- évent › braquage à la pharmacie

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vieux carré (pharmacie)
Rien ne va plus ! Si les gens se disaient que ce n’était rien, on annonce de plus en plus de cas du virus Nov20. On dirait que les gens commencent peu à peu à tomber comme des mouches. La forte fièvre étant le premier symptôme ou du moins le plus connu et divulgué. La panique commence à gagner les gens qui n’osent plus agir normalement. Méfiant de l’un et de l’autre, certains ne prennent plus le temps de réfléchir. Tout n’est qu'une question de survie et certains sont prêts à tout. C’est dans une petite pharmacie que plusieurs personnes ont décidé de faire le plein de médicaments, de masques, de gel hydroalcoolique... mais il ne faut pas longtemps pour que la situation tourne au vinaigre. En effet, un couple décide rapidement de faire sa loi. Bousculant autrui, ils pillent les étagères et dévalisent les rayonnages derrière les comptoirs. Hors de question de rester les bras croisés, alors que quelques-uns se joignent au pillage d’autres décident de s’interposer. Il semblerait que la loi de la jungle soit le seul moyen de s'en sortir au milieu de ce chaos, et vous, dans quel camp serez-vous ?

date et heure mercredi 11 mars, 16h30
lieu de l'event une petite pharmacie, vieux carré
participants @kléa tousignant, @pacey thomas, @cassiopée wilson

Il s'agit d'un petit sujet d'event où seuls les trois premiers à répondre pourront participer. Nous demandons donc aux membres d'êtres sûrs de pouvoir faire avancer l'intrigue et ne pas bloquer les autres. Pour cela, nous imposons des réponses courtes et au moins une réponse tous les 4 jours. En cas d'attente, le membre absent sera remplacé.

ps : Soyez vigilants, le pnj peut intervenir n'importe quand et faire de cet instant un enfer.

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vieux carré (pharmacie)
Elle ne perd jamais le contrôle, Kléa. Elle est organisée, tacticienne, et planifie tout pour éviter les mauvaises surprises. Un toc dérangeant, une pratique qui sonne comme un automatisme, une habitude qui la rassure. Elle l’aurait prise au moment où ça n’allait plus dans sa vie, où la joie qui la caractérise tant semblait tout d’un coup éteinte. Le chagrin vint envahir le corps menu de la belle, la cloitrait au lit pendant plusieurs jours. Avoir ce sentiment de maîtrise, ça l’aide beaucoup. Mais dès que ça lui échappe, elle retrouve la fragilité des jours de tourment. Une angoisse qui la pèse, qu’elle peine à extérioriser. Elle, qui était si sceptique à l’idée d’aller voir un médecin, finit par aller lui demander conseil. Prenez du temps pour vous. Avec une prescription d’anxiolytiques et une lettre de recommandation auprès d’un psychiatre. Issue qu’elle connaissait d’avance malheureusement. Elle allait se concentrer sur les paroles du praticien et cacher les deux papiers. Elle n’avait pas besoin de ça, elle pouvait gérer la situation par elle-même. Fille têtue et solitaire dans cette bataille intérieure.

Mais le cours de le vie en a décidé autrement. Implantation d’une souche virale à la Nouvelle-Orléans, inopinée alors que la ville faisait face à l’épidémie de grippe saisonnière. Et s’il y a bien quelque chose que la belle ne perd jamais, c’est son sens de l’observation. Les pupilles sensibles aux détails. Kléa a vite discerné trois catégories de personne parmi les citadins. Ceux qui croient à un virus de la même trempe que celui de la grippe ; pas de quoi s’alarmer. Ceux qui suivent les recommandations sanitaires ; si on les respecte, ça devrait aller. Et ceux qui paniquent, qui craignent pour leur vie ; me touche pas, je dois me barricader. Kléa appartenait à la deuxième catégorie. Si les médias faisaient autant de bruit, c’est qu’il y avait une raison. Kléa la bonne élève qui se lavait les mains toutes les heures, qui limitait les accolades. Mais ça la travaillait. La psychose de certains l’atteignait plus ou moins et une part de crainte semblait s’éveillait, quelques fois. Et elle n’avait pas besoin de ça. Elle ne veut plus être paralysée par ses démons et pour ce faire, elle devait exploiter toutes les solutions. Le premier papier entre les mains, la belle est venue chercher les tranquillisants, quelques semaines après avoir vu le médecin. Dans file d’attente de la pharmacie, elle observe les gens devant elle, perçoit les morceaux de conversation à l’arrière. Quasiment tous était là à cause du virus. Le regard suivant la multitude de marques de dentifrice, elle sent une silhouette qui frôle son bras. Sûrement quelqu’un qui ne t’a vu. Cette même silhouette qui, alors penchée sur les présentoirs, faisait tomber des boîtes. Sûrement quelqu’un qui n’a pas fait exprès. Seulement, les bruits se faisaient écho, les exclamations d’une pharmacienne venant capter son attention. Un homme qui bouscula une vieille dame, alors au comptoir. Quelqu’un à qui elle ne pouvait trouver d’excuse maintenant. « Vous vous prenez pour qui vous là ? », dit-elle ahurie, un pas en dehors de la queue, ne sachant pas encore ce qui se tramait.

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vieux carré (pharmacie)
Ce virus dont tous les médias parlent, que toutes les personnes semblent craindre en ville, tu t’en fiches. Disons que pour le moment, ça te passe au-dessus et que tu vois tellement peu de personnes que tu ne crains pas vraiment la contamination. C’est peut-être trop ambitieux de ta part, une marque d’un surplus de confiance mais soit. Pour le moment, t’es pas décidé à céder à la panique générale. Toutefois, tu te retrouves ici, dans une pharmacie. Fameux paradoxe, hein ? En réalité, t’es pas là pour toi. T’es là parce que ton vétérinaire est en dèche du traitement pour le cœur d’un de tes clébards et l’idée qu’il n’ait pas ses pilules précieuses pour sa survie et sa bonne santé, ça te rend fou. Le vétérinaire t’a indiqué qu’en principe, la pharmacie a un stock. D’où le pourquoi du comment.

Y’a de l’agitation. Trop. Les gens sont nerveux, irritables. Tu observes en silence, sourcils froncés. Y’a bousculade et tu comprends vraiment pas pourquoi les gens font preuve d’une telle impolitesse. Une jeune femme devant toi tente de remettre quelqu’un en place. Toi, bien plus grand qu’elle, tu arrives à découvrir la scène qui se trame. Des pillards. Putain de merde. Tu rigoles, amer. « Vous vous prenez dans The Walking Dead à piller comme ça, sans rire ? ». Toi, le discret, tu l’as ouvert. Cela te dépasse, l’absurdité de l’instant. « Et vous comptez faire quoi contre le virus avec du laxatif, au juste ? ». Tu sens des regards se tourner vers toi. On te reconnaît, pour certains. Pour d’autres, on se demande juste qui est la grande asperge qui l’ouvre pour rien dire (probablement).

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Vieux carré (pharmacie)
Un soupir s’échappa de ses lèvres. Cassiopée hésita à faire demi-tour face au monde présent dans la pharmacie mais se résigna : ce sera sans doute pire les jours à venir suite à l’annonce du virus NOV20 et le nombre de contaminés risquait également d’être plus élevé. La libraire ne venait pas pour un quelconque médicament, masque ou gel antiseptique contre ce fameux virus, non, elle, elle avait juste besoin d’une pommade suite au fait qu’elle s’était foulée la cheville, et que la crème lui faisait toujours du bien. Surtout qu’elle était régulièrement debout, à cause de son emploi, et qu’elle ne pouvait pas laisser plusieurs jours s’écouler avec une cheville qui la lançait à chaque pas qu’elle faisait. Pas besoin de passer chez le médecin non plus, elle détestait d’ailleurs y aller à part en extrême urgence, ce qui n’était encore jamais arrivée. Cependant, le fait qu’une petite course puisse duré plus longtemps qu’elle ne le devrait l’exaspérait au plus au point. Les gens devenaient totalement paranos, mais elle ne pouvait les lyncher, car le gouvernement n’agissait pas en les rassurant, malheureusement. Se mettant dans la file d’attente qui menait au comptoir, sa musique toujours dans les oreilles histoire de faire passer le temps plus vite, le regard de Cassie passait de produits en produits parmi ceux qui étaient exposés sur les étagères dans l’allée dans laquelle elle était. Elle avait l’impression que la queue n’avançait pas, ce qui la fit lever les yeux au ciel. C’est alors qu’elle aperçut quelque chose d’étrange du coin de l’œil, une sorte d’agitation, qui n’avait à priori pas lieu d’être. Elle éteignit sa musique histoire de savoir ce qu’il se passe, sans enlever ses écouteurs cependant. « Vous vous prenez pour qui vous là ? » Interloquée, Cassiopée ne bougea pas, car même si elle se mettait sur la pointe des pieds, elle ne pourrait rien voir. Mais qu’est-ce qui se passait, à la fin ? La réponse finit par arriver à ses oreilles. « Vous vous prenez dans The Walking Dead à piller comme ça, sans rire ? » C’était donc ça ? Les gens étaient donc devenus plus bêtes qu’ils ne l’étaient déjà ? La remarque de l’homme la fit ricaner tellement elle était bien placé. « Et vous comptez faire quoi contre le virus avec du laxatif, au juste ? » Elle pouffa à nouveau silencieusement. Excellent, de quoi détendre l’atmosphère qui était déjà bien tendu avant que des pilleurs arrivent. L’agitation devenait beaucoup plus intense, et des clients qui patientaient, se trouvant en fin de file, commençaient déjà à faire demi-tour et à partir. D’autres commençaient à en profiter pour s’en mettre plein les poches. Ca devenait n’importe quoi. Elle-même hésita à voler. Qui n’y penserait pas, sincèrement ? Elle sortit de la file pour se diriger vers le comptoir, et en profita pour prendre une boite de pansements qu’elle mit directement dans sa poche. Elle aperçut l’ensemble des pharmaciens qui paraissaient choqués, tandis que quelques personnes se trouvait à leur niveau histoire de rafler ce qui se trouvait de l’autre côté du comptoir et qui était souvent transmis uniquement par ordonnance. Elle prit son téléphone et s’écria, d’une voix assez forte afin qu’on puisse l’entendre. « Quelqu’un a appelé les flics ? » Si ça pouvait déjà apporter un peu de calme dans cette cohue, simplement parce que le mot flic a été prononcé, c’était déjà une bonne chose.

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w/ @pacey thomas & @cassiopée wilson
Elle croyait rêver. La situation avait complétement dégénéré en l’espace de quelques secondes. Alors qu’elle commençait à s’habituer à l’appréhension des gens qui l’entourent, Kléa se retrouve elle-même bousculée par des individus qui, comme elle, avaient quitté la queue. Seulement, les raisons étaient tout autre. Des personnes qui copiaient cet homme, à se servir impunément dans les étagères et gratuitement. La bouche ouverte, la belle a du mal à encaisser ce qui se déroule sous ses yeux. Toutefois, une voix derrière elle vient l’interpeler. Un homme très grand qui a réussi à te voler un sourire. The Walking Dead, une référence qui ne passe pas inaperçue aux oreilles de la geek invétérée. Analogie qui l’amuse mais qui a une part de vérité. « Y a que des zombies avec deux de QI qui font ça. » Provocation pour revivifier les mœurs, la moralité au sein d’un établissement de soin. La seconde prise de parole de l’homme ne fait que confirmer ce qu’elle pensait de tout ça. « Vous êtes vraiment des abrutis. » Elle devient agacée, elle manque de replonger dans son anxiété. Parce que le mouvement de foule vers les comptoirs, les bousculements de certains que ce soit pour accompagner les pillards ou pour s’enfuir de la pharmacie, Kléa s’essouffle quelque peu. Heureusement qu’une jeune femme arrive à calmer en tant soit peu l’assemblée en évoquant la police. « Tu t’en charges ? » Quelque part, elle se sent soulagée. Parce qu’il y au moins quelques personnes qui n’ont pas sombré dans la folie. Elle se retourne vers cette vieille dame, première victime des doigts avares d’un des voleurs. Elle s’approche de celle-ci, alors assise au sol, réflexe qu’elle a eu en sentant le danger autour d’elle. « Vous allez bien madame ? » Le regard vide, la respiration tremblotante. Aucune réponse. Elle inspecte les parties visibles du corps de la dame, ne trouve aucune plaie. « Je crois qu’elle fait une crise de panique. » Et s’il y a bien quelque chose que les épisodes de Grey’s Anatomy lui ont appris, c’est bien qu’il ne faut pas brusquer le cœur des personnes âgées. Mais comment pouvait-elle se calmer avec toute cette agitation autour d’elle. Kléa paraît impuissante, elle espère que quelqu’un puisse aider la dame en détresse. Et quand Kléa est impuissante, elle est submergée par ses émotions. L’agacement mêlé à la colère, ses yeux qui se mouillent presque automatiquement. « C’est quoi votre problème putain ? » Elle est pas venue ici pour ça, et elle commence à regretter d’être sortie aujourd’hui. Le virus et sa psychose.

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w/ @kléa tousignant & @cassiopée wilson
T’es atterré par l’attitude des gens. Quelle éducation ont-ils ? Heureusement, tu n’es pas le seul à te révolter de la situation. Une autre jeune femme à frange se joint à la précédente et à ta propre révolte. Effectivement, la question soulevée est bonne. « Quelqu’un a appelé les flics ? ». Cela serait un bon début mais tu doutes qu’ils interviennent rapidement. Ils sont, sans doute, au même titre que les urgences, débordés. « … s’ils daignent se pointer », tu marmonnes dans ta barbe. Disons que tu ne portes pas vraiment les forces de l’ordre dans ton cœur. Ils ont tendance à trop te contrôler en ville quand tu circules dans ta camionnette et à se montrer trop intrusif. Pensent-ils que tu es comme tes parents ?

Manquait plus que ça, tu marmonnes dans ta barbe de trois jours. Une femme s’effondre, en pleine crise de panique. Et bizarrement, à croire qu’il y a que trois êtres humains dans cette pharmacie, personne ne semble s’en soucier. Une petite brune, la plus jeune des 2 femmes avec qui tu as échangé, la voit la première. Elle suspecte une crise de panique. Tu prends une initiative qui t’étonne toi-même. Tu bouscules pour atteindre le comptoir et t’empares d’une pochette cartonnée à la con histoire de faire souffler la dame dedans. Tu retournes vers cette femme âgée allongée et la femme, plus jeune, qui semble au bord des larmes. Tu poses une main compatissante sur son bras. Au diable la contamination, d’la chaleur humaine, ça fait pas d’mal ; non ? « Assieds-toi et respire profondément », tu lui dis, doucement. Enfin, aussi doucement que ta grosse voix te le permets. T’es conscient que ta voix rauque et dure peut faire flipper même quand tu te veux rassurant. « Madame, si vous nous entendez, vous pouvez bouger la main ou même un doigt ? »

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Vieux carré (pharmacie) w/ @Kléa Tousignant & @Pacey Thomas
Cassiopée n'aimait pas ça, mais du tout ça. Pourquoi une partie des êtres humais - pour ne pas dire tous - déraillait littéralement dès que la peur les envahissait ? Elle se croyait presque dans un film post-apocalyptique, où dès que la menace était confirmée par le gouvernement, le monde partait en vrille, où les uns souhaitaient quitter la ville qui se retrouvait finalement confinée, où les autres pillaient les supermarchés afin de faire le maximum de réserve, tous souhaitaient protéger leur vies et celles de leurs proches. Ici, la pharmacie subissait carrément une folle affluence, car les personnes extérieures n'hésitaient pas à venir également pour profiter de la situation et se servir allègrement. Le fait qu'elle évoque les flics avait juste atténué le vacarme ambiant durant quelques secondes, avant que cela ne s'amplifie à nouveau, et en beaucoup plus fort, et en beaucoup plus agressif. Cette atmosphère tendue devenait de plus en plus oppressante, étouffante, et Cassiopée regretta d'être sortie de chez elle. « Tu t’en charges ? » Levant les yeux vers l'endroit d'où venait la voix, elle vit une jeune femme brune à qui Cassie fit un signe de tête signifiant qu'elle allait s'en occuper, avant de la voir aller s'occuper d'une vieille dame qui était recroquevillée sur elle-même. Et merde, pauvre dame, heureusement que la jeune femme qui l'avait aperçu se préoccupa d'elle. La libraire alla donc dans le coin le plus tranquille possible malgré l'agitation et composa le numéro connu de tous, permettant de joindre la police. La sonnerie retentit au creux de son oreille, avant qu'une voix lui annonce que les lignes étaient surchargées et qu'. Elle se sentit se décomposer légèrement. C'était pas le moment ! Est-ce que toute la Nouvelle Orléans était dans ce cas-là ? Pourtant, ce matin, tout semblait normal. Elle essaya de rappeler une seconde fois et grimaça quand elle entendu la même annonce. Cassiopée essaya une dernière fois, son regard divaguant entre les différents individus présents dans la pharmacie. Enfin, quelqu'un décrocha, et elle lui fit part de la situation. La pharmacie n'était apparemment pas le seul lieu victime de pillage, et son interlocuteur lui assura d'envoyer une patrouille au plus tôt. Ce n'était pas très rassurant, malheureusement, ils devaient faire avec. Certains pilleurs étaient déjà partis avec leur "butin", quand d'autres arrivaient pour les remplacer de pied ferme. Elle arriva à se frayer un chemin jusqu'au petit groupe qui était réuni autour de la vieille dame, comme si il essayait de former un bouclier autour d'elle. « Madame, si vous nous entendez, vous pouvez bouger la main ou même un doigt ? » Elle vit alors la mamie poser sa main tremblante sur le jeune homme qui lui avait posé la question. Elle devait se sentir un peu rassuré, surtout qu'il s'agissait d'un homme assez grand, bien qu'il paraissait frêle aux premiers abords. Un adolescent était également près d'eux, mâchant son chewing-gum avec un regard éclaté. « C'est ta grand-mère ? » L'adolescent la regarda d'un air nonchalant sans lui répondre, et Cassiopée décida de l'ignorer tout bonnement de son côté aussi. Il fallait leur annoncer la mauvaise nouvelle. « Apparemment, c'est le chaos un peu partout en ville, les autorités sont débordés.. » Ca s'annonçait compliqué, mais ils allaient devoir se débrouiller seuls pour le moment. Elle s'accroupit près de la vieille femme. « Souhaitez-vous qu'on joigne un de vos proches ? » Elle se releva, regardant autour d'elle. L'idéal était de la mettre dans un endroit un peu plus sûr. Mais où ça ? L'arrière-boutique semblait être une bonne idée. Cassiopée s'adressa donc à l'homme qui se pré-occupait de la personne âgée. « Il faudrait peut-être l'emmener dans un endroit calme, j'avais pensé à l'arrière boutique mais je vais peut-être y jeter un oeil, ça a sûrement été pris d’assaut également. » Elle croisa le regard humide de la jeune fille lui ayant demandé d'appeler les flics. Cassiopée fit un pas vers elle et essaya de la rassurer avec un sourire compatissant. « Sûrement essaye-t-il de faire un remake d'un mauvais genre. »

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w/ @pacey thomas & @cassiopée wilson
Tout ça lui paraissait irréel. En l’espace de quelques instants, tout ce qui se passait autour de Kléa semblait incontrôlable. Un scénario digne des films d’action, il ne manquait plus que des cagoulés et des armes. D’un côté, elle est soulagée de voir qu’il n’y avait pas de violence, si ce n’est les bousculades à la sortie de la pharmacie ou celles au niveau des étagères de médicaments. A un moment où il fallait prendre des précautions, la belle comprenait que certains voulaient faire leur stock. Mais voler, c’était pas dans ses valeurs. Regard d’abord vitreux, elle observait les alentours avec une moue dégoutée. Heureusement que certains avaient encore du bon sens. Un homme s’approche d’elle pour voir si elle allait bien, sûrement interpelé par la prise de distance de la belle. « Ça va merci. C’est juste que je comprends rien à ce qui se passe… » Peut-être que c’était ça son problème. Elle cherchait à comprendre quelque chose qui n’avait aucun sens, aucune raison. Et elle devait s’y résoudre. La même femme qui proposa d’appeler la police rejoint le petit cercle autour de la vieille dame. Et les flics ne risquent pas d’apparaître de sitôt. Il va falloir se débrouiller, seuls. « C’est une bonne idée mais il faudrait peut-être demander à un pharmacien d’abord ? » Kléa préférait interroger un professionnel de santé concernant l’état de cette dame. Sauf que, ces derniers étaient beaucoup trop occupés à calmer la situation ou à gérer les plus menaçants. « J’espère vraiment qu’on nous dise que c’est une caméra cachée. » Ca serait de mauvais goût mais au moins, elle saurait que tout est faux. Elle se redresse, regagne en vigueur. La dame à côté ne répond pas mais ne paraît pas inconsciente non plus. Kléa prend l’initiative de se rendre à la fontaine à eau, à côté d’un comptoir. Elle attrape un gobelet qu’elle remplit à moitié et revient avec, avant de le tendre vers la dame. « Si vous voulez boire. » Mais elle ne semble pas capable de le recevoir. C’est comme si elle retournait à la case départ, impuissante. « Qu’est-ce qu’on fait ? » Elle espérait que quelqu’un ait une idée, une chose sur laquelle elle pourrait s’appuyer, un plan qu’elle pourrait suivre. Parce que là, elle paraissait complétement perdue, submergée par la foule autour d’eux.

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w/ @kléa tousignant & @cassiopée wilson
Le chaos, c’est le moins qu’on puisse dire. Tu n’as jamais connu cela à part dans les mauvais films catastrophiques et super productions américaines. Tu es dépité que la fiction rattrape la réalité. Tu ne vois pas comment on a pu en arriver là ni comment on peut possiblement s’en sortir avec des gens qui ont un tel comportement. Heureusement, vous semblez, tous les trois, humains et avec un tant soit peu de cœur. Cela te rassure. Tu décides de prendre les choses en main quand on suggère d’isoler la vieille dame. Tu as, sans vouloir être mysogine, plus de force que ces femmes réunies et en plus, porter des lourdes charges, tu as l’habitude. Tu attrapes délicatement la vieille dame par les aisselles et la tire, le plus délicatement possible, pour l’isoler de la foule. Tu te passes de l’avis du pharmacien comme le suggère la plus jeune des deux femmes. Il est déboussolé, dépassé. Faut l’épargner. « Qu’est-ce que l’humain peut être con, bordel », tu jures dans ta barbe. Bien pour ça que tu préfères la compagnie des animaux, à de rares exceptions près. « Bon, histoire d’être plus organisés dans nos échanges et à toute fin utile : Pacey ». Plus simple pour parler, pour communiquer. Tu estimes que c’est une base, surtout que vous êtes visiblement partis pour passer un long moment ensemble avec cette vieille dame. Tu commences à tâter les poches de son veston. Non, tu ne veux pas passer pour un voleur qui profite d’une dame hors service alors tu le précises. « Son identité », tu expliques. « Puis, peut-être qu’elle a une ordonnance ou un document qui nous indiquerait si elle a d’éventuels gros soucis de santé ». Tu trouves son porte-feuille. Lynette. C’est le prénom que tu lis sur ses papiers d’identité. Tu continues ta quête d’une ordonnance. « Vous croyez que ça marche, l’histoire de la menthe ? Je ne crois pas que les gens ont sautés là-dessus, y’en a peut-être… »

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Vieux carré (pharmacie)
Ce qui se passait actuellement était digne d'un film évoquant la fin du monde. Cela révélait bien l'individualisme des gens, ce qui n'étonnait guère la libraire. Le monde était individualiste depuis si longtemps déjà que ça en était même plus une surprise à l'heure actuelle. C'était chacun pour sa peau, quitte à devenir violent, agressif, et par la même occasion : con. La bonne nouvelle dans cette situation, c'est qu'elle ne semblait pas être seule à avoir encore la tête froide. Elle avait repéré la jeune femme et l'homme plus grand que la moyenne qui étaient avec la vieille dame, il y avait également un autre homme, avec son chapeau, qui essayait de rationaliser ceux qui dévaliser les rayons près de lui, et qui provoquait un débat, il y avait également les pharmaciens, qui, s'étant remis de leur choc, fermaient à clé les placards et tiroirs pouvant l'être, essayant de discuter et de coopérer un minimum avec les "clients" pour éviter le plus de dégâts matériels. « Qu’est-ce qu’on fait ? » La ramenant à l'instant présent, Cassiopée se tourna vers la jeune femme. C'était une bonne question, à laquelle elle ne savait pas quoi répondre pour le moment. En tout cas, Cassie était rassurée de voir qu'elle semblait aller un peu mieux. « Je pense que le mieux est de faire en sorte d'isoler les personnes paniquées comme cette dame ou de les mettre dehors pour qu'ils puissent partir d'ici sans problème. » Non, elle ne se sentait pas telle une héroïne, pouvant aider n'importe qui, mais si d'autres personnes se retrouvaient paralyser par la peur et l'effroi à cause de ce chaos, il fallait faire au mieux pour qu'ils puissent se retrouver en dehors. L'homme près d'elle prit les devants, se relevant en ayant dans les bras la vieille dame, encore légèrement tremblotante. « Bon, histoire d’être plus organisés dans nos échanges et à toute fin utile : Pacey » « Cassiopée. » Ils n'étaient que de simples inconnus il y avait à peine quelques minutes, qui allait sûrement se recroiser ailleurs sans y prêter la moindre attention, mais ce ne serait jamais le cas, suite à ce pillage dont ils étaient témoins. Cette journée allait être - malheureusement - inoubliable. Ils réussirent à se frayer un chemin pour passer de l'autre côté du comptoir et trouver un endroit tranquille afin que la mamie reprennent mieux ses esprits. Cassiopée se mit devant tel un garde, le regard parcourant la foule, histoire de s'assurer que personne viennent les perturber. La situation semblait s'être calmé, mais les cris et les pleurs étaient toujours présents. Elle entendit derrière elle Pacey expliquer qu'il cherchait une ordonnance. La libraire tourna la tête vers lui, afin de comprendre ce qu'il disait. « Vous croyez que ça marche, l’histoire de la menthe ? Je ne crois pas que les gens ont sautés là-dessus, y’en a peut-être… » Ne comprenant pas de quoi il parlait, Cassie arqua un sourcil. « Le truc avec la menthe ? C'est quoi comme remède ça ? » La curiosité marquait le ton de sa voix. Elle alla cependant à la recherche d''un sirop ou pastilles goût menthe et retourna vers la cohue, essayant d'éviter les gens, son regard farfouillant le bazar visuel qui lui faisait face. Tout qui était si soigneusement rangé habituellement, tout était à présent en vrac. Des médicaments par dizaine à terre, des étagères cassées, des pilules éparpillés au sol, un vrai foutoir. Elle réussit cependant à trouver deux sirops à la menthe, en tout cas ça y ressemblait, la feuille de l'aromate sur le flacon la convaincant, mais ce fut seulement ce qu'elle put trouver. Elle revient auprès de Kléa et Pacey et leur tendit ses maigres trouvailles. « Je n'ai trouvé que ça, à la menthe, je ne sais pas si ça peut aider. » Elle espérait que ce soit cependant le cas.

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w/ @pacey thomas & @cassiopée wilson
Quand bien même la situation semblait lui échapper, Kléa retrouva rapidement ses esprits. Portant assistance à la vieille dame en panique, ne rien faire lui semblait impossible. Elle devait être utile, ou du moins se sentir utile. Déjà dans son quotidien, certains disent que la belle est hyperactive, a besoin d’être constamment dans le mouvement. Peut-être un mal-être quand elle reste stoïque. Peut-être un désir d’appartenir à l’espace. Elle avait fait un aller-retour vers la fontaine à eau, si jamais la madame avait besoin de se réhydrater. Elle retrouve ce grand homme et la jeune femme qui comme elle s’inquiétaient de l’état de la vieille dame, alors que les autres préféraient s’enfuir ou piller la pharmacie. « Kléa, enchantée. » Enchantée de voir qu’eux ont gardé leur humanité malgré le climat tendu. Elle regarde autour d’elle, à présent dans l’arrière-boutique. Un poste de réception, des registres sur des étagères, les tiroirs remplis de médicaments qui constituent la réserve. Un endroit où seuls les professionnels avaient normalement accès. Mais là, c’était différent, ça n’avait rien d’une journée conventionnelle. « Si elle a besoin de quelque chose, à mon avis on pourra en trouver là dedans. », dit-elle en pointant du doigt les colonnes en face d’eux. Elle inspecte l’organisation de ces dernières, des boites rangées par ordre alphabétique d’après les étiquettes. Elle n’ose pas regarder à l’intérieur. Non pas parce qu’elle avait peur, mais bien parce qu’elle ne saurait pas quoi faire. Des noms barbares, des couleurs ternes. Rien qui puisse aider. Sauf si l’homme parvenait à trouver une ordonnance ou une quelconque indication sur l’état de de santé de la vieille dame. Un sourire lorsque la menthe vint trouver sa place dans la conversation, elle pensait à une rumeur mais vu qu’ils étaient à court d’options, autant tout essayer. Cassiopée part à la recherche de cette plante aux allures miraculeuses et Kléa semble avoir une idée. « Elle l’avait peut-être dans ses mains quand elle attendait tout à l’heure ? » Elle fixe Pacey, cherchant son avis sur la question. Elle décide finalement d’affronter de nouveau la foule, refaisant le trajet inverse. Ramenant sa mèche derrière son oreille, elle scrute le sol, à la recherche d’une ordonnance. Elle en trouve trois, toutes à des noms différents. Autre sésame, elle aperçoit une carte à quelques centimètres de la dernière feuille récupérée. Une carte d’épileptique. Peut-être celle de sa dame. Elle revient derrière Cassiopée, comme pressée de leur faire part de ses trouvailles. « C’est quoi son nom ? » Elle s’agenouille auprès de Pacey pour mettre en commun les informations. En espérant qu’il y ait des correspondances.

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w/ @kléa tousignant & @cassiopée wilson
Tu remercies le ciel d’être tombé sur deux personnes dotées, en plus d’humanité et de cœur, sur un semblant d’intelligence. Elles n’ont pas le cerveau creux comme ces imbéciles qui se battent pour une boîte de médicaments contre la migraine qui ne leur servira probablement à rien s’ils chopent ce foutu virus. Cassiopée et Kléa. Tu imprimes ça dans un coin de ta tête tout en sachant pertinemment que, te connaissant, ce soir en allant te coucher, tu auras probablement oublié leur identité ; toutefois, tu estimes que pour structurer le tout mais aussi donner un brin d’humanité à ce moment plutôt critique, c’est important de se familiariser un tant soit peu. « Je ne sais pas, ma tante reniflait toujours une fiole qui puait la menthe quand elle sentait qu’elle allait tomber dans les pommes », tu expliques sans savoir si cette hypothèse est juste ou une affabulation de ta pauvre tante – puisse-t-elle reposer en paix loin de cette situation digne d’un carnage -. Les filles réagissent pendant que toi, tu continues de tenir la tête de la vieille dame étendue au sol. Tu veux prendre aucun risque qu’elle avale sa langue ou qu’elle s’étouffe avec son vomi alors consciencieusement, en attendant les jeunes femmes, tu l’installes en position latérales de sécurité. Elles reviennent rapidement malgré la cohue. Mâlines et vives, visiblement la bonne équipe. Kléa revient avec des ordonnances tandis que Cassiopée te donne une fiole de liquide mentholé que tu mets sous le nez de la vieille. « Grahams », tu indiques, priant ton fort intérieur d’athée pour qu’un nom corresponde à l’une des trois ordonnances. « Lynn Grahams ».

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Vieux carré (pharmacie) w/ @Kléa Tousignant & @Pacey Thomas

Les deux personnes semblant avoir encore toutes leurs neurones se nommaient donc Kléa et Pacey. La libraire leur adressa un sourire, heureuse d'avoir à ses côtés d'autres individus censés et altruistes, deux qualités qui se faisaient de plus en plus rare, ce que confirmait malheureusement la situation aberrante dans laquelle ils étaient plongés dans ce moment même. Comme si le civisme avait totalement disparu de leur esprit et qu'il avait été remplacé par la loi du plus fort. L'espèce humaine aimait se surnommer l'espèce supérieure et intelligente par rapport aux autres espèces vivantes terrestres voir même extra-terrestres, sauf qu'à des moments, tel que celui-là, les humains ne faisaient que tomber bien bas. Ironique non ? La vraie personnalité ressortait dans les coups durs, les angoisses, les peurs, les paniques, et en voyant ce spectacle catastrophique, Cassiopée n'osait pas imaginer si un jour une guerre éclaterait à nouveau ou si une catastrophe naturelle viendrait abattre sa foudre. Revenant près de Pacey avec le flacon à l'arôme mentholé, celui-ci lui ayant expliquer le pourquoi de cette demande, elle le lui tendit, comprenant mieux quel était l'enjeu. Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que ça fonctionne. Kléa apparut derrière elles, trois papiers en main. « C’est quoi son nom ? » Voyant les gribouillis illisibles sur les feuilles, Cassiopée comprit de suite que cela venait d'un médecin, il devait donc y avoir l'ordonnance de la pauvre dame là-dedans. Enfin, normalement. Il fallait l'espérer. Pacey le lui communiqua et, tandis que la jeune femme vérifiait si l'ordonnance de la fameuse Lynn était bien entre ses mains, la libraire décida d'aller chercher un pharmacien, car à part eux et toutes les autres personnes du corps médical, il était impossible de déchiffrer une ordonnance. En tout cas, Cassiopée n'arrivait jamais à les relire, pourtant ce n'était pas comme si elle n'avait jamais eu affaire à un manuscrit écrit à la main et à la va-vite, avec des gribouillis, des ratures et des tâches, et elle avait réussi à le relire sans problème celui-là ! Par contre, les ordonnances, elle en était incapable. Elle tomba sur un homme, portant sa blouse blanche, à quelques mètres d'eux et leur tournant le dos, apparemment en train de discuter avec quelques clients. Se fichant d'interrompre leur discussion, et elle se dirigea vers eux et tapota sur l'épaule du commerçant. « Excusez-moi, nous aurions besoin de vous pour déchiffrer une ordonnance. » Cassiopée se redirigea vers là d'où elle venait, n'attendant pas de réponse. Elle entendit au bout de quelques secondes les pas du pharmacien qui les rejoignirent.

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w/ @pacey thomas & @cassiopée wilson
A défaut de pouvoir calmer le climat tendu au sein de la pharmacie, le trio espérait au moins aider la vieille dame visiblement dans un état inquiétant. Kléa faisait défiler les quelques feuilles qu’elle avait dans ses mains, étalait les ordonnances sur le carrelage blanc et essayait tant bien que mal de déchiffrer l’écriture illisible des médecins. Quelque chose qui la désole au quotidien. Les gens qui ne font aucun effort pour être compris manuscritement. Les gens qui ont oublié leur cours élémentaires et qui marquent le papier de symboles qui se rapprochent davantage d’une écriture extraterrestre que de l’alphabet latin. Elle comprend que ces personnes ont un travail prenant, qu’ils ont autre chose à faire que de s’appliquer lorsqu’ils ont un stylo entre les mains, mais quand même. C’est quelque chose qui pour la belle est impératif, elle qui adore soigner sa calligraphie. Cassiopée a l’idée d’interroger un des pharmaciens, eux qui ont l’habitude de côtoyer cette écriture et ce dernier arrive aussitôt. Des noms de molécules complétement barbares, tellement incompréhensibles qu’elle ne pouvait pas en répéter un seul. « Vous pensez que ça pourrait aider la dame ? » Kléa pointe du doigt la dame allongée au sol. Il lui fallut quelques instants pour qu’il se rende compte de la situation et, une fois après avoir examiné l’état de la vieille femme un peu plus précisément, il rassemble deux boites inscrites sur le papier. Il explique le problème de la dame avec des mots scientifiques puis avec un langage à la portée de tous. Insuffisance cardiaque avec pneumopathie bactérienne. Problèmes de cœur et infection pulmonaire. Il donne des instructions au trio avant de retourner à la boutique, la situation ne s’apaisant toujours pas de l’autre côté. Un sachet à dissoudre dans l’eau et à lui faire boire pour faciliter sa respiration, un comprimé pour son cœur quand elle aura repris complétement ses esprits. Kléa se répétait le plan dans sa tête pour ne pas oublier, ni pour faire n’importe quoi. Elle reprend le verre d’eau qu’elle avait rempli auparavant, secoue le sachet avant de l’ouvrir et de déverser son contenu dans le liquide incolore. Elle s’approche doucement de la dame, en espérant qu’elle soit capable de boire, au moins.

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Tu te sens soudainement dépassé par la situation. Est-ce parce qu’elle est angoissante et anxyogène ou parce qu’étant peu sociable, tu atteins les limites de tes capacités ? Tu n’en sais rien. C’est probablement un mélange des deux cas de figure mais dans tous les cas, tu te sens chanceux et reconnaissant d’avoir été mis en équipe (forcée et instinctive à la fois) avec deux femmes dotées d’une intelligence plutôt que d’un petit pois dans le cerveau. Elles prennent les devants tandis que tu te contentes, grâce à ta force physique plus considérable, de maintenir la vieille dame en place.

Le pharmacien – ou un membre de l’officine, du moins – est interpellé et vient, accompagnée d’une des femmes. Merci ! Enfin quelqu’un qui saura agir avec professionnalisme et pas seulement de la déduction. Sans doute ce qu’il y a de mieux pour cette femme âgée qui semble en souffrance même si son visage exprime curieusement de la serénité. Son expression te fascine et tu te surprends à l’observer, en silence, pendant un instant assez conséquent. Kléa commence à administrer une solution à la dame. Pour l’aider, tu maintiens le visage de la personne âgée légèrement en arrière. Tu n’aimes pas les vieux. Ils sont beaucoup trop attachants et partent beaucoup trop vite, au final. C’est la réflexion que tu te fais à ce moment-là et malheureusement, à voix haute. « J’aime pas les vieux ». On dirait un ours mal léché – ce qui n’est pas totalement faux – et aigri. « Pardon », tu marmonnes.

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Cassiopée commençait de plus en plus à vouloir rentrer chez elle, regrettant presque d'être sorti pour subir cet événement navrant qu'il y avait dans cette pharmacie actuellement. Ca commençait d'ailleurs à se vider petit à petit, même si la boutique était encore plein rempli de personnes continuant à voler et à piller ou alors à se quereller avec les employés. L'un d'eux les avait d'ailleurs rejoint pour aider cette pauvre vieille dame répondant au nom de Lynn. Il décrypta l'ordonnance souhaitée et le trio apprit donc qu'elle avait des problèmes sur des organes vitaux, le coeur et les poumons. Un court instant, de la rancoeur réapparut en la libraire, qui en voulait à la personne ayant tout bousculer autour de lui sans faire attention, ne pensant qu'à prendre de force ce qu'il voulait parmi les médicaments présents ici. Certes, ce n'était pas parce que quelqu'un était jeune qu'il était forcément en bonne santé, mais les personnes âgées étaient connues pour leur fragilité, et il fallait y donc faire attention, à ne pas les heurter physiquement, les aider pour certaines tâches et ce genre de choses-là. Le pharmacien repartit, leur faisant confiance pour s'occuper de cette dame, et Kléa et Pacey prirent le relais, assurant comme des chefs et avec précaution. Elle crut voir Lynn entrouvrir ses yeux et un faible sourire aux coins de ses lèvres, ce qui fit sourire en retour Cassiopée. « Vous êtes entre de bonnes mains. » Dit-elle même si elle était planté là à ne pas savoir que faire, et parlant plutôt des deux autres personnes ayant été avec elles depuis le début et qui étaient aux petits soins avec elle. Oui, elle souhaitait retourner au plus vite chez elle, mais elle ne voulait pas se montrer indifférente, étant donné que ce n'était pas le cas.

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La belle n’a jamais eu une quelconque formation médicale et s’en remettait complétement aux recommandations d’un professionnel. A chaque fois qu’un de ses proches ou elle-même avait un souci de santé, Kléa suivait avec attention la prise en charge définie par le médecin. Véritable robot qui suivait les ordres, algorithme ambulant qui voulait bien faire. C’est ce qui se passe actuellement. Elle a enregistré les indications du pharmacien pour les concrétiser, armée de son verre d’eau ayant perdu sa transparence. Des petites particules en suspension qui dégageaient une odeur d’agrume, sûrement du pamplemousse. Médicament destiné à dégager les bronches de la patiente, quand elle éprouve des difficultés à respirer. Tenant le gobelet et le penchant délicatement aux lèvres de la dame, elle espère que ça arrivera à la soulager. « On est des Avengers maintenant vous croyez ? », demande-t-elle à ses acolytes du jour, pour détendre un peu l’atmosphère. Humour qui montre une fausse arrogance. S’ils viennent peut-être de sauver la vie de la vieille dame, ils n’ont pas arrêté une invasion terrienne d’extra-terrestres ou vaincu un titan psychopathe pour autant. La dame regagne en vigueur, un sourire se dessine sur le visage de la belle. « Tenez madame, prenez ça maintenant ! » Elle tend le comprimé, n’oubliant les instructions qu’on leur a donné, au risque d’être perçue comme oppressante. « Désolée, il se peut qu’on ait fouillé dans votre sac pour savoir qui vous étiez. » Elle pince ses lèvres, un peu gênée par la situation. L’interlocutrice était néanmoins compréhensive et ne manquait pas de remercier le trio. Même si les débuts dans cette pharmacie étaient chaotiques, la note positive était d’autant plus appréciable. Et elle oubliait, l’espace de quelques instants, que des pilleurs étaient encore présents. Et puis elle se demandait comme elle allait reprendre sa journée après ça. Déjà, elle allait tout raconter à ses proches, en commençant par appeler ses parents sur le trajet de la colocation. Et auprès de ses amis, elle se venterait avec humour de ses nouvelles capacités de sauveteuse. Un grand sourire qu’elle adressa à ceux qui l’ont entourée pour aider la dame.

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Il y a une lueur d’espoir. Lynn, la femme âgée, ouvre les yeux. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire, ressentant alors un immense soulagement. Vous n’avez rien commis de grave, de mal, n’arrangeant pas son état ; elle a repris ses esprits, c’est une certaine forme de victoire que tu savoures là. Tu échanges un sourire avec les femmes qui t’accompagne, tour à tour. Tu ris face à la référence des Avengers, toi, un grand fan de science-fiction. Tu as vu le dernier opus trois fois en salles obscures et en streaming, tu ne comptes même plus. Tout comme tu ne comptes pas la pile de comics qui s’entasse contre ton mur, dans ta chambre, parce que ça ne rentre plus dans tes bibliothèques.

Tu te relèves, quittant ta posture accroupie qui commençait à te donner quelques douleurs dans les cuisses et les molets. Tu t’étires un instant alors que la dame reprend vraiment, de plus en plus, conscience. Tu lui adresses un sourire. T’as toujours adoré les p’tits vieux. Tu les trouves attachants – bien que certains soient d’une aigreur repoussante -. Trop, même. « Tout le monde va bien ? », tu demandes à l’assemblée soit à Kléa et Cassiopée. Nul doute qu’elles sont tout aussi chamboulées que toi. Toi, du coup, t’as plus qu’une envie, c’est de te barrer de là mais tu ne veux pas le faire comme un malpropre, comme un voleur. Un minimum de politesse, avant.

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C'était un certain soulagement de voir la vieille dame reprendre doucement ses esprits mais sûrement. Kléa la rassurait, et les comparait à des Avengers, ce qui fit lâcher un rire à Cassiopée. L'atmosphère qui était il y a quelques instants tendue, semblait s'apaiser enfin. Elle allait pouvoir bientôt rentrer chez elle, et dans un sens elle se sentit d'autant plus soulager, même si elle savait qu'elle allait ressasser sans cesse ce qui venait de se passer avec cette situation surréaliste, digne d'une scène que l'on ne voyait qu'au cinéma. Cela semblait d'ailleurs s'être apaisée, et les gens semblaient à présent déserté la pharmacie qui était dans une pagaille monstre. Juste quelques personnes étaient encore présentes, aidant les pharmaciens à ranger un minimum et constater les dégâts. Deux d'entre eux vinrent vers le trio, prêt à prendre le relais. Pacey s'enquit de savoir si tout le monde allait bien. « Oui, merci, et vous ? » Kléa avait l'air d'aller mieux qu'au début également. La libraire décida d'interroger les employées proche d'eux et qui essayaient de relever la dame, voulant savoir s'ils avaient besoin d'aide ou pas pour la suite. « Vous avez besoin de nous encore ? En quoi pouvons nous vous aider ? » Ceux-ci déclinèrent la proposition, les assurant que la police serait bientôt sur place pour les constatations des dégradations et surtout pour récupérer les vidéos des caméras surveillance présentes dans le magasin, mais ils se pouvaient qu'ils soient contactés par des agents pour des témoignages. Hochant la tête, elle laissa ses coordonnées à l'un d'entre eux suite à sa demande, ce que Kléa et Pacey firent également. Cassiopée se retourna vers eux avant de partir. « J'avais déjà peu foi en l'humanité, mais c'est grâce à des personnes comme vous que mon espoir est malgré tout toujours présent, donc merci. » Elle leur adressa un dernier sourire avant de partir, sans doute allait-elle les recroiser, dans la rue ou au poste.

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Kléa retrouvait un tant soit peu sérénité, après que la vieille dame retrouve ses esprits. En quelques minutes, elle était passée par plusieurs états, plusieurs humeurs. Silencieuse dans la queue, tracassée qu’on la bouscule, énervée quand les premiers pilleurs se sont dévoilés, la peine et la honte, et la précipitation quand la dame entamait sa crise. Échantillons du spectre qui constituent son caractère. Mais heureusement qu’elle était accompagnée, parce que la belle aurait pu rapidement perdre ses moyens. « Ca va aussi. » Ca ira encore mieux quand elle retournera chez elle, un chocolat chaud entre les mains, à raconter cette expérience plus qu’insolite. Heath, son colocataire pompier, allait maintenant avoir de la concurrence en termes de secourisme. La vieille dame se relevait doucement après quelques minutes où elle reprenait sa respiration. Kléa jeta un œil dans la boutique pour voir quelle était la situation là-bas. Hors de question qu’elle laisse passer la dame si des voleurs lui sautent dessus pour s’en prendre à son sac et surtout à son portefeuille. Par chance, un chemin vers la sortie semblait à peu près s’ouvrir, certaines boîtes restant encore au sol. Elle accompagnait les pas de la dame, soucieuse de son équilibre. Elle retrouve le jeune qui semblait être son petit-fils et les deux sortaient à l’allure de la doyenne. Un grand sourire au visage, elle en oubliait le chaos environnant. Elle se retournait vers ses deux acolytes, amusée par la parole de Cassiopée. « Au moins, ça se finit bien ! », dit-elle sans regarder s’il y avait encore des pilleurs entre les étagères de la pharmacie. Elle attrape le portable dans sa poche, le déverrouille pour regarder l’heure. « Bon, je vais y aller. Après tout ça, j’ai plus du tout envie de demander mes médocs. » Elle souffle un rire. Pendant quelques secondes, elle se demandait si elle n’allait pas leur donner son numéro de téléphone, utopique. La raison la rattrape aussitôt, ça serait très gênant. Un signe de main timide, elle s’éloigne du duo lentement. « Au revoir ! » Parce qu’elle ne serait pas contre les retrouver un jour, dans la grande démographie qu’est la Nouvelle-Orléans. Son gang de super-héros. Elle s’en va, le sac vide de boîtes, la tête remplie de choses à raconter.

Spoiler:

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