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@Darcy Luna // 908, GARDEN DISTRICT


Ce n'est pas de l'énervement ou de la mauvaise humeur, mais un combo qui y ressemble  : gueule de bois et irritation sur fond de regrets. Encore qu'il ne regrette pas tant sa soirée, mais plutôt sur ce quoi elle débouche. Les conséquences de ses actes, de toutes ces choses qu'il n'a pas considéré en tombant purement et simplement son pantalon et son bon sens pour les beaux yeux de Tina. Sur les faits, il n'a rien à redire sur la soirée. Il a pris son pied, peut-être même trop, et est retombé dans des travers de jeunesse qui lui ont fait un bien fou. Une partie de lui y pense avec régal et nostalgie. L'autre, qui n'a plus vingt ans tout pile et à des responsabilités, se morigène depuis des heures parce qu'il y a des enjeux qui, même si Tina et lui sont tombé d'accord sur le fait que les minimiser était encore la parade la plus judicieuse, ne parvient pas à se défaire du sentiment d'avoir fait absolument n'importe quoi. Il voit les conséquences, infâmes, lui arriver comme un camion en pleine figure, et il n'a que ses mains braquées devant lui pour l'en empêcher. Et cette gueule de bois qu'il n'assume pas plus que les pauvres décisions qui ont été prises la veille. Ce mal de crâne, ce levé chaotique, bien trop matinale, et cette journée pénible du début à la fin. Il a fait l'impasse sur l'essayage de son costard pour les Golden Globes, honteux. Il s'est embrouillé avec Skye parce qu'aujourd'hui n'est pas un jour où il se sent capable d'encaisser ses caprices, et Wyatt, le réalisateur, est resté la même purge qu'il incarne fièrement depuis le tout début.  Parce qu'on le sait de plutôt bonne composition, Dryden a essayé, toute la journée, de tenir le cap et d'affronter, tête haute, toutes ces idioties que le karma s'amuse à envoyer dans son sillage. Mais lorsqu'il s'imagine enfin pouvoir rentrer chez lui, après avoir certes récupéré Darcy en ville, il est surpris de nouveau par des photographes. Un mois qu'il ne s'est pas laissé surprendre, et évidemment, il faut que ça tombe aujourd'hui. N'importe qui à sa place ce serait demandé, au moins le temps d'une fraction de seconde, si Darcy ne ferait pas mieux de prendre un taxi. Elle vaut le coup de prendre un poing médiatique dans la figure après une journée usante, et il ne dira jamais le contraire, mais c'est aussi une question de simplicité. Parce qu'il a déjà assez déçu de personnes aujourd'hui, Dryden décide que Darcy ne serait pas l'énième proie d'une série de mauvais choix. S'il y en a une qui n'a rien demandé, et à le véritable potentiel pour apporter une touche positive à cette journée retentissante de médiocrité, c'est bien elle. Alors il fend la foule, ses clefs dans sa poche et le regard rivé au sol. Il surveille où il marche, des fois qu'il piétinerait un connard à objectif qui n'est pas capable de lui laisser la voie libre. Darcy se trouve dans le hall, et lorsqu'il l'aperçoit entourée du personnel au petit soin, il ne peut qu'imaginer que le piston vient de là. Ah, Dryden Faulkner viendrait récupérer Darcy Luna. Dans un lieu si public, si ouvert. Voilà qu'il a oublié tous les codes, sous prétexte d'être à la Nouvelle Orléans, non à Los Angeles. Ces choses-là n'arrivent jamais ici, à moins d'être Sofia Vergara et Joe Manganiello, ce qui n'est pas du tout l'impression que Darcy et lui font. Peu importe. Il veut seulement récupérer la jolie fille, et rentrer. Il lui dira bonjour plus tard, et roucoulera volontiers sur combien elle est jolie, avec toutes les politesses et les mots charmants et charmés qui vont avec, ça lorsqu'il n'y aura plus de public pour se repaître d'eux. “ This day just keeps on getting better and better.  ” Il voudrait l'embrasser sur la joue, mais retient l'impulsion parce que, là encore, c'est quelque chose qu'il ne veut pas donner aux flash qui crépitent dehors. Alors il adresse à Darcy un air entendu qu'elle, il l'espère, comprendra. Il fait un aller-retour dans le hall, se contente de quelques regards, quelques poignées de mains et de faux sourires, et voilà qu'ils ressortent immédiatement dans la marée humaine. “  Coming through – Thank you – Thank you – Coming through – Thank you, yes – Mind the lady – Move please.  ”  Just let us fuckin' walk, goddamnit. Lui passe tout naturellement devant et parce qu'il est plus grand, certainement assez imposant, parvient à se frayer un chemin en ignorant superbement les appels fanatiques, les solicitations et d'être surtout violemment aveuglé par les flash. Soucieux, il remarque cependant que ce n'est pas la même affaire pour Darcy, qui traine derrière. Un réflexe le pousse à écarter le monde qui s'interpose et à tendre un bras qu'il envisage de glisser sur son épaule et dans sa nuque pour ne pas la perdre, mais elle surprend en glissant ses doigts dans les siens ; et la scène se fige. Le monde retient sa respiration, lui avait, et il combat tous ses instincts pour ne montrer aucun signe de ce que l'entreprise provoque. Volontairement ou non, Darcy a enfin signé et scellé le deal. La gorge nouée, il ne peut que prétendre à son tour, toujours pour une question d'apparence. Alors ses doigts s'entrelacent aux siens, et ne les quittent plus jusqu'à la voiture. Malgré la surprise, tout ça lui a parut parfaitement et curieusement naturel. S'il n'y avait eu qu'eux, il aurait embrassé tendrement le revers de sa main ; l'image est si vivide dans son esprit qu'il aurait presque le sentiment que ça s'est déjà produit. Et maintenant qu'il tient le volant de ses deux mains, celle qui tenait celle de Darcy tapote nerveusement ; comme s'il lui manquait quelque chose. “ Fuck, ” finit-il par rager d'une voix demi-éteinte, à peine s'est-il engagé dans l'artère. “ Great. Now. That. Is. Cherry on top, ladies and gentlemen. ” C'est officiel, c'est dans la nature, ils en entendront parler pour toujours, et le semblant de paix, le mystère, est terminé. Il n'en veut à personne, et certainement pas à Darcy. Ça devait arriver, c'est ce pourquoi leurs équipes se démènent depuis des mois, et tout ce qu'il a brillamment déjoué depuis autant de temps. On devrait lui donner une médaille pour avoir soufflé le chaud et le froid depuis autant de temps. Il n'était pas prêt, mais il aurait pu réagir de meilleure manière, si seulement le timing avait été différent. Pas aujourd'hui, pas après la nuit passée, pas comme ça, pas aussi bêtement. C'est tellement pitoyable qu'il se met à rire. Un rire de nerfs qui lâchent, d'un rien d'angoisse et de fatigue. De migraine, et de totale mépris qu'il éprouve envers lui-même. Le rire perdure durant une trop longue minute, et il est toujours paradoxalement enjoué lorsque son téléphone sonne, plutôt dans un cri de victoire que dans la véritable sonnerie attribuée à son manager, Cameron. “ Aaaand fuck you. ” Appel refusé. “ Not having any of it today. ”  Une main sur le volant, il se passe l'autre sur le visage et la garde sur la bouche pour retenir davantage tout ce qui l'étrangle ; et lui même ne saurait déterminer vraiment ce que c'est. “ I'm sorry. I'm sorry. I'm sorry. It's not you. It's just...I've had a fuckin' long, rough, stupid day, ” donne-t-il pour Darcy, avant d'oser une main sur sa cuisse, qui s'arrête et serre son genou avant de retrouver le levier de vitesse. How dare you, you don't deserve her. Il lève les yeux au ciel, parce qu'effectivement, il n'a pas le droit. Pour un milliard de prétextes, il n'a pas le droit. “ I'll give you a hello and sorry kiss on the cheek when we get home, I swear.   ” Ça aussi, il n'a pas le droit. Ça ne se fait pas. Le problème, c'est qu'il perd toute rationalité lorsqu'elle est là. Elle sent bon, elle est belle, elle est adorable ; lui est faible, fatigué, sans morale. À ce stade, Dryden est comme chat qui a besoin de réconfort après une journée terrible, peu importe qu'il le mérite ou non. Elle devrait lui dire que non, ça va aller, merci. Pour elle, pour lui. Lui dire d'aller se coucher, en silence, dans le noir, et on verra le reste demain. C'est au moins ce qu'il croit qu'il mérite, mais elle ne sait pas tout, et qu'il a promis une soirée avec elle.   “ Please, tell me you've had a good day,  ” lance-t-il, le ton revenu dans les octaves habituels.
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(#) eye contact and a hearbeat. w/darcy    Jeu 25 Fév - 19:16
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Elle a fait au mieux. Nul ne serait capable de nier ses efforts pour le garder à distance depuis ce premier soir. Lorsqu'elle a laissé filer Dryden quelques heures après son arrivée, c'est son nom qu'elle a pu lire sur l'écran de son smartphone. Son nom sur lequel son pouce s'est figé, hésitant à son image. Cette simple hésitation, c'est déjà bien plus que ce qu'il n'a jamais mérité. Une considération qu'elle n'aurait pas même dû lui accorder. Et pourtant… la faute à des sentiments en pagaille, de ceux qu'elle s'est refusée de considérer pendant toutes ces années. L'amour et le respect que cet homme a un jour inspiré ont fait place au fil des années à une rancœur profonde, une rancune tenace. L'ennui, c'est qu'elle ne parvient pas non plus à se départir de cette fichue reconnaissance - qui s'est néanmoins légèrement étriqué avec le temps - et qui l'empêche de faire abstraction de sa présence aujourd'hui. Vestiges d'un sentiment qui pèse lourd sur sa conscience et qu'il a l'audace de lui balancer en pleine figure lorsqu'il vient évoquer les souvenirs d'une époque révolue. Comme ça, comme si de rien n'était. Comme s'il n'avait pas brisé son cœur l'instant d'après, comme s'il n'avait pas fait d'elle une ignoble hypocrite la seconde fois. Les mots lui manquent mais le regard parle pour elle. Elle n'est pas sûre de vouloir être ici. Il l'aurait bien vite compris s'il n'était pas occupé à pleurer un passé qu'elle s'efforce d'oublier. À l'écouter, tout était parfait. Darcy sait que c'est faux, mais ne se trouve pas le courage de faire passer le message. Son regard s'attarde sur l'anneau autour de son annulaire et lui rappelle combien il n'est pas digne de sa gratitude. Prick. Elle a pensé à une blague - une de très mauvais goût - quand elle a eu le malheur de tomber sur le faire-part de mariage dans l'appartement au-dessus de la boutique. Ses parents sont difficilement parvenus à mettre fin à ce fou rire dont elle a été prise à la lecture de l'invitation. Et Darcy a manqué de laisser son père franchir la porte du foyer pour déverser sa colère sur la pauvre âme qui a osé mettre son enfant dans un tel état. Elle se dit finalement qu'elle aurait pu réfléchir à deux fois avant de le retenir quand elle surprend l'ex en pleine discussion avec un petit comité qu'elle n'a pas vu arriver. Il a cet air ravi sur le visage, celui qui insinue look, I made that happen, I helped manage her channel, I signed her up for that song contest. Me, me, me. Et parce que rien n'est jamais assez pour lui, il se permet de leur offrir une anecdote à son sujet, sans la consulter au préalable, comme s'ils étaient encore de grands amis. S'ils l'ont un jour véritablement été. Les autres attendent probablement une réponse d'elle, un commentaire, n'importe quoi pour corroborer l'histoire mais elle se contente de sourire. Et ça leur prend quelques secondes mais ils comprennent que c'est là tout ce qu'ils obtiendront de sa part. C'est le même sourire gêné qu'elle ressert face à un I've missed you malvenu, un sentiment qu'elle est presque certaine de ne plus partager. Un autre groupe s'invite auprès d'eux et elle reste figée là, ne prononçant qu'un mot ou deux, occupée à chercher un prétexte quelconque pour échapper à cette conversation. Et elle l'aperçoit venir au loin. C'est tout ce qu'il lui faut pour laisser le passé en plan et emprunter la route vers le futur. Elle est déjà perdue dans la foule quand son ancien partenaire remarque son absence. Son sourire est bien présent, pour faire bonne figure, et parce qu'elle n'a guère à cœur de décevoir mais elle souhaiterait plus que tout être seule, avec Dryden. Dryden qu'elle n'a plus dans son champ de vision. Elle n'a pas l'occasion de laisser ce début de panique la prendre au cou qu'il réapparaît, une main tendue vers elle et dont elle se saisit par pur réflexe. Un geste qu'elle ne questionne pas tandis qu'ils tentent d'échapper à toute cette commotion. La portière côté passager claque derrière elle, sa tête retombe contre l'appui-tête, ses paupières se ferment pendant une fraction de seconde, mais trop consciente de l'agitation sur sa gauche, Darcy se tourne vers la source, inquiétude mêlée à de l'incompréhension. — You okay? Ses sourcils sont froncés parce qu'elle ne l'a encore jamais vu dans cet état et qu'elle n'a aucune idée de la réaction à adopter. Il se met à rire, comme ça, sans prévenir et elle ouvre la bouche pour une explication ou n'importe quoi d'autre quand une sonnerie retentit et l'interrompt dans son élan. — Stupid question, forget I even asked. Elle n'a pas envie de recevoir le même traitement que la personne à l'autre bout du fil et se mord la lèvre pour s'empêcher de prononcer le moindre mot qui viendrait exacerber l'atmosphère déjà assez pesante. L'espoir de passer une bonne soirée en sa compagnie commence à s'évanouir quand il articule des excuses qu'elle considère avec la plus grande attention. Pour autant, elle se prive de tout commentaire. Ses yeux suivent le mouvement d'une main sur sa cuisse avant de se poser sur son visage suite à cette promesse de baisers. Et la voilà repartie. — It's the least you can do. L'expression est légèrement boudeuse mais un sourire plein de malice vient éclaircir ses traits alors qu'elle pose une main réconfortante sur son épaule. — I'm sorry you had an awful day. L'idée d'avoir contribué à cette humeur massacrante lui traverse l'esprit quand bien même n'a-t-elle rien à se reprocher. Elle souhaiterait pouvoir trouver les mots justes mais vu qu'elle n'a pas idée de ce qui peut bien lui passer par la tête à cet instant précis, elle se mure une nouvelle fois dans un silence contemplatif. Il parvient tout de même à lui décrocher un sourire, puis un rire, à s'enquérir de sa journée. — I could do that but… I don't wanna have to lie to you. Elle avait si bien commencé pourtant. Puis il est arrivé et le rêve a viré au cauchemar. Le seul point positif de sa journée ? La perspective de passer la soirée en compagnie de Dryden à qui elle offre désormais un sourire désolé. — I don't know. I don't think it was as bad as yours but it definitely could've been better, you know? Il s'attend probablement à ce qu'elle lui fasse don de plus de détails. L'hésitation tiraille ses traits et elle soupire avant de se confier à lui. — I saw my ex. Last time we saw each other… well, let's say things didn't exactly end on the best of terms. So you can understand how meeting him today wasn't an awfully pleasant experience. Et c'est tout ce qu'elle dira sur le sujet. Qu'elle croit. Après tout, la soirée ne fait que commencer. Quand ils atteignent leur destination et qu'ils s'extirpent lentement du véhicule, Darcy s'éternise près de la portière, avant de finir par rejoindre Dryden sur qui elle pose des prunelles compatissantes. — Are you still up for this? Cette soirée, ça, eux. Elle ne lui en tiendra pas rigueur s'il préfère la passer seul. Elle comprendra mieux que personne. Elle saura mettre sa déception de côté car ce qui lui importe avant tout c'est son bien-être personnel. Après tout, des soirées à deux, il y en aura d'autres. Elle sait pas combien de temps elle reste à le fixer comme ça, pointe d'adoration dans le regard. — I don't like seeing you like this. Sorry. I just wish I could do something to make it all better. Come on, let's go home. Home. Le mot lui échappe malgré elle et elle a ce réflexe maudit de plaquer une main contre sa bouche… très bien, sauf que… the deed is already done, smartass. Elle hoche doucement la tête, se maudit intérieurement de sa bêtise, souffle un alright exténué, puis s'avance vers la porte d'entrée, laissant Dryden cogiter sur sa petite déclaration.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Ven 26 Fév - 2:35
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La question est légitime, un rien adorable, et voilà que déboule la réponse bête dont personne ne veut vraiment, ni ne sait quoi faire : “ I'm fine. ” Comprenez tout l'inverse. De toute évidence, il ne se trouve sur aucun nuage aujourd'hui, ni n'a la patience de prétendre le contraire. Cela dit, il ne va pas mal, mais il a connu des jours meilleurs et lui tarde que celui-ci s'achève. Parce qu'il se sait être l'entier sujet de ses humeurs-reines, quand bien même il est très rare de le prendre dans un mauvais jour, et surtout sait que Darcy n'y est absolument pour rien, il convient quand même d'ajouter à son semblant de réponse une touche moins amère. “ Thank you for asking. Are you ok ?  ” Ça l'aidera à se sentir mieux ; si tant est qu'elle aille bien, ou au moins mieux que lui. À peine, peut-être, mais au moins il ne se laisserait pas totalement consumer par tout ce qui a mal tourné depuis hier soir, et qui l'étrangle encore. Moins quand il égare une main sur le bas de sa cuisse, presque au genou, et se surprend tant du geste que de l'effet qu'il lui fait. Ça sort de nulle part, c'est presque inconvenant, un rien trop engageant pour ce qu'ils sont dans la réalité, à savoir de simple colocataires. Si c'est le terme, puisque sur le papier, ils viennent de s'afficher et de créer la sensation. Probable qu'il ait surfé sur cette vague d'audace, et comme ça n'a pas l'air de gêner Darcy, probable encore qu'il ne s'arrête pas en si bon chemin. Tout ça n'a rien de conscient, et c'est là que débute les questions qu'il n'est pas prêt à se poser. Comme Darcy parvient à toujours être remarquablement elle-même, elle arrive à le sortir, petit à petit, d'un état d'esprit regrettable. Le simple fait qu'elle soit navrée pour lui, et tente de tirer vers le haut plutôt que d'enfoncer le couteau sous prétexte qu'elle n'a pas à subir sa mauvaise journée à son tour, prouve qu'elle est complètement à part. Merveilleusement et glorieusement à part. “ Don't be, it's not your doing,  ” souffle-t-il, passablement calmé. La main n'a pas aidé, mais il ne peut pas lui en vouloir pour ça. Il ne veut pas lui en vouloir pour ça. Le problème c'est qu'il ne veut jamais rien lui reprocher ; Darcy ne fait pas d'erreur, Darcy essaye toujours, Darcy comprend, Darcy est belle, Darcy est tout, Darcy, Darcy, Darcy. Il voudrait être parfaitement transparent avec elle, mais le sentiment qu'il va la vexer le frustre davantage, et peut-il vraiment se permettre de s'enfoncer de nouveau auprès d'un point positif, si pas dans sa vie actuelle, à sa journée ? Tant pis. Aujourd'hui, Dryden est bête, et les mots quittent la prison qu'est sa bouche plus vite qu'il ne le réalise.   “ Although, If I'm being completely honest, I'm not crazy about the pictures they just took. ” Il l'a dit, et regrette immédiatement. C'est plutôt, vrai, mais parce qu'il pressent qu'elle risque de le prendre pour elle et qu'il ne peut pas se le permettre, il reprend immédiatement.   “ It's not because of you, it's not the public hand in hand thing, it's just...  The timing is awful, and those management bitches must be rubbing hands in full content by now, and ...  ” Ce n'est pas tant que ce dira la presse, les fans et consorts, mais plutôt ce que ses proches vont dire. Il n'a rien dit à personne à propos d'elle, s'est imaginé qu'ils avaient lu vaguement sur internet et pris ça de biais, en tant que rumeurs ; c'est ce que c'était. Mais il va devoir se justifier parce qu'il est là, qu'il n'a jamais mentionné cette fille durant tout le temps où il aurait pu le faire, et sait pertinemment qu'ils ne comprendront jamais qu'on puisse accepter un celeb stunt. Lui non plus, trop sincère, trop authentique, trop accroché à ces choses-là, n'accepte pas. Pas bien. À moitié, d'abord parce qu'il est tombé dans le piège de Hollywood, mais aussi et surtout parce que c'est elle. Sans quoi ils n'auraient jamais autant trainés ensemble. Conscient qu'il n'arrive qu'à moitié son cas, il veut appuyer ses propos en insistant une dernière fois : “ Hey. Believe me. It has nothing to do with you. The last thing I want is to hurt your feelings. ” Sans se l'expliquer, il le craint. Son problème, c'est qu'il prend des décisions pauvres de sens dernièrement, sous le coup de l'impulsion à chaque fois, et qu'il voudrait tout avoir en contentant tout le monde en même temps. Forcément, ça ne peut pas fonctionner à chaque fois, et il voit là le résultat d'un énième défaut contracté en Californie. À un feu rouge, ses doigts quittent de nouveau le levier de vitesse, et pince tendrement Darcy à la joue et au menton. Le geste, gamin et volontaire, force un sourire sur ses lèvres, et un soupir de faible soulagement à lui échapper. Pourtant, il fronce un sourcil la seconde d'après, légèrement pris de court. “ What happened ?  ” Comment ça, ils ont tous les deux passés une piètre journée ? Voilà qui augure d'une soirée passable. Ses explications, simples et honnêtes, lui font un effet indescriptible. Son sourcil se fronce davantage, et il bafouille un “ Wh-What? ” interloqué. Parfois, il oublie qu'elle est d'ici aussi. Qu'elle aussi à un entourage, une vie, un passé. Qu'elle est quelqu'un en dehors d'Hollywood, comme lui, excepté qu'elle a l'air plus douée à danser entre Darcy des réseaux et Darcy en live. Lui ne sait même plus comment être Dryden correctement, en dehors du carcan de l'acteur. Une pointe, semblable à une aiguille, le perce dans la peau, et se glisse douloureusement dans un nerf. Pas de douleur, mais un gêne qui lui cause le plus vieux réflexe, et le moins justifiable du monde : jalousie. Trois fois rien, et rien qu'il ne puisse pas réprimer, mais dont il est pleinement conscient.   “ Well, what are the odds that we both hung out with our exes in the last 24 hours ?  ” Il lève les yeux au ciel, parce que les probabilités sont maigres, et pourtant. “ They should come with a warning sign. ” Encore que Tina est un amour, et que le problème ne vient clairement pas d'elle. Un peu, mais surtout de lui, d'eux, et du passé qui refuse de leur foutre la paix. Revenir est bien plus difficile qu'il croyait, naïvement, mais c'est d'autant plus difficile qu'il est obligé de lier deux aspects dramatiquement différents de son existence ; deux qui ne devraient pas se mêler. “ Are you alright ?  ” finit-il par demander, concerné. C'est tout ce qui importe, après tout. Il s'imagine que ça peut avoir eu des conséquences, tourné une dague rouillée dans une plaie encore tiède, ce genre de chose. Lui, mieux que quiconque, peut comprendre, même si pas toutes les relations sont comme la sienne avec Tina.   “ Do you want me to play boyfriend a little longer and kick his ass while we're at it ?  ” Le ton se veut plus léger, mais la tentative d'humour, une fois à l'air libre, lui semble un rien pathétique et mal dosée. Il se mord la lèvre, parce qu'il est le premier à dire que ce qui se passe entre eux n'a rien de drôle. Cameron le prend à la légère, y va souvent de sa petite réflexion personnelle, parce que ça n'a aucune importance pour lui, autre financière, mais Dryden ne joue pas avec les sentiments des autres ; jamais volontairement. D'autant plus qu'il peut jouer le petit ami, certes, formidablement même. Mais se battre n'est pas nécessairement le genre de la maison non plus. Il y a jouer un guerrier celtique au grand écran, et être vraiment capable de sortir ses poings de ses poches. Enfin, ils arrivent à bon port, et même si la maison ne lui fait toujours pas l'effet d'un véritable foyer, il ne peut s'empêcher de se sentir tout de suite mieux. Pour ça, oui, il est prêt à mettre tout de côté et à passer une meilleure soirée. “ Are you ? ” répond-t-il sagement. Lui est plus certain que jamais en tournant la tête vers elle, lorsque son regard tombe dans le sien comme une pierre dans un océan. Perdu. Il lui sert un sourire, témoin de son entière dévotion au moment qu'ils s'étaient promis de passer ensemble. “ Look, let's put on comfortable clothes, order a shitload of comfort food and watch a movie. No big deal. Does that sound right to you ? ”  Ils n'avancent même pas dans l'allée, se perdent dans le noir d'un nuit tiède à la Nouvelle Orléans, et dans le ton qui tient de la promesse et du bon sentiment. “ If not, no hard feelings. ” Déception, un peu, mais il saura aisément la camoufler. Il s'apprête à monter sur le seuil, les clefs en main,  mais s'arrête sur des inquiétudes adorables qui le prennent au coeur. Ses émotions s'éparpillent et se rassemblent la seconde d'après. This girl, seriously. Obnubilé et attendri, il incline la tête sur le côté et ses lèvres se pincent en une moue séduite, ses yeux captivés rivés sur elle.   “ You're perfect, don't mind me. You're right, let's go home. ”  Lui ne s'arrête pas sur le concept de Home, devenu logique et naturel par la force des choses. Peut-être que ça ne durera pas, mais pour le moment, c'est là, vrai, et certainement tout ce qu'ils ont de réel pour eux. Tout ce qui leur appartient. Alors avant d'ouvrir la porte, il glisse un bras autour de ses épaules et l'attire contre lui, pour déposer sur sa joue un baiser sonore, et un autre, plus tendre, sur sa pommette. Promise is a promise.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Sam 27 Fév - 11:56
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Ils vont bien de toute évidence. Leurs regards et leur gestuelle ne font que renforcer cette conviction. Et pour cette simple raison, elle lui offre un — sure qu'elle aurait voulu moins sceptique tout bien considéré. Elle ne répond à son are you okay que d'un simple haussement d'épaules pour ce qu'elle est plus préoccupé par ce que lui ressent que le tourbillon d'anxiété qui s'est formé en elle depuis sa rencontre avec son ex et qui n'est pas prêt de se dissiper. Se focaliser sur Dryden et sa journée moins que satisfaisante est également un moyen ingénieux de ne pas avoir à se confronter à ses propres chimères. Elle ne le presse pas plus sur la question mais parce qu'ils se sont fait la promesse tacite, ce premier soir, de se montrer honnête l'un envers l'autre - et à la limite du raisonnable - il accepte de partager un peu de ce qui lui pèse sur le cœur. Ah, les photos. Darcy ne semble pas plus décontenancée que ça face à la situation, bien trop habituée au raffut inhérent à leur statut. Elle voudrait lui céder un who cares what they think? mais elle n'a jamais vu l'acteur dans cet état et craint légèrement que cette remarque, somme toute innocente, ne vienne compliquer les choses. — So, what is it? Elle voudrait connaître la vraie raison de cet emportement parce qu'elle ne croit pas à l'excuse des managers et du mauvais timing. Elle ne s'attend pas non plus à ce qu'il lui donne une réponse sincère mais on ne peut lui reprocher son indiscrétion. Elle voit à quel point tout ça lui coûte, l'air embarrassé sur ses traits, c'est pourquoi elle se tourne vers lui, regard bienveillant et sourire rassurant à la clé. — It's fine. I believe you. Bien sûr qu'elle le croit, cela ne veut pas dire pour autant qu'elle comprend. — Don't worry, my feelings and I are fine. Really. Elle ne dit pas ça pour le rassurer. Ou peut-être que si, au fond. Elle ne dit pas non plus qu'elle trouve sa réaction quelque peu démesurée parce qu'elle n'a pas toutes les pièces du puzzle et que ce n'est pas le genre de la maison que de remettre en doute les sentiments - légitimes - de ses pairs. Puis vraiment, comment peut-elle nourrir la moindre rancœur à son égard lorsqu'il lui fait l'honneur de ce sourire et de ces gestes tendres sous lesquels elle plie volontiers ? Un court instant de répit dont elle n'a pas le temps de profiter pleinement, car la voilà à son tour, centre de la conversation. Il y a cet I don't wanna talk about it qui lui échappe presque mais qu'elle retient à la dernière seconde. À la mention de son ex, elle avise la réaction de Dryden du coin de l'œil ; l'air presque désarçonné de ce dernier lui fait hausser un sourcil et l'enchante plus qu'il ne devrait. Stop imagining things. Elle ne dit pas what, are you jealous? mais — Uhuh, he's been trying to meet up ever since I got here. Et elle est parvenu à l'éviter avec brio jusque-là. Le type est même allé jusqu'à s'inviter dans leur magasin de disques, lieu qu'il n'avait pas fréquenté depuis leur rupture par peur des représailles de la part d'un Alvaro pas avenant pour un sou qui lui a fait la gentillesse de le foutre à la porte sans trop l'amocher. L'ego légèrement éraflé dont il n'a pas eu de mal à se remettre. En discuter avec Dryden ne devrait pas être si incommodant et pourtant, c'est de bon gré qu'elle choisirait n'importe quel autre sujet de conversation en faveur de la présente. Il mentionne une ex à son tour et elle manque de s'étouffer sur son rire. Who's jealous now? — Oh, you were- how'd that go? Pas très bien, en déduit-elle, à en croire son humeur. Ils auront au moins ça en commun. They should come with a warning sign. L'image lui arrache un rire parce que tout ça faciliterait bien son existence. Non pas qu'elle ait besoin d'un quelconque signal pour lui indiquer la menace que cet homme représente ni même la détresse qu'il inspire mais faut avouer que ce serait utile. — Did your ex cheat on their partner, now fiancé, with you too? What are the odds, indeed. TMI, Darcy. Il n'avait pas vraiment besoin de connaître les détails de leur affaire. Elle s'était persuadée d'avoir surmonté cette épreuve, d'avoir tourné la page et accepté sa bêtise, jusqu'à ce qu'elle ne prononce ces quelques mots à haute voix. Et parce qu'elle ne veut pas qu'il se fasse une mauvaise image d'elle, elle se livre à un plaidoyer pour le convaincre de sa bonne composition. — Shit, I- It's not like that, I'm not that person. I didn't know. He didn't tell me he was seeing someone at the time. Elle ne l'a appris que bien trop tard. Elle s'est rendue compte bien trop tard qu'elle n'était pas prête pour Los Angeles, pour cette nouvelle vie loin de tout, loin de ses proches. Alors elle a décidé de faire une pause pour aller se ressourcer auprès des siens, dans cette ville qui l'a accueillie avec ferveur deux ans après son départ. Elle avait encore le palpitant lourd de la rupture quand il a refait irruption dans sa vie. Elle n'a eu aucune difficulté à retomber sous son charme, parce qu'il a toujours su trouver les mots justes pour la garder auprès de lui. Play boyfriend. La proposition lui fait froncer les sourcils parce qu'elle n'a pas oublié la fameuse réaction que ces photos d'eux main dans la main a engendré quelques minutes plus tôt. — I'll be fine. I don't think I'm gonna see him again. Ah, cette naïveté aura sa peau. En attendant, le moteur est coupé et les voilà dans leur élément, devant cette maison, loin des flashs et des regards inquisiteurs dont ils se seraient bien passé. Ce n'est pas le cas de cette soirée que Darcy a attendu avec impatience et sur laquelle elle refuse résolument de faire l'impasse sous prétexte qu'elle a débuté dans un malaise certain. — That sounds perfect. Affirmation accompagnée d'un hochement de tête pour signifier sa résolution à ne pas laisser les événements de cette journée entraver son dénouement. Perfect, home, et cette expression qui lui est destinée… c'en est trop pour son cœur sensible qui loupe un ou deux battements. Le sourire est timide et ses joues se fardent d'un rose qu'elle mettra sur le compte du froid si jamais la question venait à être soulevée. Et ces lèvres qui lui font la surprise de laisser leur empreinte sur sa joue fiévreuse ne l'aident nullement à se remettre de ses émotions. — Fine, you're forgiven, come on, let's get out of these clothes so the real fun can begin. La porte est ouverte, Darcy fait quelques pas en direction des escaliers menant à l'étage mais son corps se fige au beau milieu du hall. L'écho d'un rire bref résonne au sein de la pièce avant qu'elle ne pivote sur ses talons pour faire face à Dryden, un doigt pointé dans sa direction, les prunelles qui disent don't you dare. — You know what I mean. Et parce qu'elle ne peut pas s'embarrasser davantage, elle présume qu'elle ne risque rien à s'approcher de Darcy pour lui rendre un de ces baisers dont elle ne s'est pas remise. Le cœur n'est pas à l'hésitation. Un baiser déposé presque à la commissure de ses lèvres avant de faire demi-tour. Troublée par cet acte inattendu, elle ne s'attarde pas sur l'expression qui trône sur le visage de Dryden avant de se précipiter vers les escaliers. — Gotta take a quick shower, so meet up in the living room in twenty? […] Lorsqu'elle redescend une vingtaine de minutes plus tard, lavée de cette journée désastreuse, Dryden l'attend dans la pièce à vivre. Elle tire instinctivement sur les pans de sa robe quand elle croise le regard de l'acteur - quand bien même l'a-t-il déjà vue ainsi vêtue - avant de se saisir des liens de son peignoir en satin qu'elle noue autour de sa taille. Better. — So what are we thinking? Cause I'm starving.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Sam 27 Fév - 16:32
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“ Nothing. I'm overreacting.  ”  Il se débarrasse surtout du véritable problème pour ne pas à y être confronté. Pas ce soir, pas les nerfs. Elle a l'air si à l'aise avec tout ça, et il ne comprend pas comment elle fait. Peut-être qu'elle se prend moins la tête, ou que ça n'a aucune espèce d'importance à ses yeux lorsque ça en à clairement pour lui. Ce ne sont que des photos, et ce n'est qu'une parade, il ferait bien de s'en rappeler. Ils étaient de toute façon voués à en arriver à se donner la main en public, et au moins, c'est fait. On parlera d'eux comme la nouvelle sensation, ce qu'on considère probablement déjà comme le nouvel Keith Urban et Nicole Kidman inversé ; c'est ce pour quoi ils sont là. Mais il déteste ça, et ne fait rien pour le cacher. Les rumeurs, admettons, mais tout ça est devenu trop palpable pour l'un de ces rares acteurs qui n'aime pas jouer sur et avec ces choses-là. Prétendre devant la caméra est une chose, mais être contraint de le faire à la ville, c'est tout à fait autre chose. Il s'excuse par réflexe, probablement parce qu'il est câblé pour s'insurger devant un tel comportement et que ça lui semble tout naturel qu'elle attende des motifs et des excuses, mais Darcy, comme toujours, le prend à contrepied et conforte son sentiment qu'elle est peut-être plus à l'aise avec tout ça que lui.  Il boit ses réponses sans s'imaginer qu'elle pourrait mentir, ou arrondir pour l'empêcher de se propager davantage en prétextes et airs de chien battu, et en fait de même lorsque la conversation prend une tournure qu'il n'attendait pas. L'ex petit ami est donc dans les parages. Au moins il sait et ce n'est plus une surprise qui viendra le cueillir d'un moment à l'autre, et lui causera plus de frustration que ce qu'il est en train d'étouffer. Il s'empêche de demander pourquoi il tient à la voir, d'abord parce que ça ne le regarde pas du tout, et surtout parce qu'il est très conscient de cette partie de lui qui ne veut pas savoir. Alors il hoche mécaniquement la tête pour appuyer qu'il a bien entendu, et se jure que ce qu'il ressent n'est pas de la jalousie. Peu importe ce que c'est, Darcy et lui ne sont là que pour le plaisir des yeux qui se régalent de la presse people - Oh, really ?  - et il n'y a aucune place, ni aucune raison de s'enorgueillir. S'il est parvenu à se détendre dans son siège et à faire cesser les doigts tapotant sur son volant, en revanche son estomac se contracte lorsqu'il est question de Tina. Il a lancé la réflexion, c'est entièrement de sa faute, comme toujours. Pourtant il fixe droit devant lui, les lèvres pincés et l'air préoccupé lorsque Darcy ricane sur le siège passager. “ As awesome as it gets. ” Le ton est d'une neutralité presque macabre. Aucun accent sarcastique, ni aucune inflexion joyeuse qui aurait pu donner à croire qu'il s'est amusé, ou pas du tout. Il s'est amusé, si l'on mise sur la soirée en générale et son issue. Celle que tous leurs amis présents voyaient comme inévitable, mais sur laquelle il a copieusement craché en se croyant au-dessus des clichés, et bien trop rôdé face à la boisson. Erreur. Il s'est envoyé en l'air avec une fille qu'il aimait-e vraiment, on ne peut décemment pas le plaindre, mais il voit là le début des problèmes qu'il n'est pas en capacité d'assumer. Alors qu'il s'apprêter à souffler toute l'aversion qu'il éprouve à son propre égard, Dryden trébuche sur ce que Darcy délivre. Il bafouille une première fois, pas certain d'avoir totalement compris. “ Wait - What ?! ” Mais il a très bien compris, et oui, il juge. Qui ne jugerait pas ? Lui n'est pas parfait et elle pourra le juger aussi à son tour, mais dès qu'il y a coucherie et adultère, tout de suite, on passe dans une autre dimension ; et celle-ci porte un nom. “ That's some serious messed up passionflix shit. What. An. Asshole. ” Il est criblé de défauts. Il fait des erreurs à la pelle. Il en fera encore, des pires. Mais pas celle-ci. On est jamais à l'abris, certes, mais Dryden ne fait pas cette erreur-ci. Il est pas câblé pour, ne se supporterait plus, et tout de suite, la maigre pointe de jalousie qu'il éprouvait jusque-là se transforme en aversion amère. Le mec est catalogué avec le peu d'éléments qu'il détient, c'est terminé avant même d'avoir commencé. Il sait - veut bien croire - que Darcy n'a été qu'un caprice, la proie d'un mec comme il y en a des tas, alors il se contente de hocher la tête plutôt que de faire un commentaire. Il a un tas de questions en tête, la première du cortège étant What the hell were you thinking with this punk ? Mais il garde pour lui et convient qu'il lui doit une réponse au moins aussi honnête.   “ No, she did not, no. To be honest, if there's an asshole in our case, it's me. No questions asked.  ” Et ça le rend malade. Dryden n'aime que le beau rôle, et construire sa réputation sur son bon comportement. L'image du gendre idéal lui tient davantage à coeur que sa carrière, c'est dire. Cela dit, il a beau se cacher derrière des motifs parfaitement légitimes, il n'en reste pas moins celui qui est parti et à choisi le succès au-delà de la seule relation qui ait jamais compté.   “ I broke up with her to pursue my career, and ten years later, trying to mend things and be friends, we got mardi-gras-drunk and well...   ”  Darcy comprendra, faut pas avoir fait sciences nucléaires pour voir où il veut en venir. Lui ne veut pas utiliser les termes, et il aurait préféré qu'elle ne sache jamais, mais puisqu'ils en sont à l'honnêteté promise et qu'il refuse de mentir ou cacher davantage ce qu'il n'a de toute façon pas à occulter, alors voilà. “ Not that it matters or anything, we're not getting back together and I don't owe her shit, but now she's gonna see the pictures all over the internet, like I'm some sort of disrespectful cunt. ”   Ça ne compte pas, mais ça compte. Les histoires d'amitié, lui n'y croyait pas non plus et est passé à côté du concept volontairement pour ne pas laisser Tina dériver, ou les placer prématurément dans une case dont ils pourraient exploser les parois à la moindre discussion. Comme ils l'ont fait, justement. Il ne doit rien, à part le respect, et ils n'y sont plus. Encore une fois, il voudrait contenter tout le monde et rester dans ses codes, respecter sa morale, mais il s'est planté et sait par avance que ça se paiera cher. Froisser Tina lui est intolérable, et même s'il s'imagine qu'au mieux, elle fera semblant, il sait comment elle est. “ We both should, but I feel like it's not gonna go our way. ”  Y-a-t-il seulement un seul instant qui aille dans son sens dernièrement ? Aujourd'hui, il n'y a peut-être que lorsqu'ils remontent l'allée vers la porte où il se sent enfin de nouveau en phase avec le monde. Le programme est lancé, et il s'est même délesté du baiser promis, non sans éprouver un regret de ne pas l'avoir gardé pour plus tard. “ Yeeeeess, ” commence-t-il, emballé à l'idée d'une douche, et attrapant délibérément et joyeusement la perche qu'elle lui tend. Il s'apprête à ouvrir la bouche pour renchérir, mais elle commence à le connaitre assez, et il se moque de ce doigt menaçant et de la belle reprise. “ Oooh. ” La moue est faussement boudeuse, mais elle le prend au dépourvu par ce baiser qui trouve sa joue, trop près de sa bouche. Il penche sur le côté où elle se tient par réflexe, et son coeur se contracte. L'impulsion le pousse à envisager, par hasard, de tourner la tête, glisser sa main dans sa nuque et l'autre contre la rambarde de l'escalier et de simplement ponctuer par un vrai baiser d'adulte. Il a envie d'elle à ce point qu'il l'imagine parfaitement, l'illusion aussi palpable que le baiser au goût de trop peu qu'elle vient d'offrir à sa bouche. Sa langue claque dans sa bouche, peut-être un peu par frustration, parce qu'il ne faut jamais le chercher comme ça. À tout le moins, elle ne devrait pas.  Bête, il regarde Darcy s'éloigner et s'attarde sur ses courbes jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse dans sa chambre. Might as well kiss me on the mouth, marmonne-t-il pour lui-même en levant les yeux ; comme s'il n'avait pas assez de problèmes avec les femmes.

Douché, passablement habillé d'un pantalon de coton noir et d'un tee-shirt blanc, Dryden ne regarde pas, il reluque. Pas ouvertement, plutôt de façon disciplinée, mais malgré tout. S'il avait su qu'elle porterait sa jolie nuisette, il n'aurait pas fait l'effort d'un tee shirt. Oh don't you start, you pig. Lassé de passer son temps à rêvasser sur tout ce que Darcy a de joli, il se colle une claque mental et hoche la tête alors qu'elle s'approche. “ Good, 'cause once on the app, I pulled a Harry Potter when the Trolley witch comes by the wagon,  ” Anything off the trolley, dears ? We'll take the lot ! L'accent britannique est là, impeccable, la faute à deux parents anglais, au droit du sang et au talent. Lui arrive parfois de regretter amèrement l'accent américain. De ne pas avoir persisté sur ses racines, et de s'être laissé avoir par l'Amérique natale. Should be here any minute now.  Il continue sur sa belle lancée. Pas volontairement, mais plutôt parce qu'une fois enclenché, l'accent refuse de le quitter.  Ohoh, you know what we should watch ? Isn't it obvious ?  Oui, il adore. Non, il ne se lassera jamais. Should've kept the english accent goin' when I was a kid.  ” pense-t-il à voix hautes, les yeux rivés sur son téléphone, ou leur commande plutôt. “ Alright, I'm done now. ” American Dryden back on track.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Sam 27 Fév - 19:48
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Elle l'a compris, elle n'aura droit à rien de plus qu'au classique I'm overreacting pour marquer la fin de la discussion. Tant mieux, tant pis, elle ne saurait dire. Ce qui est irréfutable, c'est qu'elle n'a pas pensé un instant aux caméras ni à leur arrangement, quand ses doigts se sont entremêlés à ceux de son partenaire. Un geste qui lui est venu naturellement et qu'elle n'aurait certainement pas remis en question s'il n'avait pas abordé le sujet avec elle. La force de l'habitude, les moments de complicité qui se font plus nombreux avec le temps et moins innocents en passant… elle en oublierait presque que tout est parti d'un coup de pub. — Alright then. Oui mais non. Il ne faudrait pas qu'il pense que toute cette attention ne l'atteint pas d'une manière ou d'une autre, qu'elle ne souffre pas non plus de cette entente. Mais que peut-elle bien faire ? Lui avouer qu'elle se sent trop confortable dans ce rôle - qui n'en est finalement pas un - pour y mettre un terme ? Elle réside là, la complexité. Elle n'a jamais besoin de prétendre en sa compagnie et c'est ce qui rend cette relation plus délicate encore. Elle préfère encore qu'il se complaise dans son ignorance, qu'elle soit intentionnelle ou non, que d'avoir à mettre des mots sur ce qu'elle ressent vraiment. — I'm here if you ever wanna talk about it. Pour le moment, ils préfèrent aller à la facilité en prétendant que les circonstances de leur nouvelle colocation - et des complications qui en découle - ne les affecte pas tant que ça. Elle souhaiterait être capable d'en faire de même concernant son ex mais le sujet est lancé et elle ne peut plus faire marche arrière au risque d'étaler sa gêne au grand jour. Sentiment qui l'accompagne depuis que Levi - son ex - lui a fait la surprise de sa présence. Elle ne se doutait pas que de le revoir après tant d'années l'affligerait encore à ce point. Pas parce qu'elle se voit renouer un lien avec lui mais parce qu'elle était persuadée être passée outre la trahison. Et parce qu'elle ne veut pas être la seule à partager son ressenti quant à ces retrouvailles, elle l'interroge à son tour mais ne s'attend pas à obtenir une réponse. Encore moins une qui la laisse perplexe. — See, your mouth says one thing but your face… says another. L'expression ne suit pas. Cette réplique ne satisfait pas sa curiosité qui s'en retrouve même exacerbée. Vu qu'il n'a pas l'air de vouloir s'épancher sur ces histoires, elle choisit de ne pas insister et ainsi, éviter de se le mettre à dos. Et parce qu'elle ne prend pas la peine de réfléchir à deux fois, elle livre les détails de sa relation à un Dryden estomaqué par la révélation. Il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas passé en revue les particularités de cette affaire terrible, de cette tromperie dont il l'a faite complice. Elle se perd dans les méandres de son esprit torturé avant qu'une voix masculine ne s'élève à ses côtés et ne la sauve de son hébétude. — He wasn't always an asshole. Elle ne sait pas pourquoi elle vient à sa défense, parce qu'il ne le mérite certainement pas. Une vieille habitude gardée du temps où elle se sentait obligée de justifier sa relation auprès du paternel. En effet, Alvaro n'a jamais compris ce que sa fille, son tesoro, pouvait bien trouver au jeune homme. D'après lui, Levi en faisait trop, ce qui le rendait tout sauf authentique à ses yeux. No, papi, the only reason he's trying too hard is because you won't give him a chance, qu'elle s'efforçait de lui faire comprendre, en vain. La seule fois où il a été digne de son respect a été quand il a laissé Darcy filer pour Los Angeles. Alors oui, asshole mais asshole qui est en partie responsable du lancement et de l'essor de sa carrière. Certains diront qu'elle ne lui doit rien, qu'elle ne doit son succès qu'à son talent et sa détermination et peut-être qu'ils n'ont pas tort, mais Darcy n'oublie pas. Elle n'oublie pas qu'à ses débuts, il se tenait à ses côtés et qu'elle n'aurait probablement pas eu le courage de s'inscrire à l'un de ces télé-crochets s'il ne l'avait pas fait pour elle. C'est cette même raison qui l'a retenue de ne pas l'envoyer sur les roses aujourd'hui, en dépit de tout le chagrin qu'il lui a causé par le passé. — At least, you told her. You didn't just up and left, not really. Elle comprend. Il a eu le courage de tout laisser derrière pour poursuivre ses rêves. Et là où beaucoup qualifieraient cet acte d'égoïste, Darcy en est incapable car c'est également le chemin qu'elle a emprunté. Elle aurait pu faire le choix de rester à la Nouvelle-Orléans, de continuer son idylle avec Levi mais une part d'elle savait qu'elle s'en voudrait indéfiniment si elle ne montait pas dans cette avion pour la Californie. — Oh. Elle ne sait pas ce qui l'embête le plus : le fait qu'il soit incapable d'être plus explicite, comme s'il cherchait à l'épargner - mais de quoi au juste ? il n'a pas à se justifier auprès d'elle, si ? - ou le fait qu'elle peine à camoufler sa déception. Elle voudrait lui dire qu'ils ne sont pas ensemble et donc qu'elle n'a pas besoin de savoir, que cette histoire ne la concerne pas… jusqu'à ce qu'il ne mentionne les photos. Et elle qui était bien décidée à s'acquitter de toute responsabilité, à ne pas prendre part à ce potentiel conflit. — I didn't know… or else, I wouldn't have- It just happened, I'm sorry. Pour les explications qu'il va devoir à son ex à cause du réflexe idiot qu'elle n'a pas su retenir. — Can't you tell her the truth? Peut-être que c'est la meilleure des solutions. Peut-être qu'elle devrait en faire de même. Le hic c'est que Darcy n'a jamais été très douée pour mentir effrontément à ses parents - ils ont toujours su démêler le vrai du faux - si bien que le secret a failli lui échapper à plusieurs reprises. Et quand bien même seraient-il au courant de ce qui se trame dans leur dos, ils ont la prévenance de ne pas la confronter à son mensonge. — Or like tell her it's my fault. Tell her I saw my chance and took it. Elle ne voit pas de mal à se faire passer pour une opportuniste de première si cela permet d'éviter à Dryden de s'attirer les foudres de son ex et de rassurer cette dernière au passage. D'ailleurs, elle est persuadée que d'autres tiendront à peu près ce même discours quand les photos seront publiées. Ce ne serait ni la première ni la dernière fois ; peuvent en témoigner les nombreux messages privés l'accusant de s'être rapprochée de l'acteur par pur intérêt professionnel. Et s'il y a une part de vérité dans ces allégations, les critiques la dérangent plus qu'elles ne devraient. — Maybe. Elle n'est pas dupe, pas au moins de croire que son chemin ne croisera plus celui de Levi mais on aime à dire que l'espoir fait vivre. D'ailleurs, la parenthèse est fermée aussitôt sortis de la voiture. Et lorsqu'ils franchissent enfin le seuil, les ex, eux, restent sur le palier. À ses exclamations, elle souffle un — you're an idiot amusé puis ses lèvres trouvent le chemin de sa joue et elle celui de cette chambre vers laquelle elle se précipite, des fois qu'il prendrait conscience de l'effet que ces rapprochements physiques provoquent en elle. […] C'est donc après une bonne douche froide et le recouvrement de ses esprits qu'elle rejoint le salon, prête à oublier cette journée désastreuse en excellente compagnie. Et elle ne parle pas que de la nourriture. — Excuse me, you did what? I could kiss you right now - Jesus Christ, not again -se réjouit-elle, avant de venir se placer aux côtés de Dryden - espace vital ? non - pour suivre l'avancée de la commande, impatience personnifiée. Et parce qu'il n'est pas assez monté dans son estime au cours des dernières minutes, il prend aussi cet accent anglais dont elle se régale sans discrétion. — Yes. For the movie and the accent, confirme-t-elle, s'affalant sur le sofa en attendant que le livreur daigne se présenter à la porte. L'accent se dissipe et une mine faussement attristée se pointe sur son visage. — That's too bad, I love accents. Une sonnerie retentit soudainement et Darcy se redresse aussitôt. — Food is here? Elle n'attend pas la réponse à sa question et ses pas la guident jusqu'à la porte d'entrée qu'elle ouvre à la volée. Personne. Elle revient au salon, l'air bougon propre à une gamine à qui on aurait enlevé son jouet, et retrouve sa place, bras croisés sur la poitrine. — False alarm. And don't you dare say anything, I haven't eaten all day.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Dim 28 Fév - 0:50
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Parce qu'en plus c'est elle qui défend la situation, là où lui ne voit que les faits qu'elle vient de donner et décerne volontiers l'oscar du bâtard du siècle. Bien sûr, Dryden veut bien convenir qu'il y a des circonstances, dont il ne sait rien, et des détails qui pourraient jamais, mais qui n'intéresse pas le moins du monde. Parce qu'il est méticuleux et aime à relever tous les détails pour les ressasser plus tard, il note pour lui-même qu'elle est venue à sa défense dans un automatisme presque immédiat.  Lui aussi, prendrait la défense de Tina. Il prendra toujours la défense de Tina, mais elle lui rend la tâche plutôt facile en étant de très bonne composition. Humaine, donc sujette à erreur, mais plus que correcte dans sa morale et ses intentions. Tina est sur une sorte de piédestal sans qu'il s'en rende entièrement compte, ce pourquoi il ne peut décemment pas reprocher à Darcy, dans l'idée où il en est de même pour son ex, de justifier un comportement pourtant répréhensible. En revanche il facilement discernable qu'ils ont tous les deux des problèmes à régler au-delà du petit jeu auquel ils s'adonnent ensemble, qu'ils soient le fruit d'un marché grotesque ou d'une attirance palpable. Alors qu'ils arrivent bientôt, Dryden se demande pourquoi diable tout est toujours plus compliqué dans cette ville, alors même qu'on s'attendrait à ce que la bouche de l'enfer californienne fournisse largement de quoi les torturer, ce de pire façon. C'est peut-être le cas. Le problème c'est qu'ils peuvent prétendre à Hollywood, se rendre la vie facile en oubliant le coeur. Ici, le coeur est le premier organe touché. Et comme ça, il regrette presque d'être revenu où il croyait être chez lui. Au moins il a fait les choses dans les règles avec Tina, oui. C'est au moins ça qu'il a de son côté. Il pourrait s'enfoncer en racontant qu'il a coupé les ponts de la façon la plus violente possible. Qu'une fois dans l'avion, il a décrété pour lui et sa carrière qu'il valait mieux qu'il ne réponde plus au téléphone, sinon il prendrait le risque de claquer la porte à son succès et revenir pour celle qu'il croyait être la fille à l'époque. Que Tina a perdu sa mère dans la même foulée que lui est parti, qu'elle lui a ouvertement dit qu'elle avait besoin de lui à l'époque, alors qu'il y a prescription aujourd'hui, et qu'il bouffe ses remords à la louche comme un grosse soupe bien épaisse et bien indigeste. Une partie de lui se déteste. Et davantage ce soir, alors qu'il joue volontiers le jeu avec Darcy. Qu'il a quitté les draps de Tina hier soir, et qu'il a les mains baladeuses sur la cuisse de sa voisine. C'est pas le genre d'homme qu'il veut être. Problème, il est incapable de se raisonner lorsqu'il s'agit de Darcy. Les lèvres pincées, mais détendu malgré tout, Dryden ne regrette pas d'avoir mentionné sa nuit dernière. Au moins elle sait. Elle fait ce qu'elle veut de l'information, le pansement a été arraché et au moins ça ne le prendra pas par surprise plus tard. S'il espère que le jugement ne durera pas, et sait pertinemment qu'il ne doit rien à personne, une pointe de crainte l'éprouve alors qu'elle se lance dans une réponse qu'il n'attendait pas.   “ How could you've known ? ”  Ils ne se connaissaient pas à ce point, voire pas assez. C'est justement pour ça qu'ils avaient décidé, d'un commun accord, de passer davantage de temps ensemble. Dryden est effroyablement privé, à bien des égards. Tina est le sujet sensible par excellence, et il n' y a que son père pour la talonner, mais même lui ne pourrait espérer arriver à sa hauteur. Si l'occasion ne s'était pas présentée si tôt, il n'aurait jamais mentionné Tina. Pas si tôt, pas comme ça. Et le voilà, encore en train de se laisser consumer par l'idée erronée qu'il doit quoi que ce soit à qui que ce soit. C'est ce qui se passe lorsqu'on est célibataire sur le papier, mais pas vraiment dans les faits. “ Don't be sorry, it's fine. ” Encore ce mot. Cette fois il le pense mieux, mais fine n'est jamais un état probable chez Dryden Faulkner. Lui n'en veut pas à Darcy pour la main, et il regrette même d'avoir fait la remarque. Peu importe cette main. Combien de fois il a donné la main à Sacha ou Leola dans la rue sous prétexte de foule ? Trop pour être comptées. “ I can't. She can't keep a secret, can't keep her mouth shut. She'll tell someone eventually. ” O ye of little faith. Il connait assez Tina pour savoir que ça ne sera jamais vraiment volontaire. Mais lui donner la vérité serait déjà admettre qu'il lui doit quoi que ce soit concernant Darcy, ce qui n'est pas le cas et il tient à cette barrière. Ce serait aussi prendre le risque d'être jugé. Elle sait mieux que personne qu'il prend ses relations au sérieux, et détiendrait là la preuve qu'il a profondément changé de ce côté-là ; et il refuse que ce soit le cas. Dans bien des domaines, bien sûr, il a changé. Mais tout ce qui est sentimental est intouchable, ses convictions ? Inébranlables.   “ No way in hell. ” C'est pas de sa faute. C'est lui qui pourrait s'en foutre éperdument, mais n'y parvient pas. Lui qui aurait pu se comporter comme un gentleman la veille. Lui qui devrait enlever ce pied qu'il a de vissé dans le passé et faire un pas en avant vers le futur.   “ Look, it's my mess. I can handle it. This doesn't change anything between us. ” Qu'importe ce que ça signifie. That it doesn't change the plan ... ?

Oui, c'est un idiot. Lui le sait, et il espère même que c'est en partie ce qui fait son charme, au-delà de l'évidence du physique. Comme Barney Stinson le dit lui-même, You're an idiot devrait toujours être considéré comme l'équivalent fait femme d'un I love you. Même si ce n'est probablement pas le cas, c'est comme ça qu'il choisit de l'interpréter. Au moins dans l'aspect affection, encore que le doute n'est désormais plus permis : ils tiennent l'un à l'autre. D'une manière ou d'une autre, toujours un rien sur la retenue, mais juste ce qu'il faut. Il est un idiot qui a commandé de la nourriture pour une armée, des fois qu'ils auraient à desseins de noyer une dure journée dans la nourriture plutôt que dans la boisson ; lui à compris sa leçon.  Le nez sur son téléphone pour suivre la commande, un sourire mesquin fait une apparition sur ses lèvres alors qu'elle s'adonne, une fois encore, à la remarque spontanée bonne à convaincre qu'ils ne seront jamais que des amis. Puisqu'elle ose, lui aussi : “ So you kiss people whenever you're over the moon happy ? ” Circa Biden-Harris 2021. Le sourire évocateur  sur ses lèvres ne laissent aucune place au mystère. Assurément, elle comprendra la référence ; même s'il n'est pas en reste pour cet épisode aussi. Ils ont scellé l'élection du Président Biden d'une embrassade qui aurait pu s'achever sur plus, si seulement le téléphone n'avait pas sonné. S'ils n'ont jamais reparlé depuis, le moment est resté ancré en lui et il n'a aucune honte le mettre sur le tapis, même brièvement, aujourd'hui. Le pire qui puisse arrive c'est qu'elle va rougir, bafouiller, ignorer ; et lui donner davantage à sourire. “ Good to know. ”  Il hausse les épaules, faisant passer la remarque pour une fatalité, une anecdote amusante au plus. Il s'apprête à se vautrer sur le canapé et à chercher Harry dans le répertoire, téléphone en main, lorsqu'elle se lève et va à la porte pour aucune raison. “ No, it's not. ” Lui n'a pas entendu la sonnerie, et Uber eats lui donne absolument raison. La livreuse, Bianca de son prénom, se trouve à quelques rues.  Le temps qu'il se lève, enfile un pull et des chaussures, et ouvre la porte en recevant le fameux message de délivrance. “ Now food is here. ”  Il darde un regard de jugement moqueur sur Darcy, et le ponctue d'un sourire évocateur. Adorable freak. La pauvre Bianca ne sait pas ce qui l'attend. Entre la bouche à nourrir derrière, la propriété et le type qu'elle livre, c'est le festival de surprises. Parce qu'on est jamais trop prudent, Dryden met son deuxième prénom et le nom de famille de sa mère sur toutes ses applications. Alors quand elle voit arriver Dryden Faulkner au portail, la mâchoire tombe, les lèvres se pincent, et il voit qu'elle tente de garder toute sa contenance, au nom du professionnalisme et de la fierté. Il ne s'en lassera jamais. Il remonte en la laissant sur un sourire, certain qu'elle va téléphoner à toutes ses copines et faire une story insta pour raconter son aventure.   “ Someone freaked out and knows our address now, ” marmonne-t-il, de nouveau dans le hall, les pompes et le pull en moins, la bouffe en plus. Food, lots of it, for the lady of the house. ” Accent, pour se donner un angle supplémentaire. Il a commandé un petit peu de tout. Fast food, pour la gueule de bois de monsieur. Petits plats pour les papilles. Bites and snacks, for movie night. Il dépose le tout pile devant elle, sur la table basse. “ Maybe I went a little overboard. ”  Peut-être, oui. On dirait qu'ils organisent une soirée pour un groupe entier. Pendant qu'elle cherche ce qui lui fait envie, lui se vautre dans le sofa, et plutôt que de chercher le film, préfère se régaler du spectacle qu'elle offre. Pretty, pretty, pretty.   “ This one comes from my mother's restaurant. Now, as you know, I usually don't share, but since I ate this quite a lot during the glorious course of my life, you can have it.  ”  Il pointe du doigt un sac en papier kraft, classique. Sa mère ne fait pas dans les chichis, va droit au but, et c'est pour ça qu'il l'aime tant. Il est certain qu'à voir le nom de la commande, elle a rajouté un milliard de choses à goûter, pour son fils qui ne mange pas assez de bonnes choses. Il penche la tête vers Darcy, un fin sourire sur les lèvres, et la réflexion lui vient immédiatement :   “ Ya happy ?  ” Kiss ? No ? Il éclate de rire, mais dans le fond, ça n'a rien de drôle. Faut qu'il arrête de jouer comme ça. D'ordinaire, il est toujours en contrôle, toujours très conscient et méticuleux de ce qu'il fait. Darcy, sans le vouloir et sans qu'il parvienne à lui-même comprendre, influence même ce qu'il a de plus basique en lui. Le socle ferme et déterminé sur lequel repose Dryden Faulkner. On dira qu'elle le met à l'aise, voire trop. Et est-ce un mal ?
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Dim 28 Fév - 14:39
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— No, you're right, it's just- La phrase est laissée en suspens. D'une part, parce qu'il a effectivement raison et qu'elle ne pouvait pas savoir, et d'autre part, parce que son portable l'alerte de l'arrivée d'un nouveau message qu'elle ne fait que survoler mais qui lui arrache tout de même une grimace. Son doigt balaie l'écran pour supprimer la notification et les mots what happened et call you later disparaissent aussitôt. Le tête-à-tête écourté est le cadet de ses soucis pourtant elle se surprend à défendre l'indéfendable, à presque enjoliver le portrait d'un type mauvais quand Dryden use du terme asshole afin de désigner Levi. Asshole dans ce cas de figure, oui, mais elle ne peut se retenir de comparer ce moment à tous les autres - plus heureux, plus nombreux - quand bien même il ne mérite plus qu'elle se fasse défenseure de son caractère ni de leur relation. Dryden n'est pas la seule personne de son entourage à ne pas comprendre cet acharnement à voir le bon chez ces gens-là, indignes d'une compassion qui n'a pas de limite. Alors elle ne s'attend pas à ce qu'il accepte ce travers-ci mais il a au moins la gracieuseté de ne pas lui reprocher expressément ses paroles. Comme elle n'a pas l'impudence - ni le droit - de lui reprocher ses actions de la veille. L'intarissable empathie s'invite dans la conversation mais sa proposition est bien vite écartée. She'll tell someone eventually. — Would that be so terrible? Peut-être que c'est ce dont ils ont besoin, que quelqu'un parle pour eux vu qu'ils ne sont pas décidés à le faire d'eux-mêmes. Si Darcy a l'air confortable avec le statut quo, ce n'est pas tout à fait le cas. Elle n'a pas la prétention de croire que tout dévoiler à leurs proches arrangera leurs problèmes mais peut-être que ça pourrait combler la solitude. La sienne, tout du moins. Elle s'est surprise plusieurs fois à composer le numéro de sa mère, de sa meilleure amie, dans l'optique de révéler son secret mais le courage dont elle s'était précédemment armé finissait toujours par s'éclipser. Elle voudrait pouvoir se confier à quelqu'un sur la nature de ces sentiments qu'elle ne s'explique pas. Quelqu'un d'autre que le principal concerné, car  elle n'est définitivement pas prête à franchir ce cap là. Et parce qu'elle se sent responsable - à tort comme il a l'obligeance de lui rappeler - de la sentence à venir, elle s'improvise bouc émissaire. — Alright. But if I can help in any way… Probablement pas. Certainement que son intervention compliquerait davantage les choses. Elle manque d'ajouter un let me know how that goes mais ce serait plutôt malvenu et savoir ne lui apporterait rien. Another great point: that's none of your business. Il est d'autant plus vrai qu'elle n'a rien fait de mal et qu'elle ne devrait pas avoir à prendre part à des affaires qui ne la concernent pas ou trop peu. Elle hoche la tête lorsqu'il lui fait savoir que tous ces malentendus et ces accrochages n'influent en rien sur cet eux qu'elle ne parvient toujours pas à dénommer. — I hope not because I am not moving out anytime soon, roomie. Stupid, stupid, stupid. Roomie, vraiment ? Elle ne se rappelle que trop bien de sa bourde du premier soir, l'appellation friends qui avait un peu plombé l'ambiance… et le voilà rétrogradé au rang de colocataire. Pas sûr que ça passe mieux. 80% de chance que non. Heureusement, elle aperçoit la bâtisse au loin et s'imagine qu'elle n'aura pas à se dédouaner au sujet de cette erreur de jugement. Hopefully.

Ils sont enfin chez eux, home comme convenu, et l'ambiance est tout de suite plus décontractée. Le sujet de la nourriture est lancé et la réaction démesurée de Darcy lui vaut une remarque taquine de la part d'un Dryden qui semble avoir retrouvé de sa désinvolture. Elle n'a pas besoin de le regarder pour saisir le sous-entendu mais le sourire qui l'accompagne ne peut que servir de confirmation. — Ha, if that were the case, don't you think I would've kissed you like… a thousand times already? Elle voit ce qu'il cherche à faire, elle serait même prête à applaudir ses efforts, mais vraiment, il en faut bien plus pour ébranler ce flegme qu'elle pense avoir d'imperturbable. Et il est fort probable qu'elle aurait pu garder son sang-froid s'il n'avait pas conclu avec un good to know qui lui fait baisser les yeux… la faute à ces intrigues insensées que son esprit échafaude. Comme le retentissement de cette sonnerie qu'elle s'invente. Elle n'a que quelques minutes d'avance, et se contente d'un — so mean à l'intention de Dryden qui s'amuse de sa maladresse avant de l'abandonner un court instant. La voix de ce dernier lui parvient du hall et Darcy est si impatiente à l'idée de se caler les joues - enfin - qu'elle ne relève pas immédiatement la mention de la livreuse slash fan. Mais lorsqu'il revient au salon, des sacs pleins les bras, elle proclame un — your milkshake brings all the girls to the yard! plus que ravi. À sa plus grande satisfaction, l'accent anglais fait sa réapparition ; un qu'elle prend la folle décision d'imiter. — Thank you, My Lord. La tentative est risible, si bien qu'elle éclate d'un rire franc mais surtout embarrassé. Un travail qui nécessite encore de longues heures d'entraînement. Elle est à deux doigts de taper des mains quand il dépose les sacs devant elle, sur la table basse mais s'arrête dans son élan pour lever un regard confus vers Dryden. — Excuse me, sir, who's complaining? Et pour marquer ses propos, son bras désigne l'étendue de la pièce vide de tout protestataire avant de retomber dans les sachets dont elle inspecte le contenu avec la plus grande attention. Ses prunelles brillantes se posent sur un sac en particulier, celui désigné par Dryden, en provenance du restaurant de sa mère. — No way, what is it? Ses bras se tendent instinctivement pour récupérer la marchandise et l'impatience luisant dans son regard est comparable à celle d'une enfant à qui on a fait cadeau d'un présent longuement réclamé. Pourtant, elle referme le sac et se tourne vers Dryden, yeux légèrement plissés pour marquer son scepticisme. — Are you absolutely sure? Like promise-right-now-you-won't-haunt-me-in-my-dreams sure? Peu importe, elle n'attend pas sa réponse et dépose tous les plats sur la table basse pour mieux profiter du festin qui l'attend. En attendant, ce sont ses opales qu'elle régale, ce que ne manque pas de remarquer Dryden. Happy? Plus encore, parce que food is the best medicine, food is the way to the heart. — Over the moon happy, réplique-t-elle, se tournant légèrement sur le côté. Une première main posée sur la cuisse de Dryden sur laquelle elle prend appui, l'autre qui trouve le chemin de l'accoudoir. Voilà que le haut de son corps se retrouve penché au-dessus de celui de l'acteur, son visage à quelques centimètres du sien. Une poignée de secondes s'écoulent avant qu'elle ne prenne l'initiative d'instaurer une distance plus raisonnable entre eux, entreprise qui lui coûte plus qu'elle ne souhaiterait l'admettre. Elle a retrouvé sa position initiale, l'appareil en plus entre les doigts. — See? Told you I heard something ringing. Parents begging me to visit the record store. Le téléphone est bien vite relâché sur le canapé au profit d'une petite bouchée qu'elle porte nonchalamment à la bouche, réprimant difficilement un sourire mutin et des soupirs de satisfaction. Soupirs, gémissements, tomayto, tomahto : la chose à retenir c'est qu'il ne lui a pas menti et que la cuisine de sa mère est divinement bonne, tout bonnement divine. — You were right. This? This is heaven in a bite. Et parce qu'elle ne l'a pas entendu piper mot depuis une bonne minute, elle se tourne vers lui une nouvelle fois, une main désignant le téléviseur désormais en veille. — You okay? Can't find the play button? s'enquiert-elle, comme si de rien n'était. Tease.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Dim 28 Fév - 23:33
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Complètement fou d'avoir ce genre de discussion avec quelqu'un qu'on connait, pas à peine, mais pas encore assez pour ne serait-ce qu'envisager de se livrer complètement. Dryden n'a honte de rien qui le traverse : tant les sentiments envers d'autres que les émotions qui l'animent, mais dans les faits il n'a pas à se justifier. Pourtant il le fait, comme un réflexe tout naturel qu'il a la plus grande peine à combattre. Il le fait parce qu'il se soucie de ce qu'on pense de lui, c'est un problème qui n'en est pas un, mais reste récurent et davantage prononcé chez lui. Il le fait parce que l'opinion de Darcy commence à prendre plus de valeur, sa place à prendre plus d'ampleur, ça sans le ménager. Tous les jours, elle grappille du terrain sans le savoir, fixe un rôle dont il ne voit pas encore bien les contours, mais dont il pressent qu'il sera décisif, crucial. S'il parvient à ne pas trop y penser, pas s'y arrêter trop longtemps, sa question a au moins le mérite de bousculer ses résolutions et de s'ancrer comme un sujet qu'il sera obligé de méditer, quitte à s'en briser les méninges. Would that be so terrible ? Il manque de rétorquer que ce n'est pas à Tina de les démasquer aux yeux du monde ; lui ne peut s'imaginer pire scénario. Pourtant, Darcy n'a pas tort. Au moins ils auraient la paix et l'opportunité de faire comme ils veulent, quand ils veulent, à leur rythme - ou pas du tout. Ce serait alors ouvrir la porte à l'idée que tout puisse s'arrêter et qu'ils retournent à leurs quotidiens respectifs, et laisser en plan cette connexion qu'il sait qu'ils ont. N'est-ce pas évident. Aussi, il ne veut pas passer pour l'un de ces types. Oui, c'est encore à propos de ce que les gens vont penser de lui, mais il sait aussi que Darcy subit les commentaires sur sa page, et il ne peut pas s'imaginer aggraver la forme de harcèlement la plus facile et la plus percutante leur époque. Les motifs sont légions, et parce qu'il n'a pas envie de les lui donner à voix hautes, Dryden se contente de soupirer et de presser l'accélérateur. Il hausse les épaules à une proposition aimable, et ses deux sourcils à un surnom qui le grise au même niveau que celle d'amis. Ils sont colocataires. On peut facilement dire qu'ils ont tout de deux formidables amis aussi, puisqu'ils s'entendent aussi bien qu'on puisse l'espérer. Mais il est parfaitement conscient des regards qui trainent trop longtemps, de ce qu'ils veulent dire malgré eux. Des mains qui baladent, même si les caresses ne sont qu'aérienne, se veulent distraites sans jamais vraiment l'être. Il lui accorde un ricanement pour toute réponse, et se soulage de savoir que rien, pas même leurs exs, ne parviendront à la déloger de sa chambre. C'est peut-être naïf, certes, mais ce n'est pas rien ; et c'est ainsi qu'il se rend compte qu'ils sont trop rapidement passé de la surprise et de l'inconfort quant à cette colocation, à l'envie palpable de n'être que tous les deux dans une bulle. Justement, leur soirée n'est réservée qu'à être eux. Brutalement et glorieusement eux. Ce eux qui persiste à exister, croitre, dans une simplicité à laquelle ils ne peuvent pas prétendre lorsque les yeux du monde sont rivés sur eux. Au-delà des ordres, des commissions, et du bénéfice d'autres. Dans le confort de ses habits les plus confortables et l'écrin intime qu'offre le salon, Dryden se sent lesté d'un poids. Pas encore de sa gueule de bois, mais il compte sur la nourriture en grande quantité pour le débarrasser de ce problème. Comme toujours, Darcy fait preuve de répartie et donne à sourire. Il tend un perche que n'importe qui prendrait avec délicatesse, minutie, mais Darcy le prend à contrepied en le lui arrachant et fait semblant de le lui envoyer dans la figure et de se raviser in extremis. Ça avec sourire, justesse, et un rien de charme. Il médite sa réponse, au moins aussi perplexe que captivé. Il prend ça comme le signe qu'elle est souvent heureuse, très, lorsqu'il est là, mais il se retrouve à bouder l'histoire des baisers qui lui plaisait tant. Ce petit jeu commence à aller bien trop loin, et il se permet une dernière remarque avant de jurer pour lui-même qu'il arrête. “ That's highly adorable, confusing and a tad disappointing all at once.  ” Il mord un sourire sur ses lèvres et le fait disparaitre dans ses commissures, et lui sert un regard perplexe, mais amusé. ils ont enfin la nourriture pour se rassasier, fraichement livrée par l'archétype de  la fan qui ne s'y attendait pas. Plus intéressée la seconde d'après, Dryden se concentre sur les odeurs de nourriture chaude qui embaume la pièce, et dont il sent par avance qu'il va se régaler. Parce qu'il est si concentré, il sursaute presque à une référence toujours aussi douteuse, mais fabuleusement bien placée. Il échappe un rire joyeux, et se frotte les yeux du bout des doigts, pour montrer que combien il est partagé entre exaspération et hilarité. “ Dooooon't. ” Hors de question d'avoir cette chanson idiote dans la tête jusqu'à demain. Il est parvenu à passer au travers la fois passée, mais dieu seul sait combien de temps sa chance va persévérer. Toujours est-il qu'il cultive celle qui s'entête sur Darcy et lui à grand renfort de nourriture. Et pas n'importe laquelle. Sans mettre les petits plats de les grands, il a malgré tout sorti le grand jeu. Certes, il n'envisage pas de présenter sa mère, ou d'aller dîner à son restaurant avec Darcy, mais au moins elle ne pourra pas dire, à compter de ce soir, qu'elle n'a rien goûté de ce que la Nouvelle Orléans fait de fameux.   “ Her very own recipe of jambalaya bites, and some other snacks she likes to do with whatever comes from the market in the mornings.  ” Le meilleur, donc. Les vrais plats, ça viendra. Peut-être. Un de ces quatre. Aucune idée. Elle a devant elle un échantillon formidable et qualitatif, et à peine sur la table, Dryden en salive par avance. On croirait qu'après des années à manger la cuisine de sa mère, il se serait habitué, si pas lassé. Mais non. La Californie n'a pas encore produit d'un chef qui égale la bonne cuisine de maman ; celle qui lui fera indiscutablement gagner des points, si tant est que ce soit le but.   “ Ye, ye, go ahead. I ordered it for you. This guys right here's got an order of Po-boys and fries that he's not sharing. ” Il lève les mains au-dessus de la table basse, sourire canaille sur les lèvres, langue alléchée coincée entre les dents. Il envisage cependant de mettre le film avant de fondre sur ses sandwichs comme la misère sur le pauvre monde. Contre le dossier, au fond de son siège, il hésite une poignée de secondes à réquisitionner l'aide d'Alexa, plutôt que de vouloir se la jouer brave et réellement se mettre en quête de la télécommande,  mais en se tournant, même à peine, c'est Darcy qui se penche et lui qui perd le fil de ce qu'il cherche. La main sur la cuisse, trop haute. Le visage, trop prêt. Son parfum, trop obsédant. Cette fille, trop. Fuckin' hell . À son tour de retenir sa respiration. Il s'enfonce dans le canapé, pris au dépourvu, incapable d'obliger son coeur à battre de nouveau et à peine d'obliger ses mains à résister à l'appel, l'urgence de la prendre la taille, les cuisses, et l'obliger à se rapprocher si c'est comme ça qu'elle veut la jouer.  Les lèvres serrées comme seule parade, il fait le choix délibéré de fixer son regard d'abord dans ses yeux, puis sur ses lèvres. S'il ne lui faut que ça pour faire comprendre qu'il tient le cap. Qu'il voit pertinemment ce qu'elle est en train de faire et qu'il est aussi joueur qu'elle, si pas davantage. Le moment perdure, il sent ses mains et ses lèvres brûler, mais est brutalement, elle est de nouveau à sa place initiale et lui, s'il n'a pas perdu cette partie, n'a pas gagné non plus. Elle cherche, elle va trouver. Maintenant, tout est clair. Ça n'a jamais été platonique, et ça ne le sera définitivement pas. Un rictus sur la commissure, il échappe un ricanement, et ne lui fait pas même l'honneur d'un regard ; juste pour le principe. “ Why don't you ?  ” demande-t-il, sans réellement s'intéresser à une réponse. Qu'elle aille visiter ses parents si ça lui chante, mais qu'elle passe par ses draps avant ou qu'elle arrête de le teaser comme ça. Il se penche pour attraper une bouteille d'eau sur la table basse ; de quoi se requinquer après une vague incartade. “ I know, right ? Thanks mom. ” Rien de surprenant de ce côté-ci, et peu importe la bouffe de sa mère ou Harry fuckin' Potter maintenant. Sérieux, ils vont faire comme si de rien n'était ? C'est le prix à payer pour avoir lancé la réflexion sur les baisers, Dryden. Il lève les yeux au ciel, ce sans se défaire de son air malin et de son sourire à tomber, quand Darcy en rajoute une petite couche pas innocente du tout.  Oh, you think you're so clever.   “ Smartass. ” Il lui jette un regard par-dessus son épaule.  Non, il ne lui fera pas l'affront de se pencher vers elle à son tour. De mordre à l'hameçon dans une tentative médiocre ou trop calculée pour répondre à ce qu'il considère comme une délicieuse provocation. Mais d'un long regard, il lui certifie qu'ils n'en resteront pas là, qu'il n'a pas dit son dernier mot - ou même le premier, et qu'il s'y prendra comme on s'y attend : de manière magistrale, ça quand on s'y attend le moins. Il lève une main et la fait claquer gentiment sur sa cuisse pour appuyer le sentiment, et lui ajouter une touche d'humour pour relâcher la tension qui l'anime. Petite défaite. “ Alexa, play Harry Potter and the Philosopher's stone on the living room's tv,   ” décide-t-il contre toute attente, avant de se pencher vers la table basse et enfin, enfin, prendre son sandwich en main. Voilà de quoi le distraire de Darcy, et de tout le festin qu'il en faire s'il s'y autorisait enfin. Idiot.   “ At this pace, I'm going straight for a food coma, ” lâche-t-il, faussement captivé devant le générique. Oui, il va faire semblant de rien. Est-ce que c'est pour frustrer, ou pour vraiment faire semblant de rien et remiser le moment ? Un peu de l'un, un peu de l'autre.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Mar 2 Mar - 20:02
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Elle ne peut qualifier la trame de cette soirée que d'inédite. Aucune des pellicules de ce film dont elle s'est faite protagoniste - et des scénarios imaginés quant à son développement - ne présageait une telle issue. Une qui a débouché sur des confessions, un besoin de sincérité qu'ils feront mine de reléguer au second plan au cours des prochaines heures, au moins. Puisqu'ils font le choix d'écouter et de ne pas juger - ou trop peu - le trajet ne souffre pas de leurs humeurs respectives, de cette disposition chagrine qui trouve sa source ici-même, à la Nouvelle-Orléans, en la personne de Levi et de cette ex à qui Darcy vient inexorablement se comparer. Un dessein absurde, nul n'en a plus conscience qu'elle. Elle essaie de s'imaginer les traits et contours de celle qui semble encore posséder une certaine emprise sur le palpitant d'un homme qui était prêt à s'improviser pretend boyfriend pour ses beaux yeux. Elle s'approprie gauchement les réflexions de la nouvelle conquête, celle qui intérieurement s'emporte et s'illusionne, questionne prodigieusement l'extinction de cette première flamme, celle du premier amour. Un égarement d'une minute, tout au plus, un qui n'a pas lieu d'être si elle en croit les mots de Dryden dont elle tente de déchiffrer le langage corporel dans l'attente d'un quelconque signe qui viendrait à trahir ses belles affirmations. Une assertion à laquelle elle veut croire dur comme fer. We're not getting back together. C'est pour cette raison - et tant d'autres - qu'elle ne dit pas we're confused, let's put an end to this whole thing, give us a chance to figure things out mais un would that be so terrible? qui ne conjure pas de réponse mais une frustration dont elle ne se départira certainement pas avant qu'ils se décident à avoir la discussion. What are we doing? Where is this going? Plus les secondes s'égrènent, moins la réponse lui semble évidente, et Darcy n'ose pas demander. Pas quand il la regarde comme il le fait, encore moins quand il joue le jeu des provocations pas si innocentes. — Maybe you should try harder, Faulkner. See where that gets you. Évidemment qu'elle est toujours confuse, reste qu'elle ne peut pas s'empêcher de le chercher. Neuf fois sur dix, elle le trouve parce qu'il a la bonne ou mauvaise - ça reste à voir - de la suivre dans ses bravades tout sauf subtiles. La réciproque est toute aussi vraie puisqu'il est l'instigateur du présent échange dont elle se délecte plus qu'elle ne devrait. — Oooor… why not just straight up ask me if I've ever wanted to kiss you? Parce que cette réponse-là est évidente mais surtout parce qu'elle voudrait continuer à profiter de ce sourire dont il tente injustement de la priver. — To make things less confusing for you, ne manque-t-elle pas d'ajouter immédiatement, parce qu'elle n'est rien si magnanime. Et va savoir, peut-être que sa réponse - si elle accepte de se jeter à l'eau, et c'est bien parti pour - pourrait venir à bout de la déception qu'il semble ressentir. Une qu'elle ne fait, pour l'instant, qu'attiser avec les paroles d'une chanson qu'il a le malheur de ne pas apprécier à sa juste valeur. Cette fois, cependant, le jugement est accompagné d'un rire et ce simple changement suffit à contribuer à sa bonne humeur. Sourire fier pour complimenter son oh, you know you love it qu'elle balaie littéralement d'un revers de main. Elle sait qu'elle l'aura à l'usure. Et elle pourrait le tourmenter davantage, se complaire dans cet instant, mais l'appel de la nourriture est plus fort que n'importe quelle autre pulsion. Darcy ne fait rien de la petite contrariété qui s'est installée en elle depuis qu'il a habilement exclu l'éventualité d'une visite - rencontre avec la chef - tout au contraire, son sourire s'accentue à l'écouter vanter les mérites et préparations de sa génitrice. Un congédiement qu'elle lui pardonne volontiers puisqu'il s'est donné la peine de partager un peu de lui à travers ce geste, au premier aspect, anodin. — I kinda like having you around so I won't risk all of this by stealing food off your plate. Not now, not ever. Darcy se dit over the moon happy et pour faire foi de cet état d'esprit, a recours à une approche qui, si elle se dit fortuite et passablement innocente, est en fait volontaire et suggestive. Le coin de sa lèvre inférieure inconsciemment mordillé pour réprimer un sourire, signe de son ravissement, face à la réaction que cette manœuvre impromptue a su provoquer chez lui. Si elle est d'abord convaincue d'avoir l'ascendant sur tous les plans, le simple fait de laisser ses prunelles errer sur le visage de l'acteur lui fait prendre conscience de son erreur. Son assurance est ébranlée par cet intense regard qu'il pose sur elle, sur sa bouche en particulier ; une vision qui alimente le désir qui gronde chaque jour un peu plus en elle. Elle sait qu'il sait et c'est tout ce qu'il lui faut pour ne pas céder à une impulsion folle. Elle ne laisse rien paraître de cette petite faille tandis qu'elle reprend ses distances, mains et opales désormais accaparées par l'objet de ses désirs. Le véritable ? Peut-être pas, en attendant, elle s'en contentera. — Time. Haven't gotten 'round to it. Faux, ce ne sont certainement pas les occasions qui ont manqué. Il y a tout un tas de facteurs qui influencent sa décision, mais le temps n'en a jamais fait partie. Du temps, elle en a même à revendre. Mais parce qu'elle refuse de se perdre dans un discours filandreux, à s'apitoyer sur son sort et ainsi plomber l'ambiance avec ses excuses de musicienne ratée, c'est la seule excuse valable qu'elle trouve à lui donner. Et quand il se penche pour se saisir d'une bouteille d'eau, elle retient les jeux de mots faciles avec ce thirsty? qui manque de lui échapper. — Well, tell her she's godsend. This customer is very satisfied. Parce que c'est tout ce qu'elle est. Une cliente parmi tant d'autres et ce, jusqu'à nouvel ordre. Bien sûr qu'elle aimerait rencontrer le modèle de cet homme qui s'adjuge d'une place bien particulière dans son estime, d'une affection florissante au quotidien, mais Darcy ne s'impose pas tant qu'on ne l'y invite pas. Les avances mal dissimulées, le baiser, le rapprochement physique… si elle n'a jamais réellement caché son attirance pour lui - ou très mal - elle n'a jamais non plus agi sur la base de ce sentiment. Pas avant aujourd'hui. Ses agissements récents n'ont pas de justification. À l'évidence, tout ça n'a strictement rien à voir avec le fait qu'il a passé la nuit dans d'autres draps, dans d'autres bras. Get over yourself! Si elle accueille son smartass avec un rire discret, le geste qui accompagne le qualificatif la fait doucement sursauter. — Thank you, I have a great teacher. Sa cuisse brûle encore de ce contact trop bref, son corps de ce regard soutenu. Le sourire qui barrait son visage est vite terrassé par une bouchée qu'elle prend le temps de savourer avant de lancer une nouvelle pique à son compagnon de soirée. — If you didn't know what the button looked like, you could've simply asked. Elle hoche la tête, se saisit de son portable et capture un cliché du téléviseur, du film qu'il diffuse. Après quelques minutes à ajuster les réglages de la photo, y superposer des filtres et une légende - influenceuse oblige - Darcy s'empresse de la poster sur les réseaux. Ça ne dure que quelques secondes mais ça aura au moins le don de contenter son agent qui déplore son inactivité récente. — You millennials and your fancy technology. La fausse indignation n'est rien comparée à la véritable, celle qu'elle tente d'endiguer face à la passivité d'un Dryden qui semble n'avoir d'yeux que pour son dîner et ce film auquel elle n'a jeté que de brèves œillades depuis son lancement. Elle fait mine à plusieurs reprises de fouiller dans les sacs, change inlassablement de position, s'étire et laisse un bras retomber trop près de son épaule ou sa hanche, se lève pour chercher un verre d'eau à la cuisine malgré la présence de petites bouteilles sur la table basse. Pour faire quoi ? Attirer son attention ? Et après ? Son visage est illuminé par l'écran de son portable, et quelques commentaires sur son dernier post lui arrachent un rire qu'elle tente de taire - trop tard - d'une paume sur la bouche. — Sorry, just these comments I got on my post. Listen: You don't even have to say "Lumos Maxima" to turn me on. And this one: I'm not wearing an invisibility cloak, but do you think I could still visit your restricted section tonight? You ever used one of those? And do they work? Elle ne devrait pas rire et surtout lui donner l'impression que cette soirée l'ennuie mais elle le préfère plus disponible, se languit de cette attention qu'il se refuse à lui donner.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Mer 3 Mar - 3:09
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Try harder. Pourquoi faire ? Dans quel but ? Obtenir un baiser ? N'est-ce pas typiquement et paradoxalement ce dont il a envie, mais ce qu'il veut éviter ? Ou tente de se persuader qu'il veut éviter ? Plus de complications qu'il ne peut tolérer ? Il pourrait essayer, oui, simplement pour se satisfaire de Darcy dans toutes ses belles coutures. Cependant il faut se rappeler, au moins une fois dans cette satanée journée, que ce n'est supposé être qu'un acte pour les médias. Et même pour ça, il fait un acteur paresseux, moyennement engagé, un rien sur la réserve. Pour toutes les bonnes raisons du monde, certes, mais tout de même. Il sait parfaitement où tout ça va le conduire : dans l'enfer d'une situation où il va forcément décevoir, parce qu'elle n'a pas l'air de s'en rappeler, ou d'en avoir quoi que ce soit à faire, mais hier soir à cette heure-ci, il faisait le beau avec Tina. C'est la seule bouée, incroyable de médiocrité, à laquelle il peut se raccrocher pour ne pas purement et simplement fondre sur Darcy. Mais comme toujours, elle ne lui rend pas la tâche facile, et il se retrouve le pantin ensorcelé, pendu à ses lèvres et à tout ce qu'elle consent à lui donner d'évocateur. Dryden n'est pas un homme de grandes et nombreuses faiblesses, mais plus le temps s'écoule, plus celle qui se trouve devant lui ne s'entête à exister et croitre. Pour seule réponse, il lui sert un silence trompé brièvement de sa langue qui claque dans sa bouche, et auréolé un sourcil froncé. Il hausse une épaule, incline légèrement la tête et ses lèvres s'ourlent d'un sourire évocateur. “ Ok, baby.  ” Will do. Il a murmuré le sobriquet sur le ton de la confidence, le timbre suave, ses deux grands yeux bleus rivés sur elle. Et c'est tout. Lui n'a pas besoin de plus de mots, de polémiquer ou de se répandre, le tableau qu'il offre suffira à la déstabiliser ; si pas, au moins ils auront de quoi rire plus tard. Dryden n'est rien, si pas prompt à tirer le mieux de toutes les issues. Alors il se détache d'elle sur l'énigme d'un sourire qui en dit long, et trouve le canapé, non sans laisser Darcy se glisser davantage dans sa peau en la pensant trop fort alors qu'elle est juste-là.  Elle le tabasse avec la même référence musicale douteuse contre laquelle il se bat passivement, mais quand même, et il hoche la tête pour lui faire savoir que non, il n'aime pas ça. Le vague sourire sur sa commissure donne à croire le contraire, mais il ne veut pas l'encourager davantage avec cette ignoble chanson. Heureusement ils ont la nourriture pour palier, et faire tourner radicalement le sujet à son avantage ; ou presque. La nourriture de sa mère lui fait envie, rien qu'à l'odeur et à regarder, mais il s'est juré qu'il n'y toucherait pas. Darcy a le droit à son assiette, puisque lui rage sur la sienne. C'est le moindre des respects. Il lorgne sur son premier po boy, sans repenser au fait qu'elle n'a le droit qu'à un échantillon grotesque de ce dont sa mère est capable, mais quelques mots parviennent à l'attendrir plus qu'il n'est déjà et à le faire dévier de son envoutement envers sa nourriture. Un public aurait offert à la scène une unisson de ' aaawww ' qu'il est capable d'entendre malgré qu'il n'y ait que eux. “ She's gonna miss me when I'm gone, ladies and gents. ” Il fait comme s'il avait un public pour perpétuer son propre délire, et un rire lui échappe pour offrir une ponctuation à l'acte. Pas qu'il compte aller où que ce soit, mais ils savent tous les deux qu'il ne sera pas beaucoup là durant les prochaines semaines. Au pire, ça era une excuse à Darcy pour se précipiter dans les bras de son ex. Pas qu'il ait l'audace de croire que c'est lui qui l'en empêche, mais au moins elle n'aura pas à souffrir de son regard de jugement après une marche de la honte et un retour au petit matin. Le rapport ? Presque nul, mais il n'oublie pas malgré qu'ils ne soient plus dans la voiture et que le ton a changé.  Il ne voit que trop tard qu'il est allé à contresens complet de ce qu'elle a voulu dire : elle veut qu'il reste, lui parle du moment où il s'en ira ; et c'est ainsi que Dryden Faulkner prouve n'être qu'un mec qui ne sait pas réfléchir correctement. Réalisant ainsi que ce n'est pas la réponse appropriée, puisqu'il ne compte pas se dérober à elle plus qu'il ne le fait déjà, il pousse un soupir et se frotte brièvement la tempe. Loupé, mec. Il croit que ça va enterrer sa soirée à peine débutée, mais il se retrouve avec des mains brulantes dont il ne sait que faire, une femme entreprenante juste assez, et la frustration de désirer beaucoup plus, mais de devoir se contenter du peu déjà suggestif. Le moment est trop court, trop léger, et il provoque trop de frissons, une frustration véhémente. Il n'a jamais reproché ouvertement qu'elle passe son temps sur son téléphone, puisque c'est ce pourquoi elle est tristement connue sur la toile, mais ce soir il déteste. Peut-être qu'elle s'en est servi pour sa manoeuvre, et pour ça Dryden verse toutes les bénédictions possibles et imaginables sur le téléphone, mais lorsqu'elle ne veut plus le lâcher, il commence à maudire.   “ Well that's just not true. If I have time for family and friends, for sure you have plenty on your hands. ” Encore une fois, les mots sont mal choisis. Vrai et honnêtement, mais il aurait pu faire mieux. C'est ce qu'on récolte à le frustrer, et à le faire sciemment. Pas qu'il soit d'un coup revenu au moment précédent, avec sa mauvaise humeur idiote, mais Dryden n'est qu'un homme qu'on vient d'aguicher et son coeur crépite encore. On ne lui enlèvera pas qu'il a raison, cela dit. On trouve toujours le temps pour un tour dans une maison de disques lorsqu'on est musicienne et une visite à ses parents de surcroit. Lui prend le temps pour sa mère, plusieurs fois par semaine, parce que c'est le moment où jamais de l'avoir pour lui. Darcy est bien moins occupée que lui, et il est certain qu'elle trouvera l'inspiration entre les quatre murs qui l'ont vue grandir.   “ Or is there a monster underneath your childhood bed that you don't want to confront ?  ” Par-dessus son épaule, il lui jette un coup d'oeil. La question est à prendre dans le sens qu'elle veut :  humour, littéral, badin. Il ne fait ouvertement référence à rien, le ton n'indique pas une émotion particulière. Son regard ne fait que flâner sur son visage de poupée, avant qu'il ne s'en remette à sa tentative de mettre le film pour appuyer davantage sa stratégie : prétendre que l'attraction s'est déjà évaporée. Que ce qu'elle a tenté vers lui n'a aucune emprise, alors qu'elle en a une colossale. Des années sur la côté californienne lui ont enseigné à décrypter les femmes, et il sait où appuyer pour provoquer telle ou telle émotion. Il ne va l'ignorer qu'une partie du film, c'est certain, mais juste assez. Harry Potter et ses collègues entament le show, et il s'enfonce dans le canapé sous une petite pluie de réflexions qui le font à peine sourciller. “ What have I done to you ? God. ” Il sait parfaitement, et il en joue. Les femmes n'aiment pas donner un signe et ne rien recevoir de substantiel en retour. Il faut les bichonner, pas les ignorer, et lui s'applique à donner la seconde option volontairement. Il ricane à peine à la mention de la technologie parce qu'ils savent tous deux qu'il est le moins connecté des deux. Qu'il utilise copieusement Alexa plutôt que de s'emmerder avec une télécommande n'y change rien. Ils vivent dans une maison moderne, et lui ne voit pas pourquoi il devrait se priver de ce petit bijou de technologie sous prétexte que ça le fait passer pour un paresseux, quand c'est loin d'être le cas.  Surtout lorsque Darcy remue, se lève, s'assoit, change de position, va se chercher de l'eau alors qu'il y en a sur la table, et fait tout ça le nez rivé sur son téléphone. “ Influencers with their social media bullshit,  ” finit-il par souffler, les yeux rivés sur Emma Watson dans sa robe de sorcière, aussi adorable qu'on puisse l'être. Le ton est emprunté à la concernée elle-même et il sait, grand dieu qu'il sait, qu'il prend le risque de la piquer au vif. Le moment n'est que le parfait reflet de ce que Hollywood a fait d'eux : l'acteur regarde un film, l'instagrameuse instagram.  Ne sont-ils pas grandioses, obligés, mais finalement pas tant, dans ces rôles jusque dans le salon.  Et voilà qu'en plus, ça l'a fait rire. Il bascule la tête en arrière, se frotte les yeux de ses deux mains et échappe un long et douloureux soupir, des fois qu'elle n'aurait pas compris qu'elle est en train de gagner certes son attention, mais pas de la meilleure manière. Les commentaires, il n'aime pas ça. C'est aussi pour ça qu'il n'a aucune présence sur les réseaux sociaux. Le téléphone qui hurle à la moindre publication, les commentaires dont on se passerait bien et la crainte permanente de poster quelque chose qui ne plairait pas ? Merci, mais non merci.   “ Gross. Do you want me to leave the room ? ” Le ton est plutôt placide, et il n'a pas daigné lui jeter un regard ; il continue jusqu'au bout. Sa proposition n'en est pas une, mais des fois qu'elle voudrait être seule avec le million de pervers qui balancent des saloperies du genre sur sa page...   “ Mark my words, I'm never watching a movie with you, like ever again. Girl can't concentrate.  ” Pas avec lui, en tout cas. Lui ne voit jamais vraiment la fin des films, excepté lorsqu'il les regarde seul, va savoir pourquoi.  Au terme de trop longues minutes à l'entendre ricaner sur son téléphone et se tortiller dans tous les sens, il finit par lui céder. Volontiers, même.   “ Alright, ”  commence-t-il dans un soupir avant de se lever. Darcy occupe la méridienne. Il se penche d'abord légèrement vers elle, un bras sur chaque accoudoir, ses épaules encerclées. Il pose un genou à côté de sa hanche, l'examine vaguement pour se repaitre de sa beauté, avant de se pencher jusqu'à trouver son cou du nez. Juste assez pour presque la prendre dans ses bras, pas assez pour carrément s'allonger sur elle ; mais pas loin. Dans le corps à corps, ils se frôlent à peine, mais en revanche il laisse son souffle tiède vagabonder sur la peau de son cou. “ God, you smell amazing, ” souffle-t-il, avant de déposer un baiser sur la courbe saillante de sa nuque, et finalement glisser de nouveau sur le canapé. Il se tourne, dos pressé contre elle, sa tête sur son estomac, et une main sur son genoux. Elle n'a peut-être pas remarqué, mais son téléphone a foutu le camp sur la table basse, et pour lui couper toute envie, toute audace de vouloir le reprendre, il siffle un “ Don't, ” qui ne saurait souffrir d'aucune forme de contestation. “ Or you can go watch a movie with those filthy fuckers, if you prefer.   ” Lui, en tout cas, n'a pas l'intention de bouger,  mais s'il l'emmerde à ce point, elle peut effectivement continuer avec son téléphone et lui prendre le sien pour envoyer un message à la jolie Emma plutôt que de la regarder jouer à la sorcière.
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(#) Re: eye contact and a hearbeat. w/darcy    Mer 3 Mar - 19:19
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Elle ne sait pas bien à quoi elle joue. Il est vrai qu'elle se laisse emporter parfois. Il est vrai, également, que ce comportement aguicheur est intimement lié à la présence de l'acteur. Pas qu'elle soit innocente, mais il l'encourage, là où il ne devrait peut-être pas. Les regards langoureux, les touchers accidentels et les commentaires qui ne trompent pas sur leur véritable intention ; tout autant de raisons qui la poussent à s'adonner un peu plus à ce petit jeu risqué. Elle en voit les effets positifs, ignorant volontiers les conséquences désastreuses que ce manège pourrait entraîner sur la durée. Qu'importe une déception future quand le présent a tant à offrir en la personne d'un Dryden qu'elle n'a pas lâché des yeux depuis d'interminables, mais délicieuses, secondes… jusqu'à recevoir ce baby à faire chavirer des cœurs, et qui la force à tourner la tête et la fait ricaner nerveusement. So. Weak. — Oh, you're so- infuriating? Entre autres. Il a l'air si fier d'être à même de spolier tant d'émotions en si peu de mots, et elle si dépitée de courber l'échine pour si peu. Mentionner cette chanson est un acte délibéré, résultat direct de son humiliation, et cette fois, c'est à elle que revient le privilège de s'amuser aux dépens de son partenaire. Elle est investie à faire de ce chef d'œuvre musical titre indispensable sur la bande son de leur relation. Heureusement pour lui, l'odeur qui embaume la pièce s'occupe à elle seule de terrasser toute autre idée machiavélique qui pourrait germer dans les tréfonds de son imaginaire débordant. Au moins pendant un temps. — Yeah yeah, don't let it get to your head. Elle lui a fait comprendre, à plusieurs reprises maintenant, qu'elle s'était accommodée de sa présence, de cette colocation aux prémices incertaines. Aussi, lui confier plus ou moins subtilement que son absence prochaine se ferait sentir ne lui arrache aucune grimace de douleur. L'aveu est aussi facile qu'il n'est sincère. Et si la conversation démarre dans l'insouciance, est omise au profit d'un rapprochement physique tout sauf platonique, elle prend bientôt une tournure amère dont elle se serait dispensée de bon gré. Refroidie par son observation somme toute véridique, elle laisse échapper un : — Right. It's not like I have a real job to go to, qu'elle regrette aussitôt. Il n'a pas tort et pourtant la réflexion cause préjudice et ce, pour bon nombre de raisons. La première étant qu'il a dit tout haut ce qu'elle pense tout bas depuis qu'elle s'est laissée embarquer dans ces histoires de sponsoring et autres campagnes de promotion. Alors oui, du temps, elle en a. Encore plus depuis qu'elle a posé bagage dans sa ville natale. Non, ce qui lui manque c'est plutôt le courage, la force morale. De dire non, de ne pas se laisser influencer par ceux qui croit mieux connaître sous couvert d'une expérience qu'elle peine à acquérir. De retrouver sa voie mais surtout sa voix. Et puis il y a aussi le fait que l'opinion qu'il se fait d'elle lui importe peut-être plus qu'elle ne veut l'admettre. Un autre détail qu'elle s'empressera de faire glisser sous le tapis pour ce que cette conversation nécessite une bravoure qu'elle ne possède pas. — Sure, let's call it that, convient-elle dans un haussement d'épaules. Elles sont nombreuses ses chimères et Darcy ne se considère pas tout à fait prête à leur faire face. Ça n'a l'air de rien ; une simple visite dans une simple boutique. Simple pour un citoyen lambda, mais un tantinet plus délicat pour la musicienne puisque celle-ci nourrit la crainte que même le magasin de disques ne saura pallier le problème de l'inspiration. Alors, elle préfère s'éviter une éventuelle déception et repousse la visite au lendemain, au surlendemain, à la semaine suivante. Elle a conscience que ce n'est pas sain, qu'elle devra tôt ou tard accepter de se confronter à ses souvenirs d'une autre vie. En attendant que ce jour se lève, elle s'enferme dans son studio aménagé à quelques pas de la présente pièce - opération jusqu'ici infructueuse - et se pavane sur les réseaux, sourire de façade qui trompe le monde entier, et vend des mensonges à une audience bien trop désireuse de les avaler. Faut croire qu'elle est même parvenue à duper l'homme dont la profession se résume à incarner des rôles divers pour les beaux yeux d'un public avare. Son sourire retrouve sa place sur son visage radieux alors qu'elle assène un léger coup de coude dans les côtes de ce dernier. — Whatever… smartass. Si être qualifiée d'influenceuse lui est désagréable, elle tente de n'en montrer aucun signe… pour finir par échouer lamentablement. Elle ne peut s'empêcher un — Tell me what you really think, why don't you? ponctué cependant d'un léger rire là où la précédente remarque sur son occupation n'en avait pas bénéficié. Le rire est forcé et même elle n'y a pas cru un instant alors l'acteur ne va certainement pas se laisser berner par cette prétendue nonchalance. Et c'est à cause de cet orgueil qu'elle a de fragile et mal placé qu'elle passe les minutes suivantes les yeux rivés sur son écran de téléphone plutôt que celui du téléviseur. Il n'est pas adepte des réseaux sociaux et lui fait clairement comprendre lorsqu'elle se met en tête de lire les quelques commentaires licencieux postés sur sa page. Elle sait qu'elle devrait pas cautionner ce genre de remarques mais elle en a lu des pires. Là, le ton est à la légèreté alors elle ne s'en formalise que trop peu. Elle ne le sent pas assez détendu pour se permettre un some of your fans are way worse than these creeps et se contente de ravaler sa fierté, s'abstenant ainsi de faire le moindre commentaire à leur sujet. — Don't be like that. C'est tout ce qu'elle trouve à donner lorsqu'il exprime son aversion et lui propose de la laisser vaquer à ses occupations en solitaire. Et quand il annonce, résolu, que cette soirée film sera la dernière, elle lui offre un sourire désolé avant de retourner à ses notifications et sa communauté de fans qui, elle, n'ose rien lui reprocher. Elle sait pas ce qui la pousse à passer cette soirée grandement anticipée le nez dans les réseaux. Parce qu'il l'a ignoré la première ? Pour le punir de s'être tapé son ex ? Pour le peu de considération qu'il accorde à son occupation ? Elle est tellement absorbée par ses pensées et cet écran maudit qu'elle ne le voit pas venir. — What are you- L'appareil glisse de ses mains, sa tête trace le mouvement de ses bras qu'il pose de part et d'autre des épaules de Darcy qui, elles, s'affaissent à mesure qu'il se rapproche de son corps en alerte. Elle n'ose pas le moindre mouvement, s'imagine un court instant glisser une main audacieuse sur sa nuque pour approcher un peu plus son visage du sien, mais lui a une toute autre idée en tête. — Hm? Frisson de la tête aux pieds lorsqu'elle sent son souffle puis ses lèvres frôler sa peau échauffée. L'injure manque de quitter ses lèvres qui restent pourtant closes, à l'instar de ses paupières même lorsqu'il l'abandonne, une fois encore, à sa frustration. Elle pourrait le prendre au mot, récupérer son portable et l'abandonner là, en prenant soin au passage de faire claquer la porte de sa chambre pour exprimer toute son insatisfaction. Ses bras sont croisés au-dessus de sa poitrine parce qu'elle décide de le priver de son toucher comme il l'a fait avec elle quelques secondes plus tôt. — You're annoying but I like you better anyway. Captivée par les images à l'écran, ses doigts se perdent dans la chevelure brune de l'acteur sans qu'elle ne s'en rende compte, tracent, du bout des ongles, des motifs invisibles sur la petite parcelle de peau à l'arrière de son oreille, descendant près de son cou, remontant le long de sa nuque. Elle échappe un — Thanks quasi imperceptible, comme ça, sans donner d'explication. Pour avoir fait le choix d'être honnête avec elle en toutes circonstances, pour lui avoir fait de la place dans cette maison mais surtout dans sa vie. Elle ne peut deviner combien de temps tout ça va encore durer mais, tout de suite, elle n'a pas à cœur de concevoir un avenir dénué de ces moments là. Aussi fragiles puissent-ils être.

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