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Des accords d'guitare pour v'nir diluer les pensées ; s'y perdre, sur la sèche, comme si les minutes n's'envolaient pas. Cérémonie du déni, réflexe orgueilleux d'un silence sur la langue. Lex, qui préférait faire tout et n'importe quoi qu'parler d'quoiqu'ce soit. Des lèvres closes sur les préoccupations qui naviguaient dans son crâne – pesaient lourd sur ses épaules, une dose d'réalité réinjectée à même les veines d'puis sa sortie d'taule. Et Aoden qui s'faisait attendre. Comme s'ils avaient rien d'mieux à foutre : ici et là, les pupilles s'levaient vers la porte, avec l'espoir dérisoire qu'quelque-chose s'passe. L'absence d'bruit avait tendance à lui rappeler sa cellule, quand les couloirs s'vidaient au détour d'un passage, et qu'y'avait que les souffles des lois violentes titillant les instincts, qui interrompaient la solitude. Et pour tous les p'tains de sept cents jours et quelques qu'il avait passé dans sa cage d'béton, il aurait voulu avoir un instrument au bout des doigts pour faire vriller l'air. Une belle guitare qu'aurait fini écrasée sur la gueule d'un autre détenu qui lui aurait tapé sur l'système : inévitablement, y'avait eu tout un tas d'raisons légitimes pour qu'on lui refuse c'droit-là. La musique, alors, s'était limitée à l'aura d'la Louisiane, l'air humide v'nait charier les narines pour chasser l'odeur d'crasse. Et l'casque qu'il avait trop souvent eu l'réflexe de s'foutre sur les oreilles ; s'était martelé les tympans à tous les sons qu'il avait appris à aimer avec l'âge, l'esprit même d'la Nouvelle-Orléans d'laquelle il avait été arraché. C'soir encore, c'était un moyen d'combler l'manque : manque d'logique ou d'distraction, l'entre-deux qui symbolisait l'calme avant la tempête. L'attente figée sur les nerfs – une épreuve d'patience, c'était pas sa spécialité. Au contraire. Mine d'rien, sous l'épaisseur des muscles et des cheveux en cascade sur les épaules, il bouillonnait d'un agacement acerbe. D'puis sa sortie, il était l'insatiable qui agissait comme s'il pouvait rembobiner sur ces deux dernières années, les réécrire rien qu'par la force d'sa volonté, ou d'vivre des journées longues d'quarante-huit heures.
S'épuiser, c'était préférable à rester solo avec l'tortionnaire d'ses idées. Les hypothèses qui ricochaient en écho des plus récents moments. L'face à face avec Maja, Eli dont la simple pensée lui serrait l'myocarde, d'cette émotion si rare. L'précieux d'une faiblesse à même les entrailles, l'bide tordu d'une appréhension incontrôlable. C'était ça, l'poison d'une affection qui l'mettait à genoux. Chassa l'trouble avec une cigarette – l'énième. Son goût âcre v'nant s'mélanger à celui d'l'ambré du whisky qu'il buvait à même le goulot. Tant pis si ça d'vait créer la merde parce qu'il s'était servi derrière l'bar, c'était à Aoden d'se bouger l'cul pour arriver à temps. Tranchant d'une honnêteté d'pensée, et assez d'arrogance pour l'dire à haute voix quand ils s'verraient, si l'boss d'vait lâcher une remarque quelconque. Et à même les accords, la pulpe des doigts qui s'remit à glisser ; récita la mélodie du Devil Blues : d'puis l'temps, il avait oublié où est c'qu'il l'avait apprise celle-là, et d'puis combien d'années il l'avait presque gravée en lui. Après deux piges, il avait tout pour être rouillé, les phalanges plombées par l'inaction – mais les réflexes rev'naient vite, alimentés par c'te soif d'vibrer. Retrouver les p'tites scènes si familières d'NOLA, appartenir à nouveau à c'monde de la nuit, chargé d'lumières orangées, des éclats d'voix jusqu'à pas d'heure et des concerts à s'en user les oreilles et les mains. Ça, ça f'sait plus sens que tout l'reste. Guitare docile, joyau d'sa vie tracée – l'fric qu'il avait, il n'le dépensait pas en grand-chose, à part en bécanes, guitares et quelques possessions qui avaient toutes leur valeur sentimentale. La preuve qu'y'avait bien un cœur, quelques relents d'humanité sous la carcasse.

Seul comme ça, il en avait bien oublié l'reste du monde, la ville qui bourdonnait encore à l'extérieur du bâtiment. Merde, si on lui avait d'mandé son avis, il aurait choisi qu'on lui foute la paix – même l'Lynch qu'il attendait d'puis trop longtemps désormais. Trop sage, d'ces rares poussées d'discipline qu'ses humeurs volatiles réduisaient à néant. Quand il entendit des pas, rel'va l'nez, il s'attendit à trouver la silhouette familière d'son frère choisi. Mais sur l'voile d'cette semi-obscurité feutrée du nightclub, il n'reconnut que vaguement la chevelure brune, la silhouette moins imposante qu'celle du patron. Et pourtant, cynique qu'il était, Lex n'fut même pas surpris – c'gars-là, il l'avait déjà observé d'loin. Là, errer parmi les clients du nightclub sans s'y mélanger. Encore, et encore. Une apparition nouvelle, anonyme encore ; l'étranger qui vint déjà piquer la curiosité d'un prédateur à couvert. Qu'est-c'que tu r'gardes ? - il aurait craché à n'importe quel autre type l'matant comme il l'faisait là, au hasard d'pas qui l'amenaient dans une salle encore vide d'son public. Y'avait encore quelques heures, avant qu'la zone n'devienne remplie, surchargée et animée aux cris et aux odeurs d'alcool, d'cigarettes et d'sueur moite. « L'show c'soir, c'est pas avant dix heures. » nonchalance sur l'rocailleux d'la voix, au moins d'quoi distiller l'animosité réflexe d'la bête, trop tannée à la solitude pour s'souvenir c'que c'était, d'sociabiliser avec qui qu'ce soit. En prison, y'avait pas d'bon moyen d'appréhender les autres – juste des actes cons et des paroles débiles, d'quoi s'faire décrocher une droite plus vite qu'la normale, et dev'nir la victime d'toute la cour. Lui, pour avoir tenu, avec sa réputation, son affiliation, l'avait fallu qu'il fasse les choses à sa façon – et p't'être qu'la Nouvelle-Orléans était chanceuse aujourd'hui, qu'il ait pas juste la pulsion d'directement sauter à la gorge des autres. « Mais j'suppose qu'y'en a qu'ont un passe-droit. » l'inquisiteur d'une malice caustique dans l'regard, Lex lâcha un rictus en s'relevant d'toute sa hauteur, quitta la chaise sur laquelle il avait eu l'cul vissé pendant tout c'temps. La guitare retrouva sa digne place, avec une précaution qui n'allait pas avec l'personnage ; l'Draven, il était plutôt du genre à les péter, ses jouets. J't'ai d'jà vu, et t'm'as déjà vu – signal d'alerte pour tendre l'air dans l'duel d'regards ; sans un mot, il annonçait déjà la couleur : une curiosité mordante, un expert d'l'intimidation pernicieuse, l'instinctif qui lui hurlait que s'nichaient, sous les apparences, des secrets qui n'lui plairaient pas.

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(#) (( reckoning )) w/isaac.    Lun 24 Mai - 0:47
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Isaac Evans
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Isaac Evans
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The memories still hurt.
résumé du personnage
Naissance en 1984 à Toluca, Mexique. ◊ Adoption à la naissance et arrivée à NOLA. ◊ Frère jumeau, Casey, avec qui il a commencé la musique à l'âge de trois ans. ◊ Passion pour le jazz transmis par les parents. ◊ En 2002 les frères se lancent dans une carrière de musicien, ils ont rapidement un certain succès. ◊ En juin 2014, Casey fait une overdose après un concert. Il meurt dans les bras d'Isaac. ◊ Isaac arrête la musique, il retourne à NOLA et monte le Snug Harbor Jazz Bistro. ◊ En août 2014, la femme de Casey met au monde une petite fille, la lumière de la vie d'Isaac.

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trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
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âge : trente-neuf ans. (7 mars 1984)
statut civil : fiancé à Aoden, pas de blague cette fois.
occupation : propriétaire du Snug Harbor Jazz Bistro, son havre de paix.
habitation : Faubourg Marigny, appartement 238, au dessus du club.
code couleur : #4E90BB
mes trophées : (( reckoning )) w/isaac. U9ae
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[ reckoning ]
@Lex Draven
Le silence du club en journée avait quelque chose d'intimidant, de presque angoissant. Les rares fois où Isaac y avait mis les pieds, c’était soit lors de soirées bruyantes et agitées, soit avec le manager des lieux à ses côtés. Dans l’un ou l’autre cas, il se faisait porter par le mouvement, suivant simplement les indications qu’on lui donnait avec la certitude de passer un bon moment. Aujourd’hui, il improvisait et c’était peut-être justement ce qui rendait le lieu si terrifiant. Il osait prendre seul l’initiative d’aller voir Aoden dans son bureau, sans invitation, sans message au préalable. Après tout, si l’Irlandais pouvait le faire facilement au Snug Harbor, pourquoi ne pas faire exactement la même chose ? Parce qu’au fond, aucune promesse n’avait été faite. Isaac savait bien que dans ses draps à lui, personne d’autre qu’Aoden ne passait ses nuits. L’inverse était en revanche un grand mystère, il n’avait aucune idée de comment le manager du night club occupait son temps lorsqu’il n’était ni au boulot, ni avec lui. Pourtant aujourd’hui le brun avait tenté. La porte était ouverte pour permettre aux employés d’aller et venir en préparant la soirée et il avait pénétré dans les lieux avec une facilité déconcertante. Un énorme piège dont il n’avait même pas conscience. S’il était tombé nez à nez avec l’homme qu’il cherchait dès les premières secondes, ça aurait sans doute simplifié les choses. Parce qu’ils auraient pu s’isoler quelque part et personne n’aurait rien su. Mais si Isaac avait bien conscience qu’Aoden ne voulait pas être vu en public, il ne pouvait pas anticiper la réaction qu’il aurait en le voyant ici, sans préavis. Alors finalement, peut-être que c’était la chance qui a fait qu’ils ne se sont pas croisés.

Dans les couloirs qu’il ne connaissait pas bien, Isaac suivait des notes de musique qui lui parvenaient de plus loin. Un air entraînant et trop familier, comme un hymne parlant à son âme. Il se devait de se rapprocher de la source. Presque déçu en voyant que ce n’était pas son Adonis, il continua tout de même jusqu’à se rapprocher du guitariste. De nombreuses fois il l’avait croisé, ici ou près de chez Aoden. Les deux hommes étaient proches, ça ne faisait aucun doute. Il n’avait jamais entendu son nom et ne savait pas qu’en fait il le connaissait depuis longtemps. Des histoires contées par Maja il y a longtemps, lorsqu’elle travaillait encore pour lui, il y a des années de ça. S’il avait su qu’il s’agissait du même Lex, il se serait sans doute encore plus méfié. Mais le ton railleur employé était assez pour le mettre mal à l’aise. « Tu joues bien, peut-être qu’il faudrait que je vienne. » répond-il avec un sourire se voulant amical. Il aurait préféré lui demander où se trouvait Aoden et passer son chemin, mais ce n’est pas aussi facile. Trop de fois ils se sont aperçus de loin, gardant le silence sur ce qu’ils sont tous deux pour le gérant des lieux. Isaac a observé, sans jamais poser de question à celui qui partage ses nuits, pourtant des réponses floues se sont formées dans son esprit. Seul, il s’est imaginé des choses, a visualisé avec gêne des rapprochements entre Aoden et cet homme aux cheveux longs. Les tableaux ne lui plaisent pas, parce que face à lui il peut sentir qu’il ne fait pas le poids. Le ton accusateur du guitariste ravive d’ailleurs ces craintes. Comme s’il défendait son territoire et son amant avec. « Je viens voir Aoden, c’est tout. » Il aurait aimé trouver une meilleure répartie, mais l’homme s’est levé quand il prenait la parole et sa stature ne peut que lui clouer le bec. Grand, musclé et charismatique, il était aussi envoûtant qu’inquiétant. « Il est dans le coin ? » demande-t-il finalement en détournant le regard pour le chercher. Mais dans sa fouille ses yeux tombent sur la guitare délicatement posée en sûreté et son âme de musicien s’éveille malgré lui. « Elle est belle. Tu l’as depuis longtemps ? » S’il n’était pas aussi impressionné par l’homme, il s’approcherait pour la contempler et même peut-être l’effleurer. Mais il reste en place, se disant que la priorité reste Aoden et qu’il ne vaut mieux pas donner au dragon des raisons de s’affoler.

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(#) Re: (( reckoning )) w/isaac.    Jeu 30 Sep - 16:45
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