heartbreak anthem (olivia)

Sometimes a heart can sink like a stone
Until you find home
feat. @Olivia Thompson

La nuit avait été longue, ponctuée de mauvais rêves. Il avait fermé l'oeil par intermittence, jamais complètement. Se rappelant de leur conversation, des mots qu'elle avait employé et de tout le mal qu'elle avait, malgré elle et encore une fois, causé. Il s'était à nouveau surpris à remettre en question tous les choix qu'il avait pu faire et les directions empruntées qui l'avaient conduit exactement là où il se trouvait aujourd'hui : seul et sans emploi. Quelle garce, il avait pensé toute la nuit, alors qu'il visualisait son visage devant lui et qu'il rejouait en boucle tout ce qu'ils s'étaient dits. Il déteste l'image qu'il pouvait avoir d'elle, ange incandescent qui avait régi son existence depuis si longtemps. Elle avait été si importante pour lui qu'il lui était, à présent, si difficile de tirer un trait sur sa présence. Il le devait, pourtant. A en voir à quel point il avait eu du mal à s'endormir. L'alcool n'avait pas aidé, c'est vrai. Peut-être que s'il n'avait pas terminé dans ce bar à vider l'équivalent d'une caisse entière de bouteilles de vin, il aurait réussi à trouver le sommeil plutôt que d'avoir le sentiment d'être allongé sur un matelas perdu en pleine mer.
Peut-être même qu'il ne se serait pas réveillé, fatalement, en plein milieu d'après-midi le lendemain. Peut-être même qu'il aurait pu profiter de sa journée pour aller se promener et se dégourdir les jambes mais sans Sully pour se rappeler à son bon souvenir, le réveil n'avait pas sonné. Et puisqu'il n'avait plus d'emploi, désormais... alors en ouvrant les yeux, peu avant dix-sept heure, il avait juré, une fois encore. Quelle garce ! Parce qu'il lui fallait une responsable à blâmer et qu'elle semblait être la cause directe de tous ses maux. L'alcool n'était qu'un subterfuge derrière lequel se cacher quand il savait pertinemment que s'il n'avait pas trouvé le sommeil avant l'aube, c'était en grande partie de sa faute. Quelle garce ! Parce que si ce n'est pas elle... alors qui ?
Il soupire, file sous la douche et prend le temps d'avaler quelque chose pour remplir le trou qu'il a dans l'estomac. Ce soir, il a rendez-vous chez sa voisine pour dîner. Une promesse faite par échange hier puisqu'elle s'était gentiment substituée à la garde de Sully. Olivia est la seule personne à posséder un double des clés de l'ex-flic. En elle, il a une confiance aveugle depuis le temps. Surtout ami avec son ex-mari, il avait assisté à l'explosion de leur union sans broncher. Il avait cherché à remettre Roan sur le droit chemin mais avait, en parallèle, tenu à garder sa relation avec Olivia intact. Aujourd'hui, il jonglait parfaitement entre eux.. d'ailleurs, Roan était venu le récupérer à l'aéroport le jour de son arrivée. L'ex-couple n'avait pas su avant son retour à NOLA pour la mort de son père, attristé de l'apprendre, ils l'avaient soutenu du mieux possible en lui témoignant tout le respect qu'il méritait. Alors frapper à la porte d'Olivia, c'est comme rentrer à la maison. D'ailleurs, aussitôt la porte ouverte, Sully se glisse dans l'interstice et lui court dans les jambes. Une fête à laquelle il est désormais habitué et dont il s'enchante, à chaque fois. Pliant légèrement les genoux pour venir caresser la grosse tête de l'animal, il lève les yeux vers Olivia en souriant.
- Merci infiniment pour hier soir, tu lui as sans doute sauvé la vie. il dit en se redressant. Sully danse encore autour de lui, lovant sa tête contre ses jambes en signe d'affection. Je voulais te rapporter quelque chose mais je me suis réveillé avec une vilaine gueule de bois il y a tout juste deux heures... rougissant malgré lui. Ce n'est pas dans ses habitudes d'arriver les mains vides chez quelqu'un.

Sometimes a heart can sink like a stone
Until you find home
feat. @James Thunberg

L'amitié est une chose importante pour Olivia. Ça a toujours été ainsi. Alors quand James lui demande son aide, elle n'hésite pas. Voilà de longues années qu'il est dans sa vie l'ex flic. De longues années durant lesquelles ils ont su construire cette belle amitié. C'est par Roan qu'ils se sont rencontrés. D'abord ami de celui qui sera bientôt son ex-mari, elle avait appris à le connaître et l'apprécier. James est quelqu'un qui compte énormément pour elle, un homme qui l'a toujours beaucoup touché. Alors elle est heureuse Olivia, de l'avoir encore auprès d'elle. De pouvoir continuer à le compter parmi ses proches. Il a vu son mariage exploser mais n'a jamais cherché à s'éloigner d'elle. Il n'a pas pris parti et a su faire la part des choses. Elle lui en est reconnaissante, consciente au fond que sa place n'est pas facile. Elle sait à quel point cela peut être délicat. Quand un couple se sépare, on a l'impression de devoir faire un choix. De ne pas pouvoir rester ami avec l'un au risque de froisser l'autre. Elle trouve ça bête Olivia. Ce ne sont plus des enfants, il n'y a pas à s'en vouloir pour ça. Roan n'est pas parfait mais elle le connait assez pour savoir qu'il peut comprendre, qu'il ne lui en voudra pas. Comment le pourrait-il ? Il est le responsable de tout ça. Le fautif dans leur histoire. James n'a pas à en payer les pots cassés. Ça frappe à la porte et déjà Sully s'emballe et file devant l'entrée. Il apparaît devant elle, la mine fatiguée. La soirée a été longue, pas besoin d'être devin pour le comprendre. La porte est à peine ouverte que Sully accueille son maitre avec joie. Elle sourit à son tour, espérant apaiser un peu le cœur de cet ami blessé. « Sauvé la vie je ne sais pas mais j'ai aimé lui tenir compagnie. Mais je crois quand même que tu lui as manqué. » Elle ouvre la porte en grand et se décale pour le laisser entrer. « Tu sais bien que t'as pas besoin de ramener quoi que ce soit. T'es ici chez toi. » C'est assez drôle quand on sait qu'en réalité, cette maison n'est pas la sienne. Le hasard fait que la maison des parents de James se trouve être celle voisine de chez Gabriel. Mais voilà de longs mois qu'elle vit ici désormais, son frère ayant même décidé de lui laisser clés quand il a choisi de s'en aller. « Allez entre. » Elle ferme la porte derrière lui alors que Sully ne le lâche déjà plus. Elle se dirige vers la cuisine, sort un grand verre qu'elle remplit d'eau avant de lui tendre. « Tiens, ça te feras pas de mal je pense. » Clin d'œil taquin et sourire complice, elle l'embête gentiment Liv. « Tu veux un cachet pour le mal de crâne ou ça va aller ? » Prendre soin des autres, toujours. Comme un réflexe dont elle ne peut se défaire. Instinct maternel qu'elle a développé lorsqu'elle était enfant quand elle devait s'occuper de ses frères et sœurs pour décharger un peu les parents. Les coudes se posent sur le comptoir qui sépare la cuisine de la salle à manger. Elle observe son ami et se sent attristée de le voir ainsi. « Tu veux en parler ? » C'est une invitation à la confidence. Une porte qu'elle entrouvre mais qu'elle ne poussera pas s'il ne le souhaite pas. Elle sait que sa vie est difficile, douloureuse même. La perte d'un parent est une souffrance qu'elle peine à imaginer. Olivia, elle ne sait pas comment elle ferait si elle devait faire le deuil d'un de ses proches. Elle ne veut même pas l'envisager… Alors même si elle ne peut pas réellement comprendre sa douleur, elle peut au moins aider à le soulager et apaiser un peu son âme écorchée. Je serais cette épaule sur laquelle t'appuyer…

Sometimes a heart can sink like a stone
Until you find home
feat. @Olivia Thompson

Quand la porte s'ouvre, c'est d'abord son chien qui lui fait la fête. A peine entre-ouverte qu'il passe le museau, tout content, avant de pouvoir se faufiler dans l'interstice pour venir accueillir son maître. La relation que James a avec Sully est particulière, c'est vrai. Il était l'fils qu'il n'avait jamais eu, finalement. Et c'est peut-être con à dire, mais avec le temps, James avait fini par se résigner. Sinon Sully, il n'aurait jamais personne d'autre. Alors quand ce dernier se jette contre lui, forcément, il sent son corps tout entier qui se réchauffe. Ce lien d'appartenance est fort, bien plus que ce que les gens peuvent imaginer. Et lorsque James remercie Olivia, ce n'est pas par demi-mesure, c'est sincère. Prendre soin de Sully, c'est comme prendre soin d'une partie de lui. Cette unique partie encore vivant, celle qui lutte pour exister et pour résister. Cette partie si différente de l'homme qu'il est aujourd'hui.
- Sauvé la vie je ne sais pas mais j'ai aimé lui tenir compagnie. Mais je crois quand même que tu lui as manqué. après avoir cajolé son bébé, l'ex-flic se redresse sur ses jambes et entre. Olivia lui laisse libre passage et James ne se fait pas prier. Il connait l'endroit comme sa poche, désormais, pour y être venu si souvent. Le couple que formaient Olivia et Roan était ce qu'il se rapprochait le plus de ses meilleurs amis. Il avait toujours eu beaucoup de tendresse pour les deux, à croire qu'il était aujourd'hui leur dernier lien contigüe. Tu sais bien que t'as pas besoin de ramener quoi que ce soit. T'es ici chez toi. il sourit un peu plus. Allez entre. et déjà elle ferme la porte. Elle l'accompagne jusqu'à la cuisine, ils sont suivis de près par le chien qui ne lâche plus son maître d'une semelle, à croire qu'il ait été absent plus d'une seule nuit. L'esprit encore dans le vague, quand elle lui tend un verre d'eau, il rigole un peu. Tiens, ça te feras pas de mal je pense. elle ajoute rapidement : Tu veux un cachet pour le mal de crâne ou ça va aller ? maternelle, comme toujours. Il secoue la tête de gauche à droite.
- Je ne prends jamais aucun cachet pour une gueule de bois. il dit, fièrement. J'accepte la punition sans broncher. Ce mal de crâne, c'est la conséquence de mon inconscience. il dit en caressant le chien sur la tête. Il s'installe de l'autre côté du comptoir. Je suis toujours plus rassuré quand je sais Sully chez toi. Il adore tes filles et puis, il manque de présence féminine à la maison, parfois. pas qu'il n'emballe pas, l'ex-flic, au contraire. Mais en ce moment, c'est période de jachère, comme on dit. Il préfère encore se tenir à l'écart de la gent féminine, Sacha lui a déjà trop brisé le coeur.
- Tu veux en parler ? elle met les pieds dans le plat, l'amie. Normal, après tout. Elle l'invite ce soir, elle lui ouvre sa porte. Il sait qu'il peut se confier. S'il y a bien une personne sur qui il peut compter, après tout, c'est elle. Alors il glisse son visage entre ses deux mains, détourne les yeux. Il n'aime pas fixer les gens quand il parle de ce qu'il ressent, ça le met toujours mal à l'aise.
- Y a rien à dire, je crois. Cette fois, on a mis un point final à cette mascarade. Il était temps qu'on se détache l'un de l'autre. il commence par dire, toujours en parlant d'elle. De toute manière, Olivia pourrait en témoigner, il n'y a jamais eu qu'elle dans ses pensées. Il soupire. C'est toujours difficile d'aimer quelqu'un comme ça, j'pense que tu le sais mieux que n'importe qui. Aimer à s'en rendre complètement barjot pour ensuite découvrir que ce qu'on croyait savoir n'était en fait que foutaises et supercheries. il plante ses orbes dans celles d'Olivia. Comment répare-t-on un coeur ? sincère, plus qu'elle ne saurait l'imaginer. Aujourd'hui, c'est son dernier objectif. Réparer ce petit organe brisé. Brisé par elle mais aussi brisé par tout le reste. Son père, son boulot... tout s'est en allé. Que lui reste-t-il sinon des regrets ?

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Until you find home
feat. @James Thunberg

Lien tissé il y a des années et qui résiste au temps. C'est une confiance presque aveugle qu'ils partagent. James sait qu'il peut compter sur elle sans crainte. Et Liv, c'est toujours avec grand plaisir qu'elle aide son ami. D'autant plus en ce moment alors qu'il traverse une période plus que difficile. « J'accepte la punition sans broncher. Ce mal de crâne, c'est la conséquence de mon inconscience. » Elle sourit, amusée par la réponse du brun. On dirait un parent donnant une punition à son enfant, sauf que là, c'est lui-même qu'il réprimande en s'infligeant une douleur qu'il pourrait pourtant éviter. « Hum d'accord, comme tu veux. Si jamais tu changes d'avis, tu n'hésites pas hein. » La bienveillance, toujours. C'est sa marque de fabrique à la blonde. Jamais elle ne pourra cesser de s'inquiéter de ses proches. « Je suis toujours plus rassuré quand je sais Sully chez toi. Il adore tes filles et puis, il manque de présence féminine à la maison, parfois. » Regard compatissant, elle entend la remarque. Elle ne connait pas en détail sa vie amoureuse mais est assez observatrice pour remarquer ce cœur en souffrance. Elle aimerait pouvoir l'aider. Elle voudrait lui dire que tout ira bien, que tout ira mieux. Qu'il trouvera la bonne personne. Mais ne serait-ce pas hypocrite pour elle de dire ça ? Pas qu'elle ne croit pas que James ne mérite pas de trouver l'amour. Au contraire, elle pense sincèrement que c'est un homme formidable et peine d'ailleurs à comprendre qu'il soit encore seul au jour d'aujourd'hui. Mais que peut-elle conseiller ? Elle qui voit son mariage partir doucement en fumée. Elle qui n'a pas su sauver le seul homme qu'elle ait vraiment jamais aimé. À quoi bon parler d'amour quand son cœur se meurt un peu plus chaque jour. « Tu sais, je peux passer le voir avec les filles de temps en temps si t'es occupé. Ou le garder d'autres fois. Maia me tanne pour avoir un chien, disons que c'est une forme de compromis. » Et elle mentirait en disant que l'idée d'avoir un animal de compagnie ne lui a pas effleuré l'esprit. Elle se dit que ça pourrait être bien pour les filles. C'est une présence rassurante et chaleureuse. Un animal, ça nous aime sans compter et n'est-ce pas là tout ce dont elles ont besoin ? Mais cela lui donne étrangement la sensation d'avancer sans lui. Comme si elle se créait ainsi une nouvelle vie dont il ne ferait plus partie. C'est pourtant ce qu'elle voulait en demandant le divorce. Me reconstruire sans toi… Mais le pas est douloureux. Et elle n'est pas sûre Olivia, d'être réellement prête à faire cela. Le point final approche dangereusement de cette histoire qu'elle voulait éternelle. Alors elle s'accroche à ces dernières lignes, ces pages qu'ils écrivent encore ensemble mais qui ne seront bientôt que des souvenirs…

« Y a rien à dire, je crois. Cette fois, on a mis un point final à cette mascarade. Il était temps qu'on se détache l'un de l'autre. » Il faut croire que les esprits sont connectés car ils pensent à la même chose. Le sentiment est familier. Bien trop pour celle qui voudrait parvenir à avancer. Elle sent la souffrance dans sa voix. Une souffrance qu'elle connait bien trop malheureusement. Car elle fait terriblement écho à la mienne… « C'est toujours difficile d'aimer quelqu'un comme ça, j'pense que tu le sais mieux que n'importe qui. Aimer à s'en rendre complètement barjot pour ensuite découvrir que ce qu'on croyait savoir n'était en fait que foutaises et supercheries. » Les mots résonnent en elle douloureusement. Ils se comprennent mieux que quiconque. Myocardes brisés d'avoir trop aimé. Elle pose sa main sur la sienne. Geste simple mais d'une tendresse qui veut dire 'je te comprends'. « Je suis désolée James, vraiment… Tu ne mérites pas ça. » La phrase semble bateau mais elle le pense sincèrement. À ses yeux, James est un homme bienveillant et généreux qui mérite tout l'amour du monde et elle espère réellement qu'il saura être heureux un jour. Comme j'ai pu l'être pendant si longtemps… Bonheur qui semble pourtant bien loin désormais. Effacé sous la peine d'avoir vu ses espoirs mourir à chaque nouvelle chance que Roan n'a pas su saisir. « Je te souhaite d'un jour trouver quelqu'un qui t'aimera correctement et profondément. » Comme le nouveau soleil d'une vie qui semble terne, elle lui souhaite de rencontrer celui ou celle qui saura éclairer son âme et réchauffer son cœur. « Comment répare-t-on un coeur ? » La question est d'une innocence et d'une sincérité bouleversantes. Elle est touchée Olivia. Émue même. Car elle peut ressentir tout le poids qui pèse dans le cœur de son ami. Cette peine qu'il traine comme un boulet à sa cheville. « J'aimerai avoir la réponse à cette question tu sais. Malheureusement, je crois qu'il n'existe aucune recette miracle… Il n'y a que le temps je pense qui peut nous aider. Et savoir faire des choses pour soi. Toi comme moi on a trop donné et on a fini par se perdre dans nos histoires. On s'est trop longtemps oublié et je pense qu'il est temps de penser à nous. Et même si je ne peux pas réparer ton cœur, sache que je serai toujours là pour t'écouter et t'épauler. » Promesse d'une amie qui jamais ne te laissera tomber.

Sometimes a heart can sink like a stone
Until you find home
feat. @"Olivia Thompson"

Hum d'accord, comme tu veux. Si jamais tu changes d'avis, tu n'hésites pas hein. qu'elle lui répond, un peu amusée. Il sourit, tristement. Il accepte la sentence. Gueule de bois nécessaire, pour qu'il n'oublie jamais ce qu'il a vécu la veille. Pour qu'il se rappelle à quel point elle lui fait du mal sans même avoir besoin de dire grand chose. Il suffit de la voir, c'est comme s'exposer trop longtemps au soleil. Et pourtant, il pourrait crever pour ce soleil, comme s'il était en orbite autour d'elle depuis trop longtemps. Il n'sait pas faire autrement, il n'sait pas vivre si elle n'existe pas dans son paysage. Et c'est bien ce qu'il y a de plus douloureux. Alors cette gueule de bois, il l'assume. Sully se frotter à ses jambes, sans jamais lui faire de reproches. L'animal la sent, la peine et la détresse de son maître. Il sait qu'il ne peut rien faire de plus que remuer gentiment de la queue en espérant que James reprenne du poil de la bête. Du réconfort, voilà tout ce que l'chien peut lui apporter. Tout ce dont il a besoin, fatalement. Tu sais, je peux passer le voir avec les filles de temps en temps si t'es occupé. Ou le garder d'autres fois. Maia me tanne pour avoir un chien, disons que c'est une forme de compromis. il rigole, un peu. Il imagine assez facilement la scène. Les enfants d'Olivia savent se faire entendre, savent argumenter. C'est sans doute un trait des parents. Il ne sait pas s'il doit penser plus à Olivia qu'à Roan. Pour ce dont il se rappelle, ce dernier a toujours su faire preuve de ténacité et d'une faculté à toujours l'ouvrir, même quand il ne le faut pas nécessairement. Je suis désolée James, vraiment… Tu ne mérites pas ça. qu'elle lui dit, finalement, glissant sa main sur la sienne. Entrer dans le vif du sujet, ça le blesse avant même que la brèche ne se soit complètement ouverte. Pourtant, au-delà du dogsitting qu'il apprécie, il sait que chez 'Liv, il trouve aussi la paix de l'âme. Pouvoir poser les choses et lui expliquer clairement ce qui lui traverse l'esprit sans avoir à se sentir juger pour autant. Elle est douce, tendre. Ce qui ne fait qu'accentuer, parfois, le malaise qu'il ressent à l'idée d'être si proche de Roan. Je te souhaite d'un jour trouver quelqu'un qui t'aimera correctement et profondément. il sourit à peine. Trouver quelqu'un c'est plus aussi simple qu'avant. Avec les réseaux sociaux, le monde semble s'être coupé du monde. Il n'est plus aussi simple de tendre la joue vers un/e inconnu/e sans avoir le sentiment de le/la déranger. Aujourd'hui, il faut envoyer des dm sur instagram pour faire connaissance. C'est plus simple d'écrire que d'avoir à parler, visiblement. J'aimerai avoir la réponse à cette question tu sais. Malheureusement, je crois qu'il n'existe aucune recette miracle… Il n'y a que le temps je pense qui peut nous aider. Et savoir faire des choses pour soi. Toi comme moi on a trop donné et on a fini par se perdre dans nos histoires. On s'est trop longtemps oublié et je pense qu'il est temps de penser à nous. Et même si je ne peux pas réparer ton cœur, sache que je serai toujours là pour t'écouter et t'épauler. il acquiesce, d'un simple mouvement de la tête. Il connait son histoire, il a été aux premières loges, malgré lui. Leur séparation... lui qui aimait autant Roan que 'Liv s'était retrouvé brusquement scindé en deux. A ne jamais vouloir vraiment prendre partie, à essayer de les aider du mieux qu'il le pouvait sans jamais enfoncer qui que ce soit, sans jamais être maladroit. Quand elle dit avoir trop donné, il ne peut que la croire sur parole tout en se rappelant les mots de Roan. Double écho, double casquette. Il est ici avec elle, pas avec lui. Devenir de parfaits égoïstes. qu'il souffle, dans un soupire. Je vois le genre. On m'en parle beaucoup en ce moment et je t'avoue que je suis assez sceptique. qu'il dit, simplement. Etre égoïste, c'est aussi une manière de se protéger, qu'on lui répète sans arrêt. Pourtant, c'est pas dans sa nature, c'est pas comme ça qu'il se comporte, c'est pas comme ça qu'il a été éduqué. Depuis la mort de son père, pourtant, il se dit qu'être un héros ne lui sert plus à grand chose. Se détacher de ce rôle ne pourrait sans doute être que bénéfique. J'ai envie de te souhaiter de trouver quelqu'un qui t'aime et te comprenne aussi 'Liv. il lève les yeux doucement vers elle. Mais j'aurais l'impression de trahir Roan, tu sais. qu'il ajoute, coupable. C'est difficile d'être entre eux, difficile de les aimer à ce point, tous les deux.