Simple day. // Helena

[ sister & brother ]

family is what matter in the end Jour de repos. Calhoun n’avait rien de prévu. Au lieu de passer sa journée à regarder la télévision et des documentaires en tout genre, il décida d’aller rendre visite à Helena chez elle. Il lui envoya donc un sms pour savoir si elle était libre, s'il pouvait venir la voir. Elle ne savait pas qu’il avait suivi sa voie. Que lui aussi tentait de créer des vêtements. Calhoun ne se faisait pas d’illusions, il savait que ses dons n’égaleraient jamais le talent de sa sœur. Malgré tout, il donnait le meilleur de lui-même pour briller à ses côtés, sans pour autant vouloir prendre toute la place. Au contraire. Seule la reconnaissance d'Helena et d'Hector comptait. Il ne demandait rien de plus. Absolument rien. Helena et Hector étaient les héros de sa vie. Ceux qui avaient mené voie. Calhoun était incapable de suivre leurs pas comme il l’avait prouvé avec les études médicales ou bien les affres qui ont régi la majeur partie de sa vingtaine. Qu’importe. Prétendre. Mentir. Il savait faire et il espérait pouvoir tenir cette mascarade aussi longtemps qu’il le pouvait.

Pliant soigneusement une veste de costume qu’il avait fait pour la glisser dans son sac, il souhaitait montrer son travail à Helena. Il y avait encore beaucoup de travail à faire, les mensurations devaient probablement être revues pour que ce vêtement lui aille, mais il était fier de la coupe et des points qu’il avait fait. La plupart à la main : pour s’habituer à la qualité comme disait Iago tous les jours. Calhoun prit également soin de mettre dans son sac quelques sandwichs qu’il avait fait, des chips et du thé vert pour le déjeuner de sa sœur. Enfilant sa veste en cuir végétalien, il vérifia qu’il avait bien son paquet de cigarette et ses clés avant de sortir de l’appartement pour rejoindre la boutique de sa sœur. Fumant sur le chemin, Calhoun savourait chaque bouffée. Une addiction qu’il avait commencée tôt. Il aurait pu tomber dans la cocaïne, notamment lorsque sa mère le poussait à faire toujours plus. Il ne l’avait pas fait. Probablement, car il avait vu les affres des drogues dures. Il préférait se contenter du cancer en bâton.

Éteignant du bout de ses doigts le mégot, il prit soin de le jeter dans la poubelle avant de glisser un chewing-gum entre ses lèvres et de laver ses mains avec du gel hydraulique par respect pour sa sœur. Il sonna à la porte avant d'attendre sagement. La porte ouverte, il lui sourit :

“Hey Sis.” Dit-il doucement en s’approchant de cette dernière. “J’ai apporté de quoi déjeuner et quelque chose sur lequel je voudrais avoir ton avis.” Il était tout excité à l’idée de lui avouer qu’il avait commencé la couture. Elle pourrait apprendre plus tard qu’il travaillait officiellement dans ce domaine. "Je ne te dérange pas, j'espère ?" Leur rendez-vous était prévu, mais il voulait s'assurer de ne pas être un poids.

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[ and the story begins ]

Helena & @Calhoun Braithwaite
Les doigts glissent sur les tissus et déjà ce contact effleuré fait naître mille et une idées dans l’esprit de la jeune femme. Son imagination se met en ébullition, diffuse les couleurs, les textures à toutes vitesses. Trop vite pour que son crayon arrive à tout graver dans des croquis qui s’enchaînent sur la table de dessin. La journée est douce bien que la chaleur commence à faire monter les températures. Signe du printemps qui s’installe et rien que cela suffit à rendre fou son inspiration. Les croquis sont tantôt des idées de costumes pour le prochain ballet, sont tantôt des esquisses pour des robes de mariée et d’autres pour des robes de soirée. Sa carrière à NY est éteinte, sur pause et pourtant l’inspiration pour créer des robes vertigineuses qu’aurait porté une star ou autre grande pompe des hautes sphères fusse toujours autant dans sa tête. Travailler dans ses conditions a toujours été agréable pour Helena, même si quelque part, ça l’épuisait plus car il fallait tenir les chevaux fous de son imagination, de toutes les idées qui partaient dans tous les sens. Et souvent c’était l’effervescence mais passant d’une idée à l’autre, elle n’avait même pas pu passer à la phase de couture.

Déterminée cependant à coudre aujourd’hui, Helena repose son crayon et dispose les croquis devant elle. Son coeur la poussait vers quoi ? La réflexion s’étire jusqu’à que le coeur tombe d’accord d’un battement soudain. Le doigt glissent sur le dessin griffonné d’une perle brodée : ce sera donc un costume de ballet pour aujourd’hui. Pas une, pas deux, le matériel nécessaire est sorti et disposé dans un bordel dans lequel elle seule sait s’y retrouver. Les heures défilent, le monde tourne désormais sans elle car la brune s’oublie, se perd complètement dans son travail. Ne fait même pas attention à son estomac qui gargouille, à sa nuque tendue et sursaute finalement quand la sonnerie de la porte de son atelier résonne et la sort de son dur labeur. Il lui faut quelque longues secondes pour se resituer dans l’espace temps et de se souvenir que son petit frère devait venir la voir.

D’un pas léger et gai, Helena se dirige vers la porte et l’ouvre en grand prête à se fendre sur son benjamin. « Calhoun ! » L’exclamation qui fait poindre un sourire solaire sur ses lèvres avant de passer ses bras autour de sa nuque et de caler sa joue contre la sienne. Il était grand maintenant Calhoun. C’était un jeune homme et il n’avait certainement plus besoin d’elle et d’affection de ce genre mais Helena ne pouvait pas s’en empêcher. Si le jeune homme n’en avait plus besoin, elle, elle en avait encore besoin. N'arrive pas à faire sans. « Super ! Je mettais pas rendue compte que j’avais faim, entre ! Entre ! » Sa main logée dans la sienne l’entraîne à l’intérieur. « Tu as fumé toi, non ? » Ses sourcils se froncent légèrement à l’odeur de tabac qu’elle semble avoir reniflé en se lovant contre lui et si sa bouche s’ouvre pour faire une remarque, elle se mord la langue pour se faire violence. Calhoun est grand. Calhoun a le droit de faire ce qu’il veut. Pourtant son coeur de grande sœur se serre, s’effraye de l’avenir mis en danger par le goudron et s’inquiète de sa santé. Et si elle ne dit rien, son sourire s’estompe un tantinet alors qu’elle échappe son attention sur autre chose. « Non tu me dérange absolument pas. Jamais ! » Mais Astrid est sa mère et Helena a eu d’elle l’art parfait de camoufler ses émotions et d’afficher une dégaine tirée à quatre épingles qui ne laisser rien transparaître. Le contrôle coûte que coûte. « Installe-toi, mets-toi à l’aise. Tu voudrais mon avis pour quoi ? » S’affairant déjà à faire de la place sur sa table pour leur déjeuner à la bonne franquette, Helena met de côté son matériel et profite de passer devant Calhoun pour ébouriffer ses cheveux au passage.

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[ sister & brother ]

family is what matter in the end La chaleur d'Helena, la radiance de son sourire ont toujours été des choses précieuses pour Calhoun. Quand elle était partie un pan entier de son bonheur, c'était effondrer au son du claquement de la porte d'entrée. La retrouver était un réel plaisir, même si à chaque fois, il se sentait coupable de ne pas pouvoir lui parler de tous les tourments qui malmenaient son esprit et son cœur. Un jour peut-être.

Serrant sa sœur contre lui dans une étreinte qui me laissait aucun espace entre eux, Calhoun ne peut s'empêcher de fermer ses yeux. Il n'y avait pas beaucoup de personnes avec qu'iI se sentait aussi bien : à sa place. Helena était la mère qu'Astrid n'avait jamais été. Laissant à contrecœur, son aîné s'éloigner: il rentra comme invité. Cherchant du regard Adriel : il préférait ne pas avoir à partager sa sœur… Si on lui donnait le choix. Le couturier est sorti de ses recherches à la question d'Helena.

"J'avais oublié ton flair de chien de chasse." Évidemment qu'elle était capable sentir l'odeur de cigarettes sur lui. Il en fumait tant. Le benjamin jugea judicieux de ne rien rajouter. Inutile d'avouer qu'il avait commencé à fumer encore plus dans le but de retrouver Clémentine plus tôt. S'il devait souffrir : cela serait mérité.

Calhoun savait qu'en demandant à Helena s'il dérangeait : il avait de grandes chances de ne pas avoir une réponse honnête. Les Braithwaite ne semblaient jamais capables de jouer carte son table. Les trois adultes devaient remercier la harpie qui leur servait de génitrice. Faisant comme demander, il prit le temps d'enlever sa veste et l'accrocher puis enleva ses chaussures.

"Oh, tu vas voir : c'est dans ton rayon d'expertise." Posant son sac sur la table tandis qu'Helena faisait de la place sur la table, il laissa sa grande sœur ébouriffer ses cheveux. Elle était la seule sur terre à avoir ce privilège. Les tupperwares sur la table, il put enfin extirper le sac plastique avec la veste à l'intérieur. Ce dernier ouvert et son contenu sortit, Calhoun posa l'ouvrage sur la partie libre. "Tu en penses quoi ?" Souriant, il était pendu à ses lèvres. "Il y a encore beaucoup de travail, mais la base est bonne hein ?" Il était prêt à répondre au flux de questions qui découlerait de cette révélation.

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