sausage party (flamingos)

c'était arrivé dans ta boîte aux lettres il y a quelque jours à peine. un barbecue géant organisé par un quidam un peu plus engagé que les autres dans la vie de sa ville, prêt à mettre son jardin au service des citoyens de NOLA dans l'espoir de réunir du monde et de pousser les gens à se mélanger. le flyer était d'un rose criard presque agressif mais les mots étaient teintés d'une sincérité troublante. c'est peut-être ce qui t'a poussé à répondre à l'invitation, aujourd'hui. à enfiler ta fidèle chemise à carreau verte par dessus un t-shirt gris anthracite, tes bottines, ton jean et à coiffer fièrement tes cheveux en arrière. ou alors, c'est juste le manque de perspective et les récents messages d'Anthony qui t'ont poussé à choisir partout, sauf chez toi. de peur qu'il ne se pointe. de peur qu'il n'essaie de te confronter alors que t'es pas prêt à ça, pas tout de suite.
alors ouais, t'as répondu présent.
et quand t'arrives sur place, t'es surpris par le monde qui s'y trouve. le jardin est énorme, la demeure aussi. forcément, ça titille presque ta jalousie. c'est pas une maison, c'est un manoir, et le propriétaire qui n'est même pas là pour t'accueillir. non, juste quelques personnes qui t'adressent des sourires polis alors que tu t'avances un peu dans le jardin. t'es un peu perdu, l'ambiance est calfeutrée et en même temps festive, les gens sont bien habillés et discutent allègrement. il y a des visages que tu penses reconnaître, d'autre non. et brusquement, on te propose un verre, poliment. alors tu te retournes en souriant, tendant la main pour l'attraper.
- oh. merci. tu dis en noyant tes orbes dans celles de ton interlocuteur. assez facilement, tu comprends que ce dernier est un invité, lui aussi, comme toi. c'est.. c'est étrange comme invitation non ? tu demandes en souriant, pour désamorcer les choses.

Spoiler:

Un barbecue avec des mortels. La barbe. Vraiment jouer les parfaits voisins m'emmerde profondément. Moi, je dis bonjour et au revoir. Si le soleil brille suffisamment, je peux même rendre service. Mais tout cela n'est qu'une masquerade pour qu'on ne me soupçonne jamais d'être celui qui éteint des vies et en drogue d'autres. J'allais devoir faire des courbettes, serrer des mains, parce qu'il y aurait forcément des gens du quartier. La barbe, je vous dis. J'allais fermer les yeux sur le léchage de fesses publique dont je suis invité mais je savais qu'il y aurait possiblement des ennemis que les petits êtres ignorent. Et il était hors de question, que je laisse mon terrain de jeu entre de sales pattes. C'est donc dans un très long soupir que je me suis apprêté. Trois cakes aux différentes saveurs commandés chez un traiteur et un pack de bières. J'allais pas liché mon épargne pour des inconnus non plus. Je dépose mon panier en osier sur une des tables, des salut de la main, des sourires aux petites vieilles, des remerciements à celleux ayant eu vent de ma récente promotion. Des gestes et des actes bienveillants pour parfaire mon rôle et enterrer le monstre qui sommeille. Ca m'épuise déjà. J'ai envie de tous les étrangler en vrai. Ces nuisibles-là. Je me pose à l'écart, critiquant tout ce petit monde mentalement, sifflant ma bière. Dans une heure, je me casse.  

Dans ma tête, je m'étais fixé une heure après, je file m'enfiler de véritables bières avec des gens que j'apprécie. En conclusion, pas grand monde. Je m'étais mis à l'écart pour laisser la plèbe échanger sur leur quotidien. Mais clairement pas pour être transformé en preneur de photos de mauvaise qualité. Parce que quand j'entends la question qui m'est malheureusement adressé, je sens que cette après-midi allait être mon enfer. Dans ma tête, un "oui, ça me dérange et tu me fais chier. Dégage plus loin la crotte" raisonne fortement mais être civilisé que je suis, je me contente d'un sourire. Bienveillance. Ca serait avec grand plaisir que je vous aiderais. Le bal des faux-culs. Et moi en tête de liste. Qu'est-ce que je dois faire ? Et qui sait, tu partiras rapidement. Je vais me lancer dans une carrière politique.

et parfois la vie vous fait un signe. il est pas simple à voir, il se meurt dans des volutes fumeuses et dissipées mais il apparaît, là, comme le rayon du soleil traversant les persiennes un matin d'été.
un signe.
rien qu'un. comme ce flyer qui t'invite à cet événement et toi qui y débarques les mains vides.. parce que tu n'avais vu nul part qu'il était important d'apporter avec toi quelque chose. ou peut-être que tu n'avais pas eu la tête à te mettre aux fourneaux. depuis le départ récent de Jordi, la pâtisserie raisonne comme un désert de solitude, amer et silencieux. le corps rongé par un manque que tu n'connaissais pas, doublé d'un autre qui te fait rugir à chaque fois que tu fermes les yeux.
t'es ici parce que la vie t'y a invité.
peut-être que c'est ta place, désormais. à déambuler comme un fantôme entre des corps en mouvement. sans appartenir au présent, ni même traverser le temps. comme si tu n'étais qu'une ombre. et puis, la vie t'offre un nouveau signe. une jeune femme, un visage connu, qui te tend un verre en souriant. les mots réveillent les souvenirs. tu la connais, c'est vrai. un visage qui a traversé les époques, finalement. de ceux qui t'ont connu à l'apogée de ton art pour te retrouver ensuite à battre le blanc en neige pour faire des gâteaux. tu souris distraitement.
- tu as sans doute raison. l'emploi du "tu", comme pour lui signifier une certaine proximité, une certaine complicité. vous n'êtes pas deux parfaits inconnus. tu as bien fait, de mon côté, j'ai rien apporté sinon le nuage sombre qui survole ma tête depuis des semaines. tu plaisantes à moitié, alors qu'elle évoque la musique. un souvenir qui te blesse, très faiblement. j'ai laissé tomber la trompette pour me concentrer sur les éclairs, uniquement. tu souris. et toi, que deviens-tu ? ses habits sombres, sa coupe, son maquillage. quelque chose raisonnait en elle, une aura mystérieuse.. non, mystique. empreinte d'un soupçon de magie propre à la Nouvelle Orléans.


@Wilma Azarov

Respire Aoden, tout va. Continue de faire le boomer qui ne sait pas. Ca va passer plus vite. Sourire de l’idiot sur ma gueule. Mais dans ma tete, j’aurais cadré, oui. Son téléphone ecrabouillant son nez bien trop parfait pour etre naturel. Et en prime, elle prenait ses aises avec moi. Une peste. Je vois pas d’autres possibilités. Puisse l’intelligence l’empêche de trop me chatouiller, elle risque de vite rentrer chez elle. Je m’exécute. Je prends le temps. Juste pour l’emmerder. Et surtout, me souvenir de la manipulation pour faire deconner un téléphone. Ca se voit, elle est née avec son cellulaire dans la main, la godiche. Je suis persuadé qu’elle va faire une crise de nerf. « Le manoir. Et plein » Que je repete comme un gâteux. De bonnes minutes, des photos reussies, des photos ratées et un téléphone qui va se bloquer dans dix minutes. Avé moi, adieu microbe. Je romps la distance entre nous et lui rends son precieux. Va-t-elle chouiner pour les ratées ? Je prends comme ca, je le fous dans une coupe de champagne. « C’est un job ou en guise de souvenirs ? » Feindre l’ignorance pour mieux se delecter de la crise à venir. Finalement, je vais l’adorer cette garden party.

Le carton rose à la main, je me demande ce que je fous là. Un putain de manoir énorme, des invités dans tous les coins et des grandes bouteilles de vin. Je ne serais même pas surprise si une fontaine de champagne faisait son apparition. Ma bouteille de jus de fruit fait pâle figure à côté, mais j'ai pas osé ramener six litres de coca, alors bon, ça devrait faire l'affaire.

Pourtant, j'arrive pas à entrer. J'arrive pas à passer le pas du somptueux portail qui me tend les bras. J'ai envie de voir un visage connu, j'aurai dû harceler Eddy ou Eva pour qu'ils m'accompagnent. Oh tiens, je peux peut être encore demander à Hayden, il n'a sûrement rien de prévu cette aprèm.

A l'instant où je sors mon téléphone je remarque ... Aoden. Mon père. En train de prendre une jeune nana en photo. J'oscille entre l'envie d'exploser de rire ou l'effarement. Pourquoi ? Puis je reconnais son visage, celui qu'il met quand un serveur le saoule mais qu'il doit prendre sur lui.

Plus une seconde à perde, je cours. J'arrive pile pour la dernière phrase. « Je pense que c'est pour instagram non ? » Je me tourne vers la demoiselle. « J'suis pas uuultra douée pour ça, mais je pense que je peux prendre une plus jolie photo que mon boss, je peux ? » dis-je en tendant la main vers la demoiselle et en souriant innocemment à Aoden. Un jour, il va falloir que je lui dise.

ça te fait du bien de voir un visage connue dans la cohue tout autour de vous. tu remarques cette jeune fille qui discute avec cet homme, qui lui tend son téléphone et tu te dis que t'es pas comme ça, toi. toujours un peu en retrait, comme si c'était difficile de te mêler aux autres ou de t'ouvrir, tout simplement. t'aimerais faire preuve d'un peu de gaieté, surtout aujourd'hui. le temps est clément et t'as toujours apprécié les barbecues. mais t'y arrives pas. pas complètement. le nuage sombre, comme tu le dis si bien, est là, juste au-dessus de toi. il virevolte et te ramène sans arrêt à ces derniers mois éprouvants et à toute cette peine qui s'accumule sur tes épaules comme autant de fardeau. t'aimerais t'en libérer, mais le souvenir d'Anthony est encore trop présent, trop brûlant. sur ta peau, ton corps, dans ton coeur même. et puis Lexa.. quand t'y repenses, tu frémis. t'es persuadé qu'elle t'a menti, comme s'il fallait ignorer le danger qui les menace. tu soupires, Wilma t'accroche au présent, te force à oublier un peu ta peine. sa présence te rassure, te fait même du bien sans que tu n'essaies de comprendre pourquoi. tu lui souris, tu lui réponds avec une honnêteté troublante. elle plaisante, tente un trait d'humour même.
- il n'y a pas de raison. ton apparition est comme une éclaircie. champs lexical météorologique, un peu comme pour rebondir sur ses propres termes. s'armer de patience et de courage pour supporter ta peine et ne pas envisager, un instant supplémentaire, de t'y morfondre et de t'y perdre pour de bon. le souffle que tu retiens quand elle te parle d'elle, de ses trous. tu comprends pas forcément, ou alors, tu n'as pas envie de chercher à comprendre. sans analyser plus encore ce qu'elle pouvait sous-entendre, tu te contentes de lui répondre : creuser des trous ? tu rigoles légèrement, pas pour te moquer mais parce que tout ça te laisse dubitatif. quelle drôle de passion.. tu fronces légèrement le sourcil, plus sérieux. tu organises des chasses aux trésors ? ça te paraît aussi stupide qu'incongru, mais t'es à mille lieues d'imaginer ce qu'elle fait vraiment pour gagner sa vie.

Elle sourit, tend son téléphone et je le récupère. Je la regarde un instant. Elle est belle cette nana, sûrement le genre de meuf qui décolle sur instagram facilement en postant les bonnes photos. C'est fou comment ça marche en vrai, je n'ai jamais rien saisi. J'essaie de plus en plus de m'y faire, de comprendre, mais je suis encore dans le rôle de l'observatrice. Parfois ça me fait peur comme on rentre si fortement dans la vie privée des gens. Comme on apprend et on sait tout d'eux. Enfin, d'une partie d'eux. Pas de doute qu'elle va enjoliver la réalité.

Je baisse mon regard sur le téléphone. Il est verrouillé. Je tapote sur le côté pour faire apparaître l'icône photo, sur le mien ça fonctionne comme ça. « Oups, j'ai fait un appel d'urgence, tu peux m'le déverrouiller s'teupl ? » J'ai raccroché vite hein, pas question d'voir les pompiers débarquer sans raison.

J'aurais pu me délecter gentiment de sa panique. Parce qu'il faut l'avouer, on s' e m m e r d e. Je n'attendais que ça. Ca allait être mon petit feu d'artifices. Ca aurait dû. Mais voila l'Ange qui débarque. Perte de mon sourire de petit démon une demie seconde. Eh merde. Bonjour Lena, ravi de te voir. Mais pas ravi qu'elle assiste à mes méfaits. Et pire quand elle prend le relais. Je sens que ma boutade va faire un flop. Et je ne connais pas l'astuce pour rétablir la machine moi. Mais je ne dis rien restant, en retrait. Je m'emploie plutôt à rester innocent. Surtout quand Lena découvre que le cellulaire est bloqué. Oups. Que la fête commence.

tu passes sans doute à côté de la référence. t'es pas le mec le plus intelligent qui soit, peut-être, ou alors manques-tu seulement de connaissances. toujours est-il qu'elle te parle de trous et que t'en déduis, à tort sans doute, qu'elle doit chercher des trésors. tu l'imagines archéologue, ou quelque chose dans ce genre. bien sûr, tu ne l'imagines pas chercheuse d'or, tu sais bien que cette fièvre est mort depuis des années. toujours est-il que lorsqu'elle t'annonce travailler dans un cimetière comme fossoyeur, tu ouvres grand les yeux. c'est assez incongru comme profession et, pour le coup, vraiment original. tu lui décroches un sourire, bien sûr. parce que t'aimes les gens qui sortent du lot, c'est revigorant.
- ce n'est sans doute pas très réjouissant mais ça a le mérite d'être original. tu lui dis, plus joyeux que tu n'devrais sans doute l'être. t'aimes le fait qu'elle n'ait pas suivi les standards imposés par la société et choisi d'exercer un métier qui - sans nul doute - la passionne. parce que sinon par passion, pourquoi se diriger vers cette branche ? je suppose que ça te plait, n'est-ce pas ? tu lui demandes, sincèrement curieux par cette situation.
autour de vous, les gens discutent et se mélangent avec une aisance qui te dépasse. t'es pas de ceux-là. incapable de te mêler à la foule sans te sentir de trop. en règle générale, comme tu le fais en ce moment, tu te contentes de raser les murs. tu ne te juges pas suffisamment intéressant pour les autres. et puis, tu n'as plus grand chose à dire depuis quelque temps. venir jusqu'ici, c'est déjà un exploit, en soit. t'as rien à faire là et pourtant, près d'elle, tu te sens presque légitime. quand elle te demande ce qu'il y a de neuf dans ta vie, tu prends une seconde pour réfléchir avant de répondre.
- plus grand chose depuis des mois, je dois bien admettre. ma vie est d'une routine presque étouffante. tu lui réponds, sans même te sentir gêné. je donnerais beaucoup pour qu'il m'arrive quelque chose de.. surprenant. tu rigoles un peu, conscient que ça peut paraître bête. tu vois, juste un tremblement de terre.. quelque chose qui mette un bon coup d'pied dans la fourmilière. tu lèves les yeux vers elle, sans cesser de sourire.

elle dégage quelque chose de nouveau, d'authentique. ça faisait bien longtemps que tu n'avais plus rencontré quelqu'un qui te fasse sortir un peu de ton quotidien et de ta morosité. t'aimes tes amis, t'aimes ta famille. t'aimes ton entourage aussi mais depuis plusieurs semaines - voire des mois - t'as le sentiment qu'ils ne te comprennent plus.. pire encore, t'as le sentiment qu'ils ne te suffisent plus. si t'es venu ici aujourd'hui, c'est parce qu'il te manque cruellement quelque chose qui te donnerait l'impression d'exister à nouveau. les idées qui te traversent sont moroses et sinistres. Wilma te paraît un vieux souvenir et pourtant, plus tu la découvres, et plus t'as le sentiment de te sentir proche d'elle.
- j'comprends. tu réponds, en premier lieu. puis tu rajoutes tu sais, pas besoin de travailler dans un cimetière pour voir la misère.. au job, j'la vois tous les jours sur l'visage de mes clients. tu penses que c'est la période qui veut ça. les gens sont d'venus égoïstes. toujours le nez sur leur téléphone portable. à l'ère du digital, plus personne n'ose se parler sans s'être au préalable rencontré sur une application. comme s'il fallait passer du virtuel au réel, et non l'inverse. ça te déprime, c'est vrai. quelque part, tu t'es toujours senti en marge du monde et de la modernité. aujourd'hui, tu t'sens presque mis à l'écart quand t'entends parler des applications d'rencontres et d'ce genre de trucs qui t'paraissent outrageusement cavalier. toi, t'es d'une époque où, comme aujourd'hui, on allait naturellement vers l'inconnu pour entamer la conversation. on s'laissait guider par son instinct plutôt que par ce que pouvaient nous apprendre trois photos et deux citations.
c'est peut-être pour ça que tu traines sur tes épaules deux corbeaux sombres qui te donnent constamment l'impression d'être de mauvaise humeur. ouais, la métaphore est moche, peu importe. c'est comme ça que tu le vois. ils sont là, ils t'abreuvent d'idées noires. c'est de plus en plus courant. parfois quand tu fermes les yeux, t'imagines ce que ça donnerait de ne jamais les ouvrir. t'es mort, au fond, tu l'sais. t'en as conscience. depuis la Saint-Valentin, t'as l'myocarde qui s'est arrêté d'battre et t'as jamais trouvé l'moyen de relancer la machine. à Wilma, tu l'fais plus ou moins comprendre. et elle sourit, un peu. elle te répond avec une gentillesse inouïe compte tenu de la situation. cet inconnu qui vous dit qu'il s'fait chier pourrait vous effrayer, mais pas elle. au contraire, elle te propose un jeu. de quoi vous amusez un peu. tu rigoles, bêtement. tu observes autour de vous et tu vois une blonde s'énerver, un téléphone en main. tu la pointes du r'gard.
- on a qu'à commencer par Miss Barbecue. tu dis en plaisantant. c'est une ancienne reine de beauté, l'genre un peu garce et hautaine qui croit que tout lui est dû parce que Mère Nature l'a fait venir au monde avec un minois à en faire damner les saints. c'est pas glorieux comme remarque, mais c'est c'que tu sais faire de mieux. tu plonges tes yeux dans ceux de Wilma. qu'est-ce que tu lui colles comme vie, raconte-moi ? tu demandes, pour l'inviter à poursuivre. t'as déjà brossé l'essentiel de son caractère, après tout. reste plus qu'à inventer la suite.

@Wilma Azarov

Spoiler:

La nana Instagram commence à gueuler. Je me pince les lèvres avant de demeurer stoïque. Je ne voulais pas être soupçonné. Par contre, cela me gênait qu'elle s'en prenne à Lena. Je me racle la gorge. Ecoute, pas besoin de t'en prendre à elle. Si ton téléphone est merdique ce n'est pas de sa faute. Appelle un réparateur, plutôt que rager comme ça. Je sirote mon verre, aussi innocent que possible. Je jette des oeillades à Lena, prêt à m'imposer davantage si elle me le demandait.