LUKAS › Hey meisje kom eens horen

(one) La composition, l'écriture a été sa passion première. Dès qu'il fut en âge d'écrire déjà ses professeurs notaient un fort penchant à s'appliquer sur ses cahiers d'orthographe puis plus tard dans ses structures plus complexes. Il y a peu de branches scolaires dans lesquelles il excellait, trop souvent dans la moyenne basse en sciences et en histoire notamment, mais il performait dans le haut du panier lors des dictées. Il mettait un point d'orgue à construire sa réflexion et sa pensée qu'il continua en dehors de la sphère étudiante à rédiger de brèves histoires puis de la poésie moderne en mélangeant différents styles plus anciens et contemporains. Il apprit l'art de la sémantique et plusieurs professeurs le destinèrent à une belle carrière de lettres, ce qu'il se refusa d'entamer, préférant se laisser guider à sa passion plutôt que d'en faire une lourdeur de carrière. (two) Son style, sa paraphrase, sa concision explicite l'emmena à fréquenter des cercles universitaires où il partagea ses dissertations de plus en plus assertives et sans prétention. A 24 ans, il fut proposé par une connaissance commune à un candidat politique local dont il devint le rédacteur-correcteur le temps d'une "campagne de l'ombre" jusqu'aux élections de Novembre 2018. (three) La musique s'est mêlée à ses aspirations malgré un début compliqué dans ses relations avec les instruments de musique. Si ses débuts à la trompette puis au saxophone tournèrent en un fiasco complet, à deux doigts de honteusement gâcher la représentation musicale annuelle du collège, les instruments à cordes sourirent davantage à ses intentions. La guitare, ou plus précisément le banjo, dans un premier temps lui fit connaître une petite renommée de rue lorsqu'il se produisait à l'entre-deux saisons en compagnie d'un lead vocal rencontré au gré de ses sorties de jour. Si cela est devenu assez rare, il arrive toujours qu'ils se retrouvent à l'occasion pour un trio à deux voix et deux instruments, la guitare-banjo et une percussion, où il est le seul à ne pas chanter. Chacun son domaine. (four) Mais sa maîtrise il l'a toute trouvée sur un piano. Instrument répandu dans les lieux d'affluence comme la gare, les halls d'hôtel et de centres commerciaux, puis dans les coins des bars plus authentiques de la ville. Lorsqu'il en a la possibilité, que l'objet en question n'est pas déjà prisé ou qu'aucune autre musique ne serait couverte par son addiction, il s'y assied et presse les notes comme s'il jouait la partition de sa vie à chaque fois. Sa palette est variée et part du Johannes Brahms jusqu'à du Future. Ce qu'il adore par dessus tout c'est garder l'essence même d'un genre et de l'associer en medley long sur une soirée ou une fin de journée où il s'adonne, parfois les yeux fermés pris par la sensation des touches qui résonnent d'un son sous ses doigts, jusqu'au moment où on lui demande de s'arrêter. Lukas est un garçon à qui il faut savoir dire stop, même deux fois plutôt qu'une, car il est parfois insistant avant de céder pour se retirer. (five) Rien qu'en musique il ne se donne plus aucune limite après avoir reçu pour ses 25 ans une groovebox sur laquelle il s'amuse d'un plaisir personnel méconnu de tous. Il reste néanmoins fixé plus volontiers sur la musique traditionnelle, le pop rock, et compose pour un chanteur et deux groupes de musique les paroles et contribue aux accords avec leurs musiciens. L'un de ces groupes, les Blue Ribbons se font connaître plus largement que la Louisiane et ce jusqu'au Canada ainsi qu'en Australie. Les membres lui ont d'ailleurs annoncé que si leur proposition de tournée en Europe, avec un tour de dates en Angleterre, voyait le jour pour l'année prochaine, il serait des leurs pour les accompagner. Cela reste complexe à appréhender, mais doucement il se fait artiste parmi les artistes, à sa manière, et préfère de loin rester dans l'ombre de ceux qui diffusent leur talent au monde entier. Son nom est mentionné dans les appellations légales de chaque titre dont il est le parolier, et cela lui convient très bien ainsi à rester l'homme de l'ombre dans ce domaine où la célébrité semble parfois dure à assumer. A l'abri des indiscrétions, il compose des couplets sur la société, les relations humaines et parfois la composition sentimentale entre douceur et trash. Mais fort heureusement, certaines de ses productions ne sont pas reprises pour être interprétées, et restent sa propriété dans la confidentialité. Il limite les exclusivités quand il écrit avec trop de verve à y mélanger un trop plein de ressentis plus que personnels. (six) Claustrophobe avéré depuis son très jeune âge ; au point qu'un studio d'enregistrement n'est pas pour lui un lieu de sainteté. En panique, il a déjà expérimenté le malaise naissant qu'il a pu ne pas laisser entrevoir avant de retourner à l'air libre respirer des bouffées d'oxygène plus que nécessaires. Le travail de préparation d'une ou de plusieurs chansons, de répétitions aurait pu être sa came finale pour boucler la boucle de son mix de passions complémentaires. Cela ne sera pourtant pas possible d'y parvenir dans ces conditions-là, à devoir s'enfermer le temps de l'échantillonnage et de toute la procédure d'élaboration d'un album ou d'un single. (seven) Single for ages. Il aurait pu ne pas être célibataire, mais la liberté sentimentale est sans nul doute l'une de ses caractéristiques les plus évidentes. Les filles puis les femmes avec lui n'ont jamais représenté la prétention d'une longue et belle histoire. Ce qui est petit est mignon, alors il en fut toujours ainsi de ses relations. Conquêtes dès les premières années du lycée, l'affranchissement des contraintes dès qu'une prétendante poussait leur relation dans un sérieux trop prononcé, très peu peuvent se vanter d'avoir tenu plus longtemps que quelques semaines avec lui. Certaines s'en moquaient royalement, même parfois plus que lui, tandis que d'autres se voyaient vivre une idylle avec lui. Il en jouait, profitait parfois de pouvoir les garder plus longtemps. Deux ou trois petites amies en même temps pour finir par ne rien conclure de plus qu'une relation de quelques rendez-vous, son comportement aurait pu finir par lui jouer un sacré tour. L'une d'entre elle eu la (mal)chance de pouvoir entretenir une relation un peu plus longue avec lui, de quelques mois à peine, qui a abouti sur une grossesse "involontaire" qui n'est pas parvenue à son terme mais qui a sonné la fin de leur "couple". Sans état d'âme plus que de raison, Lukas a tourné la page pour prétendre à d'autres femmes depuis lors, même si ses préférences s'amenuisent. Deviendrait-il difficile ou aurait-il fait le tour de la Nouvelle-Orléans sur les profils qui lui plaisent ? (eight) Comble de son attraction, le voilà devenu depuis un an l'entraineur de l'équipe féminine de soccer de la Nouvelle Orléans. Un job sous-payé, au seuil du bénévolat, qui lui permet de sortir de sa propre bulle dans laquelle il aurait horreur de s'enfermer de manière irréversible. Lukas a ce double besoin d'être seul avec soi-même et d'être là pour la communauté, celle de sa vision où ses prétentions restent un besoin prioritaire. Voilà un domaine bien très différent de celui de prédilection chez lui, mais les retours sont plutôt convaincants puisqu'il va reconduire l'équipe pour une seconde année à partir de janvier 2021. Et s'il pensait avoir fait le tour de ce que les environs pouvaient lui laisser entrevoir comme possible fille qui lui fasse un peu tourner la tête, il y a celle là parmi ses joueuses dans SON équipe à qui il a fini par donner le brassard de capitaine sans ménager l'unanimité qui n'a pas compris son choix et s'en plaint dans les vestiaires. Ca reste son choix, elle est son choix et il agit toutefois avec elle comme avec toutes les autres : il la remplace, et hausse la voix sur elle autant qu'il l'encourage. Pourtant il reste un heurt d'un quelque chose quand elle a le regard noir de la déception ou le sourire de la joie. Et le constat satisfait mais amer de pouvoir encore compter sur elle pour cette nouvelle saison : un prénom, un nom et ... une date de naissance controversante. Née en 2003... Elle n'a encore que dix-sept du haut de ce charme fou qu'elle dégage en match et aux entrainements. Le karma, Lukas. L'impossible dans son regard qui ne parvient pas à s'en détacher quand elle court, saute, accélère, ralentit, dribble. Profusion d'envies quand elle est présente. (nine) Amoureux des animaux, il a tout de même plus de mal avec les chats qu'avec les chiens. Il vient de dire adieu à son premier chien, un jack russell terrier, qui a dû être euthanasié car atteint d'une maladie dégénérative. La présence d'un animal de compagnie dans sa vie se fait ressentir qu'il a fait un tour au refuge et songe à adopter un jeune teckel. Il se tâte encore car le coup de coeur n'était pas si évident que cela, même si c'est parti pour qu'il finisse par craquer. Dans son enfance, il avait chez ses parents des lapins et des tortues naines. Mais seuls les chiens lui conviennent comme fidèle compagnon du quotidien. (ten) Son nom a longtemps été associé à un baron de la contrebande dans la seconde moitié du XXème siècle. Dans la ramification généalogique, il y a effectivement un souche commune lorsqu'on remonte aux premières années de 1900, mais les familles se sont différenciées de générations en générations pour n'être plus que de très lointains cousins aussi éloignés que les deux pôles terrestres. Il n'empêche que pour quiconque connaît un peu l'histoire récente de la Nouvelle Orléans et de la Louisiane, faire la connaissance d'un Pellman peut confondre les lignées et mener à poser la question à Lukas de savoir s'il avait un lien avec le célèbre trafiquant de la région. L'association porte plus souvent à sourire qu'autre chose.