statut civil : dans les méandres d'un secret lourd, il se dit en couple, le clame, mais jamais il ne parle directement de cette personne qui partage sa vie.
habitation : w/ lucius
disponibilité : open ; 4 en cours
mes trophées :
[ unable to stay, unwilling to leave ]
w/ @heath romeo & @adriel tucker Rentrant chez lui en milieu d’après-midi, Yaël s’était précipité dans sa chambre sans adresser un mot. Dans cet antre qui était le sien, il avait balancé ces vêtements suspendus qui cachait son miroir pour s’observer dans la glace. Il l’avait fait. Vraiment. Pour la première fois de sa vie, il n’avait pas attendu qu’on rompe avec lui, bien au contraire, il avait pris les devants. Libre, voilà ce qu’il était. Libre de l’aimer ouvertement. Les mains tremblantes, les larmes de joies brodant ses cils et ce sourire quelque peu niait sur le visage, il se sentait tout autre. Et pourtant, s’il avait envie – non s’il mourait d’envie – d’aller le voir pour lui dire. Il n’en ferait rien, parce qu’il ne voulait pas en faire une banale nouvelle : Eh je suis célibataire, on se met ensemble ? Non, il ne pourrait lui offrir cette déclaration. Il devrait y réfléchir, prendre le temps de faire les choses bien. Et pour l’heure, il devait surtout se préparer pour le dîner de ce soir. Yaël pouvait être d’une lenteur sans nom pour se préparer. Parfois, il abordait le premier truc qui lui tombait sous la main, alors qu’en général tout était calculer. Artiste dans l’âme, il mettait souvent des choses qu’on ne l’aurait pas imaginé porté, mais ce soir, il se contenterait de porter ce qu’il mettrait en premier – ou pas. Sortant de la douche, il oubliait de coiffer ses boucles hélas bien plus rebelles que tout le reste. Puis, il avait essayé des vêtements, son premier choix ne lui plaisant pas, ni le dixième d’ailleurs… Il finissait par arrêter son choix sur une paire de Thom Browne y amenant une touche plus simple avec le t-shirt blanc d’Heath qu’il avait emprunté. Accessoirisant de quelques bijoux ici et là. Il descendait l’étage pour rejoindre Heath qui devait l’attendre depuis un moment. « Je sais, je sais. » disait-il en descendant les marches quatre à quatre pour le rejoindre. Cette envie presque palpable de lui sauter au cou pour l’embrasser, mais se résiliant une fois de plus à ne rien faire, ni dire. « Tu es prêt ? » demandait-il, alors que c’était lui qui devait avoir mis près de deux heures pour se préparer. Par chance, il s’y prenait toujours à l’avance ayant horreur du retard. « Tu as vraiment acheter trois bouteilles ? » demandait-il en se dirigeant vers la porte pour prendre le chemin dudit restaurant.
Ayant emprunter la voiture de sa sœur, puisque la sienne se trouvait au garage, il n’avait pas dit grand-chose pendant le trajet. Seul ses doigts tapotaient le volant pour le contraindre à ne rien dire. Il le regardait le plus souvent du coin de l’œil. Avait-il remarqué qu’il portait son t-shirt ? Lent et pourtant si vite à la fois, Yaël se stationnait à quelques adresses plus loin du restaurant. « Merci encore de venir avec moi. » Un sourire brodait ses lèvres, alors qu’il tentait de se détendre. Sa soirée avec Heath rythmant bien plus les battements de son cœur que la rencontre avec la femme d’Adriel. Marchant près de lui, il n’avait qu’une envie c’était de lui prendre la main. Mais encore, il ne pouvait pas. Il se torturait lui-même à cet instant… Arrivant devant le restaurant, il ouvrait la porte pour laisser passer son cadet devant lui – un coup d’œil sur son fessier. Il se présentait devant la jeune hôtesse qui avait rivé son regard sur le brun arrivé avant lui. « Hum, attend t’as quelque chose là. » disait-il en léchant son pouce pour venir frotter son cou pile à l’endroit où se trouvait encore ce suçon qu’il lui avait fait la nuit devant la caserne. Oops. Elle désenchantait bien assez rapidement et Yaël se fichait bien d’avoir agi ainsi. Cette marque il la montrerait si on s’attardait un peu trop sur le pompier. « Une réservation au nom de Tucker. Adriel Tucker. » C’était en nommant le compositeur, que Yaël posait son regard sur cette silhouette imposante qui se trouvait déjà à une table. Il semblait seul, peut-être sa femme était allée se repoudrer le nez ?
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(#)unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Lun 16 Nov - 5:33
Né à New York en 1989 • Mère juive, avocate • Père chrétien, pâtissier • Petite soeur née quelques années après lui • Divorce des parents en 1999 • Vit à NY avec sa mère et sa soeur • Visite son père à NOLA tous les étés et pour Noël • Cousins des Lewis, vivant à NOLA également • Passionné par la musique, les films et le théâtre • Etudiant à Juilliard • Rencontre Helena à l'université • En couple quelques temps, puis séparation • Expérimente avec des hommes • Retrouve Helena, se remet avec elle • Mariage en 2017 • Décès de son père en 2019 • Déménagement à NOLA.
trigger warning : warning : adultère, décès d'un être proche, deuil, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide). trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
gif :
âge : Trente-quatre ans (25 avril 1989).
statut civil : Marié depuis presque cinq ans, amoureux de sa femme, le regard qui se perd sur des corps masculins.
occupation : Compositeur de musiques de films, métier de l'ombre, métier de l'âme.
habitation : #639 Garden District
disponibilité : libre
code couleur : #6DAF18
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[ unable to stay, unwilling to leave ]
@Yaël Weisel@Heath Romeo Après un dernier message quelques jours plus tôt pour changer à nouveau les modalités de ce dîner, tout semblait finalement organisé pour Adriel. Il n’y aurait plus de changement, plus de surprise, soit-elle bonne ou mauvaise. Ils seraient quatre et il pourrait finalement mettre un visage sur l’homme qui avait tant changé la personnalité de Yaël l’autre soir. Un pote, c’est ainsi que le cinéaste avait nommé la personne qui se joindrait à eux et pourtant le musicien en doute. S’il a évidemment des amis proches, il ne s’imagine pas que l’un d’entre eux pourrait avoir un impact aussi radical sur ses changements d’humeur. Mais peu importe, l’éducation qu’il a reçue lui a appris quand il est possible de poser des questions et quand il vaut mieux se taire. Leur amitié ne le regarde pas, il est simplement curieux de découvrir son nouveau collègue dans un autre contexte. Puis un nouvel imprévu, un coup de téléphone qui fait fuir Eleanor. Un tourbillon de boucles blondes qui s’affole, des excuses qu’elle lance dans la maison en cherchant ses affaires et Adriel qui la rassure, qui lui dit que ce n’est pas grave. Ils sont doués pour ça tous les deux, ils s’équilibrent, se soutiennent. Un dernier baiser et la voilà partie, laissant le musicien avec un simple sentiment d’hésitation. Peut-être devrait-il appeler Yaël pour lui demander d’annuler, lui dire que ce soir ce n’est pas possible. Ils devaient être tous ensemble, apprendre à se connaître, mais cela en vaut-il la peine si sa femme n’est pas présente ? Pourtant il n’en a pas vraiment envie, il a encore le souvenir de son rire la dernière fois, mélodie enivrante dont les notes se sont inscrites dans son esprit. C’est assez pour faire un choix, pour décider que ça en vaut la peine. Il ne dit rien au bouclé, se prépare au rythme d’une playlist aléatoire de spotify et finalement monte en voiture pour rejoindre le restaurant. Il est en avance, se souvenant encore du regard diabolique que Yaël lui avait adressé la première fois. Un souvenir qui l’amuse en vérité. Il prend place à la table qui leur est réservée et sort son téléphone en attendant. Quelques minutes passent puis dans un soupir il finit par ranger l’objet, abandonnant tout espoir d’avoir un message de son épouse. Adriel est un grand garçon, tout à fait capable de prendre soin de lui et de parler à des gens sans avoir besoin d’une présence rassurante à ses côtés. A vrai dire, s’il avait été seul avec Yaël il n’aurait sans doute pas été gêné le moins du monde de l’absence d’Eleanor. Ils auraient pu parler cinéma pendant des heures, échanger sur divers sujets comme ils l’ont fait la semaine précédente, mais ce soir le programme s’annonce un peu différent. Parce qu’ils ne seront pas seuls, parce qu’un troisième se rajoute au groupe et il ne sait pas à quoi s’attendre. Après tout, s'il avait proposé à Yaël d’inviter quelqu’un, c’était pour qu’il ne se retrouve pas seul face à un couple. Maintenant la balance est inversée, et même si les deux jeunes hommes n’ont pas le même type de relation qu’Adriel et sa femme, l’équilibre entier se retrouve chamboulé. Assis à cette table cependant, le musicien ne peut plus fuir. Il relève la tête, croise le regard de Yaël et un sourire se pose sur ses traits. Il ne se complique pas la vie Adriel, il est un homme agréable et il compte bien le rester. Adressant un signe de la main au duo, il se lève, prêt à les accueillir. « Bonsoir. » dit-il quand les deux hommes sont arrivés à sa hauteur. A Yaël il offre une accolade amicale, le genre de geste qu’il peut avoir avec n’importe qui, si toutefois ils se sont déjà parlés une fois. A celui dont il ne connaît pas encore le nom, il tend sa main droite, un sourire jovial aux lèvres. « Adriel, enchanté. » Les présentations faites, il reprend place sur la chaise qui était la sienne, faisant un signe de main aux deux plus jeunes pour qu’ils s’assoient à leur tour. « Eleanor vous demande de l’excuser, elle a été appelée au boulot au dernier moment et elle est coincée là-bas. Ce sera juste nous trois ce soir. » Si Adriel regarde simultanément les deux hommes, son regard s’attarde un peu plus longtemps sur Yaël. Ils se connaissent après tout, au moins un peu, et s’ils sont là ce soir c’est essentiellement parce que sa femme voulait rencontrer l’homme dont Adriel n’arrête pas de parler. Une occasion manquée donc, signe peut-être qu’un prochain dîner devra avoir lieu. « Alors, comment vous vous connaissez tous les deux ? » Curieux dans l’âme, Adriel veut surtout commencer la conversation et, pour le moment, les faire parler semble la meilleure manière de le faire. Il ne réalise simplement pas l’erreur qu’il commet déjà.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Lun 16 Nov - 15:27
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@Yaël Weisel@Adriel Tucker « Yaya, on va vraiment finir par être en retard ! » Je jette un énième coup d’œil à l’écran de mon téléphone pour constater que, oui, c’est déjà plus ou moins le cas. J’ai pris le soin d’enregistrer l’adresse communiquée quelques heures plus tôt par mon copain ami sur mon GPS et je peux déjà garantir que nous ne serons jamais là-bas à l’heure annoncée, et cela même malgré mes talents de conducteur. Je piétine, profite de cet entre-deux pour jeter un coup d’œil au bouquet de fleurs que j’ai pris soin d’acheter plus tôt dans l’après-midi pour ne pas délaisser la femme de ce garçon qu’il souhaite me présenter. Un bouquet pour madame, trois bouteilles de vin agencées en un élégant packaging pour monsieur et le sentiment d’être parvenu à atteindre mes objectifs en la matière. Je laisse un sourire se dessiner sur mes lèvres même si l’impatience grogne. Je déteste cela, arriver quelque part en retard, peut-être est-ce lié à mon métier, je ne sais pas, j’ai pour habitude de toujours me présenter partout avec quelques minutes d’avance, juste au cas où. Ainsi, même en cas de pépin je suis toujours pile poil dans les temps. « YA- » Pas le temps d’aller jusqu’au bout de cet énième râle qu’il descend enfin les escaliers et m’apparait de toute sa beauté, de son visage parfait recouvert par ses sublimes bouclettes à cette tenue sélectionnée avec goût, à ce t-shirt blanc que je pourrais reconnaitre parmi tous les autres et qui fait irrémédiablement s’emballer mon myocarde là-dessous. Je souris, des papillons plein les yeux et avance pour le prendre dans mes bras. Nous n’avons fait que nous croiser ces derniers jours, la faute à un début de semaine très copieux en matière de gardes à la caserne. Un collègue tombé très malade à remplacer au pied levé et des heures supplémentaires que je n’hésite jamais à réaliser si nécessaire. Je le serre fort contre moi un instant ou deux, peut-être même un peu plus et manque de l’embrasser – un réflexe qui n’a pourtant pas lieu d’être quand on sait le statut que nous avons tous les deux, du moins, pour le moment. – à défaut, et à regret, je dérive au dernier moment, à moins d’un millimètre de ses lèvres pour me perdre en un tendre baiser contre sa joue. La frustration omniprésente, je recule sans me séparer de cette joie perceptible, malgré ce cœur mécontent et ce corps en manque de lui. « Tu es magnifique ! » Je souffle, conscient de ma faiblesse lorsqu’il est question du beau brun, m’offrant la liberté de ramener vers l’arrière une boucle rebelle ayant élu domicile près de ses somptueuses prunelles. « Trois bouteilles, oui… » Je marque une pose et me retourne pour attraper le bouquet, une moue coupable sur mes traits, celle d’un enfant que l’on prendrait sur le fait. « Et un bouquet pour sa compagne ! » Je sais déjà ce qu’il va me dire, je peux le lire dans ses yeux et me contente d’hausser les épaules d’un petit air innocent.
Pas le temps de débattre lorsque Yaël décide de prendre le volant, je le laisse faire et m’installe près de lui, la main sans cesse tentée de s’aventurer contre sa cuisse pour la caresser, pour que sa présence ne se résume pas à cette distance étouffante. Je le regarde souvent, incapable de ne pas sourire, de ne pas l’aimer, même en silence. Le silence règne, loin d’être gênant, parfois interrompu par des performances musicales improvisées et passionnées sur des chansons que j’adore et qui, je le sais, lui font souvent lever les yeux au ciel et étouffer des rires moqueurs. Je reste fidèle à moi-même, taquin, décomplexé et capable de tout et de n’importe quoi par esprit de déconne. « Merci encore à toi, d’avoir pensé à moi pour t’accompagner ! » Sait-il à quel point un tel geste me fait plaisir ? Je me sens chanceux d’être ici, dans cette voiture, à ses côtés. Chanceux, et très nerveux à la fois à l’idée de ne pas leur plaire, à l’idée de le décevoir en ne répondant pas aux standards de ses amis. Quelques minutes tout juste à pied pour rejoindre le fameux restaurant et un Yaël galant, parfait gentleman qui m’ouvre la porte et se montre preux chevalier en venant à ma rescousse, enfin je crois… Je ne quitte pas la serveuse du regard, bientôt tenté de me livrer à une hypothèse qui fait chavirer mon cœur. Je le laisse faire, pourtant et décide de le provoquer, comme à mon habitude. « Ah ça ? Rien de très important. Une brûlure sans intérêt ! » Je croise son regard, le soutenant de cet air allumeur qu’il saura interpréter et auquel j’ai déjà hâte de le voir réagir bien que pour l’heure, il soit question de rejoindre une table que nous désigne la gentille serveuse du doigt. Je repère un homme, déjà attablé.
Nous approchons tous les deux et je me distancie légèrement de ce duo pour leur laisser la place nécessaire afin de se saluer. J’ignore pourquoi, mais je me sens paniqué soudainement, incapable de savoir quoi dire ou que faire pour laisser une bonne impression si ce n’est de serrer fort ce paquet qui est destiné à cet homme en attendant de rencontrer sa femme à qui je dédierais le fameux bouquet de fleurs. « Heath, enchanté ! » Je dépose le bouquet de fleurs sur le bord de la table pour pouvoir lui serrer la main amicalement. « Yaël n’a pas su me renseigner sur le vin que vous préférez, j’ai préféré viser large ! » Je confie, tendrement moqueur à l’égard du bel adonis à qui j’adresse un regard complice, me libérant du paquet pour le tendre à notre partenaire d’un soir. Eleanor ne sera donc pas parmi nous, tant pis pour le bouquet, il aura la lourde tâche de le lui offrir. Je suis déjà occupé à m’installer à côté de Yaël qui, lui, occupe très logiquement le siège face à son ami. Une première question et, d’entrée, ce regard que je porte sur mon Yaël, une lueur discrète dans les yeux. « Nous sommes de vieux amis lui et moi. Nous vivons en colocation ensemble, avec certains autres de nos meilleurs amis depuis quelques années maintenant. » Je marque une pause, curieux d’observer les traits de Yaël, de chercher la moindre réaction significative. « Que fait votre femme dans la vie ? J’imagine qu’elle occupe une place importante ! Je ne vous ai même pas questionné sur ce que vous faites, vous ? » Des interrogations, je pourrais en formuler une dizaine si je ne me contenais pas.
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w/ @heath romeo & @adriel tucker Heath était beaucoup trop attentionné selon le bouclé, des bouteilles de vins et un bouquet de fleur. S’il avait pu dire bien des choses, Yaël n’avait rien soulevé. Peut-être un peu trop pensif, ces lèvres qu’il avait posé sur sa joue, sans compter cette apparence élégante qu’il avait. Un myocarde battant, une envie de lui dire qu’il était parfait comme toujours en accompagnant ce compliment d’une déclaration. Il se retenait, bien trop faible à cet instant pour dévoiler tout cela sans que ce soit le moment. Encore un peu de patience, c’est ce qu’il se répétait en boucle depuis ce matin, depuis qu’il avait quitté son copain pour être avec son meilleur ami. Il devait être armé de persévérance, car Heath méritait le mieux. Et si Yaël restait fidèle à lui-même, se serait bâclé, sans forme, quelque chose de purement physique et peut-être un peu trop brusque. Pourtant, tout lui disait que son ami préférait quelque chose de plus attentionné, suffisait de voir l’attention qu’il avait mis à trouver quelque chose pour partenaire de soirée. Lui n’avait rien et ça ne le gênait aucunement, une différence entre les deux hommes, mais une différence qui savait charmer l’aîné. S’il redoutait de faire bonne figure, Yaël lui n’en doutait pas un seul instant. Il l’avait charmé après tout, n’était-ce pas suffisant ? Pour le bouclé, bien sûr que ce l’était et il n’avait pas honte de l’amener avec lui, de le présenter qu’importe ce qu’ils étaient en ce moment. Il était important pour lui, et si Adriel cherchait à le connaître, lui présenter sa femme, il pouvait bien amener l’un de ses meilleurs amis, le plus important de surcroit. Arrivé finalement au restaurant, il se laissait embarquer par une possessivité qui ne lui ressemblait pas. S’il n’aimait pas partager, il n’en faisait jamais une montagne. Cette fille qui le regardait, le dévorait, le rendait tout simplement fou. Cette envie de hurler, de l’embrasser, d’être si indécent dans ce restaurant pour seul et unique résultat, démontrer qu’il était à lui. « Ah oui… Rien que ça. » grognait-il en le suivant. Il le connaissait, il savait, ça ne l’empêchait pas de ne pas aimer qu’il fasse comme si ce n’était rien de plus qu’une brûlure. Avait-il oublié le contact de ses lèvres sur sa peau ? Devrait-il lui rappeler ?
Arrivant à la table, Yaël posait son regard sur le compositeur, cherchant par le fait même cette femme qui souhaitait le rencontrer. « Bonsoir. » disait-il, ne pouvant éviter cette accolade qui malgré lui le mettait mal à l’aise. Le cinéaste n’avait jamais été très tactile, préférant de loin garder une certaine distance avec tout le monde. Même ses plus propres amis avaient un mal fou à lui donner des câlins sans qu’il ne râle. Mais ce soir, il tentait de ne rien laisser paraître, aucun râle, aucun mouvement de recul, il ne se montrait pas brusque. Ça valait mieux, après tout c’était une relation d’affaire. Et puis, Adriel semblait être le genre de personne solaire, gentille, qui aimait réchauffer les cœurs – comme Heath, pensait-il. Les deux hommes se ressemblant bien plus qu’il ne l’aurait cru. Le trentenaire s’éloignait et le bouclé ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à Heath, un soupir au bord des lèvres alors qu’il avait tout fait pour ne pas bousculer les choses. « C’est pas ma faute, je connais pas ses goûts. » Finalement, il râlait encore, mais bien loin d’être blasé, ça se rapprochait plutôt d’une gaminerie. Il regardait Heath en fronçant les paupières s’attendant à une réplique à la hauteur de son ami. Puis, il prenait place en face d’Adriel, mais restant près du pompier pour qu’il ne se sente pas exclu durant la soirée. Quatre aurait sans doute été plus facile. « Dommage. J’espère que ça ne te gêne pas ? » demandait-il à Adriel, sachant qu’il lui avait permis d’invité quelqu’un pour qu’il ne soit pas seul face à un couple. Eux ne l’était pas – pas encore du moins – mais Yaël avait bon espoir que les deux hommes puissent s’entendre. La question résonnait aux oreilles du bouclé, la réponse était pourtant simple, il la connaissait, mais tout avait pris une tournure tellement différente que ça échappait au contrôle du juif. Il allait répondre, mais Heath le devançait, posant son regard sur lui. Il le détaillait grandement, peut-être un peu trop pour la situation. « Il est l’une des personnes les plus importantes pour moi. » Ça, il ne l’avait pas planifié, les mots étant sortis sans qu’il prenne la peine de les peser. Mais il se souvenait avoir montrer les messages textes à Adriel ce fameux soir où ils s’étaient dit je t’aime. Le rouge montant à ses joues, il détournait le regard pour fixer la bougie au centre de la table. Le regard rivé sur la flamme, les oreilles attentives, il laissait les mots sortir « Il est compositeur, il va m’aider pour mon prochain film. » Ça il n’en parlait pas encore, il cachait un peu cette information tant que le processus n’était pas encore enclenché, mais ça prenait forme de jour en jour. Il jetait un coup d’œil à Heath, affichant un petit air désolé, avant de sourire comme il ne le faisait qu’à lui.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Ven 20 Nov - 19:00
Né à New York en 1989 • Mère juive, avocate • Père chrétien, pâtissier • Petite soeur née quelques années après lui • Divorce des parents en 1999 • Vit à NY avec sa mère et sa soeur • Visite son père à NOLA tous les étés et pour Noël • Cousins des Lewis, vivant à NOLA également • Passionné par la musique, les films et le théâtre • Etudiant à Juilliard • Rencontre Helena à l'université • En couple quelques temps, puis séparation • Expérimente avec des hommes • Retrouve Helena, se remet avec elle • Mariage en 2017 • Décès de son père en 2019 • Déménagement à NOLA.
trigger warning : warning : adultère, décès d'un être proche, deuil, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide). trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
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âge : Trente-quatre ans (25 avril 1989).
statut civil : Marié depuis presque cinq ans, amoureux de sa femme, le regard qui se perd sur des corps masculins.
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@Yaël Weisel@Heath Romeo Adriel est nerveux ce soir, et pourtant il sait qu’il n’a pas de bonne raison de l’être. Il s'apprête simplement à manger en compagnie de Yaël, avec qui il a déjà passé une soirée en tête à tête, et un de ses amis. Il sera sans aucun doute le plus âgé, mais les quelques échanges qu’il a pu avoir avec le cinéaste lui font croire qu’il ne pourrait pas être ami avec des jeunes trop immatures. La soirée va donc se passer le plus normalement possible, à la seule exception que l’épouse d’Adriel ne sera pas présente. C’est loin d’être le premier dîner qu’il passe sans elle, mais son absence provoque un flou dans le but de ce rendez-vous. Se voient-ils pour parler business ou pour une soirée amicale ? Les conversations qu’ils pourraient avoir dans un cas ou dans l’autre sont bien différentes, mais il n’a de toute façon pas le temps d’y réfléchir. Au bout de quelques minutes il aperçoit Yaël et l’inconnu s’avancer vers lui et c’est immédiatement que le musicien se lève, sourire aux lèvres et bonjour qui fusent. Il ne veut pas se compliquer la vie Adriel, il prend les choses comme elles viennent, avec la bonne humeur et la sympathie qu’il a toujours en lui. C’est bien pour cela qu’il ne réfléchit même pas avant de prendre Yaël dans ses bras, mais il se retrouve légèrement gêné face aux offrandes du dénommé Heath. « Ce n’était pas la peine, vraiment. C’est très gentil. Et ce sera l’occasion de se revoir pour goûter tout ça ! » La soirée à peine débutée, il est déjà en train d’en prévoir une seconde, mais cette fois il fera tout son possible pour que son épouse soit présente. Il sait qu’elle ne manquera pas deux occasions de rentrer Yaël de toute façon, elle est trop attachée à l’idée de le rencontrer en bonnes et dues formes. « Non bien sûr que non. Ce n’est que partie remise. » Léger mensonge qu’il adresse au bouclé, ne pouvant décemment pas lui dire qu’il aurait préféré qu’ils ne soient que deux ce soir, ou bien quatre si sa femme avait pu être présente. Les choses sont comme elles sont, et Heath semble suffisamment sympathique pour passer une bonne soirée à trois. Ils s’installent à table et le musicien ne tarde pas à poser une question, s’informant sur les deux garçons devant lui avant toute autre chose. « Il faut profiter de cette période là. » répond Adriel avec un sourire. Les paroles de Heath l'amusent, au fond ils n’ont pas un si grand écart d’âge tous les trois mais Adriel a l’impression que cette époque de colocation et de meilleurs amis est à des millénaires de sa situation actuelle. Et peut-être que ça lui manque un peu, mais il apprécie profondément là où il en est aujourd’hui. Si on lui posait la question, il répondrait qu’il ne changerait son quotidien pour rien au monde, pourtant dans le regard que s’échangent Heath et Yaël, il y a un petit quelque chose sur lequel il ne peut pas vraiment mettre de mot. Quelque chose qui le questionne au plus profond de lui. Il sourit en entendant son collègue, se souvenant soudainement des changements d’humeur qu’il avait subi lors de cette fameuse soirée. « Oui, j’avais cru le comprendre… » Adriel a un sourire tendre sur les lèvres, légèrement amusé aussi, parce qu’il a la sensation que tant de choses lui échappent ce soir. Etrangement, il a aussi l’impression qu’eux non plus ne comprennent pas tout, qu’ils n’ont pas la totalité des clés entre leurs mains. Il revient néanmoins à la réalité quand Heath l’interroge sur sa femme, mais il n’a pas le temps de répondre puisque l’autre homme le coupe et répond pour lui à la deuxième question. Un rire passe les lèvres du musicien alors qu’il garde ses yeux rivés sur Yaël pendant quelques secondes. Toute cette dynamique est encore un peu étrange pour lui, il ne saisit pas encore bien ce qui est en train de se passer, mais quelque chose lui dit que cette soirée pourrait avoir des conséquences. Est-ce un test pour lui, pour que Yaël détermine s’il est digne de confiance ? Ou est-ce Heath qui est en train de se faire évaluer pour savoir s’il peut être suffisamment sérieux pour rencontrer des partenaires professionnels du cinéaste ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais il est évident que Adriel doit faire preuve de bonnes manières. « Oui, comme Yaël l’a dit, je compose des musiques de films. Et j’ai vraiment hâte de travailler sur celui-là. » dit-il avec un sourire en direction de Heath. Il ne doute pas que lui aussi a pu lire le fameux script, mais depuis des semaines Adriel n’a pas encore réussi à trouver les mots exacts pour exprimer ce qu’il a ressenti à la lecture. Ce film semble être une fenêtre ouverte sur le cœur et la vie de Yaël, mais plus encore que cela, il résonne avec bien des choses que Adriel connaît. « Ma femme est styliste, et il y a certaines urgences qu’elle est la seule à pouvoir régler. Je ne peux pas entrer plus en détail, désolé, c’est un univers encore assez flou pour moi. Mais quand on est passionné, on ne compte pas vraiment son temps, n’est-ce pas ? Elle ne comprend pas toujours non plus quand je compose comme si ma vie en dépendait, mais ça peut être une urgence aussi. » Il adresse un sourire à Heath, ne réalisant pas encore à quel point leur définition d’urgence peut être différente. Adriel pourrait parler pendant des heures de son métier, défendre l’importance de la bande son dans les films, mais il est vrai qu’il ne sauve pas de vie au quotidien. « Et vous, qu’est-ce que vous faites ? » Il s’intéresse, s’imaginant cependant que lui aussi est un artiste. Il pense peut-être qu’ils parleront de cinéma toute la soirée et cette pensée le rassure, parce qu’il ne peut pas louper les regards que se lancent les deux hommes, et il commence déjà à se sentir un peu en trop. « Est-ce qu’on peut se tutoyer ? » Reprend-t-il avant que Heath n’ait pu répondre à la question. Ils ne se connaissent pas, c’est vrai, mais si Adriel va passer la soirée à tutoyer Yaël, il serait aussi simple que tout le monde parte sur cette base.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Lun 7 Déc - 22:33
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@Yaël Weisel@Adriel Tucker « Tout à fait, rien que ça ! » Je le provoque, de ce petit air innocent qui rend la situation encore plus savoureuse. Un dernier regard balancé vers l’arrière, en direction de cette serveuse qui m’observe de loin et détourne les yeux au dernier moment, en un geste maladroit. « Pourquoi s’agirait-il d’autre chose ? Je ne crois pas me souvenir d’une explication différente, même en réfléchissant très fort. » Il est en réalité difficile d’oublier ce moment que nous avons partagé tous les deux, cette délicieuse sensation que procure sa langue lorsqu’elle s’aventure le long de ma gorge, les frissons qui, ce soir encore, m’envahissent lorsque je me remémore la pression sensuelle de ses lèvres charnues contre ma peau. Tout ceci me manque, il ne sait pas à quel point j’ai du mal à conserver cette distance qu’il m’est pourtant nécessaire d’instaurer entre nous par respect vis-à-vis de son petit-ami. Une erreur n’en est plus une dès lors qu’elle se répète encore et encore. Je ne compte pas occuper ce rôle, celui de l’amant, du vilain d’un récit auquel je me refuse à appartenir de la sorte, au risque de vendre mon âme au diable. Les mains chargées de cadeaux, il n’est pas surprenant que j’agisse de la sorte, malgré l’exaspération craquante dont Yaël fait preuve en me regardant faire, sans sourciller. Il sait, peut-être même mieux que personne, ô combien j’ai pour habitude de gâter les personnes que j’apprécie au quotidien. Ce n’est jamais trop extrême, si ce n’est dans des situations comme celle-ci, où la première impression parait plus importante que jamais. Je multiplie néanmoins les petites attentions qui font plaisir et arrachent un sourire qu’il est nécessaire d’entretenir, au même titre que l’amitié. J’avance nerveusement, soucieux de ne pas faire honte à Yaël, et comble un silence qui pourrait très rapidement devenir gênant lorsqu’Adriel nous apprend l’absence de sa femme à ce repas, suite à un imprévu. Les bras chargés d’offrandes, je lui tends ce premier paquet, pourvu de plusieurs bouteilles de vin qui, je l’espère, sauront ravir son palais malgré la méconnaissance flagrante de mon ami au sujet des préférences de son acolyte. C’est avec humour que j’expose Yaël, l’œil rieur, me délecte de sa réaction et d’une proposition alléchante de notre invité du soir. « Ce serait avec grand plaisir ! J’insiste néanmoins pour préparer le repas cette fois. Appréciez-vous la nourriture italienne ? » Comment refuser une telle proposition, même si très impulsive et officieuse pour le moment, quand on sait à quel point j’aime déguster du vin, et cela même plus que des bières ou tout autre breuvage alcoolisé dont mes amis peuvent parfois vanter les mérites au Manoir ou à la caserne. Nous nous installons à table tous les trois, parés pour une soirée appréciable et un diner savoureux. Les questions se mettent à pleuvoir de mon côté comme celui d’Adriel. Logique, puisque nous faisons tous les deux preuve d’une curiosité engageante l’un vis-à-vis de l’autre. Je suis rassuré par cela, encouragé de constater qu’il a véritablement envie d’apprendre à me connaitre au-delà d’une politesse de façade.
Première interrogation et première difficulté sur la description qu’il nous quémande de ce sourire sympathique, chaleureux, même. Je n’hésite pourtant pas à prendre la parole et à tisser une délicate toile qui, je le sais, fera surement réagir Yaël que j’ai tout le mal du monde à quitter des yeux pour me concentrer sur notre partenaire d’un temps. Comprenez-moi, il est tellement beau. Ce léger sourire qui étire ses lèvres me met dans tous mes états, au point où je suis quasiment certain qu’il peut lire tout ce que j’éprouve à son égard rien qu’en me regardant. Je baisse la tête pour étouffer cette euphorie réconfortante qui m’anime dès lors qu’il utilise important pour me qualifier auprès de son ami. Le suis-je, important ? Ne suis-je qu’un être important parmi tant d’autres, tel qu’il semble l’insinuer ? Mes doigts se perdent discrètement sous la table, effleurent sa cuisse et s’agrippent tendrement à son genou. Personne ne peut me voir et j’en profite très largement. J’ai besoin d’un contact, qu’il soit autorisé ou non. Qu’il menace de mettre à rude épreuve cette promesse de distanciation que j’ai formulée l’autre nuit, à la caserne, ou non. J’ai besoin de lui, tout court. La nature de leur amitié s’éclaircit dans mon esprit maintenant qu’ils en parlent tous les deux. Des partenaires de travail qui entretiennent une relation amicale, signe d’une bonne entente qu’il est nécessaire de développer au maximum pour ne pas menacer le bon déroulement d’un projet qui, je le sais, lui tient particulièrement à cœur. Lui, que je regarde tendrement avant de me concentrer sur Adriel à qui j’adresse un très large sourire, intéressé par son parcours, par sa carrière et ses précédents travaux. J’ai toujours été très impressionné par ces compositeurs qui parviennent à sublimer des moments cruciaux, à leur donner cet éclat supplémentaire qui fait inlassablement la différence. « Depuis combien de temps composez-vous ? S’agit-il de quelque chose qui est venu très naturellement ? D’une découverte tardive ? Avez-vous un genre de prédilection ? » Le vouvoiement, comme un énième symbole du respect que je lui porte. Je m’abreuve des précisions qu’il m’apporte généreusement sur sa profession, sur celle de sa femme… De ses paroles qui, je l’avoue, me font parfois sourire intérieurement, notamment lorsqu’il utilise le mot urgence pour qualifier des situations qui n’ont clairement pas la même connotation que dans mon métier. « Tout à fait. Je sais aussi qu’il est parfois difficile, si ce n’est déraisonnable, de s’arrêter en plein milieu d’une composition. Un artiste est à l’écoute de son inspiration. Les idées ne prennent pas rendez-vous, ne se fixent pas à des horaires de bureau. Lorsqu’elles jaillissent, il faut savoir tout mettre en standby pour les exploiter ! » Il ne s’agit que de suppositions, bien entendu, je ne suis pas en capacité de parler à leur place, de m’exprimer sur des choses qu’ils maitrisent bien plus que moi. « Bien-sûr, vous… Tu peux me tutoyer ! Je déteste être vouvoyé. » Je termine, en un clin d’œil complice. Bientôt interrogé à mon tour sur ma carrière. « Je suis pompier ! Je passe le plus clair de mon temps à surfer sur des urgences, moi aussi. Constamment dans le feu de l’action, sans mauvais jeux de mots ! »
statut civil : dans les méandres d'un secret lourd, il se dit en couple, le clame, mais jamais il ne parle directement de cette personne qui partage sa vie.
habitation : w/ lucius
disponibilité : open ; 4 en cours
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w/ @heath romeo & @adriel tucker « Mouais. » Un râle à ses lèvres, alors qu’il suivait le brun dans le restaurant pour rejoindre la table où se trouvait Adriel. Il aurait tellement pu dire plus, lui montrer que ça n’avait rien à voir avec un petit écart de conduite, que l’oublier serait plus difficile qu’il ne pouvait l’imaginer, seulement, il n’en faisait rien. Ce n’était ni l’heure, ni le moment pour s’étendre sur ce sujet qu’il serait tôt ou tard remettre sur le tapis. Pour l’heure, il arrivait à la table où aussitôt il se retrouvait prisonnier de ces bras larges qui l’enveloppait en lui renvoyant une chaleur que le bouclé n’avait pas pour habitude de recevoir. Soulagé d’être finalement relâché, un sourire en coin à la commissure de ses lèvres, il les regardait de ses yeux de spectateur d’un échange plus qu’amusant. « Vous ne perdez pas un instant tous les deux. » disait-il un ton moqueur au fond de la voix. Voilà qu’il se trouvait avec dans son planning un second repas tous les trois et sans doute cette fois la femme d’Adriel serait présente. Le cinéaste n’espérait qu’une seule chose – bien qu’il n’eût pas à s’en faire – fut que la soirée se déroule comme sur des roulettes ! Si ça finissait en catastrophe, ils ne pourraient que s’en mordre les doigts. Mais quelque chose disait à Yaël que les deux hommes ne pourraient que s’apprécier une fois la glace brisée. Ils n’avaient pas à faire face à un personnage tel que lui. Ça donnait ainsi une bonne avance sur la suite de la soirée. Et tout continuait sur cette bonne lancée, alors que Yaël hochait la tête dans un soulagement silencieux à l’idée qu’Adriel n’était embarrassé par le fait de se retrouver avec deux jeunes d’une vingtaine d’année. Assis à la table, Yaël s’étonnait de cet échange entre les deux hommes, il ne se sentait pas des plus impliqués. Peut-être était-il un peu trop perdu dans ses pensées, ou alors le fait que les deux hommes ne cessaient de le regarder à tour de rôle bloquait les mots. Dans tous les cas, il n’était habituellement pas le plus bavard des tous, il ne parlait que lorsqu’il y voyait de l’importance et à cet instant, il préférait les laisser se découvrir. S’il avait malgré lui dévoiler une chose à propos de Heath, il se surprenait à sentir ses joues devenir chaudes en voyant qu’Adriel se souvenait de tout cela. Un peu trop éméché, le bouclé n’était clairement pas certain que le blond ait pu se souvenir de ces sms qu’il lui avait fait lire. Mais ce fut le contact sur sa cuisse qui le fit détourner son regard vers le pompier. Appeler à le regarder, fermant les yeux à ce contact qu’il tentait de fuir pour ne pas succomber alors qu’il voulait lui offrir tellement plus. Glissant une main sous la table, il allait jouer avec le premier doigt qu’il rencontrait le laissant toutefois sur son genou. « Heath ralenti avec tes questions. » lui disait-il un sourire attendrissant sur ses lèvres. S’il continuait ainsi Adriel se ferait bombarder de question sans avoir la chance de lui répondre. Il ne pouvait pas grand-chose contre l’attitude de son ami, il le savait curieux, sans doute même que ses paroles tomberaient dans l’oubli tant la curiosité serait grande. En même temps que Heath, Yaël découvrait ce que la femme du compositeur faisait dans la vie. Pour tout dire, ils étaient généralement tant absorbés par leur boulot qu’il n’avait jamais cherché à en découvrir plus sur la personne qu’il partageait sa vie. Et même s’il le découvrait que maintenant, malheureusement, le juif n’en avait que faire… Il n’était décidément la personne qui s’intéressait sincèrement à tout et n’importe qui. Sans mot, il se contentait de sourire continuant de jouer avec l’auriculaire de son meilleur ami. Ne pouvant les interrompre, il se contentait de sourire doucement, basculant son regard vers l’un et l’autre à mesure qu’ils alimentaient la conversation pour apprendre à se connaître. Un échange amusant, qui se fit interrompre par l’arriver du serveur qui leur tendait un menu. « Désiriez-vous commencer par quelque chose à boire ? » demandait-il regardant chacun d’entre eux. Relâchant la main de Heath, il l’utilisait pour récupérer le menu qu’on lui tendait. Le bouclé commençait à être affamé, il n’avait pas demandé à Adriel s’il avait choisi un restaurant casher, mais de toute façon, il avait l’habitude de déroger à cela. Vivant avec quatre autres personnes, il avait appris à faire des concessions. Yaël se tournait pour regarder Heath avant tout. Une habitude sans doute, connaissant les goûts de son ami. « On se prend une bouteille de blanc à partager ? » Puis, il regardait leur compagnon de soirée. « Ça te va ? » demandait-il un sourire sympathique à ses lèvres. Une première en quelque sorte, mais près du pompier les barrières tombaient une à une dévoilant une toute autre personne, ça n’avait rien de forcé, bien au contraire c’était d’un naturel étonnant. Il attendait qu’on lui dise oui ou non, puis se retournait vers le serveur. « Un blanc qui n’est pas trop fruité, s’il-vous-plait. » Une petite précision que se devait de faire Yaël qui n’aimait jamais vraiment lorsque c’était fruité et vif, préférant un vin plus rond en bouche, même sec. Sinon il aimait bien laisser choisir les employés, la découverte à l’état pur. « Bien. Je vous laisse quelques instants pour regarder notre menu. » disait le serveur avant de s’éloigner. Avant d’ouvrir son menu qui trônait devant lui, il posait son regard sur le compositeur. « Des suggestions à nous faire ? Je ne suis jamais venu ici. » Peut-être était-il le plus à même de les guider sur la carte s’il connaissait le menu un tant soit peu.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Dim 13 Déc - 7:49
Né à New York en 1989 • Mère juive, avocate • Père chrétien, pâtissier • Petite soeur née quelques années après lui • Divorce des parents en 1999 • Vit à NY avec sa mère et sa soeur • Visite son père à NOLA tous les étés et pour Noël • Cousins des Lewis, vivant à NOLA également • Passionné par la musique, les films et le théâtre • Etudiant à Juilliard • Rencontre Helena à l'université • En couple quelques temps, puis séparation • Expérimente avec des hommes • Retrouve Helena, se remet avec elle • Mariage en 2017 • Décès de son père en 2019 • Déménagement à NOLA.
trigger warning : warning : adultère, décès d'un être proche, deuil, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide). trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
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âge : Trente-quatre ans (25 avril 1989).
statut civil : Marié depuis presque cinq ans, amoureux de sa femme, le regard qui se perd sur des corps masculins.
occupation : Compositeur de musiques de films, métier de l'ombre, métier de l'âme.
habitation : #639 Garden District
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code couleur : #6DAF18
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@Yaël Weisel@Heath Romeo Les présentations sont faites rapidement et avant même qu’ils ne soient assis autour d’une table, une nouvelle invitation est lancée. Peut-être est-ce juste de la politesse, mais Adriel a la sensation que cette soirée ne sera finalement pas si terrible. « Eleanor et moi venons de New York, la nourriture italienne est une deuxième langue. » lâche-t-il avec un léger rire. Il espère au fond de lui que Heath ne vient pas d’Italie ou il se sentirait sans doute insulté par ce commentaire, mais nombreux sont les américains qui se vantent d’avoir inventé les meilleures pizzas. Si Adriel lui-même a surtout grandi avec des plats d’Europe de l’est et des pâtisseries juives, il a tout de même été éduqué par un père on-ne-peut-plus américain, trop ravi de lui faire goûter les cheeseburgers à toutes les sauces. En entendant la voix de Yaël, il se tourne vers lui avec une lueur amusée au fond des yeux. « T’as déjà peur de devoir me supporter une soirée de plus, c’est ça ? » Il hausse les sourcils, provocateur ou blagueur. Il est simplement chaleureux Adriel, et il ne s’imposerait pas vraiment à Yaël si celui-ci n’en avait pas envie. Il a simplement envie d’apprendre à le connaître, de fonder des bonnes relations avant que le projet de son film ne se concrétise plus.
Ils s’installent tous les trois à table, la conversation se lance naturellement après une première question du musicien. Il les regarde tous les deux, il ne peut pas manquer les échanges silencieux, les attentions, les rougissements. Deux hommes bien jeunes et peut-être un peu aveugles de la teneur de leurs sentiments. Il se souvient ce que c’est d’avoir cet âge-là Adriel, des premières relations qui prennent vraiment du sens. Devant le nouveau flux de questions, il ne peut s’empêcher de rire une nouvelle fois. « Yaël tu aurais dû me dire d’apporter un CV et un portfolio ! » lui lance-t-il avec un sourire amusé, avant de poser à nouveau son regard sur Heath. « J’ai toujours aimé la musique, j’ai grandi à New York et j’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’amenaient au théâtre et au cinéma. Les grands compositeurs juifs résonnaient dans la maison et m’ont toujours inspiré. J’ai commencé le piano assez tôt, le Conversatoire en parallèle des études classiques et après le lycée j’ai fait mes études à Julliard. Incroyablement classique, je sais. » Adriel a évidemment conscience de la chance qu’il a eu. Julliard est sans doute l’une des écoles d’arts les plus réputées du monde et il n’aurait pas pu rêver meilleure éducation. Mais il sait aussi à quel point son parcours est linéaire, à quel point cela sonne bateau pour quelqu’un qui connaît bien le milieu artistique. « J’ai commencé à composer à l’université, donc ça ne fait pas si longtemps. Je ne suis malheureusement pas un génie qui a composé sa première symphonie à cinq ans. Tous les genres me conviennent tant qu’il y a de l’émotion, la musique doit guider l’histoire mais en raconter une également. Mais je m'adapte, vraiment. Film d’auteur ou blockbuster, j’ai contribué aux deux, ils ne permettent pas du tout la même chose et sont tout autant intéressants. Je mets cependant un point d’honneur a vraiment parlé au réalisateur et au scénariste, quand ils ne sont pas la même personne. Je veux réussir à entrer dans leur univers, qu’ils entrent dans le mien aussi, pour que tout puisse se mélanger et former une œuvre qui tient la route. Donc évidemment, je cherche les scripts qui me parlent un minimum. » S’il avait commencé sur un ton amusé, sa voix s’est faite de plus en plus sérieuse au fil de ses explications. Adriel pourrait parler des heures de la création musicale, de la symbiose entre les sons et les images. Il est passionné, cela se voit et il ne peut s’empêcher d’adresser un grand sourire à Yaël. « Et ce script là est incroyable. » Des compliments qu’il a déjà formulés, mais il a la sensation qu’il ne pourrait jamais trop le dire. Heath attire à nouveau son attention en posant des questions sur Eleanor, ce à quoi Adriel répond avec facilité. On ne peut pas dire qu’elle tienne des vies entre ses mains, mais à son échelle tout métier est important et le jeune homme semble le comprendre. « Exactement, ça ne vient pas toujours au bon moment, mais il ne faut pas laisser l’inspiration s’envoler quand elle est là. Comment est-ce que tu travailles Yaël ? Est-ce que ça te vient d’un seul coup, ou est-ce que les idées te viennent par bribes, tu les notes pour revenir dessus plus tard quand tu as du temps ? » Chaque créateur a son propre fonctionnement, sa propre méthodologie. Adriel ne pourrait pas exactement expliquer comment lui compose, cela dépend d’un projet à l’autre, mais il est curieux de savoir comment viennent les idées au jeune cinéaste. Il a bien compris qu’il puisait son inspiration de faits réels, connus, mais ça ne lui dit rien sur sa manière de travailler. Les rapports verbaux entre Heath et Adriel se facilitent, ils passent au tutoiement avant que le plus jeune ne parle de son métier à lui. Un air surpris s’inscrit sur le visage du musicien et il se recule légèrement sur sa chaise. « Et tu as osé me laisser parler d’urgence artistique ? » rit-il. « Wow, c’est vraiment impressionnant. Tu dois voir des choses assez extrêmes… Qu’est-ce qui t’a poussé à faire ce boulot là ? » C’est tellement loin de tout ce que Adriel connaît qu’il se sent obligé de poser la question. Il est assez admiratif en vérité. Alors que lui passe ses journées à composer des partitions, Heath est littéralement en train de sauver des vies. Beaucoup d’enfants rêvent un jour de devenir pompier, et il se demande si c’était pour l’homme un rêve de gosse ou un hasard de la vie.
Un serveur s’approche finalement de la table, interrompant la conversation avec les menus qu’il distribue. Adriel suit l’échange de Yaël, surpris de ce sourire qu’il lui lance. Signe que tout est possible ce soir, qu’il laisse peut-être sa mauvaise humeur et sa ponctualité extrême de côté. « C’est parfait. » dit-il en hochant la tête. Un merci adressé au serveur avant qu’il ne s’éloigne, et il baisse le regard sur ce menu qu’il a entre les mains. Yaël attire à nouveau son attention, attention qu’il lui donne sans hésiter. « Si vous aimez le poisson, les pavés de saumon au safran sont vraiment bons, tout comme la terrine d’aubergine au thon. Sinon je peux vous conseiller le tajine de bœuf. Mais honnêtement je n’ai jamais eu de problème dans ce restaurant. J’imagine que les plats végétariens sont très bons aussi. » Il n’a pas de conseils plus précis que cela, ayant un bon souvenir de toutes ses expériences culinaires dans ce restaurant. « Vous mangez souvent en ville ? » demande-t-il avec un sourire curieux. Si les Tucker mangent chez eux la plupart du temps, ils ont tout de même pour habitude de sortir une fois de temps en temps. Les bonnes adresses sont donc toujours bonnes à prendre. « Je pense que je vais pencher pour les aubergines. Quelque chose vous tente ? » Adriel repose le menu devant lui et attend patiemment que les deux autres se décident. Rien ne presse ce soir, sauf si les deux colocataires décident finalement qu’ils préfèrent finir la soirée seuls en tête à tête. Dans la poche de son pantalon, Adriel sent son téléphone se mettre à vibrer. D’ordinaire il ne regarderait pas, sachant parfaitement que c’est impoli. Mais le contexte de la soirée a changé tellement de fois qu’il se dit finalement qu’il pourrait s’agir de sa femme. Ou peut-être de Lévana qui a accidentellement tué Lennon. « Excusez-moi. » dit-il en sortant le téléphone de sa poche et priant pour que ça ne soit pas la seconde option. C’est bien le prénom d’Eleanor qui apparaît sur l’écran, provoquant un sourire au musicien lorsqu’il lit le contenu du message. Rapidement, il écrit une réponse, avant de ranger l’instrument. « Eleanor pense terminer plus tôt qu’elle le pensait, peut-être qu’elle pourra se joindre à nous finalement. » Il peut déjà entendre le torrent d'excuses qu’elle déversera pour son retard, et la mine gênée qu’elle aura une bonne partie de la soirée. Finalement Adriel s’en sortirait très bien si elle ne venait pas, mais il se réjouit tout de même de voir peut-être sa moitié rejoindre la table.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Jeu 7 Jan - 0:04
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@Yaël Weisel@Adriel Tucker Il aurait été logique de craindre pour le bon déroulement d’une soirée comme celle-ci, surtout quand on sait l’absence de repères autour de ce que nous sommes, ou au contraire, ne sommes pas Yaël et moi. Les présentations sont terminées et nous en venons déjà à dessiner les contours d’un prochain rendez-vous qui, cette fois, nous permettrait également de faire la connaissance de l’épouse d’Adriel. Tu souris, ravi à l’idée d’effectuer des plans sur la comète sans même savoir comment se terminera cette première soirée. Tu es plutôt confiant, à vrai dire, le courant passe plutôt bien et tu ne vois pas ce qui pourrait soudainement jeter un froid et vous empêcher de partager un moment convivial tous les trois. Une soirée supplémentaire au Manoir et une continuité logique qui me plait énormément pour une raison plus spécifique. Yaël et moi, une entité commune à nouveau, le temps d’un nouveau repas, le temps d’une nuit à défaut d’avoir le droit de prétendre l’être davantage. Tu ronges ton frein, réputé pour ne pas être le mec le plus patient au monde. Bien au contraire, tu te jettes tout le temps dans les flammes sans réfléchir… Littéralement. Je fronce les sourcils, le regard espiègle lorsqu’il mentionne New-York en réaction à ma proposition culinaire. Je m’attendais à autre chose, mais pourquoi pas. Mes lèvres s’étirent très largement et j’acquiesce vivement. « Je tâcherais de vous faire honneur ! Le zouave à côté de moi refuse la plupart du temps de goûter à mes pâtes mais elles sont, à en croire les retours de toutes les autres personnes sur cette terre qui ont pu les déguster, à tomber ! » Yaël et ses habitudes alimentaires. Je suis parfois tenté de m’adapter à cela, d’être un bon petit copain mais il est difficile de revenir sur un régime que j’ai déjà profondément transformé pour perdre du poids huit ou neuf années en arrière. Yaël ne manque pas de relever la rapidité avec laquelle nous nous emballons tous les deux et je laisse à notre vis-à-vis le soin de réagir, non content de lui emboiter le pas d’un petit rire moqueur à l’égard de mon cavalier d’un soir. À ton plus grand regret. Il est temps de prendre place à table et de déguster un apéritif digne de ce nom.
Les questions fusent, preuve d’une curiosité naturelle qui est, dans ce cas, un excellent présage puisque je ne me force généralement pas à mener la conversation si rien d’intéressant ne semble pouvoir en ressortir. Tu es bien plus sociable que Yaël, plus à même de parler de la pluie et du beau temps pour meubler le silence mais ce soir, tout coule de source et tu apprécies cela. Je cherche la cuisse de mon camarade discrètement sous la table, avide d’un contact qui ne m’est pourtant pas autorisé, d’une étreinte que je sais complètement interdite puisqu’il est en couple, casé à un homme qui ne mérite pas d’être cocu et blessé par ma faute. Je ne devrais pas et pourtant… Près de lui, ne pas lui témoigner la moindre trace d’affection me semble comparable à une torture. Ses doigts rejoignent mon petit doigt, il me caresse tendrement et je frissonne, le cœur tambourinant, ravivé par la douceur d’une telle sensation. Yaël me réprimande, tente de me canaliser et je leur adresse à tous les deux un regard désolé. « On ne m’arrête plus, une fois que je suis lancé. » Une boule d’énergie qu’il est parfois nécessaire d’étouffer pour arriver à un résultat satisfaisant. Je bois les paroles d’Adriel, ne manque pas de noter qu’il partage la même religion que Yaël, des croyances qui les réunissent surement davantage encore. Son parcours a de quoi faire rougir, bercé par des réussites qu’il est important de saluer malgré sa volonté d’emballer le tour par un classicisme qui, pourtant, n’a rien de péjoratif à mes yeux, bien au contraire. « Je ne suis pas spécialement connaisseur en la matière. Vous allez peut-être tous les deux me sauter à la gorge et manifester votre désaccord mais… Le classique a du bon. Ne faut-il pas d’abord maitriser ses bases, ses contemporains et tout ce qui a abreuvé l’art en matière générale avant d’oser se distinguer ? » Une question ouverte, qui relèverait plus de la réflexion philosophique que d’une véritable interrogation, finalement. Comment peut-on explorer ses propres limites artistiques sans au préalable s’être ouvert à tout ce qui la compose plus ou moins indirectement ? Le sérieux gagne le compositeur que j’écoute s’exprimer avec beaucoup d’attention. La passion filtre sans la moindre fioriture autour de ses mots, il est évident qu’il aime ce qu’il fait, il est au bon endroit et attise cette curiosité qui me poussera à tapoter son nom sur Youtube afin de prendre connaissance de certains de ses morceaux en fin de soirée, lorsque nous rentrerons au Manoir. Le script proposé par Yaël est encensé par notre camarade et je me contente d’acquiescer, incapable d’exprimer le moindre avis à ce sujet puisqu’il ne m’a jamais été donné de le découvrir. « Il ne s’en rend pas toujours compte, mais il est extrêmement talentueux ! » Ma sensibilité artistique n’est peut-être pas vraiment compatible avec les histoires qu’il met en boite. Mais ses films parviennent toujours à résonner en moi, n’est-ce pas la preuve flagrante du talent d’un artiste ? Le réalisateur, aussi puissant puisse-t-il être, ne pourrait pas sublimer un script qui passe à côté de son sujet. L’un ne fonctionne pas sans l’autre. Ils se retrouvent tous les deux autour d’une conversation qui me perd légèrement mais que je suis malgré tout avec beaucoup d’entrain.
Ma profession le fait réagir et mon sourire gagne à nouveau en intensité. « Des urgences, il en existe dans tous les corps de métier tu sais ! Le mien est juste… Labelisé dans le domaine ! » Je pouffe de rire, jamais le dernier à relativiser plutôt qu’à vouloir à tout prix faire jaillir un sentiment de gravité autour des pompiers. « Des urgences extrêmes ? Oh que oui… Parfois je me dis que si ce monsieur écrivait des films davantage orientés vers l’action ou l’horreur… Il y aurait de quoi écrire un sacré script de blockbuster sans pour autant s’éloigner d’un réalisme nettement plus saisissant et émotionnellement drainant que toutes les explosions qui abreuvent les films actuellement ! » J’étouffe un rictus, tapote la cuisse de mon ami et prends quelques secondes avant de répondre à sa deuxième question. « J’ai toujours été attiré par le métier, même plus jeune… Je voulais me sentir utile, avoir l’impression de faire la différence même si mes capacités physiques étaient, à l’époque, un frein à mes ambitions en la matière ! » Comment le gosse obèse que j’étais serait-il parvenu à réussir les tests d’évaluation ? La réponse est simple, il aurait échoué. « J’ai su prendre les bonnes décisions aux bons moments et… Voilà ! » Nous sommes interrompus par le serveur, à temps pour savourer un apéro que Yaël commande, avide d’une boisson qui nous correspond à tous les deux, une bonne bouteille de vin blanc, et qui semble également satisfaire Adriel. Il ne nous reste à présent plus qu’à prendre connaissance d’un menu qui éveille mes papilles et me fait saliver d’avance. « Non, pas vraiment. Nous sortons très peu à ce niveau-là, à vrai dire. Nous n’avons pas des régimes très compatibles l’un à l’autre. Yaël, pour des raisons évidentes que tu connais surement déjà et moi… Parce que je surveille très précisément mon alimentation au quotidien. J’ai un programme assez précis, alliance sportive et nutritionnelle. » Un cheat day comme celui de ce soir, je sais qu’il ne se reproduira pas avant la semaine prochaine et je me suis habitué à vivre ainsi, sans même éprouver la moindre sensation de manque. J’hésite entre plusieurs propositions, bientôt tenté de trancher plus définitivement. « Les aubergines également ! Le plat me tente énormément ! » Un message interrompt notre trinôme qui nous annonce bientôt l’arrivée potentielle de son épouse. « Génial ! Je propose qu’on prenne le temps qu’il faut autour de cet apéritif en attendant qu’elle puisse éventuellement nous rejoindre pour commander ? » J’adresse un petit regard interrogateur à Yaël, lui qui pourrait éventuellement tenter de dissimuler un agacement que je connais par cœur. Tu le connais par cœur, tout court, à vrai dire. « Je ne vous ai même pas interrogé tous les deux sur le travail qui vous attendait. Quand est prévu le tournage ? Quelles en sont les modalités ? »
statut civil : dans les méandres d'un secret lourd, il se dit en couple, le clame, mais jamais il ne parle directement de cette personne qui partage sa vie.
habitation : w/ lucius
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w/ @heath romeo & @adriel tucker Zouave, ce terme qui faisait rouler les billes du Juif jusqu’au ciel. « Ça c’est parce que tu prends tes ingrédients dans les aliments communs et non dans ce qui m’est réservé. » Quand ils seront ensemble, parce qu’ils le seraient Yaël ne démordait plus de cette idée, tôt ou tard, ils seraient réunis, il savait que tous les deux devraient revoir certaines choses. Il n’avait rien contre de manger autre chose que casher, mais à la maison, il tenait à le faire. Respecter sa religion c’était primordiale pour lui, Yaël ne s’en était jamais caché à vrai dire, mais il n’était pas certain qu’Heath comprenne l’étendu du casher. Parce que ses pâtes, il en mangerait s’il pouvait. Adriel relevait un point qui faisait aussitôt hausser le sourcil du bouclé. « Mhh. C’est pas ce que je crains le plus. Ce sont ses pâtes en vérité ! » Il se tournait vers le pompier, tirant sa langue à ce petit rire qui lui dévorait les entrailles, cette envie de lui faire perdre son sourire en plaquant ses lèvres contre les siennes sous le coup de revers de la médaille. Mais ils étaient en compagnie d’une personne qui ne connaissait qu’une partie de leur relation, alors autant garder cette réaction pour lui et simplement lui tirer la langue comme Heath savait si bien le faire habituellement. Il ne perdait pas plus de temps, prenant place à la table.
« J’ai encore ta démo dans mon bazar, je te ferai écouter à la maison. » évoquait-il lorsqu’Adriel parlait portfolio et CV, s’adressant à Heath toutefois en finissant. Ça lui donnerait une occasion de ne pas le laisser filer dans sa chambre aussi rapidement qu’il pourrait le faire en retournant à la maison. La conversation continuait, prenant forme autour de chacun, les laissant se découvrir avant même d’avoir commander leur repas. Bien qu’il tendît l’oreille, Yaël apportait la plus grande partie de celle-ci sur le petit doigt qu’il caressait sans retenu. Cette chaleur sur sa cuisse, il n’arrivait pas à la chasser de son esprit et il remerciait Adriel d’être aussi plonger dans ses paroles pour remarquer sa distraction. Heath ouvrait un débat qui laissait le boucler songeur. « Tout dépend des gens selon moi. On a pas besoin de savoir danser la danse classique pour apprendre le breakdance ou encore dessiner des portraits réalistes pour savoir dessiner autre chose. Les écoles forment pour le classique, mais quand on est autodidacte on apprend comme on peut. Il n’y a pas de meilleure manière d’apprendre finalement, tant qu’on est passionné le background ne compte pas. » Ce qui était son cas, il n’avait jamais étudié en cinéma. Il avait même abandonné ses études pour se consacrer à sa carrière et avait produit deux films très bien reçus par les critiques. On le complimentait et il ne rougissait même pas, posant simplement son regard sur Heath. « Oh ça je sais très bien que je suis talentueux. C’est pour ça que je refuse de m’entourer d’incapables. » Un compliment indirect lancé vers le compositeur, mais Yaël n’avait rien du réalisateur modeste, qui ne voyait pas son talent. Bien au contraire, il connaissait son potentiel, ce niveau qu’il cherchait à atteindre et il bossait durement pour y arriver. Alors non, il n’en doutait pas et c’était une de ces facettes que beaucoup détestaient, cette arrogance à peine voilée, cet air supérieur qu’il offrait à certains, à Adriel même lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Les gens dans le milieu le voyaient comme un monstre ou comme un génie et lui s’en fichait. Il avançait dans le monde du cinéma sans hésiter à écraser les plus faibles. Sorry not sorry. Peut-être qu’Heath ne le voyait juste tout simplement pas ainsi, parce qu’avec lui, Yaël abaissait les barrières, ne craignait pas de montrer ses faiblesses, il ne l’avait jamais fait même s’ils n’étaient plus ensemble depuis des années. Réfléchissant à la question du châtain, Yaël s’emparait des doigts de Heath comme s’il cherchait à se donner contenance dans cette réponse qu’il allait donner. « Généralement, j’écris tout sur mon portable, les premières ébauches du moins. Ça me vient un peu n’importe quand, mais surtout quand il est près de moi. » Il posait son regard sur le pompier, affichant un sourire et serrant sa main dans la sienne. « Il est ma plus grande muse, mais il l’ignore. » Était-il vraiment en train de lui faire une déclaration à cette table ? Sans doute, les mots lui échappant quelque peu. « Mais sinon en règle générale, quand je ne bosse pas sur mes autres quarts de travaille, je préfère m’enfermer dans ma chambre, un thermos de café, mes clopes et je peux passer des heures à écrire tout ce qui me passe par la tête. » Parfois, il était un peu trop brouillon, perdu dans ses pensées, souffrant d’une composition qui ne lui plaisait pas, des mots loin de ce qu’il arrivait à voir dans sa tête. Seulement, c’était ça le plus troublant, avant même d’écrire généralement, il voyait l’intégralité du film dans sa tête. C’était son côté perfectionniste qui rendait le travail plus ardu.
Passant de l’art au métier de son ami, Yaël se retrouvait à boire les paroles de ce dernier sans en cacher son intérêt. « C’est ça critique ce que je fais parce que ce n’est pas ce que tu aimes monsieur blockbuster et explosifs ! » Ça n’avait rien de méchant ou sanglant comme réplique, le bouclé savait pertinemment que les goûts de son meilleur ami n’avaient rien à voir avec ce que lui faisait. À la différence des explosifs, des histoires avec un rebondissement sans fond, Yaël mettait en lumière ce qu’ils étaient, lui sa principale muse qu’il gardait secret depuis son second film. Leur rupture revisitée, elle avait enflammé les critiques et il avait gagné quelques prix pour ce dernier qui se trouvait dans une boîte au fond de son placard. « C’était un métier fait pour toi. » soufflait-il le regard étincelant. « Heath a toujours eu un cœur immense et une générosité sans nom. » continuait-il en détournant ses jades de ces jumelles pour les porter sur Adriel. Il devait se concentrer sur autre chose que le pompier s’il ne voulait pas partir en grande. S’enflammer près du brun était une chose désormais bien plus réalisable qu’avant d’ouvrir les yeux pour comprendre qu’il était toujours amoureux. Qu’il avait besoin de lui, parce qu’il était simplement celui qu’il avait attendu toute sa vie. « C’est une des raisons pourquoi je l’ai amené ce soir pour te le présenter, je savais que vous vous entendriez. » avouait-il alors que c’était la plus petite des raisons de la présence du pompier à ses côtés.
Le serveur arrivé, Yaël délaissait la main de Heath pour observer le menu, écoutant par le fait même les conseils de l’habitué. Loin d’être un grand amateur de poisson, il attardait son regard sur le menu pour en découvrir tous les plats. « Généralement, on sort surtout toute notre bande ensemble pour manger au restaurant. Trouver un truc qui nous arrange, n’est pas toujours simple donc on prend ce qui plait à la majorité. » Ce qui sous-entendait que lui suivait surtout. Loin d’être difficile, mais peu enclin à décider. « Mais si tu cherches des restaurants casher, j’en connais certain qui sont très bien. » Ceux-ci il y allait souvent en famille. Il relevait son regard du menu. « Je crois que je vais pencher pour le tajine de bœuf. » Adriel s’excusait en prenant son portable, un moment que Yaël utilisait pour glisser son bras sur le dossier de la chaise de son meilleur ami, se penchant aussi vers lui pour glisser à son oreille. « Tu es génial. » Une façon de le remercier, de lui dire qu’il appréciait son attitude et cette façon qu’il avait d’être si différent de lui. Il se reculait laissant son bras sur le dossier de la chaise, affichant un sourire et haussant les sourcils en découvrant que la femme d’Adriel viendrait peut-être. Air qui se renfrognait aussitôt à la proposition de Heath, avant d’hocher la tête loin de désirer couper court à leur soirée, parce que lui pensait à son estomac. S’il finissait légèrement pompette, c’était le brun qui se retrouverait à devoir le border ! Bien que la question de son ami fût posée aux deux artistes, ce fut Yaël qui prit la parole puisque c’était surtout lui que ça concernait. « Mmh. J’estime en juin ou juillet pour le tournage, je dois toujours trouver du financement pour le film et je dois encore faire passer des auditions, mais sans le budget ça risque d’être difficile. Alors, si tout se place comme prévu, je partirai en Pologne pour tourner les scènes finales pour ensuite revenir ici pour le reste du film. Adriel pourra venir s’il cherche l’inspiration, mais notre travaille ensemble commencera surtout quand je ferai les premiers montages. J’estime que le film sera prêt en début 2022. » disait-il de ce ton sérieux qui s’imposait dès l’instant où il parlait boulot.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Ven 14 Mai - 6:15
Né à New York en 1989 • Mère juive, avocate • Père chrétien, pâtissier • Petite soeur née quelques années après lui • Divorce des parents en 1999 • Vit à NY avec sa mère et sa soeur • Visite son père à NOLA tous les étés et pour Noël • Cousins des Lewis, vivant à NOLA également • Passionné par la musique, les films et le théâtre • Etudiant à Juilliard • Rencontre Helena à l'université • En couple quelques temps, puis séparation • Expérimente avec des hommes • Retrouve Helena, se remet avec elle • Mariage en 2017 • Décès de son père en 2019 • Déménagement à NOLA.
trigger warning : warning : adultère, décès d'un être proche, deuil, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide). trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
gif :
âge : Trente-quatre ans (25 avril 1989).
statut civil : Marié depuis presque cinq ans, amoureux de sa femme, le regard qui se perd sur des corps masculins.
occupation : Compositeur de musiques de films, métier de l'ombre, métier de l'âme.
habitation : #639 Garden District
disponibilité : libre
code couleur : #6DAF18
mes trophées :
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@Yaël Weisel@Heath Romeo Un sourire chaleureux reste figé sur les lèvres du musicien. Il les voit tous les deux, les écoute parler et il ne peut s’empêcher de trouver leur complicité incroyablement belle. Il y a quelque chose entre eux, une amitié pure qui le fait presque penser à son propre meilleur ami. Sauf que Murphy et lui passent plus de temps à se moquer l’un de l’autre qu’à se soutenir comme semblent le faire Heath et Yaël. Ca le met en confiance en tout cas, il comprend qu’il ne fait pas partie de tous les degrés de la conversation, mais les deux hommes semblent bienveillants et simplement heureux d’être en compagnie de l’autre. C’est assez pour lui. Il rit en les entendant se chamailler, il comprend entièrement les revendications de Yaël, lui-même étant assez souvent confronté à ce genre d’enjeux. « Je vais croire les autres personnes sur terre alors et je pourrai ramener un plat casher pour que Yaël puisse se nourrir aussi. » Il lance tout cela sur un ton amusé, bien loin de l’idée que Heath ne peut pas faire à manger pour son meilleur ami. Évidemment qu’il en est capable, Adriel en est persuadé. Il faut simplement prendre de nouvelles habitudes, faire les choses un peu différemment et ce n’est pas toujours évident de changer sa manière de faire. Surtout lorsque ce n’est que pour une seule personne. Yaël continue de charrier Heath et Adriel se fait juste spectateur de la scène, laissant son regard rieur s’éterniser sur les lèvres et la langue tendue du bouclé.
La conversation s’intensifie, les questions se font nombreuses et Adriel fait de son mieux pour répondre à tout. Il ne s’attendait vraiment pas à un interrogatoire de la sorte, mais l’enthousiasme du jeune homme est en vérité bien agréable à voir. « Tu peux demander ce que tu veux, je n’ai rien à cacher. » Plus les minutes passent, plus ils s’éloignent définitivement d’un dîner professionnel. Parce que si Adriel ne parle pour le moment que de ses études et de ses premières créations, il ne doute pas que la conversation pourra ensuite se tourner vers des sujets un peu plus privés. Pourtant ça ne le dérange en rien. Si la chaleur qui se dégage de Heath ne se retrouve absolument pas en Yaël, il voit tout de même une ouverture qui se crée aujourd’hui et qui lui donne envie d’en savoir plus. Il n’a rien contre le fait de tisser des liens Adriel, bien au contraire. La question posée par le pompier est vraiment intéressante et elle laisse le compositeur songeur, tandis que le réalisateur lui répond presque du tac au tac. Il entend une vision des choses bien loin de la sienne, loin de l’éducation qu’il a reçue. Pourtant il ne doute absolument pas du talent de Yaël, entrer dans une école et avoir un diplôme ne signifie rien pour lui, surtout pas dans leur milieu. S’il préfère que son médecin ait fait de longues études pour être capable de le soigner, il est persuadé que l’art est quelque chose qui se ressent, bien plus qu’elle ne s’apprend. « Oui je suis d’accord avec Yaël, tout dépend des gens et de l’utilité que tu veux faire de ces bases. Evidemment que je m’inspire de mes prédécesseurs. Ils sont une source d’inspiration, un modèle, et beaucoup d’artistes placent dans leurs œuvres des références et des hommages à d’autres génies qu’ils admirent beaucoup. Mais il n’est pas nécessaire de le faire pour créer un chef-d'œuvre. Et puis souvent, les gens vraiment passionnés cherchent à s’instruire d’eux-même, ils se cultivent, lisent, regardent des films, visitent des musées. Je pense que l’art appelle l’art et il est impossible de créer tout seul, sans la moindre inspiration. » S’il a commencé à répondre en échos avec le cinéaste, sa réponse s’éloigne peut-être de ce qu’il disait finalement. Sans doute parce que le sujet est bien vaste et qu’il pourrait être débattu pendant des heures pour n’avoir au bout du compte aucune réponse concrète. Chaque personne fait de l’art ce qu’il souhaite, et aux yeux d’Adriel c’est justement une des beautés du milieu dans lequel il évolue. Évidemment les compliments arrivent pour parler de Yaël, du script qu’il a écrit, puisque c’est celui-ci qui les a rassemblés tous les deux. La réponse du principal intéressé lui donne envie de rire, mais il fait de son mieux pour ne délivrer qu’un grand sourire. D’autres personnes auraient pu dire cela sur un ton ironique, mais la voix détachée du bouclé prouve bien qu’il pense chacun de ses mots. « Eh bien je vais devoir m’appliquer pour ne pas rentrer dans cette catégorie. » Si aucun papier n’a été concrètement signé, ils se sont tous les deux engagés à travailler ensemble sur ce prochain film et Adriel sait bien que le plus jeune a de l’estime pour son travail. Ça le touche énormément, évidemment, parce qu’il croit dur comme fer en ce projet. Et ça le questionne aussi, sur les habitudes créatives qu’il peut avoir. Adriel ne s’attendait pas à une réponse de la sorte, instinctivement il tourne son regard vers Heath, détaillant ses traits. La sincérité qui se dégage de Yaël le pousse à croire que cette fois ce n’est pas une blague, il ne cherche pas à le taquiner ou à faire rire l’assemblée. Et le compositeur, il ne sait pas vraiment ce qu’il en pense de ça. Oui, évidemment que ses proches lui inspirent également des créations, qu’il a déjà composé des mélodies en pensant à sa femme, sa famille ou des amis proches. Mais jamais il n’a qualifié quelqu’un de muse, trouvant le mot chargé d’une profonde signification. « Eh bien tu devrais t’accrocher fort à cette muse, ce n’est pas donné à tout le monde de trouver la source miracle de l’inspiration. » Problème de tout artiste, de toute personne créative. Il arrive si souvent de se retrouver devant une page blanche, de ne pas se sentir le courage ou l’envie de créer. Il existe bien des remèdes que les professionnels se sont obligés d’appliquer de temps en temps, mais avoir quelqu’un qui nous donne des idées par sa simple présence, c’est un cadeau précieux.
Après cette conversation sur le travail de Yaël, c’est naturellement que le compositeur s’interroge sur celui de Heath. Encore une fois il se retrouve un peu surpris et il se sent idiot, surtout, d’avoir pu parler d’urgence quand il parlait de création artistique. L’art est une nécessité, ça il pourrait l’assurer avec de forts arguments, mais il ne peut pas se vanter du mérite de sauver chaque jour des vies. « Ca je n’en doute pas, il y a une raison pour laquelle les séries médicales ou policières sont si populaires, les gens aiment se plonger dans des drames réalistes. » Il rit un peu, s’imaginant Yaël écrire un blockbuster pour son prochain film. En vérité son écriture le touche bien plus que n’importe quel film d’action qu’il pourrait voir dans le cinéma le plus proche et à ses yeux les intrigues sont également plus intéressantes. Mais les goûts et les couleurs ne se comparent pas, il peut également comprendre que Heath soit plus attirés vers les films à spectacles qui ont l’avantage d’être divertissants. La discussion se concentre à nouveau sur le métier de pompier, sur cette vocation qui fait sourire Adriel. « Tu as réussi à tout mettre en œuvre pour accomplir ton rêve, c’est inspirant. Ça a l’air de te passionner en tout cas. » Et n’est-ce pas là le plus important ? Il n’y connaît pas grand-chose à ce milieu-là, et puisqu’il vient à peine de rencontrer Heath, il ne peut pas savoir de quoi il parle quand il mentionne ses capacités physiques. Le plus important est qu’il ait pu atteindre son but, tout en gardant apparemment les qualités qui le font briller aux yeux de Yaël. Tant de compliments qui passent et repassent entre eux, jouant légèrement sur l’humeur d’Adriel. Il trouvait attendrissant au début, mais la sensation d’être de trop se fait de plus en plus sentir.
L’arrivée du serveur est donc bienvenue. Elle coupe la conversation, venant ajouter une neutralité nouvelle à la scène. Bouteille de vin commandée, questions qui se lancent sur les habitudes de restauration et à nouveau les paroles de Heath mettent la puce à l’oreille du plus âgé. Nous. Il ne parle qu’au pluriel, comme si Yaël et lui formaient un duo inséparable. S’ils sortent, ils ne sortent apparemment qu’ensemble, rendant donc impossible les opérations. « Ça ne doit pas être pratique en effet, c’est le problème des régimes alimentaires, d’autant plus si toutes les personnes du groupe en ont un différent. » Lui-même fait des entorses à son régime et bien que sa femme ne mange pas nécessaire casher, elle se plie la plupart du temps à ses habitudes alimentaires. Le genre de sacrifices que l’on peut faire par amour semble-t-il, mais Adriel n’est pas tout à fait certain que c’est ce qui se passe sous ses yeux. Encore moins lorsque Yaël apporte des précisions, parlant alors de toute une bande d’amis et non plus seulement du duo présent ce soir. « Si certains sont prêts à faire des compromis pour la majorité, c’est une bonne chose. Sinon il faut que chacun commande sa nourriture pour manger ensuite dans un endroit neutre. » Ca démonte un peu l’idée de sortir en ville pour manger ensemble, certes. « Je suis toujours preneur des bonnes adresses. » répond-t-il en souriant à la proposition de Yaël. Adriel essaie le plus possible de respecter les enseignements de sa confession, mais il doit avouer se perdre un peu dans la routine du quotidien, d’autant plus maintenant qu’il n’a plus le regard de sa mère à quelques pâtés de maison. La kippa qui n’est jamais sur la tête sauf les jours de shabbat ou pour les grandes occasions, il respecte certaines traditions, en laisse d’autres de côté.
Lorsque son téléphone sonne, il s’excuse pour voir avec délice le prénom de sa femme s’afficher sur l’écran. Quelques instants où il ne fait pas attention au mouvement face à lui, il lit le message, y répond brièvement avant de communiquer aux deux hommes la nouvelle. Si Heath semble sincèrement enthousiaste, Yaël fait la grimace en se disant devoir attendre pour manger. Réaction qui fait doucement rire le compositeur. « C’est vraiment gentil de votre part, mais si les plats arrivent et qu’elle n’est pas encore là, on pourra commencer. Elle nous rattrapera ensuite, ce n’est pas encore sûr qu’elle puisse venir. » Il préfère être prudent Adriel, ne voulant pas provoquer un malaise chez l’un de ses compagnons à cause d’une attente qui pourrait durer des heures. Nouvelle question qui se rapporte au travail, Yaël qui prend les devants. Il écoute avec attention, notant mentalement les informations qu’il n’avait pas encore totalement eu lui-même. « S’il y a de la place pour moi, je pense que ça pourrait m’être utile en effet. Aujourd’hui on peut sans mal s’imprégner des musiques de partout en restant confortablement dans son canapé, mais il y a quelque chose de différent à vraiment aller sur place, entendre les gens jouer de la musique dans la rue, parler aux locaux. J’aime commencer à travailler un peu en amont, évidemment que je n’ai pas besoin d’être sur le plateau, mon boulot se passe en post-production pour la majorité, mais c’est important d’être réellement impliqué dans le projet. » C’est ainsi qu’il voit son travail en tout cas, depuis les quelques années qu’il l’exerce. « Tu es déjà allé en Pologne ? Tu sais où tu veux filmer ? » Il est curieux Adriel, ses racines ne viennent pas de là alors c’est une culture qu’il ne connaît pas vraiment. Il en a eu un aperçu en lisant le script de Yaël, mais il sait que le passage en image sera d’autant plus poignant.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Lun 31 Mai - 0:23
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@Yaël Weisel@Adriel Tucker On se chamaille tous les deux comme des enfants, les habitudes peuvent parfois avoir la vie dur et si nous nous trouvions au manoir, je n’aurais aucun mal à attraper le premier coussin disponible sur le canapé pour le faire s’abattre sur son visage de porcelaine. Il réagirait, comme toujours, et je prendrais plaisir à verser de l’huile sur le feu d’un regard provocateur, mi-ange, mi-démon. À défaut, et puisque nous nous trouvons dans un lieu public où il semble essentiel de se tenir à carreau, je lui tire discrètement la langue et me heurte au regard complice d’Adriel qui, par le simple fait d’être amusé par nos attitudes respectives, glane une dizaine de points. Il me donne envie d’être le Dumbledore qui attribue un bonus non négligeable à sa maison favorite en un retournement de situation inattendu. 50 points to Gryffindor. Je marque un temps d’arrêt, d’ores et déjà emporté par une énième digression, et contemple ses traits avec beaucoup de minutie. Il a cette lumière naturelle qui laisse présager qu’il est plutôt Ravenclaw dans l’âme, Adriel... Il pourrait être Hufflepuf à la rigueur. Entre les deux maisons, mon cœur balance. « Tu penses quoi d’Harry Potter ? » Je l’interroge, conscient que tout ceci sort de nulle part et qu’il pourrait avoir du mal à comprendre le cheminement qui me mène à une telle question. C’est tout moi, je peux passer du coq à l’âne à une vitesse ahurissante. « T’auras droit à une gamelle juste pour toi, mais je n’ai jamais préparé de pâtes maison avec tes ingrédients, je ne peux pas garantir le résultat ! » Je pointe du doigt Yaël, pas le moins du monde agacé par la proposition d’un Adriel qui trouverait un plat uniquement pour mon… Ami ? Avec, en sous-entendu, l’indignation de me voir ne pas respecter ses croyances et ses habitudes alimentaires. « Il adore se faire plaindre par les autres mais nous lui préparons toujours un petit truc, quitte à commander ! » Une précision pleine d’humour, dirigée vers Yaël en particulier. Il répond à cela par un tacle et une langue tirée que je lui ferais volontiers disparaitre par une intervention de sa jumelle que j’irais glisser là où personne n’a l’habitude de se rendre. Il ferait clairement moins le malin mais… Restaurant, Adriel, incertitudes. Je me contente de répondre aux flammes par les flammes de cette même langue que je tire dans sa direction. « Trou du cul ! » Ni plus, ni moins, et c’est exactement pour cette raison que je suis dingue de lui. Pas que, mais en partie ! Il sait comment me rendre dingue.
« Rien à cacher, hein ? Tu devrais faire attention, je suis à deux doigts de me muer en Sherlock Holmes et de faire de toi ma prochaine enquête, la star d’un nouveau roman. » Je babille, mutin. Plaisantin, bien-sûr, et pourtant convaincu que tout le monde a des fantômes plus ou moins bien dissimulés dans ses placards. Des secrets à un monde qui m’échappe complètement il n’y a qu’un pas que je parviens à franchir sans même me prendre les pieds dans le tapis. Je m’intéresse à leur univers, celui qu’ils partagent tous les deux autour de ce projet qu’est en train de monter Yaël. Mes connaissances sont limitées, pour ne pas dire qu’elles sont rudimentaires, mais j’ouvre des portes avec maladresse, sincèrement intéressé par cette profession qu’occupe Adriel, par tout ce qui entoure ce souffle qu’apporte la musique à une fiction. Sans musique il n’y aurait rien, les films seraient fades, dépourvus de cette âme qui fait souvent toute la différence. « Avec plaisir, si tu es d’accord ! » Je demande confirmation à Adriel, puisqu’il est directement concerné par cette démo élaborée par ses soins. Je ne veux surtout pas me risquer à une intrusion, ses morceaux ont peut-être quelque chose de très personnel, une intimité qu’il pourrait ne pas avoir envie de partager avec tout le monde avant arrivée à maturation. Les doigts de Yaël contre ma propre main posée sur sa cuisse me font frissonner et sourire, bêtement, sans pour autant baisser les yeux au risque de nous trahir face à son ami. À la place, je garde les prunelles rivées sur lui, sur cet homme plaisant à regarder que j’apprends à découvrir pour la première fois, en attendant l’arrivée potentielle – ou non – de son épouse. Mes deux camarades s’expriment autour d’un débat que j’ai initié sans aucune prétention de maitrise. J’acquiesce plusieurs fois au propos de mon nouvel ami, puis autant de fois ou presque à celui de mon… Autre ami. Ils en savent nettement plus que moi à ce sujet, je veux bien les croire sur parole. « L’art appelle l’art, je retiendrais cette formulation qui résume assez bien toute l’essence de ma propre pensée. Sans culture personnelle, il n’y a finalement pas grand-chose à utiliser pour abreuver tes propres projets. » D’une justesse incroyable, suis-je même tenté de rajouter même si je m’abstiens puisque l’égo de Yaël s’exprime déjà très largement autour de ses talents. Il a toujours été un peu prétentieux, un trait de caractère que l’on tolère avec beaucoup d’amusement, comme c’est mon cas, ou qui agace parce qu’il a de quoi irriter n’importe quel quidam en quête d’un semblant de modestie. L’arrogance n’a rien de sexy, qu’on se le dise, je suis le premier à m’en offusquer mais je me suis habitué à la retrouver chez Yaël, jamais le dernier à le faire redescendre sur terre lorsqu’il va trop loin à mon goût. Je roule des yeux malgré moi et m’amuse de la réponse apportée par un Adriel nettement plus humble, forcément. Heureusement d’ailleurs, je ne suis pas certain qu’il soit possible pour deux gros melons de cohabiter sur le même projet sans tout faire exploser en cours de route. Autour des sources d’inspiration, des méthodes d’écriture et de tout ce processus qui m’échappe clairement, je ressens les doigts de mon ami de plus en plus serrés contre les miens, d’autant plus surpris lorsqu’il me mentionne directement. J’adresse un regard surpris à Adriel et réalise à quel point je n’ai aucun contrôle sur ce sourire qui s’étire, encore et encore, lorsque je me perds dans les prunelles de Yaël. Il s’en dit des choses, loin des mots, par ce simple échange visuel qui fait s’empourprer mes joues à la vitesse de l’éclair. « Je… Ne dis pas n’importe quoi. » Je ne sais pas où me mettre, parce qu’il n’a jamais tenu un tel discours par le passé et que j’ignore comment me comporter correctement, sans me risquer à faire le moindre faux-pas quand la seule chose que me dicte mon corps, c’est de l’embrasser maintenant, tout de suite, pour qu’il comprenne à quel point il ne m’a jamais quitté, lui non plus. « Je suis en quelque sorte ta… French girl ! » Je rebondis, avec une touche d’humour, en faisant référence à Titanic, parce qu’il est difficile de trouver quoi dire d’une autre manière, alors que nous sommes dans une configuration qui ne se prête pas à ma forme d’expression favorite. Qu’il est difficile, d’être tout en ne l’étant pas officiellement, tout juste officieusement également. Le sous-entendu est lancé, entre l’art, bien-sûr, mais également cette dimension de l’amant, comme Rose pouvait proposer de l’être à Jack à ce moment-là, en filigrane. La subtilité n’a jamais été mon fort, mais le message est passé.
« Je t’offrirais les mêmes louanges quand tu me construiras une jolie histoire autour des dragons, d’accord ? » Parce qu’il peut y avoir un côté blockbuster tout en insufflant le soupçon d’âme qui manque cruellement à certaines productions actuelles. Il y a forcément un public pour ça, n’est-ce pas ? D’une profession à l’autre, je me retrouve cette fois en terrain connu et conquis, lorsque vient le moment de mettre des mots sur ma propre vocation. Cette passion que j’éprouve à l’égard de mon métier est la même que celle qui les anime tous les deux, à l’exception qu’elle s’exprime différemment et me permet de sauver des vies, d’agir lorsque le réflexe des autres serait plutôt de courir sans se retourner. Je suis la première ligne de défense, celui qui, un sanguinaire onze septembre, aurait pu sacrifier sa vie dans l’une de ces tours en espérant avoir suffisamment de temps pour en sauver quelques-unes, au moins. Faire la différence lorsque la situation semble complètement désespérée, c’est ce que j’aime le plus. Je dédie mon quotidien à cela, sans prétention aucune. Adriel se livre à un constat sans appel. « Si tu fais allusion à Grey’s Anatomy, 9-1-1 et toutes les séries de ce genre… Tu as tout à fait raison et… Petite confession, parce que c’est toi… J’en suis le fan numéro un ! » Le miroir parfois très hollywoodien d’un quotidien que je retrouve par petites touches subtiles dans ma propre vie. Notre métier est le même, il a parfois cet aspect explosif, j’ai eu à affronter des situations qui pourraient faire crier à la science-fiction plus d’une personne alors que… Non… Les pompiers interviennent sur des scénarios basiques tous les jours, mais ils sont également appelés à se mobiliser sur des situations extraordinaires, dont on n’imagine pas pouvoir témoigner le matin, en arrivant à la caserne. « Tu parles, tu m’as emmené parce que je suis le seul mec canon que tu avais sous la main quand tu as décidé de venir accompagné ! » Je surenchéris, les joues encore rosées par les compliments qu’il enchaine et qui font remonter ma main le long de sa cuisse jusqu’à atteindre son entrejambe. Je pourrais déconner… Il ne m’en faudrait pas beaucoup plus pour dézipper ce pantalon et me glisser là où je le mettrais durement à l’épreuve. Je n’en fais rien, par timidité, même si l’envie ne me manque pas. Je me demande comment il ferait pour ne pas se trahir face à Adriel, face à la foule installée tout autour de nous même si la nappe dissimule tout ce qui devrait l’être dans de telles circonstances. Je plante mes prunelles dans les siennes, diablotin, puis me reconcentre sur Adriel, l’air de rien. Je retire ma main lorsque je repère le serveur qui approche de notre table, chaque chose en son temps.
Les préférences des uns et des autres, les régimes alimentaires spécifiques, la religion… Autant de détails qui nous rendent parfois la vie impossible en communauté sans pour autant que l’on puisse pointer du doigt qui que ce soit, bien au contraire. « C’est même souvent pour cette raison qu’on se retrouve à commander en ligne, chacun de notre côté, en priant pour que toutes nos commandes arrivent à un délai raisonnable. Il nous est déjà arrivé d’avoir à attendre plus d’une heure entre la première livraison et la dernière ! » Parce qu’il en faut pour tous les goûts et que nous sommes rudes lorsqu’il est question de négocier un repas plutôt qu’un autre. C’est même plutôt amusant à observer, un véritable épisode de sitcom ambulant. Adriel nous quitte quelques secondes, le temps de prendre un appel de sa femme et Yaël en profite pour me complimenter, ce à quoi je réponds d’un baiser déposé à la commissure de ses lèvres. « Tu parles… Tu l’es, en revanche. Tu es parfait… Tellement parfait que j’espère qu’ils dormiront tous ce soir, quand on rentrera parce que… » Je me mordille la lèvre inférieure et laisse mes mots en suspens, tout cela pour mieux me rappeler à voix haute. « Ah non, c’est vrai… Tu es pris ! » Quel dommage, je respecte la fidélité avec une gigantesque intensité, même si notre folle nuit d’Halloween raconte une histoire qui diffère très largement de cette affirmation. Le fruit d’une émotion qu’il était impossible de canaliser, c’est un peu moins le cas maintenant, car je sais exactement ce qu’il pourrait m’offrir à condition de véritablement vouloir s’en donner les moyens. Je ne m’offrirais plus au rabais, cette époque est révolue. Adriel nous rejoint et annonce l’arrivée tardive de son épouse qui, finalement, devrait pouvoir se libérer. Une excellente nouvelle, même s’il préfère ne pas se risquer à nous faire attendre pour rien, si toutefois elle n’arrivait pas à temps. J’acquiesce et lance un sujet de conversation qui les fait tous les deux s’animer autour de ce tournage à venir si le financement est mené à son terme. « De combien as-tu besoin ? » Je l’interroge, curieux, pas très calé sur le sujet. J’imagine que l’on parle d’une enveloppe de plusieurs millions de dollars. Je les écoute silencieusement, admiratif de cette passion commune qui les anime tous les deux, soucieux qu'ils puissent échanger sur ce projet sans avoir à s'interrompre toutes les deux secondes à cause de mes questions.
statut civil : dans les méandres d'un secret lourd, il se dit en couple, le clame, mais jamais il ne parle directement de cette personne qui partage sa vie.
habitation : w/ lucius
disponibilité : open ; 4 en cours
mes trophées :
[ unable to stay, unwilling to leave ]
w/ @heath romeo & @adriel tucker « La seule différence, c’est que certain truc que je mange se doit simplement d’avoir passer un rituel. Mais tu pourras toujours me faire des pates blanches, comme ça problème résolu. » râlait-il en levant le nez avec une certaine indignation. Il avait en horreur de devoir parler religion, expliquer son rythme de vie et encore moins devoir faire comprendre qu’il était comme tout le monde, jusqu’à un certain point. Il était certain que Heath ne verrait jamais la différence en utilisant ses produits plutôt que ceux réservés à la coloc. « C’est gentil Adriel, mais si c’est nous qui vous invitons, ce serait étrange que vous veniez avec le repas. Je saurai me débrouiller. » disait-il en donnant finalement un coup de coude dans les côtes de son ami. Un regard de biais et les chamailleries recommençaient. Deux gamins intenables devant le compositeur et pourtant, quelque chose en eux changeait, se livrant à des non-dits qui allaient bien au-delà de leur amitié.
Les discussions s’enchaînaient et bien que silencieux la plupart du temps, Yaël se concentrait sur la main posée sur sa cuisse. Les mots défilaient pour laisser les deux hommes faire connaissance, leur offrant ce temps pour s’apprivoiser, alors que lui-même découvrait un peu plus la vie du Newyorkais. Lorsque le débat sur l’art arriva, il donnait son opinion écoutant leurs mots à leur tour. « Mmh. L’art appelle peut-être à l’art, mais l’art n’est pas alimenté que par l’art. C’est partout que ça se trouve. L’étincelle d’un regard. La couleur pêche de ses lèvres charnues. Une goutte d’eau sur un pétale de fleur. Le dégradé d’un coucher de soleil. Un éclat de rire qui résonne. Les pleures d’un nourrisson. L’art c’est la vision que l’on a du monde. Qu’importe comment on le présente, c’est ce que nous voyons, entendons, sentons, touchons, imaginons. On peut s’inspirer des autres artistes, mais finalement c’est ce qui nous entoure qui nous donne notre créativité. Ça, ça ne s’apprend pas, ça se vit. » disait-il en un petit sourire, lui qui passait le plus clair de son temps derrière son téléphone à filmer tout ce qu’il voyait. Chaque chose pouvait l’inspirer et il n’avait pas besoin de poser son regard sur les œuvres des autres pour savoir quoi faire et guider ses pas dans ce monde de créativité. Et cette vision de la chose, elle berçait aisément la manière de faire, offrant une assurance vaniteuse au bouclé. Il adressait un sourire au blond, forme d’acquiescement face à son désir de vouloir travailler ensemble et ne pas entrer dans cette catégorie qui exècre le cinéaste : les incompétents. Si Yaël dévoilait des facettes de lui autant dans sa vision de l’art que le chemin qu’il emprunte, la révélation de sa muse, il ne l’avait en aucun cas planifié. Les mots sortaient sans demander la permission, il les laissait couler sans s’en étonner. Doucement, ses doigts se croisaient à ceux du pompier, alors que leurs prunelles se retrouvèrent aussi. « Je ne dis pas n’importe quoi. » affirma-t-il, tournant la tête pour répondre à Adriel par la même occasion. « J’y compte bien. » Jamais plus il ne le laisserait partir, il était ce qui lui avait toujours manqué. Cette moitié qui le rendait complet. « Enfin, s’il ne se tanne pas de moi avant cela. Maintenant qu’il sait une chose que je n’ai jamais dite à haute voix, c’est peut-être trop de pression pour cette French girl. » Il taquinait Heath et pourtant, il pensait chaque mot. Une crainte de le voir partir sans avoir pris la peine de l’attendre. Celle de réaliser qu’il avait toujours été dans ses pensées. Comprendre que le second film qu’il avait produit était le fruit de leur histoire, que celui sur lequel il travaillait contenait son plus grand désir à propos d’eux. À cet instant, Yaël était vulnérable et le fait que Heath ne puisse rien dire, qu’il ne puisse le repousser, lui donnait la force de continuer. « S’il prenait le temps de regarder ce que je fais, il verrait bien plus qu’un simple film. » Il verrait leur histoire, son amour pour lui, son ardeur, sa passion. Il désirait lui dire je t’aime, mais les mots se taisait dès qu’il reprenait le contrôle en sentant le regard d’Adriel posé sur eux.
Un regard lever vers le ciel, un soupir qui lui échappait tandis que Heath l’encourageait à créer un film pour un public plus général. Il n’ajoutait rien sachant que de toute manière, ils ne tomberaient jamais d’accord pour trouver un film qui leur allait à tous les deux. Ça ne l’avait jamais gêné de regarder quelque chose qui ne le branchait pas trop. Yaël acceptait de tout voir, mais bien souvent où ceux vivaient une tension face à l’adrénaline offerte par l’action ou le suspense, lui il trouvait le sommeil. « Ça je peux confirmer, il monopolise la télévision dès qu’un nouvel épisode joue. » le taquinait-il sachant qu’il participait parfois à ces soirées visionnage de série, où sans grand étonnement lui finissait endormi contre l’épaule d’un de ses colocs. « Tu dis n’importe quoi ! » Sa voix montait dans les aiguës en sentant sa main remonter sur sa cuisse, l’étonnant d’un tel geste. Ce désir de le foudroyer du regard, il devait le contenir, rongeant son frein. Il le détestait de lui faire ça, d’agir ainsi face à Adriel qui avait écouté Yaël parler de chose quelques soirs auparavant à propos de Heath. Cette main qui moulait son entrejambe, laissant filer un couinement qu’il s’empressait de faire taire en prenant une gorgée d’eau. Ça n’avait rien de discret, malheureusement, mais pris au dépourvu ainsi Yaël n’avait pu faire mieux.
Pinçant ses lèvres, il cherchait à garder les apparences intactes lorsque le serveur arriva. Boissons commandées et le regard s’attardant sur le menu, Yaël acquiesçait. Trouver de quoi satisfaire tout le monde n’avait rien de facile, c’était même quelque chose de pénible parfois, mais il avait pris l’habitude de plier aux désirs des autres avant les siens – que pour la nourriture et les sélections de films ou séries. Pour lui, c’était plus simple, il ne se sentait jamais coupable de le faire. « Je t’enverrai les adresses par sms. » affirma-t-il peu de temps avant qu’Adriel ne se laisse déconcentrer par son téléphone. Laissant aux garçons la possibilité de s’offrir eux aussi une parenthèse que Yaël prenait sans gêne. Un compliment qui se voulait sans provocation, mais dont la réponse en sentant ce faible baiser contre sa peau, brouillait ses pensées. Il l’observait un instant sans rien dire, l’écoutant tout simplement. Il ravalait, cette envie de lui dire qu’il était libre, qu’enfin ils pouvaient se donner une nouvelle chance. Mais les mots ne vinrent pas. « Dors avec moi cette nuit. » Il lançait une invitation. « Juste dormir, promis je ne tenterai rien pour aller à l’encontre de tes principes, mais dors avec moi comme il nous est arrivé de le faire par le passé. » Sauf que le passé n’existait plus, ils n’étaient plus ces gamins innocents qui dormaient ensemble sans penser à autre chose que les rêves qu’ils feraient. « J’ai besoin de t’avoir près de moi. » Aujourd’hui comme demain et les jours à venir, comment lui dire qu’il désirait passer sa vie à ses côtés ?
Adriel de retour auprès d’eux, Yaël laissant son bras traîner derrière Heath ne cachait pas son impatience d’attendre. Offre que le châtain balayait de parole qui faisait pincer les lèvres du Juif. Il ne désirait pas être impoli, mener à quelque chose de plus rapide parce qu’il n’avait pas la patience d’attendre une femme qui ne viendrait peut-être même pas. La conversation revenait finalement vers son prochain film, sujet qui déliait la langue du bouclé en un tour de main. Il écoutait le trentenaire, laissant un sourire prendre place sur ses lèvres. « Eh bien, au moins je sais que tu comptes t’investir. Je suis curieux de voir ce que tu créeras pour ce film. » soufflait-il d’une voix attendrit, sachant que ce prochain film sera son nouveau bébé. « Jamais. Je devais y aller plus jeune avec mon grand-père, mais il est décédé avant qu’on puisse organiser un voyage. » Sa main glissait dans le dos de Heath, cherchant un réconfort silencieux alors qu’aborder ce sujet n’était pas chose courante pour le jeune homme. Une peine bien trop immense pour la celé ainsi sous de faux-semblant. « Mais j’ai une liste des endroits que je veux voir comme filmer. C’était ce qu’on avait planifier de voir lui et moi. » Il se taisait laissant ses doigts d’agripper à la chemise de son ami. Ses pensées virevoltantes vers un passé qui n’avait plus sa place entre un grand-père décédé et un amour qui n’avait plus le même aspect. La voix du pompier le sortait de ses songes, relevant la tête pour le regarder. « Avec vingt millions je devrais pouvoir faire ce que j’ai en tête. » C’était peu pour le domaine, mais l’argent ne poussant pas dans les arbres et trouver des personnes pour le financer ce n’était pas aisé. Le serveur revenait avec la bouteille de vin, servant les coupes, puis prenant les commandes. Yaël la lui donnait avant de replonger dans un moment de silence, un peu trop songeur.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Mer 16 Juin - 20:24
Né à New York en 1989 • Mère juive, avocate • Père chrétien, pâtissier • Petite soeur née quelques années après lui • Divorce des parents en 1999 • Vit à NY avec sa mère et sa soeur • Visite son père à NOLA tous les étés et pour Noël • Cousins des Lewis, vivant à NOLA également • Passionné par la musique, les films et le théâtre • Etudiant à Juilliard • Rencontre Helena à l'université • En couple quelques temps, puis séparation • Expérimente avec des hommes • Retrouve Helena, se remet avec elle • Mariage en 2017 • Décès de son père en 2019 • Déménagement à NOLA.
trigger warning : warning : adultère, décès d'un être proche, deuil, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide). trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
gif :
âge : Trente-quatre ans (25 avril 1989).
statut civil : Marié depuis presque cinq ans, amoureux de sa femme, le regard qui se perd sur des corps masculins.
occupation : Compositeur de musiques de films, métier de l'ombre, métier de l'âme.
« Honnêtement ? Les livres sont bien mieux que les films, même si je dois avouer que les effets spéciaux sont bien faits et la musique est une œuvre à part entière. » La question sort de nulle part, mais il y répond avec simplicité, souriant en se jouant la musique dans sa tête. « Mais j’imagine que tu demandes pour savoir quelle serait ma maison. Et je suis un fier Gryffondor mon ami. » Pour illustrer ses propos, il bombe un peu le torse en adressant un sourire radieux à Heath. En vérité, il pourrait sans doute être lié à d’autres maisons, mais puisque le quizz sur internet l’a mis chez les rouges et ors, il accepte cette décision. La conversation passe sur d’autres thèmes, s’arrêtant quelques instants sur la cuisine et les prochains repas qu’ils pourraient se faire tous les quatre. Il s’amuse de les voir se chamailler, avant de proposer d’aider pour régler la question. « Étrange ou poli que les invités ramènent quelque chose ? Ça dépend comment tu vois les choses. » Il le taquine légèrement, comme il a commencé à en prendre l’habitude les dernières fois qu’ils se sont vus. La bonne humeur reste au rendez-vous de toute façon, bien qu’il soit un peu gênant d’être face à deux personnes aussi complices que Yaël et Heath, Adriel garde sa chaleur naturelle et son sourire bienveillant.
« Attention à toi, si tu écris un livre sur les noirs secrets de ma vie, je vais devoir réclamer un pourcentage des profits. » Il répond à la plaisanterie de Heath, sentant qu’ils sont un peu sur la même longueur d’onde tous les deux. Yaël reste plus discret, peut-être pour leur laisser la chance d’apprendre à se connaître un peu. Après tout, s’il a décidé de convier son ami à ce dîner, c’est sans doute parce qu’il prévoyait qu’une telle entente verrait le jour. De manière assez prévisible, la discussion se tourne vers le travail qui les a rassemblé et après avoir donné son accord pour que Heath puisse entendre sa démo, Adriel commence à philosopher sur ce que l’art signifie. Le jeune homme semble d’accord avec lui, mais Yaël trouve le moyen de varier un peu pour dire des choses éloquentes et profondes. Ça amuse le compositeur de le voir revenir sur ses mots ainsi, comme si le jeune cinéaste voulait absolument avoir le dernier mot. Mais il ne peut nier que sa vision des choses est intéressante et également juste. « Je suis d’accord avec toi. Mais si l’art se trouve partout, qu’il y a de la beauté dans tout, dépendant juste du regard de l’artiste, alors ça revient au même, non ? On s’inspire de ce qui est autour de nous et de ce qui nous touche. » Au fond ça lui donne l’impression qu’ils jouent sur les mots, mais qu’ils ont à peu près le même point de vue. Le but de la soirée n’est pas de partir dans des grands débats sur la signification des choses de toute façon, et Adriel voit bien que des significations cachées, il y en a énormément. Face à lui, Heath et Yaël se taquinent, se font les yeux doux, et des aveux lourds de sens. Il est quelque peu gêné d'être là et d’assister à cette scène qui, très clairement, devrait se dérouler en privée. Mais il les laisse parler tous les deux, se lancer des références à Titanic qui le fait rire discrètement. Tout cela fait écho avec la conversation qu’ils ont eu quelques jours plus tôt, ce soir où Yaël n’allait pas bien. Il y a apparemment beaucoup de non-dits entre ces deux amis, des choses qui ont besoin de sortir, d’être exprimées, mais Adriel ne les connaît pas assez bien pour les confronter sur la question.
Dès qu’il le peut, il change le sujet, questionnant Heath sur son propre métier et sa vie. Il ne s’attendait absolument pas à une telle réponse, bien que la carrure du jeune homme aurait pu le mettre sur la piste. Les connaissances d’Adriel sur le quotidien des pompiers ne sont pas très étendues, puisqu’il se raccroche surtout à des clichés qui émerveillent une partie de la population. « Si tu es un fan de ces séries, alors je me sens moins honteux d’en parler ! Je n’en regarde pas énormément, mais il faut avouer que l’intrigue est prenante une fois qu’on a vu quelques épisodes. » Malheureusement pour lui, ce genre de séries utilisent souvent les mêmes mélodies et il ne pourrait pas vraiment trouver de travail dans ce business là. Mais il aura au moins appris ce soir que ces feuilletons télévisés puisent leur inspiration dans la réalité et que de vrais professionnels peuvent s’y retrouver. D’après Yaël, Heath possède toutes les qualités pour faire le métier qu’il exerce et encore une fois, Adriel est le témoin direct de toutes les fleurs qu’ils se lancent. Il aurait aimé rire au fait qu’apparemment le pompier n’était présent que pour son physique, mais l’humour du moment se fait couper par la voix étrangement aiguë de Yaël lorsqu’il répond. Instinctivement, les sourcils du compositeur se froncent, mais il préfère ne pas poser de question.
Une fois les commandes passées, il se fait happer par son téléphone portable et prend le temps de répondre à sa femme. Un travail qui est finalement terminé, elle pourra sans doute se libérer pour faire une apparition lors de la soirée. La nouvelle soulage grandement le musicien qui redoute un peu ce qu’il verra en se rasseyant à table, mais il ne perd pas de temps pour expliquer la situation aux deux hommes. A nouveau, ils parlent du projet qui les a rassemblés, Adriel s’intéressant à ce voyage en Pologne dont il entend déjà parler. Un sourire réconfortant se pose sur ses lèvres et il hoche la tête, ne voulant pas forcément insister. « Je suis désolé que vous n’ayez pas pu le faire ensemble. C’est un bel hommage de filmer ces endroits-là. » Évidemment, Adriel avait déjà conscience que ce film était en partie inspiré du grand-père de Yaël et basé sur cette relation tendre qui les liait. C’est un beau geste et il est heureux de pouvoir faire partie de cette mission, espérant pouvoir rendre justice dans sa musique à la vision du Weisel.
Se détournant de la conversation quelques instants, Adriel finit par se lever en voyant la silhouette d’Helena dans son champ de vision. Son visage s’illumine d’un sourire heureux, et il bafouille une excuse envers les deux jeunes hommes pour rejoindre sa femme. Une main qu’il pose sur son bras doucement, avant de se pencher pour la saluer d’un baiser. « Tu es ravissante. Merci d’être venue. » chuchote-t-il pour elle seule, avant de la guider jusqu’à la table qu’ils occupent pour la soirée. Son sourire ne le quitte toujours pas, et il fait donc les présentations chaleureusement. « Helena je te présente Yaël, qui a écrit et réalisé le film sur lequel on travaille ensemble. Et Heath, son ami et colocataire. » Tour à tour il indique les deux hommes, bien que légèrement incertain sur la manière dont il doit définir leur relation. « Et voilà donc Helena. » Tel un gentleman, il tire un peu la chaise prévue pour elle avant de se rasseoir à son tour. Il a bien conscience que cette arrivée soudaine bouscule un peu la conversation, mais il ne doute pas que l’un d’eux saura la relancer sans tarder. « On a commandé, mais je peux aller donner ta commande au serveur dès que tu as décidé. » propose-t-il avec un nouveau sourire.
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel)) Jeu 30 Sep - 16:12
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(#)Re: unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel))
unable to stay, unwilling to leave ((heath&adriel))
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