(cassie) ≡ what happening ?

Depuis mon arrivée en ville, j’enchaîne les soirées, j'ai conscience que je sors beaucoup trop, mais c'est plus fort que moi, j'ai toujours eu ce besoin de sortir et d'être entourée de monde. Je ne supporte pas le fait de rester cloîtrer à ne rien faire. La vie nocturne en Nouvelle-Orléans est évidemment faite de musique et de soirées pleines d'ambiance. On y est trouve tellement de bars et de boites de nuit où faire la fête ce qui favorise encore plus mon envie de sortir quasi tous les soirs. Il est déjà bien deux heures du matin quand je me décide à prendre la direction de l'appartement de ma sœur Cassie. Après avoir réussi à prendre à l’ascenseur non sans mal, je pénètre dans l'entrée en claquant la porte d'entrée derrière moi. Moi qui avais prévu de faire le moins de bruit possible pour éviter de réveiller Cassie, c'est complètement loupé. Il est évident que niveau discrétion, on repassera. Il faut tout de même préciser que l'alcool que j'ai dans le sang n'y est pas pour rien. Je tiens mes converses à la main, que j'avais préalablement enlevée pour éviter de me faire choper bêtement, malheureusement ça n'a pas servi à grande chose avec mon claquage de porte. Je commence à marcher lentement frissonnant à chaque pas sous la fraîcheur du carrelage qui remonte dans mes chaussettes. Je traverse le salon plongé dans la pénombre, je n'ai qu'une envie de trouver le canapé pour pouvoir enfin m'allonger. J'avance un peu à l'aveugle tendant mes mains devant moi pour éviter de me pendre un meuble sur mon passage. Avec tout l'alcool que je me suis enfilé, un moment dans mon parcours entre la porte d'entrée et le canapé, je ne sais pas comment je me débrouille, mais je fais tomber mes chaussures par terre. Ayant du mal a garder l'équilibre, je me prends les pieds dedans et m'écrase dans un bruit monstre au sol avec une élégance qui m'est tout cracher. Je souffle laissant échapper un tas d'injures, se ramasser joliment la face contre le carrelage, il y avait meilleur traitement. J'inspire un grand coup pour me donner du courage pour me bouger, même si je suis tenté pendant une seconde de rester dormir à même le sol. Je reprends vite mes esprits, je ne vais tout de même pas rester avachi par terre tel une vache qui décide de faire sa sieste à l'ombre. Au même moment, la lumière du salon s'allume sur une Cassie en pyjama et à moitié endormie se tenant devant moi. Je me mords fortement les lèvres pour m'empêcher de partir dans un fou rire, tandis que Cassie me jette un regard qui veut clairement dire que je vais en prendre pour mon grade avec tout le vacarme que je viens de causer. Si j'avais été sobre, je me serais sûrement sentie mal déjà qu'elle avait la bonté de m’héberger, je venais en plein milieu de la nuit en la réveillant.