Run from me, run with me (Ezra)

[ Run from me, run with me ]

@Ezra Morgan & @Orion McLeod
Tu cours. L’air entre à rythme régulier dans tes poumons, tu contrôles tes mouvements, la vitesse à laquelle vont tes pieds. C’est un effort pour ton corps tout entier, surtout après une courte nuit comme celle que tu as passé, mais peu importe. Le printemps se pose enfin sur la ville et tu comptes bien profiter d’une matinée ensoleillée. Il est tôt, sans doute trop pour la plupart des habitants qui préfèrent passer leur dimanche matin au fond de leur lit. Tu les comprends, mais tu as toujours été un homme d’action, le repos n’est pas vraiment dans tes cordes. Alors tu cours, sentant tes muscles profiter de cet exercice. A une heure pareille, le parc n’est pas bien peuplée. Rares sont les personnes que tu croises, et celles qui sont présentes ont eu la même idée que toi. C’est la rencontre des sportifs ce matin, les joggeurs habituels qui n’ont guère de goût pour les grasses matinées. Ca ne te dérange pas, tu es ici pour courir et rien d’autre de toute façon, mais lorsqu’une distraction vient vers toi, tu n’en es pas désolé non plus. Il est à quelques mètres de toi, cet homme bien concentré dans sa course qui ne semble pas encore t’avoir vu. Il est différent de d’habitude, clairement il ne travaille pas, son insigne de policier ne trône pas fièrement sur son corps. Il est comme tous les autres, un coureur matinal et si tu ne le connaissais pas, tu ne pourrais pas deviner son métier. Ezra Morgan court sur le même chemin que toi, seulement dans le sens opposé. Il semble totalement absent, le monde extérieur n’a pas d’emprise sur lui et ainsi lorsque vous vous croisez, il ne te remarque pas du tout. Toi, tu fuis d’ordinaire la police comme la peste. Tu as trop de choses à cacher, trop secrets pour passer ton temps avec ceux qui pourraient les déceler. Mais lui, c’est différent. Lui il t’amuse, parce que tu as compris juste comment lui faire perdre patience. Alors rapidement, tu fais demi tour, courant derrière lui. Pendant quelques secondes, tu l’observes de loin, les muscles qui bandent sous l’effort. Tes yeux s’arrêtent quelques instants sur son arrière-train, et un rictus étire tes lèvres. Puis tu accélères, suffisamment pour le rattraper. « Bonjour inspecteur. Comment allez-vous en cette radieuse matinée ? » Tu lui offres ton plus beau sourire en disant cela. Avec tes dents blanches et tes grands yeux bleus, qui pourrait soupçonner le moindre péché venant de toi ? « Je me disais en courant que ce parc était joli, mais vous le rendez resplendissant. » Tout en parlant, tu adaptes ton rythme au sien, courant à ses côtés. Discuter n’est jamais conseillé lors de l’effort sportif, mais à présent tu as un jeu bien plus divertissant que la simple course à pied.

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[ Run from me, run with me ]

@Ezra Morgan & @Orion McLeod
J'entends une musique jouer non loin de mon oreille, mais je ne voulais pas me réveiller. C'était mon jour de repos, je voulais en profiter pour faire une grasse matinée dans les bras de ma belle et tendre petite amie. La musique c'était arrêté et j'ai poussé un petit soupire de soulagement. Je me suis réinstallé contre mon oreiller en souriant. Bien évidemment ce fut de courte durées la sonnerie recommença à sonner et ma tendre et douce compagne s'est levée. Oui j'avais oublié qu'elle travaillait. Bien la grasse matinée ce n'était pas pour ce matin. J'entends ma copine se levait pour aller dans la salle de bain se préparer pour aller au travail. Je suis resté allongé sur le lit quelques minutes en faisant le point sur ma vie. Ce genre de moment où tu te poses des questions existentielles sur ta vie, t'es choix. J'ai entendu ma copine arrêtait l'eau de la douche, je me suis levé pour aller la rejoindre et l'embrasser. J'aime avoir ses lèvres contre les miennes, j'aime avoir son corps contre le mien. Franchement je suis heureux d'être avec elle, je suis fou d'elle. J'ai toujours les yeux qui pétillent quand je la vois ou que je parle d'elle. Je la tiens dans mes bras. « je pense que je vais aller courir un peu. » lui dis-je en embrassant sa tempe. Nous sommes restés enlacés quelques minutes. Je l'ai laissé se préparer et je suis retourné dans la chambre m'habiller en short de sport noire, t-shirt gris et veste noire. On avait beau avoir du beau temps, il ne fallait pas oublier qu'on était en avril et qu'il fait toujours un peu froid. J'ai ensuite mis mes chaussettes et baskets. Me voilà prêt pour un marathon ou juste un jogging normal. Courir est un sport que j'aime, ça me permet de garder la forme pour mon travail. C'est qu'ils courent vite les criminels, à croire que certains sont limite dopés. Je suis retourné voir ma chère et tendre compagne pour l'embrasser et lui dire à ce soir. J'ai pris les clés qui se trouvaient près de la porte, j'ai pris mon portable, toujours être joignable et mes écouteurs. La musique et la course voilà deux choses qui vont si bien ensemble. Je me suis dirigé en petite foulée vers le parc. Il n'y aurait presque personne à cette heure-là. La musique est là pour me motiver, je sens mes pieds toucher le trottoir, mes muscles qui se détendent. Je m'étais fait mon petit programme dans ma tête. J'avais l'intention de courir au moins 1h, faire quelques étirements et un peu de pompes, abdos pour garder la forme. Quelques minutes après, j'ai franchi l'entrée du parc, comme je le pensais, il y avait peu de monde. Ça m'allait très bien. Tous ces pseudo coureur du dimanche qui font semblant de courir ou qui se sont trouvés une nouvelle passion, non merci. J'ai enfin trouvé mon rythme et je me sens bien là. Je suis prêt à faire pas mal de kilomètre. Personnellement je suis dans mon monde et je ne fais pas vraiment attention aux personnes que je croise. Et bien j'aurais dû regarder qui était là.. J'aurais vraiment dû regarder autour de moi... J'ai cette sensation désagréable d'être suivis, mais après tous les coureurs se dépassent ou rester derrière. D'un seul coup j'ai quelqu'un à côté de moi et j'entends cette voix que je reconnaîtrais entre mille. Orion Mcleod. La dernière personne sur terre que j'avais envie de voir là maintenant c'était lui. Mais qu'est-ce que j'ai bien ou faire pour le croiser. Pourquoi je tombe toujours sur des cinglés... J'enlève mes écouteurs, par pure politesse. J'avais envie de lui faire ravaler son putain de sourire émail diamant. « J'allais bien juste avant de te voir... » Ni bonjour ni rien, il m'a soûlé avait d'avoir commencé son baratin. Je continue ma course comme si de rien n'était. Mais lui ... Il est pire qu'un morpion. Il est là à côté de moi et me parle pour dire de la merde ... Bon je reconnais que son compliment m'a fait rougir. *Reprends toi Morgan.* « Et moi, je me disais qu'en disparaissant tu pourrais le rendre plus intéressant » Oooops, je n'ai pas fait exprès pour la rime, mais ça me fait rire intérieurement. J'espère qu'il va comprendre. Je me suis un peu éloigné de lui je ne voulais pas être vu avec lui. « Alors, je pensais que les gens comme toi ne couraient pas, mais rampaient dans des endroits sombres pour se cacher. » Je me méfie vraiment de lui. J'ai toujours un tas de questions à lui poser, mais ce n'était pas le moment. « Soit gentil et va ennuyer quelqu'un d'autre. Laisse les grands faire leur jogging tranquille. » Dis-je avec un grand sourire en accélérant un peu plus. On va voir s'il va suivre.

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@Ezra Morgan & @Orion McLeod
Si tu voulais simplement courir pour prendre soin de toi, et apprécier l’air frais matinal, ton jogging devient encore plus intéressant lorsque tu croises ton inspecteur préféré. Il est doué dans ce qu’il fait ce type, tu ne peux absolument pas le nier. Tu es simplement meilleur que lui. Trop souvent vos chemins se croisent et, trop souvent, tu t’amuses à lui donner juste assez d’indice pour qu’il vienne te parler, sans toutefois délivrer des informations qui pourraient t’être dangereuses. Son instinct de flic lui crie qu’il y a quelque chose qui cloche chez toi, mais il ne peut absolument pas le prouver. Et ça, ça te fait jubiler. La torture psychologique est ton pêché mignon, la chose qui te fait vraiment plaisir et lorsque tu vois les réactions de cet homme, ça te donne encore plus envie de jouer à ton jeu favori. Parfois, tu as la sensation qu’il ne remarque même pas la façon dont son corps réagit, il n’est pas du tout familier à ce genre d’échange et ça te plaît encore plus. Le fait qu’il ne soit pas désagréable à regarder n’empire pas la situation non plus. Alors que tu étais parfaitement cordial, il te fait bien comprendre qu’il n’a pas envie de te voir et toi, ça te fait rire. Ce serait bien connu si tu t’arrêtais à ce genre de choses, mais toi tu dis ce qui te passe par la tête, sans te préoccuper de la portée que ça aura. Alors tu continues, tu le complimentes et même s’il se renferme encore plus et t’envoie une nouvelle réponse sarcastique, tu vois parfaitement le rose qui prend possession de ses joues. « On n’est pas un peu trop grand pour jouer à cache-cache ? Je commence à vous connaître inspecteur, si je disparais, vous n’allez pas pouvoir vous empêcher d’essayer de me trouver. » Et là-dessus, tu lui lances un clin d’oeil aguicheur. Tel est la routine entre vous, le chat et la souris. Puisqu’il semble persuadé que tu as des choses à cacher, il aura sans doute besoin de chercher jusqu’à ce qu’il trouve des réponses. Tu feras seulement en sorte qu’il n’en trouve pas. Vous continuez à courir, côte à côte, comme si c’était totalement normal et que vous aviez décidé de venir ensemble. Non, ce n’est qu’un heureux hasard cette rencontre et elle égaille déjà ta journée. « Les gens comme moi ? Vous voulez dire les employés de supermarché ? C’est pas très gentil de juger les gens comme ça, inspecteur. Je ne suis qu’un honnête citoyen. » Oh que tu aimes ça Orion. Il n’y a rien qui puisse le prouver que tu es réellement un criminel, seulement des ouï-dires et des coïncidences qui te trouvent souvent au mauvais endroit au mauvais moment. C’est tout. « Imaginez que je m’éloigne et que je me fasse soudainement attaquer par un jogger fou… Premièrement, vous aurez ma mort sur la conscience. Deuxièmement vous aurez des ennuis au boulot, pour ne pas avoir respecter votre promesse de servir et aider tous les citoyens de cette ville. Non, restez près de vous est définitivement l’option la plus raisonnable. Je ne vais nulle part. » Comme pour essayer de te semer, il accélère le rythme et toi, tu ne fais que t’adapter. Tu as encore des forces en réserve, tu es prêt pour jouer encore un moment avec lui. « Et puis on sait tous les deux que tu veux que je reste. Tu n’oses simplement pas encore l’admettre. » Il prononce ces mots moins forts que les autres, mais suffisamment pour qu’ils soient entendus par le policier. Oui, il y a des choses qui ne trompent pas et Orion sait de quoi il parle. Des regards, des gestes, des réactions. Ezra n’est pas indifférent et ça, c’est ce qui rend le tout encore plus intéressant. « Alors c’est un jour de repos ? Qu’est ce que t’as de prévu après ça ? » Une proposition mal placée ? L’inspecteur peut y lire ce qu’il veut, toi tu veux simplement faire la conversation.

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@Ezra Morgan & @Orion McLeod
Le jogging. C'était l'une de mes passions depuis tout petit. Je ne sais pas comment je pourrais définir ça, mais courir m'aide à libérer mon esprit, m'aide à y voir plus clair quand ça ne va pas, m'aide à me détendre après une journée particulièrement stressante. J'aime courir seul, je vais à mon allure, je vais où je veux et je fais le nombre de kilomètres que je veux. Courir avec quelqu'un c'est pas mal aussi, mais tout dépends de la personne. J'ai déjà couru avec ma compagne, c'était amusant on se chamaillait plus qu'on ne courait. Là, j'étais parti pour courir un bon moment, ne pas penser au travail et surtout pour commencer bien la journée. Bien évidemment, je n'ai pas vraiment de chance parfois. Quel était le pourcentage que je tombe sur Orion ? Des fois le destin nous joue des tours. Ce type, je le hais. C'est exactement pour ce genre de mec que je suis devenu policier. Pour moi tu dois appliquer la loi, être un honnête citoyen. Je déteste les criminels, ce qu'ils représentent. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut basculer de ce côté et faire du mal. Je ne suis pas non plus quelqu'un de parfait, mais j'aime faire de bonne action autour de moi. J'aime arrêter les criminels pour que la ville soit plus sûre, pour que les gens sortent sans avoir peur. Orion m'agace, on se croise trop souvent à mon goût. Je sais qu'il cache quelque chose. Je le sais très bien, mais je n'ai aucune preuve rien et lui, je le reconnais, il cache très bien ce qu'il ne veut pas que je découvre. Manque de peau pour lui je n'allais pas abandonner, je n'allais pas le lâcher d'une semelle non plus. Je vais trouver ce qu'il cache et ce jour-là, attention à toi mon petit père. Il y a un truc que me chiffonne aussi, je ne sais pas comment le décrire, mais dès que je suis avec lui, je ressens un truc et je ne sais pas comment le définir. Limite ça me met mal à l'aise. Enfin bref, plus il est loin de moi mieux je me porte. Lui ça ne le dérange absolument pas, je lui ai fait comprendre que je n'étais pas très heureux de le voir, mais lui s'en fiche. Étonnant ... il reprit la parole en parlant de cache-cache et du fait que j'irais le trouver. À vrai dire il n'a pas tort du tout. Son clin d'œil m'énerve encore plus. « Tu ne me connais pas ! Tu ne sais rien de moi !» Dis-je d'un ton froid. Ça me va très bien qu'il ne sache pratiquement rien sur moi, moins il en sait mieux je me porte. « Bien évidemment, je vais courir à ta recherche. Tu es la souris, je suis là chat. À la fin je te bouffe. » Je lui fis un grand sourire. Bien sûr en disant cela c'était pour dire que j'allais gagner et que j'allais découvrir ce qu'il cachait. Je pars du principe que tout se sait un jour, donc un jour je vais découvrir ce qu'il cache et là on va rire. Orion était toujours à côté de moi, je ne sais pas comment faire pour le dégoûter de courir avec moi. Ce gars résiste à tout... quand il dit qu'il était employé de supermarché et un honnête citoyen, je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler. Il peut très bien faire ça à d'autres collègues, mais pas à moi. Surtout pas à moi. « Arrête ton baratin veux-tu ? Un honnête citoyen ? Tu te retrouves toujours dans des situations délicates. Un honnête citoyen bosse tranquillement sans se faire remarquer, rentre chez lui le soir retrouvé sa femme, ses enfants. Toi... Tu m'as rien d'un honnête citoyen. Je suis sûr que dans les caisses de fruits tu caches des armes ou autres choses. » Lui dis-je en souriant. C'était surtout pour lui faire comprendre qu'il n'avait rien d'honnête. Ce qu'il ne fallait pas entendre. « Je t'ai à l'œil de toute façon. » Dis-je dans un murmure. Bon ça je pense qu'il le savait déjà, mais bon je le re-préviens quand même. Il va falloir que je sois plus prudent les prochaines fois. J'éclate de rire quand il me parle du fait de se faire attaquer par un coureur fou. C'est vrai que ça serait dommage, qu'elle tristesse. « Ooh non je pense qu'on me donnera une médaille et le coureur fou aura aussi une médaille pour service rendu à la nation. » Dis-je sérieusement avant de sourire. Oui je me foutais un peu de lui, mais c'était marrant. « Il n'y a pas de coureur fou. Regarde autour de nous, il y a pratiquement personne. Donc tu peux t'éloigner un peu tu ne risques rien. Puis si un vilain coureur te veut du mal je lui dirais deux mots. Rassuré ? » Je me foutais de lui, bien que si quelqu'un l'attaquer, je vais le défendre sinon ça n'allait pas le faire pour moi après. J'ai accéléré le pas un peu pour le semer et pour voir s'il suivait quand même. Je l'ai regardé, à vrai dire il n'avait pas vraiment tord. Le fait qu'il soit là m'agace, mais en même temps me réjouis. Je ne sais pas trop comment interpréter ça, mais ce qui est sûr c'est que je n'allais pas lui donner la satisfaction de ça. « Tu veux juste te rassurer c'est tout! » dis-je en souriant et pour me rassure aussi. Cette conversation devenez un peu bizarre. « Tiens, je ne savais pas que tu t'étais engagé dans la police. Ça fait quoi alors d'être du bon côté de la loi? » Ben évidemment je faisais référence aux questions qu'il m'a posés. « Oui je suis en repos et je vais rentrer chez moi, passer une bonne journée à rien faire en attendant que ma petite amie rentre ce soir.. » Dis-je avec un grand sourire. « Pourquoi tu as une idée en tête ? Tu ne bosses pas aujourd'hui ? Tu n'as rien à faire de mieux que de traîner avec un policier ? Voir ta copine ? Ton copain ? Ta famille ? Tes amis ? » À mon tour de poser les questions. « Je sais que tu m'aimes bien, mais tu n'as rien d'autre à faire ? » Il n'y avait aucun sous-entendu rien du tout. C'était une simple question.

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@Ezra Morgan & @Orion McLeod
Courir est une activité sympathique, mais rien n’égale jouer avec quelqu’un. T’es un prédateur, Orion, tu ne chasses pas seulement pour manger, mais également parce que ça te plaît. Plus c’est compliqué, plus tu prends ton pied. Plaisir malsain, oui, mais t’es convaincu que tout le monde a une part de noirceur et toi, tu assumes totalement la tienne. Le jeu que tu joues, à te faire passer pour un mec bien, c’est simplement pour mieux poignarder les gens ensuite, sans qu’ils ne s’y attendent. Alors tu ne peux pas t’en empêcher, dès l’instant où tes yeux se sont posés sur Ezra, tu as su qu’il allait être ton passe-temps de la matinée. Tu peux déjà voir que tu l’énerves et ça te fait frémir d’excitation à l’intérieur. Il ne sait pas cacher ses réactions, pas face à toi en tout cas, et le fait que tu puisses lire en lui comme dans un livre ouvert, ça te fait vraiment plaisir. Il a tout de même raison, tu ne le connais pas vraiment, mais c’est bien drôle de glaner les informations. « Pas trop vite inspecteur. Qui vous dit que ce n’est pas moi, le chat ? M’enfin, si vous voulez me bouffer, je ne peux décemment pas m’opposer à ça. » Le regard que tu lui lances ne laisse absolument pas de place au doute. Si Ezra parlait à un niveau professionnel, toi tu t’aventures sur un terrain bien plus privé et sensuel. Tu le fais sans aucun filtre, après tout il doit bien commencer à te connaître un peu. Tu ne prends pas de pincette pour parler, certainement pas sur ce genre de sujets. Il ricane à ta remarque d’être un honnête citoyen, et toi ce sont ses arguments qui te font rire. Pourtant, tu prends une mine choquée, comme s’il venait de dire la pire insulte possible. « Alors comme ça, tous les célibataires sans enfants sont des criminels ? Vous avez une vision un peu réduite du monde. » C’est le cas, à l’entendre il voit le monde en noir et blanc, et tu te demandes si c’est son boulot qui le pousse à réfléchir comme ça. A tes yeux, le monde n’est qu’un dégradé de gris, personne n’est bon, personne n’est réellement mauvais non plus. Tout est un entre deux, tout le monde a un jugement différent. « Et ce n’est pas ma faute si je suis toujours là au mauvais moment. Vous savez, je suis comme ce personnage de film à qui il arrive toutes les merdes possibles. Quoi qu’il arrive, ce gars est toujours là, et il y en a un comme ça dans tous les films. » Face à lui, tu clameras sans doute ton innocence jusqu’à ton dernier souffle. « Ravi de savoir que je suis à votre goût alors. » Encore une fois, tu déformes ses paroles sans la moindre gêne. Mais il t’a dit t’avoir à l’oeil, alors après tout il est possible d’y comprendre un autre message. Maintenant que tu as trouvé cette activité bien trop plaisante, tu ne comptes plus le lâcher. Après tout, courir n’a jamais été un crime, vous êtes simplement deux hommes qui se trouvent dans le même parc, au même moment. Ce n’est qu’une simple coïncidence et, puisque le destin continue de vous mettre sur le chemin de l’autre, il est simplement naturel de chercher à en savoir plus. Tu veux juste discuter un peu, et tu es prêt à trouver mille et une excuse pour ne pas t’éloigner. Lui aussi trouve des arguments pour que tu partes, mais comme toujours tu ne retires de ses paroles que ce que tu veux entendre. « Extrêmement rassuré, si vous êtes prêt à me défendre face à des gens malintentionnés. Vous semblez suffisamment fort pour faire fuir les méchants. » Ton sourire carnassier s’attarde sur tes lèvres, tandis que tes yeux le bouffe sans aucune gêne. Tu le regardes attentivement, de haut en bas, de bas en haut, avant de reporter tes prunelles azures dans les siennes. Ezra tente d’accélérer, mais tu le suis sans aucun mal. Il est peut-être musclé et en forme, mais tu n’es pas mal non plus, tu prends soin de toi. Tu lui glisses quelques mots, tu dépasses une limite mais pourtant tu les penses complètement. Il y a quelque chose dans son regard qui te dit qu’il n’est peut-être pas si déçu que tu l’accompagnes dans son jogging matinal. Il ne te répond pas vraiment, il semble éviter cette conversation alors tu reviens vers un sujet bien plus ordinaire, son emploi du temps. Comme deux amis, vous pouvez parler de ce que vous comptez faire, mais encore une fois il ne semble pas ravi de t’entendre parler. T’as une belle voix pourtant, paraît-il, mais qu’importe. Il finit par te parler de sa petite-amie, sujet bien personnel et ça t’étonne. Surprise qu’il mentionne une personne aussi proche de lui, et que ce soit une femme aussi. Mais il ne s’arrête pas là, il te retourne la question, cherche à en savoir plus sur ta vie privée et cette fois tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire. « Pour quelqu’un qui s’en fou, t’es bien curieux. Et sache que j’ai toujours des idées en tête. » Sourire en coin, nouveau clin d’oeil, avec toi ce n’est pas bien compliqué de savoir où tu veux en venir. « Non, je ne bosse pas aujourd’hui. Il semblerait que le destin a voulu qu’on soit tous les deux en repos la même journée, personnellement j'appellerai ça un signe… Et pour le moment, je n’ai pas mieux à faire non. J’avais envie de courir, maintenant j’ai envie de te parler, on verra plus tard ce qui me fait envie. » Tu laisses planer ce mot, tu te concentres sur le rythme de ta course pendant quelques secondes. Ezra se sent peut-être à l’aise avec l’idée de te déballer sa vie, mais toi tu es bien loin de lui parler de tes amis ou de tes amis. Pour ce qui est d’une personne spéciale, tu n’en as pas, tu n’en as jamais eu. L’amour n’est qu’une illusion qui retient en arrière, qui freine, ça ne sert à rien. « On pourrait rien faire à deux, c’est toujours plus plaisant. Et puis… on est déjà transpirant, autant en profiter, non ? » S’il était en train de travailler, qu’il arborait son badge de flic, tu n’aurais pas été aussi direct. Tu n’es peut-être pas le gars le plus intelligent qui soit Orion, mais tu n’es pas con au point de draguer un policier au travail. Ezra par contre, ne travaille absolument pas en ce moment, alors pourquoi ne pas en profiter un peu. Du coin de l’oeil, tu guettes l’expression de son visage, pour voir comment il s’en sort.

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