— It's all about who you look for in a crowded room. | @darcy luna
Il est proprement crevé. Quinze jours entre Los Angeles, New York et Atlanta, d'un engagement à un autre, pris dans un flot ininterrompu de vols, d'interviews et de mondanités, et même de retour ici, la course est toujours incroyablement effrénée. En catastrophe et avec les moyens du bord, à savoir la plage arrière d'une berline, on lui a fait changer son pantalon pour un autre, et un pull pour une chemise noire encore ouverte au col lorsqu'il sort de la voiture ; ça complété d'une veste de costume qu'il ne boutonne évidemment pas. Glamour négligé, ça suffira pour aujourd'hui, et ça marche à tous les coups de toute façon. Le vol de retour a été d'une stupéfiante longueur, et alors même qu'il est tenu de parader ses apparences les meilleures, Dryden se sent frémir de fatigue devant les appareils photos qui s'obstinent à capturer l'image, glorieuse malgré tout, qu'il a à offrir. Il donne son regard bleu profond aux flash, un rictus plus qu'un sourire tirant péniblement sur une commissure, the smolder will do, et un intérêt feint à qui se présente à lui, l'interpelle, pose des questions, cherche la conversation. Le rituel est formidablement bien rôdé, et heureusement, sinon comment affronter cet attroupement dense d'intéressés, pour la plupart inconnus, ce après trop d'heures de vol ? Dieu merci, il fait bien semblant. Il est bon à ce point qu'il parvient à copier l'enthousiasme de ses pairs, et on ne voit qu'authenticité et engouement dans ses poignées de mains et ses rires hypocrites. Il donne à Cameron un maximum d'une heure avant de décréter en avoir assez et rentrer, quand bien même a-t-il signé pour une apparition plus substantielle que celle qu'il prévoit. Une heure, avant de retrouver le calme et l'étonnant confort d'une maison dans laquelle il aurait juré, des semaines plus tôt, qu'il ne s'y sentirait jamais à l'aise. Pourtant il ne rêve que du silence relatif de la maison. Ce silence uniquement trahi par les effluves et l'écho des notes de Darcy, enfermée dans son atelier. À moins qu'une partie de lui ne se régale à l'idée de la retrouver tout court, et de le faire dans ce confort qu'il désire plus que tout ; celui de son lit. Bien sûr, il n'est pas sans savoir qu'il a des explications à donner, mais se sent assez confiant quant à l'issue de sa soirée. Son refus de s'afficher n'est que circonstanciel, et un contretemps qu'ils règleront rapidement ; à moins qu'elle ne fasse la difficile. Le fond ne pourrait être mieux intentionné, quand bien même a-t-il conscience que la manière aurait pu être bien meilleure. La faute à un planning serré, peu de temps pour penser sa parade, et pourtant bien trop à sa disposition pour méditer et disséquer le tournant qu'a pris leur relation avant son départ. Cette soirée est celle de trop. À savoir qu'il aurait voulu rentrer et dire deux-trois choses à Darcy avant qu'ils n'envisagent la suite des évènements, plutôt que de devoir faire le beau et se soustraire de la plus terrible des manières à une opportunité de passer une soirée très (trop) publique. Un verre à la main et un regard affuté rivé sur peu importe qui s'entête à lui faire la conversation, Dryden ne voit pas tout de suite Cameron l'accoster. “ I swear I said you wanted to do this one alone. I swear, I said it. ” Il fronce un sourcil perplexe, réclamant en silence une explication claire, et surtout rapide. Son manager est de toute façon un torrent de paroles, et Dryden a depuis longtemps renoncé à ne serait-ce qu'essayer d'en placer une. “ I called her team, they all said she was very aware of your wishes, stupid as they may be. This one's not on me. ” L'explication aurait pu être claire, si seulement il y avait eu un nom. Pourtant les éléments devraient être on ne peut plus évocateurs, mais elle n'oserait pas. Il ne croit plutôt fermement avant que Cameron ne se décale et offre une vue fantastique sur Darcy Luna, habillée comme si elle descendait les marches du festival de Cannes ; ou comme si elle cherchait à lui inspirer de la coincer contre un mur et soulever cette superbe robe qu'elle porte. Elle gagne au moins que la fièvre qu'elle provoque, même si éphémère, le tend et lui arrache un grognement impatient couplé d'un regard avide. Le moment dure à peine, mais il est là, visible, et sa tension : palpable. Of course she dared. Il lui cède au moins qu'il ne s'y attendait pas, quand bien même n'est-il pas surpris de constater que Darcy Luna fait comme il lui plait, et sait griffer autrement que dans l'intimité de leurs étreintes. “ Although I kinda like her for double-crossing you like that. Gotta give her that, girl has balls. She looks amazing. How can you not — ” Habituellement, il répondrait qu'il est plus professionnel que ça, et surtout que Cameron, peut garder son opinion pour lui-même, mais il oeuvre en la faveur d'une moralité en gardant le silence. Un dont Cameron s'étonne, mais ne se formalise pas plus parce qu'il sait parfaitement. “ Fuck off, right ? ” – “ Right. ” Sa langue claque dans sa bouche et c'est sans un regard pour lui que Cameron se tourne pour laisser sa place à Darcy. “ You two know each other, eh ? ” Il éclate d'un rire franc auquel Dryden répond d'un regard de biais mi-furieux, mi-ennuyé. Cameron a une opportunité de placer de nouveau ce couple, quand bien même s'était-il résigné pour ce soir, et à tout l'air de se régaler de s'être trouvé une alliée. “ Funny. ” Lorsque irrité, Dryden est généralement on ne peut plus silencieux. Il échappe des mots par-ci par-là parce qu'il a appris à ne pas en dire trop des fois qu'un journaliste serait là pour se régaler de trop de véhémence. Le regard noir qu'il jette à Cameron et qui déborde sur Darcy en dit long, et le premier prend ça comme le signe qu'il est temps de tirer sa révérence. Dryden le regarde s'éloigner du regard, avant de poser un coude sur le comptoir à côté de lui, son verre toujours à la main, et de revêtir toujours le masque de l'homme charmant et charmé. Acting 101. “ Don't you look smockin' ” Ne pas s'attarder davantage sur ses courbes lui coûte, mais il ne refuse de céder ses apparences policées sous prétexte qu'elle est d'une beauté stupéfiante. Le ton et le regard donne à croire qu'il est d'une politesse élégante, sans équivoque, mais depuis qu'il sait ce que cache cette robe, l'ambiguïté et le désir gronde en son for intérieur. “ I like your dress, ” Il est cette fois plutôt badin, et hausse les épaules pour répondre indirectement à tous les regards braqués sur eux et qui n'attendent qu'un signe, un potin, qu'il refuse de donner. Toutefois, elle comprendra si elle le veut que peu importe ce qu'elle cherche à faire ici, elle est parvenue à capturer son entière attention. Bien ou mal, c'est encore à déterminer. “ However, and I don't want to presume anything here, I feel like I'm not gonna be so pleased about the intent. ” Il penche la tête sur le côté, et se récompense d'une gorgée bienvenue, voire deux. Dryden a bien des qualités, et il en faut pour palier au fait qu'il n'aime pas, déteste même, qu'on le provoque et qu'on n'aille pas dans son sens. Il n'aime pas les surprises, les pièges, et c'est ici tout l'effet que ça lui fait, quand bien même celui-ci est plutôt ravissant à regarder. Une jolie petite bombe bien emballée dans un beau papier cadeau.
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(#)in a crowded room. · w/ darcy. Mer 31 Mar - 14:50
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Son rire emplit l'espace. — I'm sorry, he said what? Elle déloge l'appareil en équilibre précaire entre son oreille et épaule gauches et le porte jusqu'à l'autre oreille, peu certaine d'avoir bien saisi l'annonce de son manager, comme si le mouvement allait changer quoique ce soit à l'admission. ' Apparently, he wants to do this one on his own. ' Elle pense d'abord à une blague, une qui ne l'amuse que moyennement - voire du tout - quand bien même elle laisse échapper un nouveau rire, mais confrontée au silence révélateur à l'autre bout du fil, retrouve subitement de son sérieux. — But I have an invitation, too. Elle n'aime pas le ton plaintif de sa propre voix, se sentirait presque pathétique d'insister de la sorte. Mais c'est une question de principe… et peut-être un peu d'un égo émoussé. ' Sure, but we think it might be odd if you went solo and didn't interact at all. So you should consider sitting this one out. ' Oh, c'est tout considéré : elle ira, que ça leur plaise ou non. Darcy se targue souvent d'avoir la tête sur les épaules ; ses caprices sont rares et sa patience, inégalable. Elle ne s'emporte que très rarement, pardonne facilement, et ne refuse son affabilité à personne. Elle est, en somme, assez facile à vivre. Mais elle est humaine et son esprit parfois changeant. — And he asked you to do his dirty work for him? That- that- La nouvelle ne passe clairement pas et si son interlocuteur essaie tant bien que mal d'apaiser les esprits échauffés, il ne récolte que des soupirs, essuie des refus catégoriques pour chacune de ses suggestions. Elle est occupée à retourner son dressing, sa décision est donc prise, et aucun ultimatum ne saura venir à bout de sa détermination farouche. Sa main effleure le tissu érubescent qu'elle considère avec la plus grande attention, pense un gotcha enjoué, ourlé d'un sourire ravi. — I gotta go. ' Hey now, don't go and do something stup- ' Elle perçoit à peine les derniers mots de son agent qui tentera de la recontacter un bon nombre de fois dans les minutes suivantes, jusqu'à ce que, lassée, elle ne prenne la sage décision de circonscrire la source de ses ennuis au fond du tiroir de la table de chevet. Plusieurs dizaines de minutes s'écoulent avant que Darcy ne soit satisfaite du résultat de ses interminables allées et venues entre le dressing, sa chambre, et la salle de bains attenante. Elle inspecte sa silhouette, ses mèches ayant retrouvé leur éclat naturel, l'étoffe carmin au décolleté plongeant qui épouse parfaitement ses courbes. Un soupir pleinement satisfait vient briser le silence qui règne en maître dans cette immense bâtisse qu'elle quitte dans la foulée avant que doutes et hésitations ne s'immiscent et ne créent une faille dans son plan bien peu rôdé. [ … ] Les doigts massent la mâchoire crispée, les sourires plus ou moins forcés à l'origine de cette douleur bénigne. Les âmes indiscrètes s'éloignent enfin, sans avoir obtenu de réponse à leurs questions intrusives. Un sourire sincère remplace celui de façade alors qu'elle l'aperçoit accoudé au bar. Et lorsqu'elle prend l'initiative de l'y rejoindre, elle est accueillie par une énième interrogation qui lui fait plisser le front, dévisageant Dryden d'un regard qui a tout l'air de vouloir dire what the hell did you tell him? En retour, elle écope d'une expression tout sauf bienveillante qui la fait bêtement sourire quand bien même le moment ne s'y prête pas. Un qui gagne en intensité face à l'approbation qu'il daigne lui accorder. — Or so I've been told. Peuvent en témoigner les commentaires sur sa story postée peu avant son arrivée, ou les œillades peu innocentes de ses congénères depuis qu'elle a fait irruption dans la salle. Une attention à laquelle elle devrait être habituée de par son activité mais qui continue à la troubler malgré tout… plus encore lorsqu'elle n'est pas spécialement recherchée. L'influenceuse qui n'existe que pour les yeux de son audience, une pilule encore difficile à avaler pour la musicienne. Son corps qu'elle exhibe alors qu'elle souhaiterait faire entendre sa voix. À son compliment sur sa robe, elle hausse les sourcils l'air de dire oh please, this old thing? et les épaules suivent immédiatement. — Thanks. I like the suit… Si elle s'est convaincue qu'il tente de faire bonne figure, se retenant de laisser traîner ses prunelles sur ses formes, Darcy, de son côté, ne se gêne pas pour profiter de la vue qu'il offre, de sa carrure élégante, son charme indéniable. — off, précise-t-elle, trempant légèrement ses lèvres dans son cocktail assorti à sa robe, air de défi dans le regard. Elle manque de s'étouffer à l'évocation d'une intention dont elle se présume innocente et repose le verre sur le comptoir pour mieux lui faire face. — The intent? Whatever do you mean? You think I did all of this to spite you? Come on, that's a bit presumptuous. And frankly, I'm offended you'd think me this desperate. Ses jambes se croisent, le drapé de sa robe glisse sur le côté, l'interminable fente révélant la peau lisse de ses cuisses. Elle secoue la tête pour signifier cet outrage dont elle ne souffre nullement, reportant son attention sur l'assemblée. Les âmes curieuses font mine de converser, de vaquer à des occupations tout juste improvisées et Darcy manque de lever les yeux au ciel, dépitée par cet intérêt malsain. — I know you were counting on me not attending this event, I can find company elsewhere. Elle peut, c'est certain… encore faudrait-il qu'elle le veuille. Une information qu'elle se garde bien de lui confier parce qu'elle craint que la réciproque ne soit pas vraie, que le sentiment ne soit pas partagé. Après tout, le message lui a semblé plutôt clair : il ne souhaite plus être vu avec elle en public. Naturellement, les interrogations se bousculent dans sa tête et elle met ce changement drastique sur le compte de cette relation qui a évolué - pour le meilleur ? le pire ? - avant le départ de Dryden. Il semblerait qu'une ligne ait été franchie, qu'ils aient atteint un point de non-retour pour ce que le fantôme de cette soirée passée continuera à hanter chacune de leurs interactions futures. — Oh and if during the course of the evening, you happen to have something to say to me, you can always send your manager to do your bidding. That is how this thing works now, right? This thing? Un coup à s'attirer les foudres d'un Dryden qui n'est déjà pas ouvert à la conversation, malgré l'air tranquille qu'il souhaite se donner. Elle est consciente que son petit acte de rébellion va lui coûter mais vraiment, nobody puts Darcy in a corner.
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(#)Re: in a crowded room. · w/ darcy. Jeu 1 Avr - 22:15
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Le regard qu'elle lui lance obtient un froncement de sourcils à peine. Dans leurs regards, ils se comprennent assez, et Dryden devine presque trop facilement la question qu'elle ne pose pas. Il n'a rien dit, et ne dira jamais rien à Cameron de crainte que tout soit déformé puis éparpillé dans la presse le lendemain, ça à des fins purement budgétaires. Il ne comprend cependant pas la surprise, Cameron étant omniprésent. Il est même l'instigateur de ce pourquoi elle et lui vivent ensemble depuis quelques mois. Le marionnettiste confortablement planqué derrière tout ce qu'ils sont aujourd'hui, c'est lui ; et il ne reste pas pour assister à un échange dont il se serait pourtant très certainement régalé. Dryden le dédaigne du regard, alors qu'il a le dos tourné, mais se déleste de tout ce qu'il voudrait lui mettre dans la figure puisque Darcy est là et demande une attention qu'il est plus que disposé à lui offrir. Plutôt que de s'empêtrer dans des salutations dont ils n'ont pas besoin, c'est un compliment qui lui échappe, ça le plus naturellement du monde. Il ne croit pas un seul instant que cela suffira, mais au moins que ça lui donnera un angle meilleur, ou au moins plus propice à un semblant de conversation sur un ton serein. Il se serait volontiers contenté de remerciements, ou d'un silence, mais il gagne une poignée de mots dont la portée n'a d'effet que de l'irriter à peine plus qu'il n'est déjà. Sa langue claque dans sa bouche, et il fronce un sourcil, ce sans la quitter du regard. Il imagine qu'on s'est effectivement régalé de ce qu'elle n'a pas jugé bon de cacher ce soir, à savoir le ravissant creux entre ses seins et cette charmante cuisse qui dépasse du pan de sa robe. Sa réponse est au moins une preuve supplémentaire qu'elle sait ce qu'elle fait, et qu'elle le fait avec une audace presque arrogante ; une qu'il ne lui connaissait pas jusque-là. Bien sûr, il ne juge pas son look ; il est après tout son public le plus attentif. S'il n'y avait eu qu'eux, il lui aurait balancé un smartass à demi-amusé, mais le contexte ne s'y prêtant définitivement pas et l'heure n'étant plus à la plaisanterie, Dryden assiste au spectacle qu'elle donne en revêtant un air vaguement intéressé. Peu importe le costume, lui-même ne sait pas à quoi il ressemble. C'est dire s'il comptait s'éterniser ou s'il en avait quelque chose à faire de cette soirée ; avant qu'elle n'arrive. Le regard de défi qu'elle darde sur lui n'arrange évidemment rien, et elle achève toute volonté de se comporter en parfait gentleman d'un laïus qu'ils savent tous deux être de trop. “ Right, ” siffle-t-il. Inévitablement, ses yeux glissent sur la peau que ses mains aspirent à caresser, ces cuisses qu'il voudrait soulever et entre lesquelles il ne peut que s'imaginer (re)trouver une place confortable. Mais il devine aisément qu'il n'y a pas que son regard qui y traine, ni ses pensées un rien lascives. Il sent la populace s'attarder sur eux comme un public devant une vitrine à l'approche de noël, et c'est bien pour ça que ses yeux retrouvent immédiatement ses traits et qu'il affirme son intention de ne pas s'afficher d'un pas en arrière, quand bien même son coude ne quitte pas le comptoir. Dans ces confrontations passives-agressives, Dryden se sert toujours d'un effroyable silence ponctué de quelques rares mots, souvent acérés, comme parade. Il refuse à ce monde, pour toujours pendu à ses lèvres, ne serait-ce qu'une miette de comportement significatif dont il pourrait se régaler. Malgré tout, Darcy parvient à le piquer d'une simple proposition. À pieds joints dans le plat, elle saute. Menace ou suggestion, ça ne passe pas. Il échappe un ricanement amer, puis se mord la lèvre du bas afin de retenir un commentaire qu'il regretterait immédiatement. Dryden n'est pas jaloux. Ça ne fait pas parti de ses défauts, ou de ses qualités, selon. Il n'a pas été jaloux pour Tina, moins encore pour les femmes qu'il a fréquenté après elle. En revanche, il n'aime pas qu'on le cherche volontairement, et plus encore sur ce terrain-là. Jaloux ? Non. Possessif, peut-être. Fier, largement trop. Elle cherche, elle est en droit de le faire, mais il a beau être d'une patience infinie et d'une affabilité révoltante, elle est malgré tout parvenue à le piquer au vif, et il ne lui fait pas l'honneur de ravaler sa déception, ou d'essayer de la cacher. Tout à coup, elle n'a plus les mêmes allures, plus les mêmes traits, pas la même essence. Elle est devenue quelqu'un d'autre, et il n'est pas certain de vouloir vraiment la connaitre sous cet angle. “ Very well, ” rétorque-t-il dans un faux soupir las. Il se redresse, épaules braquées, bras tendus, les mains sur le comptoir. D'une vague de la main, il commande une recharge pour son verre tristement vide, et reprend dans la foulée. “ Sure, you can. Why wouldn't you ? ” Il force sur elle un regard à la transpercer à l'âme, offrant ainsi la certitude qu'il sait, lui aussi, donner dans le défi. Qu'elle a aussi obtenu un miracle de lui, en cela qu'il ne cache pas son agacement derrière le masque de l'acteur. “ You're here anyway, might as well enjoy the evening. Feel free to do as you please, dear. Don't mind me at all. ” Il ponctue d'une gorgée, et d'un haussement d'épaules. L'air détaché revient au galop et il s'y accroche lorsqu'il reprend : “ I, personally, thought I'd go home in about... Ten minutes ago. That, if you were there, of course. Spend the evening with you. Possibly try to explain why I chose to do this one alone and, you know, try to make it up to you any way I know how to, ” Et ils savent tous deux qu'il peut être très créatif et méthodique, sous bien des aspects. Le regard qu'il fait glisser sur ses traits, son décolleté et ses hanches fait office de rappel auquel cas elle en aurait besoin. “ But... oh well, guess not.” Sa poitrine s'est soulevé dans un soupir éreinté, et plutôt que de se perdre davantage dans sa contemplation d'elle, il s'en remet à son verre pour une probable meilleure compagnie. Il s'est vaguement tourné vers le comptoir, juste assez pour se confronter aux regards et à les dissuader de persévérer dans leur direction d'un regard impérieux. Il s'apprête à mettre le nez dans son verre, mais c'est finalement Darcy qui persévère, et entame tranquillement, mais surement sa réserve d'humeur. “ Whatever do you mean ? ” Accent anglais, ton interloqué, référence impeccable à qui sait. Il échappe un ricanement, parce que vraiment, dans d'autres circonstances, il serait assez drôle ; et il veut rendre hommage à ces circonstances qui ont l'air de foutre le camp au triple galop. Encore une fois, il n'apprécie pas d'être cloué au pilori de cette manière, et certainement pas en sachant que ses intentions n'ont été, depuis le début, que bonnes. Elle ne sait rien, et plutôt que de demander, elle préfère jouer d'aigreur ? Comme toujours, Dryden est plutôt disposé à rentrer dans son jeu. “ My god, you're on fire tonight. Is this really how it's gonna be ? ” siffle-t-il entre ses lèvres. “ Well, maybe I'll send my manager to pick up some of my stuff, and you don't have to worry about this thing anymore. How does that sound to you, love ? ” Les mots sont partis sans préméditation aucune, et il sait parfaitement que pousser davantage n'aidera en rien, mais c'est trop tard et il est de toute façon pris dans le moment. Il est dans la provocation ouverte, parce qu'il sait, ils savent peut-être même, qu'il peut lui aussi jouer à un jeu et que ses cartes sont, et seront toujours, effroyablement bonnes. Il est habituellement d'une remarquable composition, mais en revanche il déteste être ouvertement provoqué, et ne sera jamais aussi diplomate qu'on l'espère dans ces moments qu'il regrette toujours après coup. “ There's always a good reason to why I do anything. I'd explain myself, usually, and was planning to, but... meeh. ”
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(#)Re: in a crowded room. · w/ darcy. Ven 2 Avr - 18:54