Repair the car or the broken heart (Maverick)

[ repair the car or the broken heart ]

@Maverick Deckard
Le réveil a sonné, annonçant une nouvelle journée que Percy n’a absolument pas envie de vivre. Il ne sait plus comment s’y prendre, comment trouver la joie qui auparavant était absolument partout. Pendant quelques minutes, il est resté allongé dans son lit, fixant le plafond taché, laissant son esprit ne penser à rien. Il n’a pas cherché à se tourner dans son lit pour se rendormir, il ne s’est pas levé non plus. Le temps n’a plus vraiment d’emprise sur Percy, il se contente d’être, de survivre, mais laisser la vie lui passer dessus ainsi n’a vraiment rien d’intéressant. Il n’est plus rien le gamin, simplement une ombre et lorsque vient le moment où il doit réellement se lever, il ne prend même pas la peine de soupirer. Il prend tout de même un petit déjeuner copieux, trouvant le dernier réconfort que la vie a à lui offrir dans la nourriture. Puis il se prépare, et prend finalement le chemin du garage automobile.

Sur le trajet, il s’efforce comme tous les matins maintenant de se mettre de meilleur humeur. Il s’entraîne à sourire, il pense à des blagues et tente de les emmagasiner pour s’en souvenir. Elle est bien triste son existence maintenant, mais c’est ainsi qu’il évolue depuis plusieurs mois. Le déprimé, le désespéré qui tient tout même suffisamment à ses proches pour ne rien laisser paraître. Au travail tout comme lorsqu’il voit ses amis et sa famille, il fait comme si tout allait bien, comme si il allait bien. C’est assez effrayant de voir à quel point la vie était belle lorsqu’elle ne l’est plus, et il regrette aujourd’hui de ne pas avoir suffisamment profiter de ce qu’il avait auparavant.

Lorsque finalement Percy arrive au travail, il ne tarde pas à savoir exactement ce qu’il doit faire. Depuis le temps qu’il travaille ici, il n’a plus besoin d'être guidé. Il sait ce qu’il doit faire, quand et comment, ne demandant des conseils que lorsqu’il se sent vraiment perdu. Et soyons clair, dans la vie de tous les jours, Percy est très souvent perdu. Il pense à trop de choses à la fois, se pose trop de questions pour que tout soit clair, mais quand il est question de mécanique, alors il n’y a souvent plus aucun doute. Il s’approche donc de l’engin le plus proche, se faisant la réflexion que ce n’est pas la première fois qu’il le voit. Propre, soignée, le propriétaire de cette voiture sait ce qu’il fait, et lorsque Percy voit finalement un homme sortir de sous la voiture, il connecte immédiatement les points dans sa tête. « Salut Maverick ! Ca faisait longtemps. » Et pour la première de la journée, son sourire est assez sincère. Après tout, il ne pense que du bien de cet homme qui vient régulièrement prendre soin de sa voiture. S’il pourrait laisser des professionnels comme Percy réparer ce qu’il faut changer, c’est tout de même plaisant de voir quelqu’un qui s’y connaît. « Comment est ce que vous allez tous les deux ? » Lui, et la voiture. Ce n’est pas un secret, depuis l’enfance Percy est fasciné par les engins à moteurs et il est donc sincère quand il demande des nouvelles de la voiture.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@percy taylor

Pendant toute la journée d’hier, la dodge challenger 67’ de Maverick produisait un son étrange. Cette voiture c’était la prunelle de ses yeux, une simple carcasse qu’il avait dégotté dans une décharge et qu’il avait pris le temps de remonter à neuf. Il en était fier, il en prenait soin comme si c’était son enfant. Si Deckard n’avait jamais bénéficier d’une énorme entrer d’argent, ses divers véhicules avaient une importance cruciale pour lui. Un signe de liberté. Sa voiture tout autant que sa moto ou bien son voilier. Ce bruit étrange ne le laissait donc pas indifférent et c’est le soir en rentrant chez lui qu’il avait appelé un vieil ami. Cet homme, il le connaissait depuis l’enfance, il lui avait tout appris sur les moteurs. Il lui avait aussi offert de l’aide pour pimper son challenger. Aujourd’hui, il n’en était plus le propriétaire immédiat, ayant léger à son fils le garage, mais il accordait toujours un passe-droit au Néo-orléanais. C’est donc au petit matin que Maverick s’était levé, faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller sa sœur qui logeait encore chez lui. Une douche rapide au lieu de faire son jogging matinal, et ne s’accordant pas le temps pour prendre un repas digne de ce nom, il arrêtait dans un petit café vegan sur son chemin. Un shake vert pour commencer sa journée, après un shoot bien mérité de kvass de betteraves. Gardant de bonne source d’alimentation, le sportif se sentait de meilleur humeur – bien que la mauvaise humeur ne semblât pas être un état d’âme pour lui. Il arrivait donc au garage, où l’homme l’attendait déjà, un sourire paternel accroché sur son visage ridé par l’âge, mais le regard encore jeune. Maverick se garait donc, allant avant tout saluer l’homme qui l’aidait à ouvrir le garage. Les employés seraient sans doute étonnés de le voir là – bien que certain avaient l’habitude de l’apercevoir ces rares fois où il venait pour bosser lui-même sur sa voiture. Ça ne devait pas être aux goûts de tous, mais le trentenaire n’en avait que faire. Opportuniste vis-à-vis de cette situation, il n’allait pas s’en plaindre s’il pouvait économiser sur certaine chose. Sa voiture rentrée dans le garage, Maverick ne perdait pas un instant pour se glisser sous elle. Le temps qu’il restât sous celle-ci, il n’en savait trop rien. Il en ressortait néanmoins tenant dans sa main une pièce du moteur, celle qu’il avait identifier comme étant la cause de tout ce raffut dans sa bagnole. Le t-shirt couvert d’huile à moteur, ses mains noires de graisse, il s’essuyait celles-ci sur un vieux torchon avant qu’on ne l’interpelle. Se tournant, il souriait en voyant un garçon se tenir près de lui. « Percy. Ouais, pas mal de boulot. » disait-il en continuant de se décrasser les doigts. Glissant le torchant huileux dans la poche arrière de son jeans, Maverick avait tout du look mécanicien improvisé, l’huile sur son t-shirt, couvrant aussi ses jeans et sa peau halée. Il aurait pu enfiler une chienne de travail, se couvrir un peu plus, mais ça ne le gênait pas. Il aimait bien au contraire être sale. « Ô ça va. » disait-il évitant d’entrer dans les secrets de sa vie privée soit son obsession pour une amie qu’il n’arrivait pas à chasser de son crâne. « Elle par exemple, elle faisait un drôle de bruit depuis hier. Mais je crois que j’ai trouvé le souci. » Il montrait la pièce qu’il avait retiré. « T’en aurais une de rechange ? » demandait-il en lançant la pièce en question vers le garçon. « Et toi, tu vas bien ? »

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@Maverick Deckard
C’est une journée comme toutes les autres qui commence, une journée qui n’aura aucune surprise et aucune substance. Percy s’ennuie, il voit sa vie passer sans plus aucune passion, sans aucun arôme. Pourtant il se lève, se prépare et se rend au travail, comme chaque matin. Il ne sait pas vraiment pourquoi il se donne encore cette peine, à quoi bon continuer à faire des efforts maintenant que sa vie n’a plus aucun but ? Il pourrait mourir demain, ça ne changerait sans doute rien pour personne, ou du moins ça ne changerait rien pour lui. C’est dans cette mélancolie constante qu’il arrive au garage, mais son humeur s’améliore étrangement lorsqu’il reconnaît la voiture de Maverick garée dans un coin. Ils ne se connaissent pas très bien, seulement quelques échanges quand il vient travailler sur sa voiture ou sa moto ici, mais Percy a toujours eu une bonne impression de l’homme. Alors quand il s’approche de la carrosserie, le plus jeune attire tout de suite son attention avec quelques mots. Le barbu se retourne et Percy se fige pendant quelques secondes, ayant l’impression d’être à nouveau endormi, plongé dans un rêve. Maverick a tout d’un homme séduisant, mais le voir sortir de sous une voiture, des traces de graisse s’étalant sur son tee-shirt et sa peau, ça a quelque chose de bien trop érotique dans l’esprit du plus jeune. Les fantasmes qu’il pourrait s’imaginer s’il avait l’esprit à ça… Mais non, cette vision n’est qu’une douce torture lui rappelant toutes les choses auxquelles il n’a plus droit. Néanmoins il sourit, demandant rapidement des nouvelles de Maverick et de sa voiture. Ca fait un moment qu’ils ne se sont pas vus, alors autant se concentrer là-dessus plutôt que sur l’aspect alléchant du sportif. « Outch, j’espère que c’est pas trop grave. Bon si t’as déjà trouvé la source du problème c’est plutôt bon signe, maintenant faut pouvoir le réparer quoi. » Puisqu’ils sont dans un garage automobile, il ne fait aucun doute que quelqu’un ici saura comment réparer la voiture, mais étant un modèle assez ancien, rien ne dit que la solution sera simple ou même possible. Parfois les pièces ne se font plus, et lorsque Maverick lance celle qu’il vient de retirer en direction de Percy, celui-ci l’attrape au vol. Il prend quelques secondes pour l’analyser, la tournant dans tous les sens pour comprendre comment elle fonctionne et où elle était positionnée. « T’as de la chance, il me semble qu’on en a quelques unes dans le fond. Tu veux venir avec moi pour en prendre une ? » Il est totalement capable d’y aller seul Percy, mais la solitude n’a jamais été une partie de plaisir pour lui. Bavard et peut-être légèrement effrayé par l’abandon, il préfère largement la compagnie. Qui plus est, les cartons de pièces sont parfois lourds et placés en hauteur, Maverick est bien plus grand que lui et pourrait sans doute l’aider si lui n’arrive pas à atteindre l’endroit où est rangée la partie que Mav recherche. « Moi… ça va. La routine t’sais. Rien d’extraordinaire ces temps-ci. » Il hausse les épaules, esquissant un demi sourire. S’il n’est pas prêt à se confier aux personnes qui lui sont proches, Percy ne voit pas vraiment pourquoi il se confierait à Maverick. Faisant tourner la pièce dans ses mains, il se dirige lentement vers la réserve, adressant un signe de tête au sportif pour qu’il le suive. « Alors, t’as revu le mec dont tu me parlais la dernière fois ? » Il esquisse un sourire entendu à Maverick, sachant pourtant que c’est sans doute une très mauvaise idée. La dernière fois qu’ils se sont croisés, le sportif lui avait parlé du gars avec qui il avait passé la nuit précédente, et d’à quel point il n’avait pas pris son pied. « T’aurais pu lui donner des cours franchement. » Percy rit, se forçant à ne pas imaginer le corps de Maverick à moitié nu, entremêlé avec celui d’un autre homme tout aussi peu vêtu.

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