Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @James Thunberg

Qu’on soit du matin, de l’après-midi ou du soir, c’est toujours pareil. La vie ne varie pas intensément, on prend les mêmes routes, les mêmes transports en commun, on se rend aux mêmes endroits. Et si la personne qui était faite pour nous avait le même rituel que nous… tout en étant décalé de quinze minutes ? Comment la rencontrer dans ces cas-là ? Ariel songe à ce film, où la gare avale une multitude de gens et où les amoureux se ratent à peu de choses près. Lui, n’a pas envie d’être amoureux, pas vraiment. Il a trop souffert la dernière fois, le coeur encore brisé du départ sans explication d’Alisha. Alors il se contente de créer des occasions, de rencontrer des gens, de toucher des coeurs peut être et de partager un moment unique, beau, splendide.
Voilà pourquoi il est debout, au milieu de la rue piétonne. Il a le regard levé, tantôt vers le ciel pour admirer le soleil qui luit sur sa peau, tantôt vers les gens qu’il dévisage comme s’il cherchait quelque chose.
Certaines personnes râlent, rouspètent, le poussent ou froncent les sourcils. D’autres s’excuses, se décalent, soupirent. D’autres encore sourient, rigolent ou lui jettent un regard interrogateurs. Certains lui rentrent dedans - il ne se décale pas, appréciant presque la vie qui se dégage de l’instant - d’autres entament la discussion. Il adore chacun de ces moments, chacun de ses instants.
Il apprend des choses, voit des tiktoker et autres influenceurs, pose sur certaines photos, apprend - avec maladresse - une chorégraphie. Apparemment les « vieux » ça marche sur tiktok. Ariel ne se vexe pas, il comprend ce qu’ils veulent dire, quand on a 18 ans, on a le monde devant soi, on est si jeune qu’on oublie qu’à presque 40 ans on n’est pas encore un vieux crouton. Une nana, plus téméraire que les autres, lui propose de boire un verre, il sait où elle veut le mener, alors il refuse, délicatement. Un verre pour discuter, oui, pour finir dans son lit, c’est non. S’il n’est pas très regardant, il n’est pas séduit par des femmes trop jeunes non plus, il y a un tel gouffre entre ce qu’ils vivent que… il soupire en la voyant sourire. Elle a tenté, rien de plus, rien de moins.
La journée passe, le soleil continue sa course dans le ciel, fuyant les nuages pour le plus grand bonheur d’Ariel. Il aime tellement la chaleur du soleil, qu’il ne ressent pas dans l’avion qu’il veut en profiter à fond à chacune de ses escales.
Soudain, une paire d’yeux accroche son regard. Deux yeux incroyablement beau, deux yeux qu’il connait. Et son sourire s’agrandit sur ses lèvres. Lui, c’est lui qu’il attendait. Ariel le hèle.
« Je ne le savais pas encore, mais c’était toi que je cherchais. » annonce-t-il doucement. Cela peut paraître romantique, ou trop gros, mais c’est la vérité. Il a passé la journée ici, pour rencontrer quelqu’un, ce quelqu’un c’est James et il est enfin devant lui.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @Ariel Raeken

Le Vieux Carré est un lieu qu'il a toujours affectionné. Sans vraiment savoir pourquoi, ou peut-être simplement que le côté francisé de cet endroit lui rappelle ses origines européennes. Lui qui vient de Suède, lui qui y a encore ses racines. Lui qui vient d'y enterrer son père. Et chaque fois, ça lui plombe le moral. Il ne se passe pas un jour depuis son retour sans que, immanquablement, cette tragédie ne le frappe à nouveau. Et chaque fois, c'est comme s'il l'apprenait pour la première fois. Papa ne rentrera plus à la maison, ce sont les mots qu'a employé sa mère lorsqu'elle lui a téléphoné pour lui annoncer le décès du patriarche. James avait trouvé ça drôle, sur le coup, avait presque eu envie de rétorquer quelque chose du genre : maman, je n'ai plus cinq ans. Et lorsqu'il avait saisi le sens exact de ses propos, tout s'était écroulé autour de lui et le monde entier avait semblé vouloir l'avaler.
Le Vieux Carré, c'est un refuge, un peu comme une île au beau milieu d'un océan infesté de requins et autres saloperies qui pourraient tout aussi bien le tuer d'un coup de mâchoire. Ici, il se sent comme chez lui, là-bas, loin de la Nouvelle-Orléans et de ses eus et coutumes si singulières. Il aime cette ville, depuis qu'il a sept ans. Sa famille a été heureuse ici, toutes ces années. Il ne pensait pourtant pas qu'un jour, il s'y sentirait aussi étranger et à l'étroit. Alors marcher, c'est encore tout ce qu'il lui reste. Sully au bout de la laisse, parce qu'il faut bien s'occuper des vivants, n'est-ce pas ? Sa mère lui en voudrait de stagner à ce point. Des semaines depuis son retour et sinon signer officiellement les papiers de sa démission, James n'a pas avancé d'un pas. Il reste sur place, comme sur une barque en pleine mer et dont le vent ne soufflerait plus sur les voiles. Les instants de lucidité se comptent sur le doigt d'une main, la plupart du temps, il vit comme dans une bulle, coupé de tout.
- Je ne le savais pas encore, mais c’était toi que je cherchais. la voix l'arrache à ses rêveries - douce ironie - le rattache à la réalité. Ses yeux se glissent dans ceux de son interlocuteur et James le reconnait aussitôt. Lorsqu'il était rentré, l'homme qui lui fait face avait été le premier à lui parler. Une rencontre douce-amère dont il garde un souvenir tendre et ému. Ils avaient échangé un café, James s'était livré... Ariel, n'est-ce pas ? Oui, il se souvient de ce prénom si particulier. D'ailleurs, James sourit, c'est assez rare. Sully, lui, se tortille aux pieds de l'inconnu. Le peu de méfiance dont la bête fait preuve étonne toujours l'ex-flic.
- Et tu attends ici depuis combien de temps ? il répond, presque amusé par la situation. Le romantisme lui passe au-dessus de la tête, qu'Ariel lui offrirait un bouquet de fleurs que James ne s'en rendrait même pas compte. Il est à mille lieues de ce qui lui propose l'homme en face de lui. A mille lieues de tout ce qui pourrait l'ancrer à la réalité. Excuse Sully, il n'est pas méchant le bougre... je crois qu'il a juste envie de faire ta connaissance. l'animal s'excite, normal. Il a l'innocence des enfants, une innocence perdue pour James.

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feat. @James Thunberg

Il s'arrête, il répond, il sourit. Ariel en est presque étonné, parce qu'il a discuté avec James, il l'a rencontré quand ça n'allait pas. Il a vu cet homme, si fort, si grand, épuisé par le chagrin. Ariel l'a écouté, patiemment, parce qu'il sait faire ça, parce qu'il sait se taire quand il le faut. Et puis, écouter fait partie de son métier, quand les passagers lui demandent cinquante choses différentes ou que le jeune homme a besoin d'être rassuré ou que la dame se sent mal. Bref, il écoute, comme il a écouté James.
- Et tu attends ici depuis combien de temps ?
- Si je te le disais, tu ne me croirais pas. avoue-t-il avec un sourire. Il regarde le ciel à nouveau, mais ne bouge pas d'un poil. Ils sont toujours au milieu de la rue passante, mais cette fois-ci, Ariel ne regarde aucun autre visage.
J'adore venir ici, découvrir les gens, rencontrer, ne pas bouger pour que les autres viennent. Je peux rester des heures dans cette rue, juste pour rencontrer des artistes, des jeunes, des vieux, bref, je suis là depuis ce matin. Il n'était pas là précisément pour James, mais le destin l'a placé sur son chemin. Il savait qu'ils finiraient par se revoir.
- Excuse Sully.
Le chien le renifle et instinctivement, Ariel se baisse. Vivre à la campagne aide à ne pas avoir peur des bêtes, Ariel a grandi entouré de vaches, de moutons et de chèvres, mais aussi de chiens et de chat. Sa mère a un coeur bien trop grand et elle ramène tous les chiens et chats errants qu'elle trouve. Ariel tend donc sa main pour que le chien puisse la renifler.
- Bonjour Sully, t'es magnifique tu sais ? dit-il avec joie quand l'animal lui lèche les doigts. Il est vraiment très affectueux. Il lui caresse le poil avant de chercher le maître des yeux. Un chien affectueux quand ça va mal, ça peut aider à remonter le moral, il espère que l'animal remplit son rôle. Pourtant, il ne le dit pas à voix haute, il ne sait pas où James en est, s'il a envie d'en parler encore. Ariel s'était montré suffisamment clair pour que James puisse relancer le sujet s'il en a besoin. Il est disponible pour l'écouter.
Je crois que ça fait bien longtemps que je n'ai pas promené un animal, je peux vous accompagner pendant la sortie ? C'est bien la seule partie de sa vie d'avant qui lui manque. En étant constamment dans l'avion, avoir un animal est totalement exclu. S'il partageait sa vie avec quelqu'un les choses pourraient être différentes, mais l'idée n'est pas envisageable pour le moment, alors il espère se contenter de Sully un peu.

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feat. @Ariel Raeken

Peut-être qu'il sourit de manière instinctive, peut-être même que ce n'est que la présence d'Ariel qui lui donne l'impression que le soleil perce enfin les nuages. Néanmoins, James ne s'en rend pas vraiment compte. Il n'a pas souri depuis si longtemps, il ne s'est pas senti bien depuis si longtemps. Alors ses lèvres s'étirent sans même qu'il ne le réalise vraiment. Et cette chaleur qui l'enveloppe le surprend agréablement. Les yeux d'Ariel se pose dans les siens et brusquement, c'est comme si la marche du monde pouvait reprendre. Pourquoi ? Il n'en sait rien. Cet inconnu sait, pourtant, ce qu'il traverse. Lorsqu'ils se sont rencontrés, James n'a pas eu peur de lui raconter, de se dévoiler. Comme si c'était normal. Après tout, il pensait ne jamais le revoir. Alors le surprendre ici, ça le réchauffe légèrement. Comme s'ils existaient dans une même réalité.
- Si je te le disais, tu ne me croirais pas. il remarque les rides à la commissure des lèvres d'Ariel, il remarque aussi l'étrange contraste de brun dans ses iris. Il le détaille un peu plus que la première fois. Peut-être parce que le contexte s'y prête. Quand il avait atterrit, à l'époque, il n'était pas en état d'observer quoi que ce soit, trop brisé pour profiter de ce que les gens pouvaient encore lui apporter. Avec du recul, quelques semaines de plus et des rencontres houleuses, il pensait pourtant être plus abattu encore qu'avant mais ici, maintenant, il a le sentiment que son myocarde se gonfle d'air à nouveau. J'adore venir ici, découvrir les gens, rencontrer, ne pas bouger pour que les autres viennent. Je peux rester des heures dans cette rue, juste pour rencontrer des artistes, des jeunes, des vieux, bref, je suis là depuis ce matin. James ouvre les yeux un peu plus rond. Quand même, depuis ce matin ? Il espère sincèrement que le jeune homme n'était pas sérieux en prétendant l'attendre. Pourtant, plutôt que de sentir la culpabilité serrer sa gorge, il se sent engoncé d'une attention particulièrement accueillante et agréable.
- Navré de t'avoir fait attendre si longtemps, si j'avais su, j'aurai sorti Sully plus tôt. il plaisante, à nouveau. Il avait oublié ce que ça pouvait signifier que de faire de l'humour. Ce quartier est agréable, c'est vrai. J'ai le sentiment qu'il y a peu de chez moi dans ces rues. L'Europe me manque, parfois... surtout en ce moment. il parle ouvertement, James. Pas la peine de préciser que son père est mort puisqu'Ariel le sait déjà. Il se sent libre de dire ce qu'il ressent et, pour la première fois depuis longtemps, il se sent écouter.
- Bonjour Sully, t'es magnifique tu sais ? Ariel se penche vers le chien. Ce dernier répond instinctivement par d'innombrables léchouilles. Sully a toujours été sociable, malgré son âge plutôt avancé. C'est sans doute la raison qui pousse James à le prendre toujours partout avec lui. D'ailleurs, sur le tarmac, lorsqu'il rencontrait Ariel pour la première fois, James attendait qu'on libère le chien et qu'on le lui ramène. Détail amusant dont le stewart n'a sans doute jamais eu connaissance.  Il est vraiment très affectueux. Ariel lève ses iris vers James et ce dernier sourit, à nouveau.
- Il compense tout ce que je ne sais plus faire depuis mon retour. il dit sans sourciller. Je l'emmène partout, comme ça, il joue mon rôle à la perfection et attire l'attention. J'évite les questions embarrassantes et je n'ai plus besoin de me forcer à être de bonne condition. Une qualité chez Sully qui permet à James de relâcher la pression. L'animal devient alors une bouée de sauvetage, un véritable rempart derrière lequel il peut se murer. Le chien est avenant et de bonne humeur, toujours, ça permet à James de ne pas l'être sans se sentir coupable.
- Je crois que ça fait bien longtemps que je n'ai pas promené un animal, je peux vous accompagner pendant la sortie ? la question étonne l'ex-flic qui l'accueille pourtant avec délice. Il regarde autour d'eux, la foule compacte qui se presse à gauche et à droite. Il lève les yeux vers Ariel, finalement, sans se départir de ce sourire accroché aux lèvres.
- Oui, bien sûr... il répond, comme pris au dépourvu. Sully  n'est pas contre un peu de compagnie. Tu veux le tenir ? il propose en tendant la laisse. Tu habites en ville ou tu es de passage entre deux escales ? une question assez précise qui masque un désir faible de savoir s'il aura l'occasion de le revoir ou si cet instant, comme le premier, n'est qu'un instant entre deux parenthèses gratuites et réconfortantes.

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feat. @James Thunberg

Le sourire qui s'étire sur les lèvres de James ne semble pas si pétillant de vie que ça, mais c'est déjà beau. Ariel lui trouve un petit air d'espoir au coin des yeux, comme s'il venait de décider que la vie méritait d'être vécue, finalement.
- Navré de t'avoir fait attendre si longtemps, si j'avais su, j'aurai sorti Sully plus tôt.
- Oh non, tu vas me prendre pour un fou, mais comment t'expliquer sans que ça ne te desserve pas non plus. Ariel fronce les sourcils et cherche les mots, puis finalement il lâche j'aime faire ça, attendre de voir le monde tourner, rencontrer des gens au hasard, sans que rien ne soit prévu. Je ne savais pas que c'était toi que j'attendais et je suis bien content d'être tombé sur toi. Mais je serais resté encore deux heures. L'habitude d'être debout sur scène pendant des heures, de rejouer les mêmes prises en boucle et d'attendre patiemment, me vient de mes trois années en temps qu'acteur. Je n'ai pas peur de perdre mon temps, je le donne sans compter. Après tout, j'ai passé une vraiment bonne journée, pourquoi serait-elle moins bien que celles des gens qui sont entrés dans 12 boutiques, ont acheté quinze fringues et n'ont plus d'argent sur leur compte ? Moi au moins, j'ai rien dépensé.
Et puis James parle aussi de ce quartier, de l'Europe, de l'enterrement. A demi-mot bien sûr, mais Ariel est heureux qu'il se confie sans hésiter.
C'est sûr, l'Amérique n'a rien à voir avec l'Europe Ils peuvent se comprendre parce qu'Ariel aussi est Européen, parce qu'il a beaucoup voyagé, il a déjà fait une escale en Suède d'ailleurs. Il comprend l'attachement à son pays d'origine. Tout en adorant vivre ici. C'est contradictoire, mais rien dans la vie n'est simplement logique.
Ariel note bien les différences entre Sully et James. Il a envie de serrer l'homme dans ses bras, de lui dire que tout ira bien, que tout va s'arranger. Ce serait un mensonge, ils le savent aussi bien l'un que l'autre, seul le temps lui permettra de soigner ses blessures, alors Ariel caresse le chien. C'est bien plus sûr et simple.
Alors je suis contente que tu aies Sully avec toi. dit-il simplement, pour montrer qu'il écoute, qu'il comprend, mais qu'il n'insiste pas. C'est son deuil et Ariel l'accompagnera s'il en a besoin, mais sans un mot de travers.
Si James semble étonné de la proposition, Ariel se met à sourire. Il ne demande rien qu'à passer du temps avec l'homme en face de lui. Juste une pause, gratuite, dans la journée, juste une discussion par-ci, par-là. Peut être même un échange de numéro ? Qui sait. Ce n'est pas obligé de découler sur quelque chose de concret, Ariel déteste les relations qu'on nomme ouvertement, mais peut être qu'ils pourront passer des moments ensemble, plus tard.
- Oui, bien sûr.. Tu veux le tenir ?
Un sourire de gamin s'étire sur les lèvres d'Ariel.
- Yes, carrément ! Et ses yeux brillent d'une lueur de plaisir. Il est facile à contenter le grand gaillard. Il attrape la laisse et fait quelques pas avec James. Et il prend le temps de peser sa réponse.
La compagnie est basée à NoLa, c'est donc bien là que je me pose le plus longtemps et le plus régulièrement. Lui-même n'a jamais rien suivi aux plannings, il n'y a aucune régularité et pourtant, il est souvent à NoLa, cette ville qui lui a pris son coeur. J'habite quelques rues plus loin. lâche-t-il vaguement. Son appartement est misérable, à peine un studio, la seule chose sur laquelle il n'a pas négocié, c'est le lit. Un vrai lit double, qui vient d'un hôtel, un lit si confortable et si grand qu'il pourrait s'y perdre des heures. Le reste du temps, il est dehors. Et toi ? T'es de retour à NoLa pour de bon ? Aucune question sur le boulot, juste savoir s'il va rester, s'ils vont se recroiser. C'pour savoir si je pourrais sortir Sully souvent. rit-il.

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feat. @Ariel Raeken

- Oh non, tu vas me prendre pour un fou, mais comment t'expliquer sans que ça ne te desserve pas non plus. James sourit, sans vraiment s'en rendre compte. Au fur et à mesure de la conversation, ça lui parait de plus en plus naturel. Une sensation de chaleur qui le recouvre, se pose sur ses épaules et vient le réconforter doucement. Il écoute attentivement Ariel, comme suspendu à ses lèvres. J'aime faire ça, attendre de voir le monde tourner, rencontrer des gens au hasard, sans que rien ne soit prévu. Je ne savais pas que c'était toi que j'attendais et je suis bien content d'être tombé sur toi. Mais je serais resté encore deux heures. il laisse s'échapper un petit rire. C'est presque muet, c'est juste un haussement d'épaule qui se voit à peine mais qui témoigne d'un amusement certain chez l'ex-flic. Il n'a pas l'habitude de rencontrer des gens comme Ariel, déconnecté - ou pas - d'une certaine réalité et norme imposé par ce que pensent les autres et ce qu'ils estiment être normal. Ariel semble évoluer en dehors des lignes, un peu comme l'enfant qui colorie sans s'attacher au dessin qu'il remplit.
- Je ne crois pas que ça fasse de toi un fou.. il dit, lentement. Il détache chaque mot, chaque syllabe. Une manière bien à lui de faire comprendre que le temps n'a plus vraiment son importance, qu'il s'étire autour d'eux et leur laisse le droit d'exister ensemble en dehors des conventions. ça ne fait pas forcément de toi quelqu'un d'équilibré non plus, mais ça a du charme. bien sûr, c'est sur un ton plutôt léger et taquin qu'il se permet cette remarque. Loin de lui l'idée de considérer Ariel comme un marginal ou un huluberlu. D'ailleurs, d'un naturel presque étonnant, James s'ouvre un peu et lui parle du quartier. Il aime cet endroit et n'hésite pas un instant à sous-entendre le décès récent de son père. Ce qu'il apprécie avec Ariel, fatalement, c'est que ce dernier ne connait pas le James qu'il était et n'a donc aucun jugement émis sur le comportement qu'il peut avoir aujourd'hui. D'ailleurs, Ariel ose un commentaire sur l'Europe qui fait sourire l'ex-flic.
- Alors je suis contente que tu aies Sully avec toi. il rougit, le con, malgré lui. Parce que cette phrase est bourrée de sous-entendus sans vraiment l'être. Il croit comprendre qu'Ariel s'intéresse à lui mais ne sait pas vraiment deviner si l'homme qui lui fait face est - tout comme lui - d'une orientation sexuelle plutôt ouverte et tolérante. Peut-être n'est-il cordial avec James que par simple compassion et empathie. Après toutes les épreuves traversées récemment, James ne s'étonne plus de voir les gens lui accorder sourires et gentillesses à tout bout de champs. Yes, carrément ! mais Ariel attrape la laisse et fait comprendre, par ce simple geste, à James qu'il souhaite, lui aussi, prolonger l'instant qu'ils partagent. James sourit, confiant. Sully se laisse manier avec joie. De toute manière, le chien n'est pas très compliqué. Il aime recevoir de l'attention et il adore se faire chouchouter. En ce moment, avec James, c'est plutôt compliqué alors se retrouver au bout de la laisse tenue par un parfait inconnu, charmant qui plus est, est un véritable cadeau pour l'animal. La compagnie est basée à NoLa, c'est donc bien là que je me pose le plus longtemps et le plus régulièrement. les deux hommes avancent côte à côte et James écoute attentivement la réponse du stewart. Soulagé d'apprendre qu'il vient souvent en ville, comme s'il s'agissait d'une promesse pour un avenir plus ensoleillé. D'ailleurs, ami ou pas, il est content d'avoir rencontré Ariel et de savoir qu'ils auront, sans doute, l'occasion et l'opportunité de se revoir. J'habite quelques rues plus loin. il ajoute avec bonhommie. James acquiesce, c'est une chance. Le quartier est vraiment charmant et James adore y passer du temps. Il voudrait creuser la question et en apprendre davantage sur l'appartement qu'occupe Ariel et à quoi ressemble la vie d'un homme qui passe la moitié de son temps entre deux pays mais ce dernier prend la parole beaucoup plus vite que lui. Et toi ? T'es de retour à NoLa pour de bon ? silence, avant d'ajouter, taquin : C'pour savoir si je pourrais sortir Sully souvent. à nouveau, James se laisse surprendre et rit un peu. C'est toujours aussi léger, il y a cette monotonie et cette lassitude dans chacun de ses gestes qui le hante depuis le décès de son père. Mais doucement, il sent les couleurs revenir autour de lui. C'est agréable, comme sensation.
- J'habite ici. il dit, simplement, en dégageant son regard d'Ariel. Il fixe un point droit devant lui. Je suis arrivé à NoLa quand j'avais sept ans. Mes parents m'ont cédé la maison familiale lorsqu'ils ont décidé de prendre leur retraite et de rentrer en Suède. bien sûr, évoquer son père est encore douloureux mais en parler ne l'effraie pas vraiment. Il est content de pouvoir en discuter ouvertement avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas, hier encore. Sully est attachée à cette ville et puis, j'y ai des habitudes, des amis. Je voulais rentrer à la maison. Ma mère s'en sortira, elle est forte. il plante ses yeux dans ceux d'Ariel. Tu habites seul ? Je suppose que ton boulot ne te laisse pas vraiment le temps d'avoir une vie sociale. là encore, il se montre intrusif. Est-ce consciemment ? Il n'en est pas certain. Il dit ce qui lui passe par la tête, c'est une manière plutôt nouvelle d'aborder la vie. Il refuse de taire ce qu'il croit ou ce qu'il pense. Depuis le décès de son père, il a compris que la vie était trop courte pour faire des mystères.

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feat. @James Thunberg

L'explication vient et elle est sûrement logiquement juste pour Ariel. Pourtant, dans son esprit c'est normal, évident. Il aime prendre ce temps et qu'importe si les autres en rient, lui au moins, il sait ce qu'il vaut.
- Je ne crois pas que ça fasse de toi un fou.. ça ne fait pas forcément de toi quelqu'un d'équilibré non plus, mais ça a du charme.
L'éclat de rire qui jaillit de ses lèvres et sincère. Il se sent heureux et joyeux et il apprécie ce qui se dégage de James.
- Merci donc de me reconnaître comme charmant.
Il en joue, il surjoue même. Mais qu'importe, c'est James qui a commencé n'est-ce pas ?
Et, aussi simple que cela, les deux continuent leur route ensemble. Ariel tient la laisse avec bonheur et adore voir Sully réagir à sa propre joie. Les animaux sont si sensibles, surtout les chiens qui sentent les émotions de leur maître les traverser avec force. Un chien peut être un énorme réconfort, mais aussi une grande tristesse. Alors Ariel transmet un peu de son bonheur, pour encourager le duo devant lui. Il espère que cela suffira pour la journée et le jour suivant ... et bien il se présentera à nouveau. C'est aussi simple que ça.
- Mes parents m'ont cédé la maison familiale lorsqu'ils ont décidé de prendre leur retraite et de rentrer en Suède.
- Oh. Juste un "oh". Puis Tu vis dans une maison ? A NoLa ? Génial. Si t'en as marre des grands espaces, je te proposerais bien mon misérable studio mais... Il donne des infos, comme ça, l'air de rien, comme si c'était normal d'inviter un inconnu chez soi, si rapidement. Mais elle est comme ça leur relation, toute juste naissante et sans tabous, sans pincettes. Ils n'ont pas le temps. Ariel sait combien la vie est courte et il est tout le temps ailleurs, quand il revient c'est trop peu pour ne pas vivre intensément. mais rien en fait. Il rit, doucement, simplement dans le moment présent.
La balade continue et maintenant il ne voit plus les autres. Les touristes qui se baladent, les gens de NoLa qui se déplacent plus vite vers le lieu où ils se rendent, les enfants qui ont fini l'école et qui tiennent la main de leur nounou, ou les ados qui traînent. Il y a toujours du monde, mais dans l'esprit d'Ariel, il n'y a plus que James.
- Tu habites seul ? Je suppose que ton boulot ne te laisse pas vraiment le temps d'avoir une vie sociale.
Et voilà, il a encore répondu trop vite, il aurait dû lui laisser le temps de parler, se taire et écouter. C'est ce qu'il fait normalement.
- Oui, un mini studio, j'y passe peu de temps, j'accroche mes souvenirs de voyages, je récupère un dé à coudre dans chaque ville. Une tradition idiote, c'était pour ma grand-mère, dans le temps et puis, j'ai continué sans elle. Quand on fait partie des jeunes de la famille, on n'a pas connu les grands-parents de la même manière que ses frères et soeurs, pourtant, Ariel était le dernier garçon et ça lui a conféré un statut spécial, sa grand-mère l'adorait tellement qu'il n'avait pas d'autre choix que de l'aimer intensément à son tour. Pendant des années il lui a envoyé par la poste des dés à coudre, cadeau touristique au possible, mais à lui faisait plaisir. Quand elle est décédée, il a continué d'en acheter pour elle, mais il les conserve chez lui.
Et en effet pour la vie sociale, je connais des gens bien sûr, mais ils sont généralement pas dispo en journée, alors j'en profite pour découvrir des parties de NoLa que je ne connais plus ou ... pour rencontrer des gens. Même si ça ne débouche presque jamais sur une amitié, mais Ariel est trop rêveur pour s'en formaliser.

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feat. @James Thunberg

Il se rend bien compte de ce qu'il se passe, James. C'est comme un flirt, ça peut paraître innocent mais son coeur s'emballe, c'est vrai. L'artère morte se réveille, comme si l'hibernation prenait enfin fin. Et c'est agréable de sentir cette chaleur alarmante se diffuser dans tout son corps. Comme si la présence d'Ariel rendait ses couleurs à tout ce qui l'entoure. Il sourit, de plus en plus, décontracté et assuré. Il se sent à l'aise, ça n'a aucun prix. Après les tumultes de ces dernières semaines, il a l'sentiment de trouver un nouveau souffle. Cet inconnu qu'il pensait ne jamais recroiser est l'exact cliché de la nouvelle page qu'il se réjouissait d'écrire en silence.
- Merci donc de me reconnaître comme charmant. il rougit, l'ex-flic. Parce qu'il s'est perdu, c'est vrai, dans tous ces échecs. Il avait oublié ce que c'était que de draguer, même subtilement, quelqu'un. Il peut pas nier l'attraction qu'il éprouve pour ce bellâtre des airs qui se tient devant lui avec toute la démesure qu'il lui reconnait. Il est beau, il a l'air plus intelligent que la moyenne et surtout, il a l'air d'vivre dans un monde qui n'est pas le même. James doit bien reconnaître que ça lui fait du bien. Comme si, sans le vouloir vraiment, Ariel commençait déjà à lui dépeindre les reliefs d'une vallée magique dans laquelle ils pourraient, à leur guise, s'emprisonner en silence. Sully accepte facilement la main qui tient sa laisse, heureuse sans même chercher à s'en cacher. Elle est honnête, respire la sincérité. C'est ce qui lui plait chez les animaux, à James. Leur naturel et leur candeur. Cette manière bien à eux d'appréhender les choses sans filtres, sans masque. Alors quand Ariel lui demande s'il compte rester en ville, James n'hésite pas à lui répondre, ouvertement, et lui expliquer sa situation.
- Oh. rien de plus, comme pour marquer la surprise. Et puis, Ariel reprend : Tu vis dans une maison ? A NoLa ? Génial. Si t'en as marre des grands espaces, je te proposerais bien mon misérable studio mais... James prend note, bien sûr. Le silence qui suit la proposition le laisse perplexe et bourré d'espoir. Un rendez-vous qui se profile peut-être, quelque chose de bien, de différent. Il sait très bien ce qu'il se passe et ce qu'il fait. Il sait pertinemment qu'il réagit toujours de la même manière. Sacha intervient, Sacha le brise et lui se retourne vers les hommes. Parce qu'ils ne lui apportent jamais tout ce qu'elle pourrait lui offrir et qu'en même temps, ils lui donnent ce qu'elle n'a jamais su lui donner. mais rien en fait. ça tombe, comme ça, et ça l'blesse un peu, il doit bien le reconnaître. Ce qui le surprend, en soit. Et en même temps, le soulage. Ariel met un frein à ce qu'il s'imaginait. De toute manière, tu sais rien de lui, pense-t-il tout bas en se focalisant sur Sully. Il se hasarde néanmoins à creuser, savoir s'il connait du monde par ici et, surtout, s'il a quelqu'un. Ouais, c'est jamais bien loin de toute manière, comme s'il fallait absolument qu'il pense déjà à la personne qui remplacerait la nymphe destructrice.
- Oui, un mini studio, j'y passe peu de temps, j'accroche mes souvenirs de voyages, je récupère un dé à coudre dans chaque ville. Une tradition idiote, c'était pour ma grand-mère, dans le temps et puis, j'ai continué sans elle. quand Ariel évoque sa grand-mère, James sourit un peu plus fort. Pour lui qui apporte une importance capitale à la famille, il trouve cette tradition plus charmante encore et lui donne le sentiment d'être tombé sur quelqu'un de bien. Un mec comme lui, qui pense que les souvenirs qui jalonnent une vie sont un trésor précieux. Personne n'a jamais su le comprendre sur ce point, tous ces albums photos qu'il conserve et le fait qu'il s'évertue aujourd'hui encore, à l'ère du numérique, à imprimer un maximum de photos pour en remplir des cahiers vierges. Et en effet pour la vie sociale, je connais des gens bien sûr, mais ils sont généralement pas dispo en journée, alors j'en profite pour découvrir des parties de NoLa que je ne connais plus ou ... pour rencontrer des gens. au fond, sa réponse reste vague. James n'en sait pas vraiment plus sur son statut social et s'interroge. Peut-être le fait-il exprès, peut-être est-il avec quelqu'un et que ça ne se passe pas bien, qu'il préfère taire cette relation pour se laisser l'opportunité de rencontrer des gens. Peut-être qu'il est célibataire, aussi. Et pourquoi ça m'intéresse ? il s'invective en silence. Sans quitter la bête des yeux, il répond :
- Je suis comme toi, je crois. J'apporte beaucoup d'importances aux souvenirs, tu sais. Je collectionne les cartes postales de coucher de soleil. J'en achète partout où je passe... et puis, j'imprime toutes les photos que je prends sur papier pour en faire des albums. il ne se sent pas mal de le dire, de l'admettre. Il a le sentiment qu'Ariel ne le jugera pas. J'trouve ça chouette que tu continues d'acheter ces dés à coudre en souvenir de ta grand-mère, la famille, c'est ce qu'il y a de plus important. une vérité qu'il ne dissimule pas, là aussi. Quelle sera ta prochaine destination ? une question qui peut paraître désuète mais, là encore, qui creuse un peu plus l'écart qu'il y a entre eux. James ne cherche pas à savoir où il va mais quand il va repartir. Au fond, cet instant le marque au fer rouge comme le symbole d'un nouveau chapitre qu'il s'apprête à écrire.
Et ça lui fait du bien.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @James Thunberg


James l'écoute, il rougit même à un moment, mais la conversation est simple, naturelle, belle. Il n'y a pas de mensonges ou de faux semblant, il y a juste leur vie. James est curieux et, pour quelqu'un qui n'arrivait plus à avancer il y a quelques semaines, Ariel trouve ça fantastique. James avance, même s'il a l'impression de stagner, même s'il n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre parfois, même s'il continue à chuter, il avance. Et ça, Ariel, ça l'fait sourire.
Sully voudrait sûrement courir pour chasser les pigeons ou se défouler, pourtant il semble avoir compris d'instinct ce qu'il se tramait plus haut, alors le chien avance doucement, sans tirer sur sa laisse, pour que les deux hommes puissent discuter sans se presser. Ils marchent lentement, laissant le temps qu'ils ont à l'infini devant eux.
C'est faux, ils n'ont pas l'infini, mais à cet instant précis, Ariel en a l'impression. Il n'y a aucune urgence, aucun départ, puisqu'il n'y a aucune promesse, juste une discussion fascinante.
Il a senti que ses mots ont blessé James et Ariel ne comprend pas. Il a dit qu'il n'avait aucune suite au mais, qu'il n'a aucune objection à ramener James chez lui, juste son appartement devrait être minable à côté de... n'importe quoi d'autre. Même un box-garage est plus vivant que son studio. Pourtant il ne s'explique pas plus, il y reviendra, peut être, une autre fois. Parce qu'il ne veut pas brusquer James, parce que ça se trouve, James ne sait pas encore qu'il peut se laisser toucher par Ariel.
- Je suis comme toi, je crois.
Un sourire s'étire largement sur les lèvres d'Ariel, il attend de savoir la suite, il parie sur une collection aussi débile que lui mais tout aussi touchante. Car Ariel ne juge pas, au pire, ils riront ensemble, mais jamais Ariel ne rira de lui.
Je collectionne les cartes postales de coucher de soleil. J'en achète partout où je passe...
Ariel cherche déjà une manière d'obtenir son adresse, pour lui envoyer une carte postale d'un coucher de soleil. Ce serait peut être romantique, si le seul but d'Ariel n'était pas de lui remonter le moral en le faisant sourire. Car le sourire de James est à tomber par terre, même s'il est encore timide et léger - au vu de ce qu'il a vécu, Ariel le comprend bien - il est resplendissant et le steward veut en voire plus.
- Oh, génial les photos ! s'écrit-il sincère. Il songe à sa mère qui lui en demande sans cesse, il songe à ses frères qui lui envoient des photos - imprimées - de ses neveux et nièces qu'il ne voit que trop rarement. Il aime les photos des autres Ariel, mais il n'aime pas en prendre de lui. Il en a plusieurs d'Alisha, chez lui dont il n'arrive pas à se débarrasser. Elle monopolise l'espace et son coeur n'est plus disponible pour autre chose. Il s'en veut, c'est idiot. D'ailleurs ça me fait penser que ma mère me réclame des photos, t'en prendrai une de Sully et moi ? Que je lui montre que je me fais des amis. Il rit doucement, parce que ce serait étrange d'en demander une de James et lui, mais un chien, ça passe toujours. N'est-ce pas ? Il le regarde, lui laissant le choix de rire et de dire non.
- J'trouve ça chouette que tu continues d'acheter ces dés à coudre en souvenir de ta grand-mère, la famille, c'est ce qu'il y a de plus important.
Il acquiesce car il le sait. Ils en ont trop parler, cette fois-là, dans l'aéroport. La famille c'est important, malgré la fuite d'Ariel vers l'Amérique. Il ne les voit qu'une ou deux fois par an et pourtant, il les aime, sincèrement.
- Merci d'pas t'moquer. lâche-t-il tout sourire, il ne le confie pas souvent, pourtant, il savait que James ne pouvait pas le trouver plus étrange encore. Il y a une sorte de lien de confiance entre eux deux, un lien pas réellement prévu ou calculé.
- Quelle sera ta prochaine destination ?
Ariel doit réfléchir deux secondes. Il est tellement plongé dans le présent, qu'il en avait oublié le reste. Oublié ses voyages à l'autre bout du monde, oublié qu'il n'était que de passage à NoLa, oublié qu'il est incapable de construire quelque chose de durable, en amour comme en amitié. Il sourit pour cacher son trouble passager, une armure de façade sûrement et il répond.
- Johannesburg, après-demain.
Pas un mot de plus, il n'est pas là pour parler travail après tout.
La rue tourne et Sully choisit la destination. Peut être qu'il obtiendra l'adresse de James par ce biais-là, en le ramenant chez lui avec Sully. Ainsi, il y aura peut être une caste postale de coucher de soleil dans sa boîte aux lettres d'ici quelques jours.
Tu fais quoi demain ? demande-t-il, l'air de rien. J'avais prévu d'aller faire du karoké perso comme s'il ne lui proposait pas tranquillement de passer du temps avec lui, comme si le karaoké était une activité qu'il n'avait pas envisagé il y a trois secondes, comme si tout était normal et naturel. Alors, dira-t-il oui ?

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feat. @Ariel Raeken

Il y a de la magie dans ce qu'il se passe. C'est assez subtil et ça ne se remarque pratiquement pas, mais ça opère doucement. Entre les deux hommes, comme une alchimie, un courant qui passe. Quelque chose de chaud et de tendre qui se glisse entre eux, sans crier gare, sans que ça ne se remarque vraiment. Et c'est appréciable, surtout pour l'ex-flic. La semaine a été compliquée, entre Tendaï et leur retrouvaille tendue ainsi que sa conversation houleuse avec Sacha, James ne pensait pas pouvoir ressentir, à nouveau, un sentiment de paix aussi prononcé. En présence d'Ariel, il a le sentiment d'être quelqu'un d'autre, comme s'il faisait peau neuve. Pourtant les deux ne se connaissent pas - pas vraiment - A peine un verre partagé dans un aéroport bondé. Suffisamment de temps néanmoins pour que l'ex-flic s'épanche sur ses douleurs familiales et aborde, sans une once de gêne, le décès récent de son père. Alors forcément, qu'il le veuille ou non, qu'il en soit conscient ou non, il s'était lié à Ariel, à cet instant-là. Un premier point qui, finalement, en menait aujourd'hui à un second.
- Oh, génial les photos ! l'engouement de son interlocuteur lui arrache un sourire. Il n'a pas l'habitude de rencontrer des optimistes, James. Dans son métier, il ne côtoyait que des éternels pessimistes qui remettaient, tous les jours, l'humanité en question. En cause les innombrables vols, viols, accidents et meurtres dont on était victime lorsqu'on travaillait pour les services de l'ordre. Ariel, lui, semble voir la vie d'une couleur différent. D'ailleurs ça me fait penser que ma mère me réclame des photos, t'en prendrai une de Sully et moi ? Que je lui montre que je me fais des amis. la demande est incongrue et surprend légèrement James qui rougit, bien malgré lui. Faire une photo d'Ariel ? Pourquoi pas, il pourrait ensuite la regarder pour y repenser. Il se dit que c'est une excellente manière également d'échanger leur numéro et de garder contact. Alors oui, son sourire s'élargit et déjà, il sort l'appareil de sa poche.
- D'accord. il attend qu'Ariel se baisse un peu pour prendre la photo. Il pourrait en prendre une dizaine tant l'échange lui paraît surréaliste. Il a l'impression d'avoir été téléporté dans une vie, un autre monde. Comme s'il observait tout ça d'un autre oeil. C'est pas lui c'mec un peu rougissant qui prend la photo d'un parfait inconnu avec son chien. Non, ça peut pas être lui. Celui-là même qui chiale encore la disparition de son père, qui se dispute avec les gens qui essaient de l'entourer et qui tient tout le monde à distance. Non, ça peut pas être lui c'mec là, charmant, gentil et jovial, qui accepte bêtement d'prendre une photo. Pourtant, son doigt appuie sur le logo et l'image s'arrête sur l'écran. Ariel sourit, James aussi... et à en croire l'image, Sully aurait tendance lui aussi à sourire, babines toutes relevées et langue dehors. A croire qu'il sait ce qu'il se passe et qu'il l'encourage. Quand le stewart se relève pour voir le résultat, James lui tend son téléphone. T'as du bol, mon chien est hyper photogénique. il dit en plaisantant. Et puis, il ajoute : Va me falloir ton numéro maintenant... tu sais, pour te l'envoyer. c'est sous-entendu, mais clair. Il veut garder trace de cet instant, garder contact avec ce garçon. Ariel en profite alors pour lui confier cette manie qu'il a depuis toujours. James trouve ça mignon, bien sûr, et n'hésite pas à l'exprimer.
- Merci d'pas t'moquer. qu'il réagit tendrement quand James lui dit qu'il ne le trouve pas fou. Non, la famille tient une place trop importante dans sa vie pour oser juger les gens qui réfléchissent comme lui. Au contraire, il pense même qu'Ariel peut comprendre ça puisqu'il sait de quoi il retourne. Il a entendu James lui parler de sa fuite, de son départ précipité pour être avec sa mère et la soutenir dans cette épreuve tragique. Bien loin d'être du genre à porter des jugements sur les autres, James se sert néanmoins de tout ce qu'Ariel dit pour dresser un portrait du jeune homme. Un tic professionnel, sans doute, l'envie d'arriver à lire en l'autre comme s'il s'agissait d'un livre qu'on ouvrait. Toutes ces années à étudier les comportements et les discours ne faisait qu'accroître ce sentiment qu'en un seul échange avec quelqu'un, il pouvait facilement en deviner les intentions. Mais pour le cas d'Ariel, la psychologie demeurait floue. Comme si le stewart ne naviguait pas sur les mêmes mers que James. Johannesburg, après-demain. voilà qui coupe court à tout le reste, une réalité frappante qui le bouleverse malgré lui. Pourquoi ? Il n'en sait rien. Savoir que l'jeune homme s'en va, ça lui fait d'la peine. Deux jours, c'est pas grand chose... et comme pour répondre à ses interrogations, Ariel relance : Tu fais quoi demain ? un sentiment étrange l'engonce à nouveau, il perd presque pied. Pris de court, surpris. Il aime le fait qu'il veuille le revoir au moins autant que lui. A croire qu'ils se sont trouvés, là, par hasard, comme si tout était écrit d'avance. J'avais prévu d'aller faire du karoké perso, ça ne l'enchante guère, James. Il n'aime pas ces soirées-là, il est trop coincé pour ça. Il ne monte pas sur scène, il ne chante pas. Il n'aime pas se ridiculiser. Il pourrait dire non, il a horreur du karaoké, mais ne pas revoir Ariel, ça serait presque trop dommage. Il hausse les épaules, pour paraître le plus neutre possible :
- Si tu n'espères pas me voir monter sur scène et chanter, je veux bien t'accompagner. il répond en souriant à peine. En vrai, j'ai juste envie de te revoir, de passer du temps avec toi, mais ça lui coûterait sans doute trop de l'admettre déjà. Il respire doucement, se concentre sur le chien qui bifurque, comme s'il savait où il allait. Chez nous, bien sûr, Sully n'est pas un imbécile. A croire que les animaux sont particulièrement sensibles à tout ça. Et puis, ça me ferait plaisir de te revoir. il admet, à demi-mots. Après tout, il s'est juré de ne plus perdre de temps, de rester honnête et de dire toujours ce qu'il pense tout bas. Il y met les formes, bien sûr, mais il le dit.. parce que la vie est trop chère pour ne pas en profiter.

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feat. @James Thunberg

Ariel est souvent dans son monde, dans ses idées, il ne se rend pas compte qu'il est parfois branché sur une longueur d'onde différente. Ce n'est pas une impolitesse ou de la méchanceté, juste qu'il ne pense pas que ses mots doivent avoir une cohérence, qu'il y a un sens particulier dans lequel vivre sa vie. Ariel se laisse porter par les énergies et NoLa en est recouverte. Il n'est pas à fond non plus dans le spiritisme, mais il y a ce petit quelque chose de magique qui le fascine.
- D'accord.
James aurait pu être étonné ou refuser de prendre cette photo, mais ça, Ariel n'y a même pas songé, parce qu'égoïstement, l'idée que James ait une photo de lui dans son téléphone lui plaisait, puis qu'ils échangent leur numéros aussi, mais ce n'était pas non plus totalement calculé. Ariel s'est juste laissé porté par le moment, il a juste savouré l'idée quand elle est arrivée et l'a mise en pratique. Et ce qui en a découlé fut bon. C'est tout.
- Trop cool, merci ! s'exclame-t-il en jetant un rapide coup d'oeil à la photo. Sa mère sera contente dans tous les cas et lui a pu prendre le temps d'observer James. Après tout, on doit rester immobile et se focaliser sur l'objectif pendant la prise d'une photo. Son objectif a lui était d'admirer James, voilà tout. Ses joues légèrement roses, son sourire charmant, Ariel est heureux, de le voir comme ça. La vie parait plus simple quand on met de côté ses problèmes. Oh, bien sûr, il ne faut pas juste les oublier, mais on dit que le temps soigne les blessures non ? Alors autant s'en occuper après que le temps ait fait son effet !
- T'as du bol, mon chien est hyper photogénique. Va me falloir ton numéro maintenant... tu sais, pour te l'envoyer.
- Evidemment, c'est pour ça que la photo est réussite, grâce à Sully. J'suis pas bête James, pourquoi crois-tu que j'envoie une telle photo à ma mère ? Pour qu'elle s'exclame que le chien est l'animal le plus beau du monde et qu'elle oublie de me poser trente-six mille questions.
Il rit, un peu. Il aime quand sa mère prend le temps de penser à lui, car elle est débordée, toujours occupée à la ferme, ou avec les animaux, ou ses petits-enfants. Elle n'a pas toujours le temps de songer à Ariel et c'est une des raisons qui l'ont fait partir si loin aussi, parce qu'au moins, si on l'oubliait, c'était légitime, il était loin.
Il attrape le téléphone de James et écrit son numéro ainsi que son nom et son prénom. Déformation professionnel ? Tous ses contacts sont bien rangés, triés, rempli. Il n'y a pas de smileys, pas de surnoms mignons. Il n'est pas très fun sur certains côtés Ariel.
Son propre téléphone dans la poche, Ariel attend de sentir la vibration, celle qui préviendra du message reçu, ainsi que du numéro. Est-ce qu'il y aura un petit mot en plus ? Un smiley ? Comment James envoie-t-il s'est message ? Trop de question et Ariel sourit.
La conversation embraye sur son départ et Ariel sent étrangement que l'air est plus lourd et qu'il a fait un faux pas. Il n'explique pas ce sentiment et ne comprend pas vraiment ce qu'il n'a pas bien fait. Il sent juste qu'il aurait mieux fait de se taire.
- Si tu n'espères pas me voir monter sur scène et chanter, je veux bien t'accompagner.
Pourtant la voix de James est toujours égale à elle-même, il s'est peut être juste trompé. Son visage renvoie sa douceur et Ariel reprend.
- Hum, je dois t'avouer que j'ai dit la première chose qui me passait par la tête. Oh j'adore chanter dans les karaokés, mais je n'ai rien réservé encore. Puis il est certain que traîner Azuria ou Sienna dans un karaoké pourrait être bien plus drôle, évidemment que James n'a pas la tête à la fête ! Il avait réussi à l'oublier un instant. Puis, il se dit que finalement, c'est peut être mieux d'agir comme d'ordinaire. Il hésite, il joue avec ses doigts.
Mais du coup, si tu te sens d'être une âme extrêmement charitable et m'éviter d'être seul demain, je te suis. Il réfléchit deux secondes, se disant qu'une liste de proposition valait mieux qu'attendre une idée qui ne viendrait jamais. On peut aller au cinéma, monter dans l'un des voiliers du port, chercher un déguisement pour la fête d'Halloween qui arrive bien trop vite ou aller écouter du Jazz au club d'Evans. Il sait que les concerts de Jazz ont repris intensément au Snug Harbor et c'est toujours un plaisir d'y voir Isaac. J'apprécie plus ta compagnie que les dizaines de tiktoker que j'ai croisé aujourd'hui avoue-t-il à son tour pour ne pas laisser à James le temps de regretter ses derniers mots.

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feat. @Ariel Raeken

Et peut-être que c'est égoïste de sa part, que d'être content de passer du temps avec cet homme dont il ne connait rien mais qu'il semble apprécier plus qu'il ne le devrait. Peut-être même qu'il devrait s'en vouloir d'être si bien, à l'instant même où il prend cette photo, comme s'il n'avait pas le droit de ressentir tout ça. Non, tu n'as pas le droit d'être heureux, pas maintenant, c'est trop tôt. Surtout quand sa mère se meurt encore à l'autre bout du monde. Il pense à elle et ça lui comprime le coeur. Pourtant, il ne peut s'empêcher de sourire, de plaisanter. Comme si la vie pouvait être plus légère, comme si le sourire d'Ariel et la petite bouille de Sully avaient le pouvoir de rendre tout plus beau.
- Evidemment, c'est pour ça que la photo est réussite, grâce à Sully. J'suis pas bête James, pourquoi crois-tu que j'envoie une telle photo à ma mère ? Pour qu'elle s'exclame que le chien est l'animal le plus beau du monde et qu'elle oublie de me poser trente-six mille questions. et il rigole, Ariel, juste un peu. Il est léger, l'garçon. Comme s'il évoluait sur des nuages, constamment. Il ne semble pas se prendre la tête, loin de là. Une véritable bouffée d'oxygène pour l'ex-flic qui semble reprendre, peu-à-peu, des couleurs. Quand il obtient le numéro d'Ariel, il ne peut pas s'empêcher de sentir un léger sursaut dans son corps. Comme une impatience. Doit-il lui écrire tout de suite ? Ou plus tard, quand ils se seront séparés ? Peut-être vaut-il mieux attendre, un peu. Histoire d'avoir une raison de lui écrire, de garder contact. Il se sent déjà en manque alors qu'ils sont encore ensemble. Est-ce seulement possible ? L'ex-flic ne comprend pas ses propres réactions, ne les anticipe pas. Il voudrait s'montrer détaché mais n'y arrive pas. Quelque chose semble l'attirer, même l'idée d'un karaoké, lui qui a horreur de se donner en spectacle. Hum, je dois t'avouer que j'ai dit la première chose qui me passait par la tête. Oh j'adore chanter dans les karaokés, mais je n'ai rien réservé encore. il sourit, James, laconique. Il regarde le chien qui se dandine au bout de la laisse, il se se bien. Il a l'impression d'appartenir à quelque chose de plus grand que lui, brusquement. Eux trois, ici, dans les rues de la Nouvelle-Orléans, à programmer un nouveau rendez-vous. C'est rafraichissant, non ? Mais du coup, si tu te sens d'être une âme extrêmement charitable et m'éviter d'être seul demain, je te suis. il aimerait répondre mais Ariel déjà reprend : On peut aller au cinéma, monter dans l'un des voiliers du port, chercher un déguisement pour la fête d'Halloween qui arrive bien trop vite ou aller écouter du Jazz au club d'Evans. avant de conclure par : J'apprécie plus ta compagnie que les dizaines de tiktoker que j'ai croisé aujourd'hui et faire rougir l'ex-commissaire.
- Tout ça, ça fait beaucoup d'informations. il répond en plaisantant, comme pour désamorcer la situation. Il n'aime pas choisir, surtout en ce moment. Mais il veut revoir Ariel, c'est une évidence. Sortir pour Halloween ? Il n'y avait pas pensé, il n'y songeait pas. Il pensait plutôt rester chez lui. Célébrer les morts ? Pourquoi ça lui semble être de mauvais goût en ce moment ? Il a une pensée pour sa mère, son coeur se serre un peu. Le club de jazz, ça me plait comme idée. il dit, doucement, avant de plonger ses orbes dans celles d'Ariel. Je crois que j'aime surtout l'idée de passer du temps avec toi. ouais, il dit ce qu'il pense, foncièrement. Il aimerait se retenir mais il sait que le temps est précieux et loin d'être un ami fidèle. Il peut tout vous prendre, tout vous donner. J'suis pas trop à l'aise de fêter les morts pour l'instant... j'veux dire, c'est un peu tôt tu comprends. Mais si t'as décidé de célébrer halloween et qu'il te faut trouver un costume, je veux bien t'aider à en trouver un. oui, faire un effort, ça lui parait réalisable. L'important, c'est d'être en sa compagnie, n'est-ce pas ?

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feat. @James Thunberg

Il parle un peu trop, Ariel, il le sent, mais ce n’est pas à tort ou à travers, c’est vraiment juste pour éviter à James de penser. Pour lui faciliter la tâche, pour lui offrir une compagnie rafraichissante. Il espère que ce sera vu de cette manière-là, que James va se remettre à sourire. Il espère même revoir ce rose se dessiner à nouveau sur ses joues.
Il est beau James, vraiment beau.
- Le club de jazz, ça me plait comme idée.
Ariel acquiesce, content d’avoir trouvé un terrain d’entente et, pour rire, il tend la main vers James, pour la lui serrer.

- Nous avons un deal. Il ne parle pas de rendez-vous, il ne veut pas l’effrayer, mais dans son coeur, s’en est un. Un rendez-vous tel que se le donnent deux personnes qui s’apprécient, des amis ou des amants ou des amoureux, qu’importe, pour l’instant, ils vont se revoir demain et c’est déjà ça.
- Je crois que j'aime surtout l'idée de passer du temps avec toi.
Le coeur d’Ariel manque un battement, ainsi ils sont réellement sur la même longueur d’onde, mais au moins, James ose le dire à voix haute. Il sourit tendrement avant de reporter son attention sur Sully. Le chien s’arrête d’ailleurs, sont-ils arrivés ? Déjà ? Ariel fait mine de rien.
- Mais hasard de dingue, moi c’est pareil.
Il a imité une vidéo qui tourne partout, mais il n’est pas sûr d’avoir bien retransmit la phrase, ni que James ait la référence d’ailleurs, enfin, dans tous les cas, il reste léger.
- J’suis pas trop à l'aise de fêter les morts pour l'instant... j'veux dire, c'est un peu tôt tu comprends. Mais si t'as décidé de célébrer halloween et qu'il te faut trouver un costume, je veux bien t'aider à en trouver un.
Le visage d’Ariel se ferme complètement et il se traite d’idiot. Comment avait-il pu ne pas faire le lien ? Il secoue la tête.
- Bien sûr, évidemment, dit-il simplement, sans insister, ni dans un sens ni dans l’autre. Je n’avais pas encore réellement prévu de faire quoique ce soit en réalité, dans ma famille on fête plutôt la Toussaint, qu’Halloween. Il dévoile une nouvelle information, espérant ne pas passer pour ce qu’il n’est pas, Ariel n’est pas croyant, et depuis qu’il s’est éloigné, il n’est pas rentré dans une église, mais il connait encore les prières par coeur et a passé beaucoup de temps comme enfant d’honneur. Il soupire. Si t’as envie, je veux bien de tes idées, j’suis archi mauvais pour me déguiser, genre quand j’vois les gens qui ont un déguisement parfaitement adapté à leur personnalité, je me dis que j’admire leur talent. Au pire, ils auront passé du temps à chercher, ensemble. Donc ce ne sera même pas une après-midi perdue.
Finalement, après un léger moment de silence, Ariel ose enfin.
- Sully s'est arrêté, on est devant chez vous ? demande-t-il simplement. En évitant de trop admirer les lieux, au cas où ça ne soit absolument pas la bonne maison. Il n'a pas vu le nom de la rue, mais ça peut se retrouver facilement. James va l'avoir cette carte postale la semaine prochaine.

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feat. @Ariel Raeken

- Nous avons un deal. une main tendue qu'attrape l'ex-flic et qu'il serre en souriant. Il est ravi d'savoir qu'ils vont pouvoir se revoir. C'est peut-être bête, mais ça lui met du baume au coeur. Après les désastres rencontrés avec Sacha, il se dit qu'un peu de renouveau ne pourrait lui faire que du bien. S'en débarrasse-t-il pour autant ? Il n'en sait rien. Il se connait, pour l'avoir vécu un million de fois. Rencontrer un homme, flirter, l'aimer un peu et puis, la voir débarquer à nouveau et faire marche arrière, répondre à l'appel et passer à autre chose. Il sent pourtant que cette fois, quelque chose diffère. Comme s'il se sentait prêt à passer enfin à autre chose. D'ailleurs, il se surprend même à l'exprimer clairement. Mais hasard de dingue, moi c’est pareil. il sourit, James, content. Il voudrait ajouter autre chose mais perd le fil de ses pensées en se noyant dans les yeux de son interlocuteur une seconde de trop. Quand il lui évoque la soirée d'Halloween, l'ex-flic tremble légèrement. Ce n'est pas dirigé contre Ariel mais cette année, il fera l'impasse sur ça. Il n'est pas d'humeur à fêter les morts, pas depuis que son père est parti. D'ailleurs, ça sonne presque comme un rappel. Un crève-coeur qui manque de le faire larmoyer. Il se reprend assez vite, bien sûr, pour chasser cette idée de son esprit. Il n'est pas bien, mais présentement, en compagnie d'Ariel, il se sent déjà aller mieux. Bien sûr, évidemment, Je n’avais pas encore réellement prévu de faire quoique ce soit en réalité, dans ma famille on fête plutôt la Toussaint, qu’Halloween. là encore, James ne tilte pas vraiment. Athée depuis toujours, forcé d'enterrer pourtant son père dans la pure tradition juive, il ne connait pas les rituels catholiques ou même juifs qui concernent ces fêtes-là. Il est plutôt pragmatique, dans sa façon de penser. Alors la Toussaint, pour lui, ça reste un concept très abstrait sur lequel il ne se prononce pas. Si t’as envie, je veux bien de tes idées, j’suis archi mauvais pour me déguiser, genre quand j’vois les gens qui ont un déguisement parfaitement adapté à leur personnalité, je me dis que j’admire leur talent. il rigole, l'ex-flic. Il le dévisage légèrement avant de dire :
- J'ai un vieux costume de superman à la maison, je suis sûr qu'il t'irait comme un gant. il ne sait même pas pourquoi il évoque sa maison et ce costume... peut-être parce que dans le fond, il donnerait tout pour que l'instant se prolonge. A marcher comme ils l'ont fait, entraîner par un chien impatient, ils sont arrivés à Garden District en moins de temps qu'il n'en faut pour s'en rendre compte.
- Sully s'est arrêté, on est devant chez vous ? James lève les yeux sur la bâtisse et acquiesce d'un signe de tête. Oui, c'est la maison de ses parents, celle qu'il a récupérée quand ils sont partis à la retraire. A l'époque, il pensait pas qu'elle puisse un jour lui paraître aussi vide.
- Ce chien est un véritable génie. il dit en se penchant pour caresser la tête du voyou. Quand il se redresse, il plante ses yeux dans ceux d'Ariel Le costume t'attend, si t'es prête à venir l'enfiler. il le taquine, le provoque même un peu. Aucun sous-entendu à cette phrase, bien sûr. Il est à mille lieues d'y songer, pourtant bien attiré par le charisme et les formes de son interlocuteur.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @James Thunberg

Ils sont là, dans la rue, devant les belles bâtisses du Garden District et James lâche la seule chose qu'Ariel n'avait pas vu devenir.
- J'ai un vieux costume de superman à la maison, je suis sûr qu'il t'irait comme un gant.
Il éclate de rire, bien sûr. Et soudain, il est curieux. Il se pose la question de sait-il, l'a-t-il reconnu ? James connait son prénom, mais a-t-il fait les recherches nécessaire, a-t-il fouillé le net ? Quand il voit la tête de l'ancien flic, Ariel se rend compte qu'il s'est trompé. Il faut donc qu'il s'explique.
- C'est juste que il pose sa main devant ses lèvres pour s'empêcher de se remettre à rire, j'ai failli jouer Superman au cinéma, je ne parle pas beaucoup de ma carrière en tant qu'acteur, même si elle a décollé quand j'suis passé sur netflix. Il se fait souvent arrêter dans la rue pour ça, mais en réalité, la transformation pour Netflix l'a protégé un peu, certain ne le reconnaisse pas sans ses longs cheveux et son torse vêtu disons. Il s'empêche de songer à ce moment-là, quand il était acteur et non steward. Ce n'est ni le lieu, ni le moment. Il est bien plus heureux, maintenant. N'est-ce pas ?
Il sourit doucement pour cacher son trouble et regarde James caresser son chien. C'est apaisant, il comprend bien que ça fait du bien à James. D'avoir une bouillotte pleine d'énergie, toujours motivé pour le faire sourire. Et si ça marche, ne serait-ce qu'un peu, c'est génial.
- Le costume t'attend, si t'es prête à venir l'enfiler.
Il tressaille, il avait oublié déjà, il était parti plus loin dans ses souvenirs, imaginant un futur, rempli d'aboiement et de joie. Il était parti trop loin, comme souvent. Les pieds sur terre, il reprend la parole, chassant ses pensées au loin.
- Je te suis !
Nouveau sourire, ravageur, parce qu'il est curieux. Il va entrer dans l'appartement de James. Non, la maison. C'est si grand, si beau. Ça ne l'étonne pas vraiment, mais ça l'enchante. Il enregistre le lieu comme endroit favori sur google maps, afin de retrouver l'adresse, il n'a pas oublié sa promesse de carte postale, puis il monte les quelques marches.
Dans la maison, il se laisse guider, écoutant James lui indiquer rapidement les lieux jusqu'à l'emmener dans sa chambre. L'endroit le plus intime dans une maison, mais Ariel n'en ressent aucune gêne, il se trouve juste au bon endroit au bon moment, pour une fois dans sa vie. Il enlève sa veste pendant que James fouille pour le costume et qu'il lui tend. Le costume. Dans sa chambre. Il va devoir se changer devant lui ? Est-ce que ça le dérange ? Après avoir montré ses fesses à la terre entière ? Il hausse les épaules et enlève son tee-shirt, il s'est changé un million de fois dans des endroits bien moins privés, mais il ne regarde que le déguisement, comme si c'était naturel. Quand il le passe par-dessus sa tête, il croise le regard de James et il sourit.
On a pas touuut à fait la morphologie, tu peux m'aider ?
C'est faux, il se débrouillerait très bien tout seul, mais, si James se rapproche et pose ses mains sur son corps pour tirer sur le costume, le moment ne peut être que mieux non ?

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @Ariel Raeken

James ignore tout des raisons qui poussent Ariel à rire lorsqu'il évoque le costume de superman. Il faut avouer que, lorsqu'on connait un peu mieux l'ex-flic, on se rend vite compte qu'il est parfaitement déconnecté de la réalité. Bien qu'il possède, lui aussi, un téléphone dernier cri, il n'est pas du genre à poster sur les réseaux sociaux et encore moins à en avoir. D'ailleurs, on lui reproche souvent son absence sur le net. Pas de compte instagram, pas de compte twitter ou de compte facebook. L'ex-flic est complètement hermétique à toutes ces conneries pour en avoir vu les dégâts lors de ses nombreuses années d'expériences. Aussi, il n'est pas du genre à googler qui que ce soit, préférant sans doute se laisser porter par les choses plutôt qu'à se construire sur des apprioris. C'est juste que, Ariel prend la parole et s'explique. j'ai failli jouer Superman au cinéma, je ne parle pas beaucoup de ma carrière en tant qu'acteur, même si elle a décollé quand j'suis passé sur netflix. il marque un hoquet de surprise, l'ex-flic, loin de se douter que le stewart qu'il vient de rencontrer est/était aussi une célébrité du petit-écran. Oh... je n'en avais aucune idée. il dit en roulant des yeux, évitant le regard du jeune homme. Il espère ne pas le froisser, il sait que l'égo des artistes peut parfois être plus susceptibles que la norme. Va pas croire que ça ne m'intéresse pas mais... je suis pas du genre Netflix and chill, j'ai même pas de compte pour tout te dire. Je suis plutôt du genre un bon roman, un verre de vin et de la musique classique. dit comme ça, c'est chiant, c'est sûr. Pour autant, il aime cet aspect de lui, James. Ce côté un peu vintage, comme s'il n'était pas né à la bonne époque ou au bon moment. Il vit un peu reclus parfois, c'est vrai. Il se tient au courant de l'actualité grâce au journal en papier qu'il achète tous les jours. Il déteste internet, il essaie de s'y soustraire un maximum.
Je te suis ! lui répond Ariel lorsqu'ils se retrouvent face à sa maison. James sourit. Il est content, c'est vrai, il doit bien l'admettre. Il espérait que leur rendez-vous ne s'arrête pas là. Il remonte l'allée, nerveux. Il n'a invité personne chez lui depuis son retour. Il n'était pas prêt, il ne l'est sans doute toujours pas. Pourtant, il pousse la porte et laisse Ariel entrer le premier, juste après Sully. Il referme derrière eux et se sent, brusquement, un peu fébrile à l'idée qu'un inconnu - qui n'en est plus vraiment un maintenant - se retrouve dans son entrée, longe la pièce principale et monte les escaliers jusqu'à sa chambre. L'ex flic fait de son mieux pour paraître le plus décontracté possible, il lui offre même une rapide visite guidée des lieux sans entrer trop dans les détails. Il lui parle de ses parents, vite fait, il lui raconte leur départ tout en évitant d'aborder la mort de son père - encore -. Une fois dans la chambre, il sent son ventre se tordre, mal à l'aise. Il retrouve le vieux costume et le tend à son interlocuteur. Tiens, le voilà. qu'il lui dit sans trop oser le regarder. Il ne sait pas ce qu'il doit ressentir, c'est assez étrange. La dernière fois qu'il y a eu quelqu'un dans cette chambre avec lui, son père était encore en vie. Un crève-coeur qu'il se garde bien d'exprimer. Quand Ariel enlève son t-shirt, il a le bas-ventre qui se tend, c'est instinctif. Depuis quand n'a-t-il pas touché un corps, aussi ? Il n'en sait trop rien. La musculature saillante d'Ariel ne fait que réveiller d'anciens instincts qu'il croyait avoir oublié. Comment est-ce possible de se sentir à la fois aussi impressionné et excité par un homme qu'on connait à peine ? On a pas touuut à fait la morphologie, tu peux m'aider ? James rigole, pour se donner consistance. Un instant plus tôt, il louchait sur les abducteurs de l'éphèbe et le voilà, maintenant, en train de tirer sur le bas du haut pour le faire glisser le long de sa peau. Le contact de ses doigts, aussi léger soit-il, sur la chair d'Ariel le fait vibrer de plaisir et de désir. Il se mord la joue, à l'intérieur de la bouche. Ils sont brusquement plus proches l'un de l'autre qu'ils ne l'étaient avant. Dans un silence quasi mortel, ils s'observent. James rougit, un peu, avant de reculer d'un pas. Je trouve que tu le remplis plutôt bien, ce haut. qu'il dit, avec un peu d'humour. Pour le bas, tu ne vas pas avoir besoin de moi je suppose ? la question est presque gênante sur l'instant mais se veut décontractée, aussi. C'est presque attendrissant de voir l'ex-flic renouer avec son corps et la vie, de manière générale. Etre avec Ariel, c'est comme se reconnecter à la réalité... il en avait vraiment besoin.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @James Thunberg

La conversation sur le déguisement de Super-Man les emmène ailleurs, Ariel n'avait pas particulièrement songé à en parler, il savait que ça se serait fait naturellement au bout d'un moment, car tous ceux qui savent le regardent d'une autre manière, et puis... il faut avouer que ça ne semble pas être son genre de show à James.
- Oh... je n'en avais aucune idée.
Il sourit, légèrement en regardant ses justifications. Il a envie de poser son doigts sur les lèvres du brun pour lui dire qu'il n'a pas besoin de tant de mots, il a le droit de faire ce qu'il veut de sa vie et c'est sûrement l'une des choses qui l'intéresse de James. Ce dernier fait ce qu'il aime, sans se conformer aux attentes de la sociétés, James n'essaie pas de paraître, il est. Et c'est tellement mieux.
- Je le savais et j'avais pas particulièrement prévu de te le dire, je préfère être incognito. Il sourit, il a envie d'insister juste pour un détail, il a envie de dire qu'on le voit nu dans cette série, juste pour voir le rose s'étirer sur les joues de James, cette rougeur si belle qu'il adore déjà. Ariel se rend compte qu'il y a déjà des réactions de James qu'il attend et qu'il apprécie, c'est bien plus que ce qu'il avait prévu au début. Alors il ne dit rien. Il laisse passer cette chance, peut être que James sera curieux et ira voir. Il doit bien connaître son nom il trouvera facilement.

Dans la chambre de James, Ariel se sent bien, il ne cherche pas à imposer sa présence, préférant se faire tout petit sur le pas de la porte, laissant à James la main pour qu'il le guide, pour qu'il lui fasse une place, mais quand il sent que l'ancien policier est perdu dans ses souvenirs, Ariel le rappelle à la réalité, pas pour minimiser ce qu'il vit, mais pour l'aider à se créer des nouvelles pensées, pour remplir de vie ces lieux sûrement trop silencieux.
Il l'appelle pour l'aider, alors qu'il n'a pas besoin de son soutien, il veut juste sentir les doigts de James contre sa peau brûlante de désir.
- Pour le bas, tu ne vas pas avoir besoin de moi je suppose ?
Il ne peut s'en empêcher, Ariel éclate de rire. Un rire vrai, franc, sincère.
- A moins que tu aies une proposition particulière en tête, ça devrait aller.
Il est trop bien en présence de cet homme. Ariel n'a déjà que peu de filtres, mais là, il les fait tous tomber un à un. Il a peur d'être allé trop loin, mais comment le dire autrement, s'il n'avait pas déjà compris ? Une décharge d'énergie jaillit dans son corps à l'idée que James réponde, alors Ariel sourit et, cette fois-ci, c'est lui qui rougit.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @Ariel Raeken

Peut-être que c'est son côté anti-conformiste ou alors juste que c'est son côté asocial. Faut dire que James a tout du rustre. L'ours qui vit dans sa grotte, loin de tout, et qui rejette complètement l'idée qu'on puisse s'accrocher à nos écrans pour évoluer et vivre convenablement. Il n'a aucun compte instangram, facebook ou encore twitter. Pour lui, c'est toujours synonyme de voyeurisme et d'hypocrisie. Il a vu trop d'affaires mal se terminer à cause de ça, il a vu le tribunal du net prendre une place trop importante dans sa carrière pour se sentir suffisamment à l'aise à le rejoindre. Non, il ne rejette pas le cinéma et la télévision, il préfère simplement s'abstenir s'il n'en ressent pas le besoin. Alors reconnaître un acteur, même s'il en voyait un très connu, c'est un peu compliqué.
S'il avait vu Ariel à l'écran, sûr, il l'aurait reconnu.
Faut dire qu'on n'oublie pas un visage comme le sien. Il a du charme, beaucoup de charisme et de caractère. Je le savais et j'avais pas particulièrement prévu de te le dire, je préfère être incognito. peut-être bien que James ira fureter, c'est vrai. Après tout, ça pourrait être une simple déformation professionnelle. Est-ce qu'il a envie de voir Ariel autrement que dans la réalité ? Pas certain. Il aime ce qu'il voit, il aime ce qu'ils ont. Au fond, il ferait mieux sans doute de profiter de ça plutôt que d'aller se satisfaire d'une image sur un écran.
La maison paraît vide, il en est conscient. Aussitôt qu'il ouvre la porte, il réalise à quel point il n'occupe plus l'espace. Comment ? Lorsqu'il se retourne vers son interlocuteur et qu'il le voit exister dans son entrée. C'est peut-être con à dire, mais Ariel prend de la place et, soudainement, James a l'sentiment d'être un peu plus chez lui. Comme s'il suffisait qu'une autre personne s'tienne avec lui dans cette entrée pour que la maison en devienne vraiment une. Il a l'coeur léger, l'ex-flic. C'est peut-être parce qu'ils flirtent innocemment, peut-être parce qu'il se passe quelque chose entre eux. Il est à l'aise, suffisamment pour l'emmener jusqu'à sa chambre et l'observer se déshabiller sans sourciller. Quand Ariel lui demande un coup d'main, il tressaute, bien sûr. Il est attiré par l'homme, il ne va pas le cacher. Il s'approche, tente de désamorcer la situation par l'humour. Et ça fonctionne, le rire franc de son invité lui réchauffe le coeur. Sully est allongé dans le lit, il les regarde faire. Valse des coeurs, sans doute. C'est innocent et en même temps, c'est nouveau, neuf. A moins que tu aies une proposition particulière en tête, ça devrait aller. il aime la franchise d'Ariel, ce côté débonnaire qui n'a pas peur de dire ce qui lui passe par la tête. C'est peut-être le moment, l'atmosphère ou simplement la confiance qu'il gagne à cotôyer quelqu'un comme lui, mais James s'entend lui répondre en riant doucement : Des idées, j'en ai des tonnes qui me traversent l'esprit. Sully a pris d'assaut le lit, ce qui réduit le champs des possibles. Malheureusement pour moi. il se détache, recule d'un pas sans quitter Ariel du regard. Bien sûr qu'il est canon, qui pourrait le nier. Il sourit en coin, hausse les épaules. Le haut te va à merveille. il détourne peut-être la conversation, peut-être qu'il se sent gêné tout à coup. Il a l'sentiment que quelque chose se passe mais il n'est pas certain de pouvoir savoir exactement ce dont il s'agit.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @James Thunberg

Ariel est curieux, il voudrait savoir si James va aller le chercher sur internet, s'il le verra dans The Witcher, s'il va lui en parler après coup. Mais il n'insistera pas, c'est sûrement pas ce que James regarde habituellement et il serait un peu vexé que James n'aime pas sa performance. Ariel préfère largement que James le préfère au naturel. Il sourit.
Le regard d'Ariel se reporte sur la maison, les détails, l'intérieur des pièces, il a envie d'entrer partout, il est curieux - on l'a déjà dit - et il aime comprendre comment les gens vivent. Cette maison en dit beaucoup sur James, il le comprend mieux et il saisit l'ampleur de son chagrin avec force. De part ses confidences, Ariel savait combien James a été détruit par la mort de son père, mais en voyant cette maison, il y sent quelque chose de concret.
Alors Ariel prend de la place, au lieu de se faire tout petit et de le laisser être triste. Il occupe l'espace juste pour rappeler à James que la vie continue, et que cette place qu'il prend, il ne la vole pas à son père, il crée des nouveaux souvenirs.
Dans la chambre de James, le costume est parfait et la température monte en flèche. James réagit facilement et le corps d'Ariel se réchauffe. Les doigts du brun qui parcourt son torse, les coup d'oeil, les remarques. Ariel aime cette ambiance de séduction, car plus personne ne peut en douter maintenant.
- Hum intéressant.
Sa voix est rauque et son regard est brûlant. Il espère un instant que ça va déboucher sur... mais James change déjà de sujet. Trop tôt ?
Merci, je vais devoir le garder du coup. Et te revoir pour le rendre.
Il sourit une fois de plus, parce qu'ils ont déjà prévu de se voir, mais Ariel veut insister là-dessus, que l'ancien policier comprenne bien qu'il a envie de le revoir, mais peut être est-ce trop tôt ?
James est face à lui maintenant, droit de tout son long et l'air entre eux est brûlant. Ariel a envie de tendre la main, de toucher son visage, son torse, à son tour, mais quelque chose le retient. Comme si...
James souffle-t-il Est-ce que tu penses à ce à quoi je pense ? Les mots sont léger, sous forme de question, il veut lui laisser le choix, mais ses yeux sont posés sur les lèvres de James, ce dernier ne peut pas l'ignorer.

Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
feat. @Ariel Raeken


Hum intéressant. se dégage de cet instant comme une atmosphère différente, brusquement. Séduction, flirt même innocent, une certaine chaleur qui enveloppe l'ex-flic et le fait, soudainement, basculer dans une situation qu'il n'avait pas préméditée ni calculée. L'homme qui se dresse devant lui éveille tous ses sens et, c'est vrai, James se sent brûler et consumer. Il voudrait faire un pas en avant et rompre le peu de distance qu'il reste entre eux mais se retient. Comme si Sully pouvait être une raison suffisante pour interrompre le fil de ses pensées. Il détourne la conversation, se concentre sur autre chose. Merci, je vais devoir le garder du coup. Et te revoir pour le rendre. et il aime ça, James. Le fait qu'ils doivent se revoir. Comme si c'était déjà entendu entre eux, comme si c'était déjà acté. Au fond, James le désire plus qu'il n'ose l'admettre mais se refuse encore à se laisser complètement aller. La dernière fois qu'il a aimé, il a beaucoup trop souffert. Alors il sourit, simplement. Il reste là, les bras ballants, face à un Ariel à moitié déguisé en superman. Situation ironique, non ? Pour une fois, ce n'est pas lui le superhéros. James souffle Ariel sans le quitter du regard. Est-ce que tu penses à ce à quoi je pense ? il sourit plus, James. Parce que le fil de ses pensées est suspendu, comme interrompu. La distance qui les séparait s'est rompue, ils sont si proches l'un de l'autre.
Crever d'envie.
Crever de désir.
Il sent son corps réagir avant son cerveau. C'est peut-être pour ça qu'il avance d'un pas, se cambre presque contre son interlocuteur. Oui, c'est parce qu'il ne réfléchit pas qu'il sent ses deux mains puissantes attraper les hanches d'Ariel pour l'attirer contre lui. Une proximité nouvelle, une distance rompue et ses lèvres qui se posent avec véhémence et envie sur celles d'Ariel. Assez parlé qu'il voudrait dire, l'ex-flic. Et voilà qu'il embrasse Ariel comme si le monde entier s'était suspendu à ses lèvres, comme si elles avaient les dernières ressources d'eau de la planète. Il s'y abreuve, avec soif et envie. Ses deux mains qui pressent sur les hanches de cet homme désiré et désirable. Il ferme les yeux, se laisse emporter. Le tourbillon l'soulève, soulève son coeur. Il se sent léger, vibrant. Une pointe d'appréhension le guette, quand même, lorsqu'il faudra se détacher de cette étreinte qui semble être la seule chose qui puisse le maintenir en vie.

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