(elle aime) le sucré et le salé ; elle a un appétit d'oiseau et pour elle un café est un petit-déjeuner ; elle aime jouer du violon et ne pas voir les heures passées ; elle aime les échecs ; elle aime la musique en général : même si le silence est quelque chose de précieux ; elle aime les animaux : elle les préfère aux humains ; contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle aime danser même si cela est bien loin des conventions ; elle chante sousla douche ; elle aime tenir un journal de tout ce qui s'est passé dans la journée ; elle aime lire de vieux livres et les archives de la ville commencent à ne plus avoir de secret pour elle ; elle aime les cimetières et les épitaphes ; s'asseoir sur un banc et regarder les gens passés ; imaginer sa mort et son enterrement ; parler à sa soeur ; visiter des lieux hantés et lugubres. (elle n'aime pas) Winnefride à beaucoup de mal avec la technologie ; elle n'aime pas les mensonges, elle préfère la vérité crue ; elle n'enterre jamais la hache de guerre, elle prépare sa vengeance et l'utilisera pour trancher ; elle n'aime pas la chaleur ; elle a beaucoup de mal à comprendre les gens de son âge ; elle n'aime pas tiktok ou bien twitter, facebook, mais elle tolère instagram ; elle n'aime pas les cafés parfumés ; elle n'aime pas le désordre et la saleté ce qui fait qu'elle se lave les mains plusieurs fois par jour ; les gens qui s'offusquent que la mort est à chaque coin de rues ; les personnes qui sont imbues d'eux-mêmes et bullied les autres.
Winnefride n’avait pas besoin de docteur, elle n’avait besoin d’aucun mouchoir pour essuyer la peine de ses yeux fatigués par le poids du deuil et du chagrin, elle n’avait pas non plus sombré dans la lugubre passion de la bouteille pour trouver une quelconque forme de salvation. Elle soignait ses maux à coup de musique et de câlin avec son chat : Wednesday. Une orpheline. Comme elle. Oui, elle avait trouvé une seconde famille, mais rien ni personne ne pourrait remplacer celle qui l’avait mise au monde et qui avait accueillis ses premiers cris. Et puis, quand la longueur de ses journées libres se faisait trop pesante, elle prenait la direction du cimetière pour embrasser la lumière aussi belle que macabre qui émanait dans cet endroit. Un endroit de paix. Pour les vivants, pour les morts : pour toutes les âmes qui marchent encore sur terre et l’ont traversé. Des personnes importantes, moins importantes, mais toutes avec une histoire. Une que Winnefride veut honorer en faisant des recherches. Aux archives de la ville, on connaissait son visage et ses grands yeux sombres qui dévoraient des registres entiers. Être dehors, vagabonder, regarder la télévision, se mélanger aux vivants n’étaient pas réellement fait pour elle. La jeune femme préférait la solitude et la compagnie de sa sœur plutôt que celles des autres si on lui donnait un choix. Avec les années, elle avait élargi son cercle de relation cependant. C’est comme ça que quelques personnes ont fait leur nid autour d’elle. En levant la tête de son carnet de notes pour regarder à travers la fenêtre, Winnefride réalisa que les heures passaient et qu’elle n’avait pas encore préparé le nécessaire pour retrouver Rhiannon au cimetière. De toute façon, le bruit de l’aspirateur assourdissait ses sens : confirmant qu’elle devait partir. Rangeant ses affaires, elle repoussa sa chaise pour se lever et attraper son épais manteau. D’une nature frileuse, avoir une entité qui vous suit menait forcément à des frissons constants. Elle s’en accommodait, Winnefride préférait avoir presque tout le temps froid que de vivre sans sa sœur adorée.
Jetant son sac sur le dos, elle sortit des archives pour rapidement rentrer au bed & breakfast et récupérer le reste de ses affaires. Thermos de thé, épaisses couvertures, étuis de violon, elle prit également des graines pour les corbeaux qui étaient autour. Wednesday dans le sac à doc prévus à cet effet, elle chargea sa voiture en attachant le chat sur le siège passager à côté d’elle : Winnefride prit la direction du cimetière. Elle devrait arriver pile à temps avant que Rhiannon n'arrive. Le temps de tout installer. La Nouvelle-Orléans n’avait pas beaucoup de température négative, mais le froid était tout de même mordant et attaquait sa peau qui n’était pas couverte par son épaisse écharpe tricoté par une des habitués du bed & breakfast. Noir, évidemment, comme le reste de ses vêtements. Le dos et les bras chargés de ses affaires, elle passa les grilles du cimetière. Elle ne salua pas les quelques personnes qui étaient là pour se recueillir. Elle alla dans le coin le plus reculé, là où les vieilles tombes étaient, là où peu de personnes allaient. Les morts oubliés. Ceux qui n’avaient pas encore vu leurs tombes êtres relevés. Ils dormaient encore paisiblement dans la terre de la Nouvelle-Orléans avant de rejoindre la fosse commune comme la plupart des cadavres occidentaux. Winnefride laissa le chat sortir. Il connaissait les lieux.
“Tu devrais chanter une chanson de Noël. Tu as toujours aimé cette fête ! - J'ai aimé ces célébrations sans queue, ni tête. Ce n'est plus le cas maintenant. - Fais pas ta mine de cochon !” Rosalina fit enfin sentir sa présence. “Si c’est pour dire des âneries, ne dis rien.” Cela fit rire sa sœur qui était resté jeune malgré les années.“ “Mais Mamá et Papá aimeraient ça. Moi aussi et puis tous les fantômes ici également. Ne ferme pas toute forme de vie autour de toi.” Winnefride souffla longuement. “T’es pas sérieuse ?” Un violent frisson la prit : “On ne rigole pas avec ça non.” Avalant sa salive, elle prit une longue inspiration et s’approcha du banc pour poser toutes ses affaires. “Très bien.” Elle sortit son violon, vérifia qu’il était bien accordé et commença à jouer faisant des pauses parfois pour chanter une version bien plus rythmée, tout ça dans le but de rendre son calvaire moins difficile à avaler. Jouer n’était pas un soucis. Pousser la chansonnette oui. “Voilà. Tu es contente.” Elle entendit à nouveau les rires de sa sœur. “Ça ira pour cette année, mais l’année prochaine, prépare donc mieux hein ? En tout cas, on a tous aimé.”
Winnefride était en train de tout ranger quand elle entendit Rosalina reprendre la parole : “Rhiannon arrive. Wednesday va déjà l'acceuillir.” La jeune femme se redressa et vit en effet son rendez-vous arrivé d’un pas léger alors que la petite boule de poil noir courrait déjà vers elle en miaulant. Refermant l’étui, elle le plaça soigneusement au bout du banc histoire qu’elles aient de la place pour s’asseoir. "Bonjour." Elle étira une maigre risette. "Une tasse de thé ?" Demanda-t-elle en sortant le thermos et les deux mugs préparés pour l'occasion. Elle espérait que Rhiannon ne l’ait pas entendu chanter. Elle n’avait nullement envie que cette chansonnette devienne un scoop.
Rhiannon aimait les cimetières car ils portaient en eux tout ce qui avait été et qui demeurait encore aujourd'hui, sommeillant sous le lit de la terre. Celles et ceux qui aujourd'hui vivaient là où rien ne mourrait jamais et qui laissaient derrière eux les souvenirs, tantôt heureux, tantôt pénibles, des existences qu'iels avaient mené : tambour battant ou dans le silence. La jeune femme cheminait silencieusement entre les pierres tombales, une main sur son chapeau rond à larges bords pour l'empêcher d'être emporté par le léger vent capricieux. Elle croisa des âmes vivantes, d'autres mortes, se montrant discrètes et respectueuse de chacun‧e, à la recherche d'une amie qui l’appelait par une douce mélopée de Noël que lui rapportait la brise. La sorcière ralentit le pas pour écouter les vagues bribes de violon qui lui parvenaient de loin, fermant les yeux pour se concentrer dessus. Elle savait que Winnefride préférait la solitude pour faire pleurer son instrument ; un public vivant l'aurait dérangée. Elle prit alors tout son temps pour la rejoindre, préférant louvoyer entre les tombes portant le noms d'illustres inconnu‧es tombé‧es quand la Déesse avait décidé qu'il était l'heure de les renvoyer à la terre.
Ce fut un petit miron tout noir - familier inséparables de toutes les spirites et sorcières - qui vint la chercher. Rhiannon vit Wednesday trottiner vers elle et s'inclina respectueusement en face de la noble créature. "Bonjour, Wednesday", la salua-t-elle avec un doux sourire avant de se redresser. "C'est très aimable à toi. Allons retrouver Winnefride". Le chat se retourna pour rejoindre la jeune fille que Rhiannon ne tarda pas à aperçevoir au loin. "Blessed be, Winnefride", salua poliment la brune aux grands yeux très bleus en répondant d'un doux sourire à la maigre risette de la jeune femme. Ses pas était lent, car elle était languide, la sorcière. Elle ne pressait jamais le pas et se déplaçait avec une lenteur qui illustrait à merveille son caractère. "la Déesse sourit à notre rencontre" Avec la jeune femme, Rhiannon ne se tracassait pas à dissimuler son statut de wiccan, de sorcière. C'était simplement ce qu'elle était et elle la salua en bon et du forme, en son nom et celui de sa déesse. C'était une forme de respect, rien de plus. La mention d'un bon thé enthousiasma paisiblement et la jeune femme hocha positivement de la tête avant de franchir en quelques pas la distance qui la séparait de son étrange compagne de cimetière. "Avec plaisir, d'ailleurs je t'ai fait quelques sachets de mon petit thé de la sorcière", elle aimait l'appeller ainsi, sans jamais révéler ses ingrédients. Un peu de cannelle, de cardamome, de citrouille, un soupçon de cacao et en dernière touche, du gingembre pour l'épicé et quelques notes de clou de girofle.
Rhiannon prit place aux côtés de Winnefride, sortant de son sac à dos une petite boîte en bois dans laquelle se trouvait de petits sachets en tissu qu'elle avait fait elle-même, contenant le thé. Elle lui tendit des deux mains, car d'une seule était synonyme de manque d'intérêt dans sa communauté. On offrait des deux mains, et de tout son cœur. Ses yeux bleus firent ensuite le tour du dcor singulier dans lequel ellesse trouvaient - singulier pour les autres, familiers pour elles - avant de tomber sur la silhouette de Wednesday revenue auprès de Winnefride. "Comment allez-vous, toutes les trois ?" Car si Rhiannon avait l'habitude de parler au chat comme à n'importe qui - les animaux étaient autant que les humains - elle avait cette sensibilité particulière au surnaturel qui lui avait fait comprendre que Winnefride n'était jamais vraiment seule. Elle n'avait posé aucune questions, spirite discrète mais affirmée qui avait appris à converser avec les âmes qui demeuraient ici ou qui avaient rejoint l'Ailleurs. La jeune femme ne mentionna en aucun cas l'air de violon, ne désirant pas se montrer indélicate avec sa nouvelle amie.
(hrp : désolé du retard, maintenant je suis bien parti et j'arriverai sans souci à tenir un bon rythme )
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(#)Re: The lonelinest. || Rhiannon Lun 2 Jan - 23:13
(elle aime) le sucré et le salé ; elle a un appétit d'oiseau et pour elle un café est un petit-déjeuner ; elle aime jouer du violon et ne pas voir les heures passées ; elle aime les échecs ; elle aime la musique en général : même si le silence est quelque chose de précieux ; elle aime les animaux : elle les préfère aux humains ; contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle aime danser même si cela est bien loin des conventions ; elle chante sousla douche ; elle aime tenir un journal de tout ce qui s'est passé dans la journée ; elle aime lire de vieux livres et les archives de la ville commencent à ne plus avoir de secret pour elle ; elle aime les cimetières et les épitaphes ; s'asseoir sur un banc et regarder les gens passés ; imaginer sa mort et son enterrement ; parler à sa soeur ; visiter des lieux hantés et lugubres. (elle n'aime pas) Winnefride à beaucoup de mal avec la technologie ; elle n'aime pas les mensonges, elle préfère la vérité crue ; elle n'enterre jamais la hache de guerre, elle prépare sa vengeance et l'utilisera pour trancher ; elle n'aime pas la chaleur ; elle a beaucoup de mal à comprendre les gens de son âge ; elle n'aime pas tiktok ou bien twitter, facebook, mais elle tolère instagram ; elle n'aime pas les cafés parfumés ; elle n'aime pas le désordre et la saleté ce qui fait qu'elle se lave les mains plusieurs fois par jour ; les gens qui s'offusquent que la mort est à chaque coin de rues ; les personnes qui sont imbues d'eux-mêmes et bullied les autres.
Elle n’avait pas pour habitude de rencontrer beaucoup de personnes au cimetière et quand cela était le cas, les gens avaient tendance à faire des écarts ou à prendre une autre allée. Winnefride ne s’en offusquait pas, au contraire. C’était mieux ainsi. Les humains lui faisaient peur, plus que les animaux cela était certain. Il y avait cependant des présences qui étaient agréables à avoir autour d’elle. Rhiannon en faisait partie et c’était régulièrement qu’elles se retrouvaient au détour d’une allée. Toujours dans un cimetière, le meilleur endroit pour savoir la nature des gens. Elle avait la même passion qu’elle pour l’histoire derrière ces tombes et puis elle était une sorcière. Winnefride la respectait probablement un peu plus encore rien que pour ce point. Sans qu’elles n'en aient parlé, la barista sait que Rhiannon peut sentir sa sœur et cette dernière ne se fait pas prier pour faire le show, montrer qu’elle est heureuse qu’on sente sa présence. Wednesday aussi adorait la sorcière, preuve étant qu’elle était allée à sa rencontre : indiquant donc le moment de ranger son instrument pour saluer comme il se devait cette femme à l’aura et à la carrure impressionnante.
Saluant d’un simple bonjour la nouvelle venue, Winnefride savait que la sorcière ne s’en offusquera pas, elles commençaient à se connaître maintenant après tout. Pourquoi prétendre être autre chose que ce qu’elle est ? Elle n’avait pas honte et rien à cacher… Enfin, cette deuxième partie est fausse, car elle cachait en son sein une douloureuse histoire. Une que ses grands yeux noirs trahissaient, sans pour autant que les mots mettent un sens à ce regard perçant et d’une mélancolie sans fond. Elle pourrait en faire couler de l’encre avec ses pupilles. Elle ne le faisait pas. Préférant garder ses traumatismes pour elle, comme si en parler allait ouvrir la cage aux souvenirs et qu’elle allait tout perdre. “Tu sais que c’est mon thé préféré ?” Winnefride aimait cette préparation de Rhiannon. “Je les ai tous bu, tu as lu dans mes pensées avoue.” Une douce remarque marquée d’un sourire timide, en coin. Le thermos et les mugs posés, elle accepta les sachets en tendant également ses deux mains et en inclinant sa tête : recevant ce cadeau respectueusement. Elle mit un sachet dans chaque mug avant d’y verser l’eau encore bouillante. Winnefride sourit en entendant la mention de trois personnes. “Nous allons bien. Rosalina m’a obligé à jouer et à chanter un chant de Noël. Les esprits le souhaitaient et ont aimé ça.” La barista haussa les épaules. La concernée se mise à rire puis s’approcha de la sorcière pour la saluer respectueusement avant de lui donner une étreinte. “Wednesday est contente de pouvoir venir de dégourdir les pattes. Cela faisait longtemps que je l’ai emmené ici.” Le chat sauta et prit la place de sa maîtresse avant de se faufiler pour venir chercher la main chaude de Rhiannon en ronronnant. “Et toi ?” Demanda-t-elle en tendant la tasse maintenant préparée à son amie : avec ses deux mains. “Comment tu vas ?”
Ne voulant pas pousser son chat, elle s’installa à même le sol en tailleur. Cela ne la dérangeait pas d’être sale, de ressentir le froid de la terre : Winnefride n’était pas précieuse.
HJ:
C'est tout parfait ne t'en fais pas, prends tout le temps que tu veux avec moi, ne te mets aucune pression
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(#)Re: The lonelinest. || Rhiannon Sam 7 Jan - 14:06
Les grands yeux noirs de Winnefride semblaient parler leur propre langage lorsque la jeune fille se taisait, et bien que Rhiannon peinait à en comprendre les tourments, la jeune femme ressentait d’instinct cette sombre mélancolie qui habitait ses prunelles. Ses yeux à elle, si bleus et si clairs face à ces deux billes d'onyx, exprimaient une assurance tranquille. Simplement là, sans enthousiasme déplacée, sans joie de vivre envahissante. Amicale et discrète, silencieuse et pourtant présente. La première impression est toujours la bonne pour la sorcière, guidée par la Déesse : les gens qu'elle aimait, elle les aimait sans rien demander. Elle les aimait tout de suite, sans se poser de questions et le courant passait bien avec Winnefride. C'était peut-être cette sensation qu'elles appartenaient au même monde si proche de celui de l'Invisible. Rhiannon se fendit d'un sourire lorsque la jeune femme lui exprima son contentement concernant le thé qu'elle lui offrit ; Rhiannon n'oublie jamais rien, dès que cela concerne les goûts des autres. Et son expression se fait simplement énigmatique tandis qu'elle ne répond pas à la question posée. Peut-être, disait son regard. Peut-être bien. Mais Winnefride avait l'air insondable. Et c'était très bien comme ça ; le sourire timide de la petite brune l'attendrit indiciblement car elle comprit que ses sourires étaient rares. Rares et précieux, une fleur qui méritait une place dans sa mémoire. Alors elle sourit en écho, la sorcière, et prit place dans la scène sans rien déranger.
Les deux jeunes femmes s'échangèrent des mots, un cadeau donnés des deux mains dans un étrange rituel que Rhiannon voyait comme apaisant, simple, amical. Offrir aux ami‧es, donner un peu de soi et de son temps, partager un peu de thé. La sorcière laissa Winnefride préparer le breuvage en la voyant sourire à nouveau, brièvement. Rhiannon n'oubliait pas Rosalina, la sœur de Winnefride dont elle avait senti la présence confusément autour de la jeune femme. Vivants et morts avaient la même importance pour elle, et elle se montrait polie avec chacun‧e. Elle sourit à nouveau en apprenant que son amie avait offert un chant de Noël pour tous‧tes celleux qui dormaient dans le lit de la terre et pouvaient se sentir solitaire à cette période de l'année. "C'est une délicate attention", son regard s'attarda sur quelques pierres tombales, "C'est Noël pour tout le monde, après tout". Et tant de monde l’oubliait, mais pas Winnefride car elle avait cette sensibilité particulière d'aucun diraient un peu morbide, mais que Rhiannon qualifiait de puissante.
Rhiannon ne sursauta pas quand elle ressentit une impression de froidure l'entourer car cette dernière ne lui sembla pas désagréable, ni oppressante. A la place de quoi la sorcière accueillit cette présence avec bienveillance, serrant ses bras autour d'elle-même comme si elle étreignait Rosalina en retour. "Merci, Rosalina", dit-elle le plus simplement du monde avec une tendresse infini dans le timbre de sa voix. Elle ressentait sa présence le plus simplement du monde puis rouvrit les yeux sur Winnefride, sentant la petite tête triangulaire de Wednesday se glisser dans le creux de sa main pour déclarer d'autorité une caresse qu'elle lui offrit de bon cœur. "C'est si calme ici. Je suis contente de toutes vous voir." Elle ne répondit pas immédiatement à la question de Winnefride et préféra sortir de son sac un large châle qu'elle posa par terre pour s'y asseoir, faisant comme la jeune femme. Elle ne craignait pas de se salir non plus, mais c'était plus une habitude pour elle, un peu coquette sur les bords. Elle sourit de vir que la petite brune lui offrit le mug des deux mains et le reçut de la même manière. Ces rituels avaient une douceur particulière, c'était comme partager un bout de soi, un morceau de secret rien que pour elles. Elle remercia la jeune femme d'un hochement de tête, huma la chaude fragrance du thé avant de lui répondre enfin.
"Un peu prise par la préparation du Solstice d'Hiver avec mes Sœurs, mais je vais bien", elle prit une gorgée de thé, habituée à boire très chaud, et son regard retourna aux pierres tombales et au silence minéral du cimetière autour d'elles. "J'en profite pour visiter les gens que j'aime, morts comme vivants. Faire des cadeaux à celleux qui restent, des offrandes à celleux qui nous ont quittés totalement ou partiellement. Passer du temps avec Wednesday, Rosalina et toi. D'ailleurs je t'ai confectionné un petit cadeau, si tu l'acceptes." Rhiannon n'en dit pas plus, se fendant à noiveau d'un de ses sourires énigmatique mais tendre. Ses cadeaux n'étaient pas des obligations et elle demandait toujours l'accord avant d'offrir quelque chose. "Et toi, comment est-ce que tu vas en ce moment ?" La question était ouverte, de sorte que Winefride puisse partager uniquement ce qui lui ferait plaisir de partager et occulter le reste.
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(#)Re: The lonelinest. || Rhiannon Mer 25 Jan - 23:13
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