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 (sybil) pandemonium.

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[ pandemonium ]
@Sybil Nowak & Oscar Mahoney


le matin même, un cataclysme a fait implosé ton petit monde. elle. comment pouvait-elle être au seul endroit où tu avais décidé de refaire ta vie ? tu ne crois pas aux coïncidences, ni même au destin. pour cette fois-ci, tu es près à concéder, qu'il y a des forces quelque part qui ne te veulent pas du bien. le fantôme d'Olivia te hante depuis des décennies, dématérialisé dans ton esprit en souvenirs enchanteurs. exceptionnels, même. amer, pour le moins, car cela aurait dû être toi. toi, le mari. toi, l'heureux père. non pas le soit disant ami d'enfance perdu de vue. tu en as les trippes retournées rien que d'y penser, Oscar. après ton rendez-vous remarquable avec le maire, tu as été incapable de te réjouir pour ton affaire à venir. tu as erré dans l'appartement, dans le silence. ruminant tes pensées les plus sombres. pour une des rares fois de ta vie, la solitude t'a pesé. on venait de remuer le couteau dans une plaie qui commençait seulement à montrer ses premiers signes de cicatrisation. ça lacère les chairs à vif sans la moindre retenue. le regard perdu à travers la vitre, tu remarques enfin que le soleil se borde à l'horizon. tu fais mourir le mégot dans le cendrier et tu te dis que tu ne peux plus rester ici. il te faut sortir, croiser de la vie alors que tu t'enterres entre ces quatre murs. l'éternel pardessus sombre enfilé, telle une ombre, fend le crépuscule à travers les rues déjà bien animées, de la Nouvelle-Orléans.

tu as poussé la porte du premier bar qui passait, littéralement. situé à quelque pas de chez toi, le Old Point Bar verra constaté ta descente aux enfers. toi qui toujours apprécie la beauté d'un lieu à sa juste valeur, ce soir, même pas tu ne regardes autour de toi. seul objectif : le bar. beaucoup de monde aux alentours. ça grouille d'une population de tous les âges et horizons. tu les sens s'agiter, vociférer déjà pour certains. tu t'assois sur un tabouret haut, lève les pupilles ténébreuses sur le barman. « bourbon, s'il vous plaît. » clair et sans détours. il te demande si tu as une préférence mais là, tu n'as que faire. juste faire sombrer les démons qui te rongent dans un coin de ton esprit ravagé. sitôt le verre posé sur le comptoir, tu l'avales cul sec. le breuvage ambré vient flambé l'œsophage dans son sillon, te vaut à peine un rictus aux coins des lèvres. « un autre. » le barman rit à gorge déployée, il fait son show. « eh bah. mauvaise journée, l'ami ? » tu déglutis difficilement et te redresses légèrement. « vous ne croyez pas si bien dire. » il finit par te resservir et vaque à ses occupations, il te jette un regard de temps à autre. il semble que tu sois un sujet à surveiller ce soir, tu n'en as que faire. tu prends le verre entre tes doigts et tu le fais tourner lentement, le regard perdu dans ce qu'il reste du houblon savamment distillé. qu'est-ce que tu as pu bien faire pour en arriver là ? ta vie déjà à l'état de champs de ruine, ne semble pas reprendre vie. on est en train de détruire les quelques pierres qui reste à l'édifice. que va-t-il rester de toi, Oscar ? tu n'es pas certain de trouver la réponse face à ce verre. on ne lit pas l'avenir dans les vapeurs du bourbon et d'ailleurs, ce n'est que pure bêtise. l'âme qui mouline dans un amas de pensées difforme. tu ne l'as pas remarqué, pas loin de toi. cette blonde qui risquerait de te faire périr un peu plus dans le trépas. 
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(#) (sybil) pandemonium.    Mer 8 Mar - 12:26
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Sybil Nowak
‹ the light of a real enemy ›
Sybil Nowak
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like a bird set free
liste des rps
whitney plouf.
theo happy endings.
callum never say never.
oscar pandemonium.
marvin encore loin de donatello.

miscellaneous
aime jardiner à l'abri des regards. + boit son thé sans sucre mais avec un nuage de lait, jamais de café ni d’alcool. + écrit des histories pour enfants qu'elle illustre elle-même mais n'a jamais montré ses dessins à quiconque. + se rend à l’église tous les dimanches. + a subi deux arrêts naturels de grossesse. + aime cuisiner et teste régulièrement de nouvelles recettes. + a fait de la danse classique pendant plus de dix ans quand elle était enfant. + n’a pas son permis. + a peur des chiens + possède quelques notions de français, malgré un accent à couper au couteau.
psyché
empathique + émotive + douce + attentiste + loyale + pudique + créative + méfiante

messages : 55
rps : 13
name : sarah
faceclaim : annabelle wallis + bambi eyes (avatar), keetica (gif), happy heidi (icons)
multinicks : magda (p. elsesser) | omer (d. illescas)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : arrêts naturels de grossesse, deuil périnatal, infertilité, éducation conservatrice, religion
trigger : violence explicite, inceste, pédocriminalité
gif : (sybil) pandemonium. 975cececb9fc6932151af1490b15a42b7576a667
âge : trente-neuf ans pour quelques mois encore, la quarantaine qui approche et cette urgence de vivre qui grouille sous sa peau comme une colonie de fourmis. (24.06.1983)
statut civil : de leur couple, il ne reste que les papiers officiels et une colocation un peu malhabile, parce qu’il faut réapprendre à cohabiter après des années d’un mariage de convenance qui ne leur convenait pas plus à l’un qu’à l’autre. (en instance de divorce)
occupation : apprentie libraire, plus pour se trouver une occupation que pour sécuriser ses finances.
habitation : dans leur grande maison aux colonnes blanches, son endroit préféré c’est le potager situé à l’arrière, caché des regards (411 garden district)
disponibilité : (5/4) mais demande toujours, je dis rarement non


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Spoiler:



[ pandemonium ]
@Oscar Mahoney & @Sybil Nowak
Pour la douzième fois de la soirée - au moins - Sybil se demande ce qu’elle fait ici. Le bourdonnement incessant des conversations dont elle ne comprend aucun mot lui donne le tournis. Ou peut-être est-ce le fait des quelques verres qu’elle a vidés cul sec au début de la soirée, quand elle pensait encore pouvoir se fondre dans l’euphorie collective. Autour d’elle, les effluves d’alcool et de transpiration se mêlent. La nausée n’est pas loin, elle la sent, comme un poid sur son estomac, juste sous ses côtes. Elle craint que la prochaine fois que quelqu’un la bouscule, elle s’effondre en sanglots sur le sol poisseux. Trop de bruit, trop d’odeurs, trop de contacts. Cette atmosphère oppressante est loin de lui être familière, elle qui passe le plus clair de ses journées dans le silence ouaté de la librairie ou au grand air dans son jardin. Même les soirées de gala, auxquelles elle se rendait régulièrement il y a quelques années, ne l'ont jamais rendue aussi nerveuse. Il suffisait alors d’éviter le buffet pour conserver une distance raisonnable entre chaque participant. Sybil ne s’y était jamais sentie à sa place, mais elle y connaissait au moins les règles et les usages. Là, dans ce bar bondé, perdue au milieu d’une foule enivrée, elle se sent comme une enfant perdue. Elle n’aurait jamais dû suivre Bryndis. Elle s’était laissée embarquer, se baignant dans l’illusion qu’elle pourrait s’amuser. Peut-être même rencontrer de nouvelles personnes. Sybil fronce les sourcils. C’est l’argument qui avait fini de la convaincre, elle le sait. Rencontrer de nouvelles personnes. Se rassurer. Se prouver qu’elle peut le faire. Combler le vide qu’elle ressent en elle depuis qu’elle a compris qu’elle devait renoncer à l’illusion de son mariage. Depuis plus longtemps que ça, même, si elle est honnête. Elle réalise, maintenant, que c’était perdu d’avance. Comment rencontrer de nouvelles personnes alors que jusque là, les quelques interactions qu’elle a pu avoir se sont soit résumées à un excusez-moi après une bousculade, soit lui ont donné envie de pleurer. Ou de vomir. Ou les deux à la fois. Charmant.

Sybil soupire, prête à capituler. Il lui suffit juste de prévenir Bryndis avant de filer avant les douze coups de minuit telle Cendrillon. Alors elle scanne la foule du regard, mais ses sourcils froncés trahissent l’échec de sa recherche. À deux reprises, elle pense avoir localisé la chevelure blonde de son amie, avant de réaliser qu’il y a plus de jeunes femmes blondes qu’elle le pensait dans cette ville. Résignée, elle se fraie un chemin jusqu’au bar. De là, elle finira bien par la voir pour la prévenir de sa retraite anticipée. Son trajet est semé de bousculades et d’excuses murmurées à demi-mot pour un frôlement d’épaules ou un pied écrasé. La résignation a remplacé les larmes imminentes, comme si elle avait finalement accepté son destin. Cette soirée aurait pu s’arrêter là. Avec un verre d’eau siroté paisiblement en attendant que Bryndis réapparaisse. Le destin, personnifié par un homme bien trop alcoolisé pour être laissé sans surveillance, en avait apparemment décidé autrement. Du coin de l'œil, Sybil l’aperçoit tituber dans sa direction, mais il est trop tard pour qu’elle rectifie sa trajectoire. La force de l’impact la projette contre un autre client, assis au comptoir, et le bruit de verre brisé qui tranche le bourdonnement ambiant lui confirme ce qu’elle craignait. Elle reste immobile quelques secondes, avant de se confondre en excuses, rouge de honte. “Pardon, pardon. Je suis vraiment désolée. J’ai été bousculée et je n’ai pas réussi à vous éviter. Votre verre est fichu à cause de moi. Je peux vous en offrir un autre en compensation. J’espère que vous n’êtes pas tâché !”

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(#) Re: (sybil) pandemonium.    Mar 14 Mar - 18:19
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petit mot :


[ pandemonium ]
@Sybil Nowak & Oscar Mahoney


sacré journée. tu n'étais clairement pas prêt à l'affronter, celle-là. même ta brillante entrevue avec le maire n'avait pas réussi à te remonter le moral. les démons du passé te sont remontés, faisant voler en éclats la carapace savamment forgée avec les années. comment pouvait-elle être ici ? pile à l'endroit où tu t'étais exiler pour recoller les morceaux de ta vie brisée. tu avais chercher à comprendre, dans le silence de l'appartement encore trop vide à ton goût. à la lueur du soleil couchant, tu ne pouvais pas rester là. une sombre raison t'a poussé à sortir dehors. après tout, tu aurais pu tenter d'oublier dans la solitude. non, tu as choisi de pousser la porte du Old Point Bar. comme si noyer son chagrin n'était pas une activité misanthrope. comme si tout le monde, devait profiter de voir la décrépitude humaine. c'est malsain. pervers, presque. seulement, plus rien ne t'importait à l'heure actuelle. peut-être, que parmi les soulards déjà bien éméchés, il y a aurait cette étincelle qui te redonnera envie d'affronter celle que tu as tant aimé.

sur le tabouret haut du bar, tu as déjà avalé un bourbon cul sec. le barman s'enquiert de ton état mental à sa manière, tu vois bien qu'il se donne du mal pour essayer ne serait-ce que te faire lâcher un léger sourire. seulement, les traits sont figés. les pupilles tombées dans le vague, sombres à force de trop songer à ce qu'aurait pu être ta vie à ses côtés. tu es clairement désespéré, Oscar. rien ne semble te faire lever les yeux du liquide ambré que tu fais habilement tournoyer au fond du verre. l'atmosphère ambiante ne fait pas ciller, bien trop perdu dans tes pensées. tu n'as donc rien vu de ce qui se tramais derrière ton dos, jusqu'à sentir une bousculade assez violente pour réussir à casser le cristal, qui se délite sous tes doigts. tu te retournes vivement, très surpris. tes mains viennent retenir le corps pour éviter qu'elle soit projeter contre le bar. une chevelure blonde, c'est tout ce que tu discernes avant que ne t'apparaisse la physionomie de la pauvre malmenée. tu as un temps d'arrêt. sont-elles toutes là pour te flageller ? ses grands yeux clairs, comme les siens. cette toison dorée, comme la sienne. tes yeux se posent rapidement sur ses lèvres. l'éthanol déflagre ta raison et ta bonne éducation. elle te parle et repose ton attention sur ses mots. tes mains se détachent délicatement de sa taille, alors que tu te concentres sur ses mots. « ce n'est rien. » dis-tu, doucement, alors qu'enfin, un rapide sourire s'esquisse sur tes lèvres. tu te penches pour tirer le tabouret vide à côté de toi, l'invitant à s'assoir prêt de toi. « asseyez-vous un instant, ce sera mieux. » ça y est. toi, le taciturne, à l'intérêt piqué à vif. suffisamment rare pour être souligné. encore plus quand tu remarques ses yeux larmoyants. « est-ce que tout va bien ? » que tu oses demander, il ne semble pas y avoir que toi qui aies du souci ce soir. c'est à cet instant que tu remarques un tâche sur son haut, du sang. des microcoupures sur tes doigts lésés par l'incident. tu te confonds en excuse alors que tu survoles le tissu de ton autre main. « c'est à moi de m'excuser, j'ai tâché votre haut. il faudra que je vous paie le pressing. » tu récupères le regard de la jolie inconnue alors que tu entends le barman débarrasser les débris face à vous. tu l'arrêtes un instant et tu lui demandes un nouveau verre. « vous voulez boire quelque chose ? » toi, parler autant n'est pas dans tes habitudes. il faut croire que l'alcool délie bien les langues. en attendant, ta soirée prend un tournant que tu n'aurais pas imaginer. cette mystérieuse femme a quelque chose qui t'attire. si elle peut au moins, éclaircir ton esprit pour ce soir, tu lui seras éternellement reconnaissante.
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(#) Re: (sybil) pandemonium.    Mar 25 Avr - 14:42
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Sybil Nowak
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Sybil Nowak
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statut civil : de leur couple, il ne reste que les papiers officiels et une colocation un peu malhabile, parce qu’il faut réapprendre à cohabiter après des années d’un mariage de convenance qui ne leur convenait pas plus à l’un qu’à l’autre. (en instance de divorce)
occupation : apprentie libraire, plus pour se trouver une occupation que pour sécuriser ses finances.
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[ pandemonium ]
@Oscar Mahoney & @Sybil Nowak
D’une poigne à la fois ferme et douce - de celles qui sécurisent mais ne blessent pas - l’inconnu bousculé parvient à la maintenir sur ses pieds à lui éviter une chute qui aurait définitivement ruiné cette soirée. S’il restait encore quelque chose à ruiner. Une fois la surprise de la bousculade passée, alors que l’adrénaline quitte ses veines pour ne laisser la place qu’à de la mortification, Sybil sent ses yeux s’embuer de nouveau. Elle voudrait que le sol s’ouvre sous ses pieds pour les engloutir, elle et sa honte. Ou bien avoir le pouvoir de claquer des doigts pour être immédiatement transportée dans le calme rassurant de sa chambre. Ou dans la réserve de la librairie, là où les seuls témoins de ce désastre soient ses livres adorés. Partout ailleurs qu’ici. Elle entend à peine l’homme lui assurer que ce n’est rien et lui proposer de s’asseoir. Elle se contente de se laisser guider jusqu’au tabouret. Ses mains tremblent, ses jambes aussi. Elle ne sait combien de temps il lui restait avant qu’elles se dérobent sous le poids de son corps. Sybil - la Sybil qui ne se présente jamais en public sans peigner ses cheveux ou sans avoir vérifié que sa blouse ne présentait pas de pli - cette Sybil-là n’ose pas imaginer l’image qu’elle doit renvoyer à cet instant. Les joues rosies par l’alcool et la honte. Les vêtements sans doute tâchés suite à plusieurs verres renversés autour d’elle au fil de la soirée. Les larmes menaçant de s’échapper de ses yeux bleus fatigués. Elle ne sait plus si elle doit rire ou pleurer de cette situation ubuesque.

La voix grave de l’homme perce à nouveau le brouhaha ambiant, et cette fois, Sybil parvient à comprendre la question qu’il lui adresse. Est-ce que tout va bien ? Que répondre à ça ? Objectivement, oui, tout va bien. Il y a eu plus de peur que de mal. Personne n’a été blessé, mis à part l’ego de Sybil peut-être. Seulement le poids qui pèse sur sa poitrine ne semble pas tout à fait d’accord. Alors elle hausse les épaules. Réponse muette qui illustre parfaitement le tourbillon de pensées qui occupe son esprit. Elle se force tout de même à prononcer un “oui” à peine audible. Parce qu’elle n’est pas à l’aise au milieu de cette foule enivrée, mais sauver les apparences, ça, Sybil sait faire. Elle s’apprête à se lever, fuir honteusement en priant pour ne plus jamais croiser cet homme, témoin de sa déchéance, lorsque c’est à son tour à lui de se confondre en excuses pour une tâche qu’elle n’avait pas remarquée jusque-là. “Oh.” Regard fixé sur cette tâche de sang. Elle ne relève pas la mention du paiement du pressing, qui aurait pu la faire sourire dans d’autres circonstances. Elle place ses mains à hauteur de ses yeux, cherche une blessure qu’elle n’aurait pas remarqué jusque là, mais ne voit rien. Ses mains sont toujours aussi pâles. Toujours immaculées. Des mains qui ne connaissent pas le travail. “Vous êtes blessé ?” Sa voix est blanche, mais Sybil a tout de même la présence d’esprit de s’enquérir de l’état de l’inconnu. “Il faudrait désinfecter. Je crois. Peut-être qu’ils ont ce qu’il faut ici ?” Au fur et à mesure, elle reprend constance. S’occuper de cette blessure, même si elle paraît minime, lui permet de s’occuper l’esprit, de l’empêcher de tourner en rond à propos de tout ce qui s’est mal passé ce soir.

Et puis l’inconnu la distrait de nouveau en lui proposant un verre. Sybil se tait et le fixe quelques secondes sans rien dire de plus. Elle devrait refuser. Expliquer qu’elle a déjà bu plus d’un verre de trop, et que ce ne serait pas raisonnable. En profiter pour mettre un terme à cette soirée et rentrer chez elle. Les mots qui passent la barrière de ses lèvres ne sont pas ceux-là. Au contraire. “Un dernier verre peut-être ?” Sa réponse ressemble davantage à une question, comme si elle savait déjà que ce n’était pas une bonne idée. “Il faudrait quand même jeter un œil à vos doigts.” Tout en parlant, Sybil attrape doucement la main de l’homme. Signe, s’il en fallait un de plus, qu’elle a effectivement déjà bu plus d’un verre de trop. Habituellement, elle n’est pas vraiment une femme tactile. Au contraire même, elle s’efforce plus souvent de respecter l’espace personnel des gens avec qui elle discute. Il faut croire que l’alcool brouille certaines frontières.

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(#) Re: (sybil) pandemonium.    Dim 14 Mai - 20:15
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