120 > My heart has no home - Chaniel3

Ça ne t'en prends pas beaucoup, deux bières et tu es déjà feeling. Tu le sais, tu as toujours été comme ça, toi et l'alcool...C'est la joie pour la soirée et un mal de tête le lendemain. Mais tu ne fais que profiter du moment, pour l'instant. Tu ne sais pas ce qui t'as pris, premièrement de boire mais aussi d'être à SA brasserie. Ce soir il ne travaillait pas. Déception intérieure. Jason était là, le gentil Jason, un homme bien, le meilleur ami de ton ex. Tu l'appréciais et c'était réciproque, après tes bières et discussion il avait fini par te donner son adresse. Avait-il bien fait? Non, parce que tu étais devant sa porte, le poing sur la surface,raisonnant ta présence. T'avais cogné.

Je ne bossais pas ce soir, passant plutôt ma soirée seule dans cette nouvelle maison bien vide qui était témoin de mes déboires avec ma conscience depuis mon arrivée il y a de cela quelques mois. Ce soir encore, elle me tient au chaud alors que j'enfile les verres de whisky, abandonnant même le verre pour boire à même la bouteille alors que je regarde de vieilles photos. Lorsqu'on cogne à la porte, je m'y rend d'un pied incertain et ouvre. Je cligne des yeux en te voyant comme pour m'assurer que je ne rêve pas. Daniel? What are you..? What?

La tête contre ton avant bras appuyé sur la pierre, tu avais l’impression d’avoir bue bien plus que deux bières. Ça t’avait frappé de plein fouet, il fallait dire que la fatigue n’aidait pas ta cause. Pour quelques instants la terre avait commencé à tourner à sa manière, alors que toi tu perdais complètement les pédales. La porte s’ouvrait et tu levais doucement la tête, tu lui souriais lorsqu’il prononçait ton prénom. Qu’est-ce que tu faisais la? Bonne question. Tu ne sais même plus quel avait été la raison que tu avais donné à Jason pour justifier ta présence. Jason gave me the address tu remarquais la bouteille dans sa main et l’attrapais pour en prendre gorgée. Grimace, t’aimes pas vraiment l’alcool pour être tout à fait honnête. Tu essuyais tes lèvres tout en regardant les siennes, une envie soudaine de l’embrasser te passait par la tête.

Évidemment.. fucking Jason. Je marmonne pour moi-même tandis que toi tu bois dans ma bouteille de whisky. Je grimace au même moment que toi, suffisamment conscient pour me souvenir que tu n'aimes pas ce genre d'alcool. D'ailleurs, t'as l'air légèrement éméché ou j'me trompe? Why are you here Danny?

Tu lui rendais la bouteille avec un air de dédain. Elle était mieux dans le creux de sa main. i don’t even remember what reason I gave to Jason... you’ll have to ask him tomorrow t’avance d’un pas vers lui, le fixe du regard. T’as chaud. Tu passe une main dans tes cheveux avant de reposer ton bras sur son épaule. may i come in? c’était quand la dernière fois que vous aviez été aussi proches déjà?

Si j'en doutais encore, j'ai rapidement confirmation que t'es bourré lorsque tu dis ne pas te souvenir de ce que tu as dit à Jason. Je secoue la tête et ta main se pose sur mon épaule, envoyant un frisson dans tout mon corps. If you.. yeah.. I guess. Je ne sais pas s'il s'agissait d'une bonne idée ou non, mais je n'allais pas non plus te laisser dehors comme ça.

Ta main venait automatiquement se reposer dans sa nuque, tes doigts se glissaient dans ses courts cheveux, geste qui avait été presque banal autrefois. Ton visage était tendre, tu regardais ses traits comme si c’était la première fois et tu étais toujours aussi impressionné, il était beau ton homme. Cet homme plutôt, puisqu’il n’était plus à toi, mais ce soir tu voulais faire comme si. Ta main venait caresser sa joue lorsqu’il acceptait ta visite. Tu ne te faisais pas prier pour rentrer. D’un coup de pied tes chaussures étaient retirées, tu t’avançais dans la pièce en regardant autour. You’re drinking alone?

Comme si ta main sur mon épaule ne me déstabilisait pas déjà suffisamment, tu pousses d'avantage le geste en venant carrément caresser mes cheveux, puis ma joue. Je ferme les yeux sous le geste comme pour en profiter un peu, m'en imprégner au maximum. Lorsque tu t'écartes pour entrer, je lache un petit soupire. Not anymore.. Puisque tu es là. Je reviens d'ailleurs vers toi et t'oblige à te retourner d'une main sur ton épaule à mon tour. Je fais jn pas vers toi et approche mon visage du tient. C'est mal, mais rien à foutre, j'ai pas envie de me poser de question, c'est juste.. agréable de retrouver cette proximité. Je fixe tes yeux tour à tour, puis tes lèvres et à nouveaux tes yeux. Why are you here Danny..?

Il t’affirmait qu’il avait été seul jusqu’à ton arrivée, ne sait-on jamais il aurait été fort possible que quelqu’un d’autre soit ici, un étranger, mais c’est toi l’imprévu de la soirée cette fois-ci. Il déposait sa main sur ton épaule pour attirer ton attention, tu te retournes, son visage est si près du tiens. Tu soupires d’aise en glissant tes deux mains dans sa nuque et ses cheveux. Tu rapprochais ta tête, tes lèvres des siennes et murmurais une raison à peine audible avant de rejoindre ces pulpeuses familières.

Tu te retournes complètement, reprends cette position comme s'il n'y avait rien de plus normal alors que tes mains entourent mon cou et tes lèvres trouvent les miennes en premier. Je n'entends pas du tout tes explications, mais je m'en contre fiche à la seconde où ce baiser devient tangible. Je pousse un soupire de soulagement et m'y abandonne complètement. Ma main libre t'attrape par la taille pour presser ton corps contre le miens alors que celle qui tient la bouteille cherche à tâtons la table près de l'entrée pour l'y déposer. Naturellement, mes lèvres s'ouvrent pour épouser parfaitement la forme des tiennes et ma langue s'aventure entre celles-ci pour caresser la tienne, envoyant un courant électrique dans tout mon corps qui s'arrête précisément dans mon bas-ventre.

Ce baiser, il y répond bien plus que tu n’aurais imaginé. Ses lèvres qui épousaient aisément les tiennes, ses mains qui faisaient basculer ton corps pour se presser contre le sien, sa langue qui venait s’inviter pour une danse. C’est étrange cette sensation, une aventure dans un terrain connu mais qui rappelait la première fois. La première fois ou tu avais ces petits papillons dans le creux de ton être, ce picotement sur tes lèvres devenues sensibles au toucher des siennes. Les yeux fermés tu entendais la bouteille se faire abandonner, pour un instant t’avais l’impression de te retrouver, heureux d’avoir retrouvé ta maison. Ta main gauche se baladait dans ses cheveux alors que sa jumelle venait faire excursion dans les courbes de son dos.

La bouteille enfin déposée, je retrouve l'usage de ma deuxième main et ne me gêne pas pour m'en servir. Je passe sous le tissu de ton haut et explore ta musculature svelte du bout des doigts, créant des frissons à la surface de ton derme, ces gestes posés d'innombrable fois qui semblent pourtant nouveaux ce soir alors qu'il y a plusieurs mois que je ne les ai plus posé... sur toi. Au bout d'un moment, mes lèvres quittent les tiennes pour s'aventurer le long de ta mâchoire et finalement dans ton cou brûlant que je lape avant de remonter vers ton lobe qui subit le même sort.

Son touché rapportais un frison de réconfort et de satisfaction à la fois. Réaction instantanée, comment était-ce possible? Toi qui avait été si froid avec lui après cette fameuse discussion? A croire que la boisson réchauffait vraiment ton cœur, ton cœur qui voulait tout simplement explosé dans ce moment présent. Il quittait tes lèvres, pour venir s’aventurer sur ta mâchoire que tu pointais doucement ton menton vers le haut, ses baisers, sa langue sur ton lobe, ils te faisaient échapper une lamentation de satisfaction. Il te connaissait par cœur. Tes mains quittaient leurs places respectives, glissant légèrement le bout de tes doigts sur la surface de son torse. Le contact de sa peau, tu pouvais presque sentir son cœur battre lorsque tu glissais vers ses abdominaux.

Être comme ça avec toi après aussi longtemps était complètement grisant et, bien que ce soit difficile de m'arrêter, je trouvais finalement la force de le faire non sans d'abord frémir au contact de tes doigts sur mes abdominaux. Wait.. Je me recule un peu, croise ton regard et fais un pas de côté avant d'aller tout simplement vers ma chambre. Si on doit vraiment faire ça, j'vais certainement pas le faire dans l'entrée, tu mérites mieux que ça.

Tes mains qui glissaient sur ses abdominaux pour aller s'aventurer vers la bordure de ses jeans, juste assez pour s'y risquer qu'il t'arrêtait. Ton coeur faisait un bond, t'avais peur qu'il te dise d'arrêter, que c'était malsain. Tu le regardais dans les yeux, remplis d'espoir, tu ne voulais pas arrêter. Le voir se reculer, tu aurais pu croire qu'il abandonnait dans cette aventure, mais son regard en disait tout le contraire. Tu le suivais jusqu'à dans sa chambre, celle qui aurait pu être la tienne. Tu refermais la porte et retournais à ton activité.