• rp d'intégration // James & Tomás

rp d'intégration feat. @Tomás Bulhões
Existe-t-il encore des instants de répit pendant lesquels, malgré lui, il arrive à se reposer ? Pas certain. Depuis son retour, sinon errer dans les rues d'une ville qu'il ne reconnaît plus, James ne fait plus grand chose. Il se contente de peu, désormais, juste d'un jour de plus. Comme s'il s'agissait de survivre avant même d'essayer de vivre un peu. Il ne profite plus, ne sourit plus vraiment non plus. A dire vrai, il a oublié la dernière fois où il a su être heureux. Peut-être était-ce Noël dernier, lorsqu'il a retrouvé ses parents pour la dernière fois réunis.. ou alors lors de leur visite, en mars dernier, quand ils lui ont fait la surprise de débarquer pour toute une semaine. Etait-il heureux lorsqu'il a dépose son arme sur le bureau de son commissaire accompagné de sa démission ? Même pas sûr. Plus rien ne semble alléger la peine qui s'est abattue sur lui et pèse sur ses épaules. C'est un nuage sombre et constant qui survole son monde, écrase ses jours et alourdi ses membres. Il erre, un terme qu'il ne connaissait pas autrefois et qu'il apprend aujourd'hui à apprivoiser doucement. Errer, sans but, sans réel objectif. Comme mort parmi les vivants. Il aimerait, James, s'en sortir mais sa peine le rattrape, à chaque carrefour. D'ailleurs, c'est comme ça qu'il se retrouve dans cette situation plutôt inconfortable, comme si la vie voulait lui rappeler constamment que les obstacles sont nombreux sur sa route, qu'un échec en vaut bien un autre. Au coin d'une rue, comme si on ne le remarquait plus vraiment, il se fait heurter par une personne qui marche un peu plus vite. Ce qu'il fait là ? James n'en sait rien... il a quitté Sully et sa maison dans la matinée. Pourquoi faire ? Sans doute trouver de quoi s'occuper un peu. Ce qui est plutôt marrant, c'est de se rendre compte que, nonobstant le fait qu'on voit à travers lui comme à travers un esprit, celui qui le rattrape de justesse et l'empêche de tomber n'est autre que ce journaliste peu frileux qui flirtait ouvertement avec les membres de sa brigade pour glaner des informations à publier en première page de son torchon. Quand le regard de James se pose dans celui de Tomàs, un éclair gronde. Son estomac se tord très légèrement, mais suffisamment pour que le soubresaut lui permette de se dégager de cette étreinte malheureuse.
- De tous les péquenauds en ville, il fallait forcément que je tombe sur toi. le ton est sec, presque désinvolte. Depuis le décès de son père, James ne prend plus de pincettes et ne fait plus preuve de tact. Il supporte de moins en moins la présence des autres et ne se gêne pas pour faire ressentir toute l'amertume qu'il peut porter à l'égard des autres. Là où il faisait autrefois preuve d'une bonhommie respectueuse et éduquée, aujourd'hui ne reste que cendres et ruines d'agressivité à peine voilée. La politesse voudrait que je te remercie mais, dans mes souvenirs, t'étais plutôt du genre à espérer que les flics te tombent dans les bras... constat frappant qu'il avait fait pendant ses années de service. Voir Tomàs tourner autour de sa brigade comme le vautour autour de la carcasse sans vie d'un animal à terre.

Le regard glaçant de Lio le poursuit encore dans les rues de la Nouvelle Orléans, tandis qu’il se rejoue la scène en boucle. Une matinée commencée sur les chapeaux de roue à cause d’un réveil qui n’a pas sonné, une promesse d’aller acheter du jus d’orange et puis une journée épuisante, un peu trop chargée à son goût. Tomás a complètement oublié la course qu’il devait faire en rentrant chez lui, et il n’a pu lire que la frustration dans les yeux de sa sœur avant de ressortir de la maison en trombe. Sans un mot elle sait pourtant lui exprimer tout ce qu’elle pense, ses colères et ses joies, mais aujourd’hui la joie n’était pas bien là. Ce qui finalement n’est pas si mal, puisqu’en marchant dans les rues de la ville, il sent ses muscles se détendre peu à peu. Il respire, laisse de côté les tâches quotidiennes, les articles, les recherches, les questions. Son pas ralentit, il prend le temps d’observer les passants, les bâtiments, les couleurs du ciel qui diminuent. Il ne fait pas attention, jusqu’à ce qu’une masse de taille humaine lui tombe entre les bras. Un homme qui a trébuché sans doute, et qui se trouve être l’ancien commissaire adjoint de la Nouvelle Orléans. Une fraction de seconde se joue avec une sueur froide dans le dos, avant que Tomás ne se rappelle que l’homme n’est plus en poste. Il n’a donc rien à craindre de cet homme qu’il évitait avant le plus possible et qui, aujourd’hui, semble enfin lui dire ce qu’il pense de lui. « Alors ça c’est un peu méchant. Et injuste aussi, je ne drague pas tous les flics. » Amusé, il lève les mains en l’air pour justifier de ses actes. Il est vrai qu’il s’est fait prendre une ou deux fois à battre des cils devant les forces de l’ordre pour avoir quelques informations inconnues du public, mais n’est-ce pas le propre même des journalistes ? Tout le monde doit se nourrir, lui il le fait en écrivant et en fourrant son nez dans des affaires qui ne le regardent pas. « Mais si tu es jaloux il suffit de le dire Commissaire Thunberg. Tu peux me retomber dans les bras. » Tomás ne joue que parce qu’il voit l’agacement sur les traits de l’homme, en vérité ça ne lui ressemble pas tant que ça. Il y a une différence entre l’homme qui se pointe au commissariat pour parler aux policiers et celui qu’il est en dehors du boulot, comme maintenant. Il n’est qu’un gars comme les autres, qui marchait dans la rue et qui a rattrapé quelqu’un qui tombait face à lui. Quelqu’un qui n’est pas toujours sûr de lui d’ailleurs, quand il est question de flirt. « Sinon je me contenterai d’un “merci”, ce serait dommage que la politesse se perde. » Sourire joueur toujours aux lèvres, il hausse les épaules dans un geste désinvolte et remet ses mains dans ses poches.

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C'est peut-être la vie qui veut ça, qui pousse les gens à se retrouver sans que ça soit forcément une bonne chose. Tomber dans les bras de Tom', c'est comme tomber dans les filets d'une araignée et s'attendre à s'faire dévorer. La réputation du journaliste n'est plus à faire, il la connait par coeur James. Il lui avait fallu du temps pour réaliser mais il l'avait vu tourner autour de son équipe si souvent qu'il avait fini par y voir plus clair. L'journaliste n'était qu'un vautour, comme les autres. Généralement, ils se contentaient de voler bas mais pour Tom', c'était différent. Il avait pris la mauvaise habitude de flirter avec les collègues de James dans le seul but de leur arracher des informations. Alors l'commissaire en avait fait une affaire personnelle, c'est vrai. Avant, puisqu'aujourd'hui, il n'a plus rien à voir avec tout ça. Il devrait sans doute se montrer plus détacher, d'aillerus.
- Alors ça c’est un peu méchant. Et injuste aussi, je ne drague pas tous les flics. le sourire accroché aux lèvres, presque provocateur. Tom' n'a pas perdu de sa verbe ni même de son aplomb. L'comissaire secoue ses fringues, comme si l'fait d'avoir été touché par le journaliste pouvait l'avoir couvert de poussière. Mais si tu es jaloux il suffit de le dire Commissaire Thunberg. Tu peux me retomber dans les bras. il lève les yeux vers son interlocuteur, le fusille un instant, prêt à répondre alors que ce dernier, déjà, conclut : Sinon je me contenterai d’un “merci”, ce serait dommage que la politesse se perde. l'arrogance et la condescendance même des journalistes, ceux-là même qui se croient toujours au-dessus de la mêlée. James souffle.
- Crois-moi, je suis le dernier que tu voudrais faire tomber entre tes mains Tom', t'as pas les épaules pour moi. il use de plaisanterie, lui aussi, du mieux qu'il peut. Il a perdu la main, il a perdu l'envie. Avec le temps, avec les épreuves, il s'est renfermé, il devient plus cynique et moins piquant. Merci. il ajoute, finalement, en grimaçant presque. Suffisant ? Ou il faut que je te rédige un pamphlet ? il fronce le sourcil, sérieusement. Il n'a jamais apprécié le journaliste, il ne l'apprécie pas plus aujourd'hui. Pour autant, ne devrait-il pas mettre de côté tout ce qu'il sait puisqu'il a quitté la police ? Ce que Tom' fait, aujourd'hui, ne le concerne plus, foncièrement. Alors pourquoi se montrer aussi virulent ?

Rire est la meilleure des stratégies, Tomás en est persuadé. Certaines personnes, comme James Thunberg, le pensent peut-être incroyablement détaché de tout et je-m’en-foutiste au possible, mais au fond peu importe. Sa désinvolture n’est qu’une armure pour ne pas montrer ses failles, mais il vrai que la situation est tout de même relativement comique. Plusieurs mois plus tôt, il aurait eu des sueurs froides à l’idée de se retrouver dans une telle position avec lui, parce que contrairement à Wolfgang ou aux autres policiers avec qui Tomás a fait affaire auparavant, James peut réellement lui attirer des ennuis. Mais aujourd’hui celui-ci n’a plus de titre, plus de vrai pouvoir, alors pourquoi ne pas s’amuser un peu de la situation ? Ce n’est pas méchant, il ne le fait pas par vengeance ou mépris, mais simplement parce qu’il est plus simple de prendre cela à la rigolade plutôt que de commencer à s’engueuler en pleine rue. Ça ne servirait à rien, bien que l’ex-commissaire semble plutôt porté sur cette option-là. « Attention, ça pourrait sonner comme un défi ce que tu dis, et j’aime particulièrement les défis. » Ce n’est plus du rire, c’est du flirt éhonté. Finalement elle est là, la meilleure stratégie de Tomás pour se sortir des situations délicates. Le pire c’est que si les circonstances étaient différentes, il pourrait sans doute être sincère et essayer d’attirer James vers lui, dommage que celui-ci ait été en haut de la hiérarchie quand ils se sont rencontrés. Son sourire s’agrandit encore lorsque l’homme le remercie, tous les pores du journaliste transpirent d’une fierté mal placée et il ne fait rien pour le cacher. « Mais je t’en prie, tout le plaisir était pour moi. » Oh qu’il est en train de s’attirer des ennuis avec tout ça, il peut sincèrement le sentir. « Je ne suis pas difficile, j’accepte le simple mot. Mais je ne veux pas non plus brider ta créativité donc si tu as envie de crier sur tous les toits que je suis ton sauveur, je ne t’arrêterais pas. » Il en fait des caisses et il aime ça, parce qu’il joue avec la patience du commissaire, appuie sur les boutons et il est un peu curieux de ce qu’il se passerait s’il trouvait le bon. « Puisque l’univers nous a mis sur le chemin l’un de l’autre, tu veux aller boire un verre ? Rattraper le temps perdu, tout ça… » Il s’attend à un non catégorique, à vrai dire il n’est même pas vraiment sérieux en proposant cela, mais pourquoi pas pousser sa chance. James pourrait finalement être un atout précieux s’il apprend à le brosser dans le sens du poil.

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N'être plus commissaire ne fait pas de lui quelqu'un de moins intéressant que ses anciens collègues pour le journaliste, il en est bien conscient James. Il sait que Tomas pourrait trouver très utile de se rapprocher de lui. Quelque part, malgré l'absence d'insigne, James a toujours les contacts et pourrait bien, s'il le souhaitait, réussir à obtenir des informations pour le journaliste. Rien d'étonnant à ce que ce dernier se montre donc cordial et - presque - sympathique. Pour autant, l'ex flic a toujours eu en horreur ces personnes qui usaient de leur connaissance pour obtenir des informations qui devaient, à un certain point, rester confidentielles. Combien d'enquêtes avaient été malmenées parce que des informations capitales avaient fuité dans la presse ? James ne les comptait plus... et il savait, pertinemment, qu'il y avait en leur sacrosaint commissariat des employés prêts à tout pour tirer un peu la couverture vers eux. Quitte à sacrifier le secret de la police. Attention, ça pourrait sonner comme un défi ce que tu dis, et j’aime particulièrement les défis. James ne sourcille pas, ne bronche pas. Il ne mentira pas non plus en prétendant qu'il ne trouve pas le journaliste mignon, ça non. Envisager cependant un seul instant de pouvoir se laisser attendrir ? Non, certainement pas. Mais je t’en prie, tout le plaisir était pour moi. l'ex-flic ne sourit pas, loin d'être ravi d'avoir cédé aux caprices de Tomas. Ils pourraient en rester là, non ? Après tout, leur échange est resté cordial et ne mérite certainement pas d'être prolongé. Je ne suis pas difficile, j’accepte le simple mot. Mais je ne veux pas non plus brider ta créativité donc si tu as envie de crier sur tous les toits que je suis ton sauveur, je ne t’arrêterais pas. il secoue la tête de gauche à droite, pousse un long soupir. Je n'ai pas ton talent pour pondre des lignes et raconter des histoires. qu'il lui répond, simplement. Mentir n'a jamais fait partie de son vocabulaire, inventer ou grossir les traits non plus. Il a dit merci, il ne le pensait pas vraiment. Il n'en donnera pas plus. Puisque l’univers nous a mis sur le chemin l’un de l’autre, tu veux aller boire un verre ? Rattraper le temps perdu, tout ça… il marque une pause, étonné, l'ex commissaire adjoint. Il ne comprend pas pourquoi Tomas lui fait cette proposition, pas sur l'instant. Et puis, lorsqu'il y réfléchit, rapidement, il se rend compte que l'insigne n'existe peut-être plus mais que Tomas connait suffisamment leur milieu pour savoir qu'un mec de son envergure ne perd pas ses contacts en quittant ses fonctions. Ouais, il sait qu'il est un appât intéressant pour le journaliste. Une entrée directe pour le commissariat et ses secrets. Tu espères qu'un verre suffira à faire de moi ton nouveau meilleur ami ? il fronce le sourcil en souriant. Il aime bien l'idée de prendre Tomas à son propre jeu, il pourrait presque accepter juste pour voir jusqu'où le journaliste est prêt à aller pour obtenir ses bonnes grâces. Pourquoi pas, après tout. il dit en haussant les épaules, simplement.

Tout cela n’est qu’un jeu et Tomás le montre ouvertement. James sait parfaitement comment il est, comment il se comporte en règle générale, et bien qu’ils aient rarement eu affaire l’un à l’autre, leurs interactions par le passé ont été assez pour marquer les limites. Le commissaire Thunberg était le gros poisson du commissariat jusqu’à il y a peu de temps, et Bulhões est un journaliste un peu trop curieux. Ils se sont évités pour leur survie mutuelle, mais il suffit de voir l’énervement sur les traits du plus âgés pour que Tomás ait fortement envie de le pousser à bout. Peut-être pas à bout, c’est vrai, mais voir jusqu’où il peut le taquiner. Récolter un remerciement est déjà une épreuve en soi, mais ça l’amuse grandement d’insister et de voir l’homme robuste de terrer dans ses retranchements. « Je suis sûr que c’est faux. Quand on veut, on peut… il te faut juste la bonne source d’inspiration. » Il s’avance d’un pas, sourire charmeur sur le visage, puis retire une poussière invisible de l’épaule de l’ex-commissaire. Fier de lui, fier de son petit jeu et des dualités d’expressions qu’il décèle chez l’homme. Tomás n’en a pas encore terminé avec lui, loin de là. La proposition peut donc sembler étonnante, mais après tout un verre n’a jamais tué personne. Qu’ont-ils à perdre à part un peu de temps ? Le plus drôle dans tout cela, c’est qu’il ne s’attend pas à ce que James dise oui et même si l’avoir dans la poche pourrait être un grand atout, il n’en a pas besoin pour mener à bien son travail. Mais finalement, ce n’est pas un non qui sort de la bouche du grand nordique et le sourire du journaliste s’agrandit encore un peu plus. « Pas la peine de mettre tout de suite un mot sur cette relation. C’est bien de garder un peu de surprise. » Ils ne seront jamais meilleurs amis, c’est une évidence. Des connaissances amicales par contre, pourquoi pas ? Ou même un flirt, l’histoire de quelques nuits… Tomás ne connaît pas grand-chose de la vie privée de l’ancien policier, mais il lui suffit de le regarder pour savoir qu’il ne serait pas contre un peu de sport en sa compagnie. « Allons-y alors. » déclame-t-il en entendant l’accord qui finit par arriver. « Tu as besoin d’aide pour marcher peut-être ? Je peux te tenir la main si tu veux. » Il pousse encore un peu, rit en faisant référence à cette chute qui a débuté toute cette conversation. Une ou deux minutes de marche pour arriver devant un bar, devant lequel Tomás s’arrête. « Ça te va ici ? Tu ne veux pas faire marche arrière ? » Derrière chance de partir sur un autre chemin. Mais tout en le regardant fixement, le brun fait un pas en direction de la porte, puis la pousse et en levant un sourcil disparaît à l’intérieur.

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feat. @Tomás Bulhões

Il n'y a pas pire ennemis que flic et journaliste. C'est comme ça depuis toujours, ça existe depuis toujours. Quand l'un défend la justice, l'autre se sert de cette dernière pour gonfler son chiffre d'affaires. Deux métiers parfaitement opposés qui sont, pourtant, intrinsèquement liés. C'est pour ça qu'ils se connaissent, tous les deux. S'entendre ? C'était même pas envisageable. James tolérait les journalistes qui gravitaient autour du commissariat et qui, plus encore, autour de son équipe. Il savait que ces derniers se laisseraient facilement berner par les journalistes. Pire que des vautours, pire que tous les commerciales du monde. Ils savent parler, ils savent amadouer, ils savent charmer. Ils manient les mots à la perfection, c'est bien pour ça que l'ex-flic reconnait bien aisément ne pas avoir le talent de Tomas. Je suis sûr que c’est faux. Quand on veut, on peut… il te faut juste la bonne source d’inspiration. qu'il rétorque, toujours dans le charme, toujours dans le flirt. C'est pas un flirt comme les autres, c'est une séduction naturelle, comme pour tous les journalistes. C'est complimenter pour l'intérêt, c'est brosser dans le sens du poil pour taire les soupçons. C'est calculé, c'est intelligent, c'est du Tomas tout craché. Toute la salive du monde ne suffira pas à te racheter une image, tu en es bien conscient ? qu'il lui lance, sans même sourciller. C'est pas méchant, c'est juste pour taquiner. Entre eux, c'est compliqué depuis toujours.
Et combien même Tomas est séduisant, combien même James se laisserait volontiers tenté, il n'est pas dupe. Il n'ignore pas que derrière les gestes calculés du journaliste existe toujours une volonté d'obtenir quelque chose. Etre amis ? ça lui paraît incongru, plus encore aujourd'hui puisqu'il n'est plus flic. Pour autant, il se laisse faire, c'est vrai. Le jeu ne le dérange pas, jamais. C'est entre eux depuis toujours. Flics et journalistes, un contrat sous entendu, presque tacite. Les uns se laissent séduire, les autres obtiennent ce qu'ils veulent. De temps en temps, la vapeur se renverse. Ce n'est pas un rapport de force, jamais. Pas la peine de mettre tout de suite un mot sur cette relation. C’est bien de garder un peu de surprise. il sourit à peine, l'ex-flic. Il se laisse tenter, il n'a plus grand chose à perdre. Son statut actuel n'offrira à Tomas aucune possibilité d'intégrer à nouveau le commissariat ou d'obtenir quoi que ce soit. De ses anciens collègues, il n'a gardé aucun contact sinon Roan. Allons-y alors. qu'il ajoute en l'invitant à le suivre. Tu as besoin d’aide pour marcher peut-être ? Je peux te tenir la main si tu veux. l'ex-flic rigole légèrement. Ne te méprends pas sur mon compte. J'ai beau avoir passé la quarantaine, je tiens encore la route. qu'il dit en avançant. Bien sûr que ses muscles sont endoloris, la chute a été douloureuse. Pas de quoi s'inquiéter pour autant, pas pour l'instant. Quelques instants plus tard, ils s'arrêtent devant un bar. Ça te va ici ? Tu ne veux pas faire marche arrière ? leur regard danse, James sourit. T'es sûr que t'as envie d'faire ça ? qu'il lui dit en posant une main sur son épaule, retrouvant du bagou. Sans l'insigne, je te suis pas d'une grande utilité. J'ai hâte de voir à quelle sauce tu vas me manger. il ajoute en prenant la tangente. Il pousse la porte du bar, y retrouve l'atmosphère réconfortante de ces lieux. Il s'avance en direction d'une table libre, s'y installe en attendant que Tom' le rejoigne.