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 le temps (elijah)

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[ le temps ]
@Elijah Lesrose Reyes
les fêtes de fin d'année s'annoncent chargées, pour la plupart des habitants d'la région. t'as jamais été particulièrement porté sur cette période de l'année qui, à ton sens, raisonne de manière assez mélancolique.
t'aimes la neige - quand tu la vois à la télévision - et les chocolats chauds. mais les grands repas de famille ont tendance à t'laisser un goût amer. depuis toutes ces années, tes parents s'impatientent sans doute d'te voir enfin caser. depuis quatre ans, t'y vas seul, d'ailleurs. Bradley refuse de t'y accompagner tout comme il refuse d'accepter votre relation telle qu'elle est. il reste sur le banc de touche, ce qui donne à tes Noëls un goût particulier âcre que tu t'efforces de surmonter.
t'y couperas pas, ta mère t'avait déjà appelé pour bloquer la date. petit miracle que tu es n'échappera pas à l'attention de ses parents un poil protecteurs et certainement étouffants. mais pour la 4ème année consécutive, tu te présenterais sans personne et t'entendrais encore ta mère se plaindre de n'voir personne capable de t'aimer comme tu le mérites.
tu zones dans le centre commercial depuis des heures.
tu sais même pas quoi acheter.
tu lorgnes sur une montre derrière une vitrine et tes pensées sont toutes à Bradley. tu pourrais lui faire ce plaisir, lui offrir un cadeau. tu sais que vous passerez également le réveillon en amoureux. ces instants sont privilégiés mais ne te suffisent plus, depuis le temps. tu peines à croire que t'aies laissé s'écouler tout ce temps sans lui foutre un ultimatum au cul. putain d'compréhension à deux balles, tu maugrées en détournant ton attention de l'affreux objet tout comme tu te détournerais de lui, si tu l'pouvais.
tu déambules parmi la foule lorsque ton regard est attiré par une silhouette masculine à quelques mètres de toi. nom de dieu, tu susurres en détaillant la mâchoire carrée et les épaules larges que t'avais déjà rencontrées.. dans une autre vie, tu t'souviens. la ferveur de votre échange, cette nuit-là, le goût amer de ses baisers et l'odeur de cannabis. t'as l'ventre qui gronde alors que tu t'avances dans sa direction. est-ce un signe ? encore ? la dernière fois qu'il avait fait irruption dans ta vie, il avait poussé ton couple à la rupture. tu déglutis lorsqu'il noie ses iris dans les tiens, finalement.
- putain ça alors, tu dis en l'dévisageant. ça fait quoi ? cinq, six ans ? tu fiches quoi par ici ? t'as un léger sourire qui s'dessine sur tes lippes étirées. tu sais pas si tu dois être content d'le revoir où si tu dois t'sentir menacé, à nouveau.
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(#) le temps (elijah)    Mar 8 Déc - 14:46
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[ LE TEMPS ]
Guess you've got the wrong guy @Bran Sussex
Tu aimerais lâcher du leste, te comporter comme un grand gamin. Jouer avec les lumières qui chatouille le ciel, qui font briller le ciel sombre de mille feux - comme d'antan. Jouir encore de cette espèce d’euphorie qui règne dans les rue de la Nouvelle-Orléans, de toutes les décorations qui te donnent l’impression d’avoir atterri dans un autre univers bien plus joyeux que ta propre réalité. Parce que tu n’es qu’angoisse en réalité. Milles images défilent au sein de ton encéphale, corps couvert par quelques tissus qui réagit face à la menace pulsant sous ta poitrine, vaillamment et brutalement. Foule que tu te devais de braver, aisance retrouvée mais encore bien difficile à implanter. L’appréhension qui gronde à chaque sortie, à chaque pas en dehors de cette tour d’ivoire où tu t’isoles la nuit tombée.  Ce soir, tu vas profiter de ce moment pour t’évader de ta propre prison dont tu possèdes la clé. Il faut se l’avouer, il est bien plus facile de vivre dans une culpabilité constante que d’affronter ses propres démons. Et cette année tu as bien envie de célébrer, d’avoir quelqu’un avec qui fêter quoique ce soit. Pourquoi pas ton frère fraîchement retrouvé ?

Mais pour fêter, encore fallait-il avoir un cadeau, un présent… Alors tu fais l’effort. Et demeure la crainte face aux traits tant détestés, par amour, par envie. Effort. Tu fais au mieux, toi associable, ombre errante que la clarté parviendrait presque à brûler. Tu fais au mieux, essayant à ne pas retourner t'enliser en ce cachot. Les doutes qui monte au cœur, toi qui déambule par amour, par plaisir, pour ces traits souriants que tu ne laisseras plus jamais disparaître, s’étioler. Un souffle, une crainte que tu te dois de bannir. Bien trop de tourments, bien trop de choses viennent se bousculer. Les bruits. La foule. Soupire qui s’ensuit tandis que tu braves la grande allée, allant de décoration en décoration, de vitrine en vitrine pour dénicher quelque chose.

Tu tiques, sans un mot, sans un commentaire quelconque. Tu tiques parce que tu crois apercevoir cette autre facette que tu ne parviens pas à apprécier. Ses yeux insistants qui se posent sur toi par-delà le dédale que sont ces allées. Mais non, tu ne dira rien. Tu fais profil bas, t'essaies à quelques sourires tout de même. Tu pourrais limite l’ignorer, Elijah, en cet instant précis – passant de ce calme dérangeant à ce dédain silencieux pour lequel mille démons se sont fait chantants. Mais à l'écouter discourir, tu conserves ta superbe. Voué à taire les mots, à taire les maux. Voué à contenir ce brasier embrasé, ces flammes qui réclament pourtant de pouvoir tout lécher. Tu fais donc taire l'agressivité, guettant, seulement. Prêtant à tes traits, d’autres plus joviaux. D’autres correspondant plus à Anthony. Qu’aurait-il fait ? Tu l’ignores finalement, tu ne le connais pas encore assez.

Prenant tout de même le risque de saluer celui qui accompagne ces mots – tes opales dépeignant longuement ses traits sur lesquelles elles s’attardent. L'émeraude de tes prunelles se noyant en définitive dans l'azur des siens. « Sans doute trop longtemps. Rien de bien original je présume. Je suis à la recherche deux trois vieilleries pour les fêtes et toi ? » petit pause marquée maladroitement « qu’est-ce que tu fais là ? »

A quel jeu dangereux tu t’essaies encore ? Et pendant combien de temps la supercherie tiendra t-elle ?
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(#) Re: le temps (elijah)    Mer 9 Déc - 14:27
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[ le temps ]
@Elijah Lesrose Reyes
tu sais même pas si t'as vraiment envie d'jouer cette mascarade, une fois d'plus. prétendre être son homme dans l'domaine privé et jouer le bon colocataire une fois en public. tu pourrais pourtant t'laisser aller à croire que ça changera, un jour ou l'autre. sauf que t'en n'as plus envie. ta fierté a pris l'dessus, subitement. avec quatre ans de retard, c'est d'une ironie à en faire pâlir ta jalousie. tu souffles, t'es énervé, agacé. votre couple n'a plus rien d'une histoire à l'eau d'rose et toutes les chansons du monde ne suffiraient pas à décrire exactement c'que tu ressens quand tes yeux se glissent dans les tiens. enfoiré, tu pourrais lui cracher ta haine au visage qu'il ne comprendrait toujours pas ce que tu lui reproches. et puis à quoi bon s'égosiller d'toute manière ? il n'veut pas voir que tu souffres, pas plus que tu veux comprendre son point d'vue. t'as été suffisamment gentil pour te taire tout c'temps, alors oui, tu opères un virage à cent-quatre-vingt degré par pur égoïsme. t'en as marre d'avoir à dire à tes parents que t'es célibataire, marre d'avoir à dire à tes amis que tu n'vois personne en ce moment. pourquoi ? qu'ils s'acharnent à te demander. parce que j'aime un mec qui est incapable de m'rendre heureux. tu pourrais presque leur répondre.
énervé, agacé, tiraillé entre l'envie d'envoyer s'faire foutre le père noël qui t'adresse un sourire dans le hall du centre commercial quand tu l'traverses et l'envie d'briser l'cou à tous les couples que tu croises en prenant la direction des boutiques, tu t'fais violence pour te concentrer sur l'but de ta venue ici. un cadeau, ou plusieurs.. pas pour lui, c'est une évidence. il n'mérite pas vraiment que tu sois gentil. comble de l'ironie, le seul cadeau que tu voudrais, tu sais déjà qu'il ne pourra jamais te l'offrir. et cette pensée, venin mortel qui sinue dans les veines tendues sur tes avant-bras, finit de t'achever alors que ton regard croise celui d'un homme que tu crois reconnaître.
merde, tu manques de t'étouffer quand tu t'approches de lui. tu sais ce qu'il représente et t'es pas assez con pour croire qu'il s'agit ici d'une simple coïncidence. l'affreux bonhomme en rouge dans le hall a dû claquer des doigts, c'est un miracle des fêtes un peu tordu que t'apporte la providence pour te faire comprendre qu'il est temps d'arrêter cette mascarade ? non, impossible. d'toute manière, t'es pas l'meilleur public pour c'genre d'âneries. coïncidence ou pas, t'es ravi d'le voir. ton sourire ne trompe personne, pas plus que l'étincelle qui s'allume dans ton r'gard. cette putain d'étincelle qui souffle remettons l'couvert alors que tu t'entends lui parler comme si vous étiez d'anciens amis qui se retrouvaient après des années d'absence. menteur, c'est juste ta libido qui s'exprime, tu l'sais, ça t'pique déjà dans l'bas-ventre alors que tu l'entends te répondre dans un sourire.
- sans doute trop longtemps. rien de bien original je présume. je suis à la recherche deux trois vieilleries pour les fêtes et toi ? qu’est-ce que tu fais là ? le vert de ses yeux capture ton regard alors que sa barbe, mal taillée, t'offre un spectacle des plus envoûtant. tu t'rappelles de sa peau un peu rêche qui parcourait la tienne. putain d'picotements qui r'commencent.
- idem. tu lui réponds, dans un soupire exagéré. tu détestes noël, c'est pas nouveau. à être considéré comme un miracle par tes parents, t'as l'sentiment d'étouffer à chaque fois que tu t'retrouves face à la dinde que prépare ta mère pendant des jours avant d'te recevoir. tradition à la con qui n'manque jamais d'te donner trop d'importance. t'es d'passage par ici où t'y es pour d'bon ? ton cerveau te souffle qu'une simple visite de courtoisie serait la meilleure des options quand ta libido, elle, s'exulte déjà à l'idée qu'il puisse être à la Nouvelle-Orléans pour de bon, te donnant sans doute l'occasion d'céder à nouveau à cette délicieuse tentation. j'pensais pas te revoir un jour, tu sais. tu glisses, presque larmoyant. c'est pas l'messie non plus, faut pas exagérer, pourtant, à l'image de ce dernier, c'est lui qui t'a séparé d'ton ex toxique. un autre miracle, s'il te plait ? tu souris. ou juste un tour aux chiottes à l'étage, ça m'suffira. encore ces picotements, putain.
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(#) Re: le temps (elijah)    Jeu 10 Déc - 11:41
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[ LE TEMPS ]
Guess you've got the wrong guy @Bran Sussex
La lune froide de la balaie la Nouvelle-Orléans, noie d'un or gris les allées sombres ; dans peu de temps les rues se couvriront de neige, de sorte que les pistes disparaîtront sous les flocons.

Et te voilà toi. toi qui te noies dans son regard, toi qui le contemple à t’en brûler la rétine. Toi qui en imprime la moindre réactions, qui en dépeint la moindre courbe. Pourquoi ? tu l’ignores. Peut-être même que tu t’amuses pour une fois. Tu lui demanderais bien qui il est mais il est évident au discours qu’il t’adresse qu’il te prends pour Anthony. Alors vous échangez palabres et silence, employant ces mots, qui passent et s'envolent, instinctivement. Les raisons qui les réunis en ces lieux divergent, mais l’instant présent qui est le même. Tu réponds à son sourire de la même façon avant que les mots s'élèvent, trahissant les pensées. « Pour de bon cette fois. Je reste là » prunelles qui roulent. « Toi aussi ? » que tu demandes presque timidement. Tu ne veux pas trop en dire. Surement parce que tu sais pertinemment qu’il serait chose aisé de voir au-travers de la supercherie. Alors tu te contentes du strict minimum.  

Et cela même quand toute situation n’a pour effet que d’attiser ta curiosité, te permettant d'offrir un peu plus d'attention à ce que tu pourrais vouloir lui donner. Et tu t'y perds à nouveau dans ses opales, peut-être malgré toi. Elles te prennent au tripes - envoûtantes, saisissantes.  C’est à s’en demander ce qui s’est passé entre Tony et le bellâtre. Tu l’observe, lorgnes sur chacun des traits à ta portée. Malices qui vient animer le cœur, les tripes, jusqu'aux poumons encrassés. Tu ne fais que le toiser, qu'apprendre par cœur tout ce qui se trouve désormais sous tes prunelles trop glacées. Le teint de l’éphèbe. L'accroche aux pommettes à peine taillées au-dessus de la jouvence de ses rondes joues. Le teint de l'éphèbe. Blême, pareil à la neige qui ne tombe pas encore. D'un regard, d'un sourire, d’une parole… Chaleur déposée. Humanité envers l'ami, le semblable au cœur grandi.

Alors que tu es dans les affres des plus purs ténèbres, de ceux qui gardent les séquelles, de ceux à qui l'on a ôté une partie de vie. Ton cœur qui s'en défait pour battre, les poumons qui s'emplissent de cet élan avant d'en revenir à cette réalité, à cet autre monde fait de ténèbres mais aussi de clarté. Éclat qui se met un peu plus à flamboyer, un peu plus qu'il ne l'était déjà sous les sourires qui lui furent donnés - ces prunelles semblables aux flammes qui parent du froid.

A sa prunelle accrochée, tu détailles et contemple une certaine détresse qu'il n'oserait sûrement jamais prononcer. Un pas en arrière par politesse. Un second en avant pour l'espace de raison. Un dernier pour le laisser t’accompagner au loin. Les carmines étirées par la bienveillance naturelle, l'ivoire qui se dévoile sur lui. Aura blanche, auréolées, lucioles colorées que tu crois apercevoir avec ses iris fleuries à la ferveur d'un monde que peu comprennent. Il se dégage d'elles une singularité, des volutes éphémères de tendresse que tu n’aurais pensé capter.

Et puis le regard va ; le regard revient sur les proximités qui franchissent quelques barrières imprononçables. Tu t'octroies des gestes, des démonstrations encore insoupçonnés. Tu te surprends à minauder, action qui se fait bien proche de Tony. Le regard va ; le regard vient sur le visage de Bran que tu appelles à te suivre, avec presque autant de ferveur que les tourtereaux qui s’enlacent dans les squares. « Comme quoi, avec la magie de noël, suffisait de m’appeler. » dis-tu moqueur. Tu ajustes ton veston d’un geste avant de t’avancer. « Allez tu viens ? On a toujours nos vieilleries à trouver. »
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(#) Re: le temps (elijah)    Jeu 24 Déc - 19:49
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[ le temps ]
@"Elijah Lesrose Reyes"
tu l'vois qui te dévisage et ça t'en ferait presque rougir. si t'avais espéré un jour obtenir un signe qui pourrait te convaincre de quitter Bradley, c'est sûrement sous la forme de ton premier amant qu'il se serait matérialisé. bien qu'Anthony n'ait pas été le premier homme à obtenir des faveurs, il avait été le seul et unique à pouvoir se permettre de pénétrer - au sens propre comme figuré - dans ton intimité sans que tu ne te sens fragilisé. pire encore, il avait été le seul mec qui avait jamais réussi à te faire dévier d'un chemin que tu croyais tout tracé. t'étais fidèle et loyal, deux qualités que t'aimais mettre en avant lorsqu'il s'agissait de parler de toi. enfin, jusqu'à ce que tu rencontres Anthony et que toutes tes convictions partent en fumée. d'ailleurs, c'est sans grand étonnement que tu t'surprends à l'mater comme on loucherait sur un vulgaire morceau de viande. belle pièce, c'est sûr. tu t'en rappelles comme si c'était hier. aussi large que long, aussi bon que violent. putain Bran, arrête de penser à ça.
- pour de bon cette fois. je reste là. toi aussi ? il te répond, le sourire accroché aux lippes. sans avoir l'air plus surpris que ça de tomber sur toi, comme si te revoir ne faisait que réveiller un vieux souvenir dans lequel il aurait eu plaisir à replonger, de temps en temps. il ne m'a pas oublié, et t'es un poil fier, c'est vrai. t'as jamais eu le dédain de te considérer comme le genre de mec qui laisse une marque impérissable mais ce qu'Anthony t'avait fait cette nuit-là.. chut putain, ferme ta gueule Bran.
- j'habite ici. tu réponds en haussant légèrement les épaules. quand vous vous étiez rencontrés, vous n'aviez pas vraiment évoqué ce genre de sujet. il avait appris que t'étais en vacances mais n'avait jamais eu l'audace de t'en demander davantage. et puis.. ce corps-à-corps, brûlant, avait pris l'pas sur le reste. t'as l'rouge qui te monte aux joues. et si on s'éclipsait ? juste un instant ? j'aurai besoin d'à peine trois minutes pour.. non, tu n'vas pas au bout de cette pensée qui s'veut obséquieuse et complètement délirante. retrouver c'mec, après tout c'temps, n'est rien d'autre que l'signe du hasard. tu n'comptes pas y prêter plus d'attention et - pour être tout à fait honnête - tu pourrais bien repartir maintenant dans ta direction en lui glissant un léger sourire, un content d't'avoir revu et un bonnes fêtes mais l'bougre reprend la parole et malmène un peu plus tes belles convictions.
- comme quoi, avec la magie de noël, suffisait de m’appeler. allez tu viens ? on a toujours nos vieilleries à trouver. il rigole légèrement et tu accompagnes son rire du tien, comme une adolescente de seize ans le ferait devant une célébrité adulée. ridicule, pourtant, tu n'bronches pas. le signe de tête qu'il te fait achève de te convaincre et voilà que tu lui emboîtes le pas, louchant au passage sur ce magnifique c.. STOP !
- s'il suffisait que d'la magie d'Noël pour t'faire réapparaître, t'aurais pas attendu quatre ans pour te matérialiser. tu lui glisses, taquin. avant de te placer à sa hauteur. cela étant dit, c'est dommage.. j'ai toujours pensé qu'on finirait par se retrouver. tu glisses une main dans la poche de ton jean. j'avais juste espéré que cette fois j'aurais été célibataire et prêt à t'accueillir.. dans tous les sens du terme, bien sûr. tu le bouscules d'un mouvement de l'épaule en riant doucement. ridicule, n'est-ce pas ? mais t'es gêné, sans savoir vraiment pourquoi. t'as l'sentiment que malgré la coïncidence, quelque chose vous relie, indéniablement. c'était pas juste une partie d'jambes en l'air, c'était plus que ça.
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(#) Re: le temps (elijah)    Mar 29 Déc - 14:25
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[ LE TEMPS ]
Guess you've got the wrong guy @Bran Sussex
Tu te prétends un autre, te joues des apparences pourtant reflet. Et pourtant derrière cette mise en scène ton esprit s’imaginerait bien être à la place d’Anthony. Tu te sens bien, ne sachant pas même quand c’était la dernière fois qu’un regard t’a envoûté de la sorte, des braises à la place du regard, paroles similaires au flot des sirènes. Jamais. Evidemment que non, idiot. Drôles de propos ; toi bercé de marivaudes. Dans ses yeux tu revis leur sorgue, leur nuit d’amour dont pourtant tu ignores tout. Sur le qui-vive, jamais respire —cet absolu défaut aura ta peau. ton besoin d’être aimé.

mises en garde malgré tout apporté par le vent qui cogne lui et sa brise gigogne, mais c’est avec une aisance particulière que tu les bazardes Elijah ; concédons-le, obstiné tu ne peux t’arrêter de si bon chemin. spécieuses normes contestables. Ô elles n’ont pas d’âmes ces valeurs que l’on proclame. juste et respectueux, disparates. Nulle loi n’aurait raison de ton soucis du détail, de cet amour naissant que tu as pour Anthony ; alors tu revendiques droit. droit de mentir au monde, droit de vérifier si cet homme mérite ton aîné. Libéré l’hérésie dont se pare la société malade ; naguère gouverné par les envies et les désirs.

Il emboite le pas que tu suis, sans perdre de temps. Tu écoutes comme il discourt, encore une fois surpris par les choix de l’autre toi.  parce qu’outre le paraître diablement séduisant, celui là même qui malmène tes opales de bien des façons, ses manières ne sont nullement celles d’un rustre. Mais tu ne peux t’en contenter, parce que tu connais les hommes. Tu en es toi-même un. Alors cette discussion c’est toi qui palpe l’enveloppe de chair à la recherche d’une escarre - d’une cicatrice indélébile. Œillade qui se pare d’étonnement, de ton instinct. Le genre de feu que l’on préfère taire chez toi, que l’on étouffe de crainte ; il ne faudrait surtout pas qu’un incendie se déclare. Et que la vérité éclate au passage.  O diable la maîtrise : mi-volcan, mi-inspecteur, tu te joues d’équilibre sur des lames de rasoir. Tu prends des libertés. « Et bien si j’avais su que tu serais là à mon retour, je s’rais revenu avant… »

Coulant sur ton épiderme : un parfum d’excitation—que diantre, tu adores. Te voilà à observer la langueur des guirlandes de noël vernies épouser insidieusement le beau tracé des lèvres rosés de l’éphèbe ; instant bref où l’appétence inassouvie s’invite. Dents de lait de l’inspecteur qui se dévoilent dans ton sourire joueur ; n’en as-tu jamais fini de fanfaronner ? Te voilà à peine mis en confiance qu’on t’invite déjà indirectement à te livrer. Mais tu ne rechignes pas. Par fainéantise plus que par envie de le laisser te malmener - c’est qu’il commence à s’y connaître, Elijah. « Dommage ? »

lubies justicières au royaume des brebis galeuses qui tentent de reprendre le dessus —foutrement dangereuse. l’expression joyeuse qui s’altère un peu, lèvres closes, chastes où ne se déposent pas l’ombre des baisers. tu essaies tant bien que mal de faire les calculs. Et ce qui en ressort te laisse en proie, harnaché au joug de pensées libidineuses à en faire pâlir d’horreur les plus envieux. Mais cela s’explique. Charmes péremptoires, dira-t-on. L’insaisissable attire l’immonde. Tu en sais quelque chose. « Oui dommage. » que tu répètes.

Sourire qui tombe doucement davantage, sourcils qui se froncent en une sempiternelle jonction, ligne du lion ; Il y a quelque chose de fascinant à l’observer muet comme une tombe, sur le faciès défilent flegme et mensonge, l’esquisse d’un sourire oublions —puis en caresser l’ambition. Forcément, l’on voudrait peindre sur la bouche indocile de jolis croquis ; tu t’imagine manier les pinceaux, corriger les bavures, les fautes ; vestiges âpres colportés avec l’intention d’annihiler Le Bon, ce mal qui te ronge, gommons. Or, à quoi bon ? Emotions aussi furtives qu’un frisson, jongleront toujours entre oui et non.

« Ca fait combien de temps ? » A ces préceptes tu n’y es guère étranger, tu sais très bien de quoi il s’agit. « Il t’rend heureux celui-là au moins ? » Que tu énonces avant de t’arrêter net. Tu bluffes, tu tâtonnes dans tes questions même si l’évidence est là. On ne trompe que lorsqu’on souffre, que lorsqu’on veut combler.
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(#) Re: le temps (elijah)    Mar 29 Déc - 18:51
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[ le temps ]
@"Elijah Lesrose Reyes"
t'es rapidement à l'aise avec lui, pourtant, vous n'avez partagé qu'une nuit, rien de plus. c'est pas comme si vous étiez liés d'une quelconque autre façon.. peut-être que si, le fait est qu'il t'avait fait prendre conscience d'une chose capitale, cette nuit-là, et que tout avait changé ensuite pour toi. il avait été l'élément dont t'avais désespérément besoin pour comprendre que tu n'pouvais plus continuer à te leurrer comme tu avais pris l'habitude de le faire. et son corps, bon sang, y repenser te foudroie le bas-ventre, c'est comme ça.
- et bien si j’avais su que tu serais là à mon retour, je s’rais revenu avant… tu rigoles doucement, reconnaissant bien là son impertinence. ce caractère dégagé et assez confiant qu'il t'avait déjà exposé. il fumait, à l'époque, t'avais mis cette assurance sur l'compte d'un joint roulé entre ses lèvres. mais aujourd'hui, tu dessines doucement les contours de son caractère. il te plait, c'est vrai. mais c'est pas la question, ni le moment. comme toujours, t'es pris, en couple ou alors volontairement enchaîné à une relation qui ne te correspond plus. tu vas même pas jouer l'mec étonné, c'est dire. t'es tellement habitué à ce qu'on te remarque que lorsque tes mains sont liées à d'autre. dommage ? il demande avant de t'entendre lui révéler l'inévitable. oui dommage. il ajoute, presque déçu.
tu n'ajoutes pas grand chose, te contentant de suivre la marche sans dire un mot. t'es content de le retrouver, partager cependant sur ce que tu ressens, là, sous la ceinture. comme si le souvenir de votre nuit réveillait en toi des instincts primaires plutôt discutables. où sont les WC bon sang ? tu chercherais presque du regard une échappatoire pour t'emprisonner à lui quelques instants. goûter à ses lèvres, comme avant, et te perdre sous ses mains puissantes. t'aimerais oublier Bradley, juste un instant. qu'est-ce que ça veut dire ? tu sais parfaitement ce que ça signifie. tu refuses juste de l'admettre.
- ça fait combien de temps ? il brise le silence. et tu déglutis. il est loin d'être con, au fond. t'es pas étonné non plus, la dernière fois déjà t'étais en couple. pourtant, t'avais pas souvenir de le lui avoir dit. il t’rend heureux celui-là au moins ? tu mets ça sur l'compte du bon sens. après tout, tu viens de lui affirmer, par sous-entendu, ta vie de couple. tes yeux ne cherchent plus ses opales, ni même le contour de sa mâchoire. les mains dans les poches, t'avances à côté de lui en soupirant.
- je suppose que non, sinon, j'serai pas là à flirter avec toi ouvertement. tu plaisantes légèrement, mais l'humour n'adoucit par le crève-coeur. tu refoules un lointain souvenir, refroidit par ce que tu deviens au contact d'un autre homme. c'est bien mon problème ça, m'entourer du pire. tu lèves les yeux vers une boutique devant laquelle vous passez, tu t'arrêtes un instant. ce bijou, ça lui plairait. Bradley s'immisce dans tes pensées, à nouveau. tu prends une brève inspiration, te détournes et noies tes orbes dans celles du jeune homme qui te fait face. ça serait tellement plus simple de t'emmener quelque part, te laisser m'faire c'que t'as déjà su m'faire et oublier tout c'qu'il me manque pour être heureux. dépité, presque larmoyant. après tout, c'est bientôt Noël et ton coeur, lui, n'est pas à la fête.
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(#) Re: le temps (elijah)    Mar 5 Jan - 9:47
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[ LE TEMPS ]
Guess you've got the wrong guy @Bran Sussex
Tu ressens comme l’atmosphère s’échauffe en sa compagnie. Etrange ressenti quand on voit le temps qu’il fait dehors, quand tu peux voir les nombreuses lumières se baigner dans vos prunelles. Malheureusement pour lui, tu n’es très certainement pas l’homme qu’il recherche et cela peu importe à quel point tu parviens à l’impersonnifier. Anthony n’est pas toi ─ tu n’es pas lui. D’ailleurs ce silence dans lequel tu le plonge, te pousse même jusqu’à te demander s’il ne serait pas temps de cesser cette mascarade. Tu t’interroges sur les sentiments qui le poussent à ne pas remarquer comme vous êtes différents, ton frère et toi. Sur ces émotions qui le laissent pantois, sur ces mêmes émotions qui t’ont quittés il y’a longtemps déjà. Alors te voilà qui écoute comme il soupire, comme son cœur souffre aussi. Mais ton envie de protéger l’être aimé est bien plus intense.  Celle-ci traverse les océans du vide telle une valse, bercée de raisons sous l’œil fugace —que diantre, excusez l’antiphrase ; presque las tu ne saisis pas.  

En l'instant, comme acculé par ces palabres. Tu détournes le regard. Tu cherches, lutte contre toi même pour ne pas céder— contre ces mille scénarios qui se jouent à la seconde en cet esprit trop large, trop grand, trop travaillé. point d'ancrage que tu cherches désespérément. Tu tiques donc, Elijah. tu tiques sur cette situation qui peu à peu t’échappes. jeu trop élaboré – partie d’échec trop bien lancée au cours de laquelle tu ne peux plus qu'avancer. Ô frustration que celle qui vient lentement te condamner à cette tentation que tu pensais ne pas être à même d'ainsi connaître ; à ces sentiments inconnus.

Myocarde qui se pâme de perturbantes complaintes. Solfège pourtant déstructuré par l’intervention glaciale du quidam. Timbre agaçant, la coupe dans son élan ; leste est le soupir dégringolant des lèvres rosées. Délices visiblement quémandés avec hargne, lui pourtant prisonnier d’une rustre poigne.

L’air s’échauffe fumasse, tu peux le sentir nonobstant qui grimace. L’air frais est palpable, il se modèle retord et se tend dans l’espace. Longue secondes qui passent tandis que se froncent les sourcils à la jonction d’une médiane. Faux-airs de gribouillage, les traits du visage prennent la forme d’une menace, vagues hétéroclites ; et le souffle perfide s’écrase. « Et puis après ? Tu feras quoi ? tu retourneras dans ses bras ? »

tu te fais languir, jusqu’à finalement franchir une limite ; et ta dextre apposée contre la joue en proie aux larmes éperdues en est la preuve.. « Je ne suis sans doute pas la solution à tes maux. Ou bien temporairement. » petite hésitation marquée avant de poursuivre, noyant tes yeux dans les siens « T’es un chic type, alors reste pas accroché à quelqu’un incapable de t’aimer assez. Tu mérites mieux. » Mièvre sourire, main qui parcourt le visage attristé.


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(#) Re: le temps (elijah)    Lun 22 Fév - 18:23
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[ le temps ]
@"Elijah Lesrose Reyes"
c'est un sempiternel recommencement, une boucle qui ne s'arrête pas, un cercle qui n'en finit pas, qui n'en finira jamais. attiré par les mauvaises personnes, comme un aimant. te punir du mal que t'as pu commettre dans une vie antérieur, un amour antérieur. @Sacha Lewis accrochée à ton myocarde depuis près de dix ans qui te rappelle que tu ne mérites personne de bien puisque t'as pas été capable de sauvegarder ce que vous étiez et de protéger ce qu'elle était. son souvenir, impérissable, comme une empreinte sur le myocarde qui t'empêche d'accepter le bonheur quand il frappe à ta porte sous prétexte que t'as jamais été assez bien pour elle. c'est une douleur lancinante et silencieuse, t'en as jamais parlé à personne et n'as jamais émis le souhait d'en guérir. Sacha, comme un cri de désespoir dans la nuit lorsque tu sens que tout s'étiole autour de toi. avec Tendai, tu pensais avoir trouvé le bon pansement, la bonne arme pour affronter les dangers mais tu te leurrais. sans savoir comment l'expliquer, tu l'as toujours su. pas assez bien, pas assez bon. pas à la hauteur des gens, tout du moins, pas suffisamment pour qu'ils acceptent de sacrifier ce qu'ils sont pour toi. non, plus depuis dix ans. quand on a connu l'amour comme tu l'as connu, c'est difficile de remonter en scelle et d'espérer autre chose que te punir.
c'est ton choix, tes décisions. depuis dix ans. comme un rappel continu de ce que t'as été incapable de faire autrefois. la rendre heureuse. si t'y es pas arrivé, pourquoi pourrais-tu y prétendre ? pas sans elle. ça s'explique pas, c'est comme ça, ancré en toi. tu soupires. retrouver Anthony, même après toutes ces années, ça te renvoie à ce que tu n'auras plus jamais. tu souffres, bien sûr. mais tu n'le montres qu'à moitié. la période s'y prête. cette douce nostalgie dont on se repaît en famille, d'ordinaire. t'auras pas cette chance, tu l'ignores encore. d'ici une semaine ou deux. plus d'amants, plus de père. tu n'le sais pas encore, ça non. sinon, tu réagirais différemment. tu flirterais pas avec lui, pas comme ça.
- et puis après ? tu feras quoi ? tu retourneras dans ses bras ? il marque un point. il lève sa main, la passe sur ton visage et tu souris, à peine. t'as l'regard voilé, c'est comme ça. une marque au coeur, imprégnée depuis trop longtemps, comme un souffle. je ne suis sans doute pas la solution à tes maux. ou bien temporairement. t’es un chic type, alors reste pas accroché à quelqu’un incapable de t’aimer assez. tu mérites mieux. tu rigoles, légèrement. il retire sa main, ton myocarde qui sursaute et en réclame davantage.. comme avant, comme cette nuit. tu souffles légèrement, roules des yeux.
- comment pourrais-tu l'savoir. cette nuit-là, on n'a même pas pris le temps de discuter. c'est sans doute cynique, mais c'est vrai. sans compter l'état dans lequel tu l'avais rencontré. iconique, quelque part. t'avais jamais oublié. mais t'as raison. j'ai porté la culpabilité de notre liaison des années.. d'ailleurs, tu n'l'as jamais su, mais cette nuit-là, mon mec m'attendait à l'hôtel. comme un aveu, une confession. cinq ans trop tard. alors pour ce qui est du chic type.. tu vois.. j'en doute parfois. nouveau sourire sans âme.
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(#) Re: le temps (elijah)    Ven 26 Fév - 16:02
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