(88) might be a cold, might be us

[ might be a cold, might be us ]

17:38
texto de "art bookworm girl"
«j'ai la tête qui brûle, est-ce que tu peux m'apporter un smoothie sans fraises.
Et un latté.
Et un croissant.
Fais vite. x»

Je venais de terminer un travail distance pour une prochaine audition qui avait lieu dans 1 mois. Chez moi, emmitouflé par deux couvertures salies par le temps, Henry IV faisant sa toilette au pas de mes pieds découverts. J'avais pris quelques jours de congé, histoire de m'assurer que je n'étais pas malade. Je ne me souvenais pas de la dernière fois qu'un tel moment de répit m'avait été loué, constamment tiré là et ici par une tâche liée au travail ou un membre de la tribu Dunne me réclamant à quelques endroits de la ville. Jusqu'à maintenant, tout allait bien, mais ma gorge était irritée depuis plusieurs jours. Nullement affolé, j'avais remédie à la situation en avalant du yogourt périmé faisant son territoire au fond de mon réfrigérateur vide.

À la réception du texto, j'offris un sourire dans le vide en me levant paresseusement. «Faut y aller, royauté. Je reviens plus tard. Ou pas. T'en fais pas.» Je caressais la tête de mon chat interrogateur de mon déplacement. Mon appartement, presque vide, se remplissait par la lumière inhabile d'un lampadaire juste à mes côtés. Des bruits de pas dans l'étage, la pluie délicate cognant à la vitre. En vitesse, j'enfilais une tenue préparée en tout, question d'éviter de chercher un sens à travers les 13 pièces de vêtements croulant sur mon plancher recouvert d'un tapis géant. Ça m'avait réjoui de recevoir un signe de vie d'art, appréciant sa présence, son esprit et sa simplicité. Certes, nous nous connaissions par l’avènement d'une soirée physique, mais c'était plus que cela, il y avait un respect mutuel et une bonne entente basé sur plusieurs points communs. Sa compagnie était toujours excellente, me sentant pleinement moi-même à ses côtés.

Je parcouru quelques rues à pied, croisant les plus courageux marcheurs en ce temps grisâtre. De temps à autre, ma main se glissa sur ma gorge et mon front, m'assurant que celui-ci ne devenait pas aussi chaud qu'un four. Ça allait. Art avait chopé le virus qui courait à NO, mais j'étais sceptique, indifférent presque. Après l'avoir revu plusieurs fois, j'avais conclu que je l'avais sûrement en moi, mais je m'en foutais royalement. J'avais évité la présence de d'autres mortels seulement par prudence, mais puisque nous l'avions tous les deux, aller chez elle n'allait pas être un problème. Comme prévu, je fis les arrêts pour remplis ses demandes et bientôt, je me retrouvais devant chez elle, le visage quelque peu ruisselant par la pluie et le froid de dehors. Quelques coups à la porte. «Art? J'ai sûrement tué une famille en allant chercher ton café. J'espère que ça vaut le coup.» relâchais-je en riant tranquillement. Nous n'étions pas encore au point d'être proche pour que je puisse rentrer de moi-même. En jetant un coup d'oeil aux alentours, calme plat ou mort générale, j'attendis qu'elle ouvre.

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