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C'était pas son premier coup, à Bo, il avait le talent dans le sang et l'expérience dans le cortex. L'arme enfoncée au fond du calbut, au cas où, il s'pensait plus malin que le reste du monde, à tirer tranquillement sur la fin de son joint en regardant passer les gens avec une assurance qu'en désarçonne plus d'un. Y'en a qui s'demandent ce qu'il fait là, ce qu'il attend, d'autres qui préfèrent baisser les yeux et presser un peu le pas. Un vieux a quand même le courage de lui adresser un coup d'oeil plein de désapprobation en reniflant à plein pot l'odeur de l'herbe qui l'entoure et l'suit au rythme de la fumée qui s'échappe de ses naseaux. Ça l'fait sourire, tu vas faire quoi, pépé ? il le lance presque au défi d'un sourire en coin. Le vieux continue son chemin, fait lever le menton et ricaner le blond alors qu'il jette le cul de son joint dans le caniveau le plus proche. Allez casse-toi, j'suis pas là pour ça.

Ça fait bien dix minutes qu'il est sûr que le locataire du 308 est parti, que l'appartement est vide, et il s'frotte déjà les mains de c'qu'il va pouvoir récupérer. En théorie, ça semble plutôt simple : sa moto est garée dans la ruelle adjacente à l'immeuble, il lui faudra pas plus de quelques secondes pour démarrer et déguerpir une fois qu'il aura son butin. Pas de problème non plus du côté de l'effraction, il a déjà repéré l'escalier de secours et avait eu besoin que d'un coup d'oeil pour analyser le genre de verrou qui pouvait retenir les fenêtres en place. Il est pas au top au niveau du repérage, par contre : il aurait été plus facile de faire appel à Milo de ce côté-là, mais il voulait pas impliquer le gang, il avait besoin de tout le fric qu'il pourrait retirer de ce cambriolage. Il avait pas eu le temps de faire énormément de préparatifs, non plus, mais le temps jouait contre lui.

Il quitte le trottoir depuis lequel il a vu sa victime partir - bosser, sûrement -, s'infiltre dans la ruelle où l'attend sa moto et, en grimpant sur une poubelle, il se retrouve rapidement à l'étage qui l'intéresse. L'outil qui glisse d'entre ses dents, qui danse entre ses doigts, la magie qui s'opère et, discrètement, la fenêtre qui coulisse sous la pression de ses paumes gantées. Il passe la tête, un pied, s'retrouve dans une demi-pénombre silencieuse et reste immobile un instant, autant pour habituer ses yeux que pour s'assurer qu'il entend pas un bruit suspect dans une autre pièce, avant d'enfiler une cagoule au-dessus de sa crinière blonde.

Première réflexion : putain, ça sent bon. Petites notes d'adoucissant auxquelles se mêlent les arômes bien plus lourds et puissants du sucre et du beurre fondu, délicatesses dont il imagine déjà les courbes salivantes. Il remue le museau pour se sortir cette soudaine fringale de l'esprit, se reconcentre sur son objectif, et il part à la chasse, à pas feutrés d'abord et puis, au fil des pièces, il s'détend, s'permet de prendre et de reposer s'il estime que ça vaut pas assez, que c'est trop lourd pour se caler dans le petit sac à dos qu'il a pris avec lui. Entre une petite statuette dont le matériau lui semble prometteur et un vieux téléphone qu'il pourra sûrement revendre à un collégien, il réussit à mettre la main sur une montre qui lui apparaît comme le graal, et qui l'fait doublement saliver : mieux qu'une montre, il pourrait trouver deux montres. Ça suffit pour l'convaincre de continuer, ça et c't'odeur sucrée de plus en plus entêtante qui guide ses pas un peu malgré lui jusqu'à la cuisine, où il s'dit qu'il aura peut-être la chance d'y piquer un iPad, de ceux bourrés de recettes à la con, ça fera toujours un billet en plus.

Une fois dans la cuisine, cependant, c'est vers la source de c'qu'appelle son estomac de stoner qu'il se dirige en jubilant, le sourire retrouvé. Il soulève sa cagoule pour la caler sur son front, ses crocs se plantent dans un cupcake qu'il dévore en deux secondes, et il laisse échapper des mmh-mh-mh gourmands alors que des miettes s'envolent de la prison de ses lèvres pincées. Un deuxième petit gâteau suit le passage dans son oesophage, qui réclame soulagement et lui fait carrément ouvrir le frigo à la recherche d'un liquide pour faire passer tout ça. Il s'empare de ce qui reste de lait, referme le frigo en s'lançant shhht à lui-même quand la porte claque un peu trop fort, c'qui l'empêche pas de chiper un troisième cupcake dans lequel il croque en repartant en quête d'un peu d'or à revendre, les mains prises et l'estomac insatiable - comme chez lui.



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(#) cupcakes › kéo    Jeu 3 Juin - 16:57
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cupcakes / @Bo Harrison
jour off, ça t'arrive pas souvent en ce moment. le départ précipité de Jordi n'fait qu'écho à tout ce qu'il t'arrive en ce moment. comme le sentiment étrange de te sentir déposséder de ta vie, de ton existence. alors en te réveillant ce matin, t'as téléphoné à Adriel et tu lui as annoncé que tu ne viendrais pas travailler aujourd'hui. après votre dernière conversation, plus privée, il avait compris sans forcément chercher à savoir ce qui pouvait te tracasser. repose toi, s'il te plait, il avait dit comme pour appeler une confidence qui ne viendrait pas. t'avais préféré répondre laconiquement, survolant le fond du problème.
le vrai fond, celui que tu touches désormais de la plante des pieds. jusque-là, t'avais eu le sentiment de tenir sur la pointe de tes orteils, la tête presque hors de l'eau. le nez qui sortait encore, comme pour te permettre de respirer la moindre. ça, bien sûr, c'était avant. le départ de ton collègue suite à votre petit flirt n'a fait qu'empirer tout ce que tu ressentais déjà avant. l'abandon complet. celui qui te laisse le myocarde sur le carreau, saignant avec une abondance que tu ne lui avais jamais connue. en désespoir de cause, tu t'es réveillé aux aurores, incapable de profiter de ton temps libre pour dormir. les cauchemars sont trop réels, habitants désormais même tes journées. à chaque fois que tu clignes de l'oeil, tu les vois.. tous autant qu'ils sont. et tu souffres, c'est vrai.
douleur lancinante qui parcourt ton corps de haut en bas.
alors t'as fait ce que tu sais faire de mieux. des gâteaux. un univers sucré pour paralyser momentanément les ténèbres. faire cuire le beurre, préparer les entremets et puis, glisser le tout au four. attendre patiemment que ça gonfle, récupérer le sésame et pocher le nappage. des gestes ordinaires et quotidiens qui te sortent de ta torpeur. quoi ? deux heures ? le temps de les terminer finalement. et puis, ils sont là, ils sentent bons mais tu ne les manges pas. t'as plus faim, comme l'appétit coupé par une épée enfoncée jusque dans ta racine dorsale.
suffoquant.
suffoqué.
tu décides de quitter l'appartement juste une heure, ou moins. te promener, prendre l'air. par réflexe, ton sac sur l'épaule, comme si tu t'en allais travailler. en réalité, tu n'fais que faire le tour du pâté de maison. une première fois, mais rien ne se dissipe. le nuage sombre tournoie autour de toi comme l'ombre projetée derrière toi par un soleil écrasant et brûlant. au deuxième tour, tu t'invectives, te trouves idiot même. pantois, las, fatigué. pourquoi ? pour un mec ? mais pas n'importe lequel.. tu souffles, au troisième, tu fais une halte au café d'en face. tu commandes un soda, tu t'allumes une cigarette.
suffoquant.
suffoqué.
finalement, le temps s'écoule mais la douleur reste. alors tu te lèves, décides de rejoindre ton appartement. tu préfères encore ruminer dans ton sanctuaire plutôt qu'à l'air libre. tu détestes les regards qu'on jette sur toi. solitaire au point d'attirer la compassion des inconnus. tu marques une pause face à la porte. t'hésites. tu pourrais peut-être faire marche arrière et appeler Alex. la voir, lui parler, te confier. ça te ferait du bien. mais non, tu fais tourner la clé, tu ouvres la porte. de retour dans ta tombe, comme un mort-vivant. le silence qui t'accueille. mais pas que...
quelque chose cloche, dans l'air.
c'est pas morne, c'est pas triste. non, ça pue le danger. et tu l'ressens jusque sur ton derme. tu t'arrêtes à l'entrée, tu plisses les sourcils. t'as la parano à son paroxysme, si bien que tu attrapes le chausse-pied au sol pour t'en armer. le courage te manque, t'as jamais été téméraire, spectateur de tes propres malheurs. qu'est-ce que ça change désormais ? de toute manière, tu sais que tu t'fais des idées. alors tu avances, juste un peu. et puis, tu vois l'ombre. projetée contre un mur. la pièce est occupée. quelqu'un est là, se tient dans ta cuisine et dévore tes précieux gâteaux. la colère grimpe, elle arrive sans même que tu t'en aperçoives. un regain d'énergie qui vient habiter une tombe vide. tu retiens ton souffle, attrapes ton téléphone portable et composes les trois chiffres d'urgence. alors enfin tu pénètres dans la pièce, te tiens dans son dos.
- t'as trois secondes pour poser c'cupcake avant que j'appelle les flics. la voix est rauque, mais déterminée. tu ne trembles même pas. c'est peut-être la mort, finalement, qui vient te cueillir ici. tu l'attendais, d'toute manière. qu'il se retourne, se dresse face à toi. qu'il tire, s'il le veut. t'attends pas grand chose de plus pour te faire vibrer. mourir, ça m'fera peut-être revenir à la vie, voilà la seule pensée qui te traverse alors que tu le vois effectuer un mouvement rapide et précis.
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(#) Re: cupcakes › kéo    Mar 8 Juin - 11:50
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Complètement guidé par les munchies, Bo en oublierait presque qu'il est venu ici dans un objectif précis, qu'il a pas forcément beaucoup de temps à perdre en déambulations. Et pourtant, il déambule, il s'permet, s'attarde sur la déco du lieu en mâchant avidement le cupcake dont le moelleux lui emplit toute la bouche. Il décolle tout ça d'une petite goulée de lait, pose son pouce ganté et désormais chocolaté sur le cadre qui traîne là, en regarde la photo sans en reconnaître particulièrement les protagonistes, avant d'aviser un autre objet assez brillant pour attirer son oeil pas si expert que ça. Il s'balade, quoi.

Sauf que la balade prend un tournant pour le pire en deux secondes ; une voix dont il a absolument pas entendu le propriétaire se faufiler derrière lui retentit dans la pièce, menaçante, et dans son sursaut Bo prend même pas le temps de réfléchir, il agit dans l'instinct et il s'retourne comme un gamin pris en faute, le cupcake dans une main et la bouteille de lait dans l'autre. Et il lui faut une demi-seconde pour réaliser ce qu'il vient de faire, comment il vient potentiellement d'se vendre comme un bleu, et dans sa précipitation il passe un doigt sur son front pour chopper sa cagoule et la redescendre sur son visage, espérant un peu bêtement qu'l'autre n'ai pas vu de son visage pour l'identifier avec la relative pénombre de la pièce - un peu trop relative, d'ailleurs. Et puis, en scrutant le brun qui lui fait face, dadais au moins aussi grand que lui qui semble pas non plus particulièrement à l'aise avec la situation, les bras écartés vers l'avant dans un signe faussement inoffensif, il baisse un peu les genoux pour poser la bouteille de lait sur la table basse, mais il peut pas s'résoudre à laisser tomber aussi le cupcake. Pas besoin d's'emballer là, tranquille, il balance de sa voix qui connaît que trop peu la gravité. Il est dans la merde, il en a conscience, il doit juste trouver comment s'sortir de là.

Repartir maintenant en courant et espérer ressortir par la fenêtre qu'il avait empruntée un peu plus tôt était suicidaire si de l'autre côté, le mec se sentait pousser des ailes et essayait d'le retenir, ça pouvait mal finir et il était franchement pas venu pour plus que de quoi se faire un beau billet - et de quoi se remplir l'estomac, mais ça c'était aussi un peu la faute du gars, à laisser des trucs aussi appétissants sans attention. C'est chaud, si j'dis qu'j'suis rentré en captant la bonne odeur, hein, il reprend, à moitié sincère, et un peu trop détendu - c'est pas ce qui l'a fait venir, mais c'est ce qui l'a fait rester. Il sent son arme dans son pantalon, se dit qu'il veut vraiment pas avoir à l'sortir, encore moins à l'utiliser, mais que c'est une option à laquelle il peut pas fermer la porte. De toute façon, s'il appelle les flics, ça laisse encore une petite marge à Bo pour se faire la malle, même s'il a du mal à jauger du challenge que représente le propriétaire des lieux. N'empêche qu'ils sont super bons, c'est toi qui les a faits ? J'suis soufflé, il continue presque sur le ton de la conversation ; sur un coup de chance, le culot, ça peut peut-être lui donner l'ouverture nécessaire pour se dérober.


@kéo sanrowley   :heart1:
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(#) Re: cupcakes › kéo    Ven 11 Juin - 0:44
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cupcakes / @Bo Harrison
l'mec s'tient droit d'vant toi, de dos. tu l'détailles peut-être un peu trop longtemps, au fond. peut-être que t'as envie d'voir à quoi ressemble la Grande Faucheuse avant qu'elle ne se retourner et te foudroie de son r'gard. au fond, t'attends peut-être qu'une chose, crever là. tuer par un pauvre mec qui a décidé d'venir chez toi sans t'demander ton accord au préalable. un cambriolage ? quelle ironie. toi qui t'es déjà fait voler l'myocarde un nombre incalculable de fois, prêt à mourir alors qu'on cherchait juste à piquer ce qui pouvait avoir d'la valeur chez toi.
d'la valeur.
ça t'ferait presque sourire. les seuls objets que tu chéris dans ton appartement sont des babioles qui n'rapportent rien sur l'marché noir. des objets qui lui ont appartenu, parce que c'est bien la seule valeur que t'aies jamais connu. lui. et ça t'fait presque mal d'le reconnaître. parce que tout ne tourne jamais qu'autour de lui d'puis trop longtemps.
alors forcément, quand l'gaillard s'retourne et plonge ses orbes dans les siennes. t'as même pas l'sentiment d'te faire fusiller. t'as pas peur. tu crains rien. t'as jamais eu peur que de le perdre et c'est désormais chose faite. tu retiens pas ton souffle, tu vois même pas le temps s'figer. t'en es presque à souhaiter qu'il sorte une arme et tire sous l'coup du stress mais même pas. l'mec, au calme, il plie les jambes pour poser la bouteille de lait sur l'comptoir. tu remarques cependant qu'il garde la pâtisserie entre les mains.
- pas besoin d's'emballer là, tranquille, la situation te paraît ubuesque, complètement stupide. de l'extérieur, t'as même pas l'sentiment qu'elle puisse être réel. un mec vient t'voler et la seule chose qu'il est capable de faire, c'est bouffer tes cupcakes. c'est chaud, si j'dis qu'j'suis rentré en captant la bonne odeur, hein, et c'est peut-être ce qu'il te fallait pour éclater de rire. quel imbécile. tu sais même pas ce qui te retient d'appuyer sur l'téléphone vert. peut-être son r'gard ahuri ou l'fait qu'il ait du glaçage jusque sur le pif. n'empêche qu'ils sont super bons, c'est toi qui les a faits ? j'suis soufflé, et l'pire dans tout ça, c'est que tu t'prendrais presque au jeu. putain t'es à la ramasse Kéo, et tu l'sais. tu devrais faire sonner ton téléphone et lui offrir un aller direct pour la taule au lieu de rire comme un crétin dans cette cuisine à en oublier presque ce qu'il se passe.
- dis moi, t'es con d'naissance ou c'est un rôle que tu aimes jouer pour endormir les soupçons ? c'est même pas méchant comme question, pas même dit sur un ton agressif. c'est une simple constatation. de tous les cambriolages dont t'as entendu parlé, c'est sans doute le pire. le plus pathétique. finalement, ça t'correspond bien. t'es tellement pathétique que même la Grande Faucheuse s'plait à s'moquer d'toi. j'viens pas t'chercher aujourd'hui, j't'envoie juste un mec qui bouffe des cupcakes pour t'faire peur. j'suis pâtissier.. pour c'que ça change. tu lui lances en soupirant. t'as une arme sur toi ? finalement, à ton tour, tu poses le téléphone sur le meuble à côté d'toi. t'écartes les bras en crois. si j'te fonce d'ssus, tu vas t'défendre ? rhétorique, bien sûr, comme question.
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(#) Re: cupcakes › kéo    Mer 16 Juin - 14:53
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De toutes les fois où il s'est décidé à s'lancer dans un casse ou un cambriolage, Bo a finalement rarement connu d'aventure qui se soit déroulée sans accroc - et pourtant, il avait toujours réussi à s'en sortir sans heurts, pour lui du moins. Sauver sa peau, il savait parfois même pas comment il s'débrouillait pour y parvenir, mettait tout ça sur le coup d'une bonne étoile, d'une marraine-fée qui devait passer ses journées à rouler des yeux et agiter sa petite baguette pour l'tirer par la peau du cul hors des emmerdes dans lesquelles il arrivait toujours à s'retrouver.

Et peut-être qu'aujourd'hui ne ferait pas exception. Sa victime semble se détendre, lâche même un rire avant d'lui répondre - sans même l'once d'une menace, parce qu'il a pas l'air de le considérer comme tel. Et c'est tant mieux. C'est tout c'qu'il peut espérer, Bo. C'est à son tour d'esquisser un sourire, d'rentrer dans son jeu lui aussi alors qu'sa mine semble penaude, qu'il a l'air de lui dire que, ouais, peut-être bien qu'il est "con de naissance", et peut-être bien que ça constituerait une circonstance atténuante si par miracle c'était de ce côté-là que le mytho les engagerait. Surtout, que, bête, y'a moyen qu'il le soit bien plus qu'il n'est méchant, encore plus devant l'autre face à qui il a pas la sensation d'devoir l'être. Ah, tu vois, j'ai l'nez ! rebondit le blond en levant un doigt vers le pâtissier pour appuyer son point - et son regard qui le taquinait tombe sur le cupcake qu'il soulève dans le mouvement, et il résiste pas à y prendre un nouveau croc de cochon, qu'il suit de son habituel marmonnement de contentement gustatif. Mh, c'est l'glaçage, un truc de fou, il insiste avant de passer une langue pâteuse sur ses dents pour choper l'bout de cupcake qui s'est logé près de sa gencive. Du glaçage, en plus, yes.

Pendant que sa mâchoire finit son taf, Bo répond un Ouais, p'tête bien suspicieux, le regard plissé vers celui qui pourrait tout aussi vite se retourner contre lui, et son bras libéré du poids de la bouteille de lait commence un arc vers le creux de ses reins, bien qu'la suite le dissuade de la sortir, sa carte dissuasion. Les globes océan du cambrioleur suivent le téléphone que sa victime dépose sur un meuble, sa menace de cavale qui s'éloigne, mais il s'reconcentre vite sur le mec, et pouffe de rire quand il lui demande s'il compte se défendre. Nan, bah nan, j'te laisse me plaquer au sol, pi' t'as qu'à m'bâillonner pendant qu'on attend les flics, aussi il lui lance en levant le menton, l'air d'lui dire eh, c'est qui l'con maintenant ? - sûrement encore Bo, toujours Bo. Évidemment que j'vais m'défendre, et ça va sûrement pas être joli-joli, j'te dis direct, il continue en haussant même les épaules comme si c'était pas si grave, s'il le faisait vriller, s'il le poussait à devenir brutal pour s'échapper. Nan, c'que j'te propose, moi j'vais y aller, j'connais l'chemin, et puis j'te mets cinq étoiles sur tripadvisor ? c'est quoi l'nom d'ta pâtisserie, j'vais faire ça maintenant va, il propose en toute détente, tapotant sa veste pour y localiser et en sortir son portable.


@kéo sanrowley   cupcakes › kéo 771265801
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(#) Re: cupcakes › kéo    Dim 20 Juin - 23:55
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cupcakes / @Bo Harrison
- ah, tu vois, j'ai l'nez ! de toutes les situations imaginées, c'est bien celle qui te laisse le plus perplexe possible. t'as de la peine à croire que se tient devant toi quelqu'un qui est venu pour cambrioler ton appartement. il a l'air d'un enfant en surpoids perdu dans une pâtisserie, de la crème plein les doigts et la bouche encore pleine. mh, c'est l'glaçage, un truc de fou, de son air débonnaire à son attitude complètement puérile, t'es pas certain d'pouvoir lui apporter le moindre crédit. il n'a pas l'air de savoir ce qu'il fout ici, encore moins de la manière dont il doit s'défaire de cette situation ubuesque. il comptait pas tomber sur toi, après tout.
la vie en a voulu autrement.
cette putain d'vie qui fait que t'malmener depuis des semaines. comme si c'était pas suffisant d'avoir perdu ton meilleur ami, il a fallu que Willow disparaisse du jour au lendemain avec la gamine et que Laura s'mette sous sourdine. t'as plus personne, plus d'repères. alors quand tu lui d'mandes s'il compte se défendre, c'est pas anodin. au fond d'toi, tu t'dis qu'il ne te reste plus rien à attendre de l'existence sinon un bon coup d'revolver dans les entrailles.
- ouais, p'tête bien, mais même là, il n'a aucune crédibilité. à croire que c'est son premier cambriolage. l'mec te fait juste penser à un pauvre type qui aurait décidé, brusquement, d'entrer par effraction chez quelqu'un sans connaître les bases de cet art. il n'porte même pas d'gants, c'est pour dire. tu souffles, il ajoute : nan, bah nan, j'te laisse me plaquer au sol, pi' t'as qu'à m'bâillonner pendant qu'on attend les flics, aussi, petit mouvement du menton comme pour finir de te provoquer avant de dire évidemment que j'vais m'défendre, et ça va sûrement pas être joli-joli, j'te dis direct, tu souris.
putain tu souris.
tu sais pas ce qu'il se passe dans ta tête mais cette simple affirmation te donne un sentiment d'allégresse que t'avait plus connu d'puis longtemps. comme un regain d'espoir. il va s'passer quelque chose, enfin. t'en avais marre de cette léthargie dans laquelle tu plongeais depuis quelques semaines. tu retiens même pas ton souffle, au fond, t'as même pas peur.
- nan, c'que j'te propose, moi j'vais y aller, j'connais l'chemin, et puis j'te mets cinq étoiles sur tripadvisor ? c'est quoi l'nom d'ta pâtisserie, j'vais faire ça maintenant va, il sort son téléphone portable, sur l'coup d'l'humour. imbécile, tu penses en avançant d'un pas. le tien, tu l'as déposé sur le meuble. tu lèves les deux mains, comme pour lui signifier que tu n'as rien d'dangereux avec toi. mais quand même, tu avances vers lui. c'est pas agressif comme démarche mais c'est loin d'être innocent. le sourire planqué sur les lèvres.
- tu ferais mieux de dégainer cowboy. tu lui lances, sur l'ton de la plaisanterie. que tu l'veuilles, tu n'sortiras pas d'ici sans faire de dégâts, j'suis désolé. peut-être que ça l'arrange pas mais toi, dans un sens, c'est exactement ce qu'il te fallait. alors la distance entre vous, tu la réduis encore. tu cherches pas à l'affronter, tu veux juste qu'il dégaine et qu'il tire.
t'es dingue Kéo, oui, tu l'es.
mais qu'est-ce que ça change, désormais ?
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(#) Re: cupcakes › kéo    Mar 6 Juil - 9:51
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Il s'laisse guider par sa victime, Bo, et c'est sûrement là qu'il commet sa plus grosse erreur. Pris la main dans l'sac alors qu'il faisait preuve d'une sur-confiance bien trop préjudiciable, il s'dit qu'il vaut mieux aller dans l'sens du brun et s'rattraper à tout ce qui peut lui faire gagner, faute de sa sympathie, au moins un peu de temps. Il s'doute bien qu'il le laissera pas repartir comme ça, qu'ça va forcément se traduire à un moment ou à un autre par une forme de conflit, peut-être qu'ils en viendront en main, mais c'est pas c'que Bo voudrait, il s'y presse pas, il espère peut-être même encore y échapper, sur un malentendu, un coup d'chance, qu'le mec soit pas trop mal luné et qu'il le laisse repartir. Et il serait plus prudent la prochaine fois. Basta.

Sauf que ça s'passe pas du tout comme ça, nan. Et Bo, à jouer l'innocent, à vouloir faire ami-ami avec la personne qu'il essaie d'dérober d'ses plus précieux accessoires, il le voit pas venir, se dit qu'il a encore quelques cartes à jouer pour faire pencher la balance toute relative de la justice en sa faveur, s'épargner la course-poursuite avec laquelle il souhaite franchement pas finir sa journée.

Alors quand l'mec fait un geste pour se rapprocher, il capte pas tout de suite ; il lève le menton, les doigts toujours serrés autour de son téléphone, l'air de lui demander c'qu'il fout à réduire la distance entre eux, s'laisse brièvement berner par le fait qu'il a les mains bien visibles, qu'il avait pas l'air menaçant y'a deux minutes. Il s'permet même de pouffer de rire, d'se fier au ton trompeur du brun, presque prêt à continuer d'bouffer son cupcake comme si de rien n'était. Tu m'fais quoi là, on était bien partis ! il réplique en commençant à réaliser qu'non, l'mec déconne pas vraiment, qu'ça va vraiment tourner en affrontement. Arrête, avance pas plus, il reprend en remettant son téléphone dans sa poche, la main glissant de l'avant à l'arrière de son jean pour chatouiller la crosse de cette arme qu'il veut vraiment pas utiliser, mais qui pourrait bien désascalader la situation.

Et il la sort, ce con. La poigne assurée autour du manche, parce que tirer il le fait, juste pas sur des gens. Pas pour des conneries comme ça. Mais tu croyais que j'déconnais ? il déclare en tendant le bras, reculant d'un pas pour rajouter de cette distance qui lui fait défaut. Tu veux plus rire, on rit plus. J'dégage, moi, et j'te conseille de pas faire le héros, il réplique, l'ton bien plus dur, teinté d'une once d'appréhension.


@kéo sanrowley    cupcakes › kéo 771265801
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(#) Re: cupcakes › kéo    Dim 11 Juil - 22:51
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cupcakes / @Bo Harrison
et peut-être que c'est son appel que t'entends, au loin. comme un cri qui déchire la nuit, provenant directement des entrailles d'une terre qui brûle, se consume. peut-être bien que c'est elle qui t'ordonnes le premier pas en avant, comme pour se moquer délibérément de ce qu'ils pouvaient espérer de cette rencontre fortuite. les étoiles ne chantent pas, la lune non plus. à dire vrai, les ténèbres ne sont pas encore là mais tout autour de toi, tu n'vois plus rien. tout est noir, sombre. presque âcre. un goût de pétrole dans ta bouche desséchée. t'avances d'un pas et tu vois bien que ça n'lui plait pas.
- tu m'fais quoi là, on était bien partis ! mais tu n'réponds rien, ne dis rien. tu t'contentes d'avancer. comme si c'était l'chemin qu'il te fallait suivre. quelque chose qui se murmure à ton oreille, qui t'indique la direction à prendre. droit vers elle, la Grande Faucheuse qui se joue d'toi ouvertement. arrête, avance pas plus, et voilà qu'il sort l'arme, d'un coup. les bras tendus devant lui. la crosse qui s'agite sous ton regard ébahi. la surprise marque l'arrêt, comme ça, net. tu stoppes, observes. il recule d'un pas mais tu croyais que j'déconnais ? la distance qui vous sépare t'donne le sentiment d't'éloigner plus encore d'un but à atteindre, comme un objectif attendu. tu veux plus rire, on rit plus. j'dégage, moi, et j'te conseille de pas faire le héros, mais tu dis rien, te contentant de sourire bêtement. tes orbes ne lâchent pas les siennes alors que ta main s'ouvre sur une poêle posée à côté de toi et emprisonne son manche dans la paume de ta main. tu la lèves, menaçant. pourtant, t'as rien d'violent. c'est pas qu'tu veuilles te défendre, finalement.
- tu ne partiras pas. tu t'entends lui dire, d'une voix qui ne t'appartient pas. non, il ne s'en ira pas. pas avant que t'aies obtenu de lui ce dont tu as désespérément besoin. mais quoi ? la Mort est là, plantée sur son épaule, comme la mauvaise conscience d'un gamin farouchement impulsif. et toi, tu t'en moques, délibérément. tu avances d'un pas, brandis ton arme de fortune et souris. j'ai peur de rien, plus maintenant. t'as sombré depuis trop longtemps pour penser qu'il reste encore une cause pour laquelle te battre.
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(#) Re: cupcakes › kéo    Lun 19 Juil - 13:23
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Mais il est con ou quoi ?!

Il avait un problème, ce mec ; assez gros pour pas craindre le canon de son arme et les balles bien réelles qu'elle renferme, qui n'sont qu'à une petite pression de venir transpercer son corps qu'est rien de plus qu'un tas de viande, aussi baraqué puisse-t-il être - c'était l'avantage d'une arme, elle faisait pas d'distinction, tuait sans s'soucier du receveur.

Ça s'savait, et il aurait dû l'savoir, c'con de pâtissier aux cupcakes trempés d'un glaçage à l'arrière-goût un peu trop funeste.

Les avertissements, l'intimidation, l'brun a l'air d'en avoir rien à foutre ; il continue d'avancer, semble même content d'voir Bo mettre sa menace à exécution et sortir son arme, c'qui fait pointer une émotion plutôt rare dans l'éventail de Frosty : l'inquiétude. Il a trouvé plus tête brûlée qu'lui, plus suicidaire aussi p't'être. Ou alors il a vraiment la grogne pour ses cupcakes, mais ça semble plutôt excessif.

Bo a pas l'temps de lui demander à quoi il joue ; l'brun lui dit juste qu'il partira pas, et il finit de fondre sur lui sans laisser le choix au blond de répliquer. L'cupcake a fini au sol, écrasé sur l'beau carrelage de la cuisine, alors qu'Bo tente de maîtriser la victime tournée forcené d'une main, d'caler son autre paume sur l'arme pour la transformer en d'quoi assommer l'mec.

Et puis l'talon d'sa chaussure s'écrase contre le cupcake, glisse dessus, et l'coup part. Puissant, assourdissant, il fait vibrer tout l'bras d'Bo alors qu'la force de feu projette son bras en arrière ; qu'la balle, elle, pénètre droit devant, remplace l'acouphène aigu par un silence morbide seulement brisé par l'froissement d'leurs vêtements et l'bruit du poids du corps du brun qui tombe au sol. L'tireur, lui, s'retrouve un instant sonné, s'demande aussitôt s'il peut pas revenir juste deux minutes dans l'passé, la jouer différemment, leur épargner l'sang - sur les vêtements, sur les mains.

Et très vite, avant même qu'le sang s'mette à menacer le bout de ses chaussures, il prend conscience de la gravité de la situation, laisse échapper un putain... mais putain ! franchement colérique, plein de reproches contre ce mec qui, à c't'instant, peut en vouloir qu'à lui-même du sort qu'il s'est reservé. Les mains lui montent à la tête, les paumes s'serrent contre ses tempes alors qu'il cherche la porte de sortie à l'inextricable, qu'il s'voit déjà condamné à perpèt' pour avoir été un peu trop gourmand. Putain fais chier, mais merde ! Mais c'est toi, là ! il rugit encore, l'trémolo dans la voix, la gorge au bord de l'asphyxie.

Vite, la panique laisse place à l'urgence : il doit dégager de là. Il coule un dernier regard vers la silhouette inanimée d'l'homme à qui il a jamais voulu retirer la vie, avec qui dans d'autres circonstances il aurait p'tête même pu bien s'entendre, mais c'est sa peau à lui qu'importe le plus, et il tourne les talons en vitesse, désorienté mais pas assez pour pas retrouver la fenêtre par laquelle il a signé l'arrêt de mort d'ce mec dont il connaît même pas le nom. Putain, il a tué un homme.

Il a tué un homme.

Ou peut-être pas. Peut-être que ça l'a juste sonné, qu'un voisin a entendu l'coup de feu et qu'il a déjà appelé les secours. Il aurait dû l'retourner, prendre son pouls, mais dans l'instant il a pensé qu'à s'sauver, qu'à la taule. Il descend pas les escaliers de service, il les saute six par six, enfourche sa moto comme un cheval prêt à galoper, visse son casque sur sa tête sans l'fermer totalement, pas l'temps, et dès que le moteur vrombit, il dégage de là.

Homicide par cupcake.

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(#) Re: cupcakes › kéo    Ven 23 Juil - 16:10
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cupcakes / @Bo Harrison
c'est plus fort que toi. c'est plus fort que lui. c'est plus fort que vous. au final, ça vous dépasse complètement. situation désespérée pour un mec complètement désarçonné et tout aussi désemparé. tu sais même pas pourquoi t'agis comme ça, au fond d'ton esprit sonne comme la providence. quelque chose d'important, fatalement, doit arriver aujourd'hui. t'en as marre d'être dans l'ombre, d'être constamment balloté entre l'envie d'exister et d'disparaître. alors tu fonces. sans même réfléchir, parce que c'était écrit avant que ça n'vous arrive. le pauvre n'a rien d'mandé, il s'retrouve être la Sentinelle envoyé par la Grande Faucheuse pour réaliser ce que t'as jamais été capable de faire ; mettre un terme à toutes ces souffrances.
t'avances comme le condamné à mort que t'as toujours été. peu importe la douleur que tu vas ressentir, tu lèves la poêle en sachant pertinemment que ton arme de fortune ne te servira à rien. tu cherches pas à combattre, juste à crever. et quand il glisse, quand le canon froid du revolver s'enfoncer dans la chair de ton ventre, t'as ce sourire qui étire tes lippes. et quand le coup part, il s'élargit un peu plus. enfin, tu murmures entre tes lèvres entres-ouvertes lorsque tu recules d'un pas, sonné.
les yeux qui s'ouvrent grand.
la poêle qui tombe au sol.
la main qui se plaque sur la plaie. du rouge, voilà tout ce que tu vois alors que déjà tu sens tes forces t'abandonner. un genou à terre, puis le second. comme un éclair qui te foudroie. t'entends à peine le remue ménage qu'il y a tout autour de toi, tu n'ressens plus grand chose sinon cet énorme soulagement. un poids qui s'détache de tes épaules, qui s'élève et qui s'élève. tu fermes les yeux sur le sol de ta cuisine alors que ton visage le rencontre de plein fouet. là encore, aucune douleur. à terre, les yeux clos, plongé dans le noir. tu r'penses à ce qu'il t'est arrivé ces dernières semaines et tu te dis que tout était écrit, oui, ça d'vrait s'terminer comme ça.
tu n'manqueras pas à grand monde, finalement. Willow est partie, Jordi s'en est allé. Anthony et toi n'êtes plus que l'ombre de ce que vous pouviez être autrefois et Laura est aux abonnées absentes depuis des mois. quant à votre petit groupe, il s'est dissout malgré tous les efforts fourni pour le faire renaître. ta famille ? peut-être qu'ils pleureront mais tu les sais assez forts désormais pour surmonter tout ça. oui, t'as l'esprit tranquille, alors que tu sens la vie s'échapper.
alors plus un bruit,
plus un son.
lové dans un nuage qui semble te bercer, t'as l'sentiment d'avoir enfin tout résolu quand tu sens une vive douleur t'attaquer de plein fouet. comme des mains qui se posent sur toi, renversent ton corps et contractent ton myocarde. les yeux fermés, pourtant, t'as l'impression qu'on t'arrache à un beau rêve. tu grognes, entre tes lèvres, son guttural qui s'échappe mais qui s'éteint presque aussi vite. combien d'temps t'es resté allongé sur le sol ? t'en sais rien.. à peine une minute, ou peut-être plus. pas assez pour profiter d'ce repos.
tu l'voulais éternel, toi.
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(#) Re: cupcakes › kéo    Ven 23 Juil - 16:28
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Wilma Azarov
‹ the light of a real enemy ›
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2 Mai 2021 Loulma.
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résumé du personnage
La noirceur dans ton âme, l'âme noircie par cette mort violente, ce déclencheur de ta folie furieuse.

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âge : 26 ans
statut civil : Veuve
occupation : Fossoyeuse
habitation : Vieux Carré
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[ The Cupcake's Dead ]
@Wilma Azarov et @Kéo Sanrowley

La vie est parfois bizarre, surtout ici à la Nouvelle-Orléans, à moins que tout cela ne vienne véritablement de vous Wilma, peut être que c'est vous qui attirez le mauvais oeil. Vous souriez de cela, de ce folklore riche d'une ville comme celle-ci. Il y a tellement de mythes, de légendes qui sortent d'ici, qui voguent par ici que vous n'avez pas peur de jouer avec, vraiment pas peur même si vous en avez été victime, avec votre mari, voilà maintenant quelques années. La mort vous accompagne depuis des lustres, des années même, elle vous colle à la peau, vous vous en amusez, c'est pour ça que votre métier joue également avec cet état de sommeil permanent. Ce matin donc, vous aviez creusé à nouveau un trou, un petit trou par rapport à ce que vous avez l'habitude de faire. La vie n'est pas aussi belle qu'on le voudrait, et cet enfant n'a pas choisi de mourir de ce cancer, de cette tumeur, de cette maladie qui l'a cueillie alors qu'il ne le désirait pas. Vous ne savez pas exactement de quoi il est mort, mais il était bien trop jeune, beaucoup trop jeune. Cela devrait vous toucher, mais non, cela ne vous touche plus depuis le temps, mais est ce que cela vous a déjà touché en vérité ? Non, depuis que vous êtes fossoyeuse, la mort glisse sur vous, comme la pluie sur un parapluie pour qu'elle ne traverse pas, qu'elle ne s'engouffre pas au delà d'un certain seuil. Votre coeur est verrouillé de toutes parts, il n'y a personne qui semble en avoir la clé, personne, sauf peut être une jeune femme qui vous est revenu voilà quelques mois maintenant. Vous ne savez pas pourquoi votre coeur l'a choisie, elle, plus particulièrement, vous ne savez pas vraiment, mais c'est elle qui vous a ramené dans ce monde là, pas dans un autre univers, pas dans le monde des morts même si chaque jour vous flirtez avec ce monde là. Ce n'est pas vous personnellement, mais tout autour de vous qu'elle est présente, mais Jessie a réussi à vous sauver de ce gouffre sans fond, de ce néant dans lequel vous étiez en train de vous perdre, à la fin des temps, comme si vous alliez vous battre contre Kang le Conquérant.

Mais là, ce n'est pas elle que vous venez voir, mais un autre ami, parce que oui, depuis que vous l'avez retrouvé à ce petit barbecue, vous vous êtes rapprochés, et vous le considérez véritablement comme un ami à présent, plus que ça même. Enfin, par rapport à bien d'autres, sa présence ne vous dérange pas, parce que vous avez des atomes crochus vis à vis de votre état d'esprit, vous avez des choses en commun dans votre psyché. Alors, vous vous êtes renseignée, il a un jour de repos, sans doute qu'il sera chez lui, alors puisque c'est lui l'expert en pâtisserie, vous apportez la boisson, un cidre de Bretagne, ce n'est pas énormément alcoolisé, juste ce qu'il faut pour donner un peu de goût à ce qu'il a pu préparé, ce qu'il peut avoir en réserve, s'il n'a rien fait de spécifique, mieux vous pouvez peut être préparer ensemble. L'idée vous plait. Ainsi, vous vous rendez chez lui, dans le Vieux Carré, vous êtes presque voisins. Vous êtes tout proche lorsque vous entendez un coup de feu, sans en saisir proprement dit la provenance. Est ce que ça pourrait venir de chez Kéo ? Vu le bruit, c'est possible même si dans votre esprit, cela paraît très peu probable. Vous frappez donc mais il n'y a pas de réponses alors vous entrez, peut être quelques secondes après le coup de feu. Une silhouette s'échappe de votre vue, un homme, mais difficile d'en dire plus, et dans la cuisine, il est là. Et immédiatement, la bouteille de cidre est lâchée, réflexe impossible à éviter, mais pourtant, elle ne se fracasse pas sur le sol, non. Dans un réflexe encore plus impressionnant peut être, vous choppez la bouteille au vol pour la poser sur le sol et finalement vous précipitez vers lui. Son téléphone est là, le 911 presque en ligne, il suffit d'appuyer sur le bouton d'appel. Pourtant, l'espace d'un instant dans votre esprit malade, l'impensable se produit. Et si vous le laissiez crever ? Et si au contraire, vous preniez ce couteau dans la cuisine pour tout simplement l'éviscérer ? Si vous lui arrachiez les boyaux, qu'il meurt rapidement, qu'il ne souffre pas de cette plaie béante dans le ventre. Un instant d'extase se produit dans votre esprit, un sourire se fait sur votre visage Wilma, un instant de pure lucidité, de pure folie ? Impossible à dire car après cette seconde bloquée dans le temps votre main appuie sur le téléphone pour que les secours arrivent, et vous appuyez sur la plaie, pour que le moins de sang possible en ressorte. Au bout du fil, vous avez une opératrice alors que Kéo pousse une sorte de cri sortie d'outre-tombe. Vous ne paniquez nullement, comme si cette scène ahurissante faisait partie de votre quotidien.

" Bonjour, je vous appelle parce que je suis venue rendre visite à un ami, et quelqu'un vient de lui tirer dessus, il est en train de perdre du sang, il faut envoyer une ambulance dans le Vieux Carré tout de suite. Je compresse la plaie autant que possible pour limiter l'hémorragie mais faites vite, s'il vous plait. "

Pas la peine d'en dire plus, il faut agir, et vite, très vite, pour qu'il ne sombre pas dans les limbes de la mort, pour que dans quelques jours, il retrouve une place en paix dans votre royaume Wilma. Pourtant, vous vous dites que ce serait un beau trophée, un éclair de génie, rapide, bref, qui serait le clou d'une belle collection de cadavre. Dans un sens, vous auriez envie qu'il meurt, parce que l'autre jour, au barbecue, vous avez bien vu l'épée de Damoclès qu'il avait au dessus de la tête, tenue par deux vautours près à la lâcher pour qu'il pousse son dernier souffle. Ils ont attendus, à priori une visite qui n'était pas attendue au vue des ustensiles présents juste là, cette poêle, ce chausse pied, ce cupcake écrasé. Difficile d'en savoir plus de votre point de vue de fossoyeuse, mais vous êtes arrivées dans un timing suffisant pour qu'il ne se vide pas tout simplement de son sang. Si vous étiez arrivée plus tôt, peut être qu'il n'aurait pas cette plaie dans l'abdomen, vous ne le saurez pas, vous n'êtes pas Docteur Strange pour pouvoir jouer avec la Pierre du Temps, mais peut être que dans un autre univers vous êtes arrivée à temps pour qu'il échappe à cela, ou alors la balle se serait logée sur votre corps Wilma. Peut être que vous vous seriez pris une balle tous les deux, peut être que vous seriez tous les deux morts. Les secondes passent à la vitesse d'un escargot enrhumé, comme si le temps était considérablement ralenti alors que vous restez en ligne avec l'opératrice au cas où il y aurait du nouveau. Kéo ne convulse pas pour le moment, mais la marre de sang se fait de plus en plus grand malgré vos efforts. Au bout de ce qui vous semble être un laps de temps sans fin, vous entendez des sirènes ...

" Tiens bon Kéo, les secours arrivent. "

Si vous aviez eu une quelconque réelle éducation religieuse, vous auriez pu faire une petite prière pour le sauver, mais à quoi bon ? Est ce que cela pourrait changer quelques choses ? Non, s'il y avait eu des miracles à l'époque du Christ, plus personne n'en avait vu depuis des lustres, même dans une ville pleine de folie comme la Nouvelle-Orléans, mais l'heure de Kéo Sanrowley n'était pas venue, pas encore, pas tant que vous, son ange de la mort, veillerez sur lui. Mais qui sait ce que le futur pourrait réserver ?

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(#) Re: cupcakes › kéo    Ven 23 Juil - 20:29
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cupcakes / @Bo Harrison et @Wilma Azarov
des murmures, c'est tout c'que t'entends. comme le chant des sirènes. légendaire, à peine croyable. ça s'passe au loin, puisque toi, t'es assis. putain, assis sur une plage. le sable est blanc et le soleil tape. t'entends le ruissèlement des vagues qui s'échouent sur la plage et l'eau caresse tes pieds nus. dans c'décor stérile et pur, t'es seul, plus seul que tu ne l'as jamais été. rien n'te bouleverse sinon ce son à peine audible dans un coin d'ta tête. tu te concentres sur l'horizon, tu l'regardes qui t'avale et tu souris. oui tu souris. ça ne t'était plus arrivé depuis longtemps, semble-t-il. un sentiment léger et doux qui t'enveloppe. la chemise entre ouverte, le pantalon en lin doux sur tes jambes repliées. le bruit des vague, comme un murmure, qui te chante ta liberté. celle qu'on t'avait promise un jour mais que tu n'avais encore jamais eu l'occasion de découvrir. là, sur cette plage. les doigts qui s'enlisent dans le sable chaud tandis qu'une légère brise soulève les mèches qui tombent en cascade devant tes yeux.
c'est ça la mort ?
alors t'as fait le bon choix, n'est-ce pas ?
mais ces murmures, au loin. toujours. comme le chant d'une sirène. tu fermes les yeux, te défait d'un paysage bucolique et te concentres sur les mots.
un ami comme une prière, quelque chose de sacré. perdre du sang un appel au secours, une détresse. l'hémorragie des termes durs, qui t'arrachent un léger grognement. tiens bon et cette pression sur ta poitrine.
tu ouvres les yeux.
des yeux larmoyants.
tu sais, Kéo. tu l'sens. en toi. cette ligne d'horizon n'est qu'un mirage. tu n'es pas au paradis. ni au purgatoire. t'es pas mort, mais t'es plus vivant non plus. entre deux, latence douloureuse. le sable est brusquement trop chaud et les vagues trop puissantes. lutter ou abandonner ? t'en sais rien, et tu crois pas vraiment qu'il faille le savoir tout de suite. alors tu t'laisses tomber en arrière, mains sur le coeur. tu fermes les yeux et t'endors.
t'étais si bien ici.
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(#) Re: cupcakes › kéo    Mer 28 Juil - 11:33
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