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 are you happy i came back? (julian)

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tu es de retour. tu as du mal à y croire. tu as quitté les plages du Cap Vert il y a seulement quelques jours. t'aimais bien ce pays, c'était beau, tout comme les plages. mais tu essaies de relativiser, ça a aussi du bon de rentrer. notamment parce que tu peux revoir des personnes qui sont chères à ton coeur, les seules personnes qui sont chères à ton coeur. mais c'est angoissant, d'imaginer les retrouvailles. alors tu es restée terrée à ton hôtel pendant quelques jours, tu as encaissé ton jet lag et tu as fait le point. qui prévenir en premier ? qui aller voir en premier ? ton choix a été vite fait : tu as prévenu Julian en premier et l'a invité à dîner ce soir. ça fait tellement longtemps que tu n'as pas senti son parfum, qu'il ne t'a pas prise dans ses bras... il fait froid à La Nouvelle-Orléans, tu n'étais vraiment pas prête à perdre autant de degré d'un coup. alors tu grelottes, les mains dans les poches de ton manteau. tu t'es offerte une robe et des escarpins qui conviennent à ce type de soirée et à ce type d'endroit (et surtout, à tes rendez-vous chez ton futur éditeur), parce qu'au fil du temps, tu as fait le vide dans tes affaires. il fallait être capable de partir vite, de prendre un avion au vol sans avoir à enregistrer de valise. ta main tâte ton paquet de cigarettes, tu le sors et arrive à en extraire une cigarette. tu n'es pas spécialement accro au tabac. tu es capable de reprendre et d'arrêter à ta guise, ce que tout le monde considère comme un super pouvoir et une faculté pour le moins agaçante. tu l'allumes et tire quelques lattes en regardant autour de toi. putain, Julian, bouge ton cul. parce que tu as froid, mais aussi parce que tu commences à flipper. est-ce qu'il va te poser un lapin ? est-ce qu'il sera content de te voir ? est-ce que tu lui as manqué autant qu'il t'a manqué ? qu'est-ce qui a changé dans sa vie ? tu lèves la tête et recrache la fumée de ta cigarette vers le ciel. et puis, tu distingues sa silhouette. tes muscles se raidissent. ça y est, c'est l'heure. tu tires une plus longue latte sur ta cigarette, et lorsque tu peux voir ton visage, tes yeux se mouillent de larmes instantanément tandis que tes jambes te portent jusqu'à lui. les bras largement ouverts, tu glisses jusqu'à lui et le prend dans tes bras avant d'éclater en sanglots sans penser une seconde à ton maquillage. tu m'as... tellement... tellement manqué.
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(#) are you happy i came back? (julian)    Sam 22 Fév - 11:57
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closer than an inch from life
--- @zoe sadler & julian nash

Le message arrivé à l'improviste- un signe lointain atterrissant dans sa boîte de réception, la surprise aux tripes. Zoe et son souvenir, sortis des profondeurs d'un passé aux arômes de jeunesse, le goût d'une Nouvelle-Orléans à leurs pieds, et les promesses de l'avenir brillant qu'ils s'étaient imaginé dans leurs rêves les plus fous. Il avait presque eu besoin de relire les mots cinq, dix fois, avant d'complètement les enregistrer : le signe de vie d'une silhouette diluée à l'écran de sa mémoire. Et dans le poitrail, une pulsation nerveuse, synonyme de l'adrénaline qui n'existait qu'avec elle – le sentiment de miel dormant dans l'âme, à toutes les fois où il avait été avec elle. Du jour au lendemain, presque, elle avait disparu : l'amie envolée hors de leur ville de toujours pour aller conquérir le monde. Il avait été bien incapable de lui en vouloir : lui, depuis son coin de pays, à construire sa propre vie, c'était comme si soudainement, les visites éparses et les moments éphémères ensemble n'avaient plus été assez. Et la brune avait toujours parlé de vouloir faire le tour du globe ; d'voir tout ce qu'il y avait à voir dans cette vie, profiter comme elle le disait si bien. Un appétit d'existence qu'il n'avait jamais haï en elle ; bien au contraire. Cette voie toute choisie finalement, ça n'avait été qu'une question de temps : l'irrémédiable d'un esprit fondu dans le plomb, quelque-chose qu'ils avaient ignoré l'un comme l'autre pendant trop longtemps. Heureusement, hein, que Julian n'avait jamais été l'genre de mec à attendre trop des autres ; à voir chaque relation comme un engagement, un fil rouge pour toujours. Au fil du temps, il avait arrêté d'compter les jours et les mois sans nouvelle : il s'y était fait, parce qu'il n'avait pu faire mieux. Qu'elle s'était exprimée dans toute sa volatilité, la Sadler ; une créature qui ne regardait que rarement en arrière, à qui rien ne manquait – elle aurait pu vivre d'amour et d'eau fraîche. S'il y avait bien eu quelqu'un qui aurait pu échapper aux lois de ce monde, c'était elle.
La savoir de retour, alors, ç'avait été quelque-chose – un tremblement dans les fondations de ce qu'avait été son quotidien depuis qu'il avait abandonné Princeton. Depuis qu'il écrivait sa vie comme il l'entendait : à l'improvisation, la plupart du temps. Les personnes qui lui avaient demandé des comptes, à lui, n'en avaient que rarement eues : ce soir alors, c'n'était que naturel que ce soit vers elle qu'il accourait. A leur façon – presque flegmatiques ; il osait espérer que s'il traînait, s'il se faisait un tant soit peu désirer, elle n'disparaîtrait pas de nouveau, sans vraiment lui offrir d'explication. Non, elle était toujours là : l'apparition d'un mirage sous les lumières jaunâtres diffusées par les lampadaires de la rue qui ne dormait pas. Zoe et son teint halé, l'ambré d'un bronzage encore présent sur la peau ; il la reconnut comme si elle n'était jamais partie – t'as pas changé, l'appréciation de loin déjà, lécha les lèvres avec l'arôme de nicotine quand il écrasa sa clope. Et l'émotion comme un vif torrent glissant d'elle à lui, quand il la serra contre lui, c'était un peu comme s'écraser dans un sentiment familier et réconfortant : l'odeur qui ne quittait pas et n'changeait pas malgré les années et la distance. « Des larmes, vraiment ? Tout ça pour moi ? » une moquerie à l'arôme de consolation, alors qu'il lâchait un rire contre son oreille : s'il s'écarta, ce fut pour mieux essuyer le sillon d'une larme revêche avec la douceur d'un pouce attentif. De ces gestes qui n'étaient réservés qu'à elle, à peine calculés comme ils pouvaient l'être dans d'autres circonstances : ici, il n'y avait jamais eu d'comédie, et s'il devait s'y prêter, elle le remarquerait tout d'suite. « J'vais prétendre que c'est le décalage horaire qui joue avec tes hormones. Ou que t'as pas trouvé aussi bien qu'moi, où que tu sois allée dans le monde. » aux émotions grandiloquentes, il préférait toujours la simplicité d'un sourire, un rire soufflé entre eux deux alors que, naturellement, il attrapait déjà sa main dans la sienne, l'entraînant vers l'établissement où ils avaient réservé une table.
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(#) Re: are you happy i came back? (julian)    Dim 23 Fév - 19:29
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t'as l'impression de prendre une grande bouffée d'oxygène lorsque tu sens ses bras s'entourer autour de ta taille. ton nez vient se caler dans son cou, tu le renifles presque comme tu reniflerais ton doudou. ça fait tellement longtemps que tu n'as pas eu l'opportunité de ressentir ça. lui, il t'a manqué. c'est pas que tu ne l'aimes pas, mais tu voulais profiter de ton expérience à l'autre bout du monde au maximum. tu refusais d'être accrochée à ton téléphone, tu refusais de prendre des photos de chaque instant pour les partager au monde entier. non, toi ce que tu voulais durant ce demi-tour du monde, c'était vivre. et vivre, ça signifiait aussi éviter d'envoyer des messages à Julian tous les quart d'heures (chose que tu ne faisais déjà pas en temps normal lorsque tu étais toujours à nola). alors tu lui as envoyé quelques messages, mais tu as vite abandonné. tu as vite essayé de laisser derrière toi les mensonges, aussi. ou du moins, les omissions. tu ne lui as jamais parlé de l'opportunité que t'ont donné ses parents. il n'a jamais demandé comment tu avais fait pour pouvoir te permettre d'acheter un billet d'avion. peut-être a-t-il simplement pensé que tes parents t'avaient aidé. pas de questions, pas de problème. il se moque d'elle, et le son de sa voix emplit ton coeur de joie. ça aussi, ça t'avait beaucoup manqué. son rire ne t'avait pas quitté, ce rire, tu l'as entendu dans des aéroports bondés, au beau milieu de la forêt, en soirée. des hallucinations auditives qui faisaient du bien, qui te rappelait que quelque part aux États-Unis, il y avait une personne spéciale à tes yeux. quelqu'un dont le souvenir ne te quittait pas. il se détache de toi, passe son pouce sur ta joue pour sécher l'une de tes larmes. ça te fait rire, rire qui est étouffé dans un sanglot. mais bordel, ça fait du bien de le retrouver, de sentir qu'il est là, proche de toi. la phrase qu'il sort ensuite te fait rire de nouveau. tu essuies tes larmes sur tes joues rosées par le froid. t'as sûrement raison, dans les deux cas. tu lances à ton tour dans un sourire en coin. je suis crevée et jamais personne ne pourra te remplacer. jamais. tu es pleine de sincérité. tu sais qu'il est très important pour toi, tu l'as toujours su. il prend ta main et t'entraine vers le restaurant. vous entrez, et tu indiques à la première personne que tu vois que vous aviez réservé, au nom de Sadler. on vous invite à rejoindre la table, et vous vous asseyez, l'un en face de l'autre. alors, ces 4 dernières années, c'était comment ? tu demandes dans un sourire. t'as réussi à trouver des filles qui voulaient de toi ? taquine, ton regard est curieux, pétillant. tu veux pouvoir rattraper 4 années en quelques heures. tu sais que c'est impossible, mais tu aimerais tellement pouvoir relever ce défi. ton regard se porte rapidement sur la carte, tu sais déjà quel assortiment de sushis tu veux déguster. ton choix se fait plus rapidement que tu ne le pensais. j'ai beaucoup pensé à toi, tu sais. tu avoues, sans aucune peine. tu n'as aucune peur, il le sait déjà, tu en es sûre et certaine. mais tu as besoin de le lui dire, parce que tu t'attaches à exprimer tes émotions, toutes tes émotions. surtout les plus fortes. et qui d'autre pourrait te faire ressentir des émotions aussi fortes ? certainement personne.
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(#) Re: are you happy i came back? (julian)    Dim 23 Fév - 23:50
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closer than an inch from life
--- @zoe sadler & julian nash

Des retrouvailles à l'arôme d'elle ; Zoe envahissait l'oxygène, déjà. L'arôme d'un parfum qui avait presque été perdu, presque été oublié : peut-être avait-il été trop entêté, trop familier pour simplement tourner la page. Zoe et l'aura d'un passé qui n'était pas si lointain- le goût du temps qui était passé pourtant, d'horizons qui s'étaient dessinés dans la mémoire de la jeune femme. Une infinie distance qu'ils reniaient complètement ce soir ; elle était là. De retour à la Nouvelle-Orléans, chez elle, chez eux ; le foyer où ils n'avaient de cesse de s'échouer. Amoureux de quelque-chose ici-bas : un sentiment d'insatiabilité qui avait été moteur à leurs existences. La logique d'eux deux- l'équilibre des souvenirs et des envies. Il avait toujours su qu'y'avait quelque-chose chez elle qui la poussait loin ; loin de NOLA, loin des États-Unis, un seul point sur une map monde vaste de découvertes : la Sadler, une silphe sauvage qui était partie en quête d'appartenance partout ailleurs. Il d'vait bien y avoir une raison pour qu'elle soit revenue ; enfin. Si vite. Il aurait presque pu croire qu'elle était partie pour de bon, qu'elle avait tracé sa route et qu'finalement, aucun regard en arrière n'en aurait valu la peine. Est-c'qu'un jour son absence aurait fini par lui peser ? Le plomb d'une rancœur née d'un abattement aux apparences d'indifférence. Bien souvent, les rues ici, la vie tout court, avaient semblé bien vide sans elle et tout c'qu'elle était. Tant d'bons sentiments poétiques desquels il n's'encombrait pas avec les autres : y'avait bien eu qu'elle pour éveiller chez lui une telle mélancolie, un putain d'mal au cœur lancinant et sourd. Et pourtant, elle n'le lui avait jamais brisé- peut-être n'avait-il jamais complètement été sien, même. Ç'avait simplement été plus fort que lui, comme la force de gravitation le clouant au sol : sa ville natale qui avait presque été défigurée par l'absence d'une seule âme. C'était à croire qu'il aurait dû savoir qu'elle était revenue ; comme si ç'avait été censé être inné, l'instinct d'eux deux plus fort que tout. La réalité était plus pragmatique que ça : elle lui avait donné signe de vie, enfin, et il n'savait même pas depuis quand elle était là, finalement.
Mais elle pleurait- tant de bons sentiments pour un gars comme lui ; des émotions dont il n'pouvait que s'moquer : cynique qu'il était depuis trop longtemps. C'était forcément mieux d'être réaliste que de s'la jouer mièvre. « Wow, à peine arrivée, et déjà des belles paroles comme ça. » il renchérit sans méchanceté : depuis l'temps qu'elle le connaissait, Zoe devait savoir qu'elle n'pouvait pas s'attendre à une discussion à cœurs ouverts. A quoi bon ? Elle était partie, quatre piges étaient passées : il n'avait pas vécu de malheur particulier, de traumatisme quelconque. Ouais, elle lui avait manqué parfois, un vide rempli uniquement par un vague sentiment mélancolique. L'insidieux d'un égoïsme qui n'avait appartenu qu'à lui : tant mieux, il n'était pas devenu con au point d'la blâmer de faire ce qu'elle voulait de sa vie. Peut-être pourtant, que l'restaurant en grandes pompes n'était pas une atmosphère qui leur ressemblait : si longtemps ils avaient préféré l'intimité de tête à tête qui n'avaient appartenu qu'à eux. Une exclusivité possessive ; assez pour qu'personne n'ait pris sa place à elle non plus. « Sérieusement ? Quatre ans passent et la première chose que tu m'demandes, c'est sur les filles de la Nouvelle-Orléans ? » toutes les autres, qui là maintenant, n'avaient pas la moindre importance : et puis, presque des confidences qu'il n'lui avait jamais faites. Julian avait simplement tout du coureur de jupons qui n's'arrêtait jamais- Zoe était faite du même matériel, de quoi trouver satiété quand on faisait l'tour du monde, hein ? « Tu sais bien que les filles de la Nouvelle-Orléans ont un charme unique. » qu'il releva, ses yeux dardant presque avec indifférence le menu qu'on leur avait amené. A quoi bon s'étendre sur un sujet de conversation qui n'en valait pas la peine ? C'était mieux, d'noyer le poisson dans la masse que d'offrir quelque confession coupable que ce soit. Ils avaient mieux à s'dire, de toute manière. Elle avait pensé à lui, au moins ; assez pour l'faire sourire à nouveau, presqu'un air narquois pour combler au reste ; « Comment t'aurais pu ne pas l'faire ? » un sarcasme roulant sur la langue- la vérité pourtant. A croire qu'ils avaient passé trop de temps ensemble. « J'me demande ce que ça ferait à ton ego si j'te disais que j'avais pensé à toi aussi. Des fois. » comme s'il était radin sur les compliments ; pourtant le regard qu'il attarda sur elle en disait plus que les mots- la poésie habituellement si mensongère, le jeu de la drague qu'elle connaissait si bien chez lui. Avec Zoe, il avait toujours fallu être honnête et souvent, celle-ci était plus passée par les actes, l'indicible, l'évident que par quelque politesse que ce soit. « J'ai l'impression que c'est toi qui aurais surtout des trucs à raconter... » il releva, songeur, observant encore un instant le menu avant de faire son choix, déposant celui-ci à côté de lui. Contre toute attente, ils n's'en étaient pas si mal sortis.
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(#) Re: are you happy i came back? (julian)    Mer 11 Mar - 1:58
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il est vif. il l'a toujours été. ça te fait sourire. tu as toujours aimé sa façon de te piquer. avec lui, tu sais que le cynisme et l'ironie ne sont rien. aucune raison de se vexer (tu n'es pas de ce genre là, de toutes façons). tu renchéris à ton tour, en partie parce que tu aimes ce jeu entre vous. vous vous êtes toujours taquinés, de bien des manières. et ça te fait du bien de pouvoir vivre ça de nouveau. faut ce qu'il faut pour que tu te souviennes à quel point tu m'aimes., tu lui lance un clin d'oeil. tu ris à sa phrase suivante. c'est vrai que c'est bizarre comme question. tu ne t'inquiètes pas réellement pour lui, tu sais qu'il a toujours eu du succès et qu'il en aura certainement toujours. d'ailleurs, à tes yeux, il est toujours aussi beau et aussi séduisant. peut-être que c'est simplement parce que tu t'y es faite ? à force de découvrir ton corps et le sien simultanément ? non. tu sais qu'il t'attire pour autre chose. il te plaît, physiquement et mentalement. et ce, sans pour autant ressentir quoi que ce soit qui puisse mettre en péril l'amitié que vous éprouvez l'un pour l'autre. tu le taquines de nouveau, tu ne peux pas t'en empêcher. c'est juste pour savoir si tu vas me sauter dessus ce soir. je m'inquiète, je suis partie, alors qui prends soin de toi ? personne, certainement. pas comme tu le faisais, toi. pas que tu te jettes des fleurs, mais si vous vous retrouviez aussi régulièrement, il y avait sûrement une raison. ça te fait tout autant sourire lorsqu'il te parle du charme des femmes de nola. tu fais partie de ces femmes au charme unique. t'as refermé ton menu, et tu es penchée sur la table, les avant-bras bien calés sur le document qui présente les plats. tu l'attends, tu l'écoutes. t'es prête à mener une discussion. pour toi, qu'importe l'endroit où vous êtes, il capte toute ton attention. t'es plutôt du genre à pouvoir te concentrer dans n'importe quel type de lieu et n'importe quel niveau de nuisances sonores, n'importe quelle densité de population au mètre carré. toute ton attention est posée à un endroit, et elle y reste. et c'est sans doute beaucoup plus fort lorsqu'il s'agit de lui. tu ris de nouveau à sa phrase. oui, évidemment, il est le centre de ton monde. c'est connu. il continue, tu le laisse parler. tu sais très bien ce que ça fait à ton égo, ça le flatte. elle sait que derrière cette avarice, derrière cette phrase qui dit sans dire, il a pensé à toi. sûrement régulièrement. tout comme tu as pensé à lui, souvent. c'est pas quelques milliers de kilomètres qui ont changé quelque chose entre vous, et ça te fait plaisir. mon égo se sentirait certainement flatté. tu le concède sans problème. mais bon, j'espère que le but n'est pas juste de flatter mon égo. parce que tu sais, c'est pas ce que j'attends de toi. tu lances finalement. t'as toujours été claire dans tes propos, toujours été vraie. et ça n'est pas prêt de changer. pourquoi ça changerait, d'ailleurs ? lui, il fonctionne autrement. il dit des choses, il en fait d'autres. ça n'en est pas pour autant moins vrai ou moins sincère, ce n'est d'ailleurs que rarement en contradiction totale, lorsqu'on sait, comme toi, lire entre les lignes. et oui, tu as beaucoup de choses à lui raconter, c'est vrai. mais résumer 4 ans en quelques heures, ça risque d'être difficile. tu vas pourtant essayer, puisque ça l'intéresse. tu ne démarres pas ton histoire tout de suite, le serveur vous interrompt pour prendre vos commandes et il repart comme il est venu. tu fais mine de t'éclaircir la voix. t'as à peu près trois semaines devant toi, ou ? tu demandes dans un léger rire. parce que bon, j'ai fait 24 pays quand même. tu tease. c'est pas extraordinaire, c'est même loin de l'être. mais t'as voulu prendre ton temps dans les pays que tu as adoré. tu as voulu voir les gens vivre, leurs coutumes, leurs habitudes. et puis tu as travaillé aussi, tu les a côtoyé, réellement. tu ne serais pas revenue tout de suite (et peut-être que tu ne serais jamais revenue) si cette maison d'édition ne t'avait pas proposé de t'éditer. tu ne sais pas. tu ne sauras jamais, puisque tu es là.
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(#) Re: are you happy i came back? (julian)    Dim 22 Mar - 0:53
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closer than an inch from life
--- @zoe sadler & julian nash

Elle était visage du passé, vision d'un autre temps- l'époque d'l'insouciance plus légère encore. L'âge de la rébellion, ancré dans les veines : irremplaçable de bien des façons. La seule à n'pas le juger, la seule à n'pas le faire chier. La seule à n'pas demander de lui plus qu'il n'avait été prêt à offrir, l'inconstance d'un quotidien qui consumait l'air à toute vitesse ; des électrons libres qui faisaient vibrer l'oxygène autour d'eux. Putain, on les avait sans doute enviés tous les deux, l'indifférence, insouciance naturelle qui faisait valser leurs cœurs. Il avait naïvement cru qu'elle n'partirait jamais, Zoe – le tout, en sachant pertinemment qu'c'était toujours l'envie qu'elle avait eu au fond des tripes : l'appel d'un horizon toujours plus lointain, sa révolution à elle, ses choix inconsidérés. Le résultat, c'était quatre ans instillés dans le poitrail, une anesthésie imposée par la distance : y'avait eu Zoe, et y'en avait eu d'autres. La foule d'un rien, d'un pas assez : tout c'dont il avait dû se contenter, faute de mieux. La Nouvelle-Orléans, presque pauvre à certains moments. L'anodine réplique de la brune avait l'arôme d'une amertume bel et bien réelle, pourtant ; un sourire torve qui s'étala sur les secondes alors qu'il l'observait. Dévisageait celle qu'il n'imaginait pas ressentir comme inconnue : pourtant, c'était à s'en prendre plein la gueule, à s'rendre compte combien d'temps ça faisait, quatre années entières. Le silence, les allées et venues des messages qui s'étaient tus pendant des mois entiers parfois. Le rien qui avait suivi le trop. Zoe, une houle violente et capricieuse qui venait d'éclater à nouveau en plein sur ses côtes à lui. « Tu penses que j'ai besoin d'une piqûre de rappel, alors, hm ? » un sardonique accent d'offense, sourcil arqué avec les azurs de ses prunelles s'accrochant à elle. Il aurait pu l'dire, qu'il n'était pas celui qui s'était cassé. Pas vraiment. D'eux deux, c'était qui qui avait p't'être fini par oublier c'que l'autre pouvait bien signifier, hein ? Mais il n'avait pas envie de s'prendre la tête – il n'avait jamais aimé ça, d'ces explosions conflictuelles qui composaient chaque flopée de mots qu'il échangeait avec sa génitrice. Ça, c'était une autre histoire ; ce soir, c'était d'la brune dont il était question, la captivante comète qui avait refait son apparition dans le ciel noir de NOLA. Une chimère, peut-être mirage qui s'envolerait bien assez tôt. Elle l'avait toujours, hein, cette faim insatiable pour l'reste du monde ? Un pressentiment, niché au bout de la langue, la frontière de l'esprit qui s'octroya le droit d'être songeur, le menu du restaurant, une vague distraction.
« Hmhm, hier soir, la dernière s'appelait Claire-... ou Clary ou C- quelque-chose. » un marmonnement, presque pour lui-même, le résultat d'son indifférence générale : cette immaturité qu'on lui reprochait tant. Il pouvait déjà imaginer la gueule de sa mère si elle devait entendre une réplique pareille. « Ce soir... qui sait. » la nuit ne mourait jamais, à la Nouvelle-Orléans ; l'évidence joueuse qui le fit sourire, un regard dardant les silhouettes autour d'eux. Comme s'il cherchait quelque-chose, quelqu'un ; n'importe qui qui pourrait l'arracher à c'moment avec elle. Rien d'autre qu'une provocation futile et inutile : elle s'était pointée, il avait accouru, et rien qu'par orgueil, il s'détestait presque déjà pour ça. « Ravi d'savoir que tu t'inquiétais, cela dit. » et encore quelque-chose sur la voix, comme un cheveu sur la soupe : des joutes verbales qui semblaient si naturelles entre eux. Un fond d'vérité qu'il n'lui balancerait jamais dans la tronche, pourtant : comme si c'était un commun-accord depuis si longtemps, d'juste accepter c'que l'autre faisait. Zoe, elle avait fait sa vie, point barre. Y'avait rien à blâmer, rien à haïr là-dedans ; Julian, dans tout ça, il n'avait été que victime collatérale. « Et moi qui pensais qu'j'étais là que pour ça, flatter ton ego. » un rire roulant au bord des lèvres, la provocation fusant avec l'indifférence des jeux qu'ils connaissaient si bien. Ils n's'étaient jamais rien promis – rien d'plus que ça. L'opportunité capturée, l'aisance d's'accepter pour ce qu'ils étaient. Heureusement dans tout ça, le serveur débarqua, ils passèrent commande, des apéritifs en prime pour patienter : tout c'qu'il pouvait vouloir librement, Julian, c'était qu'elle soit à lui pour toute la nuit au moins. Qu'elle lui fasse c'privilège-là avant de s'volatiliser à nouveau à sa guise. « J'ai tout l'temps que tu daigneras m'accorder. » il annonça enfin, se laissant couler au fond de sa chaise, croisant les bras, prêt à s'faire prendre par les récits de la brune. Leurs verres servis entre-temps, une vague attention vers le serveur qui les ignorerait pour les dix, vingt, peut-être trente prochaines minutes- et elle et cet entrain dans les prunelles. C'était tout c'qu'il avait, ce soir ; tout c'qu'il pouvait vouloir.

désolée pour l'attente babe :purpleheart:
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(#) Re: are you happy i came back? (julian)    Lun 6 Avr - 1:56
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t'en reviens à peine, de ce qui t'arrives actuellement. c'est pas comme si c'était anodin. non, c'est même loin de l'être. parce que tu es ici, maintenant, avec lui. t'as vu tellement de visages inconnus durant tes voyages, et en face de toi à présent, tu as le visage le plus familier qui t'ai été donné de voir en quatre années. alors tu y crois à peine, parce que c'est perturbant, quand même. surtout que tu lui caches bien plus de choses que tu veux bien lui faire croire. t'as pas envie qu'il se prenne une énième fois la tête avec ses parents, t'as pas envie qu'il s'insurge contre la meilleure décision qu'ils aient décidé de prendre. meilleure décision pour toi, qui allait le lui dire et avorter aussi sec. mais aussi la meilleure décision pour lui, parce qu'il était de toutes façons trop jeunes et que ça ne devait pas se faire comme ça. il mérite de fonder une famille si un jour, il en a envie. impossible de prédire sa réaction vis-à-vis de ça. impossible de savoir non plus comment il le prendrait aujourd'hui. certainement mal, pas tellement par rapport à la décision, pas tellement par rapport à l'attitude de ses parents. non, il le prendrait certainement mal le fait que tu ne lui ai rien dit. silence absolu sur ces événements qui t'ont poussé à partir plus tôt que prévu. et t'es qu'à moitié prête à le lui dire. le temps a passé, t'as pas été traumatisée, loin de là. ce qui pourrait te traumatiser en revanche, ce serait une réaction de sa part. une mauvaise réaction. alors t'as besoin de savoir que la relation n'est pas brisée par les années. et si elle l'était, il ne serait pas là, avec toi dans ce restaurant. alors la piqûre de rappel, elle n'est pas sûre qu'il en est besoin. à toi de me dire. tu balances dans un nouveau sourire amusé. t'en as besoin, à ton avis ? tu demandes. t'as besoin d'en avoir le coeur net. même si ça ne fait presque aucun doute. ses conquêtes l'ont peut-être fait dériver, peut-être que maintenant, il y en a une autre. plus importante, intéressante, quelqu'un qui, à défaut de te remplacer, lui ferait vivre quelque chose d'encore plus intense, d'encore plus fort. qui sait ? il peine à se souvenir de sa dernière conquête, pourtant ça a eu lieu la veille. tu ne peux t'empêcher de rire face à son manque de mémoire quant au nom de la personne avec qui il a passé la nuit. vous n'avez pas du tout la même manière d'appréhender ces histoires sans lendemain. toi, t'as besoin d'en savoir un peu sur la personne qui partage ton lit. en commençant par son prénom, parce que c'est important comme information, à tes yeux. mais tu ne juges aucune manière de procéder temps que c'est la bonne pour la personne qui vit le moment en question. peut-être qu'elle, Clary, Claire, peu importe son prénom, se souvient de celui de Julian. je vois qu'elle t'a marqué, dites-donc. tu balances. ça te fait sourire de nouveau. peut-être pas le coup du siècle, mais si ça lui a permis de passer une soirée et une bonne nuit, alors tant mieux. c'est ce qui compte. il fait mine de chercher sa prochaine proie dans le restaurant, ça te fait de nouveau sourire. rien ne pourrait gâcher ce moment qui est le vôtre. s'il ne finit pas dans ta chambre, le monde ne s'arrêtera pas de tourner pour autant, ni pour lui, ni pour toi. alors, concluante ton appréciation visuelle des visages qui nous entourent ? t'as trouvé la prochaine Claire ? tu hausses un sourcil, un peu provocatrice. de toutes façons, tu sais qu'il n'ira nul part. tu t'en doutes. ça fait trop de temps à rattraper entre vous, trop de choses à partager. trop de sourires à échanger. il en remet une couche, tu restes impassible face à toute cette provocation de sa part. t'en doute, peut-être ? tu demandes, parce que tu sens bien qu'il essaie de te dire quelque chose. alors t'essaies de le faire parler, pour qu'il te dise clairement ce qui peut bien se passer dans sa tête. insondable, comme d'habitude. est-ce qu'il t'en veut ? tu es sûre que non. il le savait. il l'a toujours su. tu t'en irais forcément un jour pour aller vivre ailleurs, pour voir autre chose. rester à la Nouvelle-Orléans toute ta vie n'a jamais fait partie de tes plans. alors quoi ? ils parlent d'égo, et le tien n'est pas sur-dimensionné. ou du moins, c'est ce que tu espères. tu sais ce que tu vaux, c'est tout. il rit à sa propre phrase. ça te fait rire aussi. bien sûr qu'il n'est pas là pour flatter ton égo. il est là parce que tu avais envie de le revoir, de renouer le dialogue trop souvent coupé. et ça te rassure qu'il veuille bien rester avec toi jusqu'à ce que tu décides de t'en aller. à croire que c'est toujours à toi de rompre le contact, toujours à toi de décider quand votre moment se termine. et tu aimerais qu'il dure une éternité. j'espère que t'as pas d'obligations particulières alors. tu lances, consciente que la vie va bien finir par les rattraper. toi et ta maison d'édition, lui et ses projets entrepreneuriaux. vous ne pouvez pas ignorer ce qui met du beurre dans les épinards pour ne plus dépendre de vos parents respectifs. vous devez faire les choses par vous-même, vous êtes trop indépendants et trop fermement opposés à eux pour vous permettre de vous laisser aller à juste profiter. je sais même pas par où commencer. faut dire que les premiers souvenirs remontent à quatre ans en arrière. lorsque tu as débarqué au Mexique. porte d'entrée vers l'Amérique du Sud, que tu as adoré visiter de fonds en comble. je suis arrivée au Mexique avec pour idée de faire toute l'Amérique du Sud avant de faire quoi que ce soit d'autre. y'a un tel bagage culturel, c'est tellement beau. mais je sais pourquoi les gens s'en vont. y'a tellement de gens qui souffrent de la pauvreté, c'est impressionnant. on leur fait miroiter tellement de belles choses ici, bien évidemment qu'ils veulent goûter à tout ça, eux aussi., ça t'a frappé. bon après, j'avoue avoir été un peu déçue, parce que je suis arrivée à Monterrey en premier et... c'est vraiment pas très beau comme ville. mais bon, plus tu t'éloignes des grandes villes et plus tu peux apprécier un pays, c'est ce que j'ai appris de tout ça. la suite de ton voyage est bien différent de ce que les gens pourraient penser. tu n'as pas filé vers Mexico, tu as d'abord continué sur le nord du Mexique. je voulais voir autre chose, du coup je suis allée à Mapimi, une réserve naturelle. c'est désertique, mais c'était fou. ça a vraiment été le début de l'aventure. et c'est peu de le dire, t'as commencé fort avec un climat difficile et un univers que tu ne maitrisais pas du tout. mais il faut savoir se mettre à l'eau sans se mouiller la nuque parfois.

t'inquiète  :purpleheart: parfois je mets un temps fou aussi :purpleheart:
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(#) Re: are you happy i came back? (julian)    Mar 7 Avr - 0:00
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