• Halloween : Ghostbuster

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong
L'heure est grave. Il va falloir agir, et plus vite le problème sera réglé, mieux ce sera clairement. Tu le sais très bien Odelia, tu le sais mieux que personne mais ce n'est pas en restant les bras croisés que tout ira mieux. Alors, tu conduis le van avec tout le matériel dedans, et vous arrivez avec tes deux collègues sur le lieu du crime, là où ce satané fantôme est en train de faire peur à tout le monde. Tu ne sais pas comment ils ont pu apparaître dans votre monde, mais peu importe, ton job est simple, tu dois les exterminer, tu es une chasseuse de fantôme, et ça ne rigole pas. Bien entendu, ta chevelure prouve le contraire, il faut dire que tu aimes la mettre sans dessus dessous, et là, elle est actuellement d'un bleu assez flash, pour la discrétion tu repasseras, mais cela tombe bien, tu n'as pas besoin d'être discrète. Vous sortez d'Ecto 1 pour arriver à l'intérieur de la New York Public Library. Les lieux ont l'air calmes, et les gens qui sont là, sont bien trop studieux mais peu importe, vous avancez ensemble et contre tous en direction de là où se trouve l'ectoplasme. Bon en fait, vous avancez mais vous ne savez pas où il se trouve.

" Owens, tu vas à droite, Martin, sur la gauche, moi je regarde par là. La première qui trouve notre spectre commence à siffler la musique de Pirates des Caraïbes c'est bien compris ? "

Pour cette musique en particulier ? Tu ne saurais dire, mais ce sera votre cri de ralliement tout simplement et tu espères l'entendre vite si ce n'est pas toi qui le siffle en premier.

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong
C’est la première fois, et j’espère la dernière fois, que je mets les pieds à la New York Public Library. A peine entrée que l’ambiance silencieuse me pèse déjà. Toutes ces têtes penchées sur des livres, tout ce sérieux, tout cet ennui en fin de compte, c’est horrible ! Franchement, je me demande ce que le fantôme présent dans les lieux trouve d’intéressant ici. A sa place, j’aurai choisi une boutique de jeux vidéo à hanter. Son manque de goût est évident. Je lui poserai la question avant qu’on l’extermine même si je doute fortement de sa coopération et d’obtenir une réponse éclairant ma lanterne. Enfin, d’abord il faut le débusquer. Étrangement, il ne nous attend pas en plein milieu de la salle principale. On va devoir jouer à cache-cache avec mes collègues au préalable. « Oui cheffe ! » Je viens de faire se lever une paire de nez de leur bouquin en criant de la sorte. C’est de la faute à Amstrong et sa manie à vouloir diriger toutes les opérations. Elle croit que ses cheveux bleus lui offre ce droit ? Bref, je vais lui obéir. Ce n’est pas le moment de débattre de son autorité.

A droite donc. Je m’enfonce dans les rangées. Je fais un vacarme monstre à chacun de mes pas. Si l’ectoplasme ne nous entend pas arriver, il est sourd. Plus j’avance et plus je tombe sur un coin reculé de la bibliothèque. Il commence à y avoir plus de poussières que de livres sur les étagères. Aucune chance que notre cible soit dans le coin. Grossière erreur de jugement ! Au bout du rang, je repère une masse transparente flottante. Prête à dégainer mon arme, il disparaît derrière une porte où est inscrit « RESERVE ». Je vais appeler des renforts. C’est qu’il est énorme quand même. Je ne suis pas sûre d’y arriver seule. Je repense à Amstrong. Siffler la musique de Pirates des Caraïbes. C’est quoi l’air de ce film déjà ? Sérieusement, elle ne pouvait pas donner un truc bateau ?! Incapable de m’en souvenir correctement, je change les plans et j’improvise, comme souvent. « Les filles ! Par ici ! » Ma voix résonne de toute la puissance de mes cordes vocales. Elles vont bien la reconnaître. Reste à espérer qu’elles me trouvent. « Ici » n’est pas d’une précision chirurgicale.

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong
Ton équipe et toi, vous êtes appelé à la New York Public Library, parce que sur les lieux se trouve un intrus. Un fantôme qui fait peur à tout le monde. Vous arrivez sur les lieux, vous descendez du van, prenez le matériel et là tu reçois les dernières instructions. Tu dois aller sur la gauche et si tu aperçois le spectre tu dois siffler la musique de Pirates des Caraïbes.

"Oui cheffe"

Tu l’as dit en même temps que ta collègue Owens, vos voix ont tellement raisonner dans le bâtiment que certaines personnes qui étaient en train de lire, ont quitté leur lecture des yeux pour voir ce qu’il se passait. Chacune part de son côté, tu explores les environs quand tu entends crier

"Les filles ! Par ici"  

Tu crois reconnaitre la voix d’Owens, mais où peut elle bien se trouver. Ça aurait été bien plus simple si vous aviez eu des talkies, plutôt que de devoir siffler une musique ce qui n’a apparemment pas été respecté par Owens, mais bon peut être ne connait-elle pas la chanson, ou ne se rappelle plus vraiment son air. Ce n’est pas très grave, elle s’est fait entendre d’une autre façon et tu cours dans sa direction tu cries à ton tour

"Owens t’es où ?"

Tu t’arrêtes et attends qu’elle te réponde.

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong
Oui, c'est toi la cheffe d'équipe que ça leur plaise ou pas, ça a toujours été comme ça, et ça ne va pas changer maintenant. Tu sais qu'Owens a toujours eu du mal à suivre les règles établies par l'autorité, mais dans l'ensemble elle reste une bonne chasseuse de fantôme alors tu l'embarques souvent avec toi. Tu sais que Martin fera moins de chichi avec ça alors vous vous séparez, et vous allez chacune dans une direction pour trouver l'ectoplasme. Et c'est comme d'habitude la voix d'Owens qui résonne en premier. Tu lui avais bien dit de siffler la musique de Pirates des Caraïbes mais elle avait déjà dû oublier, et puis, son cri était tellement précis que tu ne savais pas exactement où elle se trouvait. Martin est revenue à la position où vous vous étiez séparées, et elle demande à Owens où elle se trouve de façon plus précise, si elle peut crier à nouveau, manifester sa présence quoi, ce serait trop demandé ? C'est alors qu'une ombre vole aussi de vos têtes. Il y aurait deux fantômes ou c'est le dit fantôme qui s'est déplacé ? C'est quoi ce bordel ?

" C'est quoi ce bordel, y'a un autre fantôme ou quoi ? Owens, on est en approche mais reste sur tes gardes, je crois qu'on a deux fantômes. Faites gaffe. "

Tu regardes Martin dans les yeux, elle doit faire attention, sans hésiter à tirer sur le fantôme si elle en voit un mais là, à part cette ombre apparue presque soudainement, tu ne le vois pas le fantôme. Tu essayes de comprendre la situation mais ce n'est pas simple pour autant.

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Martin se manifeste en premier. Elle n’aurait rien dit que ça serait revenue au même. Elle n’est pas la moitié d’une blonde celle-là. Où je suis ? Ben là où Amstrong m’a dit d’aller. Je me demande comment elle a obtenu ce job. Sans doute par un coup de piston comme la plupart des postes intéressants de nos jours. J’ai bien envie de crier « Je suis là ! » juste pour me payer sa tête. L’heure n’est pas à la plaisanterie. Elle a de la chance. « Devant la réserve, rejoins-moi. » C’est déjà plus précis. Par contre, rien ne me dit qu’elle connaisse la direction à prendre. Je ne suis pas forcément la seule de notre trio à mettre les pieds dans cette bibliothèque pour la première fois. Si elle l’ignore, elle a juste à demander de l’aide à une des personnes présentes. Je présume qu’elle en est capable. Elle n’est pas stupide à ce point.

La voix d’Amstrong s’en suit peu de temps après. Son annonce est inquiétante. Deux fantômes ? Il manquait plus que ça ! On n’est pas prêtes de rentrer à ce rythme. Je ne suis pas prête de me poser sur mon ordinateur à geeker. « Ça marche ! Ramenez-vous vers la réserve, je vous attends. » Un rictus étire mes lèvres. J’aime jouer la cheffe. En patientant leur venue, je m’approche de la porte. Une main sur mon arme, l’autre sur la poignée, je l'abaisse et tente de l’ouvrir. Verrouillée, je m’en étais doutée. « Demandez les clés de la réserve à la direction avant. » Nous allons en avoir besoin pour pénétrer dans la pièce. Les humains ne sont pas encore aptes à traverser les objets. Ce serait pourtant pratique. Et je ne tiens pas à défoncer la porte à coup de pied. On se ferait engueuler pour dégradation de matériel.

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong Il faut donc que vous alliez vers la réserve, maintenant, tout de suite. Tu es presque vers elle, tu peux la voir en train d'essayer d'ouvrir cette porte mais elle est verrouillée. Elle n'a pas pensé à le vérifier avant. Tu te rends compte que tu es véritablement entourée d'incapables. Alors elle en vient à vous dire qu'il faut aller demander les clés à l'accueil, enfin à un responsable qui daignera peut être vous ouvrir cette porte de la réserve.

" Ok, je vais aller voir ça. Martin, tu restes aux aguets avec Owens, d'accord ? Je peux compter sur ton cerveau de blonde pour coopérer ? "

Tu ne mâches pas tes mots, mais il faut qu'elle comprenne l'enjeu qu'il y a, maintenant, là tout de suite par rapport à ce fantôme, à ces fantômes. Et donc, tu trouves quelqu'un qui pourra t'aiguiller. La personne te dit que la réserve n'est pas accessible, la clé a été perdue voilà plusieurs semaines et personne n'a daigné appeler un serrurier. Visiblement, il n'y a pas que dans ton équipe qu'il y a des incapables. La personne te dit cependant que pour accéder à la réserve, il faut passer par les archives, au sous-sol, qu'un escalier mène à la réserve, raison invoquée pour ne pas avoir appeler de serrurier. Tu les retrouves.

" La porte est condamnée pour le moment, mais il y a un accès via les archives, allons-y avant qu'il ne soit trop tard. "

Oui, tu continues de faire ta cheffe, mais c'est toi la plus compétente dans l'équipe, alors tu agis comme tel, c'est logique, non ?

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong
Rejointe par mes collègues,  Amstrong continue de faire sa cheffe. Ce coup-ci, je ne suis pas agacée de son comportement mais amusée. Un léger rire s’échappe de mes lèvres à son attaque envers Martin. « Tu nous avais caché avoir fait l’école du rire ! Je comprends mieux ta tête de clown. » Je glousse. Je fais bien sûre référence à sa teinture. Je ne cherche pas à défendre la blonde. J’ai simplement envie de taquiner Amstrong. Bien que la situation soit sérieuse et qu’on soit au boulot, mon humour est belle et bien présent et s’exprime. Ça reste bon enfant. On s’entend à la perfection dans l’équipe. On s’envoie des piques par affection. Ça peut paraître étrange comme façon de procéder mais c’est ainsi. On ne demande pas à être comprises.

Amstrong nous laisse et part récupérer les clés. Il me faut tuer l’attente et l’ennui. Je toque à la porte de la réserve. On ne sait jamais, dès fois que le fantôme nous ouvre de l’intérieur. C’est stupide ? Je l’avoue. J’ai besoin de m’occuper. « T’as prévu quoi à ton diner ce soir ? », interroge-je mon acolyte à mes côtés. Autant qu’elle serve à quelque chose et me fasse la conversation. Tant pis si ma question n’a rien à faire dans ce contexte. Je vois en elle une distraction. J’aurai pu patienter sagement en silence. J’en suis incapable. Je me tais seulement quand je dors. Et encore, certaines de mes amantes m’ont dit avoir parlé dans mon sommeil à mon réveil. Je n’ai pas la réputation d’être un moulin à paroles par hasard.

Des bruits de pas résonnent. Armstrong est de retour avec des mauvaises nouvelles. Je soupire. Résignée, je n’ai pas le choix que de la suivre. Nous rebroussons chemin en direction des archives. Nous descendons au sous-sol. L’atmosphère est pesante. Face à l’escalier qui mène à la réserve, j’ai un mauvais pressentiment. « Attendez ! Je le sens pas ce truc… » Et dans la seconde, un fantôme surgit de je ne sais où. Il passe au-dessus de nos têtes. Il virevolte dans l’air avant de filer en bas des marches et de s’enfoncer dans la pièce. « Ça ressemble à votre fantôme de tout à l’heure ? » Pour sûr, ce n’est pas celui que j’ai aperçu. Ce serait bien que oui. Enfin bien, c’est relatif. Ça confirmerait qu’il y a deux fantômes. Le cas échéant, il pourrait en avoir un troisième...

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong Jill est amusée par ta remarque à propos de Livia, et elle te le fait bien comprendre. Tout le monde en sourit. Elle ne sait pas grand chose à ton sujet, et tu resteras mystérieuse autant que possible pour qu'elle continue d'être surprise de la sorte.

" T'es pas encore au bout de tes surprises rassure toi. Là, c'est que l'échauffement. "

Et malgré votre mission, t'en rigole un coup avec elle, tout simplement alors que Livia n'en dit trop rien, se contentant de suivre le mouvement initié. Bref, vu que la porte est fermée, il faut trouver une solution. Il faudra donc passer par les archives pour remonter dans la réserve, c'est bien votre veine tout ça, mais il n'y a pas vraiment le choix afin d'éviter au maximum la dégradation de matériel. Owens a comme toujours le mauvais pressentiment qu'il ne faut pas avoir parce que votre mission craint du boudin, mais elle ne peut pas s'empêcher de vous en faire part malgré tout. Et un fantôme passe dans les escaliers alors que vous remontez des archives. Elle vous demande si c'est celui que vous avez pu voir tout à l'heure mais tu n'es pas certaine.

" Il ne me semble pas, ce qui voudrait dire qu'il y a au moins trois fantômes. Allons voir où se trouve l'autre dans la réserve. "

Il ne faut plus tarder, il faut y aller, à fond, et à peine la réserve s'ouvre à vous trois, que des livres se font la malle de leur emplacement. Tu réussis à en rattraper quelques uns mais sur la dizaine, la plupart tombent au sol. Un des fantômes n'est pas loin.

@Jill Owens @Livia Martin @Odelia Amstrong
Un troisième fantôme. Il ne manquait plus que ça ! La bibliothèque accueillerait-elle la réunion annuelle des ectoplasmes ? Ce serait cool. On tiendrait une occasion de débarrasser définitivement la ville de leur nuisance. Je serais également au chômage technique par la suite. Le plan n’est pas si terrible qu’il en a l’air. On descend les escaliers prudemment. Main sur la détente de mon Proton-Pack, je suis prête à tirer à la moindre vue d’un truc volant. Je ne suis pas loin de dégainer lorsque des livres se mettent à tomber. Un petit malin se moque de nous mais il reste caché. J’avance prudemment, évitant de marcher sur les bouquins au sol. Mon regard balaye l’espace de droite à gauche à la quête d’une de nos cibles. La luminosité défaillante ne joue pas en notre faveur. On aurait dû penser à allumer en bas de l’escalier. Trop tard. Nous sommes trop enfoncées dans les archives pour faire demi-tour.

Au détour d’une étagère, un esprit nous frôle. Je m’écarte par réflexe et l’évite de justesse. Pivotant ma tête, je l’observe. Il ne semble pas revenir à la charge. En fait, il ne semble même pas nous avoir remarquées. Il s’est arrêté devant un meuble et range les ouvrages par terre. Un gentil fantôme. C’est rare. Cependant il reste un fantôme. Il est de mon devoir de le neutraliser. Je le vise et actionne mon arme. Le faisceau le percute de plein fouet. Il est immobilisé. Enfin pour un temps. Il se débat en toute logique par mécontentement. Et il est costaud ! « Vous attendez le déluge pour balancer un piège ?! », que j’hurle à mes collègues. Il serait bien qu’elles s’activent avant qu’il ne s’échappe et s’enfuie. J’ai besoin d’elles pour le gérer définitivement. Je n’ai pas quatre bras pour le faire seule. Je sais que c’est dommage. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.