run for daylight | cassie

âge : 36 ans || 13.06.86

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2 février, super bowl

Voilà plusieurs jours que Maverick avait planifié cette soirée tant attendue par presque tout le pays. Le Super Bowl. Il avait rempli son frigo, ses placards habituellement vides, ne tenant que le strict nécessaire pour la journée. Un bon moyen qu’il avait pour que personne ne s’éternise dans son appartement. Mais ce jour, il était hors de question qu’il manque une seule croustille pendant la soirée. Il allait accueillir ses potes dans sa demeure, lançant les festivités tout au long du match, il ne comptait pas jouer les mauvais hôtes. Après son footing, il était rentré chez lui pour cuisiner. Il n’avait pas à se soucier de la salle pour la journée, prévisionnel, il avait indiqué la fermeture dans la porte d’entrée, souhaitant un bon match à tous ceux qui se collerait le nez dans la porte close. Tout s’annonçait épique, du moins c’est ce qu’il croyait. La journée avançait et les messages pleuvaient annonçant des indisponibilités de dernières minutes. Tout cela défiait son imaginaire, comme une mauvaise plaisanterie, alors que tout le monde se décommandait. L’arôme de la nourriture grasse, ce plaisir gourmand digne des plus grands matchs embaumait l’appartement. Lui qui n’avait pas pour habitude de manger autant de nourriture comme celle-ci, il commençait à regretter de s’être emporté… Il ne lui resterait plus qu’à trouver le moyen de liquider ce surplus de mal bouffe – tout de même entièrement fait de ses mains. Il se laissait tomber sur son sofa, posant son regard sur l’horloge numérique qui s’affichait sous son écran plat. Le match commencerait d’ici quelques heures. On sonnait à l’intercom de son appartement, lasse, il tournait la tête pour regarder sa propre porte. Qui ça pouvait être ? Il en avait oublié le compte de qui venait et ceux qui s’était décommandé. Se levant, il allait ouvrir sans même prendre la peine de demander qui ça pouvait être. Se dirigeant vers la cuisine où il devrait peut-être faire la vaisselle, il préférait se prendre une bière fraîche dans le frigo. On toquait à sa porte et c’est en buvant une gorgée qu’il se dirigeait vers celle-ci. En ouvrant la porte, il posait son regard sur une jeune femme qu’il connaissait depuis quelques temps déjà. Ce petit oisillon parmi ces loups, un rayon de soleil lorsqu’il la voyait. Elle avait beau être timide, discrète alors que lui déplaçait tout l’air environnant, ça ne l’empêchait pas de l’apprécier. « Qu’est-ce que tu fais là ? » demandait-il avec surprise, comme s’il avait cru qu’elle aussi ne serait pas venue, ce qui ne l’aurait pas surpris puisqu’il l’imaginait mal regarder le sport, elle qui était artiste dans l’âme – une pensée pleine de préjugé. Voyant que ce n’était peut-être pas ce qu’il aurait dû dire, il secouait la tête, affichant finalement son plus beau sourire, il ouvrait la porte de son appartement pour qu’elle puisse entrer. « Désolé, c’est pas ce que je voulais… » Il se grattait sous le menton de sa main qui tenait la bouteille de bière. « Tout le monde a annulé, je ne m’attendais plus à personne. » Il riait doucement en refermant la porte. « Mais ça me fait plaisir de te voir. Ça ne te dérange pas trop de se faire un tête à tête ? » disait-il en avançant dans son appartement. « T’es jamais venu, il me semble ? Tu veux que je te fasse visiter ? » continuait-il avec cette facilité, cette chaleur qui lui était propre.

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âge : vingt-neuf ans - 03.01.1994

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@Maverick Deckard & @Cassie Scoresby
Une dernière fois, tu relis l’adresse écrite dans les notes de ton téléphone portable. La nervosité grandit un peu plus en toi, lorsque tu es forcée de te rendre à l’évidence que tu ne t’es pas trompée. Ce bâtiment est le bon, celui dans lequel vit Maverick. Tu as envie d’entrer, tu as envie de le voir et de découvrir son chez-lui. Tu veux voir chaque pièce, sentir l’odeur de l’appartement, apprécier l’atmosphère dans laquelle il se sent le plus à l’aise. Mais tu es également nerveuse, parce que tu sais qu’une fois encore, tu ne pourras être réellement toi. C’est compliqué, ce que tu ressens. Depuis des années tu aimes absolument tout chez cet homme, tandis que lui ne sait pas qui tu es vraiment. Il connaît deux versions de toi, deux Cassie, mais il n’a aucune idée que vous êtes en réalité la seule et même personne. C’est idiot, tu t’en rends bien compte, mais il est trop tard maintenant pour lui faire comprendre son erreur. Ce qui t’inquiète pour la soirée qui arrive, c’est également toutes ces autres personnes qui vont être présentes. Maverick a voulu organiser une soirée pour le Super Bowl et dans sa grande générosité, il t’a invité. Tu sais que tu connais quelques autres personnes, ce qui te rassure, mais tu ne doutes pas que les amis de l’homme sont nombreux et qu’il y en aura certains que tu n’auras jamais vu. Et tu vas donc devoir faire des efforts pour ne pas laisser voir au monde entier les sentiments que tu as à l’égard du sportif. Dans une grande respiration, tu entres finalement dans l’immeuble, trouvant sans mal le bon appartement. Un grand sourire naît sur tes lèvres, sans que tu ne puisses le contrôler, lorsque Maverick ouvre sa porte d’entrée. Cette bonne humeur meurt vite cependant, lorsqu’il te demande ce que tu fais là. « Oh, hum, je… » Prise de court, tu ne sais pas vraiment comment t’exprimer. Tu es ici à son invitation, mais peut-être t’es tu finalement trompée de jour, ou peut-être qu’il ne t’a invité que pour être poli. Peut-être qu’il ne voulait pas vraiment de toi ici Cassie, parce qu’il ne t’aime pas, parce qu’il ne te considère pas comme une de ses amies et… Tes pensées sont coupées nettes par son grand sourire, qui instantanément te rassure un peu. C’est complètement fou, le pouvoir que cet homme peut avoir sur toi. En silence, il t’invite à entrer chez lui, ce que tu fais sans tarder. Il t’explique finalement que toutes les autres convives ont décommandé et dans ton coeur, une mini-Cassie se met à danser comme une folle. « Non, ça ne me dérange pas du tout. Je suis désolée que les autres ne puissent pas venir. » Est ce un mensonge, ou es-tu sincère ? Un peu des deux sans doute, mais tu continues de lui sourire comme si de rien n’était. « Et je suis contente de te voir aussi. » Ses mots ne sont pas tombés dans l’oreille d’une sourde, tu n’aurais absolument pas pu les ignorer. Discrètement, tu retires ton manteau, maintenant inutile à l’intérieur, mais tu le gardes à ton bras pour ne pas t’imposer. « Avec plaisir. Une visite guidée par le maître des lieux, que demander de plus ? » Tu lui lances un sourire plus enfantin que les autres, avant de le suivre dans la pièce. Des demandes, il y en a beaucoup que tu pourrais lui faire en vérité, mais tu es trop timide pour les formuler à voix haute. « Ca fait longtemps que tu vis ici ? » Tu veux tout savoir de lui, tu es prête à emmagasiner tous les détails, enregistrer toutes les informations, pour les réutiliser plus tard.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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w/ @cassie scoresby

La déception aurait pu se lire sur son visage, mais ce n’était pas le cas. Si son entourage avait décommandé un à un, il n’en tenait rigueur à personne. Il trouvait certes cela dommage, mais que pouvait-il faire ? Il n’allait pas traîner ses potes chez lui malgré leur empêchement. Et puis si la solitude le pesait, il pouvait toujours aller dans un bar où le match serait diffusé. Bien vite, il se ferait des potes d’une soirée. Seulement, il en avait oublié la liste complète de ses convives et voir arrivé Cassie l’avait surpris. En aucun cas il n’avait voulu être impoli en affichant sa surprise – c’était comme dit, une surprise pour lui. Accueillant comme il en avait le don, il la faisait entrer dans son espace, cet endroit qui retirait tous les secrets qu’on pouvait posséder à son égard. « Ce n’est pas grave, on se reprendra. Y’aura bien d’autres matchs qui valent la peine qu’on fête. » Ce n’était certes pas comparable avec le Super Bowl, mais Maverick ne s’en formalisait pas, lui qui aimait le sport tout simplement. Elle retirait son manteau et le châtain s’attendait à ce qu’elle le dépose n’importe où, mais elle le gardait entre ses bras ce qui le fit sourire. Mav’ était ce genre de personne qui gardait la porte de son logement déverrouillé, laissant les gens y venir au besoin. Mi casa es vuestra casa. Même si ses placards restaient vides, mais ça ce n’était pas parce qu’il n’était pas convivial, mais simplement parce qu’il favorisait l’achat de produit local et frais du jour. « Peut-être quelque chose à boire en visitant ? » demandait-il en s’avançant dans son appartement. Ce lieu avait tout de la garçonnière, aucune touche trop féminine. Portant sa bouteille à ses lèvres, il buvait une gorgée de sa bière, se retournant pour regarder la blonde. « Euh… » C’était pourtant une réponse facile, mais il prenait quand même le temps de réfléchir. « Depuis ma sortie de l’université. C’était tout ce que je pouvais me payer… Maintenant, je pourrais sans doute trouver plus récent et neuf, mais j’aime bien cet endroit. » continuait-il un sourire au coin de ses lèvres. Pourquoi changer, le dépanneur du coin le connaissait assez bien pour savoir ce qu’il avait pour habitude d’acheter dans son commerce. Le café du coin connaissait sa commande par cœur. Son loyer était moindre vu le nombre d’année où il vivait dans cet endroit. Il n’y avait en fait pas beaucoup de facteur qui pourrait le faire déménager. C’était tout de même assez spacieux comme endroit, un air ouvert entre salon et cuisine, ce qui lui convenant. Il avait assez de pièces et de rangement. Non, Maverick ne voyait pas l’intérêt de changer de lieu, peut-être même qu’il finirait sa vie sous ce toit ? Qui sait. Il s’approchait de la jeune femme, sa main libre venant prendre le manteau qu’elle tenait entre ses bras. « Tu ne vas le garder dans tes bras comme ça. » disait-il en s’emparant de celui-ci qu’il allait déposer sur une patère décorer surtout de casquette des couleurs de l’arc-en-ciel et brodé de diverse compagnie ou logo connu. Débarrasser du manteau, il regardait la jeune femme une nouvelle fois. « Eh bien te voici dans le salon. » Canapé de cuir, un immense écran plat au mur, des bibliothèques remplis de livre sur la nutrition et l’exercice physique. Au niveau de la table à manger une photographie gigantesque de quelqu’un qui driblait un ballon de basket. Dans un coin, Maverick avait rangé des poids de plusieurs livres. Il avançait vers la cuisine, plus discrète mais l’espace assez ample pour ne pas se piler sur les pieds à deux dans la pièce. « J’espère que tu as faim, parce que j’ai cuisiné pour un régiment. » disait-il en déposant sa bouteille vide de bière sur le comptoir.

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âge : vingt-neuf ans - 03.01.1994

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@Maverick Deckard & @Cassie Scoresby
Si tu étais déjà bien nerveuse avant d’arriver, savoir que Maverick et toi serez complètement seuls toute la soirée achève l’effet boule de nerfs. Tu en trembles presque, Cassie, parce que c’est peut-être l’occasion que tu attends depuis maintenant plus de deux ans. Vous êtes seuls, ce soir tu vas peut-être pouvoir lui parler, de toi, de vous, de tes sentiment. Déjà tes pensées s’accélèrent, s’emmêlent, deviennent confuses et il faut que tu t’arrêtes. En entrant dans l’appartement, tu prends une grande inspiration, remplissant tes poumons de l’odeur de son chez lui, mais aussi pour te calmer. Tu as un peu de mal à comprendre comment lui peut être aussi détendu, aussi détaché, avec son grand sourire qui fait de l’ombre à la lumière du soleil. Il a l’air tellement bien dans cet espace, et toi aussi t’as envie d’être bien, avec lui. En entendant ses mots, tu hoches la tête. Le sport, ce n’est pas exactement ton point fort. Aussi cliché et sexiste que ça puisse paraître, tu as grandi avec trois femmes, et vous avez souvent préférés vous regroupez devant une comédie romantique plutôt qu’un match de football. Pourtant ce soir, tu es prête à t’intéresser à toutes les règles possibles, peut-être même lui demander certaines explications, simplement pour qu’il te parle, pour qu’il te transmette sa passion. Maintenant à l’intérieur, tu retires ton manteau, mais ne sachant où le poser, tu le gardes contre toi. Puis tu suis Maverick, regardant autour de toi pour découvrir le lieu où il vit. Il te propose une visite guidée de l’appartement, tu te réjouis à l’idée qu’il soit prêt à te montrer les moindre détails de son habitation. Il semble vraiment être l’hôte parfait, prêt à te donner à boire, à t’expliquer des choses et ton coeur palpite Cassie, tu sens une boule d’excitation se crée dans ton ventre. « Pourquoi pas, je peux prendre la même chose que toi. » C’est un peu à double tranchant ça. Dans un sens, tu as envie d’avoir l’air de celle qui peut tout apprécier, la fille cool qui boit ce qu’on lui donne. Malheureusement, tu es surtout connue pour ne pas tenir l’alcool, tu aimes en boire de temps en temps, mais deux verres et les effets se font déjà sentir. Alors s’il commence par quelque chose d’assez doux, tu peux le suivre avec plaisir. Il t’explique depuis combien de temps il vit aussi, et tu te mords l’intérieur de la joue pour ne pas dire quelque chose de complètement stupide. A quelques mois près, peut-être qu’il t’aurait accueilli ici quand il t’a sauvé la vie. Il t’aurait fait dormir avec lui, dans un appartement où vous auriez réellement été seuls. Mais tu te retiens de faire cette gaffe. Il y a de fortes chances que tu te trompes dans la chronologie, et Maverick n’a surtout aucune idée que c’est à toi qu’il a sauvé la vie. A bien des égards d’ailleurs. « C’est important de vivre dans un endroit où tu te sens bien. » Avec cette réplique plutôt neutre, tu lui offres un doux sourire. Tu ne peux pas t’en empêcher Cassie, tu te demandes comment toi tu arrangerais l’espace si tu vivais ici. Dans la bibliothèque, tu imagines déjà des photos de vous deux, des livres sur la peinture et les grands courants artistiques, qui se mêlent à ceux déjà présent sur la nutrition. Ici et là, peut-être que vous pourriez accrocher des peintures et des dessins, avant que ce ne soient ceux de vos enfants qui décorent l’appartement. Tu reviens à la réalité lorsqu’il s’approche de toi, ton corps se tend, tu ne sais pas à quoi t’attendre. Ton coeur s’affole, et finalement Maverick prend ton manteau et tu te sens un peu déçue. Un sourire s’étale tout de même sur tes lèvres, tandis que tes joues rougissent un peu. « Merci. » Maintenant que tes bras ne sont plus pris par la veste, tu ne sais pas trop quoi en faire. Croiser les bras, les laisser pendre le long de ton corps ? La bonne solution serait de prendre la main de Maverick, mais au fond de toi tu sais que c’est encore bien trop tôt. Il se tourne vers toi, te présentant le salon dans lequel vous vous trouvez et tu acquiesces en souriant. « Très joli. » Extrêmement différent de ton lieu de vie, mais tu sais que dans le futur vous serez assez forts pour trouver des compromis. Maverick s’éloigne, tu le suis vers la cuisine et tu fonds un peu intérieurement en l’imaginant se faire à manger ici, se préparer un café le matin, ou se désaltérer après une séance de sport. Il faut que tu te reprennes Cassie, mais il est difficile de trouver des distractions quand il n’y a que vous deux. « Une faim de loup ! Et puis s’il y a des restes, je pourrai venir t’aider à les finir dans les prochains jours. » C’est risqué ce que tu dis là Cassie, tu ne sais pas ce qui te prend soudainement. Tu n’as jamais le courage de faire des sous-entendus de la sorte, de proposer des plans juste pour tous les deux. Ton souhait le plus cher est d’être avec lui, mais tu as toujours vraiment peur quand vous vous retrouvez seuls. C’est idiot, tu le sais bien. « Est ce que je peux te prendre un verre d’eau, s’il te plaît ? » L’eau te calmera sans doute, toi et tes joues en feu. Et puis si tu bois, tu ne diras plus des choses complètement stupides. « Oh et s’il faut aider pour terminer de préparer quelque chose… je suis là. » Visite ou non, tu es prête à mettre de côté le tour de l’appartement pour lui venir en aide. Après tout, tu sais parfaitement qu’un jour ou l’autre, tu connaîtras par coeur toutes les pièces.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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w/ @cassie scoresby

Une visite qui commençait doucement, pourtant, Maverick ne faisait pas visiter son appartement à tout le monde. Ce n’était pas quelque chose qui avait grand intérêt. Ses potes se fichaient bien de la couleur de ses draps ou de la décoration, mais il savait que ça plaisait bien aux femmes. Et puis Cassie avait un œil artistique, ça n’avait rien de bien fameux comme lieu, aucune réplique de grande œuvre, mais Mav’ ne savait pas vraiment quoi faire d’autre en présence d’une femme. En général, ils n’étaient pas que tous les deux. Avec ses potes, ça aurait été plus naturel, ils se seraient croisés parmi les autres, quelques mots échangés ici et là, là ils devaient discutés. Les sujets qu’il pouvait avoir n’étaient pas vraiment dans le même rayon d’intérêt que la blonde. Ça aurait été plus facile s’il avait été devant un plan cul, ils se seraient occupés autrement qu’avec des mots. Puisque ce n’était rien de tel qui les unissait, il cherchait à être aimable. Il ne voulait pas sembler malpoli, ni lui offrir une soirée où ils se regarderaient le blanc des yeux sans savoir quoi dire de plus. Il devrait s’intéresser à elle, plus qu’il ne le faisait habituellement. Une chose un peu plus complexe, Sasha était souvent présent pour entretenir la conversation, briser la glace entre eux. Parfois, il la voyait silencieuse un crayon à la main en train sans doute de dessiner. Elle ne ferait sans doute pas cela ce soir. Il ne pouvait pas non plus l’ennuyer avec ces sujets de conversations habituels. Une adaptation qui ne l’avait jamais arrêté, il devait simplement se donner le temps de se familiariser avec la jeune femme. « Jour de Superbowl, je m’offre quelques plaisirs coupables, donc je vais me reprendre une bière. Ça te va ? » demandait-il pour être certain, sachant que ça ne plaisait pas à tous et chacun cette boisson d’orge. « Sinon j’ai acheté d’autres breuvages, qui malheureusement, je ne saurai pas quoi en faire puisque je n’en bois jamais. » Sans doute en fera-t-il don au centre pour jeune où il va faire du bénévolat. Ce n’était peut-être pas santé, mais c’était mieux que rien et surtout ça évitait le gaspillage. Des facettes que Maverick ne présentait pas en général, une partie de sa vie qu’il gardait bien voilé. S’il ne souhaitait pas d’enfants, il aimait bien être ce grand enfant qui jouait avec eux au basket, qui leur apprenait que lorsqu’on le voulait vraiment, on pouvait changer notre vie. Il était un exemple conséquent à cette façon de voir les choses. Enfant abandonné par une mère irresponsable, souffrant de surpoids pendant une période de son adolescence, une période sans rien pas même un toit sur sa tête. Enfant perdu. Il n’en avait jamais parlé avec Cassie, elle ne pouvait donc pas comprendre toute cette partie de sa vie et comme avec beaucoup d’autres, il taisait son passé préférant le garder pour lui. Il n’avait rien de merveilleux, mais il n’aimait pas qu’on le prenne en pitié parce que les premières années de sa vie avaient été difficile. Il n’avait pas à se plaindre puisque sa vie aujourd’hui lui convenait parfaitement. Lui dévoiler son chez lui restait tout de même une facette de Maverick qu’elle ne connaissait pas. Peut-être peu enviable ou encore d’un ennui mortel, mais reflet de ce qu’il avait accomplit alors qu’il commençait une vie bien en-dessous de la moyenne des gens. Il avait su s’en sortir avec brio et pour cela, il n’avait pas à être humble. « En effet, surtout qu’on a pas tous cette chance. » disait-il un éclat de nostalgie venant briller dans ses prunelles océaniques. Aussitôt arrivée qu’elle avait néanmoins disparue sans laisser aucune trace de son passage dans ce regard chaleureux. Une veste en moins, un salon présenté, Maverick ne s’éternisait pas dans les détails de chaque objet. Il passait déjà à la cuisine, entendant les pas légers de la blonde sur ses talons. Bière vide à la main, il la déposait sur le comptoir où il cumulerait les autres pour les envoyer au recyclage. Il se tournait pour regarder la blonde « Pourquoi pas. Vivre seul a parfois des désagréments et si je refile le tout à ma famille, ils seront pas plus quoi en faire. » Il éclatait de rire, hochant la tête à sa question. Ouvrant la porte d’une armoire, il sortait un verre qu’il remplissait de l’eau du robinet avant de lui tendre. Croisant ses bras sur son torse puissant, il regardait l’artiste un sourire à peine dissimulé dans sa barbe de quelques jours. « Je ne savais pas que tu savais cuisiner. » Il haussait les épaules, prenant appui contre le comptoir en y appuyant son fessier. « Il me restait quelques petites choses à faire, en fait, beaucoup même. Alors si tu veux m’aider, je dirais pas non. Ça sera plus intéressant que si je t’abandonne pour cuisiner seul. » Se redressant, il se dirigeait vers le frigo où il sortait tout ce qu’il avait entamé pour la soirée et le menu semblait interminable entre ailes de poulets marinés, pomme de terre crue déjà coupé en rectangle, des salades pas dizaine et plus encore. « Quand je disais que je pouvais nourrir un régiment. Tu veux t’occuper des salades ? » demandait-il en s’approchant d’elle, brisant les distances. « Désolé. » disait-il en se pressant un peu contre elle pour atteindre l’armoire au-dessus d’elle et sortant un petit cahier avec ses recettes secrètes. « Toutes les étapes sont dans ce carnet. C’est secret défense. » Il lui tendait le calepin débordant de recette écrite à la main par Maverick, chacune d’elle avait un jour été faite dans le petit bistro de sa salle de gym.

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âge : vingt-neuf ans - 03.01.1994

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@Maverick Deckard & @Cassie Scoresby
La visite de l’appartement se fait de manière relativement naturelle, le plus possible du moins. Ils n’ont jamais vraiment été que tous les deux, et si Cassie en est ravie, elle ne sait pas exactement comment se comporter. Elle ne sait pas ce qu’elle peut dire, doit dire, mais tout semble plus simple une fois que Maverick lui propose un verre. « Une bière c’est très bien. » Si elle ne boit pas souvent, Cassie boit tout de même et elle n’est pas compliquée. Préférant sans aucun doute les cocktails colorés aux whiskys purs, elle garde cependant en tête qu’elle ne tient pas l’alcool. Sa limite est assez basse, mais ça ne l’empêche pas de la dépasser de temps en temps. Peut-être est-ce par esprit d’aventure, ou peut-être aime-t-elle simplement, une fois de temps en temps, être totalement désinhibée. Se sentir libre, bien que le lendemain les regrets sont souvent nombreux. « Il faudra que tu organises une autre fête. » dit-elle avec un sourire. Cela réglera sans aucun doute ses soucis de surplus de boissons et de nourriture, bien que pour le dernier point il ne faudrait sans doute pas trop tarder avant de programmer ce nouvel événement. La visite continue, Cassie lance des compliments et perçoit l’espace d’un instant un changement dans le regard de Maverick. Il passe à une vitesse incroyable et pourtant elle se promet de le retenir, de le coucher sur du papier, cette légère nostalgie qui lui donne une profondeur nouvelle. Arrivés dans la cuisine, elle lance sans y réfléchir une proposition pour revenir seule, peut-être demain, ou dans quelques jours. Et le pire, c’est qu’il accepte. Le rouge monte aux joues de la jeune femme avec une vitesse fulgurante et elle demande sans tarder un verre d’eau à Maverick pour faire passer ce feu ardent. Ça a l’air de le faire rire, ce qui n’aide pas les bonds que font le cœur de Cassie. Il est si beau quand il rit. « Un peu pour ta famille, un peu pour toi et tes amis. » dit-elle une fois qu’elle a pris quelques gorgées d’eau fraîche. Elle se propose alors de l’aider dans les préparatifs du repas et un nouveau sourire étire ses lèvres face à l’étonnement de Maverick. Si elle aimerait tout connaître de lui, elle est assez heureuse de garder des parts de mystère à ses yeux. « Ce n’est pas mon art favori, mais je cuisine un peu oui. » Quand elle n’oublie pas de le faire entre deux peintures en tout cas. Elle aime cuisiner en vérité, préparer des légumes surtout, aux couleurs variées. Elle voit la cuisine comme une toile, tous les mélanges sont possibles, il faut simplement trouver la meilleure combinaison pour allier parfaitement les saveurs. « Pas d’abandon ici, je suis là pour aider. » propose-t-elle avec un sourire. Elle n’est pas là pour ça, elle n’était qu’une invité parmi tant d'autres, mais puisqu’ils ne sont que tous les deux à présent, il serait ridicule que Maverick reste seul dans la cuisine pour cuisiner et qu’elle regarde la télévision. S’il fallait qu’ils se séparent d’ailleurs, il serait plus censé que Maverick soit celui qui suive le match, puisque Cassie n’en a pas grand chose à faire du résultat. Elle est venue pour lui, pour passer du temps en sa compagnie, sentir sa présence autour d’elle. Découvrir les lieux aussi, dans lesquels elle n’avait pas encore pénétré. Il se dirige vers le frigo et elle le suit du regard, riant à sa remarque. « Tu avais prévu du monde en effet… Tu es sûr de vouloir tout préparer ? Ça pourrait te faire des repas pour les prochains jours, mais si on fait tout maintenant ça ne sera peut-être pas aussi bon réchauffé. » Elle est soucieuse de son bien-être, de sa santé, de sa nutrition aussi apparemment. C’est idiot, entre eux c’est bien Maverick qui est le plus calé sur le sujet, mais les sentiments qu’elle éprouve pour lui parlent plus vite que sa raison. « Les salades c’est très… bien. » Le dernier mot se perd alors que l’homme s’approche d’elle, plus près qu’ils ne l’ont été au cours des quinze dernières années. Elle sent la chaleur de son corps se répandre en elle, son odeur virile lui emplir les poumons. Elle devient sans doute rouge Cassie, mais elle s’en fiche, ivre de cette proximité qu’ils n’ont jamais eu. Mais ça ne dure pas, il reprend vite une distance normale, lui tendant un carnet. Quelques secondes pour reprendre ses esprits, et elle regarde le calepin comme la plus belle merveille du monde. « Ton secret est bien gardé. » Elle lui adresse un immense sourire, se sentant privilégiée qu’il partage avec elle des recettes personnelles, peut-être familiales, qu’il ne donnerait pas à tout le monde. Elle prend sa parole pour la vérité Cassie, ne se disant pas que peut-être il blaguait en disant cela. Elle s’approche d’un des plans de travail, posant le carnet dessus pour l’ouvrir avec délicatesse et chercher la bonne recette. « Est-ce que je peux avoir une bière aussi maintenant ? » Elle se sent un peu plus calme avec son verre d’eau et une nouvelle mission pour l’occuper. Boire un peu d’alcool ne lui fera pas de mal, bien au contraire, peut-être que ça l'aidera à se détendre encore un peu plus. Elle se met rapidement au travail, trouvant les ingrédients sortis par le sportif ainsi qu’un grand plat pour tout y mettre. Au bout de quelques minutes, elle se retourne néanmoins vers lui pour lui poser une question. « Hum Maverick ? Ton carnet dit qu’il faut couper les tomates, mais ça ne dit pas comment. Tu veux bien me montrer comment tu les aimes ? » Léger sourire aux lèvres, elle rapporte son attention sur les fruits rouges entre ses mains, espérant que son plan fonctionne. Elle prie intérieurement pour qu’il s’approche d’elle dans son dos, prenne ses mains dans les siennes pour la guider dans la préparation. Rien qu’à y penser, ses joues reprennent déjà une légère teinte et elle est heureuse d’être dans une position où Maverick ne peut pas s’en apercevoir. Mais elle a envie de ressentir sa présence Cassie, la proximité qu’ils ont eu un peu plus tôt ne lui suffit pas.

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