the naked truth (Anaël)

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feat. @Anael Ross

VESTIAIRES DU CAMPUS comme bien souvent avant ou après l'entraînement, le passage au vestiaire est une obligation. On y croise toute sorte de gens, on se regarde sans se voir. La pudeur voudrait qu'on ne se matte pas mais parfois, on sent des yeux glissés sur nos corps et on rougit, malgré nous. C'est une règle tacite, qui n'a jamais été prononcée, entre mecs. Se r'garder, c'est presque déclarer la guerre alors personne ne le fait ou tout le monde essaie d'être discret, c'est au choix, jamais à charge.
Agustin n'échappe pas à cette règle, lui non plus. Pourtant, depuis quelques semaines, il va pas se mentir, il commence à ouvrir un peu les yeux sur ses collègues masculins. Pourquoi ? Il tente encore d'se convaincre que ses déviances sont dues à ses fréquentations. Pas Callum, ça non, mais plutôt au Oz et à ses célèbres transformistes. A trop se produire sur scène sous les traits d'une autre, forcément, il agit par mimétisme. Là-bas, les hommes s'embrassent et se touchent, alors lui, esprit faible et fragile, commence à regarder les mecs sans même qu'il en ait vraiment envie. Ouais, c'est à cause de ça, rien à voir avec mon orientation sexuelle, qu'il essaie toujours de se convaincre. Pourtant, ça devient de plus en plus compliqué. Notamment lorsque, sans l'vouloir, il s'met à bander sous les douches. Oh, ça ne lui est arrivé qu'une fois et Brandon est un mec particulièrement canon, rien d'extraordinaire du coup, mais ça avait été suffisamment marquant pour Agustin, trop pour qu'il ose encore prendre sa douche ici. On l'avait remarqué, sans comprendre, on le charriait mais c'était toujours gentiment. Personne n'ose s'accuser ouvertement d'être homo' dans les vestiaires même si certain le pensent forcément. Pourquoi tu prends plus ta douche ici Agustin ? Il répond jamais, à quoi bon. D'toute manière, qui pourrait le comprendre ? Alors aujourd'hui n'fait pas exception et pourtant... quand il se retrouve seul dans les vestiaires, il y voit l'opportunité de filer sous la douche sans être dérangé. Ouais, c'est mieux que d'trainer cette odeur encore une heure qu'il se dit, tout en observant autour de lui. Personne, oui, personne. Alors il se précipite, malgré lui. Il enlève ses vêtements, retire son boxer et file droit sous les douches. S'il avait su, il ne l'aurait pas fait. Erreur monumentale, puisque la porte s'ouvre alors qu'il commence à peine à se savonner. Merde.

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feat. @Agustin de Luca

VESTIAIRES DU CAMPUS Il y avait un truc que tu détestais énormément ; sans réellement détester ça. C'était de partager le vestiaire de l'équipe de natation. Pourtant, tu t'entendais même assez bien avec les nageurs, Laurie en faisant partit. Mais il y avait une source de tension entre les joueurs de foot et les nageurs. Comme une rivalité entre deux sports qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Cependant, vous n'aviez pas d'autre choix que de le faire. Votre coach avait finit par décaler vos entraînements pour que vous ayez les vestiaires après la natation, suite à vos plaintes répétées qu'il manquait cruellement de place pour vous douchez. Aujourd'hui par contre, tu étais tombé sur le terrain, ton poignet qui avait amortie ta chute t'élançais brutalement et tu avais quitté la pratique pour retourner aux douches. Jurons qui franchissaient tes lippes juvéniles alors que t'essayais de l'étirer pour cesser d'avoir mal. Tu supportais pas très bien la douleur, que ce soit physique ou émotionnel. Trop couvé, le gamin, dans sa jeunesse. Tu poussais la porte des vestiaires avec force, faisant rabattre celle-ci contre le mur de béton. -- fucking connerie ! Tu t'assoyais sur le banc le plus proche, finissant par entendre l'eau couler. Eh merde, il y a quelqu'un dans les vestiaires ! Tes opales tombaient sur un casier à demi-ouvert, contenant des effets personnels. Probablement appartenant à la personne sous la douche. Tu reniflais en allant vers ton propre casier, attrapant ton sac de sport pour fouiller dedans à la recherche de ta serviette et ton gel douche. T'espérais que l'eau chaude puisse détente ton poignet brûlant. T'avais jamais eu de mal à te doucher avec des mecs. Même que... t'es pas commun Anael. Ton équipe sait très bien que t'es ouvertement bisexuel. T'es pas un taré pour autant. Tes coéquipiers ne craignent pas que tu les reluques ou que tu essais quoique ce soit. T'es bi, pas pervers ! Et tu t'assumais tellement que personne n'osait rien dire sur ton cas. Peut-être dans ton dos, qui sait. Cependant, plusieurs personnes pouvaient déblatérer sur ton compte. L'élite qui obtient toujours un statut particulier. On aime les détester. Tu retirais ton habit de foot, enroulant ta serviette à ta taille pour prend la direction opposé à l'autre mec, bien que les douches étaient très ouverte. Tu n'allais quand même pas faire exprès de te mettre à côté de lui ! Retirant ta serviette, tu ouvrais les valves pour que l'eau puisse t'atteindre chaudement. Sous le jet, t'en profitais pour masser les tendons de ton poignet, grimaçant sous la douleur ; -- Ugh ! Fuck ! Ça faisait vraiment mal, finalement. Tu serrais les dents, continuant de masser ta douleur sans te soucier de qui est sous les douches, pas si loin de toi, au final.

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feat. @Anael Ross

VESTIAIRES DU CAMPUS le but, c'était de faire vite. Vite pour éviter de tomber sur quelqu'un d'autre et éviter d'avoir à gérer un incident involontaire. Agustin, il n'est pas très malin, c'est de notoriété connue. C'est pas une lumière, ça se voit à ses résultats scolaires. Aussi, c'est pas vraiment étonnant de savoir que l'bougre est incapable de se maîtriser dans ce genre de situations. Rien d'étonnant non plus à ce que son corps parle à sa place, que son esprit ne soit pas capable de couper court aux excès de désirs murmurés par son derme. Alors oui, faire vite pour éviter toute confrontation inutile.
Le problème, c'est qu'il est tellement focalisé sur ce qu'il se passe et sur cette espèce d'empressement qu'il n'entend pas la porte s'ouvrir. Il entend encore moins l'mec se pointer sous les douches. Bien que ça ne soit pas des douches communes, il n'empêche que les séparations sont maigres et qu'il n'y aucun rideau permettant la moindre intimité. Pourtant, Agustin, il n'a toujours pas réalisé que quelqu'un venait de prendre place, à quelques mètres seulement. Non, il est resté face au mur, sous le jet d'eau. Il fait d'son mieux pour chasser de son esprit toutes les images qui s'y imposent. Depuis le temps qu'il n'était plus venu ici pour prendre sa douche, l'bougre, il avait oublié ce que c'était. Et il suffit qu'une image simple et toute bête traverse son esprit pour que son corps tout entier se réveille. Ouais, quand j'vous dis qu'il est pas malin le garçon. Il suffit que les fesses d'un coéquipier se matérialisent sous ses paupières et voilà que le sang n'fait qu'un tour en direction d'son sexe. Ugh ! Fuck ! et c'est le drame, putain. Parce qu'au moment même où l'érection se déclenche - malgré lui - la voix raisonne juste derrière et il comprend, Agustin, qu'il n'est plus tout seul. Que faire ? Sinon rester face au mur et ne surtout pas se retourner ? Que faire ? Sinon mourir de honte à l'idée de se retourner, d'affronter un regard accusateur et une moquerie qui n'ferait qu'affaiblir le peu de confiance qu'il lui reste. Alors, toujours dos à l'inconnu, il tente une parade stupide : Tu t'es fait mal ? qu'il l'interroge sans même se retourner. Qui c'est ? Il n'en sait rien, mais si le mec lui répond, il arrivera certainement à mettre un visage sur la présence qu'il ressent derrière lui.

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VESTIAIRES DU CAMPUS Tu massais en grimaçant de douleur, focalisé sur le point sensible de ton poignet. Tu devras sans doute aller à l'infirmerie ou même à la clinique. Ça te foutait en rogne davantage quand une voix s'entendait derrière toi. Nonchalamment tu tournais la tête à demi vers l'autre personne qui elle, était dos à toi. -- ouais. Le poignet sur le terrain. Tu ramenais ton visage sous l'eau, essayant de te savonner avec une seule main. Tu ne te demandais pas qui s'était, parce qu'au fond, c'était pas important. Surement que tu sais qui s'est. Pas que tu connaisses tout le monde, mais dans l'équipe de natation, t'en connaissais une bonne partie au moins de nom. Sans te retourner, tu bredouillais -- et toi, t'aimes mieux les vestiaires vide ? Désolé de casser ton moment. Tu riais légèrement, sentant l'étrangeté de la discussion. Enfin, quoique, c'était habituel de discuter dans les vestiaires après tout. Te tournant face à son dos, laissant le jet faire cascade sur ton échine, tu valsais la tête derrière pour t'imbiber les cheveux d'eau. Tu laissais ce moment calme t'emplir. T'en oubliais presque la douleur quelques instants. T'as jamais été vraiment pudique, Ana. T'es timide souvent, quand les gens te plaisent ou quand tu sens que tu dois plaire... mais là, dans un vestiaire masculin, ça ne te venais pas à l'esprit de l'être. Tu ne remarquais même pas le trouble de l'autre garçon puisque, tu n'es pas du genre à reluquer les autres. T'es assez respectueux, surtout dans ce genre d'endroit. Tu ne ferais jamais exprès de mettre un mec mal à l'aise par ton orientation sexuel. Ils te respectent, tu fais de même et t'as jamais vraiment eu de problème. Du moins, pas de ce que tu te souviens. Et puis, au fond, vous êtes fait pareil, pas vrai ? Y'a peut-être la façon dont t'as été élevé jusqu'à déménagé ici qui fait que t'es pas trop doué avec les codes sociales. T'étais dans une cage dorée où ton meilleur ami était ton chien alors... tu n'auras pas le réflexe de te dire que t'assumer pourrait te nuire ou mettre les gens mal à l'aise. Et même si tu le savais, tu n'es pas certain que tu te sentirais désolé. Au fond, t'es fais comme t'es fais. Dieu ne fait pas d'erreur, qu'ils disent. Tu reprenais ton poignet douloureux pour recommencer le massage, essayant de calmer l'élancement qui te faisais grimacer, sans porter attention à ton interlocuteur de douche.

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Il fait d'son mieux pour garder ses distances, le nageur. Il se déteste et c'est un faible mot pour expliquer ce qu'il ressent à cet instant précis où le trouble déjà s'empare de lui. La présence d'un autre homme, même sans le voir, réveille un instinct qu'il n'arrive pas à maîtriser. Comme s'il perdait le contrôle de son corps tout entier. Faible, lâche, vulnérable, autant de termes dont il s'affuble tout seul, en se maudissant d'avoir à ressentir tout ça. ouais. Le poignet sur le terrain. il reconnait pas la voix, ni l'intonation. C'est d'autant plus compliqué que s'il s'était s'agit de Callum, il aurait pu gérer cette situation différemment. Connait-il seulement cette personne ? La question le tarraude alors que l'inconnu reprend déjà : et toi, t'aimes mieux les vestiaires vide ? Désolé de casser ton moment. en rigolant légèrement, comble de l'humiliation. Lui est visiblement très à l'aise avec tout ça, comme tous les mecs qui utilisent les vestiaires en temps normal. Tous sauf Agustin, il se râcle la gorge, tousse difficilement alors qu'il tente une réponse teintée d'humour : Pas grave, je me pougnerai chez moi. au moins, ça expliquera l'érection si d'aventure l'autre se retourne. Mais c'est pas très malin comme réponse, bien au contraire.
Et à nouveau, silence.
Agustin en profite, c'est l'occasion dont il a besoin pour s'extirper de tout ça. Il attrape le savon, il passe une dernière fois sa tête sous l'eau et se retourne. Partir, juste partir c'est tout ce à quoi il pense. Mais c'est sans compter sur sa maladresse habituelle puisqu'à peine s'est-il tourné que le savon lui échappe des mains, tombe à terre et que le bougre y pose le pied. La chute est fatale, fait un bruit d'enfer alors qu'il s'étale de tout son long sur le carrelage des douches. Pire encore, il glisse pratiquement jusqu'aux pieds de l'inconnu. Un juron accompagne la scène, évidemment, pire encore quand il lève les yeux vers Anaël. Merde, qu'il se dit en restant allongé sur le ventre. Je suis tombé je crois. ouais, pas convaincant pour un sous. Il sourit pas, il est mal à l'aise, plus encore alors qu'il se situe à hauteur de pieds et qu'en levant les yeux, il se retrouve confronté à tout ce qu'il déteste désirer. Aïe. qu'il soupire à nouveau en baissant finalement la tête pour l'enfoncer entre ses bras croisés. Par terre et je bougerai pas de là, tant pis pour le ridicule. Il préfère encore cette humiliation à celle qu'il pourrait subir si jamais il se tournait sur le dos maintenant.

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VESTIAIRES DU CAMPUS Il y avait quelque chose de très mystérieux dans le vestiaire des hommes. Comme un tas de secret de polichinelle, tout le monde sait que les mecs sont stupides, mais personne n'en parle vraiment. Enfin bref. La réponse de l'interlocuteur fait glousser Anaël qui ne répond rien, puisqu'il ni a rien à dire. Il se concentrait sur sa douleur, sans même chercher à savoir qui était l'étranger dans la douche non-loin de la sienne. Il n'en avait que faire, en réalité. C'est exactement comme aller à l'urinoir et que le voisin commence à te faire la conversation, comme s'il y était obligé. Pourtant, Anaël ne ressentait aucun malaise face à ça. Il aimait bien les gens. Peu habitué à la société normale, il s'abreuvait plutôt de tout ce qu'il pouvait obtenir de celle-ci pour en comprendre le rouage. Le silence tombe. Et ironiquement, il n'y a pas que le silence qui tombe... le savon toque par terre. Anaël, face à l'étranger voyait la scène au ralentit. Le savon, chose indiscipliné au sol. Le pied de l'inconnu sur cette petite palette nettoyante... et la chute de l'incongru sur le carrelage. Le brun bataillait des cils alors que le nageur lui, glissait jusqu'à ses pieds dans un vole-planer digne d'une comédie. Anaël suivait la trajectoire du corps jusqu'à lui, ouvrant les yeux grandement -- damn ! Ça va ?! Les opales se croisèrent. Agustin à ses pieds. La réponse du blond fit chatouiller le ventre du brun. -- Ah... tu crois ? Et Anaël éclatait d'un rire incontrôlable. Pas d'Agustin mais de la chute, parce que c'était épic, fallait avouer. Bien vite par contre, Ana cessait de rire pour s'accroupir près de l'éclopé -- hey... tu t'es fais mal ? Parce que c'était une sacrée chute, il va sans dire ! Le brun pinçait les babines entre elles, tapotant le bras du rescapé -- Aller... lève-toi, je vais t'aider. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Ana n'était pas non plus un gros connard de première. Ce n'est pas Agustin qu'il ne pifait pas, mais plutôt son meilleur ami, Callum. Au fond, il ne connaissait pas tellement Agustin... ce n'était juste pas son ami, tout simplement.

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Damn ! Ça va ?! la question est presque drôle, dans le fond. Parce qu'au fond, la situation l'impose. Il est tombé, Agustin. Pire que ça, il a chuté de manière si incontrôlée qu'il se retrouve désormais en proie à tout ce qu'il appréhende depuis le début de cet échange involontaire. Il aurait pu s'en sortir s'il n'avait pas piétiné le bloc de savon. Ouais, il aurait pu s'en sortir sans dommages si seulement il avait pris le temps de regarder où il mettait les pieds. Ah... tu crois ? faut dire qu'en matière de commentaires, Agustin est assez limité. Quand il parle, en règle générale, c'est pas vraiment pour impressionner son public. Il est plutôt léger, l'gamin. Alors ouais, je suis tombé c'est gauche et loin d'être concluant mais ça a le mérite de faire rire Anaël. Il pourrait même le rejoindre dans cette escalade du ridicule s'il ne se sentait pas aussi mal à l'aise. Hey... tu t'es fais mal ? voyant qu'il ne se relève pas, le garçon s'baisse et s'inquiète. Agustin sent grimper sa tension artérielle - s'il reste encore du sang dispo dans son corps tant il sent son bas ventre se tendre. Cette proximité le dépasse, le décourage même. Lorsqu'Anaël pose sa main sur lui, c'est comme une décharge électrique. A croire que son sexe est branché sur batterie. Aller... lève-toi, je vais t'aider. Non ! ça sort tout seul, ça sort trop vite. Il lève les yeux sur son interlocuteur. De tous les mecs de l'université, il fallait que ça tombe sur un ami de Laurie. De quoi faire jaser cette bande et de quoi l'enfoncer devant Callum à l'avenir, si d'aventure Agustin se retournait maintenant. Il tente de reprendre consistance. Mets un masque putain, reprends toi qu'il s'insurge en fusillant Anaël du regard. J'ai pas besoin de ton aide. qu'il lui dit sur un ton désinvolte. Et maintenant ? Il faudrait réfléchir vite... deux choses qui ne sont pas à la portée du jeune nageur. Il ferme les yeux, reprend son souffle. Aucune douleur constatée sinon celle d'un sexe qui s'étire sur le carrelage froid des vestiaires. Il grimace, il pose les deux mains à terre. Ok, j'ai pas le choix de toute manière, alors il prend appui et se relève. Il essaie de faire le plus vite possible mais même là, il ne s'en sort pas. Impossible qu'Anaël n'ait rien remarqué, même lorsqu'il se retrouve finalement debout, les deux mains qui cachent la misère entre ses jambes. J'ai qu'à dire que j'suis pudique, ouais, ça pourrait fonctionner. Il ne sourit pas, il se contente de dire C'est bon, t'as assez rigolé ? sur un ton de défi avant de s'exfiltrer des douches en claudiquant comme un crétin.

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feat. @Agustin de Luca

VESTIAIRES DU CAMPUSSous le "Non !" qui sortait d'Agustin, Anael battait des cils se relevant d'un coup, comme un couperet. -- Okay... qu'il soufflait en levant les mains, paumes vers l'avant. S'il ne voulait qu'Ana l'aide alors tant pis ? Que pouvait-il faire de plus que de le laisser le nez dans son dégât ? J'ai pas besoin d'ton aide. Anael levait les sourcils, un peu vexé pour le coup. -- je voulais juste t'aider moi... qu'il soufflait avant que l'eau de sa douche ne s'arrête. Le bruit des conduits d'eaux qui agressait le silence de l'endroit. Pourtant, Ross restait planté-là à fixer Agustin sur le sol qui semblait péniblement se relever. T'as pas besoin d'mon aide Agustin, alors tu fais quoi ? Lève-toi ! Qu'il pensait longuement. Enfin, le bouclé se redressait et les pupilles d'Anael réverbérait sur la prédominance entre ses jambes. Y'a pas que lui qui s'est dressé... son corps aussi ont dirait... nouvelle pensée alors qu'Ana est bloqué sur ses mains qui venaient cachées le trouble. L'iris avait doublé de volume, puis la voix d'Agustin le forçait à remonter les opales le long de son corps. Il ne souriait pas. Ne riait pas. Il finissait par s'arrêter dans les prunelles de l'interlocuteur qui lui, prenait la poudre d'escampette en trottinant. Le brun était figé. Ne bougeait plus alors que les fesses d'Agustin quittaient sa vision trouble. Les bras ballant, il attrapait sa serviette mollement pour l'enrouler autour de sa taille en faisant attention de ne pas heurter son poignet davantage. Les pas quittaient les douches pour gagner le vestiaire tout près, cherchant le blond du regard. Se rendant à son sac de sport, Anael s'arrêtait devant le maladroit -- Y'avait rien de drôle à ta situation. Donc non, j'ai pas envie de rigoler. Ana fronçait les sourcils avant de tourner le dos à Agustin pour se rendre à son sac et s'habiller. Le froid de l'endroit le fit frissonner alors qu'il ne pouvait s'empêcher de regarder vers le blond... pourquoi diable était-il dans cet état ? Qu'est-ce qui l'avait fait réagir corporellement de cette façon ? Et c'était la première fois qu'Anael ne pouvait pas s'arrêter de fixer un mec dans les vestiaires...

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feat. @Anael Ross

Je voulais juste t'aider moi... sauf qu'à cet instant précis, Agustin, il n'avait pas besoin d'aide, il avait juste envie de disparaître. Trop tard, ce qui est fait est fait comme disent les anciens. Quand il se lève, érection ou non, il a les joues qui rougissent et les mains qui se plaquent instinctivement devant son sexe. Instinctif puisque c'est l'instinct de préservation qui prédomine. Pourquoi ? Il n'en sait rien. Être gay en 2023, ce n'est plus vraiment un problème. Il paraît que c'est entré dans les moeurs, sauf que pour Agustin, c'est compliqué d'admettre qu'un homme puisse l'attirer. Déjà que c'est compliqué d'admettre qu'il existe en lui cette envie dévastatrice d'enfiler des perruques, des robes à sequins et des escarpins pour se produire sur scène alors de là à admettre qu'il se mettrait volontiers à genoux devant son camarade de classe. Oh non ! c'est pas le moment de penser à ça, surtout pas.
Alors il s'enfuit.
Il est sur la défensive, presque agressif. Quand Anaël passe devant lui, enroulé dans sa serviette, bien sûr qu'il louche malgré lui. Mais non, parce que son corps tremble encore, que le sang lui manque et que son cerveau n'est pas capable de tout assimiler. Une chose après l'autre, faudrait déjà qu'il assume tout ce qu'il fait la nuit pour pouvoir assumer le reste. Il ne le fixe pas, ou alors à la dérobée. Y'avait rien de drôle à ta situation. Donc non, j'ai pas envie de rigoler. que lui répond Anaël. Ok, tant mieux, qu'il voudrait répondre mais il ne sait pas trouver les mots. Non, maladroitement, il enfile une chaussette, puis l'autre. Parce qu'il est tellement paumé qu'il a presque oublié dans quel ordre s'enfilent ses habits. Toujours assis sur le banc, incapable de se lever tant que le sang n'aura pas repris une autre direction. Il soupire, glisse son visage entre ses mains. Fais chier putain. qu'il grogne, plus pour lui que pour son camarade de vestiaire. Quand il lève les yeux, il remarque bien que l'mec l'observe. Il secoue la tête de gauche à droite. Va pas croire que ça m'arrive souvent... j'sais même pas pourquoi j'bande. c'est loin d'être convaincant et puis, d'toute manière, qu'est-ce que ça change ? Il doit bien admettre qu'Anaël est loin d'être vilain. Le problème, c'est qu'ils ont pas l'droit d'être amis, tous les deux.