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 Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter

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On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter


I heard that your dreams came true. Guess she gave you things, i didn't give to you. Old friend, why are you so shy ? [...] Never mind, i'll find someone like yo. I wish nothing but the best for you, too. "Don't forget me, " i beg i remember you said. "Sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead".





réveil difficile ce matin, quand je regarde le cadran à ma droite. 6h45. je sais ce qui m'attends et pourtant je n'ai aucune idée de la sauce à laquelle je vais être mangée. quand mon supérieur m'a mise sur cette enquête, je me suis dis que c'était pile ce dont j'avais besoin. pourtant profiler ce n'est pas un métier de tout repos. je passe le plus clair de mon temps à essayer de penser comme eux. tueurs en série, violeurs, terroristes, autant de tourments que de personnalités qui m'habite. j'ai parfois l'impression de devenir folle, mais quand tout mon travail consiste à traquer des personnes aussi perturbées, je finis par me demander : qu'est-ce que la folie ? assise au bord du lit je regarde Willow dormir paisiblement. je me lève, prend une douche, fais le café, évitant de réveiller Joy aussi tôt. je connais cet endroit comme ma poche. Willow et Joy sont ma famille, comme une soeur, comme ma nièce. une fois prête, je laisse un petit mot : partie au boulot, merci pour hier soir, j'te tiens au courant s'il faut cacher un corps.. Joy passe une bonne journée et travaille bien à l'école. je vous aime. une fois au QG du FBI, je m'installe à mon bureau et commence une montée de stresse que j'ai rarement ressenti. même les interventions pendant les arrestations sont moins stressantes que l'idée de te revoir, quinze ans plus tard. dossier ouvert, je relis l'enquête. une série de quatre meurtre, tous relié à ton bouquin. bouquin publié sous un autre nom, mais rien n'échappe au FBI. quand j'ai lu Gabriel Thompson dans le compte rendu, mon sang n'a fait qu'un tour. j'ai cru que c'était une mauvaise blague ou alors un malentendu. mais non. tu te tiens à présent dans la salle de réunion, avec le superviseur de l'équipe ainsi que quatre autres profiler, mes collègues. la pression monte à mesure que mes pas foulent le sol qui me mène dans ta direction. 3... et si tu ne me reconnais pas. 2... et si tu ne te souviens pas. 1... et si je n'était rien... j'entre la dernière et quand je me retrouve face à toi mon coeur s'arrête. le buste bien droit, le visage fermé, je me contente de planter mes yeux dans les tiens. 3..2..1.. « bonjour, je suis l'agent Jules Slater-Reid du bureau des sciences du comportement » dans mon élément, mon corps se meut à nouveau. je ne te tends pas la main comme les autres ont pu le faire. j'ai bien trop peur d'un contact physique avec toi. souvenirs lointains, regrets égarés et remords ardents, je tente de ne pas renvoyer mon esprit quinze ans en arrière, quand tu m'as brisé le coeur et que j'ai perturbé tes songes.


 @Gabriel Thompson

Ⓒslytbitch.
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(#) Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 18 Jan - 1:51
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[ on rencontre sa destinée souvent
par des chemins qu’on prend pour l’éviter ]
@Jules Slater-Reid
tu as reçu la convocation hier, en fin de matinée. le facteur s'est permis de frapper à ta porte, ce qui t'a paru bien étrange sur le moment. lorsque tu as ouvert l'enveloppe, cependant, tu as vite compris de quoi il retournait. les mots meurtres et roman t'ont sauté aux yeux, la corrélation entre les deux termes te paraissaient illogiques et puis, lorsque tu as vu ton nom d'empreint au milieu de la page, certaines pièces se sont mises à tourner dans ton cerveau jusqu'à construire une image bien nette. quelqu'un s'est inspiré d'un de tes romans pour commettre des crimes, du moins, c'est ce que tu as cru comprendre d'une convocation qui te paraissait un peu trop formelle pour être bienveillante.
ce matin, pour autant, tu n'es pas angoissé lorsque tu passes les portes du commissariat. tu n'es pas un habitué des lieux, loin de là. d'ordinaire, tu t'en tiens à la loi avec rigueur et respectes - sans doute un peu trop - les lois en vigueur. aussi, à l'accueil, lorsque tu t'annonces, le sourire qui s'étire sur tes lippes n'est que le reflet exact d'une politesse dont tu as toujours su faire preuve. dans ton ensemble strict et habituel, tu as laissé l'agent t'accompagner jusqu'à un bureau dans lequel on t'a installé. avant d'accepter qu'on te serve un café, tu as pris la peine d'observer la pièce en essayant de comprendre pourquoi on faisait autant de manières pour interroger un simple romancier. ton nom d'empreint avait été, jusque-là, tenu secret par ta maison d'édition. tu te doutais bien qu'au vue de la confidentialité de tes oeuvres, on avait obtenu ton patronyme que sur présentation d'un mandat. l'affaire était donc plus sérieuse que tu n'osais l'imaginer. tes mains ramenées devant toi s'emmêlent alors que 5 personnes entrent les unes après les autres, te serrant la main par politesse et t'adressant de légers signes de tête. ton attention est toute retenue par ce défilé lorsqu'un sixième visage apparaît dans l'embrasure de la porte. un visage connu. c'est peut-être le plus gros désavantage à avoir une mémoire comme la tienne. et là, quelque chose se passe, au fond d'toi, sans même que tu t'en rendes compte. comme un noeud qui se forme dans ton estomac alors que tes sourcils se froncent légèrement.
- bonjour, je suis l'agent Jules Slater-Reid du bureau des sciences du comportement. elle débite sans même s'avancer pour te serrer la main. tu réfléchis, vite, sans doute trop. son comportement est distant, c'est normal, elle est dans l'exercice de ses fonctions, mais quelque chose dans sa manière de te regarder te laisse penser qu'il y a autre chose. tu fais le tour de la question, en une demi-seconde. votre rupture ? mais pourquoi t'en voudrait-elle ? à l'époque, tu avais fait ce qu'il y avait de mieux pour elle.
- nous nous connaissons déjà. tu affirmes, à haute voix. toujours cordial et poli, tu souris légèrement. tu n'as aucun ressentiment, même si tu ne l'as pas revue depuis longtemps à présent. vingt ans déjà, t'as rien oublié. t'es incapable de le faire. pourquoi suis-je ici ? tu demandes, alors, pragmatique. tes yeux ne la lâchent pourtant pas, comme captivés par ce qu'ils observent. il y a des nuances de gris dans ses iris, un peu de pourpre aussi, c'est léger mais ça se distingue. et il y a un souvenir qui te remonte à la gorge. le goût humide de ses lèvres brusquées contre les tiennes. tu te râcles la gorge. est-ce grave à ce point ? dans la convocation, il n'y avait rien en détail, juste quelques affirmations. il était fait mention de ton livre ; le tango des roses, une histoire macabre dans laquelle le tueur laissait sur chaque victime une rose blanche comme signature.
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 18 Jan - 11:01
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il y a des personnes de mon passé que j'imagine retrouver un jour. une connaissance de vacance qu'il est plaisante de retrouver des années plus tard pour une session souvenir. un ancien camarade de classe, à l'époque où j'étais à la fac, histoire de savoir ce que nous sommes devenus. un ancien petit copain pourquoi pas. mais pas toi. premier amour qui a déstabilisé mes sens et nourrit mes nuits. esprit complexe que j'ai voulu sauver, que j'ai perdu et qui m'a conditionné à ne plus m'attacher. tu es une des raisons pour lesquels j'ai fait le voeux de ne plus jamais aimer à en perdre la raison, à en damner mon corps et à en brûler mon âme. je refuse de revivre une chute aussi douloureuse. alors j'ai navigué à travers les relations, j'ai slalomé entre les sentiments et quand les choses devenaient trop puissantes, ton visage comme figure de rappel, me condamnait à abandonner la partie. la mort de Liam a précipité notre rupture et a poussé mon coeur au bord du précipice. marqué à tout jamais par l'impression que tout le monde finit par me quitter un jour, complexe d'abandon qui encore maintenant dicte ma conduite et m'a appris à aimer la solitude, compagne de bien trop de nuits. face à toi, je tente de contenir les sentiments qui me submerge, attaquant le muscle cardiaque et perturbant son rythme. tu n'as pas changé. mon regard qui s'accroche au tien tandis que mon corps s'éloigne. je prends place sur la dernière chaise qu'il reste, face à la tienne. « nous nous connaissons déjà. » lèvre que je mords, baissant la tête quelques secondes lorsque le regard d'un de mes collègues me transperce. j'ai omis de parler de ce détails, préférant protéger ma vie privée que de me voir assailli de questions auxquelles je n'ai clairement pas envie de répondre. « pourquoi suis-je ici ? » ta voix, douce mélodie qui me fait l'effet d'une lame de rasoir glissant contre ma peau, ramenant les souvenirs à vif. souvenir des nuits à t'entendre murmurer à mes oreilles, manier la langue de Shakespeare, souffler mon nom et réveiller mes sens. premier frisson qui parcours mon corps, provoque une réaction à laquelle je ne m'attendais pas. « est-ce grave à ce point ? » j'attends que quelqu'un se décide à parler, à t'expliquer la situation mais il semblerait que l'équipe attende que ce soit moi. comme si le lien qui nous unissait avait une importance capitale à ce moment. « nous avons toutes les raisons de penser qu'un tueur en série sévit à la Nouvelle Orléans et qu'il se servirait de votre livre le tango des roses comme d'une sorte de guide. chacun des quatre meurtres correspond avec exactitude à ceux décrit dans votre bouquin. le mode opératoire, la signature, tout correspond. il n'y a aucune raison qu'il s'arrête avant.. les treize morts. » bon sang Gabriel mais qu'est-ce qu'il t'as prit d'écrire un bouquin sur un tueur en série et ses treize victimes. mes journées ressemble assez à un thriller policer, pas la peine de donner matière à ces détraqués. « étant donné que vous avez écrit le livre, que vous êtes à l'origine du premier profil du tueur, nous avons besoin de votre aide pour créer celui de notre tueur. » voix ferme qui ne tremble pas, se contente de te vouvoyer comme si la raison de notre connaissance mutuelle venait d'une rencontre d'ordre politique. la distance, c'est maintenant que je dois la mettre avant que tu n'éveilles trop de chose en moi.


 @Gabriel Thompson

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 18 Jan - 13:16
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[ on rencontre sa destinée souvent
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@Jules Slater-Reid
t'as pas pour habitude de laisser les choses s'improviser sans que tu n'essaies, à tout prix, d'avoir le contrôle sur ce qu'il se passe. c'est peut-être ton esprit qui analyse beaucoup trop les choses mais il y a dans le regard de Jules quelque chose qui t'échappe complètement. tristesse ? rancune ? rancoeur ? nostalgie ? tu connais la définition de ces termes par coeur pour les avoir souvent étudier dans différents cadres sociaux-culturels. t'as eu la chance d'assister à suffisamment de séminaires et d'ateliers pour connaître la signification de ces émotions.
et pourtant.
tu ne les maîtrises pas. tu n'as jamais su les maîtriser. tu te rappelles vaguement de ce que tu avais ressenti le jour où tu lui avais annoncé ton départ. un bref soulagement, c'est vrai. mais surtout, un besoin pathologique de faire ce qu'il y avait de mieux pour elle. parce que t'avais analysé votre histoire, votre relation, ses réactions et les tiennes et lorsque le décès avait été prononcé, une ombre s'était imposée entre vous et avait rendu les échanges asymptomatiques, presque froids. des regrets ? c'est peut-être bien ce que tu crois lire dans son regard, c'est peut-être pour ça que tu fronces les sourcils. et pourtant, elle ne scille pas, Jules, elle se contente de t'observer sans esquisser le moindre sourire. j'ai cru pourtant que lorsqu'on voyait un visage familier, en règle générale, on souriait, alors pourquoi ne réagit-elle pas comme n'importe qui d'autre le ferait ?
- nous avons toutes les raisons de penser qu'un tueur en série sévit à la Nouvelle Orléans et qu'il se servirait de votre livre le tango des roses comme d'une sorte de guide. chacun des quatre meurtres correspond avec exactitude à ceux décrit dans votre bouquin. le mode opératoire, la signature, tout correspond. il n'y a aucune raison qu'il s'arrête avant.. les treize morts. elle marque une pause. le vouvoiement est une forme de politesse qui renvoie cependant une distance notable entre l'interlocuteur et l'intéressé. pourquoi ne pas te tutoyer ? étant donné que vous avez écrit le livre, que vous êtes à l'origine du premier profil du tueur, nous avons besoin de votre aide pour créer celui de notre tueur. tu fronces un peu plus les sourcils en t'avançant sur la table.
une chose après l'autre.
la priorité veut que tu t'exprimes quant à cette affaire de meurtre. pourtant, son regard posé sur toi te met mal à l'aise. un sentiment dont tu n'as pourtant pas l'habitude. tu parles facilement devant une centaine de personnes sans jamais rougir. t'as coutume de penser que ton corps ne réagit pas au traque ni au stress. alors pourquoi mes joues rougissent légèrement ? comme si elle t'intimidait ? tu fermes les yeux un instant. concentre toi Gabriel. quand tu les ouvres, toute trace d'hésitation a disparu.
- j'ai écris ce livre il y a des années maintenant. c'était après avoir fait quelques recherches sur la psychologie criminelle. un cas très intéressant d'ailleurs. tu marques une pause, dévies tes orbes de celles de Jules pour regarder respectivement chacun des agents présents. je me suis inspiré de plusieurs vieilles affaires non résolues pour construire un tueur qui abandonne une rose sur chaque cadavre. comme si tu avais besoin de faire le résumé de ton oeuvre. je n'ai pas écrit un manuel pour tuer, mais c'est vrai que j'ai tendance à appuyer sur les détails pour nourrir mes récits. tu souris, cette fois, fièrement. fierté, c'est un terme que tu connais et que tu maîtrises, cette fois. mais quand tes yeux glissent à nouveau sur elle..
ton ventre se tord. pourquoi ?
- si vous avez lu mon livre, cependant, vous noterez que le tueur est simplement victime des circonstances. ces treizes victimes sont toutes des femmes qui ont abandonné leurs enfants alors qu'elles étaient à peine majeur. tu chasses ce sentiment brûlant de ton esprit. ne la regarde pas, tu t'insurges avant de plonger tes yeux dans celui d'un de ses collègues. lui même avait été abandonné par sa mère à la naissance. si le tueur dont vous parlez suit mon livre, alors ses victimes doivent aussi être.. mais c'est plus fort que toi, tes orbes cherchent les siennes et ce sentiment profond et déstabilisant te serre la gorge. enfin, j'veux dire.. elles ont sûrement toute été enceintes à l'adolescence. c'est chaud et en même temps, si froid, qu'est-ce que c'est que cette impression qui te transperce à chaque fois que vos regards dansent ?
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 18 Jan - 15:57
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si tu savais comme j'aurai voulu que les choses se passent autrement. ne pas les ressentir, toutes à la fois, me transpercer, me chambouler, me.. submerger. tristesse, rancune, rancoeur, nostalgie . sentiments qui dévore mon esprit et assombri mon âme. ce mélange de sensation qui engourdi mes membres, compresse ma cage thoracique et embrume mes pensées. parce que là, tout de suite, au lieu de me concentrer sur l'enquête je ne fais que voir nos souvenirs danser dans tes iris. la première fois que mes lèvres ont goutés aux tiennes. la première fois que tes mains ont caressés ma peau. la première fois que je me suis sentie unique et spéciale. ce même mot qui succède à celui d'agent sur mon badge et qui pourtant ne veut plus rien dire à présent. impression de retenir ma respiration depuis le début de cette entrevue. si tu savais à quel point j'ai hâte de sortir d'ici pour pouvoir nourrir à nouveau mes poumons d'oxygène. le temps, l'expérience, les qualifications qui me pousse à très vite remarquer que je ne suis pas la seule de nous deux à être remuée par ces retrouvailles improvisées. tu fronces les sourcils. tes joues s'empourprent légèrement t'aurais-je perturbé Gabriel ? est-ce que tu ressens quelque chose à la vue de mon visage, au son de ma voix, des années après tes adieux ? « j'ai écris ce livre il y a des années maintenant. c'était après avoir fait quelques recherches sur la psychologie criminelle. un cas très intéressant d'ailleurs. » épaule qui se lève légèrement, comme si je pouffais de rire discrètement. quelques. si tu savais tout ce que j'ai vécu pendant tes quelques recherches. tout ce que j'ai sacrifié, perdu, abandonné. je ne suis plus ce petit bout de femme qu'on avait envie de protéger, cette jeune amoureuse blessée par la mort de son frère qui te regardait t'éloigner en silence alors qu'elle mourrait d'envie que tu te battes pour elle, pour vous. cette Jules là est morte, guerrière qui renait de ses cendres tel un phénix. « je me suis inspiré de plusieurs vieilles affaires non résolues pour construire un tueur qui abandonne une rose sur chaque cadavre. » tu ne réponds pas à la question, déformation d'une éducation gavée à coup de discours politiques et de bienséances à vomir. « je n'ai pas écrit un manuel pour tuer, mais c'est vrai que j'ai tendance à appuyer sur les détails pour nourrir mes récits. » prise de parole qui m'arrache un frisson d'horreur, quand j'aurais préféré ne plus rien dire. mais c'est toi. alors j'ai envie de te percuter. besoin presque honteux que tu me regardes quand bien même j'aurais préféré que tu le fasses il y a quinze ans. « c'est pourtant comme ça que le tueur vois les choses. votre livre est comme un manuel pour lui, une liste, un besoin compulsif à assouvir. vous lui avez parlé à travers vos mots, il s'est senti investis d'une mission. » tu lui a parlé avec tes mots et à réveillé ses maux. comme à présent, quand tes iris glissent dans les miennes, que tu rallumes un feu que j'imaginais éteint à tout jamais. « si vous avez lu mon livre, cependant, vous noterez que le tueur est simplement victime des circonstances. ces treizes victimes sont toutes des femmes qui ont abandonné leurs enfants alors qu'elles étaient à peine majeur » lèvre que je mords à nouveau, comme un tic, une manie pour me permette de garder le contrôle. parce que tout est une question de contrôle avec toi Gabriel, n'est-ce pas ? « je l'ai lu. huit fois. très bien construit quoi qu'un peu expédié à la fin, avec tout le respect que je vous dois. cependant je ne qualifierais pas le tueur de victime des circonstances. des tas de personnes se font abandonner, par leurs mères, leurs amis, leurs .. amours. » regard noir qui se plante dans le tien, le maintient, le provoque. « pourtant tous ne deviennent pas des tueurs. » j'en suis la preuve non ? j'ai préféré les traquer que de laisser ma peine et ma rancune dicter mes actions. « lui même avait été abandonné par sa mère à la naissance. si le tueur dont vous parlez suit mon livre, alors ses victimes doivent aussi être..enfin, j'veux dire.. elles ont sûrement toute été enceintes à l'adolescence. » je me penche un peu, récupère le dossier devant moi pour le glisser jusqu'à toi. à l'intérieur tu peux y voir des photos des corps des quatre victimes sur la scène du crime, la rose posée sur leur poitrine. elles semblent paisibles, endormies. « c'est ce que nous avons déjà fait. fouiller dans la vie des victimes et de leurs entourages pour rassembler des éléments qui sembleraient se répéter. un lieu qu'elles auraient pu toutes fréquenter, ou alors un enfant abandonné quand elles avaient toutes seize ans. c'est ce qu'on appelle la victimologie. » toi ton boulot c'est d'écrire des bouquins et de parler politique. moi c'est de faire des profils psychologique et me mettre dans la tête des tueurs. « sauf qu'on ne peux pas se pencher sur le dossier de tous les hommes bancs d'une vingtaine d'année qui aurait été abandonnés, placés ou confiés, dans tout le pays. alors on a besoin de votre aide. » mais moi Gabriel, est-ce que tu crois que j'ai besoin de toi, encore ?

 @Gabriel Thompson

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 18 Jan - 17:14
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[ on rencontre sa destinée souvent
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@Jules Slater-Reid
quelque chose cloche, tu le sens. au fond d'toi, ça tressaute légèrement. ton instinct est infaillible, t'as appris à lui faire confiance avec le temps. tu n'doutes pas un seul instant de ce que tu crois voir dans les iris de Jules. comme si elle te reprochait quelque chose. oui, voilà, c'est le terme exact. des reproches. mais pourquoi ? après tout, tu n'te rappelles pas avoir été un jour blessant avec elle, ni même avoir voulu lui faire du mal.
au contraire.
t'avais tout mis en oeuvre pour vous protéger, pour la protéger. c'est pour ça que t'étais parti. parti.. tu t'souviens des circonstances, t'as jamais oublié. Liam, ce prénom qu'elle répétait sans cesse comme si ça avait dû te faire réagir. mais Liam n'était pas ton frère, ni ton cousin, ni même ton ami. tu n'le connaissais que par son intermédiaire. pourquoi ça aurait dû te blesser ? des reproches ? oui, c'est ce que tu lis dans son regard. et ça t'transperce, sans que tu n'saches vraiment l'expliquer. déstabilisé, pour la première fois depuis longtemps. toi qui maîtrises toujours tout, comme si c'était un toc, une pathologie. tu détestes être pris au dépourvu et voilà qu'elle pose sur toi un regard que tu ne comprends pas.
- c'est pourtant comme ça que le tueur vois les choses. votre livre est comme un manuel pour lui, une liste, un besoin compulsif à assouvir. vous lui avez parlé à travers vos mots, il s'est senti investis d'une mission. est-ce ma faute alors ? peut-être, au fond. tu as étudié la question un bon nombre de fois. les oeuvres modernes donnent aux tueurs autant d'excuses et de concept pour mettre à bien leur plan. combien de films d'horreurs ont inspiré de jeunes tueurs ? tu n'les comptes même plus. la saga Scream avait donné naissance à un mouvement, mais c'est pas le moment de penser comme si tu étais entrain de rédiger une thèse à la fin de tes études.
fin de mes études, c'est là que t'avais rencontré Jules pour la première fois. et c'est comme ça que vous aviez appris à vous apprivoiser, en vous regardant droit dans les yeux. tu connaissais rien à l'amour, ni aux femmes. elle t'avait tout appris. j'ai été reconnaissant, bien sûr que oui, mais jusqu'à quel point ?
- je l'ai lu. huit fois. très bien construit quoi qu'un peu expédié à la fin, avec tout le respect que je vous dois. cependant je ne qualifierais pas le tueur de victime des circonstances. des tas de personnes se font abandonner, par leurs mères, leurs amis, leurs .. amours. elle te pique un peu, mais tu ne bronches pas. chacun son avis, l'art est subjectif, comme tes romans. tu t'es jamais vanté d'être un bon auteur. mais elle te pique, aussi, en appuyant sur le terme amour. les pièces s'assemblent dans ton esprit. pourtant tous ne deviennent pas des tueurs. et c'est plus fort que toi, tu crois. ça t'échappe, tout seul, sans que tu n'saches le retenir.
- c'est à moi que tu fais référence ? aucun vouvoiement, aucune expression formelle. ton corps réagit sans te demander ton avis et tu rougis, tout seul. tu sais même pas comment ça s'est passé, mais tout a été trop vite. ton instinct, sans doute. alors tu balbuties, en secouant la tête de gauche à droite. pardon.
- c'est ce que nous avons déjà fait. fouiller dans la vie des victimes et de leurs entourages pour rassembler des éléments qui sembleraient se répéter. un lieu qu'elles auraient pu toutes fréquenter, ou alors un enfant abandonné quand elles avaient toutes seize ans. c'est ce qu'on appelle la victimologie. elle te fait la moral, un peu comme si elle était l'enseignante et toi l'élève. d'accord, j'ai compris, alors quel est le but de cette séance ? sauf qu'on ne peux pas se pencher sur le dossier de tous les hommes bancs d'une vingtaine d'année qui aurait été abandonnés, placés ou confiés, dans tout le pays. alors on a besoin de votre aide. elle s'est penchée en avant, en posant des dossiers sur la table. elle a ouvert ces derniers et t'as vu des corps. mais c'est pas ce qui a retenu ton attention. non, dans son geste, il y a un zeste de parfum qui est venu chatouiller tes narines. c'est presque imperceptible pour n'importe qui mais pas pour toi. un parfum familier, qui te ramène en arrière. un souvenir fugace de la chair de ses seins entre tes mains maladroites. tes lèvres qui parcourent son abdomen avec hésitation. qu'est-ce qu'il t'arrive ? tu fermes les yeux, les ouvres à nouveau.
- et comment pourrai-je vous aider ? tu lui demandes, en plantant tes yeux dans les siens. chaque année on voit plus de tueurs s'inspirer d'oeuvres littéraires et cinématographiques pour commettre leur crime. qu'il s'agisse d'un simple masque, d'une rose ou alors d'une victimologie. la pop-culture influence les tueurs, c'est de notoriété commune. pourtant, je n'ai jamais vu de réalisateurs se faire arrêter pour aider la police sur une enquête. tu exposes des faits, c'est là que tu excelles. tu finis ta plaidoirie en reprenant tes aises, comme si tu te retrouvais exactement à ta place. ma bonne place, confortable et connue. alors en quoi est-ce différent cette fois ?
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flammes de douleur et de regret qui dansent dans mes iris, si tu les regardent avec attention, tu devrais pouvoir y sonder mon âme et voir l'état dans lequel tu m'as laissé. comme la chambre d'une mère, d'un père, d'un frère qu'on perd. qu'on laisse en l'état parce que c'est bien trop de souffrance que de devoir bouger les affaires, l'impression qu'on s'arrange pour seulement balayer d'un geste une situation qui nous marque au plus profond de nous. je suis tel que tu m'as laissé Gabriel, enfant perdu, femme brisée. j'ai tenté de panser mes blessures sans jamais vraiment trouver l'envie de cicatriser, parce que me rappeler, c'est tout ce qu'il me reste. que ce soit de toi ou de Liam, je n'ai plus que les souvenirs, des images gravés dans ma tête, des sensations qui parfois me paraissent trop réelles au point qu'elles me font mal, comme le syndrome du membre fantôme. et cette douleur parfois, j'ai pas envie d'être la seule à la ressentir, j'ai plus envie de souffrir en silence, pas quand une des raisons de ma douleur se trouve face à moi. est-ce que tu as seulement conscience de ce que tu as fait ? conscience de ce que tu as fait de moi. j'essaie de te faire passer un message. mes piques qui viennent te provoquer, te pousser à bout, dans tes retranchements. tout est une question de contrôle. je veux que tu le perde. « c'est à moi que tu fais référence ? » pupilles qui se dilatent, rythme cardiaque qui s'arrête net, la respiration qui fait de même. tout est sur pause. pourtant je l'ai cherché cette réaction, je voulais la provoquer. mon regard qui divague à droite à gauche, mes collègues qui me dévisagent. Jill qui se penche sur moi, chuchotant doucement  « il se passe quoi là ? » oxygène qui rejoint enfin mes poumons quand je cesse d'être obnubilée par ton visage. « je t'expliquerai plus tard » parce que c'est pas le moment et que je suis pris de court. qu'est-ce que je pourrais bien dire ? que t'es sûrement celui que j'ai le plus aimé ? que t'es mon premier amour mais que tout ce qui débute a une fin ? que te revoir m'ébranle plus que je ne l'aurai cru ? je suis dans un état incompréhensible entre l'envie de te montrer la rage que j'abrite à l'intérieur de ma cage thoracique et le besoin presque déchirant de me lever pour poser mes mains sur ton visage, sentir ta peau sous la pulpe de mes doigts et me souvenir d'absolument tout ce que j'ai cherché à refouler pendant des années. « pardon. » paupières qui se referment avant d'ouvrir à nouveau les yeux, de retour dans mon rôle d'agent. « et comment pourrai-je vous aider ? chaque année on voit plus de tueurs s'inspirer d'oeuvres littéraires et cinématographiques pour commettre leur crime. qu'il s'agisse d'un simple masque, d'une rose ou alors d'une victimologie. la pop-culture influence les tueurs, c'est de notoriété commune. pourtant, je n'ai jamais vu de réalisateurs se faire arrêter pour aider la police sur une enquête. » inspiration. expiration. tente de contrôler le débit de parole pour éviter de donner encore plus d'indice à mes collègues quant à la nature de notre.. relation. nous sommes entourés de profiler, des gens très qualifiés qui comprennent les choses rapidement. loin de moi l'envie de me faire profiler par mes collègues.  « le masque, la rose et la victimologie sont trois procédés différents. mode opératoire, signature et victimologie. » que je précise, comme pour jouer avec toi ou plutôt contre toi. mon arme, c'est de te contredire, apporter des précisions à tes inexactitudes. c'est la seule chose que j'ai trouvé pour le moment, pour garder ce lien avec toi sans pour autant m'approcher trop près de toi au risque de me brûler les ailes. parce qu'avec le temps j'ai compris ce que tu étais et l'influence que tu pouvais avoir sur moi, malgré toi. « mais personne n'a dit que vous étiez en état d'arrestation. » l'incompréhension. notion qui ne nous est pas étrangère. « alors en quoi est-ce différent cette fois ? » je me penche pour récupérer un objet dans le sac posé à mes pieds et en sort ton bouquin que je pose lourdement sur la table. « nous avons besoin de vous en qualité de consultant sur cette enquête. comme vous avez battit la personnalité du tueur de votre livre, vous pourriez nous aidé pour le profil du nouveau tueur. » ce qui veut dire que tu vas devoir travailler avec mon équipe, avec moi. 

 @Gabriel Thompson

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 18 Jan - 19:40
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[ on rencontre sa destinée souvent
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@Jules Slater-Reid
il y a trop d'informations à analyser en même temps, trop pour que tu puisses te concentrer sur chacune d'elles sans avoir l'impression de perdre pieds. quand ton corps réagit par instinct, t'as un goût d'échec qui te colle à la bouche. c'est âpre et âcre, c'est râpeux. comme à chaque fois que tu perds la maîtrise de quelque chose. cette interrogation, ce n'est pas toi qui l'a posée, mais quelque chose qui te dépasse. des sentiments ? t'es pas certain, t'as jamais eu affaire à ce genre de situation - somme toute - bien plus délicate qu'il n'y paraît. elle te regarde avec un mélange de mépris et de douleur, pourquoi ? tu n'es pas persuadé d'avoir la réponse.
- il se passe quoi là ? s'interroge l'un de ses collègues. tu vires au cramoisi, ça dure pas même trois secondes mais c'est suffisant pour que tu sentes cette chaleur t'inonder. je t'expliquerai plus tard elle lui répond, très rapidement. coupables brusquement, l'un comme l'autre. tu t'excuses, par politesse.
tu reprends le contrôle de la conversation, tu parviens à t'exprimer sans plus rougir. de toutes les informations qui se brusquent à l'entrée de ton cerveau, la raison de ta présence ici reste le plus grand mystère. jamais encore tu n'avais pensé qu'on puisse te juger coupable d'avoir écrit un manuel pour tuer. non, t'avais pondu ce roman entre deux discours sur la politique actuelle. parce que t'éprouvais parfois le besoin de tomber dans la fiction, parce que t'étais curieux surtout. et que tu aimais t'intéresser à tout. alors oui, t'avais comme tort d'avoir pris le temps d'étudier la question, de t'intéresser à des enquêtes non résolues et de mettre ton nez dans certains dossiers sans que tu n'y sois vraiment autorisé. est-ce un crime ? certainement pas. ces affaires étaient de notoriété publiques, après tout.
- le masque, la rose et la victimologie sont trois procédés différents. mode opératoire, signature et victimologie. elle éprouve le besoin de te remettre constamment à ta place, comme pour asseoir son autorité dans cette pièce. elle joue les institutrices en colère et toi, tu te cantonnes au rôle d'élève. tu n'es jamais contre l'apprentissage mais tu ne supportes pas qu'on puisse te prendre de haut comme elle le fait. pourquoi ? ton esprit analyse, décrypte. t'as le sentiment qu'elle y prend du plaisir, comme s'il lui fallait - pour sa propre survie - faire figure d'autorité pour ne surtout pas te laisser prendre à nouveau le contrôle. mais personne n'a dit que vous étiez en état d'arrestation. c'est vrai. t'as sauté à cette conclusion trop vite. ça n'te ressemble pas. d'ordinaire, t'aurais su comprendre l'objet de cette convocation. mais revoir Jules. pourquoi ça te bouleverse comme ça ? ton estomac est tordu de douleur, une crampe presque phénoménale que tu n'as jamais connue encore.. sauf quand Orphée est partie, oui, c'est ça. l'amour ? t'y crois pas une seconde. c'est chimique comme réaction, ça n'a rien de logique. c'est contre-nature, contre ta nature profonde. nous avons besoin de vous en qualité de consultant sur cette enquête. comme vous avez battit la personnalité du tueur de votre livre, vous pourriez nous aidé pour le profil du nouveau tueur. elle finit par te dire en fermant le dossier. tu te laisses tomber sur le siège, tu les regardes tous, tour à tour. bosser avec eux ? mais t'es pas enquêteur, pas même flic. t'as rien à faire dans cette pièce, ni avec eux. néanmoins, pour ne froisser personne et ne pas risquer l'arrestation, tu opines du chef, cordialement.
- très bien. tu passes une main dans tes cheveux, plantant tes orbes dans celles de Jules. même si je pense n'être d'aucune utilité. à vous entendre, j'ai le sentiment que vous avez plus de choses à m'apprendre qu'à l'inverse. du sarcasme ? depuis quand tu maîtrises cet art ? par où commence-t-on ? tu esquisses un faible sourire. des images te reviennent, mais tu les chasses en clignant des yeux. une odeur, un parfum. quelque chose d'envoûtant, mais quoi ?
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mar 19 Jan - 10:55
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tiraillée entre le besoin de te contredire, te montrer qu'ici c'est moi qui domine et l'étonnement que tu puisses montrer des signes physiques de perturbation. moi ? je te perturbe ? j'ai pourtant toujours pensé que ce n'était pas le genre de sentiment que tu pouvais ressentir. toi qui contrôle toujours tout, qui maitrise chaque parcelle de ton corps, du ton de ta voix, de l'intensité de ton regard. presque comme un robot qui sait exactement comment se mêler à la foule d'humain qui l'entour. pourtant des réactions physiques de ta part j'en ai eu, toutes ces nuits où nos corps ne faisaient qu'un, où je te déclarais mon amour en me donnant à toi corps et âme. là où je pensais que l'attirance et l'affection était de l'ordre d'une connexion psychologique puissante entre deux esprits fait pour se connecter, tu m'as appris que ce que je pensais si puissant entre nous ne s'appelait en fait que le sexe et qu'il s'agissait simplement d'une réponse physique à des stimuli. ni plus ni moins que de la science, rien de puissant, rien qui transcende l'esprit et nourrit le coeur. revenue à la réalité une fois que tu es parti, je me suis contentée d'utiliser la science comme d'une arme. mais cette arme face à toi elle ne m'est d'aucune utilité. c'est pas physiquement que je veux te toucher, c'est pas littéralement que je veux atteindre ton coeur pour te faire ressentir ce que j'ai pu vivre à ton départ. je secoue la tête, parce que je ne comprends pas comment je peux ressentir autant de rancoeur quinze ans après alors que je me suis efforcée toute ma vie de t'oublier pour passer à autre chose. je reprends place dans la conversation que mon superviseur continue de mener pendant que je me perds dans mes pensées, qui ne tournent qu'autour de toi. « très bien. même si je pense n'être d'aucune utilité. à vous entendre, j'ai le sentiment que vous avez plus de choses à m'apprendre qu'à l'inverse. » tu pourras écrire ton prochain bouquin comme ça. signe de la tête à mes collègues qui me font passer le reste des dossiers des femmes retrouvées. « par où commence-t-on ? » c'est là que j'interviens. « on va commencer par vous expliquer tout ce qu'on a trouvé sur les scènes de crimes, vous donner la victimologie complète et le début de profil. vous nous direz si ça colle avec la personnalité du tueur aux roses blanches. à chaque fois que nous avancerons dans l'enquête, vous nous donnerez votre avis concernant les faits et ce que vous aviez écrit. qu'on puisse avoir un point de comparaison, un point de départ et possiblement voir là où notre tueur copie ou s'éloigne de l'oeuvre original. vous êtes le mieux placé dans cette enquête pour nous aider. » j'ai beau avoir lu ce bouquin au moins huit fois, tu restes celui qui l'a imaginé, pensé et élaboré. ton de ma voix qui s'est adoucit. pendant l'espace de quelques minutes j'ai laissé ma colère m'aveugler et j'ai pris le risque de compromettre l'enquête en devenant hostile à ton contact et en voulant m'imposer à toi, mettant mes collègues dans une position de mal aise. « nous allons vous installer un bureau et vous faire votre badge visiteur pour circuler dans nos bureaux. » tout le monde se lève, il est l'heure de quitter la salle de réunion. « je vais m'en occuper Blake. allez retrouver Lynch et on vous rejoint. » regard qui ne te quitte pas toi alors que je m'adresse à mon supérieur. « t'es sûr Reid ? » signe de la tête à la positif, tout le monde finit par quitter la salle et il ne reste plus que toi et moi. je quitte l'autre bout du bureau pour venir me tenir debout, face à toi. « bonjour.. Gabriel. » première fois que je prononce ton prénom depuis des années. archange qui à déchu mon coeur et dont le nom m'écorche la bouche. mais enflamme encore mon coeur.  

 @Gabriel Thompson

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mar 19 Jan - 13:20
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@Jules Slater-Reid
t'as passé l'âge d'entendre les gens te parler comme si t'étais un gosse. et pourtant, il y a cette partie de toi qui réclame sans arrêt l'apprentissage de nouvelles choses. alors non, tu n'es pas énervé, ni même agacé par le comportement de Jules - bien au contraire -. t'es piqué à vif dans une curiosité maladive qui, à genoux sur la table, pourrait presque la supplier de lui en dire plus. t'as besoin d'apprendre, constamment. c'est peut-être pour ça que tu te retrouves ici aujourd'hui. parce qu'il faut bien nourrir ton esprit, que tu refuses d'ignorer une information - qu'elle soit capitale ou non -.
oui, c'est pour ça que t'es ici.
parce que t'avais voulu t'intéresser aux criminels alors que ce n'était même pas ton domaine de prédilection. mais la psychologie de ces derniers, finalement, te sert de base dans ton approche pour la politique. à tes yeux, certains valent pas mieux que la moitié des taulards arrêtés ces dix dernières années. oui, c'est exactement pour ça que j'ai voulu écrire cette enquête. sur l'instant, ça t'avait fait du bien. ton cerveau est une marmite. quand elle bouillonne, elle peut déborder. alors tu la vides. j'écris, c'est mieux que rien. c'est ta manière à toi. j'écris ou je compose, mais ça, personne ne le sait.
mais Jules.
t'en reviens indubitablement à elle et son comportement. t'as beau l'analyser, il reste des zones blanches, comme si elle cherchait à cacher certaines données. tu ne supportes pas cette idée bien longtemps, c'est pour ça que tu t'emportes. et puis, tu te calmes, tu te congestionnes et prends une seconde pour respirer doucement. les priorités, c'est important. tu refuses de perdre le contrôle. t'auras le temps de décrypter tout ça en rentrant chez toi, plus tard. pour l'heure, tu donnes ton accord, tu vas les aider. t'es pas du genre à te tenir à l'écart. et si ta science peut les éclairer.
- on va commencer par vous expliquer tout ce qu'on a trouvé sur les scènes de crimes, vous donner la victimologie complète et le début de profil. vous nous direz si ça colle avec la personnalité du tueur aux roses blanches. à chaque fois que nous avancerons dans l'enquête, vous nous donnerez votre avis concernant les faits et ce que vous aviez écrit. qu'on puisse avoir un point de comparaison, un point de départ et possiblement voir là où notre tueur copie ou s'éloigne de l'oeuvre original. vous êtes le mieux placé dans cette enquête pour nous aider. encore une fois, elle t'infantilise. elle te fait bien comprendre que tout ton savoir ne leur sera d'aucun recours. c'est eux qui maîtrisent l'enquête, ce qui te paraîtrait logique en temps normal. c'est leur job, mais pourquoi avoir besoin de te le rappeler à ce point ?
- nous allons vous installer un bureau et vous faire votre badge visiteur pour circuler dans nos bureaux. c'est un autre qui prend la parole. pourtant, Jules revient à la charge. je vais m'en occuper Blake. allez retrouver Lynch et on vous rejoint. t'es sûr Reid ? un simple signe de tête et voilà que les officiers s'en vont. toujours assis, sur ta chaise, tu sens une nouvelle tension apparaître autour de toi. comme si l'air se gorgeait de nuages prêts à exploser.
- bonjour.. Gabriel. elle te dit, finalement.
- nous nous sommes déjà dits "bonjour". tu lui lances, sans une once d'hésitation ou de gêne. parfaite maîtrise des mots, tes yeux qui scrutent les siens comme pour comprendre ce qu'elle veut dire par "bonjour... Gabriel" pourquoi cette pause entre deux ? cet instant de latence ? elle se tient devant toi. je peux me lever ? tu lui demandes, poliment. t'as bien le sentiment qu'elle est énervée, ou contrariée, mais tu n'arrives toujours pas à comprendre pourquoi. alors tu parles doucement, avec assurance, mais sans la brusquer. 
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mer 20 Jan - 16:40
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besoin incontrôlé et incontrôlable de te remettre à ta place, te répondre, te tenir tête. quand bien même je sente le mal aise naitre en mes collègues, dans l'incompréhension de ce qui est en train de se dérouler sous leur yeux. tu sais pourquoi ? tout simplement parce que c'est la première fois qu'ils me voit comme ça. je n'ai jamais perdu le contrôle. pas une seule fois en 10 ans ils ne m'ont vu réagir ainsi. plus que mon équipe, ils sont mes amis. autant dire que des proches qui plus est profiler repèrent très vite que quelque chose cloche. alors je tente de faire profil bas pour le reste de la réunion. mais tu provoques en moi des réactions bien trop forte pour que je ne puisses les camoufler. t'as toujours eu cet effet sur moi. soufflant le chaud et le froid. c'est toi qui m'a appris des tas de choses sur moi-même. tu m'as donné envie d'aller toujours plus loin, de creuser, de continuer. mon ambition et ma détermination je te les dois en partie. j'aurais voulu te remercier pour ce don mais tu m'as quitté trop rapidement. tu pensais surement bien faire sauf que c'est tout l'inverse qu'il s'est produit. t'as mis un coup de pied dans le château de carte qu'était ma vie. les fondations de mon être c'était Liam, mon pilier c'était toi. imagine les ruines lorsque vous m'avez laissé tout les deux. j'ai dû apprendre à recoller les morceaux seule, traverser le champs de bataille qu'était mon coeur pour tout reconstruire. mais t'as laissé un vide immense que jamais personne n'a pu combler. parce que personne ne sera jamais Gabriel Thompson, mon premier amour, ma première déception. secoue la tête pour sortir de mes pensées, les laisser s'en aller plutôt que les forcer à me hanter. tout le monde se lève, quitte la salle de réunion pour se mettre en action. ne reste que toi et moi, seul dans cette pièce où les seuls fenêtres donnent sur un couloir vide. je me lève de ma chaise pour venir me tenir face à toi. je sens chaque muscles de mon corps se tendre à mesure que j'avance. ma respiration qui se saccade, mon coeur qui menace de prendre la fuite. « nous nous sommes déjà dits "bonjour". » touché. mais c'est pas le moment de jouer Gabriel, pas quand on est seul face à face. je préfère qu'on se provoque quand d'autres nous autours de nous, parce que ça m'aide à rester focus sur ma tâche et à ne pas perdre le contrôle. elle a bien changé la jeune petite Jules idéaliste, qui ne savait pas si elle serait avocate, psychologue ou si elle allait simplement devenir flic pour rendre le monde meilleure. elle est loin la Jules que tu pensais devoir protéger envers et contre tout. « je peux me lever ? » je me mords l'intérieur de la joue, j'acquiesce, le regard qui se noircit. « t'as pas besoin de me demander la permission pour ça. » parce que là j'ai un peu l'impression que tu te fous de ma gueule. « disons que pour une première question après quinze ans t'aurais pu trouver mieux » là voilà la Jules de cette époque, piquante, provocante et tête brûlé. celle qui pousse les autres dans leur retranchement et réussi même à empourprer les joues de celui qu'elle ne pensait plus capable de ressentir quoi que ce soit à son égard. je voudrais être dans ta tête pour savoir ce que ça te fais de m'avoir face à toi après toutes ces années. je voudrais réussir à comprendre ce qu'il se passe en toi. parce que si mon travail c'est justement de faire ça, toi t'as toujours été dur à cerner. tu as toujours été mon mystère.   

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mer 20 Jan - 23:55
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@Jules Slater-Reid
on peut te coller toutes les étiquettes, mais tu n'crois pas un seul instant mérité celle qui te qualifierait de méchant. bien que, là encore, tout soit très subjectif. après tout, ce qui me paraît bon peut avoir l'air moins bon pour les autres, c'est un fait, bien sûr. souvent avéré, d'ailleurs. mais dans ton esprit - et ta logique - t'as jamais voulu faire de mal à qui que ce soit. qu'il s'agisse de tes ouvrages, de tes critiques politiques ou même de tes relations sentimentales, t'as toujours oeuvré pour que le bien soit toujours de ton côté. aussi, tu n'comprends pas les raisons qui poussent Jules à te regarder comme elle le fait. qui la pousse à se comporter avec toi comme si tu étais.. un ennemi ? oui, c'est sans doute le terme le plus approprié. tu n'aimes pas ça, d'ailleurs. t'as jamais estimé être l'ennemi de qui que ce soit. tout ce que tu sais faire, c'est traiter des informations et jongler avec des faits. ton esprit est logique - parfois sans doute trop - à la manière d'un ordinateur. dénué de sentiments ? peut-être un peu, de temps en temps. il faut encore comprendre que tu n'as jamais su traiter ces informations-là quand elles se présentent à toi. t'es presque vierge de toute expérience. il n'y a eu que deux femmes dans ta vie. et la première se trouve devant toi. quand tu lui demandes pour te lever, tu remarques le voile qui s'installe dans ses yeux. le regard s'assombrit, ça devrait sans doute provoquer chez toi un sentiment de mal aise mais t'es incapable de le ressentir.
- t'as pas besoin de me demander la permission pour ça. c'est tranchant, presque froid. ça soulève une nouvelle interrogation mais aucun sentiment. tu t'exécutes, te lèves. disons que pour une première question après quinze ans t'aurais pu trouver mieux. elle ajoute et te voilà, les bras croisés sur ta poitrine, à pencher la tête sur le côté en soulevant légèrement le sourcil.
- qu'est-ce que tu entends par là ? de toute ton innocence et du manque de clairvoyance dont tu sais faire preuve. tu ravales ta salive, sans te sentir pour autant blessé ou touché. hermétique, tu l'es depuis toujours. tu recules néanmoins d'un pas, comme si ton corps tentait de te faire comprendre un message. je devrais te poser des questions ? tu n'es pas certain de comprendre où elle veut en venir. c'est moi qui ai été convoqué, non ? c'est logique. d'une logique imparable, n'est-ce pas ?

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Jeu 28 Jan - 11:26
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je me suis imaginée des centaines de fois cette scène. d'abord les mois qui ont suivit notre rupture, je t'imaginais revenir ou alors te recroiser au détour d'un petit saut chez Arès. après les années passées, je pensais que si on se revoyait ce serait... différent ? alors je dois bien avouer que je suis prise au dépourvu, je me suis sentie piégée dans cette pièce. prise dans un étau entre toi et toutes ces personnes entre nous. sauf qu'une fois seuls, je suis tout aussi perdue et chamboulée. j'ai plus pour habitude de ressentir tout ça, parce que quand t'es parti, c'est un bout de moi qui s'est envolé. « qu'est-ce que tu entends par là ? » regard qui se baisse puis qui traverse la pièce. je te hais Gabriel. je déteste les sentiments contradictoire que tu me fais ressentir. tout se bouscule dans ma tête, mon palpitant qui s'affole quand tu te lèves, que tu me fais face. t'es toujours aussi.. toi. tu dégages cette assurance presque irrévérencieuse, ton parfum qui me renvoi des années en arrière, me rappelle la douceur de tes lèvres contre les miennes, tes bras m'encerclant, me donnant l'impression que rien ne pourrait jamais m'arriver de mal. « rien. rien du tout. » je me penche sur la table, récupère le dossier qui s'y trouve et m'en sert comme ancrage pour ne pas flancher devant toi. je m'y accroche fort, tentant de ne pas te montrer que derrière la colère, la douleur et l'attirance, se cache la peur. « je devrais te poser des questions ? » sourire nerveux qui nait sur mes lèvres. tu ne comprends rien. comment j'ai pu penser une seule second que pendant toutes ses années tu avais pu changer au point de comprendre les signaux. « tu ne me dois rien non. » je ne sais pas ce que j'espérais au fond de moi, une fois tout ces sentiments chassés. quinze années, c'est bien trop long pour espérer quoi que ce soit, c'est bien trop long pour en reparler. « c'est moi qui ai été convoqué, non ? » j'hoche la tête, incapable de bouger le reste de mon corps. c'est pourtant moi qui suis accompagnée d'un glock 23 à la ceinture, alors pourquoi c'est moi qui suis aussi tétanisée ? « c'est pas vraiment une convocation tu sais. on a vraiment besoin de toi sur cette affaire. » je n'ai plus que le choix de me soumettre lentement, parce que je suis incapable de continuer à te tenir tête, c'est bien trop douloureux, bien trop fatiguant.  

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Ven 29 Jan - 20:37
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[ on rencontre sa destinée souvent
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@Jules Slater-Reid
si on te pose devant un problème de math, il te faudrait à peine cinq minutes pour le résoudre. si on te mettait face à une énigme, il t'en faudrait pas plus pour trouver la solution. on ne t'invite jamais à des activités ludiques de ce genre, comme les escape room, on juge que tu réfléchis trop vite et trop bien et que ça enlève tout le plaisir du jeu. mais face à une femme, tu sais plus faire preuve de discernement. il y a peu de matières dans lesquelles tu ne maîtrises rien et pourtant, sans le savoir, Jules te propulse dans l'une d'elles. tu la regardes, presque bête. au fond, tu comprends pas son acharnement ni même son comportement. tu devrais. tout être humain normalement constitué saurait faire le rapprochement. pas toi. tu vois pas un instant ce qu'elle te reproche par ses silences. non, t'es incapable de voir l'éléphant qui se trouve pourtant au centre de la pièce. alors tu réponds à côté, bien sûr. ce qui doit l'énerver d'autant plus.
- rien. rien du tout. elle dit, de guerre lasse, abandonnant sans doute une bataille que tu n'as même pas commencé à mener. sur le champs de guerre, l'adversaire serait venu vers toi en hurlant et toi, tu ne l'aurais même pas remarqué. pourtant, c'est elle qui est à terre, elle qui abandonne. tu ne me dois rien non. pourquoi ? et puis, la phrase te paraît étrange. tu ne me dois rien, comme si un jour, tu lui avais dû quelque chose. c'est peut-être ce qu'il faut pour que ça s'enclenche dans ton esprit. un vague souvenir, pourtant bien ancré à ta peau. ton corps réagit tout seul, un simple mouvement de recul.
- tu es blessée à cause de moi ? tu lances, sans même réfléchir un instant. parce que brusquement, le ton qu'elle a employé n'était plus condescendant mais las, fatigué presque. et que, soudainement, ton corps semble avoir réussi à additionner ce qu'elle avait posé devant toi. tu m'en veux ? tu t'entends lui demander. mais pourquoi m'en voudrait-elle ? c'est un mystère que seul ton corps semble vouloir entendre. ton esprit, lui, est déjà ailleurs. quand elle te dit :
- c'est pas vraiment une convocation tu sais. on a vraiment besoin de toi sur cette affaire. tu sens qu'elle a encore changé. comme si la tempête s'était arrêtée, comme s'il ne pleuvait plus. comme si l'orage avait éclaté. le beau temps ? tu crois pas, ce que tu ressens est proche d'un matin de brume. tu n'comprends pas, tu n'arrives pas à déceler l'évidence qui devrait te sauter aux yeux. tu la regardes, penches légèrement le visage.
- Jules, je suis perdu. je ne comprends pas. tu lui dis, comme un appel à l'aide. dans tes orbes, il y a une touche d'humidité, comme un voile, un souvenir. quelque chose qui lui appartient et qu'elle t'aurait subtilisé, à l'époque. il y a votre souvenir, il y a votre histoire. t'es pas certain que ça ait quelque chose à voir avec cette situation et pourtant, t'as l'coeur qui manque un battement, comme si t'avais enfin mis le doigt sur l'essentiel.
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mar 2 Fév - 14:44
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On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter


I heard that your dreams came true. Guess she gave you things, i didn't give to you. Old friend, why are you so shy ? [...] Never mind, i'll find someone like yo. I wish nothing but the best for you, too. "Don't forget me, " i beg i remember you said. "Sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead".





ressentir. verbe que j'ai passé trois ans à conjuguer à tes côtés. à présent, je suis incapable de le décliner. comme une palette de couleur infinie qui n'est plus que nuance de noir depuis que tu es parti. j'aurais voulu être plus forte, capable de remodeler mon âme après ton départ, enclin à reboucher le trou béant que tu as laissé. et je pensais sincèrement l’avoir fait, je croyais dur comme fer que j’avais réussi, mis de côté cette partie de ma vie, de notre histoire. mais te revoir chamboule tout, ça me bouffe de l’intérieur, chaque respiration me brûle un peu plus les poumons, m’embrase, me consume. « Jules, enfant de la nuit, esprit libre qui subit jour après jour. âme sombre qui pourtant n’aspire qu’à être lumière. elle rêve de douleur et cauchemarde ses envies. » j’ai longtemps tenté d’inverser les choses, de ne plus être cette personne aussi paradoxale et complexe. mais le résultat, c’est que tu as été ma catharsis et mon bourreau.  je ne t’en veux pas de ne pas comprendre, t’as jamais été celui qui comprenait les sentiments des autres. les observer, les analyser peut-être, mais pas les comprendre. alors je décide de baisser les armes, parce que si tu n’as pas compris dans le passé, pourquoi tu comprendrais maintenant ? quinze ans plus tard. «  tu es blessée à cause de moi ? » regard qui quitte le dossier pour venir se poser sur toi. c’est d’abord l’étonnement qui me traverse, avant d’être prise d’un frisson. la peur d’assumer à voix haute que je n’étais pas blessée par ta faute.. mais que je le suis encore. la peur de prononcer les mots qui rendront ça encore plus réel. « non » que je balance presque dans la catastrophe. comme une enfant prise sur le fait accomplie mais qui refuse d’avouer la vérité. «  tu m’en veux ? » un mouvement de recul qui prouve que mon corps n’est pas complètement paralysé. amygdale qui semble saisir le message d’alerte et envoie enfin l’information à mes membres.  « arrête s’il te plait » parce que c’est trop dur de mettre des mots sur ce que je ressens, c’est trop dur de devoir faire face à tout ça une seconde fois. «  Jules, je suis perdu. je ne comprends pas » il est là le problème, c’est que moi non plus je ne comprends. je ne sais pas ce qu’il m’arrive, je ne comprends pas pourquoi je ne contrôle plus rien. bien plus qu’une faiblesse, t’es ma Kryptonite et que je déteste cette sensation de vulnérabilité que tu me fais ressentir comme personne. t’as touché mon coeur Gabriel, et tu y as laissé une empreinte indélébile. « je ne sais pas quoi te dire. je.. je voudrais pouvoir t’expliquer mais je n’y arrive pas. je crois que je ne comprends pas non plus »  et je là ressens à cet instant, cette envie presque irrépressible de te toucher, de poser la pulpe de mes doigts sur ta peau pour me souvenir, me rappeler ce que ça fait d’être près de toi. mais je me contente seulement de contrôler les battements de mon coeur.   

 @Gabriel Thompson

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@Jules Slater-Reid
il t'est plus que tout compliqué d'admettre que tu ne comprends pas quelque chose. d'autant plus difficile lorsque tu es incapable de mettre un terme sur ce qu'il se passe vraiment. alors oui, t'es penaud et tu l'montres plutôt bien. mais t'as d'la peine à admettre que quelque chose puisse te dépasser à ce point.
- non c'est catégorique et simple. elle ne fait pas d'fioritures. à ta première interrogation, elle coupe court par une réponse simple et sans équivoque. d'accord. tu cherches pas plus. tu devrais pourtant remarquer l'étincelle qui s'éteint dans son regard. cet espèce de voile qui s'pose sur ses iris. ce coeur qui s'meurt, si près de toi. tu devrais, mais tu l'remarques pas. arrête s’il te plait elle enchaîne. à ta deuxième interrogation, la réponse est claire et sans appel. une supplique, presque. elle veut que tu t'arrêtes. alors tu te lèves, bras croisés. tu fais presque amende honorable. tu baisses la garde, une dernière fois. je ne comprends pas, sait-elle seulement à quel point ça t'écorche presque de l'admettre ? toi, l'super littéraire, l'intellect.. tu ravales ta fierté, t'admets ton erreur.
- je ne sais pas quoi te dire. je.. je voudrais pouvoir t’expliquer mais je n’y arrive pas. je crois que je ne comprends pas non plus. mais cette fois, sa réponse soulève une autre interrogation, juste sous-entendue. tu la regardes, arques le sourcil. tu fais le calcul. non, arrête s'il te plait, je ne comprends pas non plus, ça veut pas dire grand chose. au départ, c'était une réponse nette et précise, et puis, au fur et à mesure, ça d'vient d'moins en moins clair pour elle. et donc ? tu recules d'un pas, là encore. pourquoi ? tu sais pas vraiment.
- dans ce cas, tout va bien. tu lui réponds un vague sourire sur les lèvres. l'esprit est là, l'coeur se crève et retourne se cacher sous une masse infinie d'équations résolues. tu glisses tes deux mains dans tes poches. c'est sûr ? mais cette voix qui te chante à l'oreille te dérange, te perturbe. tu t'avances vers la porte, t'as envie de sortir. pourtant, tu te retournes, au dernier moment. tu la regardes, droit dans les yeux. un souvenir, vague et flou. l'odeur, le goût, le parfum.. des vagues ? peut-être, tu sais plus très bien. du sable, du soleil, comme des vacances. la fraîcheur, l'insouciance, et autre chose.. quelque chose qui ressemble au bonheur. c'est un flash, imperceptible pour beaucoup mais pas pour toi. ça t'fait fermer les paupières rapidement avant d'les ouvrir à nouveau. elle est là, bien réelle. je suis content de te revoir. tu t'entends prononcer, à voix basse. comme une confidence, un secret. quelque chose qui n'fait que vous appartenir. tu souris, un peu plus. tu es belle, mais ça s'dit pas, non ? tu m'as manqué, t'es pas persuadé de le penser. t'es même pas sûr de le ressentir. tu as l'air d'aller bien. tu ajoutes, par politesse. politesse éconduite, c'est vrai, tu devrais même pas lui sourire comme ça. tu t'rends pas compte de ce que tu lui infliges. t'es pas fait pour ça. et pourtant, t'as essayé. à l'époque, t'as fait d'ton mieux pour l'aimer comme elle le méritait.

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mer 3 Fév - 14:25
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J’aimerais que tu puisses lire entre les lignes. J’aimerais que tu sois capable d’aussi bien voir la douleur dans chacun de mes gestes que de décrypter les discours politiques que tu analyses dans tes bouquins. Pourquoi c’est aussi difficile pour toi de voir que je t’en veux, que je crève aussi bien d’envie de te gifler pour la douleur que ton départ à causé, que de rejoindre tes bras pour sentir que tu es bel et bien là. Car quand bien même je me sois plus ou moins préparée à cette entrevue, je n’étais absolument pas prête à me prendre cette vague de sentiment en pleine figure. Violente, agressive, elle me percute de plein fouet. Elle me donne la sensation que mes poumons se remplissent sans que je ne puisse rien fait. J’étouffe Gabriel, sous l’assaut des sentiments que je ne contrôle plus. Je voudrais crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Gorge qui se noue, coeur qui se tord, esprit qui s’éteint. Appel à l’aide qui se meurt dans le silence de nos regards. «  dans ce cas, tout va bien » ton sourire qui écorche un peu plus mon épiderme, laisse des plaies invisibles à l’oeil nu, marque au fer mon âme, un G qui me brûle de l’intérieur. Sourire faux qui étire mes lèvres, comme si être polie à cet instant était si important. Et quand tu te retournes en direction de la porte j’ai l’impression que tu me quittes encore une fois. C’est fou comme la mémoire peut être sélective, comme elle peut balancer un souvenir si douloureux pour un geste aussi banal. Et c’est comme si ma vie défilait à nouveau devant mes yeux mais à l’envers. Je te vois te retourner face à moi et remonter le fil de notre histoire. Jusqu’à toutes nos premières fois, nos premiers baisers, la première fois que tu as posé tes mains sur moi, jusqu’à la première fois où ton regard à croisé le mien. Le premier amour, inoubliable, faisant rimer souffrance et délivrance. «  je suis content de te revoir. » je ne sais pas si je peux en dire autant. Tente de ne pas paniquer, garder mon sang froid. Je ne suis plus cette petite Jules que tu as connu, qui balançait tout ce qui lui passait par la tête. Mon âme a brulé dans les tréfonds de l’horreur imaginé par les autres. Un « moi aussi » qui m’échappe pourtant, alors que je suis encore et toujours dans l’incertitude quant à ce que ton retour provoque réellement chez moi. «  tu as l’air d’aller bien. » soupire que je ne parviens pas à retenir. Ma tête que je secoue tant la situation me parait improbable. M’accroche un peu plus à mon dossier, attrape mon sac et me retrouve à tes côtés près de cette porte qui peut aussi bien signer la fin comme le renouveau. « ça peut aller ouais » je pensais que ce serait plus simple de quitter cette pièce mais je commence à comprendre pourquoi toi non plus tu sembles pas capable de la franchir cette porte. Et quand je vais pour poser ma main sur la poignée, mes doigts frôlent les tiens. Incapable de respirer, une dernière bouffée d’oxygène audible et douloureuse qui vient me brûler, alors qu’une décharge électrique prend possession de mon corps tout entier.

  


 @Gabriel Thompson

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mer 10 Fév - 17:23
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@Jules Slater-Reid
à l'époque, tu lui disais je t'aime avec retenue et pudeur. tu n'avais pas vraiment conscience de ce que ces mots pouvaient signifier. dans le dictionnaire, il était écrit qu'aimer résultait d'avoir pour quelqu'un, quelque chose de l'affection, de la tendresse, de l'amitié ou de la passion, ce que tu avais toujours pensé vrai concernant Jules. après tout, vous vous étiez connus jeunes, vous vous étiez rencontrés tôt. et puis, t'avais toujours apprécié cette fille, sa bonhommie et son sens inné de la répartie. elle avait toujours un mot pour répondre aux tiens, elle avait beaucoup de conversation et beaucoup de centres d'intérêts qui étaient communs aux tiens. vous pouviez échanger des heures durant sans jamais vous sentir faiblir. alors quand il avait fallu l'embrasser la première fois, ton corps avait réagit maladroitement. t'en souvenir est délicat, sachant que tu viens à peine de signer les papiers de ton divorce. second échec, n'est-ce pas ?
et tu as du mal avec cette notion-là.
un échec, encore une fois et toujours selon le dictionnaire, correspond au résultat négatif d'une tentative, d'une entreprise ou d'un manque de réussite. or, dans les deux cas, tu n'arrivais pas à considérer qu'il s'agisse vraiment d'un échec à proprement parlé. non, tu avais même plutôt bien réussi ta relation avec Jules, avec du recul. après tout, tu étais parti pour la libérer. t'avais plutôt l'impression d'avoir tant réussi votre relation que votre rupture. alors pourquoi ce goût amer dans la bouche lorsqu'elle te répond comme si elle te méprisait ? pourquoi ressentir une pointe d'échec quand ça ne correspond en rien à sa définition littérale ? tu n'sais pas, pas plus que tu n'sais pourquoi tu lui dis que t'es content de la revoir.
- moi aussi, elle lâche rapidement, sans trop s'attarder. tu ne lui en portes pas rigueur, de toute manière, tu n'saurais même pas comprendre le cynisme ou l'ironie dans ses propos. quand elle s'avance, dossiers sous le bras, en te répondant même : ça peut aller ouais, t'as plutôt l'impression d'avoir réussi cet échange un peu délicat avec elle. mais quand ses doigts frôlent les siens, le sentiment d'échec te saute à nouveau à la gorge. tu recules d'un pas, comme pour te protéger. t'aimes pas ce genre d'assaut, quand ton corps réagit sans avoir pris la peine d'écouter ton bon sens ou ton esprit. tu glisses tes deux mains dans les poches de ton jean.
- excuse moi. tu lui dis, doucement, en baissant les yeux. pourquoi ? pour lui avoir frôlé les doigts ou pour lui avoir fait autant de mal sans jamais t'en rendre compte ? ton esprit te dit que ça ne concerne que le contact physique impromptu quand ton myocarde, lui, te susurre que ces excuses pourraient bien concerner un tout autre sujet. tes orbes attrapent les siennes et le temps se suspend un court instant.
ce que t'avais aimé chez elle se glisse dans ses iris
c'est comme un rappel à ce que vous aviez partagé à l'époque et qui te manque cruellement depuis qu'elle a décidé de ne plus te parler. hein ??! tu t'sens nauséeux, brusquement, comme si on serrait ton estomac fort, très fort. tu respires difficilement, transpires peut-être même un peu. pourquoi ??! t'es sceptique, tu crois.
- je ne comprends pas ce que je ressens.. ta voix tressaute légèrement. t'énumères des faits, comme toujours. ta main droite remonte jusqu'à ta poitrine. juste là. tu dis, comme si t'avais fait une bêtise. excuse-moi. tu répètes, à nouveau.
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Lun 15 Fév - 14:33
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Il est parti Will. Il m’a dit qu’il me rendait ma liberté et que je finirais par me rendre compte que c’était pour mon bien. Il est parti et moi je saigne. C’était les mots que j’avais prononcé à l’intention de ma meilleure amie quand tu m’as quitté. Ce jour là, tu ne m’as pas rendu ma liberté, loin de là. T’as arraché mon coeur et t’es parti avec. T’as laissé un vide immense en moi que je n’ai jamais réussi à combler. Au contraire, tu m’as attaché à l’idée qu’un jour tu reviendrais et que si ce n’était pas le cas, alors l’amour j’en voulais pas. Tu m’as enchainé à mes peurs les plus sombres. Prisonnières de mes sentiments, j’ai continué de grandir en me disant que ma carrière serait mon seul amour. Alors j’ai eu des relations, j’ai ressentie des choses pour d’autres, mais rien n’égale un premier amour, aussi beau et douloureux soit-il. Toutes ces années à chercher un équilibre que je semblais avoir trouvé et que tu as réussi à balayer d’un regard, d’un sourire, d’une parole. Paradoxe qui entour ma vie depuis que je suis née, j’ai l’impression d’étouffer dans cette pièce avec toi et pourtant je sens cette main invisible qui m’empêche d’en sortir. Parce qu’à cet instant, étouffer avec toi ici, c’est mieux que de respirer sans toi dehors. Ma cage thoracique qui me donne l’impression que mon coeur est prit dans un étau. Ça me fait mal, mais en même temps ça me rend vivante. Comme la décharge électrique que je ressens quand mes doigts frôlent les tiens. Elle me traverse de part en part, elle remonte le long de mon bras, s’aventure dans chaque parcelle de mon corps, balance un électrochoc à mon palpitant, réveille mes sens, endoloris mes réflexes. Sensation d’une douce torture, d’une agonie dont on pourrait presque se délecter. Toi tu recules d’un pas, comme si je venais de faire la pire erreur. Je regarde mes doigts, avant de planter mon regard dans le tiens. «  excuse moi »  je secoue la tête, tentant tant bien que mal de contrôler ma respiration qui s’affole. « non, c’est moi qui m’excuse. » j’aurais du faire attention en m’approchant. Mes pupilles captent les tiennes, elles les accrochent, les détaillent. D’autres souvenirs qui dansent dans l’ombre de mes iris, ravive une mémoire que je pensais avoir enfouie au plus profond de moi.

Tu te souviens de ces vacances à la plage ? La première fois qu’on a foulé le sable toi et moi, main dans la main. Cette nuit qu’on a partagé, à dormir dans la voiture, s’enlaçant face au couché du soleil. Tu t’en souviens ? Parce que moi je suis incapable de l’oublier Gabriel.

«  je ne comprends pas ce que je ressens » ta voix qui me sort de ce souvenir, comme un flash qui s’éteint alors que j’essaie de me raccrocher corps et âme à la plénitude que me fait ressentir ces fragments de passé  «  juste là » que tu dis en remontant ta main jusqu’à ta poitrine. Et j’ai la réaction la plus contraire à ce que je m'étais promis quand j’ai su que j’allais te voir. Ma main gauche qui se tend doucement vers toi, vient se glisser sous la tienne, contre ta poitrine, pour sentir le rythme de ton coeur. C’est là que je l’ai senti, la danse. Nos coeurs qui battent exactement au même tempo, se faisant presque écho. «  excuse moi » mais j’entends même pas cette dernière parole, parce que je suis trop concentrée sur ce que je ressens : ton coeur qui bat au rythme du mien, au creux de ma main.
  


 @Gabriel Thompson

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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Mer 17 Fév - 15:41
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[ on rencontre sa destinée souvent
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@Jules Slater-Reid
les mystères absolus de l'univers te passionnent depuis ton plus jeune âge. t'as passé des années à étudier toutes les équations du monde pour comprendre ce qui t'entoure du mieux que tu le pouvais. esprit averti à la recherche perpétuelle de réponses aux interrogations les plus profondes que tu pouvais te poser. de la création du monde par le Big Bang à l'existence de vie extra-terrestre sur toutes les planètes du système solaire, tu as tout étudié par curiosité et par avidité. nourrissant ton esprit du mieux que tu as toujours pu pour apprendre, comprendre, analyser et décoder les mystères les plus profonds sans jamais t'arrêter. aujourd'hui encore, la trentaine avancée, tu continues tes recherches et approfondis tes connaissances en te nourrissant de toutes les encyclopédies que tu peux trouver.. mais rien, non rien ne t'a jamais préparé à comprendre tes émotions. et c'est bien ce qui rend les choses plus compliquées aujourd'hui. quand ta main frôle la sienne et que quelque chose en toi se brise - ou s'ouvre -.
- non, c’est moi qui m’excuse. elle te dit tout bas mais t'es déjà plus là. la minute d'après, t'es catapulté dans d'innombrables souvenirs qui te submergent comme l'eau qui stagne dans un barrage. des parfums familiers, des bruits qui te rassurent, des émotions qui t'enlacent et t'embrassent. un instant d'inattention suffit à refermer la prison autour de ton esprit et laisser se libérer ton myocarde, celui qui ne s'exprime presque jamais. et l'instant suivant, t'es là, à lui demander pardon pour ne pas comprendre ce qu'il t'arrive. elle ne répond rien, se contentant d'avancer sa main pour la glisser sous la tienne.
comme avant.
t'as toujours été l'animal effrayé sous la lumière des phares, au milieu d'une autoroute. l'animal sauvage qui ne sait pas comment il est arrivé là et comment il a échappé à une morte certaine.
elle a toujours été la main réconfortante qui s'avançait vers toi sans jamais se brusquer. te laissant le droit de choisir entre reculer ou avancer. elle a toujours fait preuve d'une patience à toute épreuve, comme pour t'apprivoiser.
oui, elle a toujours été cette présence réconfortante.
et aujourd'hui ne fait pas abstraction de tous ces souvenirs qui t'assaillent. contradiction violente et douloureuse de ton esprit qui se réveille de sa léthargie et tente, tant bien que mal, de comprendre ce que ce simple geste implique. mais toutes les encyclopédies du monde ne suffiront jamais à expliquer à l'Homme ce que ça veut dire que tomber amoureux. et c'est cette grande inconnue qui s'affiche, aujourd'hui, sur un tableau blanc. un mot tout simple qui porte à conséquences. aimer. c'est hormonal, pour certains, c'est abstrait, pour d'autre.. c'est la fusion parfaite du corps et de l'esprit, comme une réaction chimique. c'est le mariage d'un sentiment et d'une explication. tes yeux se noient dans les siens et le silence vous enveloppe alors que ta main, elle, se presse sur la sienne comme si elle cherchait à enfoncer sa paume dans la chair de ta poitrine.. pour la poser directement sur le muscle qui tambourine en dessous.
douce chaleur qui t'attrape au cou.
alors que tes yeux, eux, lui racontent tout ce que ton esprit n'a jamais su interpréter et expliquer comme il l'aurait fallu.

je me souviens de tout Jules.
l'odeur singulière de tes cheveux sous les premières lueurs du soleil,
le son cristallin de ton rire réconfortant,
l'image parfaite de tes courbes qui épousaient mes vieilles chemises,
la marque de ton corps sur le matelas quand on s'y rejoignait,
le sentiment de manque qui m'nourrissait quand tu partais,
je me souviens de tout Jules.
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(#) Re: Gales + On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter    Jeu 18 Fév - 13:13
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