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 (orphée) the singing machine

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Ariel Raeken
‹ the light of a real enemy ›
Ariel Raeken
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[ the singing machine ]
@Orphée Kaplan

La salle sombre, les lumières d’ambiance qui changent régulièrement de couleur, le barman prêt à leur servir des shots pour remplir leur gorge asséchée… ça c’est l’ambiance qu’Ariel aime. Celle de la salle Karaoké de NoLa, juste assez grande pour s’éclater sans se soucier de voisins, mais assez bien cachée dans les recoins pour éviter des hordes de touristes de passages qui massacrent un peu trop les chansons. Pas qu’Ariel se sente supérieur ou meilleur que les autres, juste, il aime bien cette habitude.

Son portable en main, il relit le texto d’Orphée, il sourit en songeant à leur première rencontre. Ce n’était pas si loin en arrière, mais terriblement gênant. Enfin, pour elle, Ariel lui n’est que rarement atteint des émotions passagères suscitée par autrui. On le lui reproche souvent d’ailleurs de ne pas trop faire attention à ces mots qui peuvent gêner, mais Ariel est dans sa bulle, dans les nuages souvent. Les regards méprisant coulent sur lui, tout comme les remarques négatives. Il a bien dû apprendre à le faire, quand il était acteur, sa vie privée était disséquée sous tous les angles et quoiqu’il fasse, il était en tort. Alors maintenant, il hausse les épaules et continue de faire ce qu’il aime lui au moins, malgré les critiques, il se sent heureux.

Orphée ne va pas tarder à arriver, mais il a de l’avance, comme souvent. Dans son métier de Steward, on ne peut pas être en retard, ni ponctuel, c’est de l’avance qu’il faut, il en a fait sa marque de fabrique. Il paie la salle en avance - une fois que c’est fait, Orphée ne pourra que soupirer, mais ce sera trop tard pour le reste - et commande deux cocktails et une bouteille d’eau et puis, il n’a plus qu’à attendre.

« Heeey, quel plaisir de te voir ! » dit-il quand elle passe enfin les portes.

Ariel observe le visage de la jeune femme, elle a passé une mauvaise journée, elle lui a dit par texto, et il aime croire que la soirée en sa compagnie va la calmer et lui rendre son sourire, parce qu’Orphée, quand elle sourit, elle peut illuminer toute la ville, son rire est un moteur aussi. Bref, Ariel apprécie énormément sa compagnie, elle est ce qui se rapproche le plus d’une amie et ça, Ariel, il n’en a pas tant. Il faut dire qu’aller et venir, changer de ville, partir, rester peu de temps et être tout le temps en repos quand il est à NoLa… ça n’aide pas à conserver des bonnes relations. Et puis la notoriété de la série, qui l’a rendu célèbre ça fausse le jeu aussi. Heureusement, Orphée s’en fiche complètement, elle n’est pas là pour autre chose que pour chanter.

« J’ai pris deux cocktail, un rouge et un blanc, tu veux lequel ? » propose-t-il gentiment. Vraiment, il les a choisi pour leur couleur, incapable de dire quel est l’alcool à l’intérieur et il boira l’un ou l’autre sans la moindre hésitation. « Et on a la salle 5 ! » précise-t-il en ouvrant la porte. Toutes les pièces se valent, l’acoustique n’est pas meilleure ailleurs et ils sont là pour s’amuser, par pour offrir le meilleur concert de tout le temps ! « On commence par quoi ? » demande-t-il, les yeux brillants en s’approchant de l’écran qui contient la liste des chansons.

/ awards session
(#) (orphée) the singing machine    Mar 29 Nov - 9:20
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the singing machine (@Ariel Raeken).
Stupides imbéciles stupides et leurs stupides… UGH ! Orphée est assise dans la salle de conférence depuis plus de trois heures, à écouter les arguments stupides du stupide avocat et son stupide client. Si elle n’avait pas la maîtrise de ses émotions, elle se serait probablement frappé la tête contre la table à plusieurs reprises.

Au milieu d’un énième argument passionné et complètement à côté de la plaque, qu’Orphée se chargera de détruire dans quelques instants, l’avocate baisse discrètement les yeux vers ses cuisses sur lesquelles est posé son téléphone personnel, qu’elle déverrouille d’un mouvement du pouce ; il lui faut quelques secondes à peine pour trouver la conversation avec Ariel dans sa liste, et compose un message d’urgence. Journée stupide pleine de gens stupides. Si t’es à NoLa, karaoké tonight ? Elle relève la tête, détruit l’argument de l’avocat comme prévu et, le temps de voir la défaite s’installer dans ses yeux, Ariel a déjà confirmé sa présence.

Le reste de la journée passe avec une lenteur désolante et Orphée est plus que ravie de se retrouver devant l’enseigne du club de karaoké. « Heeey, quel plaisir de te voir ! » Mais la simple vu d’Ariel suffit à adoucir la journée d’Orphée, qui soupire et sourit légèrement, les traits clairement fatigués. « Tu n’as pas idée à quel point je suis heureuse que tu sois à NoLa aujourd’hui ! » Elle le suit du bar vers les salles de karaoké, jette un coup d’oeil vers sa tenue : rien de blanc qui risquerait de finir à la poubelle en cas d’accident.  « Le rouge c’est parfait ! » Elle n’a aucune idée de ce qu’il y a dedans, mais la couleur est écarlate, et lui fait de l’oeil.

Elle pose son manteau et son sac sur la banquette de la cabine de karaoké et prend une gorgée de son cocktail avant de s’approcher de l’écran pour sélectionner le premier choix de la soirée. « Alors… ne m’en veux pas, mais j’ai cette chanson dans la tête depuis le début de la semaine... » Il faut dire que depuis le début du mois de décembre – non, pour être tout à fait exact, depuis le weekend de Thanksgiving – les radios ont lancé leurs playlists de la saison… Et personne n’a pu échapper aux vocalises de Mariah Carey, ni à la voix de crooner de Michael Bublé.

Orphée pianote quelques instants sur l’écran tactile, jusqu’à trouver la chanson désirée. « Prêt pour un duo ? »

Les premières notes de Baby It’s Cold Outside résonnent dans la salle et Orphée lance un sourire d’excuses à Ariel, plus effronté que réellement désolé, avant d’esquisser un léger pas de danse  « I really can’t stay...I’ve got to go away…This evening has been… so very nice ! », avant de battre des cils de manière exagéré en regardant Ariel. « My mama will start to worry… My father will be pacing the floor… So really I’d better scurry… But maybe just a soda pop more !», suivi d’un petit coup de hanche contre celle d'Ariel pour accentuer les notes de la chanson.
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/ awards session
(#) Re: (orphée) the singing machine    Lun 5 Déc - 12:07
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(orphée) the singing machine
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