L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed]
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Priam + Creed « L'art de littéralement tomber à la renverse ! »➽ Chez Mike et Asako (ses "grands-parents de cœur" - voir détails dans le listing de mes liens).
Ce sont les rayons de soleil qui courent sur ma peau qui me tirent en premier du sommeil. Le visage enfoui dans l'oreiller, j'émerge à demi alors que je sens du mouvement sur le futon, puis le contact d'un bras qui se pose en travers de mon cou ... ou plutôt d'une patte.
- Humpf ... Shruti vire tes patounes de là ... lançais-je d'une voix empâtée à la chienne qui s'est copieusement étalée sur moi. Je laisse échapper un soupir mêlé d'un doux rire puis tourne le visage dans sa direction pour lui faire face. Tu prends trop de place grosse pépète... . Ça va finir par un divorce tout ça. Et voilà pour ma pomme, prends-toi un coup de langue en pleine face Creed. Merci ma p'tite Rott', c'est super ragoutant dès le matin. Je reste encore un instant étendu sur le ventre, laissant les rayons du soleil réchauffer ma peau. Si il tape déjà de ce côté de la maison, c'est qu'il doit être aux environs de midi. Merde déjà ?! Je bascule alors sur le dos et m'étire doucement. Tandis que je baille, Shruti aussi. Marrante la scène. J'ai passé la nuit dernière ici avec Jahan mon meilleur pote, après un dîner copieux et une veillée tardive, littéralement assommé et trop fainéant pour prendre la route à minuit passé. Asako et Mike ont l'habitude, je squatte régulièrement chez eux. Et puis la maison traditionnelle japonaise d'Asako me rappelle avec plaisir nos quelques voyages là-bas, sans compter que je me révèle toujours accro à cette ambiance familiale et cocooning de ce que tous deux ont su me donner lorsqu'ils m'ont pris sous leur aile à l'adolescence. Si ma mère et mon beau-père n'ont pas assurés côté attention et affection, j'ai eu du pot de les avoir eux. Ils ont vraiment joué le rôle de grands-parents et plus encore. Plus jeune, j'y passais beaucoup de temps et j'ai trouvé en Mike une seconde figure paternelle là où mon vrai père lui s'est avéré toujours absent de ma vie. Du moins jusqu'à il y a peu puisque j'ai enfin appris qui il était mais on ne peut pas dire que ce fut à mon avantage vu le genre d'homme dont il s'agit. Disons que le courant n'est pas du tout passé et que la déception a été on ne peut plus grande. Néanmoins, j'ai également appris de fait, que j'avais un demi-frère. Et ça a au moins eu le mérite de s'avérer comme une lueur d'espoir dans ce nuage de déception. Encore faut-il désormais que je parvienne à le contacter et l'étape n'est pas évidente en soi. Il faut déjà que je trouve où il vit et le meilleur moyen de faire ainsi intrusion dans sa vie. Lui et moi semblons avoir le même genre de vécu avec des parents qui n'ont visiblement pas assurés pour lui non plus. C'est ce qui m'a motivé pour ainsi dire et ce qui m'a gonflé d'espoir quant à la possibilité qu'on puisse se retrouver sur bien des points lui et moi, à défaut d'avoir trouvé cette figure paternelle qui aurait du être porteuse de ... de quoi au juste ... je ne sais plus trop désormais. Je comprends mieux ma mère aujourd'hui, elle et sa rancœur. Voit-elle un peu de ce salopard imbus de lui-même et snobinard en moi ? L'idée d'avoir un soupçon de ressemblance physique ou morale avec mon géniteur me révulse au plus haut point.
Bon aller, il est temps de me lever. Aussitôt debout, Shruti bondit sur ses quatre pattes. Je passe juste un pantalon pour me rendre directement à la salle de bain. Poussant la paroi coulissante en feuilles de riz, j'atterris bientôt dans le salon et m'empêtre les pieds dans un truc qui traine au sol tellement j'ai la tête dans le cul, lâchant un "Ohayõ..." étouffé dans l’œuf pour toute forme de bonjour. Putain de tuyau d'aspirateur ! Ouais c'est avec ça que je me suis emmêlé les pieds. La chute est alors spectaculaire ! Je tombe à la renverse et m'étale sur quelque chose de mou et de massif. Merde Asako ?! Pourvu que j'ai pas écrasé la grand-mère ! C'est un coup à lui briser tous les os. Ah bah non, c'est un mec ! Hein ?! What the fuck ?!
- T'es qui toi ? dis-je alors que je le surplombe en tendant les bras pour commencer à me redresser et ai encore du mal à capter la situation. Je vous l'ait dit j'ai méchamment la tête dans le pâté. D'ailleurs, paye ton bonjour dans le style ... . Aheum désolé, dis-je en basculant sur le côté, ne trouvant pas la force de me relever complètement sur l'instant. Étendu sur le dos à même les tatamis, je me frotte un instant le visage. Je sens que c'est pas ma journée. Désolé pour l’accueil. Ça va rien de cassé ? m'enquérais-je alors, tournant le visage vers lui, les cheveux en vrac à demi éparpillés en travers du visage. Asako qui jusque là s'était faite discrète, semble ne plus pouvoir contenir son rire. Il semble qu'elle ait assisté à toute la scène.
- Quel enthousiasme ! relève-t-elle sur le ton de l'amusement. Asako est une petite bonne femme qui certes a déjà un certain âge mais qui est pleine d'humour et d'énergie. Ça commence bien, dit-elle en s'adressant au nouveau venu. Terrassé d'entrée de jeu par un Grizzly, déclare-t-elle avant de te révéler qu'on me surnomme Grizzly Fitzy. Une petite taquinerie inventée à partir de mon nom et de l'allure qu'on me prête. Je ne me trouve pourtant pas si massif.
- Ouais, rétorquais-je alors bientôt, je ne le voulais pas aussi chaleureux ... . (l’accueil). Ouais parce que je me suis bien vautré comme il faut sur le garçon. J'aurais pas mieux fait si j'avais voulu lui faire un gros câlin. Asako te présente alors en déclarant que c'est toi le garçon qui vient parfois à son restaurant en ville et avec qui elle a plaisir de partager sur son beau pays et à qui elle apprend quelques mots de japonais.
- Hajimemashite, déclarais-je en me courbant face à lui une fois de nouveau debout. Ce qui veut dire enchanté comme le lui rappelle Asako. Moi c'est Creed, me présentais-je alors.
- Mon petit-fils adoptif, déclare Asako avec fierté. Je t'en déjà ai un peu parlé, rajoute-t-elle à ton attention.
- Comment ça "un peu" ? Juste un peu ? Je suis vexe mamie ... fis-je mine.
J'ai aussitôt droit ... non pas à un câlin comme je m'y attendais mais à une tape sur les fesses avec un journal qui traine là.
- Allez file à la douche l'ourson grognon, me dit-elle.
- Fais gaffe, faut pas trop copiner avec elle ...C'ets un tyran en vrai, déclarais-je en passant près de toi le nouveau venu, d'un air taquin. Et toi ! ajoutais-je en désignant Asako. T'avises pas de me remplacer. Je dis ça sur le ton de la taquinerie, agrémentant le tout d'un petit bout de langue pointé à son attention tel un môme capricieux. Shruti quant à elle se redresse soudain, visiblement aux aguets. Ma Rottweiller a du flairer mon meilleur pote qui sort justement de la salle de bain.
- Viens là ma caille !! lançais-je en ouvrant les bras et Jahan vient alors m'enlasser en en faisant des tonnes. On aime bien faire les cons comme ça et on est plutôt tactiles lui et moi. Ca n'étonne plus personne depuis le temps. Jahan c'est mon meilleur ami depuis la prime enfance, c'est comme un frère et aussi un amant à l'occasion. Pratique quand on est en manque de plan cul. Bref, autant dire qu'on partage tout et ce quasi sans limites, surtout à une époque.
- C'est toi qui a fait tout ce bordel ? demande-t-il.
- Yes sir ! affirmais-je. Il se marre quand je lui narre ma chute spectaculaire. Puis il bloque sur toi et te salut alors. Asako te le présente à son tour et déclare bientôt qu'on a quelques jolies nationalités ou plutôt origines à la maison aujourd'hui entre Priam, Jahan qui est d'origine indienne et moi qui concentre des origines américaines, anglaises, mexicaines et amérindiennes. Pis bah Asako d'origine japonaise. Elle me presse bientôt à aller prendre ma douche car je suis censé l'aider à cuisiner.
- Première nouvelle ? T'as vu un peu la cata que j'ai causé y'a cinq minutes ?! Tu veux vraiment me foutre derrière les fourneaux ?!
- On ne discute pas ! fait-elle avec autorité en faisant mine de jouer les chefs.
- Chef oui chef ! me mis-je un instant aux gardes à vous. Direction la douche. j'y passe une petite dizaines de minutes puis me revoilà après un court instant auprès de Priam et Asako.
- Non mais sérieux ? Te laisse pas faire, te lançais-je alors qu'Asako n'a pas perdu une minute pour te réquisitionner en cuisine durant mon absence. Jahan lui, s'est absenté. Une course à faire. Les fumets qui s'élèvent de la cuisine sont une invitation à la gourmandise et je me hisse sur l'ilot central pour mieux avoir à loisir de taper dans l'un des plats déjà prêts. Je t'adresse d'ailleurs un signe pendant qu'Asako a le nez dans un placard et te refile un morceau en douce.
- Goûte ça c'est une pure tuerie, te glissais-je discrètement à l'oreille lorsque tu te rapproches pour éviter qu'elle ne nous capte. Elle se retourne alors soudain et j'arrête instantanément de mâcher, les joues gonflées comme un hamster. Paye ta tronche !
(#)L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed] Mar 12 Mai - 10:38
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L’art de tomber à la renverse
Creed & Priam Midnight ronkers. City slickers. Gunmen and maniacs. All will feature on the freakshow. And I can't do nothing 'bout that, no … But if you hurt what's mine, I'll sure as hell retaliate
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Les mains jointes et le dos légèrement courbé, tu salues avec une grande politesse la vieille femme en face de toi. Son sourire et les mots quittant sa bouche dans un japonais parfait, sans l’ombre d’un accent te donnent envie de ne plus jamais quitter cet endroit. Son lieu de vie, un endroit qui te donne l’impression d’avoir voyagé dans des contrées lointaines, sans avoir pris l’avion. Tu as fait la connaissance d’Asako par pur hasard. Tout a commencé le jour où un de tes collègues de travail t’avait invité à déjeuner ensemble. Ton amour pour la cuisine asiatique n’est pas un secret pour ton entourage ce qui fait que tu es littéralement tombé amoureux de ce restaurant à l’ambiance familiale et exotique. Depuis ce jour, tes visites s’étaient faites nombreuses. Probablement un peu trop au point d’avoir parfois des réduction, te déclarant comme “un client fidèle”. Cependant, tu n’es pas juste un client fidèle. Si tu reviens dans ce restaurant, ce n’est pas seulement pour la cuisine mais aussi pour les histoires d’Asako. Parfois, vous veillez tard ensemble, autour d’une table là où elle te berce de contes fabuleux, de quoi agrémenter ton imagination ainsi que ton amour pour ses terres natales. Et puis un jour, elle te propose de venir chez elle, une grande maison traditionnelle d’où s’échappe presque une odeur de cerisier et de thé à la menthe. Tu aimes tellement cette ambiance Priam. Tu aimes tellement cette accalmie qui s'avère soudainement éphémère. En effet, alors que tu t’es redressé dans le but d’aider la vieille femme, tu te prends une grande masse musculaire en plein fouet. Le résultat est sans appel ; tu succombes en te vautrant dos contre le sol. Ta tête te lance et par réflexe, tu masses le point endolori avec tes phalanges alors que tes prunelles sombres cherchent à découvrir l’identité du coupable. Il s’agit d’un homme au physique intimidant et aux paroles lacérantes. Son interrogation est incroyablement brutale au point de te pousser à lui retourner la politesse. Et toi t’es qui ? C’est bien connu ; la meilleure défense est l’attaque. Même s’il t’impressionne de part son visage marqué, tu n’aimes pas te faire écraser comme un insecte insignifiant. Enfin, heureusement que les hostilités prennent rapidement fin quand l’homme s’excuse et te demande si ton corps n’a pas souffert de cette entrée fracassante. Littéralement. Non ça va et toi ? L'étrangeté de la situation s’évapore au moment où le rire d’Asako pénètre ton conduit auditif. Son rire est tellement communicatif que tu te mettes à l'imiter non sans te redresser grâce à son aide. Grizzly. Le coupable est un grizzly. Sans éprouver la moindre gêne, tu le contemples soigneusement, de la tête aux pieds. Il faut dire qu’il porte bien ce sobriquet, celui du grizzly à l’accueil un brin trop chaleureux. Allez, je m’en plains pas. Il faut dire que tu as passé le cap de la première impression. Elle a été incommensurablement négative mais à présent, tu te prêtes au jeu toi aussi, faisant preuve d’un peu de taquinerie comme pour détendre l’atmosphère. Ledit ours se présente après avoir garni ton vocabulaire japonais d’un nouveau terme. Tu le répètes d’ailleurs dans le but de le mémoriser, même si l’exercice s’avère bien plus compliqué que prévu. Moi c’est Priam, Haa.ji.me.ma.shi.te Pour un premier essai, ce n’est pas désastreux puisque la vieille femme, s’étale cette fois à te présenter convenablement le jeune homme. Son petit-fils adoptif. Tu hoches tout simplement de la tête sans dire un mot. Disons que le spectacle qu’ils t’offrent, à se chamailler joyeusement t’empêche de rompre leur complicité. Leur relation à quelque chose d’exceptionnellement touchant, quelque chose que tu as toi-même expérimenté avec ta famille d’accueil. Subitement, tu te découvres des points communs avec le Grizzly humain et ce n’est pas désagréable bien au contraire.
Il a suffit de quelques minutes pour que la cuisine se peuple de différentes présences humaines et animales. A part Creed, un certain Jahan vient de faire son apparition ainsi qu’une Rottweiler au nom de Shruti. Fidèle à ton éducation de jeune homme bien élevé, tu salues le nouvel arrivant non sans être intrigué par sa relation avec le Grizzly. Ils semblent si complémentaires, si proches qu’une question existentielle s’immisce dans ton esprit ; sont-ils seulement amis ? Ta curiosité est franchement piquée à vif quand bien même tes bonnes manières t’empêchent de les interroger. Après tout, tu n’es qu’un invité et un total étranger. Tu n’as pas envie de faire honte à Asako ou lui faire regretter son invitation. Alors tu te tais, n’osant ouvrir les lèvres que pour parler de tes origines jamaicaines quand le sujet des ethnies est évoqué. D’ailleurs, tu n’entres pas beaucoup dans les détails. Tu n’aimes pas parler de tes parents encore moins de ta famille déchue par Chronos et les aléas de la vie. Tu ne la joues pas mystique Priam, loin de là, tu es juste incroyablement discret de ce côté là. Alors que tu bois une gorgé du café gracieusement offert par la japonaise, tu es une nouvelle fois témoin de sa complicité avec son petit-fils adoptif. C’est incroyable comme elle arrive à le dompter si facilement. C’est incroyable comme elle arrive à dompter tout le monde si facilement puisque t’y passes toi-aussi. Tu ne peux refuser lorsqu’elle te demande de l’aider en cuisine. Comment décliner une telle opportunité ? Celle d’apprendre un nouveau plat et de nouvelles saveurs ? Sans te faire prier davantage, tu suis les directives de la cuisinière, faisant en sorte de t’appliquer dans le processus. Tu n’es pas un chef et tu n’es pas un bleu non plus. Disons que tu connais les bases qui te permettent de préparer quelques plats, t’empêchant ainsi de vider ton compte bancaire dans les restaurants du coin. Au moment de passer au dressage, une voix retentit derrière ton enveloppe charnelle. Non mais sérieux ? Te laisse pas faire. Tes charnues s’étirent doucement et tes mains s’activent pour mettre le plat sur la table. Ca va, ça me permet d’apprendre une nouvelle recette. Et puis quand tu arrives tout près du jeune homme, tu profites pour susurrer. Et puis ça me permet aussi de prendre rapidement ta place. L’amusement et la taquinerie s’invitent sur chaque trait de ton faciès. La blague est évidente et tu espères qu’il ne prenne pas tes mots au premier degré. A sa proposition de goûter le contenu de l’assiette, tu comprends qu’il a bien assimilé ton petit côté malicieux. D’ailleurs, sans te faire prier, tu glisses un petit morceau dans ta bouche loin de remarquer le regard de l’hôtesse sur vous. Oups, tu t’es fait grillé. Je vous ai pas demandé de m’aider à finir les assiettes, les enfants. Dit-elle d’un air bien plus dépité que contrarié. Et elle ne s’arrête pas là, elle prend vos bras dans le but de vous mettre dehors. Allez oust, vous mangerez plus tard. Avant même que t’ai le pouvoir de dire quoi que ce soit, elle ferme la porte, te laissant pantois et faussement peineux. Désolé … mais ça en valait la peine ! Le plat est parfait ! Oui, tu essaies tant bien que mal de te repentir auprès du jeune homme. Et tu ne t’arrêtes pas là. Hum, maintenant qu’on a été virés de la cuisine, tu veux bien me faire visiter ? Bien sûr que tu essaies de tirer profit de la situation. Et puis la demeure est tellement grande, tu n’as vu que l’extérieur ainsi qu’une seule et unique pièce. Tu vas jusqu’à arborer une mine suppliante pour le convaincre. Un stratagème réussit puisque tu te mets à le suivre dans les différentes pièces. C’est la première fois que tu visites une maison traditionnelle, une expérience inoubliable et plutôt intrigante. J’ai jamais imaginé un tel lieu de vie en plein Nouvelle Orléans, c’est dingue. Et c’est même pas un euphémisme. Dire que tu voulais partir au Japon pour en voir un de tes propres yeux, à présent, tu as cette possibilité et c’est fortement grisant. Tu connais Asako-sama depuis longtemps ? Demandes-tu tout en te prenant plein la vue. C’est décidé, tu feras tout ton possible pour revenir rendre visite à la vieille femme. Tu voudrais bien d’ailleurs assister à l’une de ses cérémonies du thé. Après tout, elle t’avait promis d’en faire une en ta présence. Inutile de dire à quel point tu en es excité, la preuve avec cette question qui sort de tes pulpeuses sans avoir mesuré les conséquences. D’ailleurs je n’ai pas revu ton petit-ami, il est toujours là ? Tu parles de Jahan bien évidemment, l’homme que tu essaies de chercher des yeux.
Codage par Magma et avatar par poésies cendrées..
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(#)Re: L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed] Jeu 14 Mai - 1:24
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Priam + Creed « L'art de littéralement tomber à la renverse ! »Vous retrouvant tous les deux dans la cuisine après ma douche, je prends pour ainsi dire ta défense en me révoltant contre le fait qu'Asako t'as finalement mis à contribution. Mais oserais-je véritablement me plaindre au final ? Tu argues toutefois que cuisiner en sa compagnie te permet d'apprendre.
Et puis ça me permet aussi de prendre rapidement ta place.
Un large sourire nait sur mes lèvres face à cette taquinerie. Toi tu me plais bien ! Aussi je joue le jeu.
- Toi t'as envie d'apprendre à voler, dis-je en agitant le pouce en direction de l'extérieur. Ce qui ne m'empêche pas de jouer un petit tour à Asako dans son dos et t'en faire profiter, te filant un des deux morceaux que j'ai chapardé dans le plat. Mais c'est sans compter sur Asako qui nous capte.
Je vous ai pas demandé de m’aider à finir les assiettes, les enfants.
Son air dépité me fait marrer. Elle doit déjà regretter que lui et moi nous soyons rencontrés, et envisager que tu deviennes alors pire que moi ou Jahan si on se met déjà d'entrée à orchestrer ce genre de bêtises complices tous les deux alors qu'on se connait à peine. De fait, on se fait virer sur le champ et tu tentes de l'amadouer subtilement avec la bouille qui va avec en avançant que le plat est si délicieux que ça valait vraiment la peine d'y goûter encore tout chaud. Quittant alors tous deux la pièce, l'âme en peine et la tête basse, tu proposes alors :
Hum, maintenant qu’on a été virés de la cuisine, tu veux bien me faire visiter ?
Je passe un bras complice autour de tes épaules. Tu m'adresses une bouille à la sauce kawaii censée me faire craquer face à ta requête.
- T'es trop vicieux comme mec, sérieux ! Me fais pas cette bouille là ou je repasse en mode Grizzly Fitzy !
Une douce menace pour plaisanter avant que je n'acquiesce.
- Évidemment ! Tu fais partie de la famille désormais. Si Asako se met à te gronder, c'est que t'es définitivement des nôtres ! Bienvenue p'tit gars, déclarais-je avec enthousiasme.
J'aime bien ce mec, il est marrant et il a une bonne tête. S'il avait été plus vieux, j'aurais même peut-être lorgné dessus. Ça me rappel une fois où il y avait une voisine qui était venue aider Asako pour quelques courses alors qu'elle était fatiguée comme je te l'apprends alors en évoquant ce souvenir.
- On ne l'a jamais revue ... Je soupçonne Asako de l'avoir squeezée après que je lui ai fait du gringue... A la fille pas à la vieille, relevais-je avec un tirage de langue mutin. Et en effet, cette brune aux yeux bleus avait fait naitre en moi un béguin si soudain tout comme ça semblait le cas pour elle en retour, qu'on s'est aussitôt mis à se tourner autour. Et puis elle est partie et je ne l'ai plus jamais recroisée. Si ça se trouve, elle est dans la cave. Façon de parler. Les maisons traditionnelles japonaises n'en ont pas. Nous faisons ainsi le tour de la maison après t'avoir charrié un peu. Je t'explique le fonctionnement de la salle de bain avec le fameux jet d'eau pour se doucher avant d'entrer dans le bain. Autant j'adore le Japon, autant il y a des trucs auxquels je ne me plie pas toujours. Trop de cérémonial tue le cérémonial. C'est comme les san, sama et tout le bordel, j’ai toujours eu du mal. Je fais l'impasse sur quelques trucs de temps en temps et Asako ne s'en offusque que lorsqu'elle a envie de chahuter ou de me gronder par pur plaisir de m'enquiquiner. De toute façon, elle-même ne s’applique pas à se plier à toutes les règles sauf lorsque ça la prend.
J’ai jamais imaginé un tel lieu de vie en plein Nouvelle Orléans, c’est dingue.
- Yep, c'est le défunt mari architecte d'Asako qui de son vivant a eu la fantaisie de se pencher sur les plans d'une maison traditionnelle et donner un peu moins le mal du pays à la vieille. J'adore cette baraque, t'imagines pas le temps que je passe à venir squatter là.
Tu connais Asako-sama depuis longtemps ?
- Une paye ouais, depuis la prime adolescence. Elle et son second époux, je sais pas si tu l'as déjà rencontré, un grand chauve du nom de Mike, bref, vu ma réputation à l'époque, laquelle je traine d'ailleurs encore aujourd'hui, c'est tenace ces machins-là... et le temps que je passais à trainer avec Jahan ou à faire des conneries de toutes sortes, c'est le vieux qui m'est tombé dessus et qui a eu l'excellente idée plutôt que de me réprimander, d'ouvrir au dialogue et de m'inciter à lui filer un coup de main en prétextant avoir besoin d'aide. Ça a commencé comme ça et ensuite Asako et lui m'ont pris sous leurs ailes en somme, au fur et à mesure du temps que je passais là-bas avec Jahan en leur rendant tel ou tel service, genre arracher les mauvaises herbes dans le jardin, bricoler sur la bagnole de Mike et apprendre quelques trucs pour me démerder en mécanique plus tard.
Je te narre aussi que ma famille ayant une certaine réputation en ville, tout le monde savait en plus de mes frasques que j'étais la bête noire de ma mère et que l'ambiance à la maison n'était pas au top. Et Asako et Mike n'étaient pas d'accord avec la mentalité et les jugements trop hâtifs des autres. Quels gamins ne font pas de conneries ou bien les quatre cent coups ?
- Du coup, voyant que je me sentais bien chez eux et que j'étais pour ainsi dire en manque d'affection, ce qui leur semblait tout du moins flagrant mais qui ne m'avait jamais vraiment gêné jusque là, force d'habitude, relevais-je, ils sont devenus comme une seconde famille.
D'ailleurs, pendant qu'on fait le tour en discutant, tu demandes bientôt où est passé mon mec et je laisse échapper un doux rire.
- Je te l'accorde, Jahan et moi on nous prend souvent pour un couple. Et on en surjoue pas mal. Ou pas, en vrai, ça ne s'en tient pas toujours qu'au stade de l'amitié entre nous. La solution pratique quand t'es en manque de plan cul pour dire vite. Ça te choque ? te demandais-je sur un ton qui n'a rien de brutal. M'interrogeant moi-même sur cette franchise et mon côté parfois sans gêne à parler de choses sur lesquelles d'autres se veulent plus ou moins discrets selon. Je te demande ça parce qu'il arrive que mon franc parlé choque des gens à l'occase. Je ne m'impose pas de barrières là où parfois il en faudrait un minimum. Mais bon je n'ai jamais eu de problèmes avec ma sexualité. J'aime autant les nanas que les mecs, quoi que, c'est tellement plus intense avec un homme que j'aurais plutôt tendance à pencher de ce côté.
Arrivés dans la chambre d'amis qui me sert de piaule avec Jahan, il règne une fraicheur accueillante depuis le temps que les fenêtres sont ouvertes. La vue par les parois coulissantes donnent sur un jardin luxuriant qui donne vraiment le sentiment d'être coupé du monde et de se trouver en pleine campagne. Les oiseaux chantent et le bruissement des insectes dans les arbres apportent leurs touches de gaieté. Nos futons bien aérés, je les replie et les range dans le placard tandis que je t'invite à t'installer à mes côtés sur le patio qui fait tout le tour de la maison. Ici, on est au calme si on veut discuter tranquillement. Shruti est d'ailleurs en train de se faire bronzer dans le jardin. Je me choppe une clope et t'en proposes une.
- Regarde-la se faire dorer la pilule au soleil cette grosse pépète, dis-je en posant le paquet de cigarettes entre nous. Au fait, j'ai pas arrêté de parler de moi mais toi, comment t'as atterris là ? S'agit-il d'un vile plan pour m'usurper ma place ? J'te préviens, tu feras pas le poids. Il faut être un brise burnes de compet' et avoir méchamment du caractère à revendre pour calmer les ardeurs de la vieille quand il lui prend ses délires de dictateur.
Je plaisante et tu dois bien le voir. Je m'allume ma clope et me relève un instant en pensant à quelque chose. Je quitte ainsi juste la pièce un bref instant puis reviens avec un ou deux albums photos. Un que j'ai fait lors de mes quelques séjours au Japon et un appartenant à Asako avec moi et Jahan quand on étaient tout mômes.
- Asako a de la famille restée là-bas, déclarais-je en ouvrant l'album sur le Japon. Du coup, Jahan et moi on s'y rend de temps en temps.
➽ Chez Mike et Asako, qui vivent dans une maison traditionnelle japonaise que le défunt mari architecte d'Asako avait fait construire pour elle, afin de palier à la nostalgie de son pays natal.
Chez Mike & Asako
➽
Salon :
Cuisine :
Chambre de Creed quand il vient y squatter :
Terrasse :
Salle de bain :
Crédits : Codage Fiche made by MISS AMAZING + AMIANTE. Mires Paris, Pinterest.
(c) AMIANTE
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(#)Re: L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed] Jeu 14 Mai - 12:29
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L’art de tomber à la renverse
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”T'es trop vicieux comme mec, sérieux ! Me fais pas cette bouille là ou je repasse en mode Grizzly Fitzy !” Ca veut dire que tu vas m’écraser encore une fois ? Non merci ! Et c’est parti pour un petit rire léger et sincère. Tu ne t’étais pas attendu une seule seconde à avoir une telle complicité avec cet homme. Au premier abord il semble mauvais, intimidant et passablement froid. Mais ce n’est qu’une impression mensongère. Il suffit de le voir se chamailler avec Asako, il suffit de le voir jouer au gamin pour savoir qu’il est tout simplement doté de beaucoup d’humour et une sacrée touche de taquinerie. Le contraste entre son physique imposant et son caractère bon enfant s’est rapidement révélé à toi au point de ne pas sentir de la surprise quand il passe un bras autour de tes épaules, te déclarant comme un nouveau membre de la famille. Cette révélation fait naître un sourire sur tes ourlets au moment où tes jambes commencent à suivre de près le chemin imposé par le jeune homme. En réalité ses mots te touchent plus que de raison. Enfant, avant de tomber sur les Weaver, tu ne t’es jamais senti à l’aise dans une famille d’accueil. T’avais toujours la nette impression d’être parachuté, d’être un meuble rapporté qui n’avait pas de place sur une photo familiale. Là, ce blocage du passé ne persiste plus à bercer tes songes. Comme tout être humain, tu mérites d’appartenir à un cercle d’individus. Tu mérites d’être apprécié à ta juste valeur. Tu mérites qu’on prenne soin de toi en te considérant comme un membre à part entière d’une quelconque généalogie. Creed ne s’en rend pas compte à quel point sa réaction et ses paroles te réchauffent de la tête aux pieds. Passablement ému, tu le suis dans les différentes pièces non sans écouter sa tirade cette fois concentrée sur une jeune femme qui visiblement avait disparu de la circulation après qu’il lui ait fait du rentre dedans. De quoi solliciter ton humeur merdique. Attends, tu fais pas du gringue à tous ceux qui rendent visite à Asako-Sama hein ? T’as assimilé le fait que tout comme toi, ce jeune homme n’a pas de filtre alors tu en profites comme il se doit.
Toujours aussi intéressé par l’histoire de cette fabuleuse demeure, tu écoutes avec un intérêt non dissimulé l’histoire contée par Creed. Et il ne s’arrête pas là, il répond à tes questions sans éprouver l’once d’une hésitation. Visiblement, il n’a pas de jardin secret ou disons qu’il perçoit les choses différemment du commun des mortels. Là où certaines personnes pourront juger tes questions trop personnelles, le jeune homme lui, s’étale à te répondre en entrant même dans les détails. Comme s’il n’a absolument rien à cacher, comme si sa vie était un livre ouvert et disponible à toutes personnes désirant en connaître davantage. Franchement tu apprécies son courage et sa franchise. Tu as aussi l’impression de pouvoir apprendre pas mal de choses de son parcours et de ses traits de caractère. Toi qui d’habitude, tu te montre fermé comme une huître, tentant tant bien que mal à cacher les abysses de ton enfance comme si c’était une faiblesse. Là, Creed, t’enseigne gratuitement une leçon ; celle de ne pas être honteux de son parcours, épineux soit-il. Il faut tout simplement accepter ses erreurs et apprécier l’aide qu’on puisse recevoir. C’est grisant certes mais ça aussi l’effet d’une bonne gifle. Ce soir, tu auras une bonne discussion avec toi-même, pour le moment, tu poses LA question qui te brûlait les lèvres ; sa relation avec Jahan. Contre toute attente, ses cordes vocales chantonnent un rire doux suivi par des explications qui te laissent fugacement interdit. Hein ? Non non je suis pas choqué c’est juste … juste que je m’y attendais pas. Il en faut beaucoup pour te choquer. En plus, tu n’es pas du genre à faire preuve de préjugés. Chacun vit sa vie comme il l’entend, on dit que c’est la clé vers le bonheur absolu. C’est juste que dans mon vocabulaire l’amitié et le sexe sont deux choses complètement distinctes qu’il ne faut pas mélanger si on veut éviter les dramas interminables. Parce que selon toi, si deux personnes couchent ensemble d’une manière fréquentes, des sentiments moins charnels et plus amoureux verront le jour. Et ce sera le commencement des crises de jalousie ne serait-ce que d’un côté. Ou peut-être que tu te prends la tête pour rien au final. Encore un sujet que tu aborderas avec ta propre personne ce soir.
Les fesses posées sur le patio, tu déclines gentiment la cigarette puisque tu ne fumes pas. Tu lui expliques d’ailleurs la raison pour laquelle tu n’as jamais succombé à cette drogue douce. Ma voix vaut de l’or tu vois et je tiens à ma prochaine fortune. Tu espères qu’il a compris tes blagues à la con et ton humeur dérisoire. Quand il évoque la chienne, tu esquisses un léger sourire et acquiesces d’un signe de la tête. Je pense que j’irai la rejoindre plus tard. Tu gardes cette idée en tête puisque le paysage de verdure est incroyablement apaisant pour ne pas en profiter. Pour le moment, tu hausses les épaules comme première réponse à son interrogation. Je suis, je cite, un client fidèle dans le restaurant d’Asako-Sama. Elle a vu que j’étais très intéressé par le Japon ce qui est vraiment le cas, du coup elle m’a invité chez elle pour me raconter de nouvelles histoires. J’étais loin d’imaginer que j’étais sur le point de faire la connaissance d’un Grizzly. C’est plus fort que toi, tu lui fais un petit clin d’oeil avant de poursuivre. Trève de plaisanterie je ne te piquerai jamais ta place même si je rempli les conditions. Et tu te tends sur le côté pour murmurer un petit Mais je pourrai faire une exception et te piquer le titre de petit-fils adoptif. Te rappelant vite sa menace débitée il y a à peine quelques minutes, tu te penches en arrière, les mains devant ta poitrine dans un geste de paix. Allez je blague ! J’ai aucune envie de me casser la gueule en volant, je m’appelle pas Icare. Tu te marres tout seul comme un débile ne te calmant que lorsque tu reçois un grand album de photos sur tes cuisses. Tu l’ouvres alors, ne cessant pas une seconde d’écouter les paroles de Creed. Ah ouais ? Et tu es déjà allé là-bas ? Au Japon je veux dire ? Demandes-tu tout en commençant à feuilleter l’album, tombant sur des photos d’Asako et un homme qui semble être son défunt mari. Encore deux, trois pages et tu vois deux gamins, posant côte à côte. Tu arrives sans peine à les reconnaître puisqu’ils n’ont pas beaucoup changé. Là c’est Jahan et toi non ? La barbe en moins. Le détail qui peut tellement changer l’apparence d’un homme. Tu en trouves d’autres photos des deux gamins, plus âgés et probablement plus matures aussi. Ca te fait sourire, nostalgique. Si je savais, j’aurai ramené l’album avec ma famille d’accueil. Cela dit, on est tellement nombreux que les parents Weaver étaient obligés de prendre un album avec deux cents pages. Tu finis la remémoration de ce souvenir avec un léger rire alors que instinctivement, tes doigts touchent le collier autour de ton cou ; la souvenance la plus précieuse que tu possèdes. Tu te rappelles du jour où tu l’avais récupéré, cette croix et contre ta volonté, tu te rappelles aussi du pire jour de ton existence. Tu fermes les yeux un instant, ne trouvant pas cela utile de divaguer de la sorte dans un moment pareil. Sinon tu travailles toujours avec Mike ? Et … je peux te poser une question un peu plus personnelle ? Demandes-tu non sans mordiller ta lèvre inférieure. Comment t’as su que t’étais intéressé par tes congénères aussi ? Je veux dire tu l’avais compris grâce à un seul homme ? En posant cette question, l’image de ton voisin du sixième s’impose à ton esprit te poussant à baisser les yeux comme si Creed était capable de lire dans tes pensées.
Codage par Magma et avatar par poésies cendrées..
Spoiler:
Je suis amoureuse du Grizzly
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(#)Re: L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed] Mer 20 Mai - 1:05
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Priam + Creed « L'art de littéralement tomber à la renverse ! »- Attends, tu fais pas du gringue à tous ceux qui rendent visite à Asako-Sama hein ?
- Bien sûr que si ! lâchais-je comme une évidence en esquissant un grand sourire.
Débutant la visite des lieux, nous discutons et je me sens décidément super à l'aise avec toi. Tant et si bien que je m'ouvre aisément en ta présence et parlotte bien plus qu'à l'habitude. Il y a des personnes comme ça avec qui c'est tellement naturel et c'est d'ailleurs marrant de voir la différence avec les personnes qui peinent parfois à me tirer quatre mots. Tu as ce petit quelque chose qui inspire confiance et insouciance. Ce petit truc qui m'amène à me montrer complice et tactile alors que je ne me permettrais pas ça avec tout le monde d'ordinaire. Et puis au fil des minutes, quelque chose de plus m'apparait, tu es quelqu'un de véritable et de sensible. Deux traits qui sont tout à ton honneur. Tu abordes bientôt la question de Jahan, pris d'une légère confusion quoi que tu ne sois pas tout-à-fait à côté au final comme je te le révèle alors puisque Jahan et moi fricotons de temps à autre au travers de notre amitié. Je te demande d'ailleurs si ça te choque.
Non non je suis pas choqué c’est juste … juste que je m’y attendais pas. C’est juste que dans mon vocabulaire l’amitié et le sexe sont deux choses complètement distinctes qu’il ne faut pas mélanger si on veut éviter les dramas interminables.
- Je plussoie en général mais je sais pas, Jahan c'est différent. Peut-être parce que finalement lui et moi n'avons jamais vraiment rien connu de sérieux. De fait, on n'a jamais eu à subir l'absence ou une once de désintérêt l'un envers l'autre, je suppose que c'est ça.
Maintenant que tu le soulignes, j'y cogite en effet un instant.
- Je me demande comment ça se passerait si l'un de nous deux venait à avoir une relation sérieuse suivie de projets à deux qui nous éloigneraient forcément un peu, lâchais-je telle une réflexion.
C'est vrai que la jalousie pourrait sans doute aisément se faire une place, sûrement tournée vers le manque de l'autre lorsqu'il serait avec son compagnon plus que tout autre chose. Ce qui mènerait à ne plus vivre ensemble à un moment donné, ne plus partager cette complicité de chaque jour comme c'est le cas depuis tellement longtemps que d'y songer à l'instant, me conduit à prendre conscience de combien j'aurais du mal à mener une vie différente. Étrange quand on y pense. Ne serait-ce finalement pas plus qui nous relie Jahan et moi au fond ? Je n'en sais foutrement rien. Je n'y avait jamais pensé sous cet angle jusqu'ici. L'art de vivre sans se poser trop de questions... . Désormais installés sur la patio, je comprends que tu ne fumes pas lorsque tu déclines mon offre et j'esquisse un sourire lorsque tu prétextes que :
Ma voix vaut de l’or tu vois et je tiens à ma prochaine fortune.
- Dis m'en plus "Diva Chichita" !
J'aimerais bien savoir si sous le ton couvert de l'humour, tu portes sur la chansonnette. La conversation dérive un instant sur le sujet puis nous évoquons comment tu as connu Asako.
Je suis, je cite, un client fidèle dans le restaurant d’Asako-Sama. Elle a vu que j’étais très intéressé par le Japon ce qui est vraiment le cas, du coup elle m’a invité chez elle pour me raconter de nouvelles histoires. J’étais loin d’imaginer que j’étais sur le point de faire la connaissance d’un Grizzly.
- Encore moins de te le prendre en pleine face, relevais-je avec amusement. Sérieux, je crois pas avoir jamais fait meilleur accueil à un inconnu.
Et en effet, pour m'être étalé sur toi, je me suis étalé !
- J'ai eu un tel coup de coeur en voyant ta tronche que j'ai cédé à mes pulsions ... déconnais-je. Mais bon, ça n'a pas marché comme je voulais ... t'imagines toutefois pas être à l'abri d'une nouvelle tentative. Le prochain coup je frappe fort, promis ! dis-je en esquissant un sourire mutin avant de te tirer la langue comme si j'étais en présence d'un pote de toujours. Et c'est la sensation que tu me renvoies d'ailleurs tout naturellement tant je me sens à l'aise comme si on se connaissait depuis perpète. Nous déconnons par la suite sur cette histoire de place que tu veux me piquer et je fais mine de me lever comme si j'avais décidé d'en découdre.
Allez je blague ! J’ai aucune envie de me casser la gueule en volant, je m’appelle pas Icare.
- Je t'assure que si, c'est juste que t'as pas encore intégré l'idée ... Tranquille ... ça va bien se passer.
Mais ce n'est qu'une plaisanterie et je me suis surtout redressé pour aller mettre la main sur deux albums photos. L'un avec des photos de moi et Jahan entre autres, étant plus jeune ainsi que les quelques clichés rassemblés dans l'autre album de nos quelques séjours au Japon.
Ah ouais ? Et tu es déjà allé là-bas ? Au Japon je veux dire ?
Je confirme en t'expliquant que Asako a de la famille dispersée à différents endroits là-bas et que nous en profitons la plupart du temps pour loger chez les uns ou les autres. Quand on ne s'y rend pas tout simplement en compagnie d'Asako, ce qui a du arriver deux fois.
Là c’est Jahan et toi non ? La barbe en moins.
- Yep, j'avais une de ces tronche de minet à l'époque, déclarais-je en me penchant sur l'album. Puis je pouffe de rire en te montrant un cliché de Jahan de dos qui court cul nu en pleine rue.
- Ça c'est le ptit cul de Jahan un soir où il était sévèrement gelé. Comment ne pas immortaliser pareil moment !
Ainsi on aperçoit une grande gigue à la peau basanée et aux cheveux longs. On ne se doute pas forcément qu'il s'agit de lui car il avait quasiment les cheveux jusqu'en bas du dos à l'époque. Aujourd'hui, ils s'arrêtent au niveau du cou. Je te montre quelques autres clichés plutôt fameux dont Asako et Mike qui font les andouilles en grimaçant devant l'objectif.
- Ça tu le verras rarement, Mike a l'air dur de prime abord, il cause peu mais quand ça lui prend, ça fait un drôle d'effet. Bon pour ça il faut quand même compter sur quelques verres ... .
Je me rappellerais toujours d'un coup où on regardait les dits clichés d'eux deux avec Asako en nous fendant la poire, Mike est arrivé et il a jeté un œil et a balancé un "ferme moi ça" digne d'un ourson mal léché. Et même quand il est bourru comme ça, il est d'autant plus attachant.
Si je savais, j’aurai ramené l’album avec ma famille d’accueil. Cela dit, on est tellement nombreux que les parents Weaver étaient obligés de prendre un album avec deux cents pages.
- Tu pourras la prochaine fois, j'adore voir les petits bouts de vie des autres, déclarais-je avant d'orienter le truc sur la question de la famille d’accueil. T'es pas obligé de répondre mais qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te retrouves dans ce genre de structure ?
Pas mal de gens détesteraient avoir à parler de ça et je peux paraitre trop curieux ou déplacé mais je prend le risque. Lorsque je me montre aussi curieux envers les autres, ça dénote d'un réel intérêt et non de la simple curiosité. Par le passé, on m'a souvent reproché d'être totalement désintéressé des autres, c'était à peine si je cherchais à prendre de simples nouvelles ou à creuser ce qu'on m'avançait en face, aussi, c'est ce qui révèle ma sincérité dans le cas présent même si tu ne pourras pas forcément le deviner du premier coup.
Sinon tu travailles toujours avec Mike ?
- Yep, il donne les ordres, j'exécute, lançais-je pour exagérer avant de t'en dire d'ailleurs un peu plus sur ce qu'on fait dans la boite.
Et … je peux te poser une question un peu plus personnelle ? Tu poursuis après que je t'ai adressé un simple hochement de tête. Comment t’as su que t’étais intéressé par tes congénères aussi ? Je veux dire tu l’avais compris grâce à un seul homme ?
- C'était à l'adolescence. Y'avait un pote avec qui je trainais pas mal lorsque Jahan était parti en Inde de son côté avec ses parents un Été. On passait nos journées à jouer aux jeux vidéos, à trainer et à discuter toute la nuit. Je squattais la plupart du temps chez lui. On aimait bien se lancer des vannes ou se battre pour déconner. Et lorsqu'on se contentait de juste se charrier verbalement, je me suis aperçu que je sentais une certaine déception et je me suis mis à chercher de plus en plus les contacts physiques. J'avais ce besoin de sans cesse chahuter et toujours lui chercher querelle, de le provoquer et nous pousser à de gentilles bastons pour juste sentir à nouveau cette sensation. Tu vois un peu ? Ce genre de frissons qui t'électrise rien qu'au contact de l'autre ou à la moindre de ses attentions quelle qu'elle soit. Bref, tout ça a fini un jour au pieu alors qu'on discutait tranquillement un soir. Il m'avait charrié sur je ne sais quel sujet, je venais de finir ma clope installé à la fenêtre, lui était étendu en vrac sur le lit pour faire mine de prendre toute la place et je me suis laissé tombé sur lui pour faire chier et réclamer toute la place moi aussi. Sauf qu'en chahutant, nos mains ont fini par ne plus se contenter de se refiler des claques.
Aheum je percute sur le coup de l'étalage sur le dit pote et pense à ma misérable dégringolade de tout-à-l'heure.
- Tu flippes déjà pas vrai ? relevais-je en soulignant la similarité entre les deux. Promis, j'toucherais pas à tes fesses, t'as une belle gueule mais t'es trop jeune pour moi. Quoi que ... t'as quel âge au fait ? lançais-je pour déconner en t'adressant une moue à moitié hilare, lèvres tendues en avant comme pour mimer des baisers à ton adresse. (Genre ça -> )
- Plus sérieusement, ta question n'est pas anodine, t'es attiré par un mec ? Je sens quelque chose là-dessous. Dis-moi tout !
(#)Re: L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed] Mer 20 Mai - 11:27
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L’art de tomber à la renverse
Creed & Priam Midnight ronkers. City slickers. Gunmen and maniacs. All will feature on the freakshow. And I can't do nothing 'bout that, no … But if you hurt what's mine, I'll sure as hell retaliate
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Tu ne comptes plus les fois où tes lèvres s’étaient étirées, où ta gorge avait produit ce son si caractéristique d’une euphorie ressentie. C’est ça, depuis quelques minutes, tu fais preuve de sourires et de rires par pelle. Par dessus tout, tu te sens agréablement bien avec Creed. Tu as la nette impression de le connaître depuis des lustres, de connaître chaque bribe de sa personnalité, de pouvoir tout lui dire et lui poser des questions indiscrètes. C’est étrange mais tu sens qu’il saura te répondre sans filtre, sans aucun artifice. Tu n’as jamais connu une chose pareille Priam. Jamais expérimenté une telle rencontre digne des feuilletons fort optimistes et surréalistes. Là tu vis ta propre expérience et ciel comme elle est agréable. Comme elle est jouissive surtout quand il se met à réfléchir à ta réponse concernant sa relation avec Jahan. Quelqu’un d’autre t’aurait demandé gentiment de ne pas interférer, de garder tes opinions pour toi-même. Ce n’est pas le cas de Creed. Il est sujet à des doutes que tu peux deviner sans peine sur son faciès. Oui j’imagine. Ou bien, vous vous rendrez compte à ce moment là que vos sentiments dépassent l’amitié. Une possibilité que tu aurais pu la garder pour toi-même mais encore une fois, cette facilité de communication avec Creed, te pousse à lui révéler le fin fond de ta pensée. Néanmoins, tu ne continues pas sur ce sujet de conversations après tout, quand bien même tu as l’impression d’avoir toujours connu le jeune homme, ta nature discrète t’interdit de continuer sur ta lancée. Vous voilà sur un terrain moins épineux, une surface moins rocailleuse puisque tu prends un air de diva des temps modernes en parlant de ta voix en or. Le sourire amusé que tu as sur tes charnues est la preuve de ton humour dérisoire. Même si tu es conscient de chanter juste, d’avoir de bonnes techniques, tu ne te prends pas pour le nombril du monde encore moins pour le prochain David Bowie. Non, toi tu fais ce que tu aimes et c’est tout. J’exagère bien sûr mais oui, ça m’arrive de chanter. A dire vrai, je compose aussi, je te ferai écouter quelques titres à l’occasion. Une promesse pour un futur certain parce que tu comptes bien revoir le brun. Tu comptes bien t’immiscer davantage dans ta vie et ne pas le quitter pour si peu. Ce genre de rencontre est si inédit et fructueux pour le balancer aux oubliettes.
Comme dit la coutume depuis votre trouvaille avec le jeune homme, vous partez dans des délires accentués par de l’humour et des taquineries. Tu le provoques en émettant le fait de prendre sa place en tant que petit-fils adoptif alors que de son côté, il menace d’exécuter sa menace, celle de t’apprendre à voler dans le jardin. Tu ne te calmes de ton rire qu’au moment où il pose un album photos volumineux et t’expliquer certaines situations assez comiques. Notamment celle de Jahan au cul en l’air et qui court dans la rue mine de rien. Une nouvelle crise de rire rien qu’en imaginant la scène. Pris dans l’euphorie du moment, tu évoques ta famille d’accueil les Weaver, loin de te douter que cela pourrait réveiller la curiosité de l’homme. Après lui avoir jeté un coup d’oeil, tu te racles la gorge. Ce n’est pas un sujet que tu évoques avec gaieté. A dire vrai, ce n’est pas un sujet que tu évoques tout court mais pour une première fois, tu as la nette impression de pouvoir en parler sans cachotteries, aucune. Oh tu sais les histoires habituelles qu’on entend à la radio et on voit dans les journaux. Une mère malade qui décède quelques temps après. Un frère qui sombre dans les affaires louches et finit abattu dans la rue sous le regard de son petit frangin. Un père qui succombe aux aléas de la vie et à l’alcool au point de devenir incapable de prendre soin de sa progéniture. Tu hausses les épaules. C’est vrai, tu banalises ton histoire pour deux raisons ; tu ne te considères pas comme une victime et tu t’es bien débrouillé Priam. Rares sont les enfants qui s’en sortent malgré leur enfance chaotique. Malgré une myriade de souffrance teintant leurs historiques. Alors oui, tu as le droit de faire preuve d’ironie et de ne pas prendre un air solennel en contant l’histoire de ton passé. Après tout, ce passé n’a pas définit ton avenir encore moins la personne que tu es aujourd’hui.
Cette fois, ton regard est attiré par la photo d’un homme aux traits sévères mais au regard étrangement doux. Creed t’explique qu’il s’agit de Mike, l’époux d’Asako et accessoirement son employeur. Il te raconte aussi des anecdote qui te font bien rire, faut l’avouer. Et tu apprécies cela Priam. Tu apprécies le partage dont il fait preuve. Il te considère réellement comme un membre de cette famille et ça te touche un peu trop. Peut-être que c’est pour cette raison que tu lui poses une nouvelle question indiscrète. Pourtant, tu es certain de recevoir une réponse tout aussi sincère et honnête. Certain de retrouver de la lumière dans son récit et tu n’as pas tort. Il étale son expérience et étonnamment, cela t’ouvre les yeux sur certains agissements de Saul ; lui aussi cherche sans répit un contact physique avec toi. Tu te rappelles encore la fois où il a malmené ton piercing nasal, touchant ta chair encore et encore au point de t’énerver. A cet instant, t’étais loin d’imaginer qu’en réalité, il avait ce besoin viscéral d’entrer en contact avec ton enveloppe charnelle. Sans t’en rendre compte, tu t’es perdu dans tes réflexions, imposant un silence avant de lever les yeux vers le jeune homme. Même si tu souris à la nouvelle vanne de l’homme, cet étirement semble moins vrai, moins enthousiaste que les précédents et pour cause, les interrogations qui se bousculent dans ton cerveau. Comme s’il a lu dans tes pensées - encore ! - il t’interroges. Là, tu fais une petite grimace et tu passes ta main tatouée dans tes cheveux courts. Par où commencer ? On peut dire ça. Pour la première fois, tu laisses de côté ton assurance, la remplaçant par des traits ennuyés comme si tu es tourmenté. Et toi Priam quand tu es proie à des tourments tu as besoin de tout évacuer alors que tu te lances sans aucune hésitation. Il s’agit de mon voisin. Je sais pas comment l’expliquer mais dès que je l’ai vu, j’ai senti mon corps réagir alors que mon regard n’a jamais été attiré par un mec auparavant tu vois ? J’ai pas voulu y penser, j’ai pas du tout voulu essayer de comprendre ce qui s’est déclenché en moi et puis un soir, il a débarqué chez moi complètement ivre. Un sourire dans la commissure de tes lèvres, tu évoques ce souvenir, le vivant entièrement comme si c’était hier. Il a agit d’une manière … vraiment très étrange. Il m’a touché, enfin, pas sexuellement je veux dire. Mais, c’est comme s’il cherchait un contact physique, tantôt en palpant ça Tu fais signe à l’anneau reposant entre tes narines. Ou ça, encore ça. Cette fois, tu montres ta nuque et ton oreille. On a passé la soirée à parler jusqu’à ce qu’il s’en dort dans mon lit. Mais les jours d’après, il a fait comme s’il me connaissait pas. Quand je le voyais dans l’ascenseur par exemple, il me parlait froidement comme si j’étais un étranger. Alors maintenant je me demande si je n’ai pas inventé tout ça. Et je me demande aussi si mon intérêt pour Saul n’est pas juste de la curiosité et non une quelconque attirance. Tu frottes ton front, signe de cette perturbation assassine dans laquelle tu te retrouve. C’est un peu con de se poser ce genre de question à 26 ans mais voilà, je sais plus où j’en suis maintenant. Tu finis ta tirade avec un soupir profond et las. Mais tu ne peux nier le fait que ça t’a fait du bien d’en parler, reprenant ainsi du poils de la bête. Et toi le gros pervers, interdiction de toucher à mes fesses sauf si je peux toucher les tiennes d’abord. Un sourire faussement sadique se dessine sur tes pulpeuses et le haut de ton corps se penche en avant comme si tu es sur le point de donner vie à tes petites menaces. Tu finis par rire en reprenant ta place, secouant de la tête ; tu es dépité par tes propres réactions. Cet homme te dévergonde un peu trop et au fond, ce n’est pas désagréable. Hum dis. Lances-tu, attirant ainsi son attention. Qu’est-ce que t’as fait après cette première fois ? Je veux dire, tu as rapidement accepté ta bisexualité ? Tu as essayé d’en savoir plus ? Tu lui laisses pas la possibilité d’en placer une, tu continues. L’idée qu’il soit une exception t’a pas effleuré la tête ? Et si Saul est mon exception à moi, je fais quoi avec ça ? Oui, Creed a déclenché un vortex d’interrogations existentielles te poussant à devenir un moulin à paroles, chose qu’heureusement, tu remarques rapidement. Pardon je deviens trop bavard. C’est que tu es perdu et tu n’as pas besoin de le dire, c’est très flagrant.
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(#)Re: L'art de tomber littéralement à la renverse ! [Priam + Creed] Mer 27 Mai - 16:20
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Priam + Creed « L'art de littéralement tomber à la renverse ! »Nous évonquons ma relation avec Jahan et tes propos me font quelque peu percuter mais je n'ai pas envie de cogiter plus que ça sur la question pour le moment. Comme je l'ai dit plus tôt, je suis du style à vivre les choses et les prendre comme elles viennent. Au moins la majorité du temps. Soyons francs, on ne peut pas empêcher son esprit de cogiter de temps en temps même si on s'y efforce. Tu m'apprends bientôt, alors que la discussion dérive sur le thème de la musique ou plutôt du chant, que tu composes. Aussi, lorsque tu proposes de me faire écouter quelques titres à l’occasion, je suis plus qu'enthousiaste à ce propos. Et il est clair pour moi que nous serons amenés à nous revoir vu l'entente instantanée qui s'est instaurée entre nous. C'est bientôt un sujet plus sérieux qui se glisse dans la conversation alors que tu esquisses un bref portrait de ton entourage familial et d'où tu as atterris.
Oh tu sais les histoires habituelles qu’on entend à la radio et on voit dans les journaux. Une mère malade qui décède quelques temps après. Un frère qui sombre dans les affaires louches et finit abattu dans la rue sous le regard de son petit frangin. Un père qui succombe aux aléas de la vie et à l’alcool au point de devenir incapable de prendre soin de sa progéniture.
- Ta façon de résumer les faits démontre une grande force de caractère mais ça je n'en doutais pas, déclarais-je en te tapant sur l'épaule, valorisant plutôt ce qu'il y a à en retirer en quelque sorte plutôt que glisser quelconque propos déplacé qui pencheraient invariablement pour de l'apitoiement. Je n'ai jamais été comme ça. Et si je n'ai rien à dire parfois face à certains malheurs qu'on me relate, autant se taire, ça a toujours été là ma façon de faire. Sinon de ne pas s’apitoyer et plutôt en ressortir quelque chose de positif. C'est d'ailleurs fou comme la discussion rebondit avec facilité sur divers sujets. Quand tu te montres curieux sur le comment j'ai abordé ma sexualité les premiers temps, je te narre les choses de façon aussi simple que je les ai vécu à l'époque, partageant ma vision des évènements et soulignant que tout devrait finalement toujours être aussi simple puisque quand tu abordes le sujet de ta propre attirance envers le voisin dont tu me parles, je lance :
- En quoi ça serait con de se poser la question à ton âge ? Je serais autant à la ramasse ou plutôt dans le flou total devant un tel revirement. Quant à tes interrogations, je crois que tu connais déjà la réponse. Tu n'as plus qu'à l'accepter et voir ça comme quelque chose de positif.
On chahute une seconde alors que je te taquine.
Et toi le gros pervers, interdiction de toucher à mes fesses sauf si je peux toucher les tiennes d’abord.
- Mais comment t'y va "chico"... ! relevais-je avec amusement.
Je réponds à ton sourire tandis que la chienne approche et vient se faire papouiller. Elle pose son petit bout de truffe avec douceur contre ton genoux, l'air de te réclamer des caresses et je trouve ça trop craquant. Je ne sais plus si je te l'ai dit mais elle s'appelle Shruti. Un prénom indien dont le "u" se prononce "ou".
Hum dis... qu’est-ce que t’as fait après cette première fois ? Je veux dire, tu as rapidement accepté ta bisexualité ? Tu as essayé d’en savoir plus ?
- J'ai rien essayé de savoir ... j'ai juste vécu le truc. Tu ressens du désir, tu cherches à l'assouvir. Ni plus ni moins.
Bon ça parait simple parce qu'il faut qu'en face ça matche aussi pour ne pas foncer tête baissée dans le mur. Mais en soit, c'est aussi en prenant des risques qu'on pimente la vie.
- De toute manière, dis-toi bien que des mauvaises expériences, tu en auras, quelque soient ton obstination pour y échapper, tout genres confondus. Alors autant prendre parfois les devants si t'as le sentiment que t'es dans le vrai. Et si tu te plantes, bah ... tant pis, tu l'auras fait et t'en auras le cœur net. Juste comme ça mais ses gestes semblaient équivoques à ce mec, qu'il soit même éméché ou sous l'emprise de je ne sais quelle substance, ça ne s'invente pas.
Tu appuies tes propos suivant par une remarque.
L’idée qu’il soit une exception t’a pas effleuré la tête ? Et si Saul est mon exception à moi, je fais quoi avec ça ? soulèves-tu avant d'ajouter. Pardon je deviens trop bavard.
- Peut-être bien ouais ... soupirais-je en faisant mine de sur ta remarque concernant le fait que tu causes décidément beaucoup, mais je souligne ça pour plaisanter, choisissant alors de rebondir plutôt en ce qui te concerne. Si c'est ton exception, fonce et profite. Découvre et vois ce que t'as envie de faire faire après ça. C'est pas plus compliqué qu'avec une nana. Y'a pas à réfléchir, juste se laisser porter et ce même s'il y a risque de chute.
- Allez viens on va manger avant que le dragon Asako ne nous râle après de ne pas être venus installer la table plus tôt. :copyright:️ 2981 12289 0