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 it's the unknown that draws people. (archibald)

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[ it’s the unknown that draws people. ]
@archibald nash & @anteynara carlson
Postée à la fenêtre, cigarette entre les lèvres, elle profitait du vent en ce début de soirée. Le soleil à peine couché, elle était restée dans le noir un moment avant de presser l'interrupteur qui allumait la petite lampe de chevet posée à quelques mètres d'elle. L'ampoule de celle-ci diffusait dans la pièce une lueur chaude, jaune, qui dessinait de belles ombres sur le sol en bois. Un instant dans le silence pour profiter de cette ambiance hors du temps, puis son regard se porta à nouveau sur la rue. Cette chambre ne lui était pas étrangère. Lorsqu'elle fréquentait cet hôtel, elle finissait toujours dans celle-ci ou celle d'à côté. 14 ou 16, suivant le hasard des disponibilités. Deux chambres qui se ressemblaient, coûtaient le même prix pour une nuit, et offraient un confort certain à leurs occupants. Anteynara aimait cet endroit. Sa tranquillité, sa beauté. Elle aimait les hôtels, révélation peu surprenante quand on savait dans quoi elle avait choisi d'investir son argent. Le concept d'un lieu de vie provisoire, d'âmes de passage, l'effervescence de ces lieux, les personnages divers et variés qui s'y croisaient. C'était un terrain de jeu inépuisable. Ici même, en tant que cliente, elle aimait l'idée d'être l'habitante de ce lieu pour une seule nuit, et d'être libre de l'oublier complètement dès le matin venu. Peut-être qu'en elle vivait un fond d'âme d'artiste, le fantasme bohémien, celui de dire je vis à l'hôtel. Elle fit tomber ses cendres dans la coupelle en verre placée dans ce but au bord de la fenêtre. Archibald n'allait plus tarder. Elle l'avait prévenu la veille de son retour ici, à la Nouvelle-Orléans. Pendant quatre ans, passer plusieurs fois par an par cette ville avait été une habitude. Tous les trois mois, peut-être, parfois plus, ou moins. C'était aléatoire, mais elle finissait toujours par remettre les pieds ici, et par lui envoyer un message, une invitation brève à se retrouver pour quelques heures. Toujours ici, chambre 14 ou 16. Cette dernière année, elle l'avait passée en Thaïlande, loin de son Amérique natale, loin de la Nouvelle-Orléans. Cela faisait une éternité. Elle était assez imbue d'elle-même pour être persuadée qu'il ne l'avait pas oubliée, même après un an. Au contraire, il serait d'autant plus heureux de la voir. Et de son côté à elle, même si jamais elle ne l'exprimerait à voix haute, l'éloignement prolongé avait éveillé une excitation bien particulière. Elle entendit la clé dans la serrure, puis non pas un grincement mais le bruit infime et indescriptible d'une porte qui s'ouvre. Elle tourna la tête pour lui lancer un regard. Sourire en coin. Elle revint à sa clope, la termina en deux lattes, l'écrasa dans le cendrier, et se tourna pour s'adosser au montant de la fenêtre. « Salut » elle lança simplement, après l'avoir détaillé du regard un instant.
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(#) it's the unknown that draws people. (archibald)    Mar 14 Avr - 16:06
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« Oh non, t’es pas sérieux quand même ? » lance Nevada avec cet air effaré qu’elle présente depuis que nos chemins se sont croisés, j’ai cru comprendre que c’était grâce à moi qu’elle s’était découverte une telle capacité faciale. « Tu devrais savoir que je suis toujours sérieux ! » dis-je sur un ton solennel alors qu’elle secoue gravement la tête avant de se tourner vers TJ à la recherche d’un peu de soutien et bien sûr, ce dernier est trop occupé à contempler son ordinateur comme le meilleur employé du mois qu’il aurait pu être. « Je tiens à préciser que ça n’a pas commencé avec moi » je lève la main droite en signe de bonne foi et un soupire de Nevada me confirme que j’ai à nouveau gagné cette joute verbale, à l’avenir elle arrêtera de se mêler de ma vie privée. Parlant de vie privée d’ailleurs, j’ai une belle jeune femme à dix minutes à peine d’ici qui attend que j’aille lui offrir le plaisir de ma présence. La mission, si je l’accepte, est de me dérober à la montagne de travail qui se profile à l’horizon et la céder à mes partenaires de choc qui mourraient d’envie de s’impliquer un peu plus dans l’agence, bien sûr. Sûr de mes capacités à les convaincre, je prétexte une petite course au coin de la rue et je m’éclipse pour un temps compris entre cinq minutes -promesse volatile- et quelques heures. La brise légère du début de soirée vient caresser mon visage alors que je prends à gauche, l’hôtel est à deux pas si bien que je peux m’y rendre à pied. En bon gentleman, je m’arrête un instant pour récupérer une pizza qui saura ravir les papilles et je me sens enfin prêt à faire face au mystère que représente Anteynara. Des rencontres sporadiques, éphémères bien qu’intenses, tout ce qui est bon pour la santé en soit. On me reconnait à l’accueil, à force de se rencontrer à cet endroit, les rumeurs doivent être nombreuses vu le regard qu’il me lance en me passant la seconde clé, un couple illégitime recherchant un peu de discrétion. Je dois avoir une putain de vie excitante aux yeux de ce gars, j’aimerais tellement mon pote mais on est loin du compte. La clé dans la serrure et je découvre enfin ce fantôme aux apparitions éparses. Son sourire, c’est ce qui me frappe en premier, un de ces sourires effrontés et sexy. « Livraison à domicile » je lance donc en guise de salutations, entrant finalement dans cette pièce que je connais désormais par cœur. « J’ai pris une pizza, je me suis dit que t’aurais des bières dans le frigo ? » je dépose mon offrande sur la table tandis que ma veste rejoint la chaise « Après la pizza peut attendre si tu préfères débuter par la partie la plus appétissante ce soir » j’écarte les bras afin de lui présenter la fameuse partie délicieuse qui s’offre à chacune de ses fantaisies. « D’ailleurs, comment tu vas ? » Il n’y a pas à dire, mes bonnes manières sont toujours au point.



@Anteynara Carlson
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(#) Re: it's the unknown that draws people. (archibald)    Mer 13 Mai - 20:54
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@archibald nash & @anteynara carlson
Il y avait des personnes comme ça, pas nécessaire de les voir bien souvent, ou de faire un tas de choses en leur compagnie. Comme si le vide servait de ciment à une relation certes peu conventionnelle, mais tout aussi légitime que les autres. Archie était de ces gens-là, pour Anteynara. Une sorte de rendez-vous occasionnel, celui qu'elle notait dans un coin de sa tête, dans son agenda mémorisé, et qu'elle attendait avec impatience. Après un an, elle était de retour ici, un peu changée, comme à chaque fois. Elle ne savait pas combien de temps elle resterait en ville, mais pour l'instant une chose changeait de ses passages précédents : elle n'avait pas de date de retour en tête. Antey chassa cette pensée rapidement, elle n'était pas ici pour penser à son problème principal du moment, mais plutôt pour justement, s'occuper avec autre chose et profiter de l'instant. Cigarette entre deux doigts, elle entendit son rendez-vous arriver et ne put retenir un petit sourire. Il marqua des points en venant accompagné, non pas d'une personne (fort heureusement) mais du dîner. A l'évocation de bières, elle désigna le mini-bar d'un coup de tête. « Sers-toi » Toujours brève et peu bavarde, fidèle à elle-même. Elle ne dit rien de plus, se contentant de le suivre du regard alors que lui déposait la pizza et retirait sa veste. Sa façon à elle de le détailler, de voir s'il avait changé en un an. Un peu vieilli. Elle aussi. « Après la pizza peut attendre si tu préfères débuter par la partie la plus appétissante ce soir » Elle haussa un sourcil en le regardant ouvrir les bras, s'offrant à elle de façon bien explicite. « Je garde le meilleur pour la fin » répondit-elle. Phrase légèrement énigmatique. Elle n'était pas certaine de pouvoir dire que c'était son principe de vie, étant donné qu'elle alternait entre ça et vivre comme si on pouvait mourir à chaque instant. « D’ailleurs, comment tu vas ? » Elle se détacha du montant de fenêtre contre lequel elle s'était jusque là appuyée, son poste d'observation en quelque sorte. Elle passa à côté d'Archibald, frôla vaguement son bras, l'air de rien, pour aller vers le mini-bar. « Bien. Et toi ? » Ses péripéties des dernières semaines n'étaient pas un sujet de conversation adapté à cette soirée, et la douleur qu'elle ressentait jusqu'à peu dans sa main gauche avait fini par s'estomper. Tout allait donc bien, tout était sous contrôle. « T'as pris quoi comme pizza ? » Elle demanda, puis ouvrit la porte vitrée du mini-bar pour inspecter plus précisément le contenu. Archie avait parlé de bière, mais la bouteille de whisky lui faisait de l'oeil. « Bière ou whisky ? » demanda-t-elle. Sur le meuble voisin, un plateau avec quelques verres attendait sagement de servir.

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(#) Re: it's the unknown that draws people. (archibald)    Jeu 4 Juin - 14:15
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