Naissance en 1984 à Toluca, Mexique. ◊ Adoption à la naissance et arrivée à NOLA. ◊ Frère jumeau, Casey, avec qui il a commencé la musique à l'âge de trois ans. ◊ Passion pour le jazz transmis par les parents. ◊ En 2002 les frères se lancent dans une carrière de musicien, ils ont rapidement un certain succès. ◊ En juin 2014, Casey fait une overdose après un concert. Il meurt dans les bras d'Isaac. ◊ Isaac arrête la musique, il retourne à NOLA et monte le Snug Harbor Jazz Bistro. ◊ En août 2014, la femme de Casey met au monde une petite fille, la lumière de la vie d'Isaac.
trigger warning : warning : décès d'un être proche, deuil, victime d'homophobie, crises de panique, mention de toxicomanie, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide).. trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
gif :
âge : trente-neuf ans. (7 mars 1984)
statut civil : fiancé à Aoden, pas de blague cette fois.
occupation : propriétaire du Snug Harbor Jazz Bistro, son havre de paix.
habitation : Faubourg Marigny, appartement 238, au dessus du club.
Les soirées à scène ouverte, où n’importe qui pouvait monter sur scène pour jouer quelques morceaux, étaient sans aucun doute les plus stressantes aux yeux d’Isaac. Il les aimait autant qu’il les redoutait, et bien que ça lui prenait un peu trop d’énergie, il insistait pour être là à chacune d’entre elles. Pas bien compliqué pour l’homme qui travaille plus que nécessaire, mais ces derniers temps il devait bien avouer qu’il prenait bien plus de congés qu’au cours des sept dernières années. Son emploi du temps était plus chargé depuis que sa relation avec Aoden s’était plus ou moins officialisée, mais malgré le fait qu’ils avaient posé des bases stables entre eux, il n’avait parlé à aucun de ses proches de l’irlandais ténébreux. Cloé l’avait rencontré et il savait parfaitement qu’elle en avait parlé à sa mère, mais rien d’officiel n’avait été dit. Aucune présentation en bonnes et dues formes, aucun repas de famille auquel Aoden avait été convié. Parce que Isaac n’est pas encore prêt, parce qu’il a encore peur, quoi qu’il en dise. Ses amis se doutent sans doute de quelque chose, eux aussi, mais sans doute par peur de blesser Anthony, Isaac n’ose rien dire de plus. Peur infondée, si seulement il le savait, mais les choses sont restées bien trop floues entre eux.
L’oreille attentive, il servait des verres en jetant un œil régulier à la scène. Les musiciens allaient et venaient, se remplaçaient, certains meilleurs que d’autres mais l’intérêt de ces soirs-là étaient bien de laisser à tous une chance égale. L’homme mûr sur la scène terminait sa chanson, la salle applaudissait, le gérant avec. Puis Raphaël s’approchait du bar et Isaac lui offrait un grand sourire, content de pouvoir échanger quelques minutes avec lui avant la fermeture. « C’était vraiment chouette, ça devient de plus en plus jazzy. » Si le Snug Harbor Jazz Bistro était avant tout un club de jazz, les soirées amateurs pouvaient accueillir sur scène une variété plus grande de musiciens. Pop, rock, blues ou country, le propriétaire n’était fermé à aucun genre tant que la musique s’exprimait avec passion. Chez les musiciens qui revenaient régulièrement, il pouvait donc voir une certaine évolution et Raphaël était certainement l’un d’entre eux. Cela faisait peut-être quelques mois que ses performances se multipliaient et il semblait que ses influences musicales se précisaient de plus en plus. « Peut-être que la prochaine fois je vais réclamer un morceau en duo si tu continues à pencher vers mon répertoire. » Il poursuivait en lui offrant un large sourire, légèrement complice. Il était rare en vérité qu’Isaac monte sur scène. Après des années de représentation, il préférait laisser la place aux autres à présent. Mais son amour pour la musique se faisait parfois plus fort que tout le reste, et jouer avec de nouvelles personnes pouvait avoir un aspect séduisant. « Je te sers un verre ? » demande-t-il finalement, ne perdant pas le nord de son commerce.
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(#)innocent attraction - Raphaël Mar 3 Aoû - 17:53
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Raphaël venait dans ce club pour sa scène ouverte depuis un moment. Plusieurs mois. C'était là qu'il avait débuté. Qu'il avait appris a apprendre ce qui comptait pour les gens d'ici. De la Nouvelle Orléans. Ce bon vieux JAzz d'ici. Sa première soirée ? Country... Il avait eu droit à des applaudissements en reprenant des titres de personnes connues dans le domaine. Puis faut dire qu'au fur et à mesure, il a aussi remarqué le patron des lieux. Adorable. C'était le premier mot qui lui était venu en tête en le regardant sourire, parler, ses manières. Il avait refusé tout paiement ou petit cachet. Même les dons des spectateurs. Les autres en avaient besoin, pas lui.
En cette soirée, il avait repris un vieux titre de Jazz à la guitare... il avait énormément bossé pour amélioré son doigté Jazzy. Et cela fonctionnait bien visiblement. Content de lui même, il ira au comptoir rejoindre Isaak. Il clignera des yeux en souriant avec un petit sourire amusé.
- Oui, passe moi, un grand verre de rhum. Tu sais bien que je jouerai avec toi, avec plaisir. C'est quand tu veux. Je ne pourrai que m'améliorer encore dans le domaine. Le jazz a la base n'est pas mon répertoire, moi, c'est la country mais je dois dire que je me suis laissé séduire. Je me plais bien ici. A la Nouvelle Orléans. A Miami, j'aurai passé ma soirée ou ma nuit dans le désert, seul, a roulé en moto, ou a jouer de la guitare sans personne devant un petit feu de camp. L'ambiance ici vous entraîne et vous guide vers les autres.
Pensif comme il était en cet instant. Parlant de sa vie a Miami Beach qui était si différente d'ici. Il ne s'en plaignait pas dans le fond, au contraire. Ses nuits étaient moins vides. Moins solitaires. Plus passionnées aussi sans doute avec la musique. Enfin jusqu'à son regard retombe sur Isaak. Petit air malicieux malgré lui qu'il prendra, posant le coude sur le comptoir et le menton dans sa paume. Le scrutant.
- J'espère que tu as quelqu'un dans ta vie sérieusement. Quand je te regarde, le seul mot qui me vient à l'esprit et qui s'impose c'est : Adorable. Tu es mignon à l'extrême et naturellement. T'observer est un vrai plaisir pour les yeux, tu sais.
Oh ce n'était pas de la drague, juste un constat réaliste de l'homme qui se trouvait devant lui en cet instant et qu'il appréciait énormément pour les qualités qu'il montrait sans jamais les faire valoir. Ce qui le rendait encore plus mignon.
L'archange prendra son verre de rhum et s'allumera une nouvelle cigarette. Un gros fumeur qui n'allait pas s'arrêter de si tôt.
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(#)Re: innocent attraction - Raphaël Mer 4 Aoû - 11:52
Isaac Evans
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The memories still hurt.
résumé du personnage
Naissance en 1984 à Toluca, Mexique. ◊ Adoption à la naissance et arrivée à NOLA. ◊ Frère jumeau, Casey, avec qui il a commencé la musique à l'âge de trois ans. ◊ Passion pour le jazz transmis par les parents. ◊ En 2002 les frères se lancent dans une carrière de musicien, ils ont rapidement un certain succès. ◊ En juin 2014, Casey fait une overdose après un concert. Il meurt dans les bras d'Isaac. ◊ Isaac arrête la musique, il retourne à NOLA et monte le Snug Harbor Jazz Bistro. ◊ En août 2014, la femme de Casey met au monde une petite fille, la lumière de la vie d'Isaac.
trigger warning : warning : décès d'un être proche, deuil, victime d'homophobie, crises de panique, mention de toxicomanie, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide).. trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
gif :
âge : trente-neuf ans. (7 mars 1984)
statut civil : fiancé à Aoden, pas de blague cette fois.
occupation : propriétaire du Snug Harbor Jazz Bistro, son havre de paix.
habitation : Faubourg Marigny, appartement 238, au dessus du club.
Le compliment qu’Isaac adresse est absolument sincère, ça lui fait plaisir de voir Raphaël s’avancer pour discuter un peu avec lui. Les deux hommes semblent enjoués ce soir, suffisamment pour avoir déjà le sourire aux lèvres et la conversation facile. Une perche tendue par le propriétaire des lieux, que le guitariste saisit au vol immédiatement. Les paroles sont nombreuses, il se dévoile et Isaac écoute en servant le verre demandé. « La Nouvelle Orléans a bien des manières de séduire les gens. La country a ses charmes aussi, mais c’est vrai que tu n’en entendras pas beaucoup ici. Jouer avec d’autres musiciens, ça te permettra de trouver ta propre sonorité, ta marque vraiment à toi. » Des conseils qu’il a pu mettre lui-même en pratique, il y a des années de cela. S’il a commencé à jouer de la musique pratiquement en même temps qu’il a appris à marcher, Isaac a rarement joué seul. Pour lui la musique est une activité de partage, de communion et il ne cessera jamais de croire en cela. « La solitude peut avoir du bon une fois de temps en temps. Mais au bout d’un moment, on a besoin de compagnie. C’est ce qui nous réchauffe. » lance-t-il innocemment. « Et puis honnêtement on est heureux de pouvoir t’écouter. » Parce qu’aussi plaisant que ça doit être de jouer seul devant un feu de camp, Isaac ne voit pas trop l’intérêt de ne pas être entendu.
Les paroles soudaines de Raphaël surprennent Isaac qui fronce doucement les sourcils, un sourire amusé aux lèvres. Il n’arrive pas à savoir comment prendre les paroles, s’il s’agit là d’un compliment ou d’un commentaire légèrement désobligeant. « Tu peux dire d’un chaton qu’il est adorable, d’un bébé à la limite. J’aurais préféré un autre adjectif, séduisant, sexy, ou agréable si tu ne veux pas aller trop loin. Mais pas adorable. » Loin d’être vexé, Isaac rit doucement en disant cela, comme s’il cherchait à créer une sorte de jeu avec l’homme de l’autre côté du comptoir. Il ne s’attendait définitivement pas à cela et peut-être est-ce la raison pour laquelle il ne soulève pas la première partie de ce que lui a dit Raphaël. A vrai dire il ne sait même pas quoi répondre à cela, gardant bien en mémoire les dernières conversations qu’il a eu avec Aoden. Ils sont ensemble, oui, mais cachés. L’irlandais n’est pas prêt à rencontrer la famille, ni même les amis du barman, alors peut-il en parler à des clients ou est-ce hors limite ?
Ses questionnements intérieurs sont vite balayés lorsque Raphaël sort une cigarette de sa proche et semble vouloir l’allumer sur place. Alors Isaac se penche au-dessus du comptoir, saisit entre ses doigts le bâton aux lèvres de l’homme et avec un sourire narquois l’agite devant ses yeux. « Il va falloir sortir si tu veux faire ça. Tu n’as pas encore gagné suffisamment de privilèges pour ça. » En vérité personne n’est suffisamment bien loti pour être autorisé à fumer en intérieur. Le club a beau être interdit aux mineurs, certains usagers ne sont pas fumeurs, à commencer par Isaac lui-même. Sa politique sur les substances est stricte, inébranlable et sans doute contradictoire puisqu’il passe ses soirées à servir de l’alcool. « Je te la confisque pour le moment. » ajoute-t-il d’un air joueur. C’est sa bonne humeur qui se fait sentir, ce soir il n’est pas aussi renfermé qu’il peut parfois l’être.
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(#)Re: innocent attraction - Raphaël Dim 22 Aoû - 17:39
Invité
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L'Archange écoutera le patron des lieux, souriant. Méditant sur ses paroles. Il avait raison, ici c'était spécial et trouver sa sonorité c'était une sorte de démarche obligatoire. C'était se chercher soi-même. La Nouvelle Orléans avait une aura bien spéciale de toute manière, entre magie noire et vaudou lui, trouvait doucement sa place, sans trop de mal et se laissait séduire par ce que les lieux avaient à lui offrir.
- La solitude... je la connais peut être un peu trop bien. C'est peut être l'âge qui veut que je tourne la page du livre et que je me sors de cette solitude. Elle ne me convient peut être plus autant. A moins que je ne suis pas capable de me l'avouer a moi même qu'elle me pèse. Mais bon, ici, chaque nuit quasiment, je trouve des compagnons de jeu... de musique... et même sur le trottoir, on joue ensemble jusqu'au petit matin, sans plus se préoccuper de rien d'autres qu'être ensemble et jouer de notre musique.
Il laissera son regard errer un court instant dans le vague avant de reposer ses prunelles lagons sur le beau Isaac qui visiblement aurait préféré un autre qualificatif que Adorable pourtant pour lui, c'était un vrai compliment. Mais il était vrai que ce mot se perdait, a ses yeux. Lui aimait ce mot, ce terme, c'était doux sans être dragueur. C'était tendre, sans être rentre dedans. Après chaque personne avait sa conception des termes à employer et de leur utilisation.
- Tu trouves ? Moi, je te vois ainsi... adorable, c'est un vrai compliment. On oublie peut être encore le sens de ce mot qui s'est tellement banaliser qu'on ne l'emploie plus que pour un chat ou un bébé. Pourtant on parle de charme... Et tu n'en manques par de charme chaque fois que tu souris... ou que tu offres un de tes regards.
L'archange tout en le fixant marquera une pause, prendre une grande gorgée de rhum avant de reprendre. Souriant toujours.
Le charme compte énormément. Peut être bien plus que le reste. Je ne pense pas avoir beaucoup de charmes pour ma part. Attention, je ne dis pas que tu n'es pas sexy, pas séduisant, ou beau... c'est juste que la première chose que je regarde malgré moi, c'est le charme. Enfin, on dit souvent qu'on voit en premier chez les autres ce que nous, nous ne possédons pas.
Par contre, pour lui, se faire voler sa cigarette c'était pire que de se faire castrer a vif... Petite grimace d'enfant qui venait de se faire piquer sa sucette et qui se faisait gentiment gronder par sa mère qui lui reprochait de manger trop de bonbons !
- Bien chef ! J'attendrai pour aller la fumer, je profite de votre présence encore un peu quand même ! C'est pas tous les jours qu'on a le temps de se parler un peu après la représentation. Je vais faire un effort ! Enfin, essayer, hein... donc je risque de prendre un verre de plus. C'est horrible.
Il ne pourra que rire, se vautrant sur le comptoir comme à l'agonie. L'homme fumait depuis tellement longtemps comme un pompier qu'il n'aurait pas pu dire à quel âge il avait commencé. Même s'il pouvait situer cela vers ces 12 ou 13 ans. Par contre, il aura un grand sourire malicieux... en fixant le boss.
- Par contre, j'ai pas eu de réponse sur de la compagnie dans ta vie ou pas... donc je suppose que c'est un oui et que t'as pas envie d'en parler ! Félicitation en tout cas... Si tu as rencontré l'homme capable de t'aimer comme tu es... lâche surtout pas. Lâche pas. C'est trop dur d'être heureux en couple... trop vache de finir seul... Alors le lâche pas.
On pouvait bien sentir à ses mots que l'homme parlait par expérience... et une sacrée expérience... un peu trop... Il aurait beau soupirer ou verser des larmes que rien ne ferait revenir en arrière ou marcher ce qui n'a pas marché.
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(#)Re: innocent attraction - Raphaël Ven 10 Sep - 11:31
Isaac Evans
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The memories still hurt.
résumé du personnage
Naissance en 1984 à Toluca, Mexique. ◊ Adoption à la naissance et arrivée à NOLA. ◊ Frère jumeau, Casey, avec qui il a commencé la musique à l'âge de trois ans. ◊ Passion pour le jazz transmis par les parents. ◊ En 2002 les frères se lancent dans une carrière de musicien, ils ont rapidement un certain succès. ◊ En juin 2014, Casey fait une overdose après un concert. Il meurt dans les bras d'Isaac. ◊ Isaac arrête la musique, il retourne à NOLA et monte le Snug Harbor Jazz Bistro. ◊ En août 2014, la femme de Casey met au monde une petite fille, la lumière de la vie d'Isaac.
trigger warning : warning : décès d'un être proche, deuil, victime d'homophobie, crises de panique, mention de toxicomanie, scènes intimes/sexuelles explicites (sous hide).. trigger : pas de sujet particulièrement sensible tant qu'on peut en discuter.
gif :
âge : trente-neuf ans. (7 mars 1984)
statut civil : fiancé à Aoden, pas de blague cette fois.
occupation : propriétaire du Snug Harbor Jazz Bistro, son havre de paix.
habitation : Faubourg Marigny, appartement 238, au dessus du club.
Écouter les clients lui conter leurs problèmes, pour Isaac ça fait également partie du boulot. Oreille attentive pour chaque personne ou presque passant cette porte, il ne tourne jamais le dos à quelqu’un ayant besoin d’une épaule sur laquelle pleurer ou de conseils plus ou moins sages. Pas que le barman ait la science infuse, jamais il ne dira apporter des solutions à ceux qui lui parlent, mais il fait preuve de calme et d’empathie. Solution qu’il a trouvé il y a longtemps pour ne pas penser à ses propres problèmes. Il fuit ses démons, ses cauchemars et ses angoisses en se perdant dans ceux des autres. « Je n’ai juré que par la solitude pendant quelques années, mais d’après moi ça ne fonctionne jamais. Il y a des gens qui tiennent à toi, qui veulent te voir avancer et aller bien. Et même si tu n’en as peut-être pas l’impression, tu en as besoin aussi. Si le Snug Harbor te donne l’opportunité de rencontrer des gens et de construire des liens, j’en suis ravi. C’est important d’être entouré. » Même lors de ses heures les plus sombres, Isaac a toujours pu compter sur ses amis. Sa famille était là également, mais ils étaient tous aussi détruits que lui. Comment avancer quand tout le monde ne détient qu’une pièce d’un puzzle différent ? Sans trop savoir comment, il commence à y voir un peu plus clair, l’image se reforme petit à petit et il espère que ça pourrait être le cas pour tout le monde.
Un rire passe ses lèvres alors qu’il se fait affubler d’un adjectif ne pensant jamais entendre. Il ne se vexe pas, s’amuse plutôt de la situation et écoute attentivement l’explication de Raphaël, hochant la tête. « C’est vrai que je ne réfléchissais pas au sens littéral du mot. Merci pour ce compliment. » Digne d’être aimé, adoré. En y réfléchissant ainsi, Isaac ne peut s’empêcher de rougir, parce qu’il n’a pas l’impression que cet adjectif lui aille bien, peut-être encore moins maintenant que la vraie définition lui revient en tête. Ses joues brûlent encore plus en entendant la liste d’adjectifs reprise par Raphaël et il lui fait rapidement un signe de main pour arrêter. « Tu n’as pas besoin de dire ça, vraiment. C’était une blague, honnêtement je ne pense pas être aucune de ces choses-là. » rit-il de manière embarrassée. « Je suis d’accord avec toi, le charme et le charisme font parfois beaucoup plus que la beauté proprement dite. Le charme ne disparaît pas aussi facilement face au temps, en tout cas. Et tu sais, l’avantage de ce genre de choses c’est que la vision change totalement d’une personne à l’autre. Tu ne penses pas avoir de charme, mais aux yeux de certaines personnes tu en as à revendre. » Ca lui semble logique comme explication, bien que dans son esprit il ne l’assimile pas du tout avec ce qu’il vient de dire pour lui-même.
La conversation change radicalement quand il lui arrache sa cigarette des lèvres avant même qu’elle soit allumée. Sur ce point là, Isaac est intransigeant avec tous ses clients : personne ne fumera ici. Des raisons hygiéniques, de respect ainsi que des raisons bien personnelles qui ne regardent que lui. La mine déconfite de Raphaël le fait rire et il hoche doucement la tête. « Allez, un autre verre pour compenser. Celui-là je te l’offre pour te prouver que mes intentions sont louables. » Il pourrait faire son pain comme ça, en obligeant les clients à rester plus longtemps à l’intérieur, mais ce n’est pas un verre qui va détruire toute son économie. Un sourire radieux s’étire sur les lèvres d’Isaac. Il tente de le contenir, de ne pas en dire trop mais il est compliqué pour lui de cacher ce sentiment qui s’éveille lorsqu’il pense à Aoden. « Je n’ai rien dit, parce que ce n’est pas complètement officiel. Tu as beau croire que je suis adorable et que je mérite d’avoir quelqu’un, ce n’est pas l’avis de tout le monde et pendant un moment ça n’a certainement pas été le mien. C’est encore assez nouveau et je préfère ne pas attirer de malchance en en parlant trop vite. » Il rit un peu à sa propre évocation d’une superstition à laquelle il ne croit pas vraiment. S’il n’en parle pas, c’est parce que très peu de personnes sont au courant. De son côté, il n’en a parlé qu’à sa belle-sœur et sa nièce et il n’est pas certain que qui que ce soit dans la vie d’Aoden soit au courant de son existence à lui. Une réalité qui lui pèse certains jours, mais qu’il oublie bien vite une fois dans les bras de son amant. Et malgré la joie d’en discuter avec quelqu’un, il ne peut manquer le regard un peu assombri de Raphaël. « Toi par contre tu as l’air d’avoir des histoires à raconter. Tu veux en parler ? Je ne suis pas toujours de bon conseil mais je sais écouter. Et si tu as des problèmes de cœur, mieux vaut les partager pour qu’il pèse moins lourd. » Il espère que sa sincérité transparaîtra dans son sourire. Raphaël pourrait se confier pendant des heures s’il en avait besoin, Isaac ne broncherait pas.
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(#)Re: innocent attraction - Raphaël Jeu 30 Sep - 16:46