around the christmas tree (Alix)

[ around the christmas tree ]

@Alix Evans
Les bras chargés de boîtes, sac et rouleaux de papiers bariolés, Isaac tante tant bien que mal de franchir les quelques mètres entre sa voiture et la porte de l’immeuble. Il avait pourtant soigneusement choisi quels paquets il laisserait dans le coffre, mais en tant qu’oncle parfait, il a tout de même bien trop de futurs cadeaux entre les bras. Il sait que ce n’est pas vraiment utile, qu’Alix lui dira sans doute qu’il en fait trop et que ce n’est pas la peine de gâter sa fille ainsi. Comment elle l’éduque est évidemment son choix, Isaac ne fait que se fondre au moule déjà établi, mais il ne peut s’empêcher de vouloir rendre sa nièce la plus heureuse possible. Un sentiment de culpabilité qui ne disparaîtra sans doute jamais complètement, mais en cette saison de fêtes il ne se concentre que sur le positif. Tandis qu’il arrive près de la porte d’entrée, une âme charitable sort de l’immeuble et lui tient la porte ouverte, lui permettant de ne pas poser au sol la moitié de ses achats pour sonner à l’interphone. Depuis le temps que Alix et Cloé vivent ici, Isaac sait se repérer dans l’immeuble et certains voisins savent exactement qui il est ou, du moins, le reconnaissent comme étant un proche des filles Evans. Une minute dans l’ascenseur et le barman se retrouve finalement devant la bonne porte. Il appuie comme il peut sur la sonnette, jonglant avec tout son chargement. Un soupir de soulagement passe ses lèvres lorsque Alix lui ouvre la porte et il ne se fait pas prier pour entrer. « Hey. » dit-il rapidement avec un sourire avant de poser un baiser sur le joue d’Alix. « Désolé pour le retard, il y avait tellement de monde au centre commercial, puis un bouchon sur la route… Comment tu vas ? » Isaac fait quelques pas dans l’appartement, connaissant les lieux aussi bien qu’il connaît son propre appartement. Il pose dans un coin tous les sacs et paquets fraîchement achetés, contenant des cadeaux pour Cloé, ses parents et également des cadeaux pour quelques-uns de ses amis les plus proches. Ceux qu’il fera à Alix sont évidemment bien au chaud dans sa voiture, puisque les emballer ici avec elle aurait ruiné tout effet de surprise. Les bras à présent libres, il prend le temps de retirer manteau et écharpe pour être plus à l’aise. Si la Louisiane ne subit que très rarement des chutes de neige, les températures sont tout de même suffisamment fraîches pour porter des couches supplémentaires de vêtements ces derniers temps. « Tu bossais ? J’espère que je n’arrive pas au mauvais moment. » Ils s’étaient évidemment mis d’accord sur l’heure de rendez-vous, mais avec ce léger retard qu’il a pris, il espère qu’il n’a pas désorganisé toute la journée de sa belle-sœur.

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@Isaac Evans
La période de Noël était à la fois un cauchemar et une bénédiction pour la critique. Les yeux de sa fille s’illuminaient chaque fois que les lumières brillaient dans l’arbre décorée ou dans les rues. Mais cela rappelait bien trop à la blonde que Casey aimait cette fête autant que leur petite. Cette passion pour la saison de fin d’années, Alix ne l’avait jamais adopté, comme une cynique qui voit en cette fête juste une raison de plus de dépenser sur argent. Pourtant c’était elle qui avait proposé à Isaac de venir chez elle pour préparer les cadeaux. Comme à son habitude, la mère de famille travaillait sur un nouveau livre qui allait bientôt sortir, l’une des premières sorties de la maison d’édition Little Brown. C’était pas mal, bien que quelques clichés demeuraient toujours. Les mots d’acier de sa critique paraîtront dans quelques jours dans un magazine qui lui a demandé cette critique. L’aiguille de l’horloge continuait de tourner autour de l’horloge et elle sourit doucement. Isaac était en retard. La littéraire savait très bien à quel point le trafic et toute l’agitation autour des fêtes ne devaient pas aider pour atteindre le centre. Heureusement qu’elle avait choisi une après-midi où sa fille serait à l’école. Alix avait déjà posé les quelques cadeaux qu’elle avait achetés dans le salon. Il lui restait une partie de ses frères et sœurs mais la grande majorité était déjà là. Le bruit de la sonnette retentit dans l’appartement et la blonde termine sa phrase avant d’aller ouvrir. Un sourire sur les lèvres, elle devine à peine que son beau-frère se trouve derrière cette pile de cadeau. « Hey. Tu aurais dû me dire, je serais venue t’aider. » dit-elle après l’avoir embrasser sur la joue. Comme elle s’en était doutée, l’affluence de personnes étaient responsable du retard du brun. Elle s’en doutait et ne lui en voulait pas. Isaac n’avait jamais manqué le moindre de leur rendez-vous, peu importe à quel point cela pouvaient être compliqué pour eux, le souvenir de Casey flottant à chaque fois qu’ils se voyaient. « Je vais bien et toi ? Enfin je pourrais presque demandé comment va ton porte-monnaie… » plaisante-t-elle face à tout ce qu’il avait avec lui. La blonde le laisse installer tout ça et faire comme chez lui. Depuis qu’ils se connaissaient, il n’y avait plus vraiment de barrière entre eux. Isaac faisait comme s’il était chez lui dès qu’il mettait les pieds dans l’appartement. « Oui mais je venais de terminer. Je ferais une relecture ce soir pour laisser tout ça cogiter. » qu’elle avoue simplement. « Je suis contente de te voir. » qu’elle réplique. La période des fêtes était un moment que l’on voulait partager avec les gens qu’on aimait et Alix se sentait un peu seule quelques fois alors voir Isaac lui faisait le plus grand bien.

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@Alix Evans
Isaac est en retard, mais il se rassure en se disant que c’est Alix qui l’attend et non un politicien - ou sa mère. Il n’aime pas la faire attendre évidemment, sachant parfaitement qu’elle a un emploi du temps chargé en tant qu’auteur et mère célibataire, mais il sait qu’elle ne pourrait lui en tenir rigueur. D’une certaine manière, ils ne font qu’un aujourd’hui, liés dans une douleur dans laquelle ils se sont enfermés. Mais quand elle lui ouvre la porte, il est heureux de la voir Isaac, aujourd’hui il ne souffre pas. « Laisse-moi prouver que je suis un homme fort, s’il te plaît. » dit-il d’une voix sérieuse, mais avec une lueur amusée dans les yeux. Il n’est pas macho pour un sou Isaac, bien trop gentil et doux pour croire qu’il vaut mieux que n’importe quelle femme. Surtout face à Alix, il ne voit certainement pas comment il pourrait lui arriver à la cheville. Il admire sa force à la blonde, son courage d’en être arrivée là aujourd’hui, après tout ce qui lui est arrivé. Entrant dans l’appartement, il pose rapidement tous les sacs qu’il avait dans les mains, se sentant plus libre pour se concentrer sur sa belle-sœur. « Je vais bien aussi, et mon porte-monnaie se porte à merveille, merci de t’en inquiéter. » rit-il. Oui, peut-être qu’il abuse un peu trop de son rôle de super-oncle, mais il ne peut pas s’en empêcher. Il a encore la chance d’avoir ses parents, mais finalement il ne les voit pas si régulièrement. Cloé et Alix représentent sa famille, celles à qui il tient le plus. Et puis il peut entendre la voix de Casey comme s’il était dans la pièce, lui chuchotant que c’est à lui de faire vivre ces traditions maintenant. « Je suis sûr que tes mots sont parfaitement choisis, comme toujours. » En plus d’élever seule sa fille, Alix excelle dans sa profession et son métier fascine le musicien. En tant qu’artiste, il n’a pas toujours aimé les critiques lui-même, et il se souvient d’avoir plaisanté avec son frère en lui disant que c’était une bonne chose qu’elle ne connaisse rien à la musique. Les choses sont différentes aujourd’hui, évidemment. Elle a appris Alix, elle s’est intéressée à l’univers des Evans et en retour ils se sont intéressés au sien. « Je suis content de te voir aussi. Toujours. » dit-il avec un sourire. Sa main se pose doucement sur le bras de la jeune femme, il laisse son pouce caresser sa manche doucement, avant de se retirer. Cette période n’est simple pour aucun d’entre eux, tous les ans les mêmes douleurs se rouvrent, les mêmes souhaits sont formulés. Quand il voit la façon dont Cloé devient folle aux alentours des fêtes de fin d’année, il repense toujours à Casey et à combien il aurait aimé partagé ces moments là avec sa fille. Ça lui brise le cœur Isaac, parce qu’être père aurait été la plus belle composition de son jumeau. Mais les choses sont ce qu’elles sont, et aussi douloureuses qu’elles soient, il refuse de s’effondrer devant sa nièce. Cloé est sans doute la seule à qui il ne montre jamais sa détresse. Parfois avec Alix son masque se fissure, il craque et s’emporte, parce qu’elle comprend. Il a appris à se laisser aller avec certains de ses amis également, à se confier quand il en a vraiment besoin, mais Isaac a cette fâcheuse tendance à rester seul dans son deuil. Prenant une grande inspiration, il hoche soudainement la tête. « Alors, prête à jouer le lutin du Père Noël ? On a du boulot ! J’ai acheté plusieurs rouleaux de papier, comme ça il y a des motifs variés, je ne savais pas si tu en avais. » Et puis vu la montagne de cadeaux qu’il a acheté, plusieurs rouleaux seront sans doute nécessaires.

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