée, la boutonnant alors qu’il dévale les marches en entendant la porte d’entrée s’ouvrir et le cri d’Holly retentir. C’est Kléa qu’on entend avant lui mais ils parviennent tout de même a finir sur la même note. « Surpriiiise ! », elle le fait sourire Holly et finalement son hilarité l’emporte quand c’est Yaël qui les remercie dans son langage bien à lui. A Heath d’égayé l’humeur de chacun. Soleil qu’illumine son regard sur leurs projets organisé dans le plus grand des secrets. « Heeey, je l’ai aidé, qu’est-ce que tu crois, toi ! Et Flora aussi ! », et il s’avance pour joindre ses bras autour de Kléa et lui. « Mais son génie est à créditer. », il dépose un baiser sur le crâne de la brunette et se détache pour pendant la visite guidée de Kléa, en profiter pour coller sa bave sur la joue de Yaël et passer ensuite son bras autour des fines épaules d’Holly, ainsi laissant leurs flancs se cajoler. Une main qui caresse le bras de Flora alors qu’elle le dépasse pour enlacer Kléa. Ses épaules se secouent de l’hilarité que les pitreries de Heath et les idées farfelues et judicieuses de Kléa lui inspirent. « Tu manques jamais une occasion pour palper d’la poitrine. Il l’a écrit dans son journal intime quand il avait 14 ans ! ‘Quand je serais grand, je serais pompier pour masser des seins’ », c’est faux, enfin, il n’en sait rien. Il n’a jamais lu son journal intime, il ne sait d’ailleurs même pas s’il en avait un. Toujours à dire absolument tout ce qui lui passe par la tête. Son regard suit celui du pompier vers sa tenue. « On est d’accord, t’es pas à ton apogée, là. », Il déroule son bras de la blonde quand le brun le sollicite. Il ne sait pas si demander conseil à un type qui a boutonné sa chemise en asymétrie était une bonne idée. Mais il était toujours prêt à aider. « Ohlala, tu me s’excite la bite. Tu vas redescendre nouvel homme. Je vais mettre ce monde à tes pieds. », il s’adresse aux autres, « On revient aussi ! ». Il attrape la main de son ami quand il suit la marche de Flora vers les chambres. Il tapote sur les fesses de la brune à mesure qu’ils gravissent ensemble une nouvelle marche. Jouant des percussions. « Alors j’ai une salopette qui t’irais comme un gant ! Et j’ai un petit béret pour compléter. Le style ouvrier français, tu kiffes ou pas ? », il s’emporte, s’envole trop loin, comme toujours.

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