La nuit était froide, mais tranquille. Après une dure tempête ayant affecté plus de la moitié des habitants, je songeais enfin à la légèreté de la liberté d'être ce que l'on voulait. Ce soir, j'avais envie d'être une luciole. C'est vrai, j'avais envie d'ouvrir mes ailes invisibles, de gratter le ciel avec l'air que mon vol déplacerait et me promener avec une lumière sur le dos. J'étais Alec. Il était vendredi soir et le ciel de New Orleans était aussi noir qu'un rêve échoué. Pas de lucioles, peu d'étoiles, mais j'avais le coeur léger de toute façon. J'avais eu la journée complète avec les enfants pour terminer la dernière scène du premier acte. Nous reprenions un pièce de Dr. Seuss réinventé à la mode du jour. Un genre de conte contemporain. C'est moi qui avait fait avancé le projet et j'étais tout fier de savoir qu'il avait été retenu. Certains penseront que ce n'est qu'une vulgaire pièce pour enfants joué devant des parents vendus d'avance, mais non. C'était plus grand que ça. C'était le partage, la transmission, ce plaisir presque euphorique de rendre ces enfants fiers d'eux-mêmes.
J'avais donc appelé Jonas. Et Mathéo. Oh et Nora. Elle allait accepté, c'était certain. Ce soir, un de mes vieux amis de l'université allait performer avec son groupe, no things down. Je m'étais décidé depuis longtemps à m'y rendre, profitant de ce genre de soir pour revoir de vieux amis et d'être en compagnie de ma merveilleuse soeur. Habillé d'un hoodie noir remonté sur la tête, un jeans et une veste bleue, je quitta l'école en envoyant la main aux enfants me regardant disparaître, eux-mêmes distraits par l'arrivée tardive de leurs parents. Une cigarette autour de l'oreille, je poussais la porte de verre dans un élan violent en sautant impulsivement à la vue de ma bande qui patientait pour moi, tous et toutes encerclé.e.s de leur aura caractériel les rendant les êtres uniques qu'ils sont aujourd'hui. Rapidement les salutations passées, nous arrivions au bar en groupe portant la voix haute et faisant du trottoir son habitacle. J'étais d'une très bonne humeur, c'est vrai. Ma soeur était belle, souriante et semblait à sa place, ancré dans l'univers là où son corps présent devait célébrer. Ma célébration!
Je lançais d'un coup de pouce la cigarette que je fumais silencieux derrière la troupe. Un petit frisson me parcouru le dos, mais j'en rigolant tout doucement comme un enfant à qui on raconte un mensonge invraisemblable. Ma tête se hissa lentement vers les néons déguisant l'entrée, la lumière se brandissant en éclair dans le creux de ma pupille . Cet endroit était un refuge. J'y venais souvent pour oublier les règles non-écrite du monde et profiter de la musique. Pendant une seconde, l'image de l'entrée, la foule attroupée à échanger des bouffées de cigarette, criant des messages d'amour sur leurs yeux, me fit penser à cette fille. Son petit nez mouillé par l'humidité de la chaleur entre les instruments se reposant de leur travail et les verres claquant la joie de l'ivresse. «Fiona» Comment oublier. J'esquivais un sourire à ce spectre mémoriel, quelle charmante soirée j'avais passée, me suis-je aussi dit avant de passer le porte, suivant les autres à la traîne.
Le sourire couvrant la moitié de mon visage, je découpa l'endroit par coups d'oeil agités. Beaucoup de gens, des rires et de la musique dans l'arrière son, une sorte de ballade jazz, mais hippie en même temps. Ma soeur s'occupa de nous prendre la place, habituée à ce pouvoir décisif qu'elle s'attribuait avec un certain talent, je devais l'avouer. Nous passions entre rangées de gens debout, discutant sans gêne, jusqu'à une table encore libre malgré l’achalandage. Mathéo et moi échangions une remarque avant de rire rapidement. Assis. Je levais la tête à la recherche de quelque chose qui m'échappait. Une idée, une promesse d'un sentiment que j'avais déjà connu ici même. Elle peut-être. Un autre rire échappé en gouttes d'étoiles mouillées. Imagine si elle passait la porte en même temps, aussi radiante que cette soirée. Un toucher sur l'épaule, ma soeur nous commande 9 shooters de tequila.
Ça commence.
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(#)a vague promise of memories (maya) Mar 31 Mar - 2:23
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@alec dunne@maya gardner C’était presque devenu une habitude pour Maya que de se retrouver seule, le samedi soir, chez elle. Son père était aux abonnés absents, comme la plupart du temps même en semaine. Elio était un fantôme. Quant à sa mère, elle vaquait à ses propres occupations. L’adolescente de seize ans était donc livrée à elle-même et ça n’était pas pour lui déplaire quand cela tombait un weekend. Elle mit un temps précieux à s’apprêter, choisissant consciencieusement son maquillage du soir. Quelque chose de travaillé, de fin. Maya était devenue une véritable artiste en la matière et contrairement à beaucoup d’autres filles de son âge, elle savait manier parfaitement ses pinceaux de sorte à se vieillir sans sembler être déguisée ou peinturlurée. Sa tenue fut choisie également avec un choix particulier, peut-être encore plus que d’ordinaire, le souvenir de ce brun croisé la semaine dernière en tête. Et s’il revenait, cette semaine encore ? Alec, c’était ce prénom. Ils avaient passés le plus clair de la soirée à parler de musique, de cette passion visiblement commune qui les animaient tous les deux. Maya troqua son pantalon de jogging dans lequel elle traînait durant la journée pour une jupe dont la longueur était tout à fait respectable et un chemisier de sa propre production, sa création. Puis, elle enfila une paire de chaussures plates, n’oubliant pas ce confort précieux que cela lui procurait notamment pour se frayer un chemin dans les foules d’adulte, tant à l’entrée qu’à l’intérieur du bar.
Maya prit le bus jusqu’au centre-ville. Elle s’arrêta à quelques encablures du pub et termina le chemin à pieds. Elle s’engouffra en solitaire dans la file, cherchant du regard ce jeune brun ténébreux. En vain. Était-elle déçue ? C’était le goût amer qu’elle avait en bouche. Maya prit son mal en patience – presque vingt minutes – avant de pouvoir tendre cette carte d’identité falsifiée au videur qui affichait le prénom « Fiona » et un âge, bien supérieur au sien. Officiellement, elle venait de fêter ses vingt et un an. Officieusement, Maya allait bientôt avoir dix-sept ans. Un sacré fossé, hein ? Finalement, elle parvint à rentrer dans l’établissement, sans que le videur ne soupçonne quoi que ce soit, regardant à peine sa carte et son allure maquillée. Maya se faufila donc à l’intérieur et commença à se hisser un chemin à travers la foule dansante pour s’approcher au plus près de la scène. Et alors qu’instinctivement, animée par un elle-ne-savait-quoi, son regard scrutait la salle, celui-ci croisa les yeux d’une personne.
Il était là, cette semaine encore.
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(#)Re: a vague promise of memories (maya) Mar 31 Mar - 8:51
Un après l'autre. La gorge s'échauffait, pilon transitoire de la fraîcheur du paradis au feu calamité de l'enfer. À chacun des shot pris, je fermais les yeux comme si j'avais été piqué par un scorpion. J'avais l'habitude de boire beaucoup, ce serait tout de même un mensonge de prétendre le contraire. Ma soeur aussi. Du haut de ses 19 ans, qu'elle cachait en compagnie de garçons doublant son âge, elle était une vraie combattante de la nuit. C'était souvent elle que je ramassais de l'épaule en fin de soirée, joyeusement éméchée et beaucoup trop cordiale avec les inconnus lui vouant une beauté magnanime. Je lui souris en lui collant un énorme baiser sur le coin de la joue droite ce à quoi elle me répondit d'un «ah, tu m'as tout mouillé la joue, sale clodo.». Théo et Jonas la dévorait des yeux, je savais ce qu'il voyait en elle et je n'était rien ni personne pour leur en tenir rigueur. J'étais sur mes gardes, voulant la garder aussi jeune et limpide que maintenant.
Le bruit retentissait de partout. Les gens étaient enjoués. Pour un samedi soir, c'était compréhensible. J'eus beaucoup de chance que mon collègue Kenlo accepte de me remplacer au Spotted Cat ce soir, connaissant l'achalandage de mon travail les soirs de weekend. Il n'y avait aucune raison pour lequel j'échappe à une soirée comme celle-ci. J'entendais justement mes amis accorder leur instrument au loin, noyé par les applaudissements de jeunes fous déjà éméchés. Rieur, j'allais chercher une cigarette au fond de mes poches, couché dans sa pochette avec les 16 autres qu'il me restait. Interdiction de fumer ici sauf si on était Alec et qu'on avait à son compte au moins 13 soirées de bonne buverie avec le propriétaire. Alors que je la déposais contre mes lèvres, ma tête se porta au loin à l'entrée où les gens gavés d'espoir tentaient de rentrer. Un couple gothique, une famille sans doute en vacances si l'on se fiait à leur chemises ludique et une jeune fille aux cheveux bruns derrière, glissant son regard par-dessus les têtes.. fiona?
Mes yeux s'encrèrent en elle, en sa silhouette au loin que je revis comme si c'était la première fois que je la voyais. Je n'arrivais pas à croire le hasard des choses. Un peu plus tôt, je songeais à sa présence et ici et voilà qu'elle était là-bas, plus mignonne encore que la fois jadis. On me ramena dans le présent après ce qui me semblait une éternité. «Yo, ça va Alec? T'as vu une ex? C'est qui la fille que tu regardes là? Elle est cute. » Presque instinctivement, je répondis à Théo de fermer sa gueule en me levant, lui volant du même coup une gorgée de sa bière rousse. Tous rigolèrent avant de me laisser partir sauf ma soeur qui me retenu du bras un moment. Je m'en défis avec un baiser sur sa joue, lui promettant que j'allais revenir.
J'pense qu'elle m'avait vu aussi, mais c'était pas sûr. Du mieux que je pouvais, je tentais de dissimuler un sourire enfantin. Mon corps était pris d'exaltation. Elle était là, à nouveau. Un peu perdu, je me mis à marcher, solitaire, entre les gens, la cigarette éteinte au bec, la fixant durant mes déplacements. Je pris ce moment caché pour la regarder au loin, un petit instant en pause de tout environnant. Je n'allais pas aller la voir immédiatement. J'allais la laisser prendre son aise, se fixer une place dans la foule. Accoudé au bar, la dévorant encore du regard, j'agitais une main à Perry, le barmaid. «Deux vins blancs, le doux, hein. Merci Perry.»
Fiona était belle. J'pense que le groupe de mecs agités derrière elle avait remarqué pareil, la sifflant avec le moins de subtilité possible. Peut-être que je pourrais leur péter la gueule plus tard. Haussement d'épaules.
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(#)Re: a vague promise of memories (maya) Mar 31 Mar - 16:29
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@alec dunne@maya gardner Il y a un échange de regards comme dans les films. Le genre de trucs que tu ne vois que dans les films les plus niais ou les plus improbables dont tu raffoles et que tu consommes à outrances lors de tes soirées avec Austyn. En même temps, votre échange de samedi dernier n’était-il pas digne d’une comédie à l’eau de rose ? Toi, qui entre illégalement munie d’un faux document d’identité – et d’une fausse identité – dans un bar et qui rencontre un ténébreux brun qui a la même passion que toi ? Tu n’en as parlé à personne. Pas même à ta meilleure amie, toi, pourtant adepte des ragots comme la plupart des adolescentes de ton âge. Tu détournes le regard. Tu ne veux pas qu’il te pense obsédée, stalkeuse sur les bords même si … au fond, en revenant ici, c’était l’un de tes espoirs : le recroiser. Tu ne sais pas pourquoi. C’est stupide, sans doute. Ta naïveté d’ado ? Bref. Tu te forces à détourner le regard du magnétisme qu’il a. Tu as bien vu qu’il t’as vu. Reste à voir s’il va venir. Tu t’avances vers le bar. Tu as du mal à te frayer un chemin parce que t’es pas grande – à peine un mètre soixante – et t’es toute fine autour d’une troupe de lurons gonflés et sûrement dopés aux protéïnes.
Tu attends. Ca te semble long.
Un sifflement. Puis un second. Tu fronces des sourcils. Il y a les sosies de Gogmagog à côté de toi qui n’arrêtent pas de te reluquer comme si tu étais un morceau de viande. Tu ne supportes pas ça, encore moins en sachant qu’ils ont probablement le double de ton âge – mais ça, ils ne s’en doutent pas -. Tu mords sur ta chique, tu ne fais rien. Tu attends sagement le barman pour commander une boisson – sans alcool, tu ne pousses pas le vice -. Quoi que la semaine passée, tu as bu avec Alec. Juste un verre. D’ailleurs, où est-il ? Tu tournes la tête et tu le vois, à deux ou trois personnes de toi, deux verres en main. Tu sautes aussitôt sur l’occasion tant pour engager la conversation que pour fuir les hommes lourds à tes côtés qui s’arrêteront probablement dès qu’ils te verront parler à un autre mâle. « Hey », tu lances, le plus innocemment possible. « Encore à traîner dans le coin ? »
Spoiler:
n'hésites pas à me dire si tu n'aimes pas l'utilisation de la seconde personne du singulier. j'ai testé avec pacey et finalement, je m'y suis fais mais je peux adapter sans soucis
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(#)Re: a vague promise of memories (maya) Mer 1 Avr - 11:02
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@maya gardner@alec dunne Les rires fussent et l'endroit se remplit lentement de têtes neuves comme d'usagées. Certains regards croisent le mien, se remémorant une apparition du passé, forcément, j'étais ici souvent. Perry apporta les deux verres de vin blanc et les déposa brusquement devant mes coudes tendus. En plus de deux shooter sur le point de déborder. Avec un air de défi, je croise son regard en lâchant un rire sec. Nous prenons notre antidote de la même manière que nous buvons de l'eau, aussi normalement du monde. En déposant son verre, Perry m'exprime son affection de me revoir ce soir, me promet du ravitaillement jusqu'à la fin de la nuit. Je ne comptais boire autant. C'est souvent par politesse que j'accepte de suivre la cadence. Je lui lâche un commentaire intrusif avant de rire et de retourner mon regard vers le mirage à l'entrée.
Elle approchait. J'eus un sourire privé, juste pour moi à l'idée de la voir s'approcher dans ma direction. Légèrement nerveux, j'avalais mon verre de vin, pressé, levant la tête jusqu'en arrière, la ramenant presque violemment vers l'avant. Les chacals la suivaient, la déshabillant des yeux. Tout doucement, je sentais ma tête faire des flammèches, je savais cet avertissement corporel me disant de freiner la conso'. Je n'avais plus de yeux pour le groupe avec lequel j'étais arrivé, me disant qu'il avait sûrement une plus belle compagnie avec ma soeur. Je devrais m'assurer que tout va bien, quand même, me suis-je dit en jetant un oeil furtif vers elle. Rire aux éclats, Jonas lui caressait le bras. Mon cœur se cambra. Du calme.
Pendant un instant, le merveilleux mirage se perd dans la foule. La tête perchée, je la suis des yeux en me demandant ce qui arriverait, appréhendant les secondes qui suivraient notre retrouvaille. Ce suspense crée volontairement de ma part me figeait entre la paralysie et la surexcitation, franchement content de la voir. Belle. Lorsqu'elle s'approcha de plus en plus, mon corps fit un demi-tour afin de lui faire face à elle, mais aussi à la bande de dégénérés la suivant d'un pas harcelant. J'avais les poings tendus, les pupilles dilatés. J'avais l'effroyable sentiment que j'aurais pu installer mon poing dans chacun de leur nez si je ne retenais pas mes pulsions. Une fois qu'elle se posa à côté de moi, je ne pus retenir un rire accompagné d'un sourire furtif. Son visage renvoyait la subtilité des lumières primaires du bar. Ses yeux me choquèrent. D'une lenteur intentionnel, je poussais le deuxième verre de blanc proche de ses doigts fins. «J'tattendais, en fait. »
C'était presque vrai. Elle sentait le printemps mêlé d'un parfum dont je ne pourrais retracer les racines. Je pris un instant pour la regarder doucement directement dans les yeux avant de sourire et de me redresser, droit comme un mur que ni le vent ni le tonnerre ne saurait faire tomber. Je devais faire quelque chose avant de m'offrir toute à elle pour l'instant. Les yeux tirés, ouverts et vitreux, je m'approchais des 3 jeunes hommes sifflant et s'échangeant des cigarettes. L'un d'eux posa une main sur le torse d'un de ses amis, leur indiquant de s'éloigner. Nous ne rapprochions instinctivement les deux pour n'être qu'à un seul centimètre près. Il me lança une interrogation. Mon sang brûlait, je pensais à ma soeur et cette seule pensée me suffit à m'énerver. «Laisse-la tranquille, t'as compris. Toi et tes boulets, vous lui foutez la paix. Crois-moi.»
Il rigola avant de me pousser. J'allais lui enfiler un, mais son ami le plus éloigné lui pris le bras violemment avant d'articuler quelques mots incompréhensibles. Je n'avais pas bronché. Aucune peur. Je sentis le regard de ma soeur au loin. Ensuite, je me sentis penaud et ridicule d'avoir agis ainsi. Mon regard se tourna vers Fiona, je me sentis con tout d'un coup. Probablement que je reflétais l'image d'une brute. Peut-être en étais-je un. Je lui souris avant de baisser la tête. Mon interlocuteur me fit un doigt d'honneur avant de disparaître dans la foule avec ces deux suiveurs. Je soupirais avant de me retourner.
Fuck.
Spoiler:
c'est parfait, ne t'en fais pas, ça me gêne pas du tout. moi, par contre, j'écris des rp vraiment trop longs. est-ce que ça te dérange? tu veux que je raccourcisse? (a)
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(#)Re: a vague promise of memories (maya) Mer 1 Avr - 17:34
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@alec dunne@maya gardner Tu as tout juste le temps d’ouvrir la bouche pour engager la conversation avec Alec que tu sens le poids de présences derrière toi. Sans te retourner, tu te doutes qu’ils t’ont suivi, ces trois types gonflés à blocs qui te lorgnaient comme une pâtisserie dans un comptoir de boulangerie. Tu essaies de ne pas prêter attention à cela ; en fait, t’es presque captivée par le magnétisme du brun qui te signifie qu’il t’attendait. Cela t’arrache un sourire énorme qui s’étire sur tes lèvres maquillées d’une douce teinte naturelle. Tu ne pensais pas plaire à un homme plus âgé. En fait, tu n’y pensais même pas mais tu le vois bien, dans ton regard et sans excès d’orgueil, que tu ne laisses pas insensible. Tout comme la réciproque est de mise. Est-ce éphémère ? Probablement. Tu n’es pas dans une de tes comédies romantiques et ça, t’es lucide là-dessus. T’es mignonne, Maya, mais tu l’ignores totalement. T’es le portrait craché de ta mère et nul doute que tu lui ressembleras comme deux gouttes d’eau dans vingt ans. Mais toi, t’es complexée et tu ne te rends même pas compte que t’es mignonne. Cela te ronge d’être la seule de tes copines à ne pas avoir de copain, à juste avoir eu un flirt ou deux avec deux ou trois baisers sans réelles importances. Tu t’empares du verre de vin qu’il t’offre, manquant de très peu d’effleurer ses doigts. « Merci », tu souffles.
L’instant est brisé par la tension qui monte d’un cran. Tu vois Alec se tendre et hausser le ton. Tu te contractes aussi, par crainte qu’une bagarre ne se déclenche. Tu ne voudrais pas que vous soyez foutus dehors du bar et que la soirée s’écourte si peu de temps, si peu de mots échangés entre vous. Heureusement, la bande d’idiots semble recouvrer la raison et s’éloigne. Tu soupires de soulagement alors que tu portes timidement le verre à tes lèvres pour une gorgée. C’est doux, c’est sucré. Cela ne te dérange pas même si tu n’as pas vraiment l’habitude de boire. « Merci », tu répètes, cette fois parce qu’il a pris ta défense. « Tu vas bien ? », tu demandes. Tu ne sais pas vraiment comment engager la conversation. Tu n’as aucune idée de comment on fait pour engager la conversation avec un adulte qui ne fait pas parti de ton entourage. « Je ne pensais pas te revoir par ici. Tu viens régulièrement ? »
Spoiler:
ça me dérange pas non plus mais c'est juste que moi, j'ai tendance à faire plus court donc j'espère qu'au contraire, ça ne te dérangera pas trop non plus
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(#)Re: a vague promise of memories (maya) Mer 1 Avr - 21:22