i can't carry all your data.. i've downloaded your sins. it's not fair, it wasn't my idea to let you in. i don't understand your problems or where the glitch begins.
─ simple bobo à la plaie, sans-abris au camé en plein délire. c’est entre ces murs que tu accueilles ce peuple oublié. rejetés par la société, des familles qu’aucun centre médical digne de ce nom ne souhaite prendre en charge. tu en faisais partie, tu en fais toujours partie. petit salaire qui ne comble pas tes dettes, ne rembourse pas tes prêts étudiant. pourtant, ici, tu offres gratuitement ton aide, sans rien demander en retour. cœur sur la main, sourire rassurant accroché à tes lèvres. on t’a appris à parler, apaiser les maux. des cours que tu n’as pas eu grand besoin de suivre pour savoir comment t’y prendre avec ces patients. comme toi, ils désirent la vérité, même si ça les détruit. comme toi, ils cherchent une main à tenir lorsque les sourires ne suffisent plus. comme toi, ils veulent savoir s'il y a encore de l’espoir, même des moindre. présente pour leur offrir les soins qu’on t’autorise à apporter, on ne te surveille pas, on ne te demande pas de compte. ici, tu es libre d’exercer sans qu’on te demande ta certification. ici, on te nomme docteur.
docteur Hawkins, la jeune et belle à la chevelure cuivrée, l’intelligente et empathique douceur au talent reconnu par l’établissement, par ceux qui viennent ici uniquement pour te voir. tu as des admirateurs, qui ne voudrait pas être malade pour finir entre tes mains ? comme ce gosse et son père, que tu vois régulièrement. assis sur le divan, le petit joue avec ta chevelure tandis que tu l’examine. un père qui te répète sans cesse qu’il n’est d’origine pas si calme, et auquel tu souris. des compliments cachés derrière des phrases bien tournées, il flirte avec toi sans que tu n’y prêtes réellement attention. ce n’est pas le premier à tenter, et ne sera sûrement pas le dernier. tu n’y peux pas grand-chose, alors tu détruis gentiment ses espoirs de te conquérir, sans trop de brutalité, lui faisant comprendre que tu as déjà quelqu’un. ce discours que tu offres chaque jour à tous ceux tentant leur chance sans vraiment y croire, sans jamais y croire. et si ton cœur bat effectivement pour quelqu’un, l’admettre et sortir du déni ne ferait que trahir ta raison. entre l’officier de police et toi, les choses sont bien trop tendues, bien trop complexes pour t’étaler sur le sujet. c’est sa faute si aujourd’hui personne ne sait combien de temps il te reste à vivre. c’est sa faute si le mal te ronge littéralement de l’intérieur, si ton corps s’asphyxie sous hypoxie. c’est sa faute… l’est-ce vraiment ? plus que jamais tu en doutes. peut-être que finalement, cette fille, cette femme pour qui tu brûles d’amour, aurait été incapable de te faire brûler toi par les flammes. chaque fois que tu faiblis, elle est là. chaque fois que tu pleures, elle est là. chaque fois que tu es malade, elle est là. devenue experte dans l’art de prendre soin de toi, comment aurait-elle pu te faire subir ça ?
alors que tu sors de tes pensées, c’est déjà au tour du suivant. les lunettes sur le nez, tu tapes sur l’ordinateur ce que tu as constaté chez l’enfant tandis qu’une infirmière bénévole amène le prochain à te rejoindre.
spoiler:
vraiment navré, chaton.. je t'ai habituée à une bien meilleure qualité de ma part, je suis encore malade.. j'espère que tu m'en voudras pas trop pour ce début merdique...
(#)(kai ‣ liora) i need a doctor. Sam 18 Sep - 1:18
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tw - sang.
i need a doctor rage au cœur et boule au ventre, il a le corps hématome kai tant chaque parcelle de son être brûle de la marque de son absence. les traits tirés, la mine renfrognée, c'est dans une bulle de colère mélancolique qu'il s'est retiré alors que la conversation passe au travers de son crâne sans même l'effleurer. ailleurs, mais surtout distant, kai n'a ni l'envie de sourire ni celle de s'ouvrir ce soir. et pourtant. pourtant les mots le percutent, pire qu'un uppercut. cette voix mielleuse, curieuse, qu'il apprécie généralement tant l'hérisse d'une animosité qu'il s'est toujours évertué à leur caché - à eux, ceux qu'ils protègent des affres que la vie leur a porté. elle est où ana ? quatre misérables mots prononcés avec innocence sans véritablement en comprendre le sens alors que cette simple question fait naître en lui une forme d'ébullition. kai, à retenir les mots contre ses lèvres fermées décharge sa frustration sur le verre qui, dans le creux de sa paume, vient se briser. une décharge électrique jusqu'à son cœur lorsque les pleurs du benjamin résonne dans la pièce et que l'hystérie s'emparent des deux femmes de sa vie. c'est à peine s'il ressent la douleur, rien que la chaleur du carmin qui s'écoule contre sa main. il peste, fulmine, maudit cette gente féminine qui finira par avoir raison de lui - lys pour la stupidité écrasante de ses questions, ana pour sa fâcheuse tendance à la déraison et l'auto-destruction. l'eau oxygénée qu'il verse sur sa plaie lui soulève le coeur, alors que face à l'étendu son entaille il se fait à l'idée que rien dans cette maison ne sera de taille. kai, il doit bien admettre que sa mère n'a pour une fois pas tord lorsqu'elle vient lui soumettre le besoin de quelques points. la capitulation est difficile, mais inévitable face à l'hémoglobine qui se cesse de s'écouler - mais c'est seul qu'il désire y aller, quand pour les petits il est l'heure de se coucher. de l'inconscience pure, un manque de raisonnement évident qu'il irait mettre sur le dos d'un encéphale menacé par l'anémie. et dans cette queue qui n'en fini pas, dans l'attente de ses soins, kai se perd dans le vide. le vide de ses pensées, de ses émotions - pour peu il se ficherait bien de cette plaie tant il a d'autres chats à fouetter. c'est son tour qui fini par arrivée, charmante infirmière qui le guide à travers le dispensaire. le merci effleure ses lippes avant qu'il ne prenne place sur la table d'examen qui trône au milieu de la pièce. un regard porté sur celle qu'i s'occupera de lui, c'est finalement avec intérêt et questionnement que ses iris toisent cette chevelure de feu. une sensation de déjà vue ou l'impression d'une familiarité qu'il n'arrive pas à nommer, kai insiste quitte à faire naître le malaise. on se connait non ? les souvenirs flous exacerbés par la fatigue accumulée, les noms se bousculent le long de ses méninges jusqu'à ce qu'une illumination vienne frapper sa raison. liora ? des années de distance qui le poussent au doute alors que sur ses traits il lui semble maintenant évident de la retrouver. elle, qu'il pensait si réservée et qui l'a tant aidé. @liora hawkins
Spoiler:
oh mais non c'est parfait tant fait pas puis c'est pas comme si je t'avais pondu un truc de malade non plus
/ awards session
(#)Re: (kai ‣ liora) i need a doctor. Mer 22 Sep - 21:10
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i need a doctor
i can't carry all your data.. i've downloaded your sins. it's not fair, it wasn't my idea to let you in. i don't understand your problems or where the glitch begins.
─ les lunettes sur le bout de ton nez, tu redresses la tête, les replaces pour voir le jeune homme. une bonne mémoire. mémoire des noms, des visages. mémoire infaillible, bien pratique pour les études tu dois bien l’admettre. mais mémoire handicapante quand il s’agit de souvenirs douloureux. le visage du jeune homme qui se présente à toi te rappelle cette période de ta vie, celle de l’incendie. quand tu paraissais encore si faible face à lui, tentais de te retenir de tousser, cracher les remontées noires de tes poumons quand tu l’aidais à faire ses devoirs de physique. tu sembles perdue dans tes pensées, fixant le jeune Peck sans un mot de plus après ton bonjour machinale lorsqu’un patient franchit la porte. quand finalement sa voix te sors de ta stupeur. un large sourire s’offre à lui, attachant de nouveau tes cheveux en arrière pour pouvoir le soigner dans de bonnes conditions. « Kai ! ça fait longtemps ! », tu lui lances, agrippant le tabouret roulant sur lequel tu t’installes en lui intimant de prendre place face à toi. tu as repéré sa plaie à la seconde où tu as posé tes yeux sur lui. « je suppose que tu viens pour ça ? », tu lui demandes, prenant d’un geste délicat sa main, la retournant paume face aux cieux - ou plutôt face au plafond pour le coup.
« alors, dis-moi, comment tu t’es fait ça ? ». ton sourire est tendre, inspirant confiance et douceur. à vrai dire, toute ta personne l’inspire, l’a toujours inspiré. celle qu’on pense si naïve, mais qui en réalité n’est autre qu’une bonne âme, la bonne âme à la main toujours tendue, qui ne s’est pourtant jamais laissée abattre. jamais.. jusqu’à l’incendie. tu as fini par l’accepter. tu as fini par accepter ton sort, celui de mourir jeune. alors tu t’es lancée à corps perdu dans ton travail, pour te donner une chance de réaliser ton rêve de gamine avant que tout se finisse. tout en passant à côté de tant de choses, volontairement ou non, ou tout simplement par oubli. tu laisses filer ta jeunesse, l’amour, l’amitié, puis doucement.. la famille ; sans te rendre compte que tu finiras par le regretter au bout du chemin. tu n’y penses pas, tu essayes de ne pas y penser, tandis que tu nettoies avec douceur sa plaie, regardant sa paume pour t’assurer qu’aucun corps étranger ne soit resté incrusté entre les pores. évalues la profondeur de ses blessures avant de faire rouler ta chaise jusqu’aux placards. un peu d’anesthésiant dans une aiguille, juste ce qu’il faut, puis tu reviens vers lui. « j’espère que tu n’as pas peur des aiguilles ? ».