never ending circle ; nick

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Il est temps. Temps pour Abigail d'aller se rappeler aux bons souvenirs de Nick. Elle sait où il travaille, mais c'est uniquement par pur hasard. Elle aurait pu le lui demander par texto, sauf qu'il lui a répondu "C'est qui ?" quand elle a envoyé un fier "Salut le taulard, quoi de neuf à la Nouvelle-Orléans ?" en pensant qu'il la reconnaîtrait. Ça n'a pas été le cas. Ce coup de poing ne l'a pas empêchée de penser à lui, un peu tous les jours. Qu'elle soit sobre ou ailleurs, Abigail pense souvent à Nick. Et il est temps, aujourd'hui, qu'elle se rende dans le fast-food où elle l'a repéré l'autre jour. Elle était pressée, c'est pourquoi elle n'a pas pris la peine d'aller le voir.
Elle sort tout juste d'un rendez-vous au centre avec un fournisseur. Une fois sa mère déposée chez elle, Abigail a indiqué au taxi l'adresse du fast-food où travaille Nick. Elle ne sait pas s'il y est aujourd'hui. Elle se dit que s'il n'y est pas, elle ne sera pas obligée de consommer... Mais d'un autre côté, elle meurt littéralement de faim, et un énorme cheeseburger pourrait tout à fait combler le vide qui se fait en elle. Au pire, elle prendra le tout à emporter pour manger chez elle. La boutique est fermée aujourd'hui, alors Abigail a tout son temps pour vaquer à ses autres occupations.
Le taxi payé, elle récupère son sac à main et traverse la route pour s'arrêter devant le fast-food, ses talons claquant sur le sol mouillé. Elle inspire, expire. Elle l'a vu, il est derrière les caisses. Abigail fait le vide dans sa tête. Il ne sait sûrement pas qu'elle aussi vit à la Nouvelle-Orléans, et depuis plus longtemps que lui. Sinon, il l'aurait contactée, Abigail en est persuadée. Elle se souvient qu'il l'appréciait, quand ils traînaient ensemble à San Francisco. Il ne peut que l'apprécier encore, même si le temps a passé. De toute manière, Abigail ne lui laissera pas le choix. Elle pousse la porte du restaurant d'un geste assuré, laisse même sortir les gens qu'elle croise avant d'entrer. Elle souffle encore une fois, silencieusement. Il est là, tête baissée sur un écran de commande. Abigail se met dans la file, elle se recoiffe. Une seule personne se trouve devant elle, et il n'a pas l'air de l'avoir vue. Il l'aurait sûrement saluée, dans le cas contraire. Il ne peut pas l'avoir oubliée. Il ne peut pas.
Après deux interminables minutes durant lesquelles Abigail a déjà commencé à creuser le carrelage de son talon, le client devant elle s'écarte avec un plateau. Abigail s'avance. Nick lui souhaite la bienvenue et demande quelle est sa commande sans lever immédiatement le nez. Elle lui trouve un air plus sombre qu'auparavant. Bien plus sombre... Sa tignasse est un peu plus courte. Ses traits, un peu plus tirés. Mais il est toujours aussi beau, c'est indéniable. Toujours à l'attirer.

- Salut, Nick, répond-elle un quart de seconde avant qu'il ne lève son visage vers celle qui se trouve être sa prochaine cliente. "Ça fait longtemps."

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I realize I'm not alone.
Effectivement. Ce sms, reçu il y a bien des mois de cela, t'avais perturbé. Pourtant, il en fallait pour te perturber toi. Nick. Il faut dire que tu n'avais pas forcément retrouvé de contactes ici, à la Nouvelle-Orléans. Tout était calculé car oui, tu n'étais pas d'ici, toi. Tu avais fais exprès de fuir ta fourmilière, ton foyer, pour ne pas devoir des comptes à qui que ce soit. Mais là, ce sms avait quand même été un petit...désagrément dans ton quotidien. Tu n'avais pas eu réponse à ta question pourtant simple, alors tu avais pas insisté. T'avais songé l'espace d'une seconde, à une fan, une groupie qui avait réussi à hacker ne sait-tu qu'elle réseau social pour avoir ton portable donc t'avais simplement changer tes mots de passe et eux l'idée de changer de numéro si tu avais d'autres sms. Ce ne fut pas le cas. Peut-être un simple collègue de cellule, peut-être une de tes sœurs...t'en savais rien. Alors t'avais vécu sans savoir la vérité et c'était peut-être...mieux ainsi ? T'en étais persuadé oui, car qu'importe de qui il s'agissait, tu savais que cette personne ne te voulais pas forcément du bien. T'en avais ce fichu pressentiment.

Ton regard est agglutiné sur la grosse horloge du restaurant. Tu finis ton service dans quelques minutes et que grand bien te fasses, tu avais pile le temps d'engloutir un repas avant de filer aux répèts du soir. Tu avais tellement de temps, d'énergie à donner que trouver cette occupation était un véritable bonheur pour toi. Tu avais trouvé un second souffle de vie, une passion qui te faisais vibrer et te rendais un peu mélancolique du talent que tu avais si "subtilement" gâché par la corrosion du monde cinématographique. Tu encaisses donc sans perdre de temps les clients qui affluent, essayant de garder ce sourire qui te colle plutôt bien à la gueule depuis que t'es sorti de taule. Perdre sept années de vie derrière les barreaux, rendrait le plus négatif des personnages, le plus heureux. Oh oui, tu étais bien content de ne pas être enfermé, de ne pas avoir peur de déclencher les alarmes si tu dépassais la ligne rouge. Alors oui, tu étais heureux, même à servir des fichus burger et frites.
« Bonjour, puis-je prendre votre commande ? » Demandes-tu avec l'automatisme digne d'un parfait serveur, tout en tapant déjà à moitié les premières informations sur ton écran, avant de voir le silence le plus long de ton existence prendre le dessus. Tu lèves les yeux pour observer le visage en face de toi, qui te fixe. Tu sens ton estomac se tordre car cette fille...tu l'a déjà vue. Elle te dit quelque chose et tu remarques très vite que oui, elle te connait. Elle.

Sur le coup, tu penses qu'elle venait juste de te désigner grâce au merveilleux badge que tu portes avec ton prénom, , mais ce "ça fait longtemps" t'assure que non.
« Mh...On se connait ? » Demande-tu un peu dubitatif en tapotant légèrement l'écran avec nervosité, avant de jeter un oeil sur le côté, en entendant un léger râclement de gorge. Ta manager. Tu souffles discrètement avant de repondre :
« Du coup, vous désirez ? » Insiste-tu auprès de cette blonde qui vraiment, est loin de t'être méconnue. Et plus tu la regardes, plus tu as quelques souvenirs, des vagues images, flashs. Mais t'arrives pas à te bloquer un souvenir fixe d'elle. Et tu penses clairement la blesser en ayant répondu ça. Mais tu étais pas un menteur, Nick. Jamais.
« Nick, c'est l'heure ! Véronica va le remplacer. » Lance la patronne en déboulant comme une bombe au comptoir, avec un pile de serviettes que tu te dépêches de rattraper au vol, puisqu'elle menaçait sévèrement de tomber.
« Je vous laisse avec ma collègue, bonne soirée..» Bredouilles-tu finalement à la blonde, te mordant la lèvre avant qu'elle ne puisse te répondre. Tu fuis car c'est peut-être mieux. Ton instinct te dis qu'elle est pas de ton passé proche, mais le plus loin, le plus sombre. Et même si tu crèves d'envie de lui demander d'où elle vient, comment elle s'appelle...tu as un sale pressentiment.

Alors tu ressors, habillé convenablement, en civil des vestiaires, un brin dubitatif. Tu la cherches du regard dans la salle. Pas là. Tu soupires un peu, avant d'aller demander aux cuistots de te faire un truc, le temps d'aller fumer une clope. Tu vas donc devant, allumant la précieuse, prenant une bonne bouffée avant de sentir ce parfum fort et féminin. Vos regards se croisent, une seconde fois :
« Pourquoi j'ai la vague sensation que tu m'attendais ? » Ricane-tu en la toisant légèrement.

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Que Nick ne lève pas la tête pour la regarder immédiatement ne vexe pas particulièrement Abigail. Non, il ne fait que son travail. En revanche, qu'il affiche un air dubitatif quand elle lui déclare que ça fait longtemps, lui demandant s'ils se connaissent, lui fait l'effet d'une bombe. Elle s'apprête à lui cracher que ce n'était même pas une question qu'il se serait posé presque dix ans auparavant, mais qu'il soupire et change directement de sujet pour en revenir à ce pour quoi il est embauché ici la coupe dans son élan. Abigail fait mine de réfléchir, sentant les yeux de Nick la scruter. "C'est ça, essaie de te souvenir où tu m'as vue... Tu vas pas me faire croire que sept ans de prison t'ont fait oublier mon visage que tu te plaisais apparemment à contempler autrefois ?" La blonde reporte quelques secondes après son attention sur Nick, qui se fait au même moment houspiller par une femme qui semble être sa supérieure. Un sourcil levé alors qu'il s'efface en lui souhaitant une bonne soirée, Abigail le suit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision. "Vous avez choisi ?" lui demande-t-on derrière la caisse. "Laissez tomber, j'ai plus faim," rétorque sèchement Abigail, désormais vexée comme un pou, en se détournant du comptoir pour retourner à l'extérieur du fast-food.

Ce n'est pas le genre de la jeune femme de laisser tomber aussi facilement. Elle est certaine de ne pas se tromper de gars - comment oublier un visage pareil ? -, et elle est sûre qu'ils ont filé leur lien sur une durée suffisante pour qu'ils se soient marqués l'un l'autre. Alors pourquoi ne se souvient-il pas d'elle ? Elle s'adosse à la façade de l'établissement, prise entre l'envie de rappeler un taxi et celui de se rendre dans une autre enseigne de restauration qu'elle affectionne. Au lieu de cela, Abigail décide d'attendre un peu. Juste pour voir si Nick passe par-là. Elle ne saurait dire si sa manager l'a envoyé en pause ou si c'était simplement la fin précipitée de son service.

Elle n'a pas à attendre bien longtemps la réponse à ses hypothèses : Nick finit par sortir du fast-food, s'allumant une cigarette. Abigail se détache du mur et s'avance le plus silencieusement possible vers lui. Il tourne presque instantanément la tête vers elle, comme s'il avait senti sa présence avant qu'elle ne se manifeste.

- Peut-être, laisse-t-elle planer. "T'en as une pour moi ?" fait Abigail en montrant la cigarette d'un discret mouvement du menton. "Je suppose que t'avais pas droit
à ce plaisir tous les jours, quand t'étais en taule," ajoute-t-elle ensuite.

Son visage a définitivement quelque chose de différent. Il est le même que dans ses souvenirs, mais son air rappelle aujourd'hui celui de quelqu'un qui en a trop vu de la vie. Abigail n'a de cesse de le toiser, il faut qu'elle sache.

- Tu te souviens vraiment pas de moi ?

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I realize I'm not alone.
A force, tu te sentais presque capable d'écrire un livre sur ta vie, qui était clairement le plus grand fiasco de tous les temps. Alors là oui, tu te sentais un peu mal à l'aise car ton esprit semblait avoir mis de côté pas mal de chose. Pour ton bien-être, pour ta guérison de ton passé un peu fluctuant. Tu avais pas que des mauvais souvenirs, t'avais de gros trous noirs. Sans doute tes séances avec la psychologue du centre pénitencier, à croire que t'avais été hypnotisé pour oublier les atrocités, les problèmes du passif. T'es limite content, à cet instant que ta chef interrompt cette situation des plus...déconcertante. Tu n'étais de toute manière pas là pour raconter ta vie à une fille qui te semble familière ou encore faire des bavardages. Alors oui, d'un côté, t'es content de fuir cette situation que tu ne maîtrises pas vraiment. Mais d'un autre....tu as la curiosité à fleur de peau, t'a envie de savoir d'où elle te semble si familière cette jolie blonde. Tu cherches, tu as beau te creuser les méninges alors que tu te changes donc. Tu soupires un peu, venant même à repenser à ce message reçu il y a quelques temps. Etait-ce elle ? Peut-être bien après tout. Car c'était bien la seule personne qui était venue à ta rencontre depuis qu'il était venue vivre ici...

Tu vas donc dehors pour fumer une clope. Une bonne bouffée te soulage presque, t'es devenu accro à force. La prison avait eu raison de toi avec ça. Tu es pas spécialement surpris de la voir encore là. Tu es capable de reconnaître les gens qui ont envies de connaître la vérité et elle..elle en faisait partie. Elle ne semble pas être du genre à lâcher l'affaire et tu le vois bien. Tu lui tend donc une clope que tu sors de ton paquet, même si elle ne semblait pas être le genre de fille à être en manque de finances. Plus à être surprise de la situation et avoir une raison de rester là, hormis le questionner.
« Pas tous les jours, mais si. La prison c'est pas non plus l'interdiction de vivre, les clopes ont en avaient. » Répond-tu simplement, tout en la détaillant un peu de la tête au pied. Elle te fait quelque chose, cette fille. T'arrive pas à savoir quoi, mais elle est ...différente et cette différence te plait particulièrement. T'es un peu cinglé, Nick. Tu ne la connais même pas. Ou tu crois ne pas trop la connaître.
« Non, pas particulièrement.. Fin...Tu me dis quelque chose, mais j'arrive pas à me souvenir d'où. Laisse moi deviner : tu m'as connu avant, quand j'étais sous weed, sous alcool et compagnie ? Car effectivement, si c'est ça, va pas plus loin, c'est normal.» Normal... Un peu moyen mais bon. Tu as plus trop envie de te souvenir, plus trop. Ou tu as fais un tri, serait plus correct..
« Je suis plus celui que tu crois connaître...comment tu t'appelles déjà ? » Demande-tu quand même, prenant une bonne bouffée de nicotine.
« Désolée si cette vérité ne te conviens pas...ou plutôt, ces retrouvailles.»

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Abigail ne peut s'empêcher de ricaner dans sa barbe quand Nick lui lance que la prison ne représente pas non plus une interdiction de vivre. Elle ricane, oui, mais elle n'a aucune idée de ce qu'il a pu vivre. La seule représentation qu'elle a des prisons américaines résulte de ce qu'elle a pu voir dans certaines séries, ou dans certains reportages. Et étant donné qu'elle n'est pas vraiment concernée par la cause des prisonniers... Ses pensées sont interrompues par la cigarette que lui refile Nick, avec un briquet. Avant de se la coller entre les lèvres pour l'allumer, Abigail demande s'il est certain de ne pas se souvenir d'elle. Abigail l'écoute, tirant une première bouffée sur la cigarette qu'elle n'apprécie qu'à moitié.

- On va dire ça, ouais, lui lance-t-elle en lui tendant son briquet pour qu'il le récupère.

L'alcool, la drogue et autres joyeusetés qu'ils avaient l'habitude de consommer à l'époque ensemble et chacun de son côté ne constituent clairement pas une excuse valable, aux yeux d'Abigail. La pensée que Nick n'est qu'un connard de plus lui traverse l'esprit quelques secondes, avant de croiser à nouveau son regard qui la touche plus profondément qu'elle ne pourrait s'y attendre. Elle tire une bouffée, laisse quelques instants la fumée l'étouffer, puis la souffle élégamment, avant de répondre d'une voix douce :

- Abigail. Wheeler, des fois que ça, ça te dise quelque chose.

Elle essaie vaguement de le faire tiquer sur son nom, et le toise presque sans cligner des yeux. Il n'a vraiment plus la même allure, mais il pourrait retrouver toute sa verve passée s'il s'en donnait un peu les moyens. D'autant plus qu'Abigail peut l'y aider, désormais.

- T'es plus celui que je crois connaître ? Pourtant c'est bien toi, en chair et en os... souffle-t-elle du bout des lèvres en s'approchant d'un pas. Elle le toise une nouvelle fois, et sourit. "Ouais, je confirme, c'est bien toi Nick. On a fait mieux niveau retrouvailles, mais rien ne nous empêche de nous découvrir à nouveau, si tu vois ce que je veux dire," fait Abigail, en référence à toutes les discussions plus ou moins profondes qu'ils ont pu avoir lorsqu'ils se côtoyaient en soirée. Elle n'est pas sûre de pouvoir en faire un rappel plus clair, mais elle a encore de nettes images.

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Situation absolument déconcertante. Tu te sens pas vraiment à l'aise, face à la petite blonde qui semble en imposer sévère. De toute façon, cela se remarquait clairement. Elle avait du charisme, elle transpirait la force de caractère et d'un autre coté... cela ne te déplait pas, Nick. Tu as jamais été contre les gros caractères, surtout à l'heure actuelle. Une fille fade, c'est pas ton truc. T'aime avoir un peu de matière, cela t'inspire, cela te donne un petit peu de frisson malgré ta vie un brin monotone.
« Ne serais-ce pas toi, qui m'a envoyé un sms, il y a quelques temps de cela d'ailleurs ? » T'es pas du genre à tourner autour du pot, Nick. Tu as pas envie d'avoir ça dans la tête plus longtemps, donc oui. Tu demandes. Au pire des cas, elle te dirait non et la question ne se poserait même plus. Et si c'était elle...cela justifiait davantage pourquoi elle était ici, mais cela viendrait à te poser davantage de question aussi. Pourquoi voulait-t-elle tant te revoir ? Qu'est-ce qu'elle cherchait ? T'en avais un sacré paquet, de questions.
Tu prends une seconde bouffée, laissant la fumée s'échapper d'entre tes narines et ta bouche. Ton regard d'un noir presque ébène reste posé sur le visage pâle voir peut-être un peu complété par un UV. Tu la contemples en silence, ne sachant guère comment désamorcer la situation.
« Wheeler...Ton père est pas dans le cinéma ? » Demandes-tu en plissant légèrement des sourcils. Tu penses savoir maintenant. Tu commences à te remémorer de quelques petites choses, mais les souvenirs de..."l'accident" . Tu te crispes, en essayant de ne pas penser à ce dont tu avais fais face pendant tant d'années et que tu faisais tout pour éviter, au risque de ne voir le 'toi' d'avant resurgir.
« Et bien certes, j'ai beau avoir le même physique, la même voix et sans doute la même histoire qui semble ne pas t'avoir déplut si tu me cotoyais avant, mais je ne suis plus le même, sache le et je ne veux plus l'être.» Tu préfères la mettre directement les points sur les I. Tu veux pas qu'elle croit retrouver le toi d'avant, t'a pas envie de retourner dans tes démons et tu sais pas pourquoi mais tu as un sale présentimment vis à vis de tout ça.
« Je suis désolée de pas te reconnaître, Abigail. Mais tout ça...c'était un traumatisme, un truc que je devais oublier. Pas tout, faut croire. Mais une bonne partie. » Tu te mets face à elle, pour être sincère quand même, avec cette fille que tu pouvais ne considérer que comme inconnue, même si tu avais la sensation que oui, vous aviez déjà passer du temps ensemble. Amis, amant ? Tu sais pas trop. Mais elle semblait bien être capable de te le dire, d'elle même.
« Simple coïncidence tout ça, que tu sois ici, à NO ? Ou dois-je vraiment flipper ?» Te moques-tu un peu, même si t'es pas totalement serein sur les intentions de la blonde.

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Un sourire satisfait vient étirer les lèvres de la blonde quand Nick lui demande si c'est elle l'auteure du texto qu'il a reçu il y a quelques temps. Sa mémoire ne lui fait finalement pas tout à fait défaut... Il parvient encore à faire les liens entre ce qu'il voit en ce moment-même et ce qu'il a reçu. Elle se contente de hocher la tête, dans parvenir à décrocher ce sourire de son visage.

- Bien joué Sherlock, le raille-t-elle d'une voix douce quand il réagit à son nom de famille. "C'est grâce à lui que j'ai pu avoir ton nouveau numéro, d'ailleurs. Et que j'ai su que t'étais venu te terrer ici."

Autant tout lui déballer tout de suite. Qu'elle se soit tenue au courant de l'évolution de sa situation n'est pas un secret, aux yeux d'Abigail. Ça ne fait pas d'elle une stalkeuse, ou quelque chose du genre. Seulement une fille qui s'intéresse malgré elle toujours au même garçon et qui ne souhaite pas qu'un épisode comme un séjour en prison ruine tout entre eux.

Nouveau hochement de tête de la part du mannequin. Alors comme ça, il n'est plus le même... Mais quand on chasse le naturel, il paraît qu'il revient vite au galop, non ? Abigail se promet de remédier à cela dès qu'elle en aura l'occasion. Car c'est le Nick d'avant, qui lui a beaucoup plu. Trop même. Et si l'actuel ne vaut pas l'ancien, à quoi bon persister à le connaître ?

- Mouais, se contente-t-elle de répondre pour ne pas laisser entrevoir qu'elle est touchée qu'il l'ait oubliée, parmi toutes les choses qu'il considère apparemment comme traumatisantes.

Abigail baisse les yeux, tire une nouvelle bouffée de sa cigarette. Un silence gêné s'installe, quelques secondes. Jusqu'à ce que Nick ouvre à nouveau la bouche pour demander à Abigail si elle l'a suivi à la Nouvelle-Orléans. Elle secoue la tête, avec un sourire narquois.

- Le monde ne tourne pas autour de toi beau gosse. J'y habite depuis cinq ans environ. Mes parents ont divorcé, j'ai suivi ma mère et j'ai ouvert une boutique où je crée des fringues et des accessoires, explique-t-elle d'une traite avant de faire une pause pour tirer sur la cigarette qu'elle tient entre son indexe et son majeur. "Toi, t'es la cerise sur le gâteau que la vie m'a apportée dans cette ville," ajoute-t-elle en plantant ses yeux dans ceux de Nick.

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Tu gigotes pas mal, t'as les jambes qui bougent beaucoup, t'arrives pas à paraître calme. La situation te met mal à l'aise, Nick. Tu as l'impression de pas contrôler ce qui se passe, que cette fille sortie des oubliettes, te mettais un passif corrompus en pleine face. Et ça te fais super peur. Car tu voulais pas que quelque chose comme ça, que des personnes de ton passif, resurgisse. Mais elle, tu sais pas. Elle te déplaît pas pour autant,tu as pas envie de l'envoyer paître car elle te déclenche une bien étrange sensation dans tes tripes, que t'arrive pas à expliquer. C'est à la fois novateur mais effrayant. Un engagement pour l'inconnu, pour une destination qui te parait bien incertaine.
« Et bah. » Tu lâches presque d'un air volatile, laissant échapper la fumée tel un vortex brumeux, de tes lippes. Tu sais pas quoi dire, elle a de la répartie, du bagout. Elle te canalises presque, tu sais pas comment c'est possible. Pas toi, le bout-en-train que t'es.
« Je sais vraiment pas pourquoi tu t'es obstiné à vouloir me retrouver, même si je sais que j'ai une gueule qui s'oublie pas, quand même ! » Le côté plaisantin, un peu imbu de sa personne sort. T'es pas du tout comme ça, mais elle te fait prendre une route épique et tu joues, toi aussi.

« Mouais pas convaincant, blondinette. » Assures-tu en roulant légèrement des yeux, avant d'écraser ta clope sur le sol d'un coup de talon bien placé. Aussi rugueux que tes propos mal assuré face à cette vraie tornade ambulante, tu en perd presque les bonnes manières et lui lance :
« Tu veux quand même manger un morceau ? Fin t'es quand même venue pour ça, non? » Prêché le vrai pour connaître le faux. Même si t'es persuadé maintenant, qu'elle était venue pour toi. T'es touché, dans l'fond. Tu écoutes ces propos, un peu surpris mais tu le montres pas, t'arrive encore à contenir tes émotions pour paraître confiant et serein. Un petit sourire naquit aux coins de tes lèvres, ton égaux en prend un bon coup et t'es plutôt rayonnant à l'idée qu'elle te dise une telle chose :
« C'est fou comme tu peux en deux phrases, descendre quelqu'un comme le complimenter sublimement. T'a fais du théâtre ou quoi ? » Tu t'avances un peu pour lui faire face, détaillant son visage pincé mais à la fois...pas dénué de désintérêt. Elle est jolie, la gamine. Tu comprend presque pourquoi tu as traîné avec elle, fût un temps. Mais t'es loin de connaître la nature de votre "relation". Tu te demandes si c'était vraiment que des paroles, pour qu'elle en vienne à te rechercher comme ça. Tu sens une douleur dans ton estomac empiéter sur ta confiance, mais bon. T'auras bien l'occasion de re-connaître cette fameuse Abigail.

Spoiler:

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Je me suis pas vraiment obstinée, comme tu dis... C'était plutôt facile, en fait, lâche Abigail en haussant les épaules, toujours son sourire narquois fixé aux lèvres.

Il a beau se montrer sarcastique, Abigail pourrait acquiescer aux dires de Nick. Il a une gueule qui ne s'oublie pas, ça c'est clair. En tout cas, elle, ne l'a absolument pas oublié, malgré la centaine de rencontres qu'elle a dû faire depuis San Francisco, et depuis lui.

Il a dû sentir qu'il a blessé son ego, puisqu'il la raille en lui disant que son "Mouais" précédent n'est en rien convaincant. Abigail ne répond rien. Elle se contente de fixer Nick dans les yeux en jouant de ses lèvres avant de tirer une latte de sa cigarette dont la taille a considérablement diminué depuis le début de leur conversation improvisée sur le trottoir du fast-food.

- Attends, j'finis ma clope, répond-elle avant de tirer une longue latte. "Je suis venue parce que j'avais la dalle. Bon, aussi parce que je t'ai vu par hasard, une fois, à travers la vitre," confie-t-elle sans ménagement.

Abigail ne mâche jamais ses mots. A l'époque, ça dérangeait absolument pas Nick, bien au contraire. Les regards qu'il lui lançait en disaient long. "J'ai pas fait de théâtre, non, mais si tu veux me donner des cours, je dirai pas non..." souffle la blonde en levant son petit nez vers Nick. Leur proximité soudaine lui donne un haut-le-coeur de plaisir, qu'elle fait cesser en jetant le reste de sa cigarette au sol avant de l'écraser. "J'espère que tu vas m'inviter, au moins," suggère-t-elle d'un air on ne peut plus malicieux en se détachant de leur face à face, profitant de cela pour frôler le bras de Nick avec son épaule, dans un mouvement langoureux. Abigail ouvre la porte du fast-food et se glisse à l'intérieur, avant de se mettre dans la file. "Tu me conseilles quoi ?" demande-t-elle à Nick.

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Le malaise se détend un brin, te laissant apercevoir une certaine sympathie, une certaine envie de la part de la blonde de vraiment reprendre contacte avec toi. D'un côté, t'es touché qu'une fille veuille autant de ta présence. C'était pas fréquent, t'étais plus du genre à jouer, à taquiner et pas forcément mettre de mot sur les choses. Tu te satisfaisais de la situation, même si clairement, le jeu de séduction te manque. Tu as pas eu tant de conquêtes que ça, depuis ton retour au monde réel. C'est un peu pénible, mais bon. Tu t'y es plus qu'accoutumé mais bon. On s'y accommode jamais vraiment.
« T'es mignonne. » Un petit sourire se dessine alors que tu écrases le restant de ta clope dans le cendrier prêt de l'entrée. La situation est cocasse, même si tu sais pertinemment que cette fille était du genre à avoir ce qu'elle voulait, quand elle voulait. C'est assez rare, t'es plutôt habitué aux filles un peu plus timide, un peu plus candide. Elle, c'est une tigresse, cela transpire de ces pores. Littéralement. Et t'aime ça.
« Et dire que t'allais quand même partir sans manger, drôle d'idée. Ou plutôt gros ego, non ? » Tu peux pas t'empêcher de la taquiner en ouvrant la porte pour la laisser rentrer à nouveau dans le fast-food, lui tenant la porte car t'es quand même bien élevé malgré ton air un peu gars qui se prend pas la tête. Tu ris à nouveau à sa demande de prendre des cours. Tu secoues légèrement la tête, avant de dire :
« Franchement ? Je pense que t'en a pas besoin. Mais qui suis-je pour dire non à une fille qui à fait des pieds et des mains pour me reparler.» Tu prends ta voix légèrement théâtrale, tout en gardant cette un oeil sur les agissements de la blonde. Elle te cherche, tu le remarques immédiatement quand elle t'incite très clairement à lui payer à manger. Mais le pire, ce petit geste, bien loin d'être innocent. Tu ne bouges pas, la laissant faire en essayant de ne pas paraître décontenancé.Tu la suis du regard, ne disant rien, quelques secondes. Tu finis par glisser une main dans ta tignasse ébouriffée.
« Le bacon royal est excellent. Et possible, ça dépendra de ta gentillesse. » Lâches-tu d'un ton aussi similaire au sien. Elle veut jouer ? Pas de soucis, tu joueras. Tu t'avances vers le comptoir, demandant un menu pour la blonde, ainsi qu'un grand soda pour toi. Pas d'alcool, et oui. Bien que c'était pas l'envie qui te manquait parfois. De tremper ne serait-ce que le bout des lèvres sur le liquide houblonné.
« Bon et tu bosses dans quoi, blondinette ? Si tu me dis détective, je serais même pas étonné. » Plaisante-tu en roulant des yeux, avant de t'installer à une table prêt d'une fenêtre, retirant ta veste pour être plus confortable.

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"J'aurais pu repartir sans manger... Mais je suis restée, et pas que pour les burgers," glisse Abigail en jetant un regard enflammé à Nick. "N'abuse pas non plus, je n'ai jamais dit que j'avais fait des pieds et des mains..." rappelle-t-elle ensuite. "De toute façon, que pourrais-je bien faire de cours de théâtre ?" Abigail n'en a jamais eu besoin lors de ses quelques expériences publicitaires. Les intentions semblent innées, chez elle. Et de toute manière, elle n'est pas particulièrement passionnée par la chose. Quoique, si Nick souhaite vraiment lui enseigner quelques trucs, elle pourrait peut-être se trouver un tout nouvel intérêt pour le théâtre... Une fois dans le restaurant, Abigail lève le nez pour regarder les écrans exposant les menus et sandwiches disponibles. Rien ne lui inspire vraiment confiance, mais Nick lui propose de se diriger vers un burger au bacon. Elle hausse les épaules, avant de hocher la tête. "Allez, va pour le bacon royal," accepte-t-elle. Nick en profite pour la taquiner sur la possibilité de l'inviter pour cette fois, ce à quoi Abigail se contente de sourire de façon narquoise. "Mais je suis toujours gentille, voyons..." susurre-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour atteindre l'oreille de Nick et le déconcentrer au passage pendant qu'il énonce leur commande à sa collègue. Leurs plateaux récupérés, Abigail suit Nick jusqu'à une table un peu éloignée du centre de la salle, juste à côté d'une fenêtre. Elle le regarde ôter sa veste et décide de l'imiter, posant son trench-coat sur la banquette à côté d'elle, au-dessus de son sac à main. "J'étais mannequin, quand on s'est connus," lâche-t-elle le plus naturellement du monde. "Enfin, je le suis toujours, à vrai dire. Mais j'ai voulu me diversifier en me lançant dans la confection de vêtements originaux, j'ai une boutique maintenant." Abigail a toujours un peu de mal lorsqu'elle parle de sa carrière actuelle, comme si ce n'était pas naturel à ses yeux. Et pourtant... "Et j'ai toujours quelques contrats à droite et à gauche pour des photos ou des défilés, ça dépend. C'est bien moins pompeux qu'à San Francisco, mais ça me suffit. T'as gardé beaucoup de contacts de cette époque, ou t'es complètement reparti à zéro ?" demande ensuite la blonde, sachant pertinemment quelle va être la réponse de Nick.

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I realize I'm not alone.
« Je vois ça, en effet » Répond-tu avec un petit sourire en coin, regonflé à bloc par les propos de Abi. D'un côté, t'étais pas stupide, tu savais parfaitement pourquoi elle était restée, alors qu'elle avait prétexté être là pour manger. Tu n'y avais pas cru une seule seconde et elle venait de l'avouer. En toute franchise, cela te faisais drôle car t'es sur que y'avais rien eu avec elle et tu sais pas vraiment pourquoi. Oui, tu savais pas pourquoi. Car elle était belle, avait du caractère et t'aimais plutôt ça mais...peut-être qu'un trait de son caractère était...insupportable ou qu'il y avait eu un truc qui t'avais pas plut ? Non, t'en savais fichtrement rien. Tu avais pas envie de le savoir de toute manière, tu finirais bien par le découvrir si vous veniez à vous re-cotoyer à nouveau.
« Mouais, un peu quand même... » Dis-tu avec un petit air tout autant taquin, avant de rentrer donc dans le fast-food tranquillement, laissant la blonde prendre connaissance du menu, jetant un coup d'oeil sur ton téléphone en attendant. Rien d'exceptionnel, mais cela fait passer quelques instants, avant qu'elle ne prenne sa commande et te suive pour aller t'asseoir à une table.
« Gentille, je sais pas, mais tu es joueuse, ça c'est certain. » Tu restes inerte face à son mouvement, voyant bien qu'elle se jouait de toi, essayait de te rendre nerveux et tu vas pas mentir : elle te destabilise un peu, cette Abigail.
« Je crois que ça, je m'en souviens. On était pas genre aller ensemble à une fashion week à LA ? » Demande-tu en ayant clairement l'image en tête d'être aller dans ce genre de truc, qui pourtant, n'a jamais été sa cam. Tu prends une gorgée du soda que tu avais pris, tout en gardant tes yeux rivés sur le visage de la blonde, écoutant ces propos.
« Oh je vois, et ça marche bien? Cela te plait ? »Demande-tu tranquillement, étant content de voir qu'elle semblait être aller dans ce qu'elle aimait. Tant mieux, d'un côté. Mais il semblait quand même y avoir une ombre au tableau. Tu sais pas trop quoi mais tu comptais bien le savoir.

A sa question, tu secoues négativement la tête :
« Tu crois vraiment, que des gens d'avant, aimerais encore m'avoir dans leur répertoire ? Et non, j'ai pas eu envie de reprendre contact avec quiconque, même ma famille. » C'est bien la première fois que tu parles de "toi" au passé. Du toi d'avant. T'aime pas vraiment parler de ça mais Abigail semblait pas encore satisfaite de parler que de ceci et risquerait de poser d'autres questions. Tu le sens.
« Pourquoi tu as eu envie toi ? Sincèrement ? » Tu te rapproches un peu d'elle, la fixant droit dans les yeux. Déstabiliser ? Oui.

/ awards session

[ never ending circle ]

believe that the strong red lines that i will draw will come and cover you up
Abigail a un sourire en coin. Oui, elle est joueuse. Surtout avec les hommes. A les consommer presque comme des friandises. Les femmes sont un peu moins sensibles à ses charmes, si elle ose en user... Elle sait mieux y faire avec le sexe opposé, même si maintenant elle est en mesure de séduire les deux. Et d'y trouver son compte, surtout. "Oui, on en a fait une. Et je défilais, en plus... Ce n'était pas pour un très grand créateur, mais ça m'avait beaucoup amusée. Toi, un peu moins, en revanche..." rappelle-t-elle en se souvenant du visage très souvent pincé de Nick. "Mais ça m'a beaucoup amusée, je dois l'avouer." Abigail se saisit d'une frite et mord dedans du bout des lèvres, sans cesser de raconter à Nick ce qu'elle a fait professionnellement depuis qu'elle a établi son domicile à La Nouvelle-Orléans. "Oui, ça marche plutôt bien. J'ai une clientèle fidèle, et j'ai l'occasion de me faire un peu plus connaître grâce à des magazines qui veulent collaborer avec moi et m'exposer... Mes contacts ne me servent pas à rien, comme dirait ma mère," raconte-t-elle en souriant fièrement. Elle soupire néanmoins dans les secondes qui suivent, et ajoute : "Si j'ai fait ça, c'est surtout parce que je savais qu'être mannequin ici ne paierait pas autant mes factures qu'à San Francisco. Et je délègue beaucoup à mes collègues, parce qu'il faut l'avouer, j'ai souvent la flemme de tenir la boutique." La blonde jette un oeil à son burger, en se demandant comment elle va bien pouvoir le manger sans passer pour une idiote aux yeux de Nick. Le fast-food, ce n'est pas non plus génial pour séduire quelqu'un qu'on n'a pas réussi à se sortir de la tête depuis des années, malgré la distance et le silence radio... Elle se dit qu'elle le gardera pour chez elle, et qu'elle pourra prétexter que les frites lui ont suffi. Elle en reprend d'ailleurs une, avant de répondre : "Je suis pas comme tout le monde, tu le sais aussi bien que moi." Elle plante ses yeux dans les siens. Abigail est très difficile à déstabiliser, et quand Nick se rapproche d'elle au-dessus de la table, elle sent qu'elle n'est pas loin de défaillir. Il faut qu'elle se donne une contenance, et vite. "En parlant de répertoire, t'oublieras pas de noter mon nom et de l'associer à mon numéro. Ça serait con que tu oublies qui c'est." Nouveau sourire en coin de la part de la blonde, dont le regard passe des yeux de Nick à ses lèvres, sans arrêt. Elle se saisit d'une nouvelle frite et la mord sensuellement sans lâcher les yeux de l'ancien acteur. "Tu joues encore, ou tu te contentes de faire les frites ici ?" demande Abigail du bout des lèvres.

/ awards session

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