(adriel) cottoncandy sky and jello sea

Les vacances sont aussi douces que l’air de Santiago de Cuba, pas trop agitées, mais suffisamment colorées. Les activités sont régulières, le couple découvre la ville, la culture locale, les aliments, les ambiances, les sons. Tous deux s’en inspirent, d’une manière ou d’une autre, et il est évident que pour les mois qui suivront, leurs différents travaux puiseront un peu d’inspiration dans ce voyage improvisé. Ce n’était pas réellement réfléchi, un coup de chance suite à une loterie, mais Adriel ne regrette absolument pas de s'être autorisé ce voyage spontané. Il vit cela comme une deuxième lune de miel, se retrouvant seul à seul avec la femme qu’il aime, loin de toutes les distraction du quotidien. Il n’y a que Lennon qui occupe encore parfois une partie de son esprit, mais ce n’est rien comparé au bonheur d’être loin, de se transformer en touriste, de faire des découvertes. Plus de stress, plus de dates, il voit aussi Helena sous un nouveau jour puisqu’elle aussi semble avoir laissé les tracas à la Nouvelle Orléans. Maintenant ils ne profitent que de l’autre, alliant activités et farniente. La chambre est fraîche pour leur laisser profiter d’une sieste à l’ombre, un début d’après-midi en toute tranquillité, entre les baldaquins légers d’un lit confortable. La respiration d’Adriel est régulière, profonde, signe qu’il s’est bien endormi en quelques minutes à peine. Mais contre lui, la présence familière d’Helena le rassure, le comble. Elle est la meilleure des compagnies, et même dans l’inconscience d’un sommeil profond, il aime sentir qu’elle est là, près de lui. De loin il semble entendre sa voix, sentir ses mains, ses lèvres, qui l’attire vers la réalité. Il garde les paupières fermées, profitant du bien-être d’un demi sommeil et des caresses de celle qui sait comment attirer son attention. Parce qu’elle essaye, de plus en plus, et lui se réveille bien. Il s’amuse de la situation, des surnoms qu’elle lui attribue, des efforts qu’elle fournit. Cela dure quelques minutes, jusqu’à ce qu’elle se mette à califourchon sur lui, jeu dangereux qui éveille d’autres envies. Puis elle devine, lit en lui comme dans un livre ouvert. Passant d’abord sa main lentement contre la cuisse de sa femme, il lui caresse la peau, les yeux encore clos. Il profite de la sensation, du calme qui règne, de la chaleur qu’elle lui procure, mais il ne lui faut qu’un instant pour ouvrir les yeux, se redresser et retourner la situation dans un mouvement rapide, vif et qui se veut surprenant. « Et moi qui pensais être le seul étalon dont tu voulais. » Il sourit, sa main toujours glissée sous la cuisse d’Helena qu’il ramène à lui, contre son corps. Qu’elle est belle, allongée contre le matelas, les cheveux en pagaille, sous lui. Adriel mesure la chance qu’il a, il sait certainement qu’il a épousé la meilleure femme du monde, la plus belle aussi. Et dans l’ambiance exotique de Santiago de Cuba, il sent l’excitation entière, l’euphorie de se retrouver tous les deux, rien que tous les deux, loin de tout ce qu’ils connaissent généralement. « Mais alors, princesse de mon cœur, dis-moi ce que je peux faire pour t’occuper ? Il semblerait que tu t’ennuies… » Il en joue aussi de ces surnoms qu’elle donne, même s’il ne va pas encore dans le même registre qu’elle. Non, au fond il a d’autres idées en tête et il ne tarde pas à les mettre en application. Restant à genoux au-dessus d’elle, il se penche légèrement pour poser ses lèvres sur la jambe de sa dulcinée. Le mollet, le genoux, la cuisse… il remonte peu à peu, mais avant d’être trop proche il revient vers son visage, capture ses lèvres et laisse ses mains reprendre une exploration douce de ses flancs et de ses formes. « J’ai bien une idée de ce qu’on pourrait faire, ma luciole de miel. » Son sourire s’étire tandis qu’il prononce ça, tant par l’amusement du surnom que par l’envie de mettre en action les pensées qui l’habitent. « On n’est pas pressé, si ? On peut faire un autre type d’équitation. » Qu’importe au fond s’ils manquent l’activité réservée, ne sont-ils pas en vacances cette semaine ? Les vacances sont faites pour se détendre et laisser libre cours aux envies spontanées.

La brume du sommeil s’est levée, laissant Adriel entièrement conscient, mais les yeux encore fermés. Il attend le parfait moment, sait que sa femme, à ses côtés, le connaît assez bien pour voir clair dans son jeu. Et pourtant il n’en montre rien, car lui aussi la connaît par cœur et sait que plus il la fera languir, plus il pourra la surprendre. Tellement loin de tout ce qu’iels connaissent, de nouvelles règles de dessinent, les cartes sont à nouveau battues, donnant une valeur différente à chaque atout. Iels peuvent se réinventer ici, redécouvrir leur mariage et leur lien. Lui le sent en tout cas, entre les couleurs oranges vives et les odeurs de roses, sous les pétales des magnolia cubensis et en écoutant le bruit des vagues, il retombe amoureux comme s’il rencontrait Helena pour la première fois. Pourtant il est loin d’une recherche de recommencement, il n’y a rien à oublier entre elleux, puisque leur histoire les a menés jusqu’ici. Il l’aime, un peu plus chaque jour, et l’entendre rire lorsqu’il la retourne dans le lit le lui prouve entièrement. L’éclat qui sort de sa bouche est le plus beau son qui soit, celui qu’il ne saurait reproduire dans ses mélodies, tellement la pureté y est entière. Dans ses yeux brillent la lueur du bonheur, et maintenant qu’il a le dessus il se pavane comme un paon en jouant avec son corps. « Si je suis le seul que tu veux alors, tous mes vœux sont exaucés. » Le sourire s’agrandit avant qu’il ne se penche et capture les lèvres de sa belle entre les siennes. Un léger goût de menthe lui gonfle le cœur, détail peut-être sans intérêt mais qui pour lui possède tous les charmes du monde. Parce qu’il s’agit de sa femme au creux de ses bras, celle avec qui il partage toute sa vie, et il reconnaît sur sa langue leur dentifrice habituel. Peut-être sont iels à des kilomètres de leur quotidien, mais iels sont loin d’être deux inconnus se rencontrant pour la première fois. « Huuum, je pourrais t’organiser un barbecue ou te demander de défiler dans cette petite robe à rayure qui te va si bien. Mais là, tout de suite, maintenant, j’ai une toute autre idée pour ton ennui. » Et il n’attend pas pour la mettre en action. Adriel se redresse, prodigue des caresses et pose des baisers sur la peau si douce, celle qu’il aime tant, celle qui lui donne des frissons sur tout son corps. Ou peut-être les frissons viennent-ils des caresses qu’Helena exécute elle-aussi. Elle triple l’excitation en allant jamais très loin. Elle s’arrête toujours à temps, juste avant de s’enfoncer vraiment dans ce sous-vêtement qui devient avec les secondes toujours un peu moins grand. « Oh je vais te montrer ça mon hippocampe des champs ! » Sa main libre passe sous le dos de sa bien-aimée, pour la soulever et l’amener à lui. Il ne se prive pas de l’embrasser, d’une passion non dissimulée. Les sensations qu’elle lui donne sont toutes plus délicieuses les unes que les autres et lorsqu’il sent un doigt se glisser sous l’élastique de son bas il ne peut réprimer un petit grognement. La tentatrice lui susurre les bons mots à l’oreille, avant de s’allonger, ses boucles brunes élégamment étalées sur l’oreiller carré. Il s’arrête quelques secondes, enregistrant cette image dans sa mémoire. Ces vacances, ce moment, son sourire et la lueur provocatrice dans ses beaux yeux. « Pourquoi faudrait-il qu’on se limite à un rôle ma chérie ? Je veux te faire goûter à tout. » Et là-dessus il se penche à nouveau, laisse sa main caresser le tissu bien trop fin qui englobe les formes d’Helena. « Tu es tellement belle. » Chuchotement au creux de son oreille, qui cette fois n’a plus rien d’aguichant. C’est une vérité entière, sincère. Puis il se redresse, presque d’un bond, pour retirer son tee-shirt et tenter de faire de même avec son bas. Mais dans la précipitation et l’excitation, un mauvais mouvement le fait se prendre le pied dans le draps. La seconde d’après il est au sol, le crâne se cognant contre la table de chevet et la jambe prise dans une position inconfortable. Un cri de surprise accompagne la chute, mais finalement c’est un rire qui finit par sortir de sa gorge. « Je crois que je ne suis pas le preux cavalier que ma princesse mérite. » Il se redresse, frottant la bosse qui menace son crâne. Son regard se perd à nouveau dans celui d’Helena, avant qu’il ne lèche son corps exposé à lui. « Un maladroit ça t’irait quand même ? » demande-t-il en souriant, avant de se pencher vers elle pour l’embrasser encore.