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soul suckin' world
--- @jasmine elriani & julian nash

Libération de la belle époque ; un soleil généreux était enfin apparu, faisant pleuvoir sur la Louisiane une douce chaleur qui montait déjà dangereusement. C'était ça, le climat ici ; l'oscillation entre des hivers doucereux, et des étés brûlants d'humidité moite. Et rien ne valait ces temps idéaux, pour remplacer la longue période de confinement qui avait accompagné la maladie. Une paranoïa, balayée par un brin de printemps. L'engouement propre à la Nouvelle-Orléans était lentement mais sûrement réapparu, la latente peine d'une inquiétude sourde, effacée par les semaines. Finalement, tout allait bien, et le monde avait repris son cours ; une énergie nouvelle d'une société qui essayait de rattraper son retard – une avance rapide, à la conquête d'un marché qui s'était stoppé pendant trop longtemps. Julian n'était pas vraiment différent d'la masse, pour le coup ; les calculs avaient été nombreux, soupesés avec soin, et internet avait sauvé la jeune entreprise d'une faillite qui aurait été largement prématurée. Le coup de poker avait payé, et ils ressortaient de cette période de quarantaine avec de nouvelles idées : tant de nouveaux concepts à explorer, passion pour une humanité qui s'accrochait au désir de 'mieux vivre'. Une promesse aussi lointaine que compliquée, quand dans les rues, les fast foods et les chaînes de restaurant continuaient de pulluler. Acerbe d'une critique qu'il ne gardait que pour lui, Julian – soi-disant détenteur d'un mode de vie plus sain. Soi-disant meilleur que tous ces gros lobbyistes qui se nourrissaient avidement des défauts des autres.
Ils avaient tout pour être simple encore – en apparences, au moins ; leurs locaux étaient modestes, ils n'étaient que deux à travailler là, à en vouloir de ce concept, d'y croire avec toute la force d'un orgueil qui les avait faits aller à contre-courant des désirs familiaux. L'audace de faire quelque-chose – c'était déjà ça. Et quelque-chose de simple encore, dans la façon de faire : un fonctionnement différent des bureaux obséquieux de son père, ceux auxquels il était habitué depuis si longtemps, où les secrétaires et les réceptionnistes se devaient d'être impeccables, où les collègues se croisaient en taisant des désaccords de plus en plus prenants. Ici, c'était tout simple qu'il promettait toujours, sourire narquois sur les lèvres, à aimer le défi qu'il présentait à la gueule de ses géniteurs, si facilement critiques : il leur donnait du grain à moudre, plus de considération qu'il ne le leur avait jamais voué. Elle était apparue comme ça dans sa vie, Jasmine ; tombée comme du ciel avec ses bonnes idées et son talent à vendre – l'opportunité locale par excellence : pas chère, rapide, et encore bien peu convoitée. L'occasion en or, presqu'un joyau soigneusement conservé, jalousement gardé : si dévouée qu'elle avait fait le déplacement aujourd'hui encore. Habituée, sûrement, aux caprices oscillants de son client. Abandonnant son bureau et ses affaires, c'n'est qu'enfin qu'il arriva jusqu'à elle, le charmant sourire du professionnel offert de prime-abord. « Ms Elriani. Ça fait un moment, nous avons beaucoup à discuter. » la promesse d'un bon business au moins, offerte sans poignée de mains malgré tout : les résistances d'une prudence qui avait rythmé tous les jours qui s'étaient alignés depuis le début de cette tenace d'épidémie. La précaution qui n'l'empêchait pas d'avidement l'observer – elle avait cette façon de capter l'attention, et lui de s'laisser prendre au jeu, toujours avec son rictus narquois, l'assurance aisée qui s'entrechoquait dangereusement contre une demoiselle qui semblait prête à frissonner à la moindre attention qu'on lui accordait. D'un geste souple, il lui désigna le chemin jusqu'à son bureau, bien content de se faufiler derrière elle, d'laisser ses prunelles s'aventurer : il pouvait adorer les beaux jours pour ça, les jupes plus courtes, les robes légères. « J'espère que la période n'a pas été trop dure. Niveau affaires. Sinon, peut-être que nous aurons de quoi renflouer le tout. » l'adage des ambitieux qui y croyaient coûte que coûte : avec ses p'tites mains d'artiste, son air discret, elle devait si facilement faire partie de la masse ignorée. Quel dommage, et quelle aubaine à la fois – il n'était que rarement du genre prêteur.
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(#) leaving grace / ( w/jasmine. )    Jeu 9 Avr - 16:12
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Jasmine, elle appuyait ses mains sur la rembarre du balcon, fermant les paupières en inspirant l’air pur qui circulait dans la Nouvelle-Orléans. La saison estivale proche, Jasmine avait des impressions du pays d’où elle venait : le soleil qui martelait les épidermes, l’odeur des crèmes et des parfums sucrés, les tenues légères, la température frôlant l’asphyxie. C’est ce qu’elle aimait Jas, habituée au climat étouffant du Caire, du sable entre ses orteils et des peaux bronzées à l’excès, sans que cela ne choque, les vêtements fluides, fleuris, le côté bohème qui ressortait aisément chez la belle. Aujourd’hui, elle n’avait pas de grands projets, si ce n’était un rendez-vous avec Julian, pour faire un petit point après le confinement. Notamment pour les nouvelles idées de l’entrepreneur, voir s’il était envisageable de collaborer à nouveau et de bénéficier de quelques conseils d’un business qui fonctionnait, contrairement au sien. Au sens propre du terme, Jasmine n’en avait pas : sa boutique etsy, entre les ventes et les commandes, n’était qu’un passe-temps, bien qu’au fond, la brune rêvait d’en faire son métier, de se lancer pleinement dans l’illustration, mais c’était un métier très difficile, où l’on en avait rarement pour son argent. De ce fait, Jasmine tentait de se focaliser uniquement sur ses études et la suite logique des choses : préparer des expositions, gérer des galeries, vivre tout simplement de l’Art en ayant des supérieurs, un salaire stable, pouvant évoluer, mais non régresser. L’ambition voulait qu’elle mette à l’abri son frère et sa tante, leur permettre de prendre des vacances, qu’ils s’épanouissent grâce à son travail acharné : tels étaient ses objectifs tout tracés, dessinés, où la surprise et l’adrénaline n’étaient pas prises dans l’équation. Sa tablette glissée dans son sac fourre-tout, en compagnie d’un carnet et d’une trousse, elle prenait son rôle au sérieux, s’entraînant, dans un cas où, elle ne suivrait pas la suite logique qu’indiquait la fin de ses études. Quelques affaires en plus dans son sac, tout en prenant le strict nécessaire, Jasmine n’était pas de ces personnes à mettre tout et n’importe quoi dans ses sacs : organisée, minimaliste et minutieuse, il n’y avait pas de places pour les éléments perturbateurs ni pour le bordel dans sa vie. L’on pourrait croire, avec son allure de petite femme fatale et son air sévère que c’était un personnage au fort tempérament, mais il n’en était rien. Un petit bonbon, qui se dandinait sur des jambes galbées et courtes, le mètre soixante même pas dépasser, Jasmine n’avait ni la confiance ni le regard bienveillant envers sa personne, un complexe sur des gambettes légèrement exhibées sous sa jupe fleurie. Ses talons claquaient sur le bitume, ponctuant sa démarche rythmée, accentuée par la musique diffusée par ses écouteurs, dont les fils fouettaient son visage par moments. Il ne lui fallut qu’une quinzaine de minutes pour rejoindre les bureaux de Julian, montant les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur, octroyant une teinte pourpre à ses joues, les yeux de biche légèrement humide de l’effort. Elle n’eut pas besoin d’attendre, la sultane, Julian qui arrivait, avec sa gueule d’ange, son sourire de tombeur, face à une Jasmine qui lui adressait une risette presque enfantine, dévoilant ses quenottes blanches au travers ses lèvres pulpeuses brillantes. « Bonjour Mr. Nash. » Dans la retenue, ses mains se resserraient sur son sac, l’on croirait même que c’était une stagiaire, Jasmine, avec l’habitude de saluer tout le monde en souriant joyeusement, en s’assurant que la petite foule allait bien. C’était un ange, Jas, dans la cour du diable, sans le savoir ni même s’en douter, bien que ses grands airs de prédateur ne faisaient que renforcer les différents liens composant la toile de son portrait. La chevelure épaisse qui caressait le début de ses reins, Jasmine passait devant, ondulant des hanches, en laissant passer un rire angélique. Purée, elle dénotait, Jas, l’allure de femme et le comportement d’une gamine beaucoup trop heureuse. « Ce n’est pas comme si j’avais des affaires, Monsieur. » Non, c’en était bien loin, même. Jasmine, elle s’installait sur un des sièges du bureau et croisait ses jambes ensemble, en sortant son matériel, soit sa tablette, son carnet, de quoi écrire et son stylo pour tablette. « Quelles sont vos idées et vos attentes concernant votre nouveau projet ? » Elle mettait les pieds directement les pieds dans le plat, Jasmine, loin d’être ici pour les beaux yeux du patron ni même pour y passer toute la journée, tout en redressant ses prunelles châtaigne sur Julian, en déverrouillant sa tablette.
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(#) Re: leaving grace / ( w/jasmine. )    Jeu 9 Avr - 22:17
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