what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez
 

 video games (Murphy)

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
c'est une question d'habitude, finalement. c'est mieux comme ça, plus simple pour tout le monde. depuis que t'habites dans cet immeuble, c'est devenu hebdomadaire, rien de plus. ça peut paraître con, c'est vrai, mais ça te rassure aussi, en quelque sorte. t'aimes bien quand les choses tournent rond. t'es pas du genre à t'emballer pour une surprise ou pour les imprévus. faut l'comprendre, t'es carré dans tes études, t'es donc tout aussi carré dans la vie de tous les jours. mardi soir, tu regardes l'heure. t'as traîné à l'hôpital alors t'es en retard. il m'en voudra pas, de toute manière, c'est pas son genre. à peine arrivé chez toi, tu balances tes affaires un peu partout, files sous la douche pour te remettre les idées au clair. les journées sont longues et chargées, mais t'aimes ce que tu fais. ça aide. se réveiller chaque matin avec l'impression d'être utile, c'est salvateur. quelque part, ça t'pardonne certains de tes plus gros échecs. tu t'dis qu'à défaut d'avoir quelqu'un dans ta vie, tu sauves d'autre vie. un mal pour un bien, et c'est une force, au quotidien. savoir que chaque instant que tu passes à l'hôpital est un instant au service des autres te procure un sentiment de fierté qui s'estompe aussitôt les portes franchies. ici, t'es personne. personne et ça t'arrange bien. t'es pas du genre à chercher la lumière, ni même la reconnaissance. savoir que tu travailles dans l'ombre à faire de ce monde un monde meilleur suffit amplement à ton bonheur.
vingt-heure quinze, le retard se prolonge. il va t'emmerder, bien sûr. t'faire une remarque. tu l'rabroueras d'un coup d'épaule, t'as pas peur de lui ni d'son âge plus avancé que le tien. et puis, c'est mardi soir. t'attrapes le dernier Call of sur la table basse du salon - même pas encore déballé - et tu quittes ton appartement. un mètre à peine plus loin, tu frappes contre la porte.
c'est votre habitude, votre routine. t'aimes pas tes voisins, sauf lui. il faut toujours une exception pour confirmé une règle, non ? t'as pas l'sourire jusqu'aux oreilles mais t'aimes cette tradition née d'une conversation au hasard devant les boites aux lettres. il avait fait tomber un magasine de jeux vidéos et t'avais tiqué parce que t'y es abonné depuis toujours. une petite complicité avait vu l'jour, jusqu'à ce que vous franchissiez la limite imposée par la pudeur pour vous inviter chacun votre tour à votre domicile. depuis, mardi soir, c'était jeu vidéo. et ça tombait bien, tu venais d'acquérir le dernier opus de la célèbre saga Call of Duty.
- salut. tu lui dis lorsqu'il ouvre la porte. tu souris très légèrement, ça va d'pair avec ton caractère plutôt effacé. désolé du retard, une consultation qui a traîné en longueur. faux, t'as juste traîné avec un collègue après votre dernière consultation et t'as pas vu l'heure. j'ai un nouveau jeu, pour m'faire pardonner. tu lui dis en brandissant fièrement ton achat. ça devrait suffire à t'faire pardonner.
/ awards session
(#) video games (Murphy)    Jeu 11 Fév - 17:16
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno silva


aujourd'hui, c'est mardi. et Murphy, il aime bien l'mardi. rendez-vous hebdomadaire auquel il tient. sans vraiment être capable de dire pourquoi. il s'est p'tre bien pris d'affection pour l'gamin qui vit à côté. comme un p'tit frère p'tre bien. lui qu'a été élevé au beau milieu d'une troupe de femmes. trop d'œstrogène, c'est pas bon. un p'tit frère beaucoup trop sage. m'enfin, c'n'est qu'un détail. et puis, faut pas s'emballer non plus, ce n'est que son voisin, pas de quoi en faire tout un plat non plus. les points communs qui se dévoilent, peu à peu. y en a pas beaucoup, certes. mais y en qui méritent d'être soulignés. et il s'y accroche, ce grand débile. des fois que ça s'envolerait. volutes de fumées. il est sociable Murphy. p'tre un peu trop par moment. il n'est pas du genre à s'attacher pourtant. enfin, sentimentalement parlant. y a que l'amitié qui pourrait lui retourner les boyaux. et ouais, il l'aime bien son jeune voisin. avec une profession bien trop accaparante d'ailleurs. il ne comprend pas, Murphy, comment on peut s'donner autant pour un travail. enfin non, il ne veut pas comprendre, c'est pas pareil. lui qui change de job toutes les semaines, presque. quoi qu'ça fait deux mois qu'il bosse à l'hôtel. pour une fois qu'on l'garde aussi longtemps, ça mériterait d'être arrosé. ne nous emballons pas cependant. il avait encore deux heures de retard c'matin. ils finiront bien par le foutre dehors à un moment ou un autre. remarque, son prochain job, il l'appréciera p'tre. quoi qu'il en soit, il est rentré chez lui, sain et sauf. et dire qu'il aurait pu être accompagné. mais non. pas aujourd'hui. parce qu'aujourd'hui, c'est mardi. et c'est une soirée sacrée. une sorte de rituel installé progressivement dans son emploi du temps qui semble bien trop souvent chargé alors qu'en fait, non. bien étrange d'imaginer l'électron libre se planifier une soirée, une semaine à l'avance. et surtout s'y tenir. et encore plus de ne pas être trop en retard. bon, il l'est toujours, on ne va pas se mentir. mais c'est moins violent. d'ailleurs, ce soir, c'est chez lui que ça s'passe. et quand il franchi l'pas d'la porte, il s'râcle la gorge. clairement pas un studio d'adulte responsable. en même temps, il ne l'est pas. responsable. donc ça colle au personnage. mais là, c'est p'tre un peu trop. la garçonnière a besoin qu'on en prenne soin, de temps en temps. il a soufflé, il a râlé mais il a rangé un peu, au bout du compte. ouais bon, c'est toujours le bordel mais ça ira. y a pas d'soutien-gorge oublié qui traîne sur la table basse, c'est déjà ça. et quand ses yeux s'posent sur l'heure de sa télévision, il a un moment d'panique. il n'est jamais en r'tard, le voisin. y a un truc qui ne va pas. et au bout d'quinze minutes, il s'dit qu'il aurait p'tre pu ram'ner une jolie d'moiselle chez lui. histoire d'passer l'temps. parce que c'est un homme occupé, son voisin. il respecte ça d'ailleurs, Murphy. bref. il était d'jà à moitié parti pour contacter une âme en peine quand on s'manifeste à la porte. salut. désolé du retard, une consultation qui a traîné en longueur. sans doute. vrai, faux, il s'en tape un peu, en fait, Murphy. et dire que j'aurais pu rentrer avec kasey ... mindy ? nancy ? il a l'air totalement paumé dans les prénoms le pauvre idiot. ça aussi, il s'en tape. royalement même. il ne s'attache pas. jamais. alors pourquoi s'encombrer de prénoms qu'il n'aura pas à r'ssortir, dans tous les cas. j'ai un nouveau jeu, pour m'faire pardonner. bouche bée en r'gardant l'boitier qui s'agite sous ses yeux. dites moi que je rêve. un peu plus et y aurait un filet d'bave qui lui coulerait sur l'menton que ce ne serait étonnant pour personne. comment t'as- il n'a même pas les mots, l'grand gamin qu'il est, et restera probablement éternellement. ok, on laisse tomber la fille, toi, t'es pardonné. pour toujours j'pense même. et il le fait entrer dans son studio. qui n'paie clairement pas de mine et qui manque cruellement de chaleur. détail qu'a pas vraiment d'importance. t'as d'jà mangé? question banale mais essentielle.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Ven 12 Fév - 17:02
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
cette relation paraît saugrenue. après tout, Murphy, il a presque dix ans de plus que toi (remarque, quand on entre dans son appartement, on a de la peine à s'imaginer qu'il s'agit là d'un logement dans lequel habite un trentenaire), il n'est pas non plus aussi impliqué que toi dans son métier (à dire vrai, t'es même pas certain de savoir ce qu'il fait de ses journées) et, clairement, il enchaîne les conquêtes comme tu enchaînes les gardes de nuit à l'hôpital (avec une dextérité qui te laisse tantôt admiratif et tantôt perplexe).. alors pourquoi ? parfois, tu te poses la question. votre passion commune pour les jeux vidéos ? ou alors cette manie de vous servir dans un paquet de chips sans prendre la peine de verser son contenu dans un saladier ? t'en sais rien, peut-être que son inconscience et son irresponsabilité font du bien à ton trop plein de maturité. peut-être qu'il t'apporte exactement ce dont t'as besoin pour ne pas te laisser complètement submergé par toutes les responsabilités que tu t'imposes sous prétexte que tu détestes le silence et le lâcher prise. l'insouciance, ça t'connait pas. pas depuis que ta mère est décédée, sujet que tu chasses très vite de ton esprit lorsque l'visage de Murphy se dessine dans l'embrasure de sa porte.
- et dire que j'aurais pu rentrer avec Kasey ... Mindy ? Nancy ? tu ricanes presque, lui répondant aussitôt :
- ça y'est ? t'as enfin changé d'page sur l'annuaire, t'en avais marre des prénoms en I ou en L ? une complicité détonante, c'est vrai. un trait de caractère qui ne te ressemble pas trop mais qui s'exprime simplement lorsque tu es en sa compagnie. comme s'il réveillait en toi l'gamin que tu aurais dû être, celui qui fait d'l'humour et qui pourrait parler d'cul sans rougir. tu lui agites le boitier sous l'nez en signe d'excuses et à son regard ébahit, tu crois bien que tu fais mouche.
- dites moi que je rêve. tu souris, fièrement. comment t'as- il ne termine pas sa phrase, il dit ok, on laisse tomber la fille, toi, t'es pardonné. pour toujours j'pense même. et tu t'sens gonflé d'une gratitude incommensurable. le sésame entre les mains, il te laisse enfin pénétrer dans sa tanière (garçonnière serait un terme plus approprié) et, malgré l'odeur évidente du manque d'aération, tu ne te pinces pas le nez ni grimaces (c'est mauvais signe, t'as pris l'habitude). t'as d'jà mangé? il te demande alors. tu te retournes dans l'entrée, tu secoues la tête de gauche à droite.
- pas eu l'temps. tu lui dis simplement. pas besoin d'enlever ton manteau puisque t'habites la porte à côté. t'es venu habillé aussi simplement que si tu traînais chez toi. tu t'avances dans la pièce principale, jusqu'à la fenêtre et, dans un geste presque désinvolte et naturel, tu l'ouvres pour t'y pencher. j'peux l'allumer ? tu dis en te retournant à nouveau vers lui. entre tes mains, l'boitier d'jeu à céder sa place à une cigarette de ta propre fabrication, contenant quelques arômes délicats qui sauront faire redescendre ta tension artérielle (à conditions qu'il t'y autorise). la journée a été longue. tu dis, comme pour te justifier d'avoir à tirer sur ça.
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mer 17 Fév - 10:47
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno silva


cette amitié est bien improbable. il faut le reconnaître. un espèce de freaky friday des temps modernes. parce qu'à les regarde, ce n'est clairement pas murphy le plus mature et rangé de l'histoire. murphy, il a encore quinze ans dans sa tête. y a qu'à voir son studio. la garçonnière n'est clairement pas digne d'un trentenaire. il devrait être rangé depuis le temps. mais non. ça ne le tente pas. il aura au moins eu la décence de faire un brin de ménage. comme quoi, il faut bien un début à tout. à croire que l'gamin qui lui sert de voisin serait en train de déteindre sur lui. mais vraiment juste à croire. il ne faudrait pas abuser non plus. joie indescriptible de le voir enfin arriver. il n'est clairement pas le mieux placé pour parler de ponctualité. si une échelle sociale de la ponctualité devait être créée, il ferait certainement parti des déchets de cette société. lui qu'est même pas capable d'être à l'heure pour un simple dîner en famille. il ne fait pas exprès en plus. c'est p'tre même ça, le pire, dans l'histoire. et pourtant, il ne peut pas s'empêcher de faire une remarque. presque vexé que l'gamin soit en retard. pour une fois que lui était en avance. c'est l'hôpital qui se fout de la charité. ça y'est ? t'as enfin changé d'page sur l'annuaire, t'en avais marre des prénoms en I ou en L ? le rire, qu'il ne cherche pas à retenir. la répartie qu'il apprécie grandement et qui ne l'offense pas le moins du monde. ouais non mais trop de problèmes avec elles. j'crois qu'y a un lien avec les prénoms et les caractères ou j'sais pas mais ouais non, c'est la merde, j'te jure. loin de lui sont les images de louisa. loin de son esprit. et pourtant toujours aussi présentes. conseil : méfie toi du prénom d'la personne dont tu tomb'ras amoureux. et il insiste là-dessus, murphy, du regard et dans l'fait de pointer son doigt vers lui. et la blonde qui s'impose dans sa caboche. la blonde assassine au prénom qui commence par la lettre l. et puis les mirettes qui s'illuminent. le jeu vidéo qui s'agite devant ses yeux ébahis. comme quoi, il ne lui faut pas grand chose pour le mettre en joie. les excuses faciles et rapides avant de le faire enfin pénétrer dans le studio. c'est loin, mais alors très loin, d'être un palace mais ça lui convient bien. la question d'savoir s'il a déjà mangé. très important selon murphy, parce qu'on ne peut pas être concentré comme il se doit pour jouer à call of duty si on a le ventre vide. pas eu l'temps. papa ours pas content. ces jeunes, décidément, ils ne se nourrissent pas assez. fort heureusement que notre idiot de service se trouve être un bon cuisinier. s'il y a bien une seule chose sur laquelle il est rigoureux, c'est la bouffe. toujours de l'avance là-dessus, son réfrigérateur qui regorge de denrées précieuses. croquettes de morue maison, ça t'va? qu'il demande en sortant une boite du frigo, contenant les précieuses, préparées la veille au soir. parce que oui, sous cet amas de chair peu fiable, on trouve tout de même un gars attentionné. un tout petit peu. quand il est de bonne humeur.  vent d'air frais dans la gueule, la fenêtre ouverte. voilà c'qu'il avait oublié de faire. aérer. loin d'être parfait. il a beau faire à manger et cleaner un peu sa piaule, faut pas trop lui en demander non plus. j'peux l'allumer ? la journée a été longue. haussement d'épaules. tant que j'peux prendre une latte ou deux, ça m'pose pas d'soucis. et le demi sourire qui s'en suit. consommateur régulier, c'est pas l'odeur de la douce cancéreuse arrangée qui va lui piquer l'nez. bien au contraire. lui qu'a son matos posé religieusement sur la chaise qui lui sert de table de chevet. il gratte quand même ce qu'il aime à appeler la taxe de passage. comme si c'était un dû. à quelque part, un peu. c'est chez lui qu'ça sent la weed en bout de ligne. des cas intéressants aujourd'hui ? qu'il demande finalement en s'affairant derrière sa p'tite plaque électrique. parce qu'il a la dalle, lui, après tout.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mer 17 Fév - 22:59
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
l'amitié n'se décide pas toujours, même si on peut choisir les gens qui nous entourent. en règle général, t'évites tes voisins comme la peste. tu détestes la vieille portugaise qui vit à l'étage du dessous et qui frappe du balais chaque fois que tu regardes la télévision un peu fort, tu supportes encore moins l'américain qui vit au-dessus et qui fait hurler sa femme avec tant de vigueur que t'es obligé d'monter l'son de ton téléviseur - le serpent qui se mord la queue, en vrai, cercle infernal - et si t'avais dû parier sur une amitié, t'aurais pas misé cher sur la qualité des locataires de l'immeuble dans lequel tu habites depuis quelques temps déjà. mais Murphy, il est pas comme les autres. il te ressemble un peu, à bien des égards. il s'moque de tout, il vit dans son monde, il s'fiche royalement du jugement qu'on lui apporte et des commentaires qu'on peut lui faire. il avance, il trace sa route sans d'mander son avis à personne et, au-delà d'être le premier d'la classe, t'as cet esprit nonchalant toi aussi lorsqu'il ne s'agit pas de ta vie professionnelle. alors non, t'as pas décidé d't'accrocher à c'mec comme tu l'fais et pourtant, vos rendez-vous hebdomadaires sont inscrits dans ta routine au feutre gras.
- ouais non mais trop de problèmes avec elles. j'crois qu'y a un lien avec les prénoms et les caractères ou j'sais pas mais ouais non, c'est la merde, j'te jure. l'humour est une preuve de complicité supplémentaire qui assoit votre statut amical. tu souris, rigoles même un peu à sa remarque. conseil : méfie toi du prénom d'la personne dont tu tomb'ras amoureux. le problème, c'est que l'mec que t'as dans le viseur en ce moment voit son prénom commencer par cette même lettre.. l, comme un rappel à ce que tu commences à ressentir et qui te perturbes au plus haut point. haussant les épaules, tu t'avances dans l'appartement en lui répondant :
- c'est pas demain la veille que je tomberai amoureux, t'inquiètes. mais tu mens, et tu l'sais au fond d'toi. c'est pourtant plus simple d'admettre le contraire et d'te contenter d'porter toute ton attention sur le jeu que tu brandis fièrement. rester des enfants, c'est ce qui t'importe le plus. t'es pas ici pour parler de sujets sérieux.. pas avec Murphy. bien qu'il soit plus âgé que toi, tu sais qu'il s'prête plus volontiers à faire exploser du zombie sur un écran qu'à se livrer sur ses sentiments. quand il te demande si t'as mangé, c'est avec une nonchalance légendaire que tu lui réponds. de son côté, il te rétorque :
- croquettes de morue maison, ça t'va? et tu secoues vigoureusement la tête de haut en bas. s'il y a bien une chose que tu lui reconnais, c'est son talent certain pour la cuisine. et t'aimes manger ce qu'il prépare quand t'es tout bonnement incapable de savoir cuire correctement un gratin sans faire cramer les pommes de terre. ouvrant la fenêtre, tu lui demandes si tu peux t'allumer ton petit bout d'paradis que tu tiens fermement entre les doigts. il t'adresse un sourire complice, te dit juste tant que j'peux prendre une latte ou deux, ça m'pose pas d'soucis. et voilà que tu t'assieds sur le rebord de la fenêtre. tu fais passer tes jambes de l'autre côté, laissant tomber tes pieds dans le vide.
- tu sais bien que oui. tu lui réponds en te penchant pour allumer le bout de la cigarette roulée que tu coinces entre tes lèvres. une première bouffée qui te donne l'impression de te déconnecter du monde autour. tu fermes les paupières, tires une nouvelle fois et expires en exaltant. - des cas intéressants aujourd'hui ? tu l'entends te demander alors qu'il s'affaire derrière toi. tu retournes la tête, doucement.
- ça dépend de ce que tu juges intéressant. tu dis en souriant. dans mon domaine, j'ai parfois plus l'impression de jouer les psychologues bon marchés et remboursés par la sécu que les médecins. parce que tes patients parlent.. toujours beaucoup trop. t'as la tête pleine, au quotidien. c'est peut-être que ton chef te laisse assister à très peu d'opérations encore. qu'il ne te fait confiance que pour ouvrir les dossiers et assurer leur suivi. la vieille Lebrec qui a cessé de prendre ses médicaments s'est réveillée un beau matin complètement nue sur une des artères principales de la ville, sans se souvenirs du chemin qu'elle avait emprunté. tu expliques en rigolant doucement. tu lui tends le sésame, l'invites à te rejoindre. et ta journée ?
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Jeu 18 Fév - 13:53
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno silva


il a la vanne facile, murphy. lui qui ne se prend jamais au sérieux. lui qui ne prend jamais rien au sérieux. parler d'amour comme il parlerait d'une paire de chaussettes usées. parler d'amour comme il parlerait d'un club sandwich vendu dans une cafétéria quelconque. les conquêtes qui défile aussi souvent qu'il changerait de caleçon. et les prénoms dont il ne se souvient pas. rarement. lui qui ne les nomme pas dans son vieux téléphone. lui qui préfère leur donner des numéros. y a qu'ses potes et ses proches qui méritent leurs prénoms figurent dignement dans son répertoire. et la mise en garde du vieux machin qu'il est, au gamin qui s'tient en face de lui. les années d'expérience qui parlent. ou tout simplement la peur d'affronter sa propre vérité. c'est pas demain la veille que je tomberai amoureux, t'inquiètes. hochement de tête. ferme. comme s'il était fier de son poulain. pas sûr que ce soit une bonne idée, cependant, d'avoir un crétin comme lui pour le mentorer. quoi qu'il peut se montrer sérieux d'temps en temps. mais clairement pas devant un jeu vidéo. lui qu'a les billes grandes ouvertes et bien rivées sur le boitier qui s'agite entre les doigts du voisin. une bonne soirée en perspective, pas de doute possible. offre de dîner acceptée, le brun sort tout ce dont il a besoin pour faire taire l'appétit qui commence à grandir.. faut bien s'nourrir, c'est primordiale. et lui, il sait y faire. alors il propose volontiers ses services. l'gamin qui cherche à allumer un peu d'bonheur et qui d'mande la permission. trop d'manières. trop bien élevé. ce p'tit côté touchant, dans l'fond. parce qu'il s'en fout un peu d'tout, l'môme. mais pas vraiment. finalement. le brin qui demande sa taxe de passage en un d'mi sourire. tu sais bien que oui. et c'est tant mieux. question d'usage, banale. rien qu'pour faire passer l'temps pendant qu'la bouffe se prépare. savoir c'qui a bien pu s'passer aujourd'hui, de son côté. ça dépend de ce que tu juges intéressant. dans mon domaine, j'ai parfois plus l'impression de jouer les psychologues bon marchés et remboursés par la sécu que les médecins. dur. et murphy, il n'a rien à répondre à ça. malheureusement. pas même une toute petite vanne à la con pour faire passer la pilule. rien. la vieille lebrec qui a cessé de prendre ses médicaments s'est réveillée un beau matin complètement nue sur une des artères principales de la ville, sans se souvenirs du chemin qu'elle avait emprunté. le rire qui monte et qu'il ne peut retenir. merde. j'suis fan de m'dame lebrec pour le coup ! quoi qu'elle ne doit pas être dans un superbe état si elle est sous médicament. plus d'peur que d'mal j'imagine mais waw, la barre que j'me s'rai tapé ! parce que oui, il aurait vraiment ri de la situation. à gorge déployée, très certainement. la précieuse qui lui tend les bras. il s'assure tout d'même qu'tout est en route et n'risque pas d'partir en sucette dans la cuisine avant de se radiner au petit trot et d'saisir la douloureuse. et ta journée ? la latte qu'il tire. avant toute chose. la fumée toxique qui vient enlacer ses poumons. les encrasser, par la même occasion. on s'en fout, on a qu'une vie. paraît-il. d'un ennui mortel. qu'il soupire. j'aurais bien voulu la vieille lebrec pour me divertir en vrai. parce que putain, changer les ampoules ou s'occuper d'la plomberie parce que monsieur a fait tomber son alliance dans l'syphon, ça m'gave. et faut voir le nombre de fois qu'ça arrive. fallait pas tromper ta femme ducon, j'aurais pas eu à aller la récupérer ta putain d'bague à la con. c'est pas parce qu'il baise tout c'qui bouge qu'il n'a pas un minimum de respect, l'grand con. et toute la colère qu'il a envers son taff. et en même temps, faut pas trop qu'il s'plaigne, ça paie les factures. et puis au moins, ils ferment les yeux sur ses retards. aussi. m'enfin s'il pouvait s'barrer, il le ferait sans hésiter.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Ven 19 Fév - 4:03
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
non, pas demain la veille que tu tomberas dans le piège facile de l'amour. t'es pas du genre fleur bleue. never be, never been. peut-être à cause de ton éducation trop stricte et catholique. peut-être parce que tes déviances, très vite, t'ont fait comprendre que jamais ta famille n'accepterait que tu puisses leur présenter un homme plutôt qu'une femme. c'était ancré en toi, entre vous, dans ta famille. c'était comme ça. ça t'a empêché des histoires, beaucoup d'histoire. et puis, le décès de ta mère n'a fait que t'enfoncer un peu plus dans le crâne qu'il fallait que tu rendes fier ta famille avant de penser à t'occuper un peu de ton palpitant bien vide depuis longtemps. alors homme ou femme, t'avais abandonné l'idée de trouver quelqu'un pour te concentrer entièrement sur ta carrière. embrasser cette voie parce que c'est tout ce que t'étais capable de faire et donner de bien. tes parents t'en voudraient, c'est certain, s'ils apprenaient que tu butinais des deux côtés de la rivière. whatever, c'est plus vraiment d'actualité et quand tu dis à Murphy que tu n'comptes pas tomber amoureux demain, tu le penses bien plus que tu ne voudrais le laisser supposer. excepté pour ce client différent qui attise ta curiosité et ton envie bien plus qu'il ne le devrait. anyway, tu t'avances jusqu'à la fenêtre et demandes l'autorisation. vestiges d'une éducation bien trop accrochée à ton corps et ton coeur pour l'oublier complètement, même en compagnie de Murphy qui, lui, ne sait se montrer poli que s'il attend quelque chose en retour. cette nonchalence, c'est ce qui te plait le plus chez lui. alors quand il te demande comment s'est passé ta journée, tu réponds sans détour. tu n'as aucune gêne à parler de tes patiens avec lui. de toute manière, le secret professionnel ne sera pas entâché parce qu'un jour t'as parlé des déboires de la vieille Lebrec à Murphy. le rire qu'il lâche te laisse comprendre que l'histoire le fait autant rire que ça a pu te surprendre.
- merde. j'suis fan de m'dame lebrec pour le coup ! il dit, taquin, en plaisantant. et tu souris, sans savoir si c'est une bonne chose. tu ne te moques jamais de tes patients. il est vrai pourtant que tu vois de sacré cas dans ton domaine de prédilection. plus d'peur que d'mal j'imagine mais waw, la barre que j'me s'rai tapé ! là encore, tu souris.
- elle va bien, oui. tu réponds en lui offrant le sésame qu'il attrape du bout des doigts avant de le porter à ses lèvres. tu lui retournes la question alors qu'il tire une première fois dessus.
- d'un ennui mortel. il te dit entre deux bouffées. tu l'écoutes, attentivement. j'aurais bien voulu la vieille Lebrec pour me divertir en vrai. parce que putain, changer les ampoules ou s'occuper d'la plomberie parce que monsieur a fait tomber son alliance dans l'syphon, ça m'gave. tu sais bien que le métier qu'il fait ne le passionne pas. à dire vrai, t'es même pas certain de savoir ce qu'il fait en ce moment. aux dernières nouvelles, il était un homme à tout faire et à entendre ses propos, t'as l'sentiment qu'il ne s'est sûrement pas encore fait virer. une bonne chose, non ? il poursuit : fallait pas tromper ta femme ducon, j'aurais pas eu à aller la récupérer ta putain d'bague à la con. et tu rigoles, cette fois, en attrapant à nouveau la clope du bout des doigts. tu la portes à tes lèvres, tires dessus et tournes la tête pour cracher la fumée par la fenêtre.
- c'est moche. tu dis. j'en déduis que tu bosses toujours au même endroit ? ça fait quoi ? un mois ? tu fronces le sourcil, plantant tes yeux dans les siens en souriant doucement. tu t'accroches ? tu demandes, sincèrement curieux. tu l'aimes bien Murphy, faut pas se méprendre. c'est un chouette type, même s'il sait pas trop ce qu'il fait..
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Lun 22 Fév - 13:57
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno silva


et ils sont là, à s'raconter leur journée, comme un putain d'vieux couple à la con. il trouve ça important, pourtant. d'échanger avec le môme, de s'assurer qu'y a pas d'accident de parcours. parce que même si c'est un amputé des sentiments, murphy, ça ne l'empêche pas de s'inquiéter pour ses proches. et qu'il le veuille ou non, le voisin, il en fait parti. si peu de temps et pourtant déjà une relation si forte. il pourrait être son p'tit frère, d'ailleurs, si on s'penche sur la chronologie. et puis, honnêtement, ça ne le dérangerait pas murphy. lui qu'a toujours été entouré que d'femmes, il en aurait bien eu b'soin, de testostérone additionnelle. ça fait parti des regrets d'une vie. bref. la vieille lebrec va bien, c'est le plus important dans toute cette histoire, finalement. elle a peut-être bien eu un petit moment d'égarement, quoi que rendu à ce stade là, il ignore si on peut encore appeler ça comme ça.et c'est à son tour, de se livrer. la fumée enivrante lui remplie les poumons et il peste. il râle murphy. parce que son job, il en peut plus. il voudrait les envoyer bouler mais il ne peut pas se le permettre. parce que, concrètement, il ferait quoi après ça ? il n'ira certainement pas chialer chez sa bande de bras cassés pour avoir du boulot. ils ne le connaissent que trop bien, il n'aurait absolument aucune crédibilité et ne parlons même pas de sa légitimité. il n'est pas fiable, murphy. et si la séduisante réceptionniste ne couvrait pas ses arrières, il aurait sans doute été viré depuis des lustres. j'en déduis que tu bosses toujours au même endroit ? ça fait quoi ? un mois ? les yeux qu'il lève au ciel, impunément. ouais, un mois d'trop si tu veux mon avis. mais quand on est comme lui, on n'a pas trop le choix, dans l'fond. tu t'accroches ? et le soupire. facile. évident. pas bien l'choix j'dirais. dans la vie, on a toujours le choix. il suffit de se sortir les doigts du cul. mais ça, avant que murphy accepte de rentrer dans l'rang, il a l'temps de neiger sur mars. et il faudrait, pourtant, qu'il grandisse enfin, qu'il fasse des concessions. il faudrait qu'il se prenne en main, qu'il arrête de fuir les responsabilités qui lui incombent. ça devrait être fait depuis longtemps d'ailleurs. depuis la mort de son père, pour être honnête. mais murphy, à part sombrer, il ne sait pas faire grand chose. dans l'fond, il aurait p'tre besoin d'un bon gros coup d'pieds au cul. y en a qu'ont essayé pourtant. même ses frangines n'ont pas réussi à l'faire réagir. c'est à se demander si quelqu'un, un jour, le pourra. gros doute. tant qu'la bombe de la réception m'couvrira, j'pense que j'ai pas d'chance de m'faire virer. et il hausse les épaules. sans grande conviction, il faut bien l'avouer. et le trentenaire qui retourne à sa cuisine. avant qu'ça crame. ce s'rait un désastre et ça, il en est hors de question. bien trop attentif, au moins pour ça. et puis franchement, vu l'nombre de taff que j'ai pu écumer, j'sais même pas si y en a qui s'raient prêt à p'rendre si j'perd celui-là. et faudrait être complètement cingler pour l'embaucher. il le sait en plus, l'imbécile de service. il le sait et il ne fait pourtant rien pour changer la donne. sombre crétin encore bien trop attaché à sa rébellion puérile. aller, à table. qu'il conclut en sortant assiettes et couverts. tu veux boire un truc d'ailleurs ? qu'il demande en choppant une bière, pour lui, au passage.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mer 24 Fév - 1:00
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
un frère, t'en as déjà un. mais plus jeune, pas la même mentalité que toi - comme Murphy - et tu t'entends pas toujours avec lui. mais ton voisin, c'est différent. l'fait qu'il soit plus âgé lui donne plus de crédit pour faire n'importe quoi sans que t'aies besoin de le juger ou de le réprimander. en vrai, Murphy, tout ce qui le sauve, ce sont les dix ans qui vous séparent. sinon, Eno passerait sans doute son temps à lui faire la moral. trop de jeux vidéos, pas assez d'efforts, et sûrement d'autres choses encore. t'es gentil, gamin, mais parfois, t'es un peu lourd. c'est pas qu'tu veuilles tout maîtriser mais tu t'fais du soucis pour les gens que tu aimes, toujours un peu trop. étouffant à force de distiller ta morale et tes bons conseils comme si tu détenais les clés qui permettaient d'amener directement à l'épanouissement social et culturel dont tout le monde devrait avoir désespérément besoin. pas avec Murphy. parce que t'as trop besoin de ces rendez-vous fixés chaque semaine pour décompresser et que tu n'veux surtout pas l'emmerder avec ça, mais aussi parce que t'es mal placé pour parler épanouissement quand on regarde au-delà de ta réussite professionnelle. néanmoins, avec subtilité, tu poses une question, tu t'intéresses. et quand il te répond :
- ouais, un mois d'trop si tu veux mon avis. t'as envie d'lui dire qu'on n'a pas toujours le choix parfois.. qu'il faut bien s'motiver pour réussir à payer son loyer et bouffer. pas bien l'choix j'dirais. il fait écho à tes pensées. tu souris, opines du chef et lui tends la roulée en expirant la fumée par tes lèvres. il ajoute tant qu'la bombe de la réception m'couvrira, j'pense que j'ai pas d'chance de m'faire virer. et tu rigoles, très faiblement. tu connais son parcours, plus ou moins. vous avez eu le temps d'en parler. tu t'doutes pas qu'il soit un bon employé mais tu crois bien qu'il déteste avant tout bosser. peu importe le domaine.. c'est pas qu'il ait un poil dans la main, c'est juste qu'il manque de motivation. et puis franchement, vu l'nombre de taff que j'ai pu écumer, j'sais même pas si y en a qui s'raient prêt à p'rendre si j'perd celui-là. tu hausses les épaules.
- peut-être que si tu trouvais un domaine qui te plait.. tais-toi putain, c'est pas ton rôle. c'est pas à toi d'lui faire la moral ni à toi d'essayer d'trouver des solutions pour lui. tu ravales tes mots. prions pour que la bombe te couvre encore longtemps. tu te rattrapes avec une touche d'humour, sans pour autant réussir à cacher complètement ton inquiétude. tu le vois disparaître à nouveau en cuisine et tu tires sur le joint une dernière fois avant de le laisser s'éteindre sur le rebord de la fenêtre. tu tombes sur tes pieds, observes le monde dehors et soupires. t'as l'sentiment d'être au-dessus des nuages, comme en paix. reposé, après une journée riche et intense. ça t'fait du bien. tu devrais arrêter, mais ça t'fait du bien, non ?
- aller, à table. comme un rappel à l'ordre. tu te retournes, le rejoins. tu t'installes en souriant. tu veux boire un truc d'ailleurs ? tu lèves les yeux vers lui lorsqu'il s'attrape une bière. tu pointes du doigt la bouteille.
- la même chose que toi, volontiers. t'oublies pas tes manières, ta politesse. t'as été éduqué, peut-être un peu trop. les moeurs et les traditions, c'est ancré en toi. ça sent super bon. mais c'est pas une grande surprise, Murphy est un roi derrière les fourneaux. t'excelles en cuisine, tu sais ? c'est pas moins un compliment qu'une manière détournée d'lui dire que, peut-être, s'il décidait de se lancer dans ce domaine, il trouverait une place qui lui conviendrait et s'y épanouirait. comment on dit ? chasser le naturel et il revient aux galops ?
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Jeu 25 Fév - 10:53
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno silva


il accuse le coup, murphy. comme bien trop souvent. il baisse les bras avant même d'avoir commencé à essayer. c'est plus simple de même, qu'il pense. ne pas fonder d'espoir en quelque chose qui finira, irrémédiablement, par se casser la gueule. parce qu'il est persuadé, l'homme, que tout ce qu'il touche, il finit par le briser. alors il s'attache le moins possible, il ne va pas au bout des choses. par peur, sans doute, que tout se casse la gueule. manque de confiance que certain diront. instinct de survie, qu'il scandera à qui veut bien l'entendre. et c'est que d'la connerie, tout ça. parce que s'il se donnait la peine de s'infliger quelques responsabilités -comme d'être à l'heure, par exemple le plus simple- il pourrait faire de grandes choses. bon, p'tre pas aussi folles que ça non plus mais au moins il pourrait sortir de son emploi ingrat. quoi qu'y a pas de sous métier, mais pour lui, le sien n'est clairement pas le job rêvé. peut-être que si tu trouvais un domaine qui te plait... et la voix du gamin se perd dans le néant. comme s'il se retenait de donner le fond de sa pensée. ça l'fait froncer les sourcils, murphy. parce qu'il voudrait bien savoir c'qu'il pense, dans l'fond. y avait pas une suite, normalement, à ta phrase ? nombreux sont ceux qui ont essayé de le remettre sur les rails. aucun n'a encore réussi l'exploit à l'heure actuelle. ça ne changera probablement pas si eno lui dit clairement c'qu'il a à dire mais il aura au moins eu le mérite d'essayer. lui aussi. il les écoute, murphy, quand ils disent qu'il doit se reprendre. ça marche une semaine ou deux et puis, il abandonne. toujours. comme si rien n'arrivait à maintenir son attention captive. p'tre que, finalement, avec le temps, il a vraiment fini par le développer, ce foutu trouble de l'attention qu'il se targuait d'avoir quand il était môme. prions pour que la bombe te couvre encore longtemps. et il croise les doigts, murphy. parce que rendu là, il n'a plus vraiment d'autre choix que de compter sur la jolie réceptionniste pour lui sauver les miches. si elle en vient à faillir à sa tâche, il n'a absolument aucun plan de replis. trop de boulots qu'il a occupé sans jamais les garder. pas certain qu'il en reste encore un à pourvoir pour lequel il n'a jamais postulé. l'heure n'est pourtant pas à la réflexion. il faut qu'ils se nourrissent, les garçons. une soirée de jeux vidéos ne peut se dérouler correctement s'ils n'ont pas le ventre plein. bon, il faut avouer que le brun a aussi fortement la dalle. comme d'habitude en fait. lui qui s'sort une bière et demande à son rencard du mardi s'il veut quelque chose. la même chose que toi, volontiers. ça l'fait l'ver les yeux au ciel, ces foutues bonnes manières. celles dont il manque cruellement. par choix. encore une fois. il attrape donc une seconde bouteille pour la lui remettre. ça sent super bon. la courbette exagérée en remerciement. t'excelles en cuisine, tu sais ? il hausse les épaules, murphy, quand il vient s'installer pour enfin s'en mettre plein la panse. j'me débrouille ouais. qu'il souffle. modestie outrancière. l'un des rares points sur lesquels il ne se met jamais en avant. faut dire merci à ma mère pour les r'cettes, c'est elle la meilleure. sans aucun doute. bien rare qu'il exprime un quelconque ressenti pour la matriarche. et pourtant. il en crèverait, si, elle aussi, elle partait. mais il n'a pas compris, murphy, que c'est pas là où il voulait en venir, le gamin. parce que s'il avait compris, il n'aurait probablement pas été aussi détaché. lui qui ne supporte pas l'autorité, travailler en cuisine serait un véritable calvaire pour lui. un désastre assuré. oh d'ailleurs. il a même pas fini sa bouchée qu'il est déjà en train d'parler. bravo les règles de bienséance. j'ai tenté un truc différent, tu m'diras c'que t'en penses. un ingrédient supplémentaire qui ne faisait pas parti d'la liste initiale. parce que oui, ça lui arrive aussi d'tenter des choses.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Dim 28 Fév - 1:49
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
tout est question de dosage, il paraît. on peut répéter cent fois les mêmes choses sans que ça n'ait un impact ou, au contraire, le dire une fois et que ça prenne tout son sens. tu pourrais être la voix de cette raison-là, c'est vrai. tu pourrais attraper l'Murphy par le col, le secouer un peu et lui expliquer qu'on n'gagne rien à agir comme il le fait. mais c'est pas ton rôle. et tu l'sais. donc tu t'tais, avant d'aller trop loin. le dosage, toujours. parce que tu tiens à cette tête de pioche et que tu s'rais carrément malheureux de plus pouvoir le voir tous les mardis. c'est con, non ? mais c'est comme ça. tu t'es attaché à cet imbécile et, au fond, tu lui souhaites d'un jour trouver sa voie. mais t'es pas suffisamment proche de lui pour que.. ça, non. - y avait pas une suite, normalement, à ta phrase ? pas complètement con, l'garçon, il a compris que tu n'disais pas tout. tu rougirais presque, si t'en étais pas à tirer sur un joint. le regard ailleurs et absent, tu détournes la tête en haussant les épaules.
- j'm'en souviens pas. tu dis avec un ton qui contraste étonnamment avec tes bonnes intentions. ouais, tu veux pas t'engager sur cette voie là. tu veux pas te disputer avec lui. à la clé, il y a quand même à bouffer et une bonne partie de COD. t'es pas assez bête pour laisser les choses dégénérer entre vous et devoir repartir chez toi la queue entre les jambes et bredouille. ça non ! au lieu de quoi, tu prends place à table et tu rempiles pour le rôle du gentil copain qui se mêle de ses affaires. néanmoins, quand il s'installe en face de toi, il y a le frère qui fait son apparition à nouveau dans un sous-entendu tellement gros qu'il faudrait être bête pour ne pas le comprendre.
- j'me débrouille ouais. il te répond Murphy en souriant. faut dire merci à ma mère pour les r'cettes, c'est elle la meilleure. il n'a rien compris, c'est un fait. tu pourrais relancer l'truc comme on jette un galet pour tenter des ricochets. non, tu t'prononces pas plus, tu te contentes de remercier en silence cette mère dont tu ignores tout pour cet excellent repas. oh d'ailleurs. il reprend, la bouche pleine. ça t'fait presque rire, en un sens. gamin, comme toi. faisant fi des bonnes manières.. se comportant avec toi comme si tu faisais partie de sa famille. ça t'rassure, ça t'fait du bien. en dehors de l'hôpital, Murphy est ton seul ami. j'ai tenté un truc différent, tu m'diras c'que t'en penses. aïe, il est mal tombé. t'as l'palais plus habitué à la junk food qu'aux épices ou au gastronomique. tu saurais pas même reconnaître s'ils changeaient demain la sauce du BicMac chez Mcdo. néanmoins, tu fais l'effort, tu mâches un peu plus longtemps, t'avales. tu essaies de réfléchir. oregan ? piment ? safran ? c'est des noms qui t'viennent à l'esprit parce que tu les as entendus quelque part..
- j'suis baisé. tu lui réponds, en toute franchise, en souriant largement. j'vois pas. t'ajoutes, pour faire suite. tu tentes à nouveau l'expérience. tu prends une bouchée, tu mâches, tu avales. tu fermes les yeux, tu te concentres. ciboulette ? persil ? ou alors des herbes de provence ? non, sûrement pas. tu hausses les épaules, tu l'fixes dans les yeux. désolé.. et tu l'es, vraiment. cela dit, c'est un régal, vraiment. ça doit bien faire une semaine que j'ai pas aussi bien mangé. petit clin d'oeil complice puisque la dernière fois que t'as mangé comme ça, c'était avec lui et c'était la semaine dernière.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Jeu 4 Mar - 16:04
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno silva


faudrait p'tre qu'il arrête de se cacher derrière ses conneries, le trentenaire. sans doute que ça passerait mieux. sans doute que ce serait bien pour lui, aussi. même si, avouons-le, faire preuve de maturité n'est clairement pas dans ses plans. une grosse partie de son être préfère amplement continuer à faire le con que de prendre ses responsabilités. moins chiant. plus simple. moins stressant. plus vivant. qu'il se persuade, surtout, depuis la disparition de son père. deuil jamais vraiment fait, preuve en est des plaques militaires du paternel qui pendent à son cou. amulettes dont il ne se sépare jamais. comme s'il avait l'impression que l'vieux est toujours là. quelque part. pas loin. mais tout ça c'est des conneries et, dans l'fond, il le sait. situation pas encore assimilée. j'm'en souviens pas. sourcil arqué, léger mouvement de recul. putain j'savais pas qu'on pouvait avoir alzheimer aussi jeune ! souffle de gaminerie, boutade qu'est pas vraiment drôle, sauf pour lui. sans doute. ou peut-être pas, mais en tous cas, y a l'son d'un ricanement qui s'échappe de sa gorge. et dire que c'est censé être moi l'vieux débris de l'histoire ... aucun sens. ça en aurait, pourtant, s'il prenait la peine de réfléchir deux minutes. mais non. c'est p'tre bien un peu trop lui demander et faudrait pas déconner. c'est l'heure de manger en plus, faudrait pas trop puiser dans ses capacités mentales. ce serait un véritable carnage le cas échéant. parce que, la bouffe, c'est sacré. et les remarques du gamin sont bénéfiques, pour sûr. mais ça, murphy, il ne le comprend pas. il ne fait pas le rapprochement avec la perche tendue précédente. aveugle aux moindres signes extérieurs qui pourraient lui montrer la voie à suivre. comme il a pu le faire si souvent avec ses sœurs, avec sa mère. hermétique à toute forme d'aide. homme trop fier pour faire face à l'évidence. vie bousillée par simple manque de prise en charge. les responsabilités jetées aux oubliettes sans même prendre le temps de s'y attarder. ne serait-ce que quelques secondes. comme s'il pouvait y prendre goût. éventuellement. murphy, tout en disgrâce, qui d'mande s'il sera capable de trouver l'ingrédient mystère. celui qui dénote de la recette habituelle de maman ellis. il tente des folies, à des fois. pour ajouter une touche personnelle. il serait p'tre temps qu'il ouvre les yeux sur ce qu'il est capable d'accomplir, avec son grain d'folie. j'suis baisé. j'vois pas. le trentenaire patiente en silence. ou presque. faut bien qu'il se nourrisse. regard rivé sur le comparse du soir. désolé. cela dit, c'est un régal, vraiment. ça doit bien faire une semaine que j'ai pas aussi bien mangé. un brin déçu qu'il n'ait pas remarqué la différence mais, en même temps, pas de raison de lui en vouloir plus de deux secondes. il mange n'importe comment l'gamin. pas étonnant qu'il ne fasse pas grande différence à ce niveau. moutarde et jus d'citron. au moins, j'ai pas foiré les dosages. qu'il glisse avant d'finir sa bouchée. faudrait vraiment qu'il apprenne les bonnes manière un jour. du genre qu'on ne parle pas la bouche pleine. la base, quoi. j'vais finir par t'faire à bouffer pour la s'maine, tu me désespères. soupire facile. il va p'tre bien finir par s'y résoudre si l'gamin ne mange bien que l'mardi soir. ou alors, j'vais p'tre finir par ouvrir un foodtruck et m'poster d'vant l'hôpital pour qu'tu manges. tous les jours. doigt pointé sur lui. mode grand-frère activé. alors qu'il n'en n'a toujours pas la légitimité. m'enfin les règles, il passe son temps à les contourner alors, une fois de plus ou de moins, il n'est plus à ça près. la remarque lâchée en connerie absolue. aucune notion de sérieux là-dedans. et si seulement il prenait le temps d'y réfléchir, il se rendrait probablement compte que ça pourrait marcher. foutaises.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mer 17 Mar - 16:10
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
ce qui est assez ironique, dans tout ça, c'est d'voir que vous tenez l'un à l'autre de la même manière mais que vous êtes incapables de l'dire correctement. quand il t'demande ce que tu t'apprêtais à lui dire, tu préfères te taire. pas que tu veuilles pas lui en mettre plein la tronche. en vrai, t'en crèves d'envie. t'as des reproches à lui faire, tu l'sais. sur sa façon d'se foutre en l'air sans même s'en rendre compte. sur cette manie si singulière de pas vouloir se rendre à l'évidence. il pourrait cartonner, s'il s'en donnait les moyens. tu supportes pas l'idée qu'il fiche tout par terre par orgueil et par flemmardise. et pourtant, tu dis rien.
- putain j'savais pas qu'on pouvait avoir Alzheimer aussi jeune ! tu rigoles, malgré toi. c'est pas Alzheimer, c'est juste que t'as trop honte de t'sentir aussi responsable de lui alors qu'au fond, ça n'est que ton voisin. ouais, mais t'y tiens à cette tête de mule, tu t'en rends pas toujours forcément compte. et dire que c'est censé être moi l'vieux débris de l'histoire ... aucun sens. tu réponds rien, tu t'installes et tu t'contentes de le laisser poursuivre. il t'amène à manger et t'es bien content de pouvoir te concentrer sur autre chose que sur tout ce que t'aurais à lui dire de fâcheux pour le mettre en garde. parfois, tu t'sens responsable du monde entier, t'as c'côté un peu moralisateur et étouffant, comme avec Ainoa. mais tu dis rien, pas à Murphy. t'as peur de le froisser parce que t'as peur de perdre vos habitudes, vos traditions. t'aimes trop ça, t'en as encore trop besoin pour risquer de tout fiche par terre. alors quand il te demande ce que tu sens de différent, tu sais même pas quoi répondre. en vrai, tu aimes ce que tu manges, mais t'es pas assez sérieux sur l'domaine pour savoir. tu bouffes trop d'truc dégueu toute la semaine pour que ton palais se développe. même si quand tu viens ici, t'accueilles toujours ces goûts avec saveur. moutarde et jus d'citron. au moins, j'ai pas foiré les dosages. il te dit, sans trop entrer dans les détails. tu souris, tu opines du chef doucement. j'vais finir par t'faire à bouffer pour la s'maine, tu me désespères. tu rigoles. il te fait des reproches, finalement, vous êtes les mêmes. tu l'sais pas, mais vous tenez l'un à l'autre de la même manière. c'est maladroit et un peu con, c'est surtout sous-entendu. mais peu importe, vous avez besoin l'un de l'autre, quelque part. ou alors, j'vais p'tre finir par ouvrir un foodtruck et m'poster d'vant l'hôpital pour qu'tu manges. tous les jours. tu souris, relevant tes yeux vers lui.
- c'est pas si bête comme idée. au moins, tu s'rais ton propre patron et tu f'rais quelque chose qui te plait. c'est plus une boutade qu'un reproche et pourtant, ça sonne pratiquement la même chose dans ta bouche. t'as l'regard vissé dans le sien, tu t'en détaches pas. tu l'affrontes. c'est d'ça dont tu voulais parler, plus tôt. c'est ça que tu voulais lui dire. sois sérieux mec, t'as trop d'talent pour passer à côté. mais tu t'tais, encore. j'suis sûr que les infirmières seraient toutes folles de toi en plus. tu ajoutes sur le ton de l'humour pour ne surtout pas tendre l'atmosphère. t'as dit c'que tu pensais, mais tu l'accompagnes d'une boutade pour désamorcer les choses. si jamais il l'avait mal pris. tu souris, simplement. c'est con, d'vous aimer à ce point mais pas d'savoir le faire correctement.
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Lun 29 Mar - 10:58
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno brown


divagations. sous-entendus. toutes les phrases qui sortent de leur bouche ont un double sens. murphy, trop con pour s'en rendre compte. pas assez observateur. insolence. ignorance. constamment choisir la facilité. ne se contenter que de l'évidence plutôt que de voir ou même d'accorder une quelconque importance au sérieux. impérieux. impérial. nécessité d'adhérer à la politique de l'autruche. pour ne pas perdre la tête. les songes pourraient le mener rapidement à des rêves trop grands pour lui. trop grands pour tout. pour n'importe quoi. l'idéalisme d'une situation convenable, confortable. les projets oubliés, bazardés. préférant se contenter de la simple idée d'être un vaurien, un raté. pour qu'on le laisse tranquille, pour qu'on n'en n'attende pas trop de sa part. l'angoisse d'imaginer ses sourires se ternir par les soucis du commun des mortels. continuer à profiter pour ne pas avoir à imaginer une existence contrôlée. mise en cage. son père s'en retournerait dans sa tombe, s'il le voyait se moquer de tout et de rien à la fois. le poids de ses plaques militaires autour de son cou, trentenaire n'a jamais eu la force de se séparer de ce seul souvenir. vestige d'une relation bousillée par une autorité l'ayant envoyé tout droit vers la faucheuse. point d'ancrage qui lui rappelle sans cesse que tout est éphémère. incapable de mettre un genou à terre et d'accepter une seule seconde d'avoir une quelconque carrière manipulée par des ficelles qu'il ne pourra pas retirer. emprise sévère dont l'humanité ne semble pas être capable de se défaire. dégoût violent du fait d'être rangé dans une case. les mentalités évoluent, certes, mais il a toujours été incapable de s'adapter à la norme. c'est pas si bête comme idée. au moins, tu s'rais ton propre patron et tu f'rais quelque chose qui te plait. il fronce les sourcils, le portugais, le regard qui fixe son assiette, quasiment vide. les lèvres qui se séparent et se rapprochent à plusieurs reprises. comme s'il cherchait la bonne manière de formuler sa réponse. en vérité cela dit, il y réfléchit. pas contre. pas pour non plus cela dit. l'idée même de ne compter que sur lui, c'est certain que c'est alléchant comme perspective. mais là encore, son instabilité reste à prendre en compte. quoi que, là encore, si on met en avant le fait qu'il pourrait faire quelque chose qui lui plait vraiment, y a peut-être des chances qu'il finisse par tenir le bon bout. ou au moins que ça le motive à être un poil plus sérieux. j'suis sûr que les infirmières seraient toutes folles de toi en plus. les prunelles retrouvent le chemin vers le visage de son invité et un immense sourire étire ses lippes. l'éclat joueur scintille de milles feux. n'importe quoi pour les infirmières ! qu'il scande. fantasme déjà plus d'une fois assouvis mais qui reste tout de même bien présent. banalité sans nom. bon cela dit, y a plus de chance que l'stand soit fermé du coup parce qu'occupé, tu vois. sourire en coin. sous-entendu évident. faut bien laisser libre cours à certains plaisirs vitaux. selon lui, toujours. mais dans l'fond t'as raison. soupire. vérité glissée en douce. murphy la prend en pleine poire et l'accepte. un peu. maladroitement sans doute. il y pensera. c'est certain. peut-être pas dans l'immédiat mais il y pensera. j'le sais. c'est juste que ... y aura pas de suite à cette phrase. pas de fin non plus. il secoue la tête et avale la dernière bouchée qui lui restait. gorgée de bière pour faire passer le tout. j'te filerai c'qui reste. pour être sûr que tu manges avant la s'maine prochaine. qu'il glisse sans détour. parce que ouais, c'est sa façon à lui d'prendre soin du gamin. et c'est con, quand on y pense. parce qu'il n'est que son voisin, après tout. et pourtant, y a autre chose. imperceptible. indescriptible. trentenaire attrape une cancéreuse et la cale entre ses lèvres. on s'la fait c'te partie ? parce qu'à la base, y a quand même un super jeu vidéo qui les attend. et en même temps, ce besoin de changer de sujet. alarme insistante dans son esprit. comme si l'asphyxie n'était que la seule issue possible.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mer 31 Mar - 19:43
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
t'as pas envie d'être ce genre de mecs moralisateurs et qui s'permettent de juger tout le monde. comme si ta vie valait mieux que la sienne, comme si t'avais réussi là où lui pouvait avoir échoué. et puis, ce concept est trop flou pour être complètement maîtriser. à quoi mesure-t-on la réussite ? au compte en banque ? à la personne qui dort à nos côtés la nuit ? aux amis qui nous entourent ? au soutien de notre famille ? t'en sais trop rien.. parce qu'à trop y réfléchir - le peu de fois où ça t'arrive - tu te dis que t'es pas loin de l'échec, toi aussi. bientôt la trentaine et pourtant, t'es plus seul que tu ne l'as jamais été. bien sûr, t'as des amis. comme Murphy, d'ailleurs. tu comptes sur eux et tu sais que, quelque part, ils comptent aussi sur toi. ta famille te respecte et te soutient dans tes choix professionnels et ton boulot, même si c'est encore que les prémices d'une vraie vie active et lucrative, est plutôt agréable et t'aimes beaucoup ce que tu fais. alors, réussite ou échec ? t'en sais trop rien. si tu devais calculer ça, tu te dirais que tu n'es pas loin d'être du même côté de la barrière que Murphy. le soir, quand tu rentres, t'es tout seul. parce que t'as jamais été capable d'imposer tes opinions et de défendre tes intérêts auprès de ta famille. parce que t'es pas assez fort pour ça, tu l'as jamais été. alors juger ton ami sur ce qu'il fait, c'est un poil hypocrite, non ? sans doute pour ça que tu n'épilogues pas, que tu lui parles d'infirmières et pas du succès qu'il pourrait avoir dans ses affaires.
- n'importe quoi pour les infirmières ! il te dit avec une étincelle qui rit dans le regard. tu sais que t'as fait mouche, sans qu'il ne veuille l'admettre. de toute manière, le sexe, ça fonctionne toujours. ou alors, peut-être pas chez toi. bon cela dit, y a plus de chance que l'stand soit fermé du coup parce qu'occupé, tu vois. tu rigoles. bien sûr que tu vois. et quelque part, tu t'dis que c'est pas normal que ça soit toujours dans cette direction que vous glissez, aussi facilement. il devrait se concentrer sur le reste plutôt que de s'imaginer s'envoyer tout ce qui bouge. mais dans l'fond t'as raison. et là, t'as une once d'espoir.. celle d'avoir pu lui faire prendre conscience d'un petit truc. t'es pas exigeant. tu demandes pas une grande introspection. même juste le début d'une possibilité, ça saurait te suffire à ce stade. t'aimes trop ton pote pour le voir continuer comme il le fait. j'le sais. c'est juste que ... et il ne termine pas sa phrase, la laisse en suspens et tu sais très bien que tu n'gagnerais rien à enchaîner ou insister. quand il change de sujet si vite, c'est qu'il a ses raisons. mais t'as l'sentiment que quelque chose s'est peut-être allumé et ça t'fait sourire. j'te filerai c'qui reste. pour être sûr que tu manges avant la s'maine prochaine. tu opines du chef en riant légèrement. c'est sympa. et ça te gêne un peu, mais tu refuses jamais. t'as fini ton assiette de bon coeur et l'idée d'y avoir droit encore demain te ravi. quand tu le vois se lever de table, tu l'imites. on s'la fait c'te partie ? et là encore, tu opines du chef.
- évidemment. que tu lui lances sur un ton plus gai, plus enjoué. tu l'aides à débarrasser, avant. parce que t'es poli. en direction pour la cuisine avec les assiettes dans les mains, tu ajoutes j'me réjouis déjà de te foutre une déculottée monstrueuse. tu le taquines, t'amuses un peu. après votre récente discussion, t'as besoin d'un peu d'air et de te changer les idées. mettre sa vie en perspective t'a sans doute poussé à mettre de la perspective dans la tienne. quand tu reviens au salon, t'as attrapé le jeu sur la commode et tu te laisses tomber sur le sofa. tu lui tends la boîte, fièrement. c'est parti ! tu dis en riant presque. t'es doué aux jeux, ou alors, tu t'en sors mieux que la moyenne. il est fort, lui aussi. l'enjeu est de taille, comme toujours. t'as juste hâte de t'y mettre, au fond.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mar 27 Avr - 14:55
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno brown


introspection nécessaire. de celles que tu ne fais jamais. de celles que tu aurais dû faire pourtant. depuis le temps que t'as passé l'âge de jouer au con. mais non. tu as toujours refusé de voir la réalité telle qu'elle est. parfois bien plus moche que ce qu'il semble. les responsabilités que tu as décidé de rejeter dès l'instant où ton père a cessé de respirer. les plaques militaires du vieux autour du cou, qui te paraissent parfois bien lourde. un peu comme maintenant, finalement. comme une piqure de rappel de tout ce que tu aurais pu faire et que tu as choisi de ne pas aborder. les divers chemins que tu aurais pu emprunter mais dont tu as choisi de te détourner. de l'or entre les doigts. talents multiples que tu gâches à enchaîner les jobs de merde, histoire de survivre. le gamin te laisse dans tes réflexions sans plus de cérémonie. rien de plus à ajouter, t'es déjà en train de cogiter. comme à chaque fois que quelqu'un te fait une remarque, finalement. tu ne t'attardes pourtant jamais assez pour changer. ça te traverse l'esprit, quelques fois. mais tu n'agis jamais. lâcheté ancré dans ton âme. douce maîtresse que tu n'es pas prêt à abandonner. celle qui te murmure, au creux de l'oreille, que tu t'en sors bien comme ça et que t'as pas vraiment besoin de faire plus d'effort que ça. parce que, finalement, tout roule présentement. et dire que ça pourrait aller mieux. et dire que tu ne serais pas obliger de racketter tes frangines. si seulement tu t'en donnais les moyens. si seulement tu acceptais enfin de grandir. peter pan en marionnettiste. t'es qu'un pantin de plus paumé sur la planète terre. toi qui pourtant revendique, à qui veut l'entendre, l'ampleur de ta liberté. t'es qu'un crétin murphy. et tu caches les défauts comme tu le peux. amas de poussière qui ne cesse de grandir sous le tapis épais de ta vie. trente-quatre ans et même pas foutu de penser à l'avenir. il serait peut-être temps. tu plaisantes, tu divagues. préférant largement coller un sourire sur les lèvres de ton inviter. l'entendre rire, même. avec tes conneries grosses comme le monde. avec tes remarques si prévisibles et qui font malgré tout leur effet. quoi qu'il arrive. la table débarrassée en moins de deux. pas trop d'espace dans un studio bancal. tu verras plus tard pour la vaisselle. au pire, tu demanderas à ta conquête de demain de s'en occuper. classe. invitation à entrer dans le vif du sujet. la partie de call of duty qui vous attend. ça, ça te branche plus que de penser à tout ce que tu pourrais faire si tu décidais enfin de te donner les moyens. les vrais. aaaah monsieur est confiant ! que tu réponds, le ton traînant. joueur. farceur. du genre à pousser à la faute. l'excès de confiance, c'est toi qui le dégage généralement. à croire que tu déteins sur le gamin. pas vraiment certain que ce soit la meilleure idée du monde. j'te paie le prochain stick si tu m'écrases. l'enjeu est de taille. ou pas. m'enfin c'en est un quand même. tu t'empares du saint graal et tend une manette au jeune médecin après avoir allumé la console et inséré le jeu dans le lecteur. corps se laisse emporter par la gravité. lourdement. c'est la fin pour toi, j'espère que t'en es conscient. lèvres s'étirent. rictus. en coin. défi certain. tous les deux doués dans le domaine. ça se joue souvent à pas grand chose. il va falloir que tu redoubles d'efforts si tu veux sauver ton honneur. parce que oui, t'en es rendu là. bout de la langue bien coincé entre tes dents. trentenaire concentré sur ce que tu as à faire. coup de chance ou maîtrise incroyable. l'histoire restera vague sur ce point. toujours est-il que tu te retrouves à rouler un cancéreuse améliorée à la fin de la partie.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Sam 1 Mai - 4:42
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
et peut-être que tu devrais insister. peut-être qu'être un bon ami c'est insister un peu et creuser. faire en sorte qu'il réfléchisse mieux. peut-être que si t'étais vraiment son ami, tu t'écraserais pas même s'il pourrait te le reprocher ensuite. tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour lui faire comprendre que continuer à vivre comme ça, c'est voué à l'échec. que tôt ou tard, il finirait par le regretter. ouais, être un véritable ami serait sans doute ce que tu pourrais faire de mieux pour lui prouver que t'es là pour lui. mais tu n'dis rien, pas parce que tu ne tiens pas à lui. ça non ! bien au contraire. t'aimes Murphy comme un frangin, parce qu'il est plus vieux que toi sans doute mais aussi parce qu'il a ce côté rassurant et réconfortant. comme une tasse de chocolat chaud après avoir passé la journée sous la neige. Murphy, c'est un peu ton exutoire, une île sur laquelle tu t'exiles quand t'as besoin de penser à autre chose qu'à ta famille, à ton job et tes amours inexistants. mais tu n'dis rien, parce que t'as la trouille, en réalité. peur de le perdre, ne serait-ce qu'une semaine ou deux - le temps qu'il lui faudrait pour revenir vers toi et s'excuser de t'avoir fait la tronche - mais même ça, t'es pas capable de l'vivre. sans Murphy, tu sais que tu sombrerais. alors tu te tais, tu passes à autre chose, tu le suis jusqu'au sofa et tu joues la carte de la provocation. tu t'concentres sur autre chose. un jour peut-être... mais pas ce soir. non, ce soir, tu vas te contenter de prendre la manette qu'il te tend en souriant.
- aaaah monsieur est confiant ! et rire. juste ce qu'il faut pour lui laisser penser que t'as oublié toi aussi, que t'es passé à autre chose. que tu ne reviendras pas sur le sujet et que tu ne l'emmerderas pas avec tes inquiétudes infondées. ouais, tu fais comme si, et puis après tout, un jour, peut-être, tu lui diras le fond de ta pensée. j'te paie le prochain stick si tu m'écrases. tu l'observes en souriant.
- d'accord ! voilà qui va te donner une bonne dose de motivation supplémentaire.
c'est la fin pour toi, j'espère que t'en es conscient. tu hausses les épaules, sans vraiment le craindre. pourtant, au bout de quelques secondes, tu réalises vite que tu n'peux pas lutter contre ton pote. t'es mal en point, dès le début. t'es pas suffisamment concentré sûrement, ou juste trop débutant. tu t'es surestimé et t'as l'seum, c'est vrai, de voir s'éloigner le sésame. tant pis, tu penses en continuant comme tu peux. malheureusement, la fin de la partie se signe par une défaite cuisante. tu fais bonne figure, tu sors un sachet de ta poche arrière.
- ok, j'ai perdu. mais tu roules. tu lui dis en lui tendant tout ça. ouais, t'es nul, mais bon, t'es pas mauvais perdant. heureusement pour lui. t'es plutôt du genre bonne pâte d'ailleurs quand il s'agit d'être dernier quelque part. sourire aux lèvres, tu le regardes s'exécuter en souriant c'était un tour de chauffe, la prochaine partie, je te déculotte. tu dis en riant presque. c'est pour ces moments que tu n'oses rien dire. t'as tellement peur de tout gâcher.
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Ven 7 Mai - 15:11
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno brown


petit plaisir des choses simples. quelques pétards, un repas et des jeux vidéos. il ne faut pas grand chose pour que t'aies l'impression d'atteindre des sommets. c'est pas une discussion sérieuse qui va te faire peur. toi qui prend tout à la légère. ou qu'en donne l'impression. jeu d'acteur développé à la perfection depuis des années. de quoi en désespérer plus d'un. on dirait que tu t'en tapes. royalement. mais dans l'fond, t'emmagasines les informations qu'on te donne. et même si tu tournes le tout en une farce sans limite, tu finiras par y réfléchir. à tête reposée. une fois que tu seras tout seul. entre tes pensées et toi. comme si le fait de montrer que t'es capable d'être un grand garçon, ça pouvait te desservir. putain c'que tu peux être con par moment murphy. tu ne veux pas t'attarder sur une idée qui pourrait germer dans ta caboche percée. sait-on jamais, à des fois qu'elle prenne racine et te fasse changer. que tu te poses. que tu deviennes enfin l'homme qu'on attend depuis trop longtemps maintenant. hors de question que tu te laisses envahir par ces pensées fleurissantes. hors de question que le gamin te voit dans cet état, aussi. trentenaire préfère garder son jardin secret. montrer tes conneries plutôt que ton sérieux. plus à l'aise, surement. aussi. l'installation rapide du jeu, des manettes tenues fermement dans vos mains. affalés sur la petite banquette qui te sert de sofa, juste devant ton lit. cage à poule. studio à la con. pas assez d'espace. un jour, tu trouveras plus grand. mais pour ça, faudrait que t'arrêtes de faire le con et que tu trouves un boulot. un vrai. et que t'arrêtes de taxer de la thune à tes sœurs pour payer le loyer aussi. manquerait plus que ça, que tu finisses par retourner chez ta mère à trente-cinq balais. pas moyen que ça arrive, ça non. avant d'en arriver là, faudrait que t'aies épuisé toutes tes options. et comme les filles ne t'ont pas encore coupé les vivres, t'as de l'espoir. enjeu de la première partie posé, y a plus qu'à coller une dérouillée au gamin. surement en coup de chance pour que tu sortes vainqueur du premier round. tu tournes la tête vers lui l'air de dire "je t'avais prévenu". sourire en coin victorieux malgré tout. t'exploses pas de joie comme t'as pu le faire un nombre incalculable de fois avec tes potes. un peu de retenu de temps en temps, ça ne fait de mal à personne. ok mais c'est bien parce que c'est toi. ouais bon, tu ne te fais pas prier longtemps non plus. t'as à peine eu l'sachet entre les doigts que t'es déjà en train de t'exécuter avec dextérité. à croire que t'as fait ça toute ta vie. presque. trop souvent en tous les cas. ouais ouais, c'est c'qu'on dit ça. tu taquines murphy, rien d'bien méchant. si t'es sage j'pourrais p'tre te laisser gagner la suivante. et ça ne veut rien dire en plus. sage pourquoi ? c'est pas un violent l'voisin. agréable à côtoyer. y a pas d'raison qu'il devienne incontrôlable en moins d'deux. coup d'langue sur le papier et l'pét' est prêt. tu t'lèves pour récupérer l'cendrier qui s'trouve sur la chaise qui te sert de table de chevet. on fait c'qu'on peut avec c'qu'on a. retour à ta place initiale. une taffe puis deux. avant de tendre le précieux au toubib. prêt pour la r'vanche ?

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Dim 9 Mai - 3:40
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty



[ playin' video games ]
@Murphy Ellis
ne pas faire d'épitaphe et te perdre dans de longues conversations quand tu comprends, à demi-mots, que ton interlocuteur n'est pas forcément prêt à t'entendre. et puis, faire la moral quand à ton âge t'es incapable de savoir si t'aimes les filles ou les garçons, c'est assez ironique. la seule chose que tu sais faire, c'est travailler. et avec le temps, t'as bien constaté que c'était pas une fin en soit et certainement pas la meilleure des solutions. pour autant, ton voisin, lui, ne se permet pas de te remettre à ta place et de te faire des remarques sur tes choix. non, il les respecte. peut-être qu'avec l'âge vient la sagesse, c'est vrai. ou peut-être qu'il s'fiche bien de ce que tu fais ou de c'que tu penses. peut-être qu'au fond, cette amitié n'est que façade. quelque part, ça te désole un peu, d'jamais vraiment savoir ce que les gens qui t'entourent attendent de toi. comme si t'étais pas assez bien pour qu'on te considère comme un véritable ami, ou même plus. t'aimerais parfois qu'on te regarde avec d'autres yeux. qu'on te désire, aussi. ça te permettrait de mettre fin au combat qui règne chez toi depuis trop longtemps. mais pour l'heure, tu n'y accordes pas vraiment d'importance. à jouer avec lui, t'oublies le reste. et tu te dis que c'est ce qu'il y a de plus important. t'es peut-être pas le mieux placé pour lui servir des leçons de morales mais t'es le mieux placé pour lui faire passer un bon moment.
- ok mais c'est bien parce que c'est toi. tu rigoles légèrement face à son regard faussement courroucé. tu le laisses faire, le laisser rouler le sésame sans trop en faire. tu t'permets un brin de provocation parce que tu trouves l'instant propice à cet échange. tu ne réfléchis pas. c'est ce que t'aimes avec Murphy. ouais ouais, c'est c'qu'on dit ça. là encore, tu rigoles. si t'es sage j'pourrais p'tre te laisser gagner la suivante. tu marques une pause, ouvres la bouche faussement vexé.
- je te mets au défi de trouver plus sage que moi. tu dis, et tu l'pense. dans tous les sens du terme. à ton âge, être encore puceau, ça tient du miracle. c'est pas religieux comme choix, c'est juste que t'es incapable de te décider entre un service trois-pièces ou un fruit mur. alors bon, être sage, c'est encore la seule chose que tu sais faire.
- prêt pour la r'vanche ? tu opines du chef, bien déterminé à lui faire ravaler son assurance. tu te concentres, t'oublies le reste. tu tires, tu appuies, tu fais du bruit. tu râles, tu grognes. tu t'mets en quatre pour réussir à le descendre dans l'virtuel mais malgré tous tes efforts, tu n'y parviens pas. quand le mot game over apparaît à nouveau sur ton écran, tu siffles, souffles et grognes. t'es à deux doigts de jeter la manette à terre.
- tu fais chier Murphy. tu dis en le bousculant de l'épaule, riant presque malgré ta mauvaise humeur apparente. allume moi ça, j'ai besoin de me détendre sinon je te dévisse la tête. tu ajoutes en plaisantant.
/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Mar 11 Mai - 12:31
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


video games (Murphy) Empty

video games / @eno brown


tu ne dis rien murphy mais dans l'fond, il t'a bousculé un peu l'gamin. ils finiront tous par t'avoir, à l'usure. tes sœurs, ta mère, eleanor, adriel, louisa, tendai. et maintenant eno. la liste s'allonge de jour en jour et toi, trentaine ayant complètement zappé de grandir, tu t'mets à envisager ce que tu pensais être impossible jusqu'alors. un vent de changement semble vouloir se lever. reste à voir maintenant si tu vas accepter que la météo change ou si tu vas retomber dans tes vieux travers. comme toujours. encore et encore. chute infernale. l'impression de tomber, sans jamais pouvoir toucher le sol. comme une espèce de faille dans l'espace temps. trop longtemps que t'es paumé dans ce tourbillon d'incertitude pour vouloir complètement t'en extirper. rassuré par cette stabilité bancale. celle que tu t'es créée de toute pièce, avec le temps. un jour, peut-être, que tu en sortiras. mais pas ce soir. une toute autre histoire attend que tu l'écrives. une nouvelle en quelques paragraphes qui raconte comment tu comptes mettre une raclée à ton voisin d'palier. heureusement que l'on ne parle ici que de jeux vidéos sinon on aurait pu se poser des questions. le gamin a la langue bien pendue et l'assurance certaine. t'sais pas vraiment s'il a eu le temps d's'entraîner, de découvrir le jeu avant toi. p'tre bien que son excès de confiance est justifié. ça t'fait marrer, toi, de le voir aussi confiant. t'en es fier même. un peu. bon, d'accord, beaucoup. t'en es pourtant qu'au tour de chauffe quand le premier round vient à son terme. t'as l'sourire en coin d'celui qu'a gagné sans trop forcé alors que tu t'mets à rouler le sésame empoisonné. pas pour autant qu'il se démonte l'môme. euh ouais. un muet, est plus sage que toi. et vlan, dans les dents. ton large sourire trahi ton expression que tu voulais sérieuse au départ. c'est clairement foiré, t'auras au moins eu le mérite d'essayer. joint calé entre les lippes pour l'allumer, tu finis par d'mander s'il était prêt pour la revanche en mettant l'feu au saint-graal. deux taffes tirées avant de passer le cadeau et d'reprendre en main la manette. session un peu plus ardue, il a reprit du poil de la bête, eno. mais toi, t'es bien décidé à ne pas perdre encore pour ce tour. ouais, pour une fois que t'excelles en quelque chose, faut bien que t'en profites. parce que bon, tenir un tableau d'chasse de toutes les meufs de nola, c'est bien beau mais tu n'peux pas vraiment l'caler dans un curriculum vitae. parce qu'en y réfléchissant bien, ça aussi, ça pourrait être un choix d'carrière. tu t'mords l'intérieur de la joue, t'as les yeux plissé. t'es concentré quoi. et c'est ainsi qu'une fois de plus tu remportes la victoire. et t'éclates de rire face à la réaction du gamin. si j'pouvais, j'paierai cher pour t'voir essayer tiens ! des paroles en l'air, surement. tu doutes qu'il puisse faire du mal à une mouche m'enfin, sait-on jamais. paraît qu'il faut se méfier de l'eau qui dort. flamme qui jailli du briquet pour incendier l'pétard éteint par tant d'efforts. j'devrais p'tre jouer les yeux fermés, t'aurais p'tre une chance. overdose de confiance bien que tu sois totalement conscient qu'il gagnerait facilement ainsi. au moins, il aurait une chance, en tous cas.

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)    Dim 16 Mai - 17:36
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


video games (Murphy) Empty

/ awards session
(#) Re: video games (Murphy)   
Revenir en haut Aller en bas
 
video games (Murphy)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-