All i need is you (yael)

( All i need is you )

Cesare s'affairait en cuisine, tablier autour des hanches, un fond de jazz dans l'appartement et le téléphone à portée de main pour relire la recette que sa mère lui avait envoyée. Pâtes à la bolognaise, la vraie recette, celle de sa mère qui la tenait de sa propre mère, etc.. Un plat simple, mais qu'il adorait et surtout assez facile à faire même s'il tenait à faire la sauce lui-même. Ce soir, Yaël venait passer la soirée avec lui. Il avait l'impression que ça faisait un bout de temps qu'il n'avait pas vu son petit-ami et il était ravi de pouvoir enfin passer un moment en sa compagnie. Les dernières semaines avaient été bien chargées. Il avait dû faire la promo de sa nouvelle émission radio et pour ça, il fallait l'avouer, il avait passé plus de temps avec Madeline, sa meilleure amie, qu'avec Yaël. Mais ce dernier ne se plaignait jamais. Parfois, Cesare se demandait s'il lui manquait ou si finalement se voir quelques fois par mois, parfois un peu plus, lui suffisait. Lui, en tout cas, ne s'en cachait pas, il avait envie de retrouver les bras de l'homme qui partageait sa vie. De manière officieuse certes, mais tout de même. Une fois que sa sauce fut en train de mijoter, il se pressa de prendre une bonne douche chaude et enfila à la hâte un tee-shirt blanc qui mettait sa musculature ferme en valeur et un pantalon en toile noire. Après tout, ils étaient à la maison ce soir, nul besoin de trop se saper. Cesare aimait le confort quand il était à l'abri du regard de la presse people. Il dressa la table du salon et s'occupa de deux-trois trucs avant d'être coupé par la sonnette de la porte d'entrée. Yaël probablement. Un peu en retard, mais moins que d'habitude. L'italien se dépêcha d'aller ouvrir et un sourire se dessina sur son visage lorsqu'il découvrit son mec derrière la porte. Salut toi. Il ouvrit plus grand la porte pour le laisser entrer et refermer derrière lui. Il n'avait pas envie que ses voisins puissent le surprendre en train d'échanger un baiser avec le jeune homme. Sitôt la porte fermée les mettant à l'abri de tout regard indiscret, il enlaça le brun et plaqua ses lèvres contre les siennes. Comment tu vas ? lui demanda-t-il en se décollant de lui, presque à regret.

( Pando )

/ awards session

âge : 26 ans || 02.02.1996

[ all i need is you ]

w/ @CESARE CARSTAIRS

Acteur, voilà ce que Yaël aurait pu devenir s’il avait fait un petit effort supplémentaire. Dramaturge dans la voix, toujours à râler pour la moindre petite chose qui ne lui plaisait pas. Des coups de théâtre offrant bien souvent un événement déclencheur dans sa façon d’agir, amenant le moindre petit détail à une surprise démesurée. Il aurait pu jouer n’importe quel rôle, passant du romantique à l’homme mystère. Développant une palette étendu d’émotion, pourtant, Yaël était bien plus à l’aise derrière une caméra, dirigeant, révolutionnant l’image qu’il cherchait à faire voir aux spectateurs. Il savait y faire, y’avait pas à dire ! Un talent pratiquement inné. Un diamant brute. C’est ce que tout le monde pourrait dire, puisque beaucoup ignore à quel point il est bon comédien. Jouer sur deux fronts, le cœur battant à gauche à droite, pour lui, pour elle. Deux relations qu’il entretenait depuis quelques temps déjà. Beaucoup de personne aurait compris le pot aux roses, mais le juif arrivait à bien gérer — jusqu’à ce que tout éclate. Ce soir, il allait chez son petit ami. Après autant de temps sans se voir, le bouclé aurait pu être nerveux, mais non. C’est calme qu’il se présentait à la porte de l’italien. Clope à la main, il restait un instant devant l’immeuble avant de sonner. Son bâtonnet se consumait entre ses longs doigts fins, cette cendre effritant le papier dans une course contre le temps. Il n’était pas à l’heure, rien de bien alarmant — qui n’aime pas se faire attendre ? — quelques minutes tout au plus. Il avait quitté son dernier boulot en date avec un peu de retard et de fil en aiguille, il avait fini par arriver. Sa clope consumée, il sonnait à la porte, laissant son cœur s’emballer, sa respiration dépasser la vitesse permise... C’était idiot, après tout pourquoi s’affoler ? Cesare n’était autre que son copain, mais si Yaël voulait être franc avec lui-même, cet homme lui faisait de l’effet. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il lui avait manqué, non. Mais il restait certain que ce mec il l’avait dans la peau. Une chose que le bouclé ne divulguerait très certainement pas, trop fier sans nul doute pour oser acclamer telle vérité. La porte s’ouvrait ainsi sur l’italien, sa silhouette moulée dans le jersey fit sourire le juif. « ‘Soir. » disait-il sans rester plus longtemps sur le seuil de la porte. Il ne s’attendait pas à une démonstration sur le perron, Yaël connaissait son copain, il s’avait qu’il ne cherchait pas à s’afficher et ça convenait parfaitement à Yaël. Si sous le regard des autres Cesare se montrait distant, dans l’intimité c’était une autre histoire, une fois de plus, il lui démontrait en pressant ses lèvres contre son cadet, laissant à peine le temps à Yaël de faire son entrée. Il lui rendait tout de même son baiser, agrippant de sa main le tissu blanc du t-shirt de son mec. « Ça va... » soufflait-il en prenant le temps de retrouver sa respiration, relâchant ledit t-shirt pour poser son regard sur le brun devant lui. « Et toi ? » demandait-il juste avant que son attention se porte sur le chien de Cesare. Loin d’être un grand ami des animaux, Yaël ne comprenait pas pourquoi les animaux l’aimait plus que lui pouvait les aimer. Glissant ses mains dans ses poches en préférant de loin les garder à l’abris des léchouilles baveuses, il reportait son attention sur son aîné. « Tu fais à manger ou mon nez me trompe ? » soulevait-il comme détail alors qu’un arôme chatouillait ses narines, éveillant son appétit après une journée de boulot.

/ awards session

( All i need is you )

« ‘Soir. » Yaël se tenait devant la porte, droit, le regard fier et ses boucles brunes ébouriffées. Comme toujours. Cesera ne traîna pas à l'attirer à l'intérieur de son appartement, refermant rapidement la porte derrière lui de manière à s'assurer l'intimité désirée pour enfin saluer son mec comme il se le doit. Un baiser ardent. Passionné. Sa langue contre la sienne. Yaël répond d'ailleurs avec le même désir à cette embrassade. Ils ne se sont pas vus depuis quelques semaines, ça a suffi à Cesare pour qu'il se rende compte que ce petit merdeux lui manquait un peu trop dès lors qu'ils ne se voyaient pas. Il finit par s'écarter, à regret, et lui demande comment il va. Yaël inspire, reprend son souffle et lève la tête vers l'italien. « Ça va... Et toi ? » Cesare lui sourit et hoche la tête. Maintenant que tu es là, ça va encore mieux. La soirée va être parfaite. Sourire entendu, oeillade charmeuse. Il lui fait comprendre qu'il a déjà envie de lui. Après tout, c'est un homme, Cesare. Il a des envies. Beaucoup. Et Yaël le rend fou. Avec lui, il se lâche, il est lui-même. Loin des plateaux télé, loin des interviews où chacune de ses réponses est calculée, maîtrisée. Il rit en le voyant éviter son chien. Son petit-ami n'a jamais été un grand ami des bêtes, il le sait. C'est pour ça qu'il l'expédie d'un ordre autoritaire dans son panier, dans la cuisine. « Tu fais à manger ou mon nez me trompe ? » Cesare hoche la tête et attrape la main de son mec pour l'entraîner dans la cuisine. J'ai fait simple : pâtes à la bolognaise. Mais des vraies. J'espère que tu vas aimer. Tu veux boire un truc en attendant ? Il se retourne vers le jeune homme. J'ai de la bière, du vin, du jus de fruit ou du whisky. Il y a le choix chez lui. Il aime bien inviter du monde alors il fait en sorte d'avoir toujours de quoi recevoir. Son côté italien sans doute. Le sang latin de sa mère qui coule dans ses veines.

( Pando )

/ awards session

âge : 26 ans || 02.02.1996

[ all i need is you ]

w/ @CESARE CARSTAIRS

Au calme dans l’appartement de l’italien, le juif pouvait plus aisément répondre à ce baiser. Yaël connaissait la distance qu’il existait entre eux si la possibilité qu’on les perçoivent ensemble planait au-dessus de leur tête. Ça ne gênait pas le bouclé, bien au contraire, c’était mieux ainsi. Avec Cesare qui était reconnu et lui qui commençait à l’être aussi, il n’avait pas envie que des paparazzis puissent prendre des photos d’eux. Apparaître dans les tabloïdes n’était pas dans les objectifs du cinéaste. Après tout, et si Trixie tombait sur une telle photo ? C’était certes le risque et aussi triste que cela soit, il ne pourrait rien y faire. Il était ainsi et il n’était pas près de changer. Sa langue enroulée à celle du brun, Yaël prenait son pied. S’il pouvait aimer la tendresse d’une femme, la poigne ferme et musclé d’un homme n’avait rien de comparable. C’était sans doute ce qui faisait le plus vibrer ce dernier. « Je te savais pas si fleur-bleu. » répondait le cadet, un sourire espiègle à la commissure de ses lèvres. Il s’amusait des propos de son mec, même si ça lui faisait plaisir de voir que son aîné était aussi comblé par si peu que sa présence. L’étincelle brillante dans les orbes de Cesare était perceptible, depuis le temps, Yaël réussissait à déchiffrer cette étincelle rapidement. Autant de temps resté loin de l’un et de l’autre, il savait que leur pulsion plafonnerait. Il pouvait coucher avec Trixie, mais ce qu’il ressentait au contact d’un homme, ça n’avait pas de prix. Mais chaque chose en son temps ! Il posait un bref regard sur le chien, avant de reporter son attention sur son homme. « Parce que y’en a des fausses ? » le taquinait-il en le suivant vers la cuisine où l’odeur était bien plus prononcée que dans le hall d’entrée. Ses doigts entrelacés à ceux de Cesare, il pressait son pouce contre sa peau mat. « Je veux bien un verre de rouge. » Il délaissait sa main, prenant la direction du comptoir pour s’y accouder. « Tu as prévus plus que des pattes fraîches ? Ou tu compte me montrer encore plus que je t’ai manqué ? » Provoquer, c’était une chose qu’il parvenait toujours à faire. Il le faisait même très bien. Son sourire s’élargissait sur son visage de porcelaine.

/ awards session

/ awards session