find our tree in the Bayou -- Bran

Pas de retrouvailles au hasard cette fois, mais un rendez-vous bel et bien prévu. Depuis cette conversation entre les allées d'un supermarché plus d'un an auparavant, Adriel et Bran avaient repris l'habitude de se voir, comme les vieux amis qu'ils étaient. Soirée pour discuter, se retrouver autour d'un verre, d'un café, pour aller voir un film. Il n'y avait rien eu d'ambigüe. Les souvenirs de l'été qu'ils avaient partagés étaient toujours bien présents, le compositeur les gardait avec une certaine tendresse au fond du coeur, mélangé à la culpabilité d'avoir eu cette liaison dans le dos d'un membre de sa famille. Bran était en couple avec Sacha à l'époque, mais il faut croire qu'encore aujourd'hui elle ignore que c'est son cousin qui passait le plus de temps dans le lit du blond. Et Adriel n'est pas prêt de le lui apprendre. Pourquoi remuer le passé de toute façon, quand il ne ferait que blesser les trois protagonistes de l'histoire ?

Mieux vaut avancer, se concentrer sur les amitiés présentes qui ont encore leur place. La distance a laissé l'ombre de son silence dernièrement, les deux hommes ne se sont pas vus depuis longtemps, mais ça ne change rien à leur entente. Une opportunité quelque part en Afrique, Bran qui s'est envolé pour mettre en application tout ce qu'il avait appris dans sa formation. Et Adriel, toujours en place, a sourit et répondu avec enthousiasme aux quelques nouvelles qu'il a eu de lui. Pas grand-chose, pas souvent, ce qui est normal lorsqu'on vit l'aventure d'une vie en quelques mois. Mais maintenant Bran retrouve les rues de la Nouvelle Orléans, occasion parfaite pour retrouver leurs habitudes. Le compositeur a lancé une invitation pour une balade en fin de journée, alors que le ciel se pare de diverses couleurs et que les lumières électriques donnent une nouvelle ambiance à la ville. Balade loin du centre pourtant, dans les paysages de Bayou qui donnent à la région son étoffe particulière.

Adriel ne sort de sa voiture que lorsqu'il voit finalement Bran arriver sur le parking. Sourire enjoué qui lui colle aux lèvres, il s'approche d'un pas calme, heureux de voir son ami après tout ce temps. « Tu ne t'es pas perdu pour venir ? » Il doute que la réponse sera non. Déjà adolescents, ils venaient ici tous les deux pour passer des après-midi à discuter, chahuter, s'embrasser. Quelques mois loin de sa terre natale ne suffisent pas pour que Bran oublie d'où il vient. En arrivant à sa hauteur, l'aîné le prend dans ses bras, d'une étreinte naturelle qui marque la joie du moment. « Salut, comment tu vas depuis tout ce temps ? » Il a entendu quelques rumeurs courir au sujet d'une rupture, et il se doute que ça ne sera pas facile à mentionner. Mais si Adriel a un certain goût pour les ragots, il est vrai, il préfère encore plus entendre les informations de la bouche du concerné.

J'ai fais semblant d'avoir trouvé la force, je garde au plus profond de moi tout c'que tu m'as aimé
feat. @Ekko Morillot

Les températures sont plus fraiches. A revenir d'un pays comme l'Afrique, Bran a besoin de temps pour s'acclimater et s'habituer. C'est plus la même chose bien que l'hiver à NoLa soit loin des hivers en Europe. Ici, les températures sont basses pour la saison mais restent quand même agréables. Un coupe-vent fait l'affaire, surtout si le soleil est haut dans le ciel. A l'idée de retrouver Adriel, il doit bien l'admettre, le danseur se sent pousser des ailes. Leur aventure n'est aujourd'hui plus qu'un souvenir pour lequel ils témoignent, réciproquement, beaucoup d'affection et de tendresse. Un rien de culpabilité, quand même, lorsqu'il y repense. Faut dire qu'à l'époque, Bran était en couple avec Sacha, la cousine d'Adriel. C'était un secret qu'il emporterait dans la tombe, c'est ce qu'il s'était promis. Si la jeune Lewis était aujourd'hui sa meilleure amie, tout portait à croire que l'apprendre réduirait à néant une amitié vieille de plus de dix ans. Aussi, Adriel était aujourd'hui juste un ami, rien de plus, rien de moins. Il appréciait le jeune homme, d'autant plus depuis leur retrouvaille à cette caisse de supermarché, il y a déjà un an. Ils avaient repris contact depuis, Bran lui avait parlé de l'Afrique et de ses projets. Il avait évité le sujet de la rupture, à l'époque, mais savait qu'il faudrait en passer par-là, désormais. Puisque les amitiés se construisent sur les confidences, après tout.
En sortant du véhicule de location - Bran a vendu sa voiture à l'époque de son départ -, il retrouve son ami sur le parking. Tu ne t'es pas perdu pour venir ? il rigole, le danseur, en s'approchant de lui. Une rapide accolade virile et sans ambiguïté pour marquer le plaisir de se revoir. Il faudra plus de six mois à l'étranger pour me faire oublier les recoins de Nola. qu'il dit en se détachant légèrement, sourire aux lèvres.
Salut, comment tu vas depuis tout ce temps ? il opine du chef, doucement. Bien, dans les grandes lignes. Son retour ici se passe plutôt bien pour l'heure, sinon quelques rencontres maladroites. On essaie de reprendre ses habitudes, mais ça va. qu'il dit sans se départir de son sourire. Il remonte la fermeture éclair de son pull, observe un peu alentour. Ils avaient l'habitude de venir ici, plus jeunes. Si je me souviens bien, tu ne m'emmenais pas ici pour compter fleurette... il plante ses yeux dans ceux de son ami. T'as une idée derrière la tête Tucker ? qu'il plaisante en le bousculant de l'épaule gentiment. Ou tu as cru bon de m'offrir du réconfort pour soigner mes plaies ? à demi-mots, il se lance déjà dans les confessions. Et en même temps, il y a cette nostalgie qui s'installe. Il se rappelle de cette époque agréable, ils étaient plus jeunes, peut-être plus bêtes mais moins embourbés dans les problèmes qu'aujourd'hui.

Ça lui fait plaisir de retrouver Bran, cette fois sans que la surprise ne s’en mêle. Il est vrai qu’il n’avait pas songé à le prévenir lui, quand il s’était installé à la Nouvelle Orléans il y a de cela plusieurs années maintenant. Ils avaient pourtant été amis, mais l'ambiguïté qu’avait pris leur relation avait laissé le goût amer de la culpabilité sur les lèvres d’Adriel. Premières excitations masculines auxquelles il s’était laissé allé, premiers baisers, premières caresses. Bran était une grande étape dans sa vie, un homme qu’il n’oublierait pas, et pourtant à l’époque de leur histoire il était avant tout le petit-ami de Sacha. Secret qu’il garde toujours, il se demande parfois comment sa cousine réagirait si elle l’apprenait. Pourraient-ils tous rire ensemble, en se disant qu’ils n’étaient que des enfants et que ça ne voulait rien dire ? Ou serait-elle blessée par cette trahison et refuserait de les voir, l’un comme l’autre ? La peur de cette seconde option pousse Adriel à ne rien dire, à tout garder pour lui, pour eux, ce mensonge d’un été lointain. Pourtant les cachotteries ne changent absolument rien à la joie qu’il ressent en voyant Bran arriver au point de rendez-vous, sur le parking à l’entrée de la réserve naturelle. Accolade amicale entre les deux hommes, tous deux arborant de grands sourires. « On en revient toujours à nos racines, je suis content que tu n’aies pas oublié les tiennes. » Le vétérinaire est bien néo-orléanais que le compositeur qui, lui, est né et a été élevé à New York. Evidemment la chaleur de ses étés se passait ici même, entre la pâtisserie de son père et l’exploration de la ville, avant même que ce ne soit l’exploration de Bran qui commence.

Il voit immédiatement que la réponse de son ami n’est pas des plus sincères, ou du moins des plus heureuses. Il se doute que les six mois qu’il a passés sur un autre continent ont été chargés en découvertes et en émotions, que le retour à la vie quotidienne n’est pas simple, mais il lui connaît d’ordinaire un peu plus d’entrain. Avant de s’en inquiéter, Adriel regarde autour d’eux, son sourire renaissant à mesure que les souvenirs de leur jeunesse reviennent. « Si je me souviens bien on avait même écrit nos noms sur un arbre… avant de laisser nos vêtements en-dessous. » Un rire s’échappe de sa gorge, il est vrai que cet endroit a vu bon nombre de leurs baisers secrets. Alors avec sa bonne humeur naturelle, il s’avance sur le même sentier qu’ils ont foulé mainte et mainte fois, restant proche de Bran, jusqu’à se tourner brusquement vers lui, en lui faisant face. D’une main agile, il attrape la fermeture de son pull d’une bonne grippe, pour l’attirer plus proche encore, maintenir leurs corps à une distance trop maigre. « Et ça t’en donnerait, du réconfort, qu’on fasse comme quand on avait vingt ans ? » Ses yeux descendent vers les lèvres de l’homme, se remémorant les centaines de fois où les siennes les ont trouvées. Il reste ainsi, quelques secondes, avant de relâcher et de faire un pas en arrière, un sourcil levé et un sourire taquin. « Dis-moi ce qui ne va pas. On trouvera comment t’aider après. » Ce ne sera pas ainsi, Adriel est marié et Bran le sait. Pourtant cette proximité fugace lui a plu, il ne va pas mentir là-dessus. Mais tandis qu’ils s’enfoncent dans le bayou, il se dit que l’aide qu’il apportera sera plutôt morale, amicale, et qu’elle ne deviendra physique que s’il pense à un homme célibataire à présenter à son ami.

J'ai fais semblant d'avoir trouvé la force, je garde au plus profond de moi tout c'que tu m'as aimé
feat. @Adriel Tucker

On en revient toujours à nos racines, je suis content que tu n’aies pas oublié les tiennes. cette simple phrase pourrait sans doute résumer le parcours de Bran. Comme quoi, ne nous connaissent jamais mieux que les gens qui ont eu loisir de nous connaître de chair et de sang. Adriel est un ex-amant, un ami surtout, un confident. Ils avaient mis du temps à trouver cet équilibre, mais c'était désormais chose faite. Entre eux, plus d'ambiguïté, sans doute parce qu'Adriel était aujourd'hui marié. Si les choses étaient différentes, peut-être qu'ils se plairaient toujours autant, peut-être même qu'ils écriraient un morceau d'histoire ensemble. Qu'importe, l'équilibre est là, loin d'être fragile. Et ils sont heureux, l'un comme l'autre, de pouvoir se retrouver en toute simplicité. Ici, plutôt qu'ailleurs. Puisque cet endroit a été le témoin de nombreux rendez-vous. La vingtaine, l'adolescence presque, ces instants bénis d'insouciance et si puérils. Parfois, ça manque, c'est vrai. Avoir trente ans et des responsabilités, c'est jamais agréable. On préférerait sans doute ne plus payer nos factures pour jouer à cache-cache avec les potes. Si je me souviens bien on avait même écrit nos noms sur un arbre… avant de laisser nos vêtements en-dessous. il rigole aussi Bran, le souvenir est là, l'effleure. C'était avant et même si c'était chouette, ça ne pouvait pas continuer. Parce qu'avant, il y avait Sacha, et qu'ils le veuillent ou non, ils savaient. Ils l'avaient trahie, à bien des égards. Lui avoueront-ils un jour ? Sans doute que non. Il est des histoires qu'on emporte avec nous, des histoires qu'on ne raconte pas.
Adriel lui attrape le col, l'attire contre lui. Léger frisson, une image traverse son esprit et Bran doit bien accepter le fait qu'il ne déteste pas ce qu'il se passe. Non, c'est sûr. Adriel est resté le même, attrayant, intelligent, intéressant. Et ça t’en donnerait, du réconfort, qu’on fasse comme quand on avait vingt ans ? ça dure à peine un instant mais c'est fort, ça brasse des souvenirs. Un parfum, une odeur. Bran se mord la lèvre, et puis, quand Adriel recule, il sent presque le manque l'envahir. Il rigole. T'es naze putain. qu'il dit en le bousculant de l'épaule. Même si c'est pour rire, ça s'fait pas, réveiller ces sensations, c'est comme plonger vers un passé enterré. Ils sont amis, ils le savent. Tant pis pour le reste, le reste n'existe plus. Dis-moi ce qui ne va pas. On trouvera comment t’aider après. il soupire, Bran. Parler de lui, de ses problèmes, c'était pas vraiment ce qu'il avait prévu pour son après-midi. Il regarde droit devant lui, entame la marche, refuse de rester cloué sur place. Quitte à se livrer, autant profiter du décor. C'est dur de rentrer à la maison quand il n'y a plus personne pour vous y accueillir. c'est aussi simple que ça. Je suis parti sans lui, je l'ai sans doute bien cherché. qu'il ajoute, sincèrement. Et ça lui brise le coeur, encore. Parler d'Ekko, parler de ça... Tu sais pas ce que c'est toi, tu nages dans le bonheur depuis si longtemps. Quand est-ce que t'en partages un peu ? il dit en plaisantant, le bousculant à nouveau de l'épaule.

C’est facile de se retrouver là, tellement plaisant de retrouver Bran dans cet espace. Si les choses étaient différentes, Adriel pourrait avoir des idées en tête, il n’en a pas le moindre doute. Il prendrait plaisir à entraîner l’ancien danseur sur des sentiers qu’ils ont foulés tant de fois, il le redécouvrirait sous l’ombre d’un arbre, loin des regards et des menaces. Aujourd’hui Adriel ne fait que jouer, il rit en attirant Bran contre lui, en louchant sur ses lèvres, en cherchant dans ses souvenirs quel goût elles ont. Au fond ça ne fait que traduire son bonheur de le revoir, de l’avoir dans sa vie à nouveau, après tant d’années à s’éviter pour protéger Sacha. Ca, par contre, c’est toujours d’actualité, mais ils ne font rien de mal en étant amis, n’est-ce pas ? Lorsqu’il s’éloigne de la chaleur corporelle de Bran, un rire franchit ses lèvres, qui s’intensifie en entendant l’insulte et en sentant la bousculade. « Tu m’as manqué aussi. » poursuit-il avec un clin d'œil. Finalement les deux hommes se mettent en route, quittent le parking pour prendre les chemins et se perdre dans la nature. Adriel écoute et comprend les arguments, mais il n’est pas d’accord pour autant. « Je vais être le pote chiant là, mais le bonheur ça se travaille. Personne ne nage dedans continuellement. » Il ne sourit plus, mais son regard reste doux et amical, parce qu’il ne veut pas non plus lui faire une leçon de morale. « Ouais, je suis marié, j’aime Helena et je suis heureux avec elle. Mais on est comme tout le monde, on s’engueule parfois, on n’est pas d’accord sur tout, on a des caractères qui divergent et ça m’arrive occasionnellement de dormir sur le canapé. » Il rit un peu, parce que ça fait longtemps que ça ne lui est pas arrivé et c’est une bonne chose. « Tu as saisi une opportunité qui était géniale et t’as fait avancer dans ta vie professionnelle. Tu n’as pas à être désolé pour ça Bran. Être heureux en couple c’est important, mais ta vie ne se résume pas à ça. Et s’il n’a pas pu voir que tu avais besoin de t’épanouir autrement, c’est peut-être pas le gars pour toi. » Il n’y a pas de vérité universelle, ni pour lui, ni pour Bran. Au fond, Adriel a eu la chance de trouver quelqu’un qui mettait autant d’ambition que lui dans sa carrière. Avec Helena, ils ont trouvé l’équilibre dont ils avaient tous les deux besoin, ils se soutiennent sans faille lorsqu’il est question du boulot, se laissent l’espace suffisant pour avancer chacun de leur côté. Il se doute que chaque couple est différent, mais il ne veut pas que Bran se ferme des portes pour quelqu’un qui ne ferait pas la même chose pour lui. « Je comprends que tu ne veuilles pas être seul, t’as peut-être encore des sentiments pour lui. Mais je sais que tu ne finiras pas seul Bran, c’est pas possible. » D’autres peut-être, mais lui jamais.

J'ai fais semblant d'avoir trouvé la force, je garde au plus profond de moi tout c'que tu m'as aimé
feat. @Adriel Tucker

S'il y avait un visage qui pouvait évoquer à Bran le bon vieux temps, ça serait sans doute celui d'Adriel. Ils ont vécu la grande aventure, celle qui n'est bonne pour personne et qui demeure pourtant tellement excitante. Ils se voyaient dans l'dos du monde, à l'abri des regards indiscrets et vivaient leur idylle dans un cocon fertile dont personne n'avait encore jamais eu connaissance. Le bon vieux temps qui se résume à une infidélité sous-jacente puisqu'à l'époque, Bran sortait avec Sacha. Si elle savait, c'est sûr, elle lui en voudrait. Tu m’as manqué aussi. mais Adriel lui manque, bien plus souvent qu'il ne pourrait l'admettre. Leur histoire était condamnée d'avance et pourtant, Bran s'en rappelait encore comme quelque chose de rafraichissant, propre à l'adolescence, propre à l'éveil, finalement. Je vais être le pote chiant là, mais le bonheur ça se travaille. Personne ne nage dedans continuellement. il rigole, le danseur. Le pote chiant, tu l'as dit, celui qui remet les pieds sur terre quand il le faut, qui est capable de briser les idéaux juste pour éviter les désillusions. Un pote comme lui, ou rien. Quelqu'un capable de lui dire : tu te goures mec, quand tout le monde pourrait prétendre le contraire. Il souffle, Bran, parce qu'il sait qu'en plus d'être chiant, il a raison le bougre. Ouais, je suis marié, j’aime Helena et je suis heureux avec elle. Mais on est comme tout le monde, on s’engueule parfois, on n’est pas d’accord sur tout, on a des caractères qui divergent et ça m’arrive occasionnellement de dormir sur le canapé. Tu as saisi une opportunité qui était géniale et t’as fait avancer dans ta vie professionnelle. Tu n’as pas à être désolé pour ça Bran. Être heureux en couple c’est important, mais ta vie ne se résume pas à ça. Et s’il n’a pas pu voir que tu avais besoin de t’épanouir autrement, c’est peut-être pas le gars pour toi. ok, il marque un point supplémentaire. Pas le gars pour toi, pourtant, Bran est persuadé que s'il avait pris le temps d'en parler à Ekko de la bonne manière, ce dernier aurait fini par accepter le déracinement et de le laisser partir. J'ai préféré fuir c'est tout ce qu'il est prêt à admettre, le véto'. Parce qu'au fond, c'est la seule vérité qui compte vraiment. Je comprends que tu ne veuilles pas être seul, t’as peut-être encore des sentiments pour lui. Mais je sais que tu ne finiras pas seul Bran, c’est pas possible. il sourit encore, Bran, touché et ému. Il est content d'pouvoir compter sur Adriel parce que ce dernier ne manque jamais de lui parler ouvertement et avec une sincérité déroutante. Tu as raison, bien sûr. qu'il commence, sans le regarder. Je suis persuadé que si j'avais pris le temps de lui expliquer les choses, il m'aurait laissé partir et... mieux que ça, il m'aurait carrément soutenu dans ce projet fou. il souffle. J'ai juste préféré prendre la décision tout seul et partir sans lui laisser le choix pour que ça soit plus simple ensuite de prétendre qu'il ne m'a pas soutenu. Tu vois, une manière comme une autre de me déculpabiliser. voilà une vérité qui fait mal, jamais prononcée à voix haute mais dont il sait qu'elle saura trouver écho pour Adriel. Il ose un regard vers lui : Tu crois toujours que j'ai bien fait ?