We were meant to be (Azuria)

You broke me once,
I broke you twice.
feat. @Azuria Jenkins
trigger warning : relation toxique.

C'était décidé, c'était comme ça. Il n'avait même pas pris la peine d'y réfléchir. Une solution s'était offerte à lui, il l'avait saisie et tant pis pour les retombées. Il les aimait bien, les autres. Il s'y était fait à cette colocation et puis, il fallait bien l'admettre, ils allaient tous lui manquer. Peu importe, il fallait que ça s'arrête. Azuria devenait oppressante et chiante - ou peut-être que c'était lui qui faisait tout d'travers - toujours est-il que cette situation ne pouvait plus durer. Il avait besoin d'air, besoin de s'en aller pour peut-être mieux revenir. Il avait surtout besoin de se détacher de tout ça pour pouvoir faire le point. Ok, il avait été con, c'est vrai. Se marier dans son dos avec Sam n'avait pas été la meilleure idée qu'il avait pu avoir mais au moins, elle avait eu le mérite de révéler certaines vérités cachées. Ils s'aimaient c'était un fait et ça, il ne pourrait jamais l'ignorer. Mais c'était trop compliqué et trop douloureux. Il refusait de perdre sa meilleure amie et pour éviter d'en arriver là, il n'avait pas d'autre choix. S'éloigner pour ne surtout pas en arriver à se haïr. Il suffoque ici, alors ouais, il agit sur l'impulsivité mais il agit quand même. Les valises sont sur le lit et, machinalement, il les remplit. Il espère ne pas tomber sur elle, il espère ne croiser personne. Il faut juste déguerpir, arracher le pansement d'un coup. Il traine la première valise à l'entrée, puis la seconde. Ouais, il fait plusieurs voyages pour réunir ses affaires et quand enfin il est prêt, la porte s'ouvre sur elle. Putain fais chier. qu'il laisse s'échapper alors que ses yeux se noient dans son regard. Pourquoi ? Lui qui cherchait à s'en aller dans le plus grand silence. Elle serait rentrée, elle aurait retrouvé sa chambre vide et point. Plus la peine d'épiloguer.

You broke me once,
I broke you twice.
feat. @Dumbo Gleann

Elle ne sait pas à quel moment tout s'est effondré. Ni même ce qui a déclenché cette guerre qu'ils n'ont pas su stopper. Les sentiments. La voilà la raison. Celle qui déchire ces âmes à la dérive. C'est arrivé comme ça, sans crier gare. S'infiltrant dans les myocardes flingués pour détruire ce lien qu'elle pensait indestructible. J'ai été là pour toi quand tu étais au plus bas… Aujourd'hui pourtant il la rejette. Balayant tout ce qu'elle avait fait pour lui. Elle était celle qui l'avait relevé lorsqu'il était à terre. Lui offrant un toit et la chaleur de ses nuits pour réparer le cœur meurtri. Alors pourquoi tu t'en vas ? Au fond, elle connait ses raisons. Elle les comprend mais s'en veut qu'ils en soient arrivés là. De toute façon, je n'ai plus la force de te retenir près de moi… S'il veut partir, qu'il parte ! Elle n'en peut plus de se battre. Elle n'en peut plus de sentir son cœur se serrer chaque fois qu'il la repousse, chaque fois qu'il lui montre qu'elle ne sera jamais comme elle, qu'il ne l'aimera jamais comme ça. C'est peut-être égoïste, c'est vrai. Mais elle est fatiguée la belle… Épuisée d'avoir sans cesse l'impression d'être prise pour une idiote. Nous n'aurions jamais dû franchir la limite… C'est trop tard. Ils le savent tous les deux. À force de réchauffer leurs corps, c'est leurs cœurs qui avaient fini par s'embraser. Mais on ne peut pas, n'est-ce pas ? S'aimer est proscrit. Interdit pour ceux qui n'ont connu que la douleur. Seulement l'amour, ça se contrôle pas. Je voudrais ne pas ressentir tout ça… Éteindre cette jalousie qui l'envahie chaque fois qu'elle le sait proche d'une autre. Calmer son désir lorsqu'elle le voit se balader à moitié dénudé. Ralentir les battements de son cœur lorsqu'il l'embrasse ou la caresse. Mais je ne peux pas… Je t'aime, c'est comme ça.

Alors qu'elle arrive à l'appartement, il ouvre la porte, prêt à partir. Que le timing est cruel de réunir les âmes blessées pour jouer cette scène tragique. Son regard glisse sur les valises posées sur le sol avant de retrouver celui de Dumbo. Flèche qui se plante dans le myocarde. Elle l'observe, sans dire un mot, sonnée de réaliser qu'il part pour de bon. Les prunelles brillent sous la tristesse qui l'enveloppe en cet instant. Elle se mord la lèvre pour ne pas pleurer quand elle sent pourtant son monde s'effondrer. Les yeux qui plongent et se perdent dans ceux de son meilleur ami. Cœur à l'agonie, elle suffoque sous la douleur. « Pars pas… » Mots murmurés de cette voix tremblante qui trahit l'émotion. Elle a l'impression de le perdre pour de bon. Mais comment je vais faire moi sans toi ? S'il te plaît, reste là, près de moi. Ne m'abandonne pas… Si tu savais comme j'ai besoin de toi…

You broke me once,
I broke you twice.
feat. @Azuria Jenkins
trigger warning : relation toxique.

Une autre vie, un autre monde, une autre époque. Ils auraient été heureux, c'est sûr. Ils ont tout pour l'être. Ils se comprennent depuis toujours, s'apprécient depuis longtemps, sont complices depuis des années. Le timing est mauvais comme souvent lorsqu'il s'agit d'amour. Douze mois n'auront pas suffit à lui faire oublier la douleur qu'elle lui avait infligé devant l'autel. Un amour réduit en cendres n'est pas une surface viable pour y voir éclore un nouvel amour. Il aurait dû le savoir, dès le début. Lui laisse l'opportunité de le toucher comme elle l'avait fait, c'était lui donner accès à tout ce qu'il refusait d'être. Azuria était devenue, très vite, trop vite, une part essentielle de sa reconstruction et jamais... non, jamais il ne pourrait revenir sur tout ce qu'elle lui avait offert. Un toit, des amis même, du réconfort surtout. La force d'avancer, de continuer, de recommencer. Elle lui avait donné ce que peu de gens savent donner : une nouvelle chance. Il l'avait prise, il s'en était servie et désormais. Putain ça lui crève le coeur d'avoir à s'en aller mais sa décision est prise. Il sait que plus ils se verront, plus ils se crèveront. Il refuse de voir leur relation mourir, s'il s'en va, c'est pour les sauver. Ils ont besoin de cette distance pour mieux se revenir, besoin d'air pour mieux respirer. Il sait pourtant déjà ce qu'il trouvera là-bas... le manque, la culpabilité et la désillusion. Le choix est le bon mais la formulation est mauvaise. Dans son coeur, il sait qu'il n'y a de la place que pour elle.
Quand elle se dresse devant lui, par un cruel coup du sort, il sent que tout s'effondre. Il glisse ses yeux dans les siens et il regrette déjà tout ce qu'il leur arrive. Reste fort putain, qu'il se dit alors qu'il la voit presque larmoyante. Ses gestes, ses mots, tout trahi ce qu'elle ressent. Pars pas… coup de grâce, encore. Souffler le chaud et le froid, en permanence. Ils dansent la même chanson mais pas au même rythme. Ils se sont voulus trop libres pour finalement se désirer trop intimes. Il secoue la tête de gauche à droite. Fais pas ça Azuria. qu'il lui dit sans broncher, sans sourciller. Les larmes, il les versera plus tard. S'il n'a pas pleuré devant l'autel, il ne chialera pas devant cette porte. Il attrape la valise à ses pieds. Tout ça là... c'est pas bon, pour toi, pour moi. Pour nous putain. qu'il dit sans la lâcher des yeux. Tu l'comprends peut-être pas mais ce qu'on a vécu ces dernières semaines, c'est tout l'opposé de ce que je veux pour toi et moi. Il est hors de question que ça continue. j'ai besoin d'air qu'il voudrait ajouter, mais ça serait mal interprété. En vrai, il voudrait rester, en vrai, il voudrait l'aimer.