brand new day (Markus)

We’re gonna dream a little bigger
Laugh a little harder
Sing a little louder now
feat. @Markus Waismann

Ils sont peu à compter encore pour l'ex-flic. Le couple des Jenner - aujourd'hui divorcé - pour commencer, ceux-là même qui habitaient dans la maison d'à côté, ceux-là même qui partageaient sa vie à bien des égards et qui n'ont jamais cessé de le soutenir. Ils étaient ses amis, depuis longtemps. Ils les connaissait et leur accordait sa confiance. D'ailleurs, Olivia était la seule personne ici-bas à posséder un double des clés de la maison de James. A l'époque, c'était principalement pour s'occuper de Sully lorsque son boulot l'obligeait à veiller tard au commissariat. Aujourd'hui, c'est simplement pour le rassurer, parce qu'il sait qu'elle sera toujours là pour l'aider si nécessaire et qu'il ne voit pas vraiment l'utilité de lui retirer ce sésame, après tout ce temps. Et puis, il y avait Markus. Une amitié improbable mais qui avait tenu, malgré le temps et les épreuves. Il ne se souvient même pas comment ils se sont rencontrés, au fond, ça n'a plus d'importance. Le temps les a lié, rapproché. Quand il avait disparu, en début d'été, Markus - comme Olivia et Roan - avait été l'un des seuls destinataires d'un message de la part de James lui expliquant qu'il s'absenterait quelque temps mais qu'il ne manquerait pas de revenir le voir rapidement.
Chose dite, chose faite, n'est-ce pas ? Il frappe à la porte sans savoir à quoi s'attendre. Le temps a fait son oeuvre, sans doute. Markus est resté sans nouvelles depuis des mois mais James a bon espoir que malgré tout, il ne lui en porte pas vraiment rigueur. Ce soir, il compte bien lui expliquer pour la mort de son père - qu'il a gardé secret jusqu'à son retour en ville pour tout le monde - et lui expliquer les épreuves qu'il a dû traverser. Seul, avec sa mère. Bien sûr qu'il espère éveiller un peu d'empathie et de compassion auprès de son ami, même s'il considère plutôt maladroit de se servir de cette carte pour s'excuser de son silence. Quand la porte s'ouvre, Markus lui adresse un sourire. Ils avaient convenu de se retrouver ce soir, ce n'est donc une surprise ni pour l'un, ni pour l'autre. Mais mal à l'aise, James reste sur le pas de la porte, le pack de bières dans la main.
- Je suis pas sûr que tu sois vraiment content de me voir, après tout ce temps... pas sûr non plus que ça suffise pour me faire pardonner mais j'ai apporté des bières. il esquisse un sourire. Geste devenu assez compliqué récemment, mais pour Markus, il fait l'exception. Elles sont rares les personnes qu'il considère avec suffisamment d'affection pour se sentir en confiance. Markus est un ami, James le sait. Il espère que ça n'aura pas changé malgré la distance imposée et le silence.

We’re gonna dream a little bigger
Laugh a little harder
Sing a little louder now
feat. @James Thunberg

Tout semblait changer autour de lui ; il avait du mal à suivre le cours de ses propres envies, le professeur. Le cœur balançoire qui tanguait d’un côté puis de l’autre, sans jamais réussir à se décider. Hanna et Lou. Toujours cette même ritournelle, ce même dilemme. Sacrifier un amour pour laisser l’autre se reconstruire. Décision qui ne lui appartenait plus, aujourd’hui ; la distance instaurée avec celle que son coeur ne savait oublier, professionnalisme oblige. Mais la vérité était tout autre, culpabilité qui était née d’une nuit passée à ses côtés ; les émotions avaient parlé et les regrets s’étaient installés. Distance instaurée pour ne pas retomber dans ce piège, dans cette histoire qu’il s’était promis d’oublier. Et l’harmonie retrouvée, auprès de celle qui avait gagné son amour, il y a des années. Pourtant, il y avait toujours ce pincement au cœur, cette douleur qui refusait de le quitter. Parce que, Markus, il les aimait toutes les deux. Il les aimait et il était incapable de renoncer à l’une d’elles. Mais ce soir, il ne voulait pas y penser. Ce soir, il préférait oublier que sans elles dans sa vie, il se sentait incomplet. Le regard posé sur la montre à son poignet pour vérifier l’heure qu’il était. Il n’allait plus tarder à arriver, son ami. Retour en ville qu’il avait attendu durant des semaines ; James, il avait disparu bien plus longtemps que son message ne le laissait penser, et Markus, il s’était demandé ce qui l’avait poussé à quitter Nola, à partir précipitamment. Détails qui n’avaient pas été évoqués dans le message envoyé, seulement le besoin de s’absenter durant un temps indéterminé. Il n’avait pas pu s’empêcher de s’inquiéter pour son ami, de se demander s’il reviendrait, où il était passé. L’inquiétude envolée lorsque la nouvelle était tombée - il était rentré, le policier. Soulagement instantané de le savoir de retour, il n’avait pas attendu avant de l’inviter à le rejoindre. Il ne voulait pas d'explication, il souhaitait simplement le voir, s'assurer qu'il allait bien. Un coup à la porte, et il alla ouvrir, un sourire dessiné sur les lèvres en apercevant le visage de James qui, lui, semblait mal à l’aise. "Oh arrête, bien sûr que je suis content de te voir.” Dans un élan d'affection, il s'approcha pour prendre son ami dans ses bras. Il lui avait manqué, James. “Tu n'as rien à te faire pardonner et t'as aucune excuse à me donner. Mais j'accepte la bière." Déclara-t-il, dans un sourire, en relâchant son étreinte. "Allez viens, entre." Il s’écarta pour le laisser entrer ; ils avaient sans doute des tas de choses à se dire, du temps à rattraper après ces longs mois passés sans nouvelles l’un de l’autre.

We’re gonna dream a little bigger
Laugh a little harder
Sing a little louder now
feat. @Markus Waismann

Difficile de retrouver une place qu'on abandonne, surtout lorsqu'on ne se laisse pas le droit d'y revenir sereinement. James, il porte avec lui le poids d'une culpabilité qu'il traîne comme des chaînes. Il s'en veut d'avoir délaissé ses amis, ils sont si peu à compter pour lui et pourtant, il n'a pas su se montrer à la hauteur. Il aurait voulu leur donner plus de détails mais sur le coup, il s'était senti incapable d'écrire que son père était mort. Peut-être parce que ça aurait rendu les choses plus compliquées encore et plus concrètes. Il avait fait un déni, jusqu'à ce qu'il pose les pieds dans sa ville natale et qu'il retrouve sa mère. Il avait tout fait pour repousser l'idée que son patriarche n'était plus pour ne pas avoir à supporter la peine qui viendrait avec cette simple constatation. Aujourd'hui, il prenait la mesure de ses manquements. En tant que fils, qu'homme et qu'amis. Il s'en veut, c'est une certitude. Aussi, lorsqu'il se retrouve face à Markus, il se sent pris en faute, comme un gamin qu'on retrouve la main plongé dans la bonbonnière alors qu'on venait de le lui interdire. Oh arrête, bien sûr que je suis content de te voir. la chaleur dans la voix de Markus le rassure un peu. Il sourit, alors que ce dernier l'enlace amicalement. Un contact qui lui donne le sentiment, doucement, de se reconnecter à une certaine réalité. Brusquement, il est de nouveau James, comme s'il lui avait fallu attendre ces retrouvailles pour enfiler à nouveau ses propres chaussures. Tu n'as rien à te faire pardonner et t'as aucune excuse à me donner. Mais j'accepte la bière. il rigole, l'ex-flic, en laissant son ami récupérer le sésame. Allez viens, entre. il s'écarte, le laisse entrer. James s'exécute, timidement. Bien qu'il soit content d'être là, il sait qu'il va devoir se plonger dans des souvenirs douloureux pour justifier son départ. Il espère néanmoins que du côté de Markus, tout aille pour le mieux pour qu'il puisse se délecter du bonheur des autres et oublier un peu sa douleur. Heureusement que tu sais te contenter de bières dans ce cas. il glisse en enlevant sa veste. Il regarde son ami de toujours, lui adresse un franc sourire. Je suis rentré il y a peu, j'pensais que tu devrais être l'un des premiers à bénéficier de mes explications. qu'il lui dit, sincèrement. Il passe une main dans ses cheveux. On s'assied ? il lui demande, gentiment. Il a besoin d'être bien installé pour se laisser le droit de revivre ces derniers mois sans s'écrouler. La perte de son père a été pour lui l'une des épreuves les plus douloureuses qu'il n'aura jamais eu à vivre. Il prend la direction du salon, en compagnie de Markus. On s'en ouvre une et je t'explique tout, ok ? il dit en riant doucement.