Auras-tu le courage d'entrer chez moi ?

Attracta observera le Président des lieux qui devait jubiler de la voir ainsi s'excuser. Mais bon... Elle ne pouvait qu'avouer la vérité. Et la vérité, c'était qu'elle était partie sur des mauvaises bases, des a priori et surtout des préjugés sur l'homme en question. Ce dernier les entretenant plutôt bien aussi avec son look ultra stylé milliardaire... enfin bref... Et le voilà qu'il lui posera la question qui tue, en mode: Va-s-y donne moi une de tes envies modes sur le champ... . Fallait dire qu'elle n'y avait jamais vraiment pensée. Ni même effleurer l'idée. La question qu'elle devait se poser à elle même en cet instant, c'était : qu'est ce qu'elle aime personnellement ? Les basiques révisés.

- Ce que j'aimerai.... les basiques révisés. Des vestes avec des manches trois quarts. Des chemises faciles à l'entretien avec des boutons au col pour maintenir le col pour celle des hommes et une sorte de petite cravate sur celle des femmes.. Mais intégrés... pour faire un joli noeud avec. Des pantalons tailles hautes.

Elle avait un petit sourire en énumérant ce qu'elle aimait bien, malgré le fait qu'elle voyait Derek Watts en train de regarder à nouveau son folio. Pourquoi le faisait il ? Il y avait il des modèles qui lui plairaient dedans ? Non. Elle n'en était clairement pas sûre du tout.

- Pour les enfants, quelques choses de bons mais facile à l'entretien. Qui se lave facilement, qui sèche vite mais qui a un beau porter. Les tenues sports sont idéales pour cela.

Elle se montrait songeuse. Pensive.

- J'aurai bien d'autres idées qui me viendront mais la sur le champs, je vois déjà cela... me reste me viendra après.

Oui, elle était franche et disait que la vérité dans son cas.

Elle se demandait de temps à autre, s'il l'écoutait toujours. Visiblement oui. Pourtant, il semblait méchamment dans la lune parfois. Impossible de savoir vraiment ce qui se passait dans la tête de l'homme face à elle sur son siège. A part, le fait qu'il trouvera intéressant son idée de basique révisé. Maintenant, il semblait vouloir savoir si elle était du genre à suivre la ligne et les coloris comme toutes les autres sociétés ou pas du tout.

- Clairement ce n'est pas aussi simple que cela dans le domaine. On peut retenir des couleurs phares. Celles que les femmes ou les hommes affectionnent et ne veulent pas voir disparaître en changeant de saison. Le noir et le blanc par exemple pour les hommes. Il les faut à chaque saison. Après on peut se permettre de renouveler le reste niveau coloris. De même pour les femmes. Elles aiment énormément la couleur chameau, tout comme le marron glacé avec cette sensation de rose poudrée qui va si bien aux tenues en hiver.

Attracta marquera une pause, pour l'information remonte, car, bon... le ailleurs dont il lui donnait l'impression était toujours bien présent. Donc autant y aller doucement pour éviter un nouvel malentendu. Cela ne pourra être que positif.

- Pour faire simple, il y a toujours une gamme de couleurs incontournables à conserver et pour le reste, on peut viser les pièces dite originales de la saison en leur offrant des couleurs moins courantes, plus pétantes ou dans des tons plus foncés selon les saisons.

Pour se délasser les jambes, elle les décroisera pour les recroiser dans l'autre sens. Fallait dire qu'elle ne restait pas souvent assise. C'était vraiment pendant ses pauses qu'elle prenait sans doute toujours trop rapidement. Sale habitude professionnelle. Mais pour le moment, la styliste observait et attendait de voir ce que le boss allait dire de ce qu'elle avait fait comme observation sur les coloris.

- Oui, les couleurs sont importantes et avoir un beau panel de couleur hors "circuit" ou du moins "intemporelle" est quelque chose qui assure offrir a toute la famille ce qu'elle aime tout au long de l'année. Je ne me réfère pas à la tendance en soit. Mais davantage a ce qui est le plus aimé, affectionné et surtout à la gamme de choix. Se limiter est parfois un handicap. Une belle gamme de couleur fait en sorte que les femmes, tout comme le reste de la famille, quelques soit l'événement de sa vie, va savoir où aller pour l'acheter.

Combien de fois, les gens se tournaient vers d'autres marques, car la leur, n'avait pas le petit bleu ou rose qu'ils désiraient ? Ce n'était que monnaie courante. Une histoire sans fin. Enfin, elle pensait être assez claire sur le fait qu'elle ne suivrait pas franchement la tendance et essayait d'avoir une ligne originale qui répondait à tout le monde.

Puis la seconde question du boss changera totalement de thème. Et totalement c'était totalement.

- Une bonne cheffe d'équipe est à l'écoute de tout le monde et des idées de tous. Mais elle doit également faire le tri entre les bonnes idées et ce qui ne sera pas faisable. Il faut aussi savoir être ferme pour mener à bien en temps et en heure les projets sans devenir un dictateur. C'est un juste milieu nécessaire. Une adaptation obligatoire pour réussir le meilleur travail d'équipe.  

Attracta était une personne juste, mais aussi très équilibrée. Enfin, elle espérait que cela soit un atout auprès du patron qui avait bandé quelques minutes plus tôt pour le terme léchage... Bref. Ce n'était pas gagné contrairement à ce qu'elle avait pu croire au début et son avenir dans la société était finalement plus qu'incertain.

Sa réponse ne semblait pas encore convenir. Elle cernait de moins en moins cet homme et ce qu'il voulait. Elle avait beau être le plus claire possible, elle avait le sentiment de parler en Chinois et lui en Anglais. Donc impossible de se comprendre. Ah moins que c'était une impression... Mais elle doutait énormément vue la situation. Quoi qu'il en soit, elle le scrutait pour essayer de comprendre ce qu'il pensait et il ne semblait pas content du tout.

Ah peut être les termes qu'elle avait employé ? Dictateur ? Il avait vu cela mal ? Et il reposait son porte folio comme ci s'il ne valait rien. Décidément, il ne lui épargnait aucune humiliation. Son travail et ses compétences n'avaient jamais été discuté, ici, on dirait qu'elle était revenue à ses 20 ans quand on lui faisait encore misère dans le domaine du travail. Elle n'était pas sortie de l'auberge. Elle en était sûre et certaine. Si elle était prise, cela serait limite un miracle tellement cet homme voit ses compétences comme de la merde et ses talents comme ordinaire.

Attracta évitera de soupirer pour ne pas se faire une mauvaise image. Pourtant Dieu seul savait combien elle en avait envie pour décompresser un peu. Bon au lieu de cela, elle arborera son plus beau sourire, ne voulant rien montrer de ce qui se passait dans sa tête.

- Un employé cela sait bosser en équipe. Ecouter les autres. Bosser dans sa spécialité et remonter les manches et faire autre chose quand c'est nécessaire pour aider les autres.

C'était sa conception de la chose : la polyvalence. Cela devenait essentielle dans une entreprise. Sauf dans certains domaines. Comme la chaussure, le cuir ou les bijoux. La polyvalence ici n'était pas vraiment souhaitable à ses yeux. C'était un savoir faire bien spécifique. Si on pouvait aisément en dessiner, la mise en pratique était tout autre et bien plus complexe qu'un dessin à faire.

Elle se serait bien offusquée du tutoiement qu'il reprenait. Mais non. Le ton n'était clairement pas le même. Plutôt amical que narcissique ou moqueur comme la dernière fois. Et cela changeait beaucoup de chose. Là, cela ne la dérangeait pas du tout. Il était respectueux dans son tutoiement et c'était là, le plus important à ses yeux.

Attracta aura un sourire plus doux et surtout décontractée à son approche sans doute plus paisible encore.

- Si on ne sait pas faire ce que fait un simple employé nous sommes dans la mélasse alors ! Non ?

Petit sourire taquin au passage quand elle dira cela sincèrement.

- Je sais servir un café a un collègue qui en a besoin. Tout comme je sais donner un bon coup dans une imprimante qui refuse de recracher le papier qu'elle a bloquer ou encore, venir avec le petit déj du matin pour tout le monde. Je m'intégre bien au milieu des autres. Au milieu d'une équipe. Je suis ambivalente. Je ne considère pas qu'une tâche est ingrate pour moi et pas une autre. Une tâche a faire est une tâche à faire, quelle qu'elle soit.

Elle marquera une petite pause avant de reprendre paisiblement. Elle aura bien prise un verre d'eau en cet instant, mais le demander en plein entretien alors qu'elle avait la gorge qui se déséchait, n'était peut être pas une bonne idée.

- Et pour mener l'équipe, je le fais en écoutant les besoins de tous pour que cela fonctionne bien. Rien de bien fantastique. Ecouter les membres de son équipe n'est il pas la base pour bien la mener ?

Ah là, elle se mettra carrément a tousser cette fois... Il y avait quoi dans ce bureau pour que cela lui fasse sècher la bouche et tousser ? Ah peut être le plâtre et quelques éléments encore en travaux.

Elle prendra la bouteille en le remerciant. Tout en ayant un peu l'impression qu'il se retenait de rire. C'était pour le café ? Ou autre chose ? Bonne question à laquelle, elle n'était pas prête d'avoir une réponse. Mais visiblement il voulait passer à la suite de l'entretien où il arrêtera de la tutoyer pour revenir au vouvoiement. Enfin, il faisait comme il le voulait, non.

Attracta en tout cas, boira une longue gorgée d'eau pour se rafraîchir le gosier. Cela lui fera beaucoup de bien. Elle refermera la bouteille et la gardera dans ses mains.

- Ah ça, vous parlez du pire cauchemar pour une styliste. Cela m'est arrivé une fois. C'est généralement la fois de trop pour que l'on se demande ce que l'on a pu faire au ciel pour perdre ses dessins ou se les faire voler ainsi. Ce jour là, j'ai totalement improvisée. J'ai fait une présentation en dessinant en direct sur le fameux grand chevalet de conférence. Quand on sait dessiner cela va vite et bien souvent ils sont curieux de ce processus créatifs. Et j'ai fait participer les gens qui devaient juger de mon travail. L'approche fut original. Elle a plu et j'ai sauvé la face.

On sentait bien dans sa voix que ce moment a vivre fut pénible pour elle. Et surtout très très stressant. Mais elle en était heureuse car elle avait su s'en sortir et surtout réussir une belle présentation quand même.

- Depuis je fais quelque chose de très simple. Je dessine tout et le scanne. Les fichiers sont après dédoublé en deux sauvegardes, une sur une carte SD et une sur un disque dur externe. Tous deux mises dans deux cachettes différentes. Pour les dessins que je fais en direct sur tablette et ordinateur, je fais également deux sauvegardes. Je ne veux plus avoir de soucis et cela est le meilleur moyen de ne pas en avoir.

Fallait qu'une belle merdouille vous arrive pour prendre des mesures. L'expérience et la sagesse ne venait pas sans avoir eu des tracas et elle était comme tout le monde. Elle avait eu des soucis auxquels elle n'aurait jamais pensé et avait du revoir ses approches.

- Je comprends parfaitement. Ce n'est pas un souci. Si vous m'offrez une sauvegarde pour que rien ne se perd et une bonne sécurité, je ne vois pas ce que j'aurai à redire à cela. Cela serait au contraire appréciable.

Oui, elle venait de dire que ne pas faire de copie extérieur ne la dérangeait pas tant que lui et son entreprise lui offrait le nécessaire pour que tout se passe bien en cas de soucis. Par contre, elle lui fera les gros yeux puis un petit regard genre : je ne suis pas idiote vous savez. Je bosse pour vous, pas contre vous.

- Monsieur Watts... Derek... si je peux me le permettre... vous pouvez m'appeler Attracta. Je suis ancienne dans le métier. Je sais déjà depuis longtemps que les articles pirates viennent des maisons mères. C'est une nécessité pour une entreprise de la mode et du luxe ou pas... que d'avoir des produits de qualités un peu inférieure vendu a bas prix.

Elle marquera une pause en se reprenant une bonne grande gorgée d'eau. Bordel, il
y avait quoi dans ce bureau ? Le plâtre seulement lui butait la gorge à ce point là ? Elle avait quand même dur à le croire. Enfin bref.

- Je sais que vous allez dire non. Tout le monde le dit. Donc je n’insisterais pas. Mais non, je ne dirai rien pour le bien de l'entreprise. Du moins intérieurement. Officiellement bien sûr, faudra bien que je m'indigne pour la bonne image de l'entreprise. C'est nécessaire.

La styliste connaissait bien ce qui se passait en arrière cours. Dire le contraire, s'était mentir. Elle n'avait pas peur de cela. L'étique ? Oui, ma foi. Malheureusement, l'univers de la mode n'en avait pas et il fallait composer avec. Ce n'était pas la faute aux hommes, mais bien à la femme surconsommatrice de produits vestimentaires et cherchant toujours plus à remplir son placard a bas coût.

Attracta cette fois ne retiendra pas une seule seconde un long soupire. Faire la gentille était bien aimable de sa part, mais passé 5 min, cela devenait clairement lassant et cet homme allait la prendre pour une petite secrétaire docile qui ne savait que servir le café à cette cadence. Elle n'avait aucune envie de se faire embaucher à la Watts juste pour servir le café ou faire du secrétariat.

- J’ai l’étrange impression que mes réponses ne vous satisfont pas ou n’ont pas suffit à vous convaincre, Monsieur Watts. Et bien que j’aie conscience que mon embauche au sein de votre compagnie ne dépende pas que de vous, du moins de ce que j’en comprends, j’aimerais surtout éviter tout qui propos. Je ne suis pas le genre de femme aimable, je ne le suis pas aimable de base. C’est bête, n’est-ce pas ?! Vous l’avez surement compris, je ne suis pas là vous pour donner les réponses toutes prêtes que n’importe quelle bonniche ferait pour avoir ce poste. J’espère avoir la chance de vous prouvez de quoi je suis capable. Et là, je vais vous expliquer ma méthode.

Elle se boira encore une grande gorgée d'eau en pestant sur le plâtre. Cela lui arrachait la gorge ce truc. Mais bon passons. Fallait bien qu'elle s'explique. Elle ne désirait pas laisser une mauvaise image d'elle même au Président des lieux. Même si elle avait la capacité de rattraper le coup avec le RH. Ce n'était pas une raison pour se laisser aller. De plus, sa manière de se comporter, cette étrange neutralité et surtout cette impression qu'elle avait qu'il se désintéressait de son boulot, de ses dessins, nécessitait qu'elle prouve qu'elle ne faisait rien au hasard. Qu'elle savait ce qu'elle faisait. Qu'elle connaissait son travail.

- J'aime avoir le contrôle sur mon équipe, c'est pourquoi je leur offre le café et le petit dej, pour les motiver et les avoirs dans un bon états d'esprit. Je ne veux pas voir pendant une réunion créative sur un projet important, les gens trembler comme des petites feuilles, les mains moites et blanches, être incapable de tenir un feutre sans tout cochonner. Ou encore un autre se toucher le bidon toutes les minutes car il a manger de la merde au petit déjeuner genre oeuf et haricot tomate bien gras ! J'ai besoin de performance dans mon équipe, pas de petits rigolos qui va me faire une crise de foie car ils ne savent pas se nourrir de façon équilibré !

Elle marquera a nouveau une pause en se redressant. S'étirant un peu. Elle devait impérativement expliquer correctement sa façon de bosser en équipe et pourquoi elle avait cette approche.

- Mon équipe je la gère d'une main de fer et surtout je la surveille. Donc oui, j'aime la manière forte pour perdre le moins de temps possible. Le temps c'est de l'argent encore plus dans la conception d'une ligne. Voilà la réalité de mon approche et de ma façon de faire. Le contrôle pour obtenir les meilleures performances. Je n'aime pas le relâchement. Vous tenez vous même à la diététique à ce que j'ai entendu dire, cela va de même pour moi, mais surtout pour gagner en performance au boulot.

La styliste avant abandonné le ton trop  aimable pour être beaucoup punchy, le regardant droit dans les yeux. Mettant bien a plat sa façon de procéder. Pour bien faire comprendre qu'elle n'était pas un enfant de coeur. Contrairement çe qu'il pourrait éventuellement penser d'elle car elle avait eu le malheur de vouloir se montrer un poil aimable. Cela ne lui réussissait pas, franchement, fallait qu'elle arrête cette connerie.

- Par contre, comme vous n'avez pas répondu à ma question, certes rhétorique, avec beaucoup de talent je dois le dire. Si un jour j'ai la confirmation que c'est bien le cas et que vous ne m'avez pas fait assez confiance pour me mettre dans la confidence, nous en reparlerons ici. Sur cela, je n'aurai qu'une question : Le RH est a quel étage ?

En cet instant elle était la plus sérieuse du monde. Elle connaissait les magouilles, elle en avait vu passer. Et elle avait jeter des postes importants justement parce qu'on avait pas su la mettre dans la confidence. En tout cas maintenant, elle était satisfaite d'avoir mise les cartes sur table pour ne laisser aucune ambiguïté au passage sur sa manière de faire son boulot de styliste et de chef de projet.

Bon, comment ne pas remarquer qu'elle l'avait cette fois totalement perdu. Son impression était quand même plus que cela. Elle n'était pas folle. Il ne l'écoutait que d'une oreille ou a peine. Ah... il venait de prendre son I-phone hors de prix pour tapoter dessus... il écrivait quoi au fait ? Debout devant lui, elle essaya tant bien que mal de voir à peu près ce qu'il faisait et ne pourra que faire une grimace en voyant vaguement une image d'haricots à la tomate... a cette instant, alors qu'elle lui parlait, il regardait sur internet après des haricots à la tomate ?! SERIEUSEMENT ?!

Bref, il ne fallait pas s'énerver, cela ne servirait à rien visiblement. Au moins, il souriait avec un petit air taquin qui le rendait autant insolent que mignon, c'était un bon point ma foi. Elle n'avait pas à se plaindre. Il était beau gosse. Même pour un homme de son âge, il était bien conservé. On voyait bien qu'il prenait soin de lui.

- Oh simplement parce que j'ai pensé que cela serait le RH qui me donnerait ce genre de document à signer et à remplir. Et non votre personne. Voilà tout.

Et visiblement non, ce n'était pas le RH qui allait lui faire faire signer ce genre de document qu'elle va lire rapidement, remplir et signer. Visiblement, il avait peur qu'elle braque les coffres de la société. Ou alors le président face à elle n'avait pas encore digéré pour ses enceintes. Il y avait bien des chances. Elle ne voyait que cela dans le fond qui pourrait le mettre d'aussi mauvais poils. Quel drame pour trois fois rien. Sérieusement. Il était accro a la musique à fond a ce point là ? Elle se demandait quand même si chez lui, il la mettait ainsi. Aussi forte. Attracta aurait pu parier que non. En général... ce genre de personne ne faisait cela qu'en dehors du foyer familial, jamais dedans.

- Voilà tout est rempli Monsieur Watts. J'ai mis toutes mes références. J'imagine que je serai recontactée prochainement par le RH quand les vérifications auront été faite.

Elle lui tendra les documents et le laissera le temps de regarder si elle avait bien tout fait correctement.

Quel beau discours ! Fallait l'avouer. Il savait se vendre le bougre ! Enfin, elle aurait pu le croire si elle n'avait pas durant les trois jours qui s'étaient écoulés aucune fausse note dans les repas fournis par son frère aîné. Elle aura une petite moue mignonne et se mettra à rire un peu.

- Je vois. D'accord. Enfin, je ne pense pas que votre aîné pense de la même manière, car il était drôlement bien renseigné sur mes habitudes alimentaires et celle de l'équipe qui m'entourait. J'ai pas vu une seule fois de la viande me tomber dans l'assiette. Et est non, je ne suis pas végane. Juste que je n'aime pas trop la viande. Je préfère de loin le poisson.

Oui, elle s'était reprise aussitôt pour éviter qu'on ne se mette a croire qu'elle était une femme chiante. Non. Clairement pas.

- Sinon, oui, effectivement Monsieur Watts, j'y ai pensé. Il me semble bien que vous avez dit désirer travailler qu'avec les meilleurs, ainsi, j'imaginais que vous preniez un minimum de renseignements avant de les faire venir ou de se décider à le faire.

Elle portera son attention sur la grande baie vitrée du bureau où elle avait vu du coin de l'oeil, le Grand Watts regarder, c'était vrai qu'il avait une belle vue sur le Mississippi d'ici. On voyait bien qu'il avait de l'argent et surtout regardé avant de prendre les lieux. L'immeuble était vraiment bien placé dans le quartier. De qui mettre en valeur le nom de sa société.

Sinon ? Oui, elle avait bien entendu pour la secrétaire. Mais il y lui avait manqué quelques informations, informations qui lui seront a présent données. Notamment les délais. Et le fait que cela sera dû aux renseignements qu'il prendra a sa banque. Chouette. Elle n'a pas été au rouge depuis ... Oh la la... très longtemps. La radinité payait bien. Sans parler de ses investissements dans l'achat d'or. Que du bonheur.

- Très bien Monsieur Watts. Au plaisir de vous revoir prochainement.

Elle tendra sa main pour prendre la sienne et la serrer. Se retirant après.

- Très jolie vue en tout cas depuis votre bureau. Passez une bonne journée.

Sur ses derniers mots, elle quittera le bureau avec une impression mi figue mi raisin. Dire que cela s'était bien passé ? Non. Clairement pas. Mais pouvait elle dire que cela s'était mal passé aussi ? Non plus. C'était un étrange entre deux auquel elle réfléchira tout en allant à l'ascenseur.

                             

Et tout se passera finalement comme le Président de la Watts lui avait dit. Enfin pas totalement, même si cela était prévisible non ? Pour un post aussi important au sein de l'entreprise.

Le Mardi suivant, Attract sera appelée pour finalement rencontrer le directeur des ressources humaines, le mercredi, qui limite lui indiquera de faire attention au boss car c'était un pervers qui avait visiblement coucher avec plusieurs secrétaires. Enfin, il n'avait pas dit les choses ainsi, mais sa façon de la mettre en garde n'était pas loin de la présente image.

Le Jeudi, encore un autre rendez vous, où cette fois elle aurait droit a la sainte trinité... avec le boss et son frère, plus le RH qui n'avait pas l'air d'être de bonne humeur, va savoir pourquoi. Cet homme devait couver un ulcère à l'estomac. Les questions furent quasiment les mêmes et elle eut cette fois l'occasion de se rattraper en évitant de se donner une image aimable et gentille alors qu'elle ne l'était pas. Expliquant clairement et paisiblement son emprise, son contrôle et sa façon de tenir une équipe pour obtenir un bon processus créatif. Et comment elle-même bossait.

Finalement, si elle avait tournée en rond tout le weekend en se demandant si elle avait été prise, le lundi, elle aura le soulagement d'avoir un appel pour lui annoncer qu'elle était embauchée. Un long soupire de contentement quand elle raccrochera. Elle avait su rattraper le coup et c'était là l'essentiel.

Le Mercredi, toute heureuse et avec un grand sourire, elle visitera le bâtiment avec le RH pour prendre ses marques, rencontrer des équipes et se choisir aussi un bureau... et là elle avait un doute. Elle allait squatter certainement à l'étage du saint duo de boss. C'était là que la plus belle vue se trouvait. C'était parfait. Elle fera donc part au RH de son désir de placer son bureau à l'étage des boss, et ce dernier ne pourra que soupirer et être retissant, mais avec elle pas de mais qui tiens et elle l'aura. Pas facile parfois. Enfin.

Cette fois c'était la déco de ce dernier à faire. Et surtout tout installer comme elle le concevait pour qu'elle puisse bosser comme elle le désirait.