what'cha gonna do about it -- charles

âge : 36 ans || 13.06.86

[ what'cha gonna do about it ]

La journée touchait à sa fin, du moins pour ce qui était de la journée de taff de Maverick. D’ici une heure, il fermerait sa salle de sport pour rentrer chez lui. Lessivé par ces vieilles qui accaparaient chacune des secondes qu’il avait de libre, il se montrait bien trop attachant pour leur donner envie de lâcher prise. Charmeur, Mav’ l’était en tout temps au point que ça pouvait être affolant. Se tenant au comptoir de la réception, il saluait les clients qui quittaient le club, alors qu’il regardait les entrés compilées de la journée. Poussant un bâillement, il passait une main dans ses cheveux devenus un peu trop long ces derniers temps. Le relevé envoyer à sur son ordinateur personnel, il se levait pour aller faire le tour de sa salle. Peu de personne se trouvait sur les lieux, seul le bruit de quelques machines brisaient le silence de la fin de journée. Il saluait une fois encore des clients qui passaient près de lui. L’épuisement se lisait sur son visage, la salle devenant de plus en plus populaire, il en sortait bien plus épuiser qu’à son habitude. Où alors tout cela provenait de tout autre chose. Cassie hantant toujours ses pensées… Mais il ne savait toujours pas quoi penser de tout cela… Poussant un soupir, il s’appuyait sur une des machines ne réalisant même pas que quelqu’un se trouvait installé sur celle-ci. C’est lorsque les poids se soulevèrent qu’il réalisait la situation. Réveillé d’un coup sec, il se penchait pour voir qui se trouvait sur cette machine. « Désolé je ne t’avais pas vu. » disait-il un sourire désolé. « On ferme bientôt. » continuait-il. « Mais prends ton temps. Si tu veux prendre une douche avant de partir, fais-moi signe je fermerai la salle un peu plus tard. » Voilà comment Maverick attirait sa clientèle, simplement en offrant un service exemplaire – ou en donnant son corps, mais il était loin de penser à cela à cet instant.

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W/@Maverick Deckard

Contrairement à mon habitude, j'ai du venir au gym plus tard aujourd'hui à cause de mon horaire. C'est un peu ça aussi être propriétaire de ton propre business, travailler plus d'heure que prévu, sur des horaires complètement aléatoires et sans même en soutirer un bonne paye. Ce qui paye, c'est le plaisir de faire ce qu'on fait et de le partager avec les autres. Bref. Installé bien au calme à ma machine, je te regarde de loin comme toujours. Légèrement perdu dans mes pensées, je suis surpris lorsque tu débarques de nulle part et prend appuis sur la machine où je me trouve comme si de rien n'était. Apparemment, tu ne m'as pas vu. « Don't worry man. » Je ris un peu et continus de pousser mes poids. « Great, thanks. » Il me reste encore quelques répétitions à faire avant d'en avoir finis. Lorsque je me lève enfin, j'attrape ma serviette et ma bouteille d'eau et disparait vers les vestiaires.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

Laissant le client finir ses répétitions, Maverick s’éloignait pour continuer sa tournée avant la fermeture. Le temps passait, l’heure de la fermeture arrivant, il allait fermer la porte d’entrée pour que personne n’entre. Il tendait l’oreille, aucun son, aucun bruit de machine, il retournait faire un tour pour voir, s’assurer que plus personne n’était dans la salle principale. Personne. Poussant un soupir, il passait une main dans ses cheveux se disant qu’enfin sa journée prenait fin. Son regard se posant toutefois sur le vestiaire, il prenait la direction de celui-ci. Il avait après tout offert de fermer un peu plus tard. Peut-être que l’homme était toujours là. Il n’avait pas fait attention, un peu trop préoccuper par ses pensées. Ce qui n’était pas dans ses habitudes et pourtant… Poussant la porte du vestiaire pour femme en premier, il demandait si quelqu’un était encore là. Rien. Il passait au second vestiaire. « Y’a quelqu’un ? » demandait-il en entrant dans la pièce, où il percevait le bruit incessant de l’eau coulant de la douche.

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W/@Maverick Deckard

Une fois dans les vestiaires, je retire mes fringues que je laisse tomber dans un sac de plastique et range dans un casier avant de me diriger vers les douches. Je met l'eau plus chaude que de raison et m'y glisse dans un soupir afin de libérer la tension de mes muscles après cet effort que je leur ai demandé. Au bout d'un certain temps, j'attrape aussi mon savon afin de me laver, mais reste longtemps sous le jet, oubliant la notion du temps et de l'espace, oubliant que je suis au gym et non chez moi, oubliant que tu comptes bientôt fermer et, qu'à ce rythme, je passerai la nuit ici. Lorsque la porte s'ouvre et que ta voix d'élève, je ne l'entend pas (la faute à l'eau qui me coule sur la tête).

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

L’eau était bel et bien perceptible à l’oreille du sportif, alors qu’il venait de pénétrer dans le vestiaire pour homme. Une banale question à laquelle il s’attendait recevoir une réponse favorable. Rien. Simplement l’eau qui continuait de couler. Ses orbes azuriennes se posèrent sur la montre qu’il portait à son poignet. Le temps filait. Il n’avait qu’une envie rentrer chez lui et se boire une bière en regardant un match en rediffusion, il en venait même à espérer qu’Alison bossait tard elle aussi. L’eau persistant, Maverick ne trouvait rien de mieux que de glisser ses doigts sur l’interrupteur de la pièce et de l’abaisser les plongeant dans le noir le plus total. Il attendait quelques secondes. « Je ferme le gym. » disait-il en rallumant l’interrupteur, ne calculant aucunement les possibilités qui pouvait s’offrir à lui. Il n’entendait plus l’eau en tout cas, mais il avait un tout autre tableau qui se présentait à lui. Pourquoi était-il si simple d’éveiller l’animal qui sommeillait en Deckard ? Franchement, il ne s’était jamais posé la question. Son regard se posant sur le brun qui se tenait devant lui, Maverick croisait ses bras sur son torse, un sourire carnassier perdu dans sa barbe de quelques jours. Une étincelle brillant dans le fond de ses azures.

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W/@Maverick Deckard

Je suis sur le point de fermer l'eau lorsque la lumière se ferme d'un seul coup, me plongeant dans l'obscurité la plus profonde. Je reviens à la réalité et j'ai le réflexe stupide de regarder mon poignet pour l'heure. Je coupe l'eau et marche de mémoire vers la porte. Lorsque la lumière se rallume et que ta voix s'élève, je me retrouve nu comme un vers devant ton air pour le moins décontracté, bras croisés et tout sourire. J'arque un sourcil, laisse mon regard descendre sur mon propre corps avant de retourner sur toi et je penche un peu la tête sur le côté. " I should probably get dressed then. " J'essaie de me la jouer cool, mais la vérité, c'est que ton sourire là tout de suite? Difficile à ignorer..

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

Maverick aurait dû se douter que l’homme serait sorti nu, un peu normal en sortant de la douche, mais le châtain n’avait aucune gêne. Loin d’être pudique avec sa propre personne, il ne l’était pas non plus avec les gens. Le corps possédait sa propre beauté et rien de tel qu’un simple apparat pour la laisser briller cette beauté. Gardant ses bras croisés, il gardait aussi son sourire. « Vaudrait mieux si tu veux pas sortir ainsi. » disait-il en décroisant un bras pour pointer du doigt la zone dénudée. « Non pas que ça me gênerait de regarder ça encore. Mais je ne suis pas certain que tu ferais long feu en passant une nuit dans une cellule en tenu d’Adam. » Son sourire s’étirait, ce sourire à la fois chaleureux, dragueur et si franc qu’il était bien difficile d’y résister. Il poussait un souffle ressemblant à une pointe de rire, tournant les talons il sortait de la pièce. Il aurait pu en profiter – il aurait peut-être dû – mais il ne pouvait pas passer son temps à sauter ses clients. Seulement, maintenant, il avait faim. Faim de chair, son envie de se poser dans son appartement pour regarder un match s’envolait, alors qu’il se disait qu’il pourrait sortir, trouver quelqu’un à mettre dans son lit. Il prenait la direction de son bureau, ramassant sa casquette qu’il posait sur sa tête et ses clés qu’il s’amusait à lancer dans sa main avant de verrouiller la porte de son bureau. La salle baigne dans une lumière tamisée, un faible éclairage toujours présent et la réception où il laissait les lumières allumées toute la nuit. Il attendait ce client retardataire.

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W/@Maverick Deckard

J'hoche lentement la tête en affichant une petite mou et ignore au possible ton regard sur ma masculinité au repos. C'est pas que ça me gêne vraiment, si c'était le cas, je ne prendrais pas ma douche ici. Ce qui me gêne, c'est toi. La trentaine, la jeunesse même, j'paris que t'as qu'à regarder les machines pour entretenir ta tablette de chocolat. À mon âge, ça demande un peu plus de boulot. " Mhmh. You do this often? Look at your clients naked I mean.. " Petit sourire amusé et je retourne vers mon casier pour y récupérer mes fringues et les enfiler. Lorsque j'ai terminé, je reviens vers l'entrée en traversant la salle plongée dans la pénombre. J'ai vraiment pris mon temps, damn. J'me sens un peu mal pour le coup et lorsque je te croise à la porte, je te remercie rapidement, fais quelques pas supplémentaires et ne retourne vers toi. " Listen I mh.. I'm sorry I made you stay so late.. let me treat you to a beer? "Pour te remercier tu vois?

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

« Simplement ceux qui s’éternisent dans la douche à la fermeture. » Son sourire se perdait dans sa barbe, il tentait de le contenir, mais il était bien loin d’être sérieux. Non, il ne passait pas le plus clair de son temps à observer les parties génitales de ses clients. C’était le hasard, c’est tout. Mais n’étant pas pudique, il oubliait que cela pouvait gêner certaine personne. Il ne s’éternisait donc pas dans le vestiaire, allant plutôt se préparer à fermer sa salle de sport. Attendant que l’homme sorte de la salle, Maverick jouait avec son trousseau de clé. Un sourire apparaissant sur son visage à la vue du quarantenaire qui arrivait enfin. Il se ravisait de passer un quelconque commentaire. C’était lui après tout qui avait offert de rester un peu plus tard pour fermer, le laissant ainsi prendre une douche. Il saluait l’homme, avant de baisser son regard sur son trousseau, cherchant la clé pour verrouiller son gym. La voix de l’homme attirait toutefois son attention, alors qu’il prenait la bonne clé entre ses mains. « Y’a pas de mal. » Il n’y en avait jamais aux yeux de Maverick, un bon service avant tout. Il prenait tout de même le temps de réfléchir à l’offre que venait de faire le châtain. Il n’aurait peut-être pas accepté si facilement – en fait sans doute que oui – mais de toute manière, il avait déjà prévu d’aller boire un verre pour trouver une conquête à se mettre sous la dent. Il pouvait très bien être accompagné, surtout que le nutritionniste aimait bien apprendre à connaître ses clients pour le simple fait de sympathisé et offre une expérience d’exception. « Pourquoi pas. » répondait-il finalement en tapotant l’épaule de son vis-à-vis. Sourire accrocheur aux lèvres, il fermait sa salle avant de regarder l’homme. « Y’a quelques bars dans le coin, sinon on peut prendre nos voitures et se suivre ? »

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W/@Maverick Deckard

Je ne peux que rire à ta remarque. « Fair enough. » Je disparais ensuite et ne reviens que complètement habillé et prêt à partir. Évidemment, je me sens malgré tout un peu mal d'avoir autant prit mon temps et de t'avoir fait resté aussi tard même si, à ma défense, tu avais gentiment proposé que je fasse exactement ça. Tu confirmes qu'il n'y a pas de mal, mais je te propose malgré tout de prendre une bière pour me racheter -et aussi parce que maintenant que j'ai enfin la chance de te parler seul à seul, j'ai pas trop envie que ça se termine aussi rapidement. Tu acceptes, ce qui m'arrache un sourire que tu me retournes aussi. « I actually have a place in mind where we can drink all we want and not worry about anyone else. » Un petit air mystérieux sur le visage, je fais quelques pas vers ma voiture. « You can follow me there, it's not too far. » Sans attendre d'avantage, je monte dans ma bagnole et attend que tu fasses pareil pour rouler vers ma micro brasserie qui est fermé ce soir à cette heure.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

C’est sans trop réfléchir que Maverick avait accepté de prendre un verre avec ce client. Il se sentait un peu con cependant, ne se rappelant pas le prénom ni même le nom de famille de celui-ci. Par chance, ça n’impliquait pas de connaître ce détail s’il souhaitait simplement se détendre un verre à la main. Fermant la salle, il observait le châtain, un tantinet curieux de savoir l’endroit auquel pensait l’homme. « Surprends-moi. » disait-il en remontant sa casquette sur son front, suivant ce dernier, il prenait quant à lui la direction de son dodge challenger. « Ça marche. » acquiesçait-il en se glissant dans sa voiture, prenant soin de regarder ce que l’autre conduisait. Manquerait plus qu’il se retrouve à suivre la mauvaise voiture. Mais tout se déroulait sans encombre, il se garait à quelques places de son compagnon de fortune pour la soirée. Sortant de sa voiture, il avait laissé sa casquette sur le siège passager, se dirigeant vers l’homme. Son regard se posait finalement sur l’édifice devant lequel ils se trouvaient « Ça semble fermé... » disait-il en arquant un sourcil, étonné de se retrouver devant un édifice clos. Son cerveau se mettait déjà à rouler à plein régime pour trouver un autre lieu.

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W/@Maverick Deckard

Une fois grimpé dans ma caisse, je m'assure que tu me suis bien et roule jusqu'à Family Business Beer Company où je me gare à la même place comme toujours. Je laisse mes affaires d'entrainement sur le siège passager et sors alors que tu fais de même. Je lâche un rire amusé lorsque tu remarques que c'est fermé et lève mon trousseau de clé en souriant. « Good thing I have a key then, no? » Je déverrouille et entre le premier histoire de désactiver le système d'alarme et d'ouvrir quelques lumières. Pas toutes, ce serait inutile, mais suffisamment pour pouvoir voir un peu près du bar. « Before you ask, I own this place. So don't worry about a thing. » Je ne voudrais pas que tu crois que j'étais un mec louche qui entrait comme il voulait dans ce genre d'endroit la nuit tombée. Ou encore que tu crois que j'étais un simple employé qui se permettait de venir boire des bières sans que les patrons n'en sachent quoi que ce soit. Je souris et attrape un linge avec lequel j'essuie rapidement le comptoir tout en te demandant: « What kinda beer do you like? Or do you want the menu to see what's brewing right now? » Pour ma part, je sais déjà ce que je vais boire et sors d'ailleurs un verre adapté au type de bière laquelle je prends en fut.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

Son regard se posait sur les clés qu’il brandissait devant lui. Arquant un sourcil, le sportif suivait l’homme vers l’entrer. Il aurait pu penser à mille et une hypothèse, mais il préférait de loin laisser la chance au coureur de s’expliquer. Employé. Propriétaire. Finalement, ça ne regardait pas Maverick, du moment qu’il n’était pas dans l’illégalité. Il entrait à sa suite, observant les lieux qu’il n’avait jusqu’alors jamais visité. Pourtant, une micro-brasserie aurait été un bon repaire pour un homme tel que lui, mais non. Il devait être trop occupé en ce moment pour réaliser qu’un nouveau commerce avait pris place dans le quartier. En découvrant qu’il en était le propriétaire, Maverick fit ce qu’il savait le mieux faire. Coinçant son majeur et son pouce entre ses lèvres, il se mettait à siffler impressionner. Il devait bien l’admettre les personnes comme lui qui bossait durement pour faire fonctionner les établissements locaux ça l’impressionnait. Il ne connaissait pas l’histoire de ce bar, mais quelque chose lui disait que son propriétaire en était fier, comme lui pouvait l’être de sa salle de gym. « Eh bien toi et moi, on va devenir pote ! » disait-il en mettant une bonne tape amical sur l'épaule de l'homme. C’était toujours facile avec lui, personnalité solaire, le châtain arrivait aisément à se faire apprécier des autres et il le rendait bien aux gens. Prenant place sur un tabouret devant le comptoir, il observait les gestes de son vis-à-vis. « Fais-moi faire une dégustation de tes meilleures bières. » Si certain aimait savourer le vin, lui était plutôt un fin connaisseur. C’était bien le seul alcool qui buvait sans modération.

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W/@Maverick Deckard

Apparemment, non seulement t'étais soulagé de voir que je ne m'invitais pas dans un lieu par effraction, mais en prime, tu semblais bien heureux d'apprendre que l'endroit m'appartenait, tout simplement. Heureux et avec ce sourire définitivement contagieux, je riais de bon coeur alors que tu clamais qu'on serait potes tous les deux. J'aimais bien rencontrer des gars comme toi, innocent comme des enfants, Jason était comme ça aussi. Du genre à voir quelque chose et aller le chercher s'il en a envie. Quand on est gosse, on croise quelqu'un qui nous plait bien ou qui partage des intérêts et on devient systématiquement amis. C'était un peu ce qui arrivait là tout d'suite j'avais l'impression. « Between owners of small businesses? I'm all in man. » Je continus de rire un peu tout en me rendant derrière le comptoir d'où je te demande ce que tu bois non sans me servir moi-même dans la foulée. Tu optes finalement pour une dégustation et j'hoche la tête d'un mouvement appréciatif. « Now you're talking! » Pour l'occasion, je sors même notre planche à dégustation qui consiste en un bout de bois légèrement creusé pour y accueillir plusieurs petits verres dans lesquels on peut mettre les différentes bières et permettre aux gens de découvrir. « So.. are you a beer connoisseur or just beer enthousiast? » Je remplis les six verres de six bières différentes et pousse le tout dans ta direction en venant cogner mon verre contre l'un des tiens. « Cheers! To this new friendship then? » Mon regard plongé dans le tiens, sourire sincère alors que je me perds un peu dans le bleu de tes yeux.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

« On peut dire ça ainsi, même si pouvoir profiter de bière gratuite c’est toujours un plus. » répondait-il en éclatant de rire. Il n’était pas sérieux, il aimait encourager les petites entreprises. Se soutenir c’était la base, voir une entreprise fermer ses portes ce n’était jamais plaisant. Maverick avait grandit dans cette ville, il avait même vécu à la rue à son arrivé et les petits commerces il en avait vu plusieurs. Tout comme il avait sympathisé avec des commerçants à qui il parlait encore et apportait un coup de main si on l’appelait pour de l’aide. Maverick n’allait certes pas faire son difficile, il ne l’était de toute manière d’aucune façon en règle générale. Plus simple que lui, il n’y avait sans doute pas ! Donc tester les bières était sans doute le plus simple, développer son palet et boire plus que de raison. « Oh, je dirais que je suis un amateur bien plus qu’un vrai connaisseur. » C’était son humble avis, après tout, il n’allait pas se prendre pour ce qu’il n’était pas. Ses orbes azurés observaient le châtain devant lui en train de remplir les bières qu’il déposait ensuite sur un plateau de service. Mav’ accueillait celui-ci avec envie, bien heureux de pouvoir tremper ses lèvres dans ce nectar. Leur verre entrechoqué, le sportif adressait un large sourire au barman – l’homme de l’occasion « Cheers ! » et il portait aussitôt le verre à ses lèvres, buvant une énorme première gorgée qui laissait son verre à moitié vide lorsqu’il l’éloignait de ses lèvres où une fine mousse blanche maquillait sa moustache. « Alors ça fait longtemps que t’es en ville ? » demandait-il posant ses prunelles dans celles de son vis-à-vis.

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W/@Maverick Deckard

« Riiight.. So you're basically using me? » Petit sourire en coin alors que je me dis que tu pourrais m'utiliser autrement. Quoi? Voyons Charles. « That's ok... I guess I kinda used you too tonight, right? After all, that's why we're here in the first place. » Je ris de bon coeur, franchement, je n'ai aucun soucis à t'offrir de la bière gratuite. Certes, ça ne paye pas les comptes, mais si tu apprécies l'endroit et la bière, t'en parleras forcément à d'autre qui en parleront à d'autre et ainsi de suite. C'est un investissement, rien de moins. « A man's gotta start somewhere, am I right? » Et même si ton enthousiasme ne se transformait jamais en connaissance approfondit, c'était parfaitement ok aussi. Je n'avais, pour ma part, pas toujours été un fin connaisseur et, même aujourd'hui, j'en avais encore beaucoup à apprendre. C'est pour ça qu'avec Jason on s'était trouvé un maître brasseur qui était dans le boulot depuis longtemps. Nos verres s'entrechoquent et tu bois pratiquement la moitié de ton premier verre d'un coup. Je ris en te voyant faire. « Now that's a man who can drink! » Ok, c'est pas comme si t'avais avalé une bouteille de whisky à toi tout seul, mais on se comprend. Je pointe d'ailleurs ton visage. « You got a little something... here let me just.. » Je franchis la distance avec ma main et essuie la moustache de mousse que tu arbore, ne réalisant que trop tard ce geste un peu trop familier que j'aurais posé avec Daniel par exemple, pas le proprio de mon gym qui m'a, souvenons-nous, déjà vu à poil ce soir en prime. Je me racle la gorge et reprend une longue gorgée de ma bière, me concentrant plutôt sur ta question. « A couple months... but I grew up here from like fifteen to thirty. Then I was in Georgia for another fifteen years and now I'm back. » Pour de bon? Je ne savais pas encore..

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

« Donnant donnant, non ? » plaisantait-il, il paierait, il le savait. Loin d’être un opportuniste, il se sentirait mal à l’aise si on lui offrait gratuitement quelque chose. Il avait tellement trimé toute sa vie qu’il connaissait la valeur de l’argent et surtout le coup que valait le travail fourni. S’il était généreux comme homme, il avait tout de même des principes. Peut-être parce qu’il avait encore ce souvenir d’enfance où il volait pour survivre et plus jamais il ne désirait ressentir ce sentiment. Honnête homme. « T’en fais pas, je suis pas sérieux. J’ai de quoi payer et tu me dois rien. » ajoutait-il pour mettre les points sur les i. Aucun quiproquo. Il n’en avait pas besoin, la seule chose à savoir c’était que son sérieux ne se trouvait que lorsqu’il travaillait. Donc il le découvrirait sous un autre jour s’il lui était déjà arrivé d’observer le coach dans son habitat naturel – animal je vous dis. Dans la brasserie, il se trouvait aussi dans son élément, le type de lieu qui lui plaisait, où il traînerait ses potes pour profiter d’une soirée autour d’une bière. Il devrait y amener Sasha. « Je suis quand même pas si novice. Mais je préfère de loin la boire à l’étudier. » Cette simplicité dans ses propos, il n’y avait pas plus fondamental pour décrire le châtain. Il le prouvait en buvant plus qu’une gorgée, la moitié de son verre vide, il regardait le propriétaire. La mousse ne le chatouillant pas le moins du monde, il plissait doucement ses sourcils en regardant ce dernier, intriguer de voir ce qu’il allait faire. Il se laissait faire, aucun geste de recule, aucune indignation. « Merci. » disait-il en passant tout de même sa langue sur sa moustache s’assurant que la mousse était bel et bien partie. Croisant ses bras devant lui, il venait y appuyer son menton alors qu’il écoutait ce brin de vie. « J’te pensais plus jeune. » disait-il sans tact, mais bon c’était toujours mieux que de dire : ouais tu devrais maigrir t’as grossi. « Je me demande ce qui peut pousser un homme à revenir dans une ancienne ville… » Sans doute une histoire d’amour, c’était le plus souvent ça. C’était stupide selon Maverick, mais bon, sa conception de l’amour était défaillante. Il préférait les relations sans engagement, c’était toujours mieux, moins prise de tête – en règle générale. « Une femme ? Un homme ? » demandait-il un sourire espiègle sur ses lèvres. Il se redressait pour prendre sa bière qu’il finissait cul sec, avant de sortir son téléphone. « Ça manque d’ambiance. » Faisant défiler une playlist, il choisissait un morceau qui se mettait à être diffusé par son téléphone. Le déposant sur le comptoir, il s’amusait à faire des petits mouvements sur son banc. Puis, il prenait un autre verre sur le plateau, se levant de son tabouret, il reculait en se déhanchant. « J’espère que tu me laissera pas danser seul. »

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W/@Maverick Deckard

Tous les deux on se taquine comme si on était amis depuis longtemps et, franchement, c'est rafraichissant. Disons que j'ai pas fait que des bonnes rencontres depuis mon retour en ville et, j'vais pas mentir, c'est pas exactement l'accueil auquel je me serais attendu. Bon, en même temps, je sais aussi très bien que c'est ce que je mérite et n'aies donc pas réellement le droit de ma plaindre. « Well. you enjoy these samples then and tell me what you think after each one. No studying, just your honnest opinion. » Parce qu'après tout, la brasserie n'était pas ouverte depuis très longtemps et j'avais encore besoin de l'opinion de nos clients pour améliorer le service. Il n'en tient que très rarement aux goûts des brasseurs puisque, sans la clientèle, rien ne sert de produire sinon pour nous-même. Après une grande gorgée de bière justement, tu te retrouves avec une moustache de mousse et je viens l'essuyer de mon doigt, me ravisant rapidement en faisant mine que rien ne s'est passé. Tu ne te formalises aucunement du geste et sort ta langue pour venir récupérer ce que j'aurais oublié. Je me racle la gorge en souriant. et me lance dans l'histoire de mon retour. « I'll take that as a compliment. » Je ris un peu, c'est vrai que je ne fais généralement pas mon âge, on me le dit régulièrement. Pourtant, j'ai tendance à trouver que la vie m'a donné un sacré coup de vieux depuis mon départ de Savannah, m'enfin. « That's a long story for another day. But I'm back for my kids, left behind a boyfriend. » Autrement dit, j'suis célibataire si c'est c'que tu cherchais à savoir Maverick. J'hausse le sourcil d'un mouvement intrigué et prends une gorgée de ma bière alors que tu détends rapidement l'atmosphère en nous gratifiant d'un peu de musique et de ces mouvements, ma foi, intéressants et qui m'arrachent systématiquement un fou rire. « I didn't pegged you as a fan of the 80's! » Je te rejoins malgré tout devant le bar où tu te déhanches stupidement et hésite un peu avant de lâcher mon fou et de me laisser aller au son de cette musique que j'écoutais plus jeune. Bon d'accord, que j'écoute encore parfois. Je bouge les hanches, les bras et le haut de mon corps au rythme de la musique click pour un aperçu, complètement conscient que je ne suis pas très bon, mais que je sais malgré tout maintenir une certaine cadence. « Come on, show me what you got big boy! »

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âge : 36 ans || 13.06.86

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W/@charles davenport

« Pas de soucis. » Jouer les testeurs, commenter des bières, il pouvait le faire et par plaisir en plus. Il n’avait rien d’un gourmet en ce qui concernait de la bière, il était meilleur en tant que chef cuisinier. S’il n’avait pas trouvé un emploi en tant que nutritionniste et qu’il n’avait pas ouvert sa salle de gym, sans doute qu’il serait devenu chef. Pour toujours cuisiner pour lui, ç’aurait été une possibilité. Le destin avait simplement mené son chemin à parcourir un tout autre trajet. La mousse se nichant dans sa barbe, Maverick se laissait faire comme un enfant qu’on nettoie parce qu’il s’en ait mis partout sur le visage. Il se léchait sans même avoir une arrière-pensée. Voilà comment Maverick pouvait être simple, sans prise de tête. « C’était le cas. » Toujours aussi simple. Il avait beau être direct, il ne se prenait pas la tête à chercher des excuses ou être foncièrement méchant. Il écoutait l’homme devant lui répondre à sa question, laissant ses doigts caresser le verre perlé d’une fine couche d’humidité. Mav ne s’attendait pas à de tel information. Vu l’âge qu’il avait, il pouvait comprendre qu’il ait des enfants, mais il pouvait en déduire que ce n’étaient pas les enfants qu’il avait eu avec son copain. Trop compliqué pour le châtain qui n’avait aucun intérêt pour ce genre d’histoire. Il avait fait une croix sur les histoires d’amour, il n’allait pas chercher plus loin. « C’est toujours bien de revenir pour ses enfants. » Ça néanmoins, il pouvait comprendre. Abandonné lui-même par sa mère, enfant de l’État, il avait passé son enfance à espérer son retour, sans avoir la chance de la revoir puisqu’elle était décédée bien des années auparavant. Mais il gardait en tête que cet homme avait un intérêt pour les hommes. Une chose qui ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd. La musique résonnant de son téléphone, il souriait à ce rire franc. C’était plaisant de voir cette joie se refléter dans ce rire. « Hey c’est mon enfance quand même ! » Lâcher son fou, c’était bien quelque chose que Maverick parvenait à faire avec n’importe qui. Appréciant le fait qu’il le rejoignait, le sportif affichait ce large sourire. Il ne se préoccupait pas de ce qu’il avait l’air, idiot ou non, mais il s’approchait du châtain et si la musique n’avait pas le rythme requit. Il moulait ses mouvements avec l’homme. Il se tournait pour rouler sa croupe sous les yeux du brasseur.

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[ what'cha gonna do about it ]

W/@Maverick Deckard

Alors que j'ai l'impression de particulièrement m'ouvrir à toi depuis le début de la soirée (ouais, en calculant aussi que tu m'as vu complètement nu), je réalise que je ne sais ni ton âge, ni ton orientation sexuelle et encore moins quoi que ce soit sur ton passé. M'enfin bref.. j'ai encore du temps pour te retourner les questions. Tu sembles approuver ma décision d'être revenu pour mes enfants et ça m'arrache un sourire. En voilà au moins un qui ne me jette pas des pierres. « What about you? Got someone keeping you around these parts? » Tu mets de la musique et je te suis malgré moi, mes jambes et mon bassin me trahissant avant même que je ne puisse m'y opposer alors que je danse stupidement en plein milieu de la brasserie. Cette chanson est entrainante certes, mais pas nécessairement faites pour la danse. « Childhood uh? How old are you man? » Si les années 80 définissaient ton enfance, c'était pour moi plutôt l'adolescence, tu devais donc être encore dans la trentaine. Tu t'approches un peu de moi en continuant de danser, pressant tes fesses contre mon bas-ventre et je ne peux m'empêcher d'avoir des idées légèrement déplacées. Je me racle la gorge et secoue la tête. « If you wanna danse like that, you gotta put something different. Here, give me your phone! » Je prends ton téléphone et lance une recherche sur spotify avant de démarrer Need you tonight par INXS. Je te rends ensuite ton téléphone, prend une longue gorgée de ma bière et dépose le verre vide sur le comptoir avant de revenir vers toi en suivant le rythme. « Ever seen that movie.. Coyote Ugly? » Je ris un peu, me souvenant un peu trop bien de la scène du mec sur le bar et reproduisant les gestes en détachant ma ceinture et la retirant dramatiquement.

/ awards session

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