all you ever wanted / anya.

[ all you ever wanted ]

Elle ne s’attendait pas à ce que sa lettre ait cet effet-là, s’amusant au skate park avec quelques amis skatteurs. Elle s’était arrêtée le temps d’un instant pour regarder ses messages et de fil en aiguille, elle n’avait plus vraiment bougé de son téléphone. De temps à autre, on l’appelait pour tenter quelques nouveaux tricks avec elle. Elle levait les yeux, répondait rapidement et se changeait à nouveau les idées en imitant ses amis. Puis lorsqu’elle en avait un peu marre, elle allait s’asseoir à nouveau pour lire ce qu’on lui avait écrit. Le fil de la discussion ne lui plaisait pas tellement et elle sentait qu’elle allait rapidement se clore. Dix minutes durant, elle attendit même une réponse. Elle attendait que son téléphone vibre dans sa poche. Jusqu’à ce que la révélation tombe et que son cœur fasse un bond dans sa poitrine. Ni une ni deux, Jessie avait salué ses potes avec la boule au ventre. Elle avait envie de revoir Anya depuis des jours maintenant, mais elle se retenait d’accourir. Seulement, il suffisait d’un message pour qu’elle retombe là-dedans.
Elle avait pas prévu de faire quoique ce soit en ce jour de Saint Valentin. Elle avait écrit quelques lettres pour les donner à ses amis, les laissant dans leurs chambres pour qu’ils les trouvent et ait un petit sourire et puis voilà. Mais il y avait eu la lettre d’Anya, qu’elle avait écrit durant la nuit et déposée dans sa boîte aux lettres au petit matin sans rien dire. Elle avait eu la boule au ventre jusqu’à ce qu’elle ne remarque sa lettre.

Désormais, elle filait sur sa planche à roulette jusqu’à chez Anya, le coeur battant. Lorsqu’elle approcha de chez elle, elle tremblait de tout son être. Elle toqua en serrant le poing si fort que ses ongles formèrent des croissants de lune dans le creux de sa paume. « Anya ? C’est moi, est-ce que ça va ? »

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[ all you ever wanted. ]

@Jessie Silva et @Anya Smith

Je t'aimais de toute mon âme et je t'ai fait la promesse d'une enfant que je t'aimerais encore toute ma vie. Avec toi, j'ai vécu énormément et j'ai expérimenté plus que jamais.
c'est à ce moment là que les larmes sont tombés et qu'elle n'arrivait plus à les arrêter. c'est à ce moment là où elle s'est dit qu'elle était trop dure avec elle, jessie, alors que des deux, s'il y a bien quelqu'un qui est capable de faire des atrocités et d'être méchante, ce n'est certainement pas jessie. tout est démesuré dans sa tête. depuis la visite surprise du jumeau de celle qu'elle aime, en étant la porteuse de... bonne nouvelle ? mauvaise ? elle-même ne sait même pas. il a su des vérités qu'il aurait dû connaître depuis bien longtemps.
Tu as été ma première fois, mon premier amour, mon premier émois.
Tu as toujours eu ce pouvoir sur moi, une force unique qu'il ne faut pas que tu oublies. Tu es une personne formidable et spéciale à mes yeux. Tu comptes énormément. Te revoir a déjà suffit à me combler de bonheur depuis la dernière fois. Et chaque fois que je te vois, j'espère trouver le courage de te dire en face que je regrette réellement et sincèrement toutes mes erreurs.
c'est fort, l'amour qu'on est capable de ressentir pour une seule personne. le problème, c'est que les gens comme anya ne sont pas censés aimer. bien au contraire. elle est malade. elle n'a rien de stable. elle ne prend pas son traitement, lui mentant dans les messages pour ne pas qu'elle s'inquiète. car. oui. le retour de jessie dans sa vie provoque un milliard d'émotions qu'elle ne sait pas comment entreprendre. et elle sait, qu'elle va probablement mal à cause de ça. elle sait, qu'elle n'arrive pas à se remettre du traumatisme qu'elle a vécu à new york et qu'elle n'aurait probablement pas dû autant chambouler ses habitudes. ce n'est pas sain, elle le sait.
Anya, pour toujours et à jamais,
Je t'aime.
et sous les larmes, elle supplie. elle supplie à ce qu'elle vienne. et sans doute qu'elle fait une crise oui. son corps tremble, elle ne sait pas très bien si c'est à cause des sanglots ou de tout autre chose. elle supplie, et le temps devient si long car elle n'a plus une seule réponse. jusqu'à entendre un vacarme monstre. anya, qui s'était blottie dans le lit, se dépêche de descendre pour retrouver pied sur terre. elle sait qu'elle est là. que c'est elle. et son coeur bat si vite quand elle se dépêche d'aller lui ouvrir. et sans répondre à son ça va. elle prend sa main. juste sa main pour la tirer contre elle. je t'aime aussi. et sans réfléchir, elle écrase ses lèvres sur les siennes. ses doigts sont déjà en train de relever son haut pour le lui retirer. ça fait des années qu'elle rêve à nouveau de ce moment. et le voici. le jour de la saint valentin.

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@Jessie Silva et @Anya Smith

elle ne veut plus reculer. sans cette lettre, elle sait que ça aurait mis bien plus de temps avant qu'elles se retrouvent pour de bons. elle savait que ça allait arrivé, mais pas aussi tôt. là... elle ne peut pas passer à côté de cette lettre. et encore, si elle n'avait pas eu le message, jamais elle ne serait allée voir la boite aux lettres.
elle sait qu'elle est là. elle est là, en train de courir jusqu'à la porte comme si sa vie en dépendait. et d'un côté, c'est le cas. sa vie en dépend en cet instant, la crise qui s'approche et qui s'éloigne en même temps n'est pas très loin, et c'est à cet instant précis où elle prend la décision de ne pas l'avoir, si ce n'est la crise de l'amour qu'elle vient chercher en l'embrassant au beau milieu de la rue. enfin. non, elle est à sa porte, mais elle s'en fiche complètement. anya et ses lèvres qu'elle ne quitte plus, qu'elle attaque. réclamant déjà trop. ayant besoin de son parfum qu'elle connaissait par coeur, à un moment. elle a besoin de la retrouver pour de bon. sans réfléchir. c'est faux. c'est moi qui t'aimes le plus. elle dit en rigolant. comme avant. sauf qu'elles sont plus âgées. qu'elles ont vécu un traumatisme, mais qu'il n'y aura plus jamais de monstre qui s'en prendront à elle.
elle ne cherche pas à attendre. les vêtements tombent, sans qu'elle n'ai peur. elle l'emmène jusqu'à sa chambre. elles parleront après. d'abord, elle a besoin d'elle. de la retrouver de cette manière. elle vient. les frissons. les gémissements. ses doigts qui s'accrochent aux draps. puis elle revient. elle revient pour lui offrir autant de plaisir qu'elle reçoit. jusqu'à ce que son coeur soit sur le point d'exploser et qu'elle fini par s'accrocher à jessie dès qu'elle atteint le bout, à la seconde fois.
et elle ne parle plus. elle est tremblante. nue. contre ses bras. elles n'ont plus dix sept ans. loin de là. j'veux plus qu'on soit séparée. elle murmure, la voix tremblante d'émotion. par l'orgasme. par ce qui est en train de se passer. ses doigts qui caressent délicatement son visage, descendant jusqu'à ses doigts qu'elle vient nouer.

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@Jessie Silva et @Anya Smith

Y’a les mots qui se lâchent juste en posant le stylo sur le papier et ça s’encre sans chercher à vraiment trop réfléchir. Tout est naturel, complètement fou mais complètement vrai. La lettre écrite, elle aurait pu la faire en rime, sortir une chanson et la lui chanter pour la Saint Valentin. Elle y avait longuement songé mais malgré cette délivrance avec Ekko la dernière fois, elle n’avait pas eu la force d’écrire de cette façon ce qu’elle avait sur le coeur. Il n’y a ce soir plus rien. Plus de monstre, plus personne pour les arrêter. Ça hurle dans ses entrailles qu’elle ne veut plus qu’elle dans la vie, qu’il n’y a plus qu’elle et rien d’autre. Jour de Saint Valentin et elle sent l’avenir se poser entre ses mains. Elle sent qu’elle touche le bonheur, que malgré les épreuves, elles sont capables d’aller plus loin, ensemble. Jessie, elle avait envie de relâcher le passé, de le laisser s’envoler doucement, de ne plus pleurer dans son lit à cause de ses petits malheurs. Elle ne voulait plus être la célibataire malheureusement qui ne souhaitent que le bonheur à ses meilleurs potes. Elle voulait le vivre comme eux, parce qu’elle réalise enfin qu’elle le mérite. Qu’elle mérite de se donner du courage, d’aller de l’avant, d’aimer, de donner. Alors, Jessie, elle l’embrasse à son tour sans réfléchir, elle s’accroche à elle, à ses lèvres, elle déverse son amour. Elles ont encore des mots d’enfant et qu’importe si ça les ramène quelques années avant pendant le temps d’un instant : c’est pas bien grave, elles étaient heureuses à ce moment-là.
Aucune question ne se pose, juste du désir, de l’envie, une attente qui ne dure pas depuis des semaines. Non, c’est un amour des années, un amour d’une vie qui se déclare avec une puissance inattendue. Elle a envie de l’aimer, putain, qu’est-ce qu’elle a envie de lui offrir tout ce qu’elle peut. Elle s'agrippe aux draps tandis qu’elle monte au ciel, la tête dans les étoiles. Elle sent le destin lui dire : Tu vois, fallait juste attendre un peu. Tu n’aurais pas savouré ce bonheur, si je t’avais tout prix, pas vrai ? La voix était cruelle, et les paroles avaient besoin de s’amener. Les discussions à plus d’heure devaient reprendre et puis le problème principal menaçant leur avenir qu’elles ne devaient pas laisser passer. Avant on gémissait, on s’accrochait avec les ongles, on griffait jusqu’aux cris d’orgasmes et quand s’estompent enfin le besoin essentiel, les mots, enfin. Le souffle court se reprend doucement, les tremblements s’estompent tranquillement, la nudité ne s’en va plus néanmoins. Elle la regarde, elle se délecte de ses courbes. Elle n’a jamais cessé de l’aimer, non, ça jamais. Les doigts se nouent entre eux, l’amour s’avoue entre elles. « plus jamais. » qu’elle murmure à son tour. « tu m’as manqué. » Elle l’embrasse encore une fois, l’enlace et sent la libération d’un poids qui pesait si lourd sur ses épaules. Elle la regarde avec un petit sourire niais, mignon. « alors, ça y est. toi et moi ? on peut dire qu’on est en couple ? » Tout ça, ça l’emplissait d’une joie immense, si bien qu’elle se dandinait comme une adolescente sur le lit. Puis son sourire s’estompa rapidement, sentant que les choses sérieuses devaient être abordées. « je sais que t’avais peut-être pas trop envie d’en parler, mais t’as vu mon frère alors … il t’as dit quoi exactement ? »

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