it's tough to be a god (elyon)

[ it's tough to be a god ]

C’est avec les cheveux arrangés dans un parfait chignon que tu quittes le manoir de bonne heure. Incapable de dormir la nuit précédente, tu t’es déjà acquittée de toutes tes obligations pour la journée : le reste des employés ont été informés des tâches qui les attendaient, un plombier a été appelé par précaution pour une question de pression dans les douches et le ménage a déjà été fait dans tes quartiers. On pourrait croire que tout est sous contrôle - en partie parce que ce l’est.
Seule la cigarette que tu allumes en quittant le terrain trahit la nervosité qui t’habite. L’habitude devenue véritable béquille avec le temps fait descendre la pression t’ancre dans un moment pour ne pas laisser ton esprit tracer un cercle infini entre tout ce qui pourrait mal se passer pour la journée. C’est idiot pourtant, t’as des années d’expérience sous la ceinture et tu ne devrais certainement pas ressentir de l’anxiété vis-à-vis de tâches que tu as accomplies mille et une fois dans ta carrière. C’est peut-être l’idée que si les patients de la clinique étaient conscients de l’événement qui a mis fin à ton ancien emploi, ils monteraient sans doute aux barricades chacun armés d’une pancarte. Ou alors c’est ta conscience qui te rappelle à quel point c’est une mauvaise idée de retourner dans de vieux travers.

Quoi qu’il en soit, ni l’anxiété, ni ta conscience, ni même le trafic de la Nouvelle-Orléans ne te détournent te ton objectif.
L’Ouroboros.
Tu ne sais même plus ce qui a mené tes pas là-bas la dernière fois. Peut-être l’envie d’une conversation avec quelqu’un qui te comprenait. Sans doute un esprit affamé et pressé par l’idée de retrouver un peu de normalité. On ne peut pas dire que tu avais très bien pris ton renvoi à l’époque. Trop d’années données pour accepter sans broncher de se faire jeter comme un paysan le serait par la monarchie. Trop d’efforts posés pour se sortir du trou de ton enfance pour accepter de même risquer d’y retourner. Au final, rien de tout ça ne s’était produit, t’avais, somme toute, trouvé chaussure à ton pied. Un métier étonnamment rafraichissant qui te donnait assez de temps libre pour que tu puisses décider d’en faire ce que tu veux de tes journées que ce soit dépenser tout ton argent à jouer dans une arcade ou donner de ton temps à cette clinique. Tu supposes que pour Aoden, l’un comme l’autre se valent totalement.
Pour ton courage à peine assemblé l’arcade semble presque tentante.
Tu ne te laisses pourtant pas décourager par les lacunes de ton coeur. T’entres sans plus de cérémonie, te dirige vers le bureau d’accueil. « Je viens voir le Docteur Grady, il m’attend normalement. » Docteur, même si, comme toi, il est déchu. Tu n’en as rien à faire, il a les compétences.
Toi aussi.
Lorsque tu es devant l’homme, t’esquisses un fin sourire. « Bon matin. Je suis ravie de pouvoir mettre mes études à profit. » Comme si tu ne l’avais pas fait pendant des années. C’est tout de même mieux de te concentrer là-dessus que sur le palpitant qui s’agite encore, anxieux. « Tant que ce n’est pas de la chirurgie tout de suite, je dois être rouillée depuis le temps. » Et si t’en ris, c’est plutôt jaune. Parce que ça t’a manqué autant que ça te terrifie tout ça.
Tant pis pour le paradoxe, tu retrouverais le rythme bien rapidement.

/ awards session

‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾

gods are just humans, with big egos. // @Faith Atwood

Planifier.

Tu ne le fais en vérité jamais. Tout est en ordre, toujours autour de toi, quand pourtant tu ne passes pas des heures à tout mettre dans l’ordre. L’ordre n’est pas tellement fait pour toi, parce que tu t’es élevé dans un désordre contrôlé par tes bourreaux. Rien n’a jamais été carré, lorsque tu hurlais de douleur dans l’enfance. Lorsque que l’on te retenait car tu étais trop agité. Non, tu ne planifies rien jamais. Et pourtant, tout ce que tu laisse sur ton chemin à une saveur d’immaculé. Comme si les choses tombaient au fur et à mesure de tes pas, d’une évidence que tu ne contrôle jamais. Les liaisons faîtes entre les parties nécessaires, la clinique qui semble s’être toujours dressée là … Le secret n’est pas. Celui que tous cherchent, ceux qui dans l’ombre souhaitait te voir t’écraser. Il n’y a rien de plus efficace que de trouver sa destiné, s’avancer dans les pas qui attendaient toutes ses années. Arrêter, justement, d’essayer d’appuyer ce contrôle sous toutes choses. Car c’est ton génie que l’on a gâché trop souvent. Les orbes attentives, au dossier que tu viens de compléter. Nous déplorons le manque d’expériences de …. Les mots sont toujours les mêmes, les excuses redondantes. C’est pour cela que vous les acceptez vous, les cas que les autres ne veulent pas traiter. Marchandant des vies, prêtes à s’éteindre, pour venir glorifier d’autres affaires.

« — Docteur ? »

La tête relevée, sur le visage presque angélique de ta secrétaire. C’est la raison pour laquelle tu l’a engagée, pour qu’elle attire dans ses filets la sympathie et le désir. Pour qu’elle donne à cet endroit, l’impression d’être à l’entrée d’un paradis qui sauvera toutes les âmes s’y aventurant. Le sourire que tu lui donne est sincère, car elle est plus nécessaire qu’elle ne s’en rend réellement compte. Ton rendez-vous est arrivé. T’aurais presque pu l’oublier si le nom n’était pas là quelque part, gravé. Aussi assaillit qu’à pu l’être le tient, salit par des jalousies purement humaines. Celles qui te débectent. Mais celles aussi qui viennent dans un sens, faire ta fortune. En te relevant tu glisses à la jeune fille le dossier à présent clôturé, jamais plus tu ne t’attarderas sur le cas de Mme Thompson, déjà oublié. Et tu devance alors ton employée, pour trouver devant ton bureau la silhouette d’une nouvelle alliée.

Suis moi dans mes ténèbres.

« Mlle Atwood, c’est un bon matin en effet puisqu’il début un votre compagnie. » le sourire est doux, le regard est sincère. Parce que c’est une vérité, elle vient illuminer dans un sens le chemin parfois trop sombre. Tu l’invite alors à prendre place dans ton antre, le bureau d’un homme qui n’a plus de limites. Tu te plie aux désirs, joue comme tu sais si bien le faire, marionnette pour l’heure et marionnettiste plus tard. « C’est votre talent qui m’intéresse, et celui-ci ne touche pas uniquement à la chirurgie. » Pourtant c’est bien là que t’aimerais l’amener, à tes côtés. Ses mains merveilleuses pianotant la même symphonie que la tienne. Ses mains que tu observe avec attention, vibrant d’une certaine passion. « Puis-je vous proposer, un café, un thé ? » Fort d’amabilité, la mettre à l’aise est nécessaire.

Pour qu’elle vienne rejoindre,
Cette merveilleuse mascarade.

(icons) vocivus

/ awards session

[ it's tough to be a god ]

@Elyon Grady

T’as l’impression que tu devrais te sentir bien plus mal à l’aise dans ces halls et couloirs, dans cette bâtisse qui se rapproche un peu trop de ce que tu as connu. Ta conscience devrait te rappeler à l’ordre, t’éloigner de cette envie de revenir dans la mêlée. Pour autant, tu sais que ce n’est pas le cas. Oui, il y a une pointe de terreur qui t’empoisonne le coeur, mais ce n’est rien en comparaison de ce que ça devrait être. Qu’importe, tu chasses ces pensées de ton esprit et te concentre sur l’homme qui se tient devant toi, celui qui affirme que ta compagnie rend son matin meilleur. Est-ce que tu le crois ? Pas vraiment, mais ça tire un sourire sur tes lèvres, ça chasse un peu plus cette vilaine conscience. « Rien de moins, c’est flatteur. » Tu n’es pas du genre à baisser ta garde pour si peu, mais Elyon est, en quelque sorte, une exception, parce qu’il te comprend. T’as pas besoin de t’assurer de ne pas échapper un commentaire sur tes vies passées, sur celle que tu as gâchée.
Alors tu peux entrer dans son bureau pour prendre place sur un des sièges à ta disposition. Tu ne ressens pas besoin de faire le piquet devant lui, t’es présente à son invitation après tout. Tu restes tout de même droite au compliment qui t’est adressé. Ton talent ? T’entends presque tes supérieurs à l’armée dire que ton talent c’était uniquement de leur manquer de respect. Tu doutes que c’est de ça dont il veut parler. « Non encore heureux. » Est finalement la réponse sur laquelle tu te poses. Ce serait presque insultant d’être limitée à la seule chirurgie, même s’il faut admettre que c’est l’une de tes plus grande force. « Mais ça reste mon domaine d’expertise. » Ça et la médecine d’urgence tu supposes, parce que c’est une nécessité sur un champ de bataille. C’est pour ça que tu as eu du mal à t’adapter à la vie dans l’hôpital.

Mais rien de tout ça n’importe vraiment dans le moment présent. Si ton talent l’intéresse, tu t’attends à ce qu’il t’explique les modalités plus en détail. En attendant, tu peux te laisser tenter pour une boisson chaude. « Un café s’il vous plait. » T’en as déjà bu un ce matin, mais c’est les relents d’une vie passée. C’était une véritable nécessité pour tenir les longs quarts de travail et t’assurer d’être pleinement alerte. Le sport aussi pouvait aider dans une moindre mesure, mais le café avait bien meilleur goût. Ce n’est plus aussi nécessaire maintenant, t’as un rythme de vie correct et des heures de sommeil convenables, mais ça reste une boisson dont tu ne peux pas vraiment te passer. Pas que t’aies envie de le faire d’ailleurs. Tu croises les jambes et y déposes tes mains, laissant ton regard détailler la pièce dans laquelle tu te trouves avant de revenir vers Elyon. « Mais je suis totalement disposée à mettre mes talents à l’oeuvre. » Après tout, comme tu as dit, ça reste un bonheur de pouvoir utiliser les études que tu as fait pendant tant d’année. « Qu’est-ce que vous aviez en tête ? » Plus de détails ne feraient pas de mal, même si tu n’as aucun inconvénient à te lancer dans le feu de l’action si c’est qu’il a en tête. Il pourrait même te donner ses idées de grandeur, t’es une femme accommodante - ou pas.

/ awards session

/ awards session