Back on the same team (austyn & iris)

@Iris Lanuit & @Austyn Walters Tu sais qu’appréhender ne sert à rien, il ne peut rien arriver de mal. Passer une heure ou deux à la bibliothèque n’a jamais fait de mal à personne et en vérité, tu devrais même en être contente. Depuis des semaines, tu cherches à passer du temps avec Iris et maintenant, vous n’avez pas d’autres choix que de vous voir pour ce projet de groupe. En voyant que vous aviez été mises en binôme, tu n’as pas pu t’empêcher de sourire, cette opportunité était trop belle pour ne pas la saisir. Seulement, maintenant que tu es devant la porte de la bibliothèque, tu commences légèrement à redouter cette rencontre. Vous étiez amies, puis elle a commencé à t’éviter, à t’ignorer et tu sais qu’elle pourrait faire exactement la même chose aujourd’hui : alambiquer ses réponses, tourner autour du pot pour ne pas parler d’autre chose que de votre sujet d’étude. Ce n’est pas que votre devoir ne t’intéresse pas, mais il y a bien d’autres choses que tu préfèrerais lui dire à Iris. En prenant une grande inspiration, tu pénètres d’un pas déterminé dans la salle, cherchant des yeux ta camarade de classe. Elle semble assoupie sur une table, et tu fais de ton mieux pour ne pas faire trop de bruit, simplement suffisamment pour qu’elle sache que tu es là. « Salut, comment tu vas ? » Un grand sourire sur les lèvres, tu prends place sur la chaise en face de la sienne. La meilleure attitude est sans doute de faire comme si de rien n’était, comme si vous étiez toujours amies. Elle n’a jamais été ta meilleure amie, vous n’avez jamais été extrêmement proche, mais lorsque vous vous êtes un peu rapprochées, tu t’es rendue compte que tu l’appréciais vraiment. Elle a quelque chose d’intriguant Iris, une aura fascinante, en plus d’être une fille sympa. Avec une bonne humeur un peu forcée, tu sors de ton sac tes livres de cours, un cahier un peu déchiré et un chewing-gum pour le mastiquer en te concentrant. « Alors, prête à réécrire le contenu des bouquins ? Je ne sais pas toi, mais je ne me sens pas du tout inspirée par le sujet… » Tu préfèrerais largement lui dire que ça fait longtemps que vous n’avez pas passé du temps ensemble, tu voudrais lui demander ce qu’elle devient, comment se porte la boutique de sa famille. Mais pour le moment, tu juges plus stratégique de rester sur un sujet bateau, et terriblement ennuyeux.

@Iris Lanuit & @Austyn Walters En entrant dans la bibliothèque, tu fais de ton mieux pour paraître naturelle. Tu ne véhicule aucune mauvaise onde, aucun préjugé en rencontrant Iris. L’air entre vous est tendu, résultat des semaines que vous avez passé sans vous adresser la parole. Mais tu fais comme si de rien n’était, tu lui souris, entame la conversation en t’installant. « Ca roule aussi ! » Tu vas aussi bien que tu peux aller. Comme tous les adolescents tu es tracassée par beaucoup trop de questions existentielles, mais rien de grave qui nécessite d’être évoqué maintenant. Tu irais sans doute un peu mieux si tu n’avais pas cet exposé à préparer, mais par chance il te donne l’opportunité de passer un peu de temps avec Iris. Lorsqu’elle tente une blague pour vous détendre toutes les deux, tu lâches un rire sincère. Finalement, peut-être que tout n’est pas complètement joué entre vous. « Si tu as ton plus beau stylo, on est sûre d’y arriver. » Cette réplique pourrait être prise pour du sarcasme, mais ce n’est qu’une blague de plus. Tu ne te moques absolument pas d’elle ou de ses affaires, puisque tu sais qu’elle n’est pas sérieuse quand elle dit être motivée par votre projet. Entre vous, quelques livres d’histoire reposent sur la table et tu t’appliques à les ouvrir, bien que très distraitement. Tu tournes les pages une à une, comme si tu allais miraculeusement arriver au bon chapitre de cette manière. En vérité, tu ne sais simplement pas par où commencer. Mais Iris, elle, semble plus inspirée et tu relèves tes yeux bleus vers elle lorsqu’elle prend la parole. « Ce serait intéressant. Plusieurs continents, plusieurs pays, plusieurs religions. Il y a tellement de croyances différentes, ce serait dommage de se limiter à une seule seulement. » Iris est déjà au courant de cela, les différentes spiritualités et croyances, c’est une chose qui t’intéresse sincèrement. Même aux Etats-Unis, ce pays si récent, le folklore est tellement varié dans certaines régions que tu as la sensation que tu ne pourras jamais tout comprendre. Mais ce n’est pas faute d’essayer, tu tentes régulièrement d’en savoir plus, afin d’étendre la mosaïque de tes connaissances. « Je n’ai pas vraiment de préférence. Ma famille vient d’Irlande, ma mère serait sans doute ravie que je lui pose des questions là-dessus. Et même si ce sont deux pays différents et tout ça, ça pourrait donner des indications sur le Royaume-Uni en général. Bon, ce serait surtout parler du catholicisme, rien de très exotique... Je me dis que ce sera sans doute plus simple si on part de ce qu’on connaît. » Cette idée que tu viens d’avoir, elle te permet de faire deux choses en même temps. Si ton rôle est réellement de te pencher sur l’Irlande, alors ça te permettra de passer plus de temps avec ta mère, peut-être la retrouver un peu le temps de quelques heures. Et si Iris accepte ce marché, alors elle se renseignera sur son héritage familiale, sur l’art du vaudou et tu apprendras forcément des nouvelles choses en lisant ce qu’elle a écrit.

@Iris Lanuit & @Austyn Walters L’anxiété due par vos tensions personnelles, ainsi que la démotivation que vous ressentez pour ce projet auraient pu achever votre productivité. Pourtant, vous semblez bien vous entendre, les idées fusent, vous êtes sur la même longueur d’onde. Ca te fait plaisir de voir que les choses peuvent être simples à nouveau avec Iris, et tu te laisses aller à de nouvelles blagues. « La cohabitation ressemble plus à une Guerre Froide ces temps-ci, donc il faudra sans doute envoyer des espions bien formés pour retirer quelques informations, mais j’ai bon espoir que ça fonctionne… » En parlant, tu t’es rendue compte de la bêtise que tu prononçais, mais tu ne pouvais plus faire marche arrière. La cohabitation dont Iris te parlais n’était certainement pas celle de ta mère et toi, elle se fiche sans doute bien de tes problèmes familiaux et tu as l’impression d’en avoir beaucoup trop dit. Tes joues rougissent légèrement, te donnant un aspect de carottes encore plus prononcé, mais tu fais ton possible pour le cacher. « Carrément, un parallèle peut être intéressant. » Parler de votre histoire est une bonne chose, mais il est toujours plus intéressant de voir comment ce passé impacte le présent. Tu développes donc ton idée de partir de ce que vous connaissez mutuellement. Tu pourras parler à ta mère de vos origines européennes, et Iris pourra se concentrer sur un folklore plus originaire de la région. Mais évidemment, cette idée ne plaît pas à la jeune fille et tu sens immédiatement une tension se former dans la salle. Immédiatement, elle rejette cette idée qui semblait pourtant lui plaire quelques secondes plus tôt, et elle t’en propose une nouvelle que tu n’aimes pas beaucoup. « C’est pas une mauvaise idée, mais… on va perdre énormément de temps comme ça. Enfin peut-être que t’es calée sur l’Asie, mais j’y connais rien à l’Amérique Latine, donc lire des bouquins sur le sujet, ça va prendre du temps. » Du temps que tu pourrais passer à faire autre chose. Lire est une activité que tu apprécies pourtant, c’est à peu près la seule qui peut t’empêcher de bouger dans tous les sens pendant un petit moment. Mais il y a des lectures que tu apprécies, et d’autres qui te donnent envie de te jeter par la fenêtre. Des manuels sur les religions du XVIème siècle font bien partie de la deuxième catégorie. « Le prof ne va pas non plus s’attendre à un essai niveau fac… Peut-être qu’au contraire, il trouverait ça intéressant qu’on se concentre sur la Louisiane. C’est toujours cool d’en savoir plus sur l’endroit d’où on vient, les profs adorent quand on met notre Etat en avant ! » Iris n’est pas idiote, elle a parfaitement deviné que ce tu étais en train de faire. C’est malheureusement plus fort que toi, tu ne peux t’empêcher de tendre des perches. Parler du vaudou, de ses traditions familiales t’enchantent réellement, mais l’idée de gagner du temps en parlant simplement à vos familles est également bien attrayante.

@Iris Lanuit & @Austyn Walters Un sourire amical se pose sur tes lèvres en entendant les mots d’Iris. Tu ne sais pas pourquoi tu t’es mise à parler de ta famille, ce n’est certainement pas l’endroit, ni votre sujet de conversation. Il y a quelques mois, peut-être que tu aurais pu te confier à elle plus facilement, mais aujourd’hui vous n’avez malheureusement plus ce lien. Tu sais pourquoi, bien que tu préfères le démentir et tu souhaiterais que les choses soient différentes. D’après toi, vous n’aviez pas besoin de vous éloigner. C’est bien pour cela que tu vois cet exposé comme une seconde chance, une possibilité de mieux faire les choses, de vous retrouver. Malheureusement, il semble que la communication entre vous n’est toujours pas des meilleures, puisqu’il ne faut pas longtemps pour que la tension s’installe. C’est simple, Iris possède ce patrimoine familial fascinant à tes yeux, qui ne demande qu’à être exploré. Parler de ça, creuser ces détails là, ça ferait un dossier intéressant et vous donnerait forcément des points. Mais dès l’instant où tu soumets cette idée, Iris se ferme et déplace votre angle de recherche vers des continents inexplorés. Elle s’énerve, tu le vois dans sa gestuelle plus tendue et surtout tu l’entends dans sa voix. Elle évite de peu le mot tabou, celui qui a tout détruit entre vous et pourtant te fascine au plus haut point. Et toi, tu sens malencontreusement ta patience s'effiler également. Ce n’est pas vraiment sa faute, c’est juste que tu n’aimes pas vraiment qu’on te parle d’un ton sec. « Pas besoin de te prendre la tête Iris, c’est juste un devoir. Et c’est bon, j’ai compris, tu veux pas en parler. Je paris que tu préfèrerais même bosser avec quelqu’un d’autre, qui te laisserai choisir ton sujet parfait. » C’est sans doute la vérité, avec quelqu’un d’autre, Iris n’aurait sans doute pas eu besoin de trouver des arguments contre le vaudou. Avec quelqu’un d’autre, tu aurais pu en parler autant que tu le désirais. Mais là est tout le problème justement, c’est avec elle que tu veux en discuter. « Mais juste pour que ce soit clair, si tu acceptais de creuser un peu, on aurait largement mieux qu’un C+. Parce que les autres groupes qui travaillent généralement sur ça, ils n’ont pas ton avantage, tes connaissances. » Ta voix monte également, tu sens que la réflexion de la bibliothécaire pourrait arriver rapidement, mais tu n’en as rien à faire. Ce ne serait pas la première, et certainement pas la dernière que tu recevrais. « Pourquoi est ce que tu détestes le vaudou autant ? » C’est fait, une bonne fois pour toute. Tu en as assez de tourner autour du pot, d’éviter ce mot qui pourtant te brûlait les lèvres. Tu veux savoir, clairement, où est le problème dans ce que tu proposais.